Simulation, bataille de Stepanovka, 17 juillet 1943
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Ordres de mission


Situation de départ

Réflexions de départ
La première étape est de réfléchir sur le plan général pour prendre la moitié des objectifs d'ici 36 heures, et au minimum de les tenir pour 36 heures supplémentaires. Le plan grossier que je me fixe est la prise de Marinovka, Fedorovka, la cote 199 au sud, Stepanovka jusqu'en colonne 9, la cote Grushovka au nord. Je ne prévois pas d'atteindre Saur Mogila (ouest). Si ces objectifs sont atteints, j'aurai obtenu le minimum réclamé par le GQG. Comme le montre Karbusel, carte beaucoup plus stratégique, ou d'autres exemples, je peux ne pas m'en contenter, tout dépendra de l'ennemi.
Si ces objectifs sont atteints avec retard, je serai contraint de pousser plus à l'ouest, là où l'ennemi sera le plus mou, pour saisir d'autres objectifs, si c'est possible. Si ces objectifs ne sont pas atteints, ce sera un échec plus ou moins prononcé. Ou bien, peut-être pourrais-je saisir une opportunité et m'enfoncer dans les lignes, délaissant les objectifs proches, et saisissant des objectifs lointains. Ce n'est pas ma préférence, je ne suis pas adepte de la prise de risque.
Je ne prévois pas de grandes percées et de grands encerclements comme sur d'autres exemples passés, ça sera certainement du classique ☹️, mais Marinovka-Fedorovka surtout, et le nord, sont tentants. On pourrait imaginer, plus tard, inciter l'ennemi à faire des percées dans le centre de mes lignes, pour enfermer et détruire ses éléments avancés. Les propagandistes ennemis diront qu'ils ont pris du terrain... 😂
Notez que les ordres du GQG sont beaucoup plus ambitieux : prendre davantage d'objectifs en 6 heures. Nous verrons s'il est possible de satisfaire ses ambitions, j'en doute, tout dépendra de l'ennemi. Mathématiquement, la moitié des objectifs acquis avant la moitié du temps total imparti (72 heures), suffisent à obtenir sa satisfaction. En faire plus est forcément mieux vu. Cependant, je ne me laisserai pas guider par des émotions et sentiments.
Etude initiale approfondie et premiers ordres (stratégie)

Après les premières reconnaissances montrant l'absence de l'ennemi au sud de la cote 199, il est possible de développer une attaque sur cet objectif par le sud, permettant de prendre une distance de sécurité du groupe ennemi occupant Marinovka et Fedorovka.
Marinovka sera attaquée par le sud, au nord, nous défendrons toute tentative d'attaque ennemie qui sortirait de la ville.
Fedorovka sera attaquée par le nord dans l'espoir stratégique d'encercler Marinovka pour y piéger un grand nombre d'unités ennemies. Je prévois une utilisation assez large de l'artillerie sur Fedorovka, y compris par roquettes BM-13.
Stepanovka ne sera que partiellement attaquée, car une attaque majeure créerait certes la surprise et profiterait de la désorganisation de l'ennemi. Cependant, nous ne savons ce qui a en face, en cas d'ennemi extrêmement puissant, avec du Tigre, Panther, Flak 88, etc, ou TD, ou de grandes concentrations d'infanterie, nos éléments avancés seraient mis à mal. Ainsi, dans un premier temps, je préfère mener une reconnaissance offensive pour prendre la température. D'autant que nous ne sommes pas pressés, nous avons 36 heures pour avancer de peu. A noter que nous manquons d'infanterie pour nettoyer la ville, les nombreux chars ne compenseront rien.
Au nord, je ne tente ni encerclement, ni puissante offensive, pour la même raison. Nous réaliserons ces puissantes attaques en début de nuit si les éléments nous faisant face s'avèrent peu solides. Cela expose au risque de l'arrivée d'un renfort ennemi entre temps. C'est un choix assumé.

La bataille est sur le point de s'engager. L'ennemi semble faible ou sur la défensive. Peu d'unités, aucune mesure d'attaque de sa part. Nous aurions peut-être pu être plus agressifs d'entrée de jeu. Réponse dans plusieurs semaines, le temps de réaliser individuellement chacune des, jusqu'à, 5 batailles prévues...
Premières batailles, analyses tactiques à 18h
Secteur de Stepanovka-nord : analyse tactique préalable
18h. Nous allons déployer l'infanterie aux entrées de Stepanovka, essentiellement cachée dans la forêt au centre pour prendre d'assaut la ville ; ainsi que quelques unités sur la colline sud et dans la vallée au nord, également à couvert. Le but dans un premier temps sera d'effectuer une reconnaissance pour connaître de quoi est fait l'ennemi. Surtout au sud, en cherchant à s'établir à quelques centaines de mètres pour obtenir une bonne vue jusqu'aux collines d'en face.
Les T-34 seront mis à couvert jusqu'à ce que nous sachions s'ils peuvent être exposés sans risque (présence de canons AT lourds, TD, chars lourds ou moyens). Ensuite seulement, nous adapterons la tactique globale autour de la réponse obtenue.
Nos canons polyvalents Zis-3 seront déployés pour couvrir les collines du nord jusqu'à 1 000 mètres, ils serviront dans un premier temps en anti-chars selon la situation et selon l'épaisseur du blindage des chars en face (si Tigre/Panther, inutile, il faut dans ce cas impérativement raccourcir la distance, éventuellement en faisant une mêlée générale avec les T-34 la nuit ou dans un endroit à faible visibilité (les attirer en ville ou en forêt...)).
L'artillerie sera prépositionnée sur le nord et le nord-est de la ville et la colline au nord, où l'ennemi semble susceptible de se trouver. Ainsi que sur la colline au nord-ouest, idéale pour accueillir des artilleries de campagne qui risquent de nous ennuyer. Les collines au sud semblent trop éloignées de l'ennemi pour qu'il les utilisent. Les observateurs d'artillerie prendront place sur la colline au sud-Est d'où ils auront une vue d'ensemble.
L'objectif stratégique est la prise du centre-nord de la ville. Si possible, prendre la colline au nord. Puis tout l'ouest et le sud-ouest de la ville. Laisser le centre-sud pour la nuit. En cas de résistance, tenter de s'adapter, ne pas insister, attendre la nuit les renforts adaptés à la situation (davantage de blindés, ou d'artillerie, ou d'infanterie) et/ou attendre une autre approche nocturne.
Adaptabilité : si résistance sur la colline nord, tenter de traverser la ville, à couvert, avec les blindés, puis prendre à revers par le nord-ouest en raccourcissant la distance.
Les blindés légers T-70 serviront à assister l'infanterie pour nettoyer la ville et sont positionnés sur la route à l'entrée Est.
Secteur de Stepanovka-nord : compte-rendu d'après-bataille
Quelques minutes après l'engagement, nous sommes avertis que le GQG nous envoie un support aérien à 19h.
Le réglage d'artillerie a échoué sur toute la partie nord de la carte, les observateurs ayant été incapables de rapporter les coordonnées de tir.
La reconnaissance au sud est un succès, aucun ennemi n'est proche.
Rapidement, nous constatons la présence d'un grand nombre de canons AT de 75 mm pak 40, de quoi pulvériser n'importe quoi à 1.5 km. Un grand nombre se trouve sur les collines nord, et au moins un se trouve dans l'axe de la route au centre-est de Stepanovka. Celui-ci détruit 5 de nos 7 T-70 qui s'étaient arrêtés, en colonne sur la route, à l'entrée Est de la ville, de telle manière à éviter les difficultés du tout-terrain lors de leur venue ultérieure en ville. Aucun T-70, dans la panique et la rapidité des faits, n'est capable d'éliminer ce canon. J'ai bien ordonné, en urgence, lorsque le 4ème char léger fut touché, de disperser les autres T-70 dans la forêt aux côtés des T-34. Mais c'était bien tard et un de plus fut éliminé dans la manœuvre. Eh bien, j'assume. Si c'était à refaire, je ne modifierais que légèrement le déploiement, car il est rare de tomber sur cette situation très situationnelle.
J'ai ordonné un tir d'artillerie sur ce canon, tir très précis et très efficace.
En revanche, nos canons Zis-3 furent rapidement détruits par les 75 pak 40 qu'il ne nous est pas possible de supprimer à l'artillerie, et l'ennemi dépêcha un détachement depuis la ville pour achever nos positions de Zis-3, puis il encercla la forêt dans laquelle nous nous trouvions ! Cependant, son faible nombre ne nous impressionna pas.
Notre aviation fit un ravage en détruisant la plupart des canons ennemis. Je lançai l'assaut de la ville sans tenir compte du détachement ennemi dans mon dos. Les T-34 et les 2 T-70 restants (dont 1 endommagé) restent cachés dans la forêt à l'entrée Est de la ville.
Nous découvrons une ville quasiment vide. Je décide de pousser jusqu'à l'ouest de la ville, également vide. Alors je décide ce mouvement de contournement à travers la ville, en remontant par la route au nord-ouest, mais avec l'infanterie et non avec les chars, pour liquider le reste des canons AT ennemis situés sur les collines nord. Lorsque l'ennemi aperçu mes 200 personnels au-dessus de lui, il s'échappa immédiatement.
Le ratio de pertes estimé est à 2 contre 1 en ma faveur. Merci à l'heureuse surprise de l'aviation !
De ce fait, en début de soirée, nous contrôlons une grande partie nord de Stepanovka et savons à quoi nous attendre en face de nous. Nos nombreux chars devront faire attention et j'ai pu épargner la totalité de nos T-34, ce qui est un très grand succès. Le contrôle sur le sud-ouest n'a pas pu être établi par notre petit groupe de reconnaissance qui se trouvait sur les collines sud. Ce petit groupe fut rejoint par les observateurs d'artillerie s'éloignant du détachement ennemi sorti de la ville et cherchant à déstabiliser nos arrières à l'Est.
Secteur de Fedorovka-Marinovka sud et cote 199 : analyse tactique préalable

19h. Mes objectifs principaux seront la prise de la cote 199 à l'ouest par le sud, puis si possible la prise de Fedorovka (ou le harcèlement pour son autre attaque future) et le harcèlement de Marinovka avec frappe d'artillerie préalable, pour commencer à affaiblir les défenseurs.
Compte-tenu de l'expérience sur Stepanovka, nous utiliserons principalement l'infanterie, disposerons nos canons avec du recul par rapport aux premières lignes. Nos unités ne disposent pas de blindés ici pour le moment.
Fedorovka doit pouvoir être prise en restant à couvert de Marinovka en restant à l'ouest de la route passant sur la cote 199.
Marinovka étant dans une cuvette, le tir d'artillerie sera difficile à assurer avec précision, nous en ferons si possible une utilisation modérée sur les secteurs centre, ouest et sur la ferme au sud, avec explosion à l'impact (anti-personnelle). Pas de forte destruction de bâtiments ni d'utilisation de roquettes BM-13 à ce stade. Puisque nous n'avons pas de liaison radio avec les batteries d'artillerie, il n'y aura pas de support d'artillerie pour accompagner l'infanterie.
Nous attaquerons la cote 199, où nous nous regrouperons avant de décider de la suite des événements, avec 50 % des effectifs depuis le sud et 25 % depuis le sud-est, permettant une attaque sur deux axes tout en conservant une polyvalence dans le dispositif au centre en cas de nécessité de renforcer en personnels au centre (en défense ou en attaque dans le cas d'un changement de plan).
Les canons AT sont en embuscade dans le creux de la rivière relativement asséchée au centre, dans les arbustes, de telle sorte de réduire la distance avec un potentiel ennemi blindé qui attaquerait au centre. 25 % de l'infanterie est déployée au centre, au sud de Marinovka, à couvert dans les arbustes, pour couvrir les canons AT.
Les canons polyvalents Zis-3 sont en couverture anti-personnelle (ou anti-chars légers-moyens : compte-tenu de la distance, la capacité de pénétration de blindage est réduite) plus au sud-est pour répondre à toute attaque majeure d'infanterie ennemie qui sortirait de la ville vers nos positions au sud.
L'observateur d'artillerie, positionné sur la colline Est, se retire dès le travail préalable effectué.
Secteur de Fedorovka-Marinovka sud et cote 199 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi a envoyé quelques détachements de reconnaissance sur les collines nord-est et centre.
Nous lançons l'assaut de la cote 199 et découvrons une forte concentration de troupes appuyée par un canon AT et des mortiers. Surtout, le groupe attaquant la cote 199 depuis le sud-est est pris à partie par un bombardement d'artilleries de campagne et de mortiers situés sur la colline au nord-est. Cela ralentit fortement la progression du groupe, qui n'apportera pas à temps sa participation à l'attaque de flanc sur les éléments ennemis attaqués en cote 199. De plus, l'ennemi harcèle le groupe en envoyant des détachements depuis la zone de la ferme au sud de Marinovka. Ces détachements sont repoussés par les canons Zis-3.
Nous réussissons néanmoins, au prix de lourdes pertes, à prendre la cote 199 et à regrouper nos forces. Nous découvrons deux bunkers Panzernest dont l'un est neutralisé par tirs de fusils anti-char. Nous n'avons plus de munitions pour le second et nos grenades n'ont aucun effet. Celui-ci fera plus de 20 morts parmi nos hommes qui passèrent devant durant l'assaut.
Sur les 450 hommes engagés, il nous en reste 250 et je décide une reconnaissance offensive sur Fedorovka. Nous constatons la présence de l'ennemi dans la ville, appuyé par mitrailleuse et artillerie de 155 mm. Nous nous replions sur la cote 199.
L'absence de soutien d'artillerie, ou éventuellement de quelques blindés pour un assaut combiné, a été dur pour nos troupes.
Malgré les pertes, estimées à 50/50 par rapport à l'ennemi, nous gagnons la cote 199, ce qui est un succès. Fedorovka sera attaquée par le nord avec un rapport de force écrasant, coupant les arrières de Marinovka qui se retrouvera encerclée, et probablement vaincue durant la nuit.
Secteur de Fedorovka-nord : analyse tactique préalable

Notre rapport de force est d'environ 4 contre 1 avec un large nombre de blindés, de l'infanterie, des canons etc. Nous devrions pouvoir saisir Fedorovka et les collines à l'ouest sans difficulté.
Je prévois de prendre immédiatement d'assaut les collines ouest, puis déclencher un grand assaut depuis ces collines acquises et depuis le nord de Fedorovka. Conserver les blindés en réserve, dans les zones marécageuses asséchées, à couvert, au nord de Fedorovka, dans le creux menant à Stepanovka, le temps de s'assurer que ceux-ci puissent être exposés sans risquer de tomber sur de puissants canons AT.
Nous pré-positionnerons des tirs d'artillerie sur les hauteurs de la cote 198 et sur Fedorovka. Les observateurs étant situés sur les hauteurs nord (cote 178) aux côtés de nombreux mortiers et canons polyvalents dans le rôle anti-personnel. La reconnaissance offensive depuis la cote 199 au sud nous a permis de savoir qu'il ne devrait pas y avoir de blindés en face.
Concrètement, nous attaquons la colline ouest avec environ 40 % de nos troupes depuis Stepanovka (accompagnées de 3 APC) et depuis le creux au centre en cote 138, puis avec cet ensemble de troupes, la cote 198 par le nord. Nous nous regrouperons à couvert de la rangée d'arbres en hauteur par rapport à Fedorovka. Ensuite, nous attaquerons Fedorovka depuis l'ouest et le nord. Une petite observation préalable devra permettre de savoir si nous pouvons engager les chars depuis le nord pour soutenir l'infanterie sans risquer des pertes déraisonnables en blindés. Le cours d'eau descendant des hauteurs ouest est franchissable par les chars.
Un convoi de logistique/commandement s'est trop avancé sur la route sur la colline nord (cote 178) et devra se dépêcher de se mettre à l'abri au nord-est.
Secteur de Fedorovka-nord : compte-rendu d'après-bataille
Il n'a pas été possible de régler le tir d'artillerie sur la colline au sud-ouest par manque de visibilité.
Sur ces collines, en léger dévers, l'ennemi a déployé des batteries de 155 mm qu'il ne nous est pas possible d'éliminer par artillerie, ni de toucher avec nos propres canons. Nos mortiers réussirent à les atteindre, mais sans causer de pertes conséquentes chez les servants de ces pièces. Cependant, l'ennemi, protégé dans son léger creux, tente de tirer en légère cloche sur nos positions au nord. Ses tirs sont tout autant imprécis que les nôtres.
Comme prévu, j'ordonne de regrouper 40 % de l'infanterie dans la petite vallée formée entre les collines ouest, puis de prendre la colline au sud-ouest surplombant les pièces de 155 mm ennemies. La rangée d'arbres ne permet pas de masquer nos hommes durant leur approche, ils sont exposés aux tirs des batteries ennemies, assistées par quelques pièces plus petites, de 37, 75 et 76.2. Pour soulager l'assaut, j'ordonne au groupe centre de se lancer sur Fedorovka. Arrivé sur la dernière hauteur au nord de la ville, j'assiste l'assaut par un tir d'artillerie sur quelques canons se trouvant derrière celle-ci, et sur les positions ennemies établies dans Fedorovka.
Pris entre deux feux (nord et ouest) et pilonné par l'artillerie, l'ennemi se replie de Fedorovka. Marinovka est encerclée. Mon étape stratégique est acquise. Bravo à tous ! Nous pourrons attaquer la ville cette nuit.
Les T-34 n'ont, une nouvelle fois, pas été utilisés, lorsque la question s'est posée, l'ennemi fuyait. Le ratio de pertes nous est favorable et est estimé à 2 versus 3, dont la destruction de plus de 7 canons ennemis de divers types.
Secteur nord-est : analyse tactique préalable

Le terrain est très difficile, car très vallonné. Je me suggère d'attaquer de front l'ensemble de la ligne ennemie pour priver l'adversaire de s'offrir un soutien entre ses unités distantes. Typiquement, en attaquant par le sud, par exemple, des pièces anti-chars ou d'artillerie, se trouvant au nord, pourraient nous harceler durablement.
Les forêts ou buissons dans chaque creux (cours d'eau asséché) nous permettront une approche discrète. Le sud, plus en hauteur, permet moins de discrétion.
Nos observateurs d'artillerie, de mortiers et d'artillerie de campagne sont placés sur chacune des hauteurs Est. Les mortiers et pièces d'artillerie de campagne sont placés, lorsque dotés de moyens de communication, à couvert du relief. Des tirs réglages d'artillerie sont préparés sur toutes les hauteurs adverses.
Nos nombreux chars ne seront engagés qu'après avoir, le plus possible, éliminé le danger anti-char par nos moyens de tirs indirects, ou autre, et après avoir pris le temps d'observer ce qui nous fait face. Ensuite, l'assaut sera dynamique et basé sur l'adaptabilité, sans exclure un assaut massif avec notre cinquantaine de blindés pour saturer les défenses AT de l'ennemi.
Secteur nord-est : compte-rendu d'après-bataille
Durant trois quarts d'heure, nos observations ont montré un grand nombre de canons de type divers et variés (pièces d'artillerie et anti-chars) que nous avons pilonné à l'artillerie, au mortier et avec nos pièces d'artillerie de campagne. Lorsqu'après 45 minutes, il fut jugé que le plus gros de la capacité anti-char ennemie avait été suffisamment réduite, je lançai 4 groupes de 8 chars (les deux tiers de nos T-34 et T-70) dans les profondeurs des lignes adverses pour détruire ce qui pouvait rester des canons. L'infanterie et les APC avaient pour ordre de commencer leur progression sur les premiers centaines de mètres, avec notamment pour consigne de nettoyer les zones boisées dans le lit des cours d'eau asséchés.
Durant ce temps, quelques détachements ennemis s'infiltrèrent dans nos lignes. Je n'en ai pas tenu compte, car ces éléments seront isolés d'ici peu dans le contexte du plan d'attaque à venir.
Nous fûmes surpris et étonnés par la découverte de nombreux canons intacts dans les zones boisées, et plus particulièrement à découvert, mais loin en profondeur, donc invisibles depuis nos positions, sur la hauteur sud-ouest. Il faut reconnaître que l'embuscade ennemie était parfaite. Cependant, on ne peut dire que nous sommes tombés dans le piège. Nous dirons simplement que la défense ennemie était parfaitement disposée et qu'un tel assaut nécessite l'engagement d'une force clairement supérieure à celle de l'ennemi.
40 % de l'ensemble de nos blindés furent perdus dans cet assaut (par tirs ennemis, mais aussi, certains blindés se sont retournés dans le terrain difficile), dont la moitié sur la seule hauteur sud-ouest (quasiment l'ensemble des blindés engagés sur cette hauteur). La mission des blindés au centre et au nord fut néanmoins un succès : les défenses lourdes de l'ennemi ont été réduites au silence, ou presque, en un quart d'heure, laissant le champ libre à l'infanterie qui pu prendre le contrôle de ces 2 kilomètres carrés.
L'assaut de la hauteur sud-ouest est clairement un échec. J'ai ordonné le repli général après quelques instants : une petite dizaine de nos blindés légers ayant été détruits sans avoir pu atteindre les lignes adverses, très reculées. J'ai bien ordonné un tir d'artillerie, mais le tir était à l'aveugle, nous n'avions aucune visibilité sur les profondeurs ennemies.
Je réorganisai un nouvel assaut, sur la hauteur sud-ouest. Durant plus d'une demi-heure, je regroupai mes unités blindées. Il me restait une trentaine de chars T-34, T-70 et quelques T-60. Une moitié fut regroupée dans le creux au centre et l'autre au sud-est. L'ennemi étant très reculé sur sa hauteur, nous ne pouvions pas le voir, mais il ne pouvait pas non plus voir nos propres mouvements et encore moins les entraver. Lorsque tout fut prêt, je donnai la consigne aux équipages de concentrer le tir sur les canons adverses, en ignorant l'armement léger. L'assaut général fut ordonné avec 30 blindés depuis deux axes : centre vers sud-ouest et sud-est vers ouest.
L'ennemi fut totalement désordonné. La panique l'a empêché d'éliminer le moindre de nos chars et il se replia. Deux blindés légers furent perdus alors que les combats s'achevaient : quelques servants des pièces d'artillerie n'entendant pas cesser le combat en fuyant avec leurs collègues...
Dans l'ensemble, nous prenons les 3 kilomètres carrés prévus à l'ennemi. Nous comptons la neutralisation de 17 canons ennemis de types divers et variés. Nous perdons environ la moitié de nos blindés, dont une partie seront réparables. Le ratio estimé des pertes est légèrement en notre faveur : 400 personnels perdus (tués, blessés graves, disparus). Nous comptons environ 450 personnels ennemis neutralisés (cadavres, blessés graves et prisonniers).
Premières batailles : réflexion à 21h

La progression est rapide. 3 objectifs doivent encore être saisis : Stepanovka sud, Marinovka et le secteur nord-est. Nous pouvons dès à présent étendre notre contrôle au sud, à l'ouest de Fedorovka, puisque nous sommes suffisamment nombreux à nous attaquer à Marinovka.
La tâche immédiate est d'organiser les premières rotations de personnels et d'équipements, de les adapter à la composition de l'ennemi que nous venons de découvrir (peu de blindés et d'infanterie, mais de nombreux canons) et au terrain.
22h, étude stratégique approfondie et ordres

Nos troupes au nord-est ont perdu beaucoup de personnels et de matériels et vont devoir réduire l'ampleur de leurs engagements. Nous allons nous concentrer sur la prise de l'objectif assigné, puis nous passerons sur la défensive.
De ce fait, au centre-nord et jusqu'à Stepanovka, nos troupes passent également sur la défensive pour pouvoir répondre à toute volonté d'attaque ennemie depuis le nord-est. Stepanovka-nord devra tenir sa position sans obtenir de renforts.
Pour divertir l'ennemi sur Stepanovka et progresser, nous attaquons Stepanovka-sud depuis l'Est (Stepanovka-sud-est).
Au sud, nous progressons comme convenu, mais dans un rythme peu soutenu, le temps que les troupes occupées sur Marinovka soient libérées de leurs tâches. Nous harcelons les unités ennemies en fuite. Nous attaquerons depuis le sud, pour prendre du recul par rapport à Marinovka.
Sur Marinovka, nous attaquons depuis le nord, car cette approche semble plus simple, compte-tenu du retour d'expérience de la fin d'après-midi : le terrain depuis le sud est propice aux embuscades (la ville est dans une cuvette, aucun support et aucune observation distante n'est possible). Nous retiendrons l'ennemi depuis les autres positions.

Une nouvelle fois, l'ennemi est absolument passif. Si nous réussissons à prendre Stepanovka-sud, Marinovka et le secteur nord-est, nous obtenons l'intégralité des objectifs minimaux et le temps jouera pour nous. Quoi qu'il en soit, nous sommes déjà largement en avance sur mon plan (et non sur celui du GQG, qui est, naturellement, toujours très ambitieux).
Nous allons commencer les festivités à Marinovka. Notre puissance de frappe est écrasante (de plus, l'ennemi est déjà bien affaibli), nous devions pouvoir prendre toutes les positions ennemies, ce qui nous permettra de libérer un grand nombre de nos troupes pour améliorer notre poussée vers l'ouest (sud de Stepanovka).
On se rend compte à ce stade que nos troupes au nord auront bientôt épuisé leur potentiel offensif : la présence ennemie ayant été très forte, et notre attaque ayant échoué à préserver nos meilleurs éléments. Au centre sur Stepanovka, l'ennemi était plus faible, mais c'est également notre cas. Nous n'avons donc pas de quoi développer plus loin l'offensive. Au sud, y compris Marinovka, selon les batailles à venir durant la nuit, nous saurons s'il nous restera de quoi recomposer un groupe de combat offensif, ou s'il sera plus raisonnable de figer l'intégralité du front dès que les objectifs minimaux auront été acquis, de telle sorte de construire des défenses solides avec une bonne réserve de troupes.
On ne doit pas oublier qu'il faut réserver des troupes pour sécuriser les flancs nord et sud de la carte. A moins de baser notre stratégie sur une occupation des seuls points stratégiques, et d'un minimum de voies de ravitaillement, ce que je n'apprécie guère. (Et ce ne sont pas les faibles renforts qui nous arriveront ces prochaines dizaines d'heures qui changeront quoi que ce soit ici.)
Notez la possibilité d'une alternative, avec les troupes sud : prendre la côte au sud-ouest de Stepanovka, ou au nord-est de Luganskiy, si le secteur nord-est est impossible à enlever à l'ennemi.
22h, analyses tactiques des batailles
Secteur de Marinovka : analyse tactique préalable
22h. L'assaut se fait de nuit au coucher du soleil, nous pouvons nous approcher des lignes adverses plus discrètement et attaquer de toutes parts pour empêcher l'ennemi de concentrer une défense vers quelques axes.
250 hommes attaquerons la colline à l'Est depuis le nord. Ils risquent d'essuyer de lourdes pertes si la colline est fortement défendue, on s'attend surtout à une présence de canons et de mortiers.
400 hommes attaquerons la ville depuis le nord et l'ouest.
Un groupe de canons polyvalents sont positionnés sur la colline au sud-ouest (au sud-est de Fedorovka, sur les hauteurs) et couvrent l'ensemble de la ville et de la colline Est.
Se trouvent à leurs côtés des mortiers. Ainsi que des observateurs d'artillerie qui ordonneront quelques tirs d'obus éclairants avant l'assaut, et qui pré-positionneront des tirs d'artillerie sur la ville et sur la colline Est.
Une batterie de 4 canons polyvalents est aussi déployée sur la colline au nord de Marinovka, une position déjà occupée lors de l'attaque de Fedorovka.
Les canons polyvalents seront utilisés en soutien contre des cibles non blindées.
Nous disposons de 8 canons AT que nous déployons à faible distance, dans les arrières de notre infanterie, sur l'ensemble de la ligne de front (ouest et nord) pour répondre à toute éventuelle surprise blindée. La probabilité d'une telle surprise est limitée.
Nous disposons aussi de 7 blindés légers T-70. Ils soutiendront l'infanterie en ville, en étant répartis sur l'ensemble des grands axes routiers, par 2 ou par 3. Ils veilleront à ne pas se tenir en colonne, ni trop près les uns des autres pour éviter une élimination trop aisée.
A noter, au nord, des QG établissent leurs quartiers. A ce titre, un T-34 rattaché à un QG pourrait nous être octroyé dans les minutes à venir si nous en avons le besoin. Mais il participerait bien tardivement à la bataille.
Après une période d'observation et de défense durant laquelle les observateurs d'artillerie feront leur travail, nous lancerons l'assaut général depuis tous les axes.
Secteur de Marinovka : compte-rendu d'après-bataille
Comme attendu, une forte présence de canons anti-personnels ennemis est constatée sur la hauteur à l'Est. Nos observateurs d'artillerie n'ont pas une visibilité suffisante pour assurer un tir précis à cet endroit.
Beaucoup de canons AT sont aperçus en ville. La plupart d'entre eux sont éliminés par l'artillerie, nos canons polyvalents, nos mortiers et nos canons AT.
Après une demi-heure de préparatifs intensifs, j'ordonne l'assaut. Nous nous enfonçons facilement en ville.
En revanche, nous rencontrons une très forte présence ennemie sur la colline Est. Un fort soutien d'artillerie et un pilonnage intensifs des pièces anti-personnelles ennemies ne suffit pas à réduire l'intensité du feu adverse. Nos tirs d'artillerie manquent de précision sur la colline Est. Nos pertes sont rapides et importantes. Nous nous apercevons avoir perdu la moitié des effectifs, soit le double des 20-25 % de pertes tolérées avant l'abandon d'un assaut, c'est dire que nous avons été pris de vitesse. J'ordonne immédiatement le repli sur les positions de départ, encore un quart de nos hommes seront perdus durant la retraite, ce qui est conforme aux habitudes (25 % de pertes en moyenne durant un repli). La fonction de cet assaut a rempli son rôle : l'ennemi n'a pas pu soutenir la ville. La colline sera prise d'assaut depuis la ville ultérieurement si possible.
En ville, nous découvrons un Marder II et une concentration de canons AT. Le Marder est immédiatement mis hors jeu par les canons Zis-3 situés sur les hauteurs au sud-est de Fedorovka. J'ordonne deux tirs d'artillerie avec obus incendiaires sur ce secteur. Nous perdons peu d'hommes en ville, l'ennemi fuit en direction de la colline Est vers laquelle nous le poussons.
Nous regroupons nos troupes sur l'Est de Marinovka et lançons l'assaut de la colline, avec un soutien d'artillerie sur le flanc de colline, avec plus de précision. Dans cet assaut, deux T-70 sont endommagés. Les combats sont acharnés, mais l'ennemi finit par se rendre. C'est une victoire majeure.
Le ratio de pertes est en notre faveur, 228 morts/blessés graves/disparus de notre côté sur un total de 1 000 hommes engagés (personnels de soutien inclus). La plupart ont été perdus lors de l'assaut sur la colline Est, en particulier au début de l'engagement (170 pertes à ce moment là), la soixantaine restante a été perdue en ville et dans l'assaut final sur la colline. Nous relevons 342 morts/blessés graves/prisonniers chez l'adversaire, c'est-à-dire quasiment l'ensemble de ses troupes. Des fuyards dont il faudra se méfier ne font pas partie des chiffres. De plus, l'ennemi perd un grand nombre de canons de divers types.
Secteur de Stepanovka-sud : analyse tactique préalable

23h. Il fait entièrement nuit. Puisque nous n'avons pas établi notre contrôle sur le sud de Stepanovka, nous devons nous en occuper maintenant. L'ennemi ne semble pas avoir amené beaucoup de renforts et nous allons engager une puissance de feu massive.
Notre infanterie sera déployée dans Stepanovka-nord et Stepanovka-sud-est, et l'assaut sera réalisé simultanément. Nos nombreux T-34 resteront à couvert si leur utilité n'est pas absolument justifiée, dans les arrières de Stepanovka-sud-est.
Les observateurs d'artillerie seront déployés sur les hauteurs en contrebas de la cote 175, à l'Est. Ils n'auront pas d'équipements radio pour communiquer avec les batteries, donc leur travail est préalable : ils planifient des tirs sur Stepanovka-sud et sur les hauteurs au sud de la ville, susceptibles d'accueillir de l'artillerie de campagne et des mortiers ennemis. L'assaut s'articulera autour des tirs planifiés. Nous allons détruire l'infrastructure urbaine (obus explosant après impact), et pilonner entre les rues et sur la colline en cote 206 en anti-personnel (obus explosant à l'impact). Après le pilonnage, les préparatifs d'artillerie s'achèveront par des obus éclairants au-dessus de Stepanovka-sud et au-dessus de la cote 206.
Quelques mortiers et canons polyvalents Zis-3 seront déployés aux côtés des observateurs d'artillerie. Ils couvrent tout Stepanovka et une partie des hauteurs (cote 206) contre des cibles peu blindées.
Je ne prévois pas de mener l'assaut sur les hauteurs au sud de Stepanovka avant la prise de la ville. Car ce n'est pas l'objectif prioritaire, un tel assaut nous coûterait cher et remettrait en question notre capacité à prendre la ville par la suite, je ne compte pas envoyer mes chars seuls sur cette mission, ce serait du suicide, mon infanterie a toute sa place en ville et je n'ai pas un excès de personnels à dépenser sur des objectifs secondaires. Les hauteurs seront prises après la capture de Stepanovka, nous réfléchirons à cette éventualité plus tard, en cours de bataille, en fonction de la situation. Nous laissons tout le sud sans surveillance, si l'ennemi veut nous attaquer là, qu'il le fasse. Nous l'encerclerons en prenant la cote 206 depuis la ville ! Et s'il compte nous attaquer depuis le sud, il aura 35 T-34 en face de lui !
Secteur de Stepanovka-sud : compte-rendu d'après-bataille
La prise de la ville fut assez aisée, l'ennemi s'est assez rapidement replié sur la colline au sud. Nous avons trouvé une poignée de canons AT en ville. On commence à découvrir un schéma qui se répète : l'ennemi défend modérément les villes, mais il tient avec acharnement les hauteurs voisines avec un grand soutien en canons de divers types.
La ville sécurisée sans pertes significatives, je décide de poursuivre vers le sud. Je me doute qu'en face, on m'attend en embuscade. Mais je n'ai guère le choix : si j'engage les blindés, je risque de les envoyer au suicide, compte-tenu du nombre de pièces AT que l'on rencontre par les temps qui courent... Si j'envoie l'infanterie, de nuit, dispersée sur 1 km carré, les pertes peuvent être réduites, sauf en cas de forte présence d'infanterie.
Nous menons notre reconnaissance offensive et soudainement, l'ennemi ouvre le feu à 750 mètres avec une dizaine de canons de 75 mm pak 40 et des mitrailleuses MG34. Ses tirs manquent de précision, la plupart des obus partent au-dessus de la colline ou sont trop courts. Mais à l'usure, leurs obus HE accompagnés des balles de MG entament nos effectifs et sèment le désordre... Partis à 400, nous avons déjà plus de 100 personnels mis hors de combat. Une fois encore, ce qui nous manque, pour réduire cette position, c'est un simple tir d'artillerie... Mais nous n'avons aucune communication radio avec les batteries d'artillerie.
L'adversaire suggère de conclure un cessez-le-feu pour le laisser s'échapper. Je n'accepte pas de négocier : il est hors de question qu'un lot de 75 mm pak 40 puisse s'enfuir. Ils doivent être détruits coûte que coûte.
Je compte sur l'épuisement des obus HE de l'adversaire, qui tire avec peu de visibilité sur une large zone dans la nuit. C'est évidemment ce qui se produit, mais à quel prix... Ce n'est pas une tactique de combat que j'apprécie, mais la situation me semblait l'exiger : je ne comptais pas engager le moindre blindé face à ces dangereuses pièces, je ne comptais pas les laisser s'échapper, nous avions des pertes assez modérées.
En fin de compte, nous avons liquidé l'intégralité de la position ennemie. Au total, 15 canons ont été détruits ou capturés, dont une dizaine de 75 mm pak 40. Le ratio des pertes est proche de 1 vs 1 en notre faveur. A noter que nous découvrons aux côtés de ces canons 3 bunkers Panzernest enterrés dont 2 ont été abandonnés et 1 s'acharnait encore à tirer. Ces 3 seuls bunkers sont responsables de la moitié de nos 150 pertes ! Nous étions 4 fois plus nombreux que l'adversaire et avons subi quasiment autant de pertes que lui en raison de sa bonne tactique défensive, associant puissance de feu et blindage. Mais nous conservons l'intégralité de nos blindés intacts, et cela pourra faire la différence ultérieurement.
Cote 197 : analyse tactique préalable

23h. L'ennemi est en train de se replier, nous le poursuivons, il devrait être faible, cela devrait être facile. Nous n'avons que de l'infanterie, des mortiers, des canons polyvalents Zis-3 et des pièces d'artillerie de campagne de 122 mm M30.
Nous déployons une batterie de 4 Zis-3 et des observateurs d'artillerie sur la cote 199 et le reste des unités de soutien (Zis-3, M30 et mortiers) dans le creux au sud, ils ont une bonne vue sur l'ensemble de la colline que nous attaquons.
Les Zis-3 seront en priorité utilisés contre le matériel adverse, les M30 et mortiers contre l'infanterie.
L'artillerie tirera des obus éclairants durant un quart d'heure au centre de la colline attaquée et des obus explosifs dans les zones proches : il est possible que l'on ait rattrapé l'ennemi et qu'il n'ait pas eu le temps de fuir plus loin.
Nous allons attaquer de manière agressive en mettant sous forte pression l'adversaire. En cas de coups durs, nous nous replierons dans la vallée boisée au sud et derrière la route à l'Est, ou nous nous montrerons discrets en profitant de la nuit... Mais je suis confiant : l'ennemi est en déroute, nous ne devrions pas rencontrer de blindés, de puissants moyens anti-personnels etc.
Nous nous regrouperons et pousserons jusqu'en cote 200 et 202 si nous ne rencontrons pas de résistance. L'accès à la cote 200 est verrouillé par une zone boisée que l'on pourra attaquer sur plusieurs axes d'approche.
Cote 197 : compte-rendu d'après-bataille
Nous n'avons pas trouvé la présence de l'ennemi... Ou plus exactement, celui-ci a laissé un bunker Panzernest au milieu de la colline, bien en évidence, que nous avons immédiatement détecté dès les premiers obus éclairants. Nos Zis-3 et M30 ont ouvert le feu et le détruisirent. Les 2 servants ont été retrouvés morts carbonisés : l'un à quelques mètres, l'autre a demi-extrait de son bunker. Nous ne trouvons rien d'autre jusqu'en cote 200.
Secteur nord-est : analyse tactique préalable

23h. Nous allons attaquer agressivement, en concentrant notre dispositif sur l'objectif au nord, le sud attendra et si l'ennemi cherche à exploiter le sud, nous l'encerclerons.
Notre trentaine de T-34, dont une partie est plus ou moins endommagée, nos quelques blindés légers, nos canons et nos mortiers, assistent l'infanterie pour procurer un feu nourri et réparti sur une ligne de 1 km de largeur.
Nous préparons des tirs d'artillerie, notamment en obus éclairants. L'idée est de s'assurer de pouvoir contrôler par le feu le terrain jusqu'à la route. Puis avec l'infanterie, nous nettoierons la zone boisée s'enfonçant dans le territoire contrôlé par l'ennemi. Après quoi, nous marcherons jusqu'à la route : il faudra reconnaître le terrain derrière celle-ci et prendre le contrôle de cette deuxième partie de territoire. Toujours en utilisant une mixité de moyