Simulation, bataille de Stepanovka, 2 août 1943 à 11h

Simulation, bataille de Stepanovka, 2 août 1943 à 11h

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)

Suite du 1er août 1943 à 16h


Batailles lancées à 8h J+3 : réflexions à 11h J+3

L'ennemi s'effondre complètement, sauf à l'extrême sud, toutefois nous n'avons pas le temps de courir derrière, nous devons nous préparer à céder notre commandement en fin d'après-midi. Il y a un potentiel pour la suite des événements, nous laisserons une bonne configuration.

L'objectif nord-est demeure éventuellement saisissable dans un coup de force, au sud-est, ce n'est pas envisageable. Nous allons étudier cela plus en détails.

12h, J+3 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous effectuons nos rotations dans l'optique de mener une rapide incursion en profondeur en fin d'après-midi au nord-est pour saisir l'objectif. A l'heure actuelle, il est trop tôt : des troupes adaptées (blindés et véhicules) font mouvement pour substituer celles en place. Les envoyer directement dans une grande offensive, sans préparation ni soutien, ajouterait une énorme complexité à cette mission déjà particulièrement audacieuse. Autant mettre toutes les cartes dans notre main, puisque nous pouvons choisir le moment et le lieu de l'attaque.

Ailleurs, nous tenons nos lignes défensives et nous laissons les troupes de 294 ID se débrouiller seules, nous n'avons pas l'intention d'affaiblir notre dispositif défensif pour aider II/513 dans cette aventure unilatérale.

Il serait facile de percer au centre et de couper l'ennemi en deux, toutefois nos troupes sont faibles, même si l'ennemi semble plus faible encore (les bons ratios de pertes successifs ont joué leur rôle, l'attrition semble énorme chez l'ennemi), et nous n'avons plus le temps de tirer un avantage significatif d'une telle action. Donc ce n'est pas utile.

294 ID et 6 SS décident de nous forcer la main...

294 ID en poursuivant son aventure avec II/513, nous ne l'aiderons pas.

6 SS en lançant I/6 SS, très faible, à l'assaut du flanc nord de l'objectif nord-est. Cela peut être l'occasion de faciliter la saisie de l'objectif nord-est en fin d'après-midi avant de quitter notre commandement. Nous tenterons de l'appuyer si cela ne déstabilise pas notre ligne défensive.

Cote 214 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre l'objectif, ne pas tenir compte de l'aventure de II/513 dans les arrières des lignes ennemies, même s'il doit disparaître.

12h, il fait beau, 28 °C, du vent du sud-est se lève, des nuages arrivent.

Nous n'avons que 200 personnels à notre disposition, avec quelques chars, canons antipersonnel, mortiers et observateurs d'artillerie. Une belle composition polyvalente, mais peu puissante.

La moitié des troupes est encore en train de nous arriver ! I/128 est en déplacement sur les chemins... II/128 tente d'assurer la sécurité de la venue de sa collègue en établissant des positions à 500 mètres des lignes adverses, que I/128 viendra renforcer.

Cote 214 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi ne nous a pas attaqué. II/513 a séparé ses 250 personnels en 3 groupes : un est allé dégager le nord, un est allé dégager l'Est et le dernier a attaqué le sud. L'ennemi était particulièrement affaibli et le sud a été saisi par II/513. Une option s'ouvre pour prendre l'objectif sud-est ! Ou du moins le retirer à l'ennemi. 294 ID poursuit sa percée dans les lignes ennemies avec peu de troupes, tel un alcoolique chanceux.

Cela réduit d'autant la crédibilité de mon choix de rester sur la défensive. Quoi qu'il en soit, c'est trop tard, nous n'avons plus le temps de partir à l'attaque. Nous verrons au niveau stratégique, en fin d'après-midi, si nous nous lançons dans un grand chamboulement général avant de quitter notre commandement, histoire de "prendre" des objectifs à l'ennemi, même si la réalité est qu'après un tel chamboulement, nos positions seraient surtout moins solides.

Compte-tenu de notre attrition, en particulier en raison du peu de moyens fournis par le GQG pour cette campagne, je préfère rester méfiant.

Pour le bilan des pertes de II/513, il a subi 20 tués, 15 blessés graves et 5 disparus (prisonniers) ; du côté ennemi il pense lui avoir fait subir 40 tués, 30 blessés graves et il lui a fait 30 prisonniers. Le combat se fit sans véhicule, II/513 a traditionnellement attaqué avec des canons de 37 et de 50 mm en tant que soutien antipersonnel qu'il faisait pousser par les servants. Il en a perdu la moitié. Le jour où il tombera sur du blindé en face de lui, il n'aura plus de puissance de feu à opposer et se fera écraser...

L'option de rejoindre II/513 et d'attaquer l'objectif est tentante, mais très risquée : nous nous retrouverions en nette infériorité, derrière les lignes ennemies, à devoir circuler sur un chemin en colonne de véhicules à proximité immédiate de l'ennemi, avec des troupes ennemies derrière, sur les flancs et devant, en exigeant un résultat rapide sans aucune préparation ni aucun support. Et le pire serait de rendre compte au GQG de cette aventure. Le GQG me reprochera d'avoir été trop précautionneux pour, en fin de compte, envoyer mes troupes dans une attaque stupide. Il aurait raison de me reprocher de ne pas avoir attaqué la veille, et dans la nuit, car le résultat aurait été bien moins pire. Prendre des précautions pendant 3 jours pour tout détruire en 3 heures en vue de sauver les apparences ! Non, mieux vaut poursuivre une stratégie cohérente, justifier les inconvénients du résultat obtenu, et surtout : préserver une force, qui pourra servir de base à une défense ou à une attaque futures.

Cote 141 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : appuyer l'initiative de 6 SS et de ses troupes I/6 SS : écraser l'ennemi au sud (cela allégera notre tâche suivante, qui consistera à prendre l'objectif 1 km plus au sud), conserver la vallée Sorochya.

13h, nuageux, 28 °C, vent léger.

Nous disposons de plus de 550 personnels avec des blindés PzIV, PzVI Tigre, StuGIII, Marder, des véhicules d'infanterie, canons antichars et antipersonnel. Nous basons notre dispositif sur celui qui était en place jusque maintenant pour défendre le secteur, nos troupes prennent simplement quelques places plus agressives, au sud-ouest pour prendre l'ennemi sur son flanc ouest. Nous y redéployons des fantassins, véhicules d'infanterie et StuGIII depuis le nord-est, que nous remplaçons par des canons antichars et des mitrailleuses. Le mouvement vers le sud-ouest est protégé par la crête et par la route.

Nous attaquerons depuis le centre avec de l'infanterie soutenue par l'artillerie et des tirs distants de nos blindés et canons, et depuis le sud-ouest. D'abord nous ferons une reconnaissance avec un groupe d'infanterie. Cela permettra de savoir si nous pouvons approcher les véhicules d'infanterie, d'identifier des canons ou des groupes d'infanterie à éliminer à l'artillerie, ou si nous devons engager des chars. Ensuite, le plus possible, les véhicules d'infanterie feront le gros de l'effort.

Les observateurs de trois batteries d'artillerie préparent leurs tirs au sud, et à l'Est en défense.

I/6 SS devrait mener un assaut qui nous servira de reconnaissance. Il a obtenu des StuGIII, nous verrons ce qu'il compte en faire... Et il engage une petite centaine de personnels.

Cote 141 : compte-rendu d'après-bataille

Notre acolyte tête de mort ne fit pas d'exploits, prétendant écraser l'ennemi, envoyant 3 Stug à travers la forêt, ils furent détruits en arrivant sur la crête. Après quoi, il se fit discret jusqu'à la fin de la bataille, conservant le reste de ses Stug en réserve.

L'avantage est de nous avoir éclairé la situation. L'ennemi disposait de 3 blindés au sud-est, de canons à l'Est, au sud-est et au sud. Nos chars déployés sur la route au centre engagèrent les chars ennemis, j'ordonnai des tirs d'artillerie sur les positions identifiées avec des canons.

Le terrain étant vallonné, il était impossible d'attaquer depuis le centre vers le sud sans tomber dans une embuscade avec des canons de tous les côtés. Alors l'attaque devait avoir lieu depuis le sud-ouest. Les vallées seraient prises en enfilade et les canons sur le flanc Est seraient suffisamment éloignés. Mais il fallait éliminer les deux canons au sud. L'artillerie ne parvenant pas à loger un obus à proximité de ces canons, je décidai d'engager l'infanterie. Nous n'avions que 40 fantassins à disposition. Equipés d'armes sérieuses, ils se préparèrent discrètement sur le flanc ouest de la route. Je fis approcher les Stug et les véhicules d'infanterie pour préparer la suite. C'est à ce moment que l'ennemi tenta une reconnaissance sur le flanc ouest de cette route, plus au nord. Il allait découvrir notre dispositif. Je fis précipiter l'attaque. Le premier canon fut pris par surprise, le second, plus éloigné, nous coûta très cher, l'effet de surprise passé, notre groupe attira tous les tirs du secteur : canons camouflés dans les vallées, fusils antichars, etc. Nous changeâmes la formation de l'attaque, en étalant le dispositif en ligne, ce fut moins difficile. Le canon fut éliminé à la grenade, il ne restait plus qu'une quinzaine de fantassins de notre côté. Je lançai alors une attaque générale pour créer un choc et empêcher l'ennemi de concentrer ses tirs sur un seul point. Ce fut un succès, nous attaquâmes depuis le centre jusqu'au sud-ouest. Les quelques canons restant à l'ennemi ont été éliminés simultanément à l'artillerie. L'ennemi avait établi une position renforcée, avec de nombreuses tranchées, sur une crête, que nous avons fortement pilonnée à l'artillerie. Nous ne pouvions pas les encercler, alors nous avons exercé une forte pression pour pousser les effectifs ennemis à partir vers l'Est. Suite à quoi les combats cessèrent d'eux mêmes.

Bilan des pertes : la bataille fut dure, l'ensemble de notre côté avait engagé 669 personnels, l'ennemi environ 400. Nous subissons une centaine de pertes, moitié de morts et moitié de blessés graves, tête de mort en subit une trentaine et perdit 3 Stug. Côté ennemi, nous comptons 120 cadavres, prenons en charge 60 blessés graves et faisons 110 prisonniers, soit environ 290 pertes. Y compris 3 T-34, 4 canons de 76.2 et 2 canons de 45 mm.

Batailles lancées à 12 h J+3 : réflexions à 15h J+3

La saisie de l'objectif nord-est va être difficile mais pas impossible. L'objectif sud-est n'est pas raisonnable, la percée doit être défendue par des troupes envoyées sans préparation, et depuis cette position faible, il s'agirait de concevoir une attaque majeure vers l'Est, en étant encerclé. Suicidaire. II/513 se démerdera. De notre côté, il reste à déterminer la manière d'attaquer le nord-est avant de rendre notre commandement.

16h, J+3 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous faisons nos rotations pour préparer une large offensive au nord-est, par le nord et par l'ouest, en direction de l'objectif nord-est, et appelons l'assistance de l'aviation. Toutefois :

Au sud et au centre, deux saillants ennemis constituent des objectifs logiques, simples, constructifs et dont l'attaque est bien préparée. Au nord-est, il serait simple, logique, constructif de lancer une offensive bien préparée sur l'ouest de l'objectif. Attaquer l'objectif par le nord ou dans une attaque en profondeur par l'ouest, représente quelque chose de précipité, illogique, complexe : s'il fallait attaquer cet objectif, il y a avait des dizaines d'heures pour le faire. La météo se dégrade, rien ne garantit que l'aviation interviendra. Déstabiliser le front à la dernière minute pour présenter de beaux résultats, c'est jouer à la loterie. De plus, la mission est déjà remplie et le changement de commandements est déjà en cours dans certaines unités.

Nous n'attaquerons pas. Nous conservons nos positions.

L'ennemi renforce l'objectif nord-est.

Nos deux acolytes nous ennuient, au sud II/513 tente d'attaquer vers l'Est, il se débrouillera seul. Au nord-est, I/6 SS tente une reconnaissance. Il conviendra de rester en défense, toutefois si l'opportunité de saisir l'objectif sans pertes irraisonnables se présente, alors nous saisirons l'objectif.

Cote 195

II/513 a subi un échec prévisible et s'est replié.

Objectif nord-est : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : nous allons prendre une initiative tactique en redéployant tout le dispositif à l'ouest, passer purement en offensif, saisir le sud-ouest, puis attaquer l'objectif. Ne pas défendre le reste du territoire, tenter de conserver ou de reprendre le centre à l'issue des combats.

17h, beau temps, 35 °C, peu de vent, météo optimiste.

Nous redéployons nos troupes à l'ouest. L'infanterie est déjà en train de se préparer à attaquer le sud-ouest, soutenue par des PzIV, StugIII à 500 mètres dans leurs arrières et de nombreux véhicules d'infanterie derrière les blindés. L'infanterie rejoindra la route sud-ouest et sera soutenue ou elle-même rejointe par le type de véhicule nécessaire (antichar ou antipersonnel), puis elle fera une reconnaissance de l'autre côté de la route. La vue étant bloquée par les routes surélevées et bordées de buissons, la progression se fera par étapes. Chaque étape débutera par une reconnaissance, puis par une attaque avec les moyens appropriés.

Au centre, nous maintenons une présence sous la forme d'un pôle de soutien capable de tirer à longue distance : en cote 197, nous déployons 6 PzVI Tigre qui pourront tenir à distance des blindés ennemis, et même intervenir dans les profondeurs ennemies au sud (sur l'Est de l'objectif) et à l'Est. A leurs côtés se déploient des observateurs d'artillerie de 105, 150 et d'une batterie de lanceurs de roquettes multiples de 210. Ceux de 105 et les LRM n'ont pas de communication radio et doivent porter des coordonnées de tir planifiés, par estafette. Deux mortiers de 80, deux canons antipersonnel de 75 et deux canons français de 155 sont placés dans ce pôle de soutien.

En cas de nécessité, le pôle de soutien peut rebasculer sur le flanc ouest en franchissant la route surélevée/bordée d'arbres de de buissons.

Nous déployons plus de 500 personnels.

I/6 SS nous fera certainement une reconnaissance au sud... Il n'a que quelques dizaines de personnels dont les équipages de 4 StugIII.

Objectif nord-est : compte-rendu d'après-bataille

Après avoir pilonné les abords de l'objectif, nous avons lancé un assaut progressif au sud-ouest. Simultanément, I/6 SS lança ses 4 StugIII vers le sud, il fit un bon travail, ne rencontrant aucune défense sérieuse.

L'ennemi attaqua notre pôle de soutien depuis le sud, il fut repoussé, toutefois, un de nos canons leIG-18 tira des obus fumigènes-incendiaires, dont un toucha un de nos PzVI Tigre, touchant le moteur, mettant en feu le blindé. Perdre ainsi un PzVI après tout ce que nous avons accompli depuis 3 jours m'a mis dans une grande colère, aussi j'ai fait fusiller le chef de cette pièce et le canonnier. Ils serviront d'exemples aux autres. La négligence aggravée n'a aucune place parmi nous. Il y a des limites à ne pas dépasser.

Après cette terrible mésaventure qui n'a pas été pardonnée, j'ordonnai d'accélérer l'assaut au sud-ouest. Beaucoup de nos véhicules d'infanterie qui rejoignaient les combats s'embourbèrent, cela ralentit l'assaut. I/6 SS prit l'objectif avec ses StugIII, mais de nombreuses tranchées devaient être nettoyées, ce qui allait être de la responsabilité de notre infanterie. Tout se passa comme prévu pour notre part. Toutefois, l'ennemi reprenait ses anciennes positions au centre depuis l'Est. I/6 SS repartit en défense, ou plutôt en contre-attaque pour repousser la vague ennemie au centre, qui s'approchait de notre pôle de soutien.

Nous nettoyâmes le sud, un canon ennemi retranché de 76.2 fut aperçu, tentant de nous prendre en embuscade. Nous le détruisîmes à l'artillerie de 150 mm.

La question était de savoir si nous devions poursuivre au sud-est pour attaquer l'Est depuis un axe de progression que l'ennemi n'avait pas préparé pour la défense, puis prendre à revers le groupe ennemi attaquant le centre. Toutefois le terrain était complexe, propice aux embuscades, nous avons préféré attaquer l'ennemi de face. Attaquer le centre depuis le sud était impossible en raison d'un champ de mines, donc nous avons laissé un groupe d'infanterie sur l'objectif sud et nous avons rejoint notre pôle de soutien par la route. De là, nous avons contre-attaqué l'ennemi de face. Les StugIII de I/6 SS étaient déjà sur la petite colline à l'ouest de la cote 124, où l'ennemi avait antérieurement créé un immense réseau de tranchées, qu'il venait de reprendre. Ses Stug étant à court de munitions et fortement endommagés par les explosifs jetés par l'ennemi depuis les tranchées.

Depuis les hauteurs plus à l'ouest, nous avons harcelé l'ennemi, puis nous avons lancé l'assaut. Pour dégager le chemin plus au nord, puisque nous manquions d'effectifs, j'ai engagé 4 PzIV en antipersonnel. A la simple vue des blindés s'approchant, l'ennemi prit la fuite.

Vu la fausse perception de la force de l'adversaire, qui a réussi, à mes yeux, à se faire passer pour plus impressionnant qu'il n'était (en raison des importantes difficultés autour du village de Saur Mogila), nous aurions pu être beaucoup plus agressifs et l'expulser de toute la région.

Nous avons pris l'objectif, repris le centre, et nous rendons notre commandement sur une note positive : il y a un potentiel pour lancer même de petites offensives un peu partout si un minimum de renforts est fourni.

Bilan des pertes : I/6 SS subit 35 pertes sur une cinquantaine de troupes engagées, nous subissons 30 blessés graves et 25 tués, soit 55 pertes. Nous estimons que l'ennemi avait engagé 350 personnels, nous comptons 100 cadavres, prenons en charge 10 blessés graves et faisons 160 prisonniers, soit un total de plus de 270 pertes. Nous ne calculerons pas le ratio de pertes puisque nous ne sommes pas sur un commandement unique. Toutefois, nos tirs de roquettes multiples ont produit un sérieux effet...

Il est intéressant de noter que nous avons mis la main sur 3 QG et unités de logistique de l'ennemi.

Batailles lancées à 16 h J+3 : réflexions à 19h J+3

Nous aurions bien envie de poursuivre quelques offensives au nord-est, à l'Est, puis au sud-est, néanmoins nous quittons notre commandement pour une nouvelle mission.

Nous pouvons regretter avoir manqué d'agressivité, néanmoins nous ne le devrions pas, car nos troupes sont objectivement exténuées et il était nécessaire de prévoir l'arrivée de renforts ennemis.

L'acquisition de l'objectif nord-est est une bonne chose, même s'il aurait été possible de les prendre tous, nous laissons notre secteur dans un bon état.

Bataille de Stepanovka, 30 juillet - 2 août 1943, bilan général

Ce fut une campagne très longue, débutée le 30 avril 2023 et terminée le 31 mars 2024, soit 11 mois. En raison de la longueur de la ligne de front. Ces nombreuses batailles sont à la fois lassantes, assez répétitives (heureusement, la topographie est variée ce qui permet de ne pas perdre en compétence en attendant d'autres campagnes), mais aussi, elles permettent de pouvoir construire une vraie stratégie dans la durée et de tirer profit, et de payer, les bonnes et mauvaises décisions prises dès le début. Les campagnes plus courtes sont moins personnelles, c'est-à-dire qu'on s'y attache moins, elles sont certes variées, mais elles ne révèlent pas la touche stratégique de celui qui les gère, se limitant aux aspects et conséquences tactiques, qui ont peu d'effet sur le plan d'ensemble. Tant territorialement qu'en termes de pertes humaines et matérielles, ou d'absence de pertes, chez soi ou infligées à l'ennemi.

Ce fut une campagne avec un commandement partagé et sans concertation, ce fut très désagréable. Je n'avais pas identifié cette caractéristique avant ma prise de commandement, sinon je n'aurais pas mené cette campagne.

La campagne fit intervenir les émotions, il y eut un épisode où j'ai fait pilonner à l'artillerie les troupes d'un commandement rival car il perturbait fortement mes plans et se permettait de donner des ordres à mes unités. C'est une chose qui arrive également dans l'Histoire, et on ne s'en vante pas, on l'explique par une erreur de tirs. Finalement, j'ai dû reconnaître que mon rival n'avait pas tort. Son initiative était même très bonne. Aussi, je me suis montré moins rigide par la suite.

Toujours dans la catégorie des émotions, l'ennemi s'était montré impressionnant, nous ne pouvions pas toujours distinguer lorsqu'il était faible et lorsqu'il était fort. Les batailles pour le village de Saur Mogila restent dans les esprits, nous pensions que le front sud-ouest serait imprenable ! Dire qu'au départ, il était question de faire rejoindre la percée sud et une percée sur ce village, pour couper le front en deux ! J'ai regretté d'avoir tenté cette percée au sud, comme suggéré par le GQG. Il n'y eut aucune conséquence désastreuse finalement, mais cela a contribué à miner le moral, et donc à minimiser mon agressivité, ce qui se ressent sur le résultat final.

De manière générale, nous manquions d'effectifs, nos unités de 30-40 personnels chacune n'en ont rapidement contenu que 10-15 et rarement 25, nous n'avions quasiment aucune réserve. Fort heureusement, le ratio de pertes a toujours été excellent et après un certain seuil, l'ennemi manqua de plus de troupes que nous, ayant épuisé ses réserves.

Un gros avantage a été un superbe approvisionnement en munitions et carburant, et des voies logistiques excellentes qui nous ont épargné cette difficulté. Le grand nombre de matériels disponibles était un bon point, beaucoup de blindés, peu de pertes de blindés, beaucoup de véhicules d'infanterie, beaucoup d'autres types d'armes que nous n'avons pas beaucoup utilisé d'ailleurs.

Ainsi, nous avons pu comparer une blitzkrieg (choix des Allemands) et une offensive longue et progressive (mon choix). Cela semblait mal parti pour la blitzkrieg, mais la fin fut une réussite. Nous verrons ce qu'en dira le GQG lorsque nous comparerons les deux résultats.

Eh bien, révélons le côté ennemi et la situation finale :

L'ennemi disposait encore de beaucoup de monde. Contrairement aux apparences, certaines de ses unités étaient des coquilles vides, d'autres étaient encore en parfait état. Nous aurions pu écraser tout cela, mais avec du temps.

En réalité, notre progression dans ses lignes, nos captures de ses QG, ont semé une grande désorganisation dans ses troupes, une grande partie n'était plus en ordre de bataille. L'ennemi aurait probablement pu nous opposer une bien meilleure résistance, il possédait encore le double de troupes par rapport à nous, mais pour cela, il lui fallait revoir entièrement son organisation. C'est-à-dire dans un premier temps, anticiper une retraite progressive en reculant ses QG, ses unités de logistique, dépôts etc. Et dans un deuxième temps, en absence d'anticipation, il lui fallait reculer de plusieurs kilomètres pour se réorganiser. Puisque les choses n'ont pas été faites, il s'est retrouvé, une fois ses troupes détruites, avec ses QG en première ligne, et ses troupes en débandade derrière, comme s'il avait été pris de vitesse, dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit. Ses QG n'avaient plus de troupes à commander. Je fais rarement des grandes campagnes défensives, car c'est extrêmement lassant, rébarbatif et déprimant, je n'ai donc pas beaucoup d'expérience dans la gestion des grandes défaites successives, mais en voyant l'état de l'ennemi, on comprend qu'il y a un savoir faire à avoir en défense : anticiper la retraite, anticiper la surprise, préparer des lignes défensives, des positions, la moindre erreur augmente de manière exponentielle la difficulté jusqu'à devenir non rattrapable.

Au sud-ouest, il n'y a avait plus rien, uniquement des dépôts et des QG. Cela nous a fait immobiliser une dizaine d'unités qui auraient été plus utiles ailleurs !

Voyons les chiffres.

Il est toujours intéressant de comparer les estimations de pertes.

Nous pensons avoir tué 12 200 personnels soviétiques, l'ennemi déclare 4 300 tués, 2 300 blessés graves, 5 100 disparus/capturés, soit 11 700 pertes, ainsi que 1 700 blessés légers.

L'ennemi pense avoir tué 6 200 de nos personnels. Nous déclarons 2 000 tués, 2 300 blessés graves, 300 disparus/capturés, soit 4 600 pertes, ainsi que 6 500 blessés légers.

Il serait intéressant de calculer mes propres chiffres. Les pertes sont toujours une notion très subjective. Le contrôle du terrain est beaucoup plus objectif.

Les courbes montrent qu'il y eut peu de batailles de blindés, sauf exceptions, et qu'il y eut une accalmie, avant un regain d'hostilités la dernière journée. Le ratio de pertes montre systématiquement un avantage plus ou moins marqué pour nous.

En revanche, si la conquête territoriale est importante, les objectifs stratégiques ont été longs à capturer, rendant la victoire d'une très courte avance.

Voici ce qu'en pense le GQG :

La blitzkrieg historique allemande a montré une efficacité marginalement moins bonne (indice 288) que mon offensive lente et progressive (indice 292). Je suis donc devant, de l'épaisseur des cheveux. Du moins, je n'ai pas à avoir honte de mon résultat.

De plus, la situation possède un meilleur potentiel offensif du côté historique / allemand et un meilleur potentiel défensif de mon côté.

Voici qui reprend possession de tout ce qui avait été perdu par les Allemands lors de la bataille du 17 juillet 1943.

Nous partons sur la contre-attaque soviétique de Krasnaya Polyana.

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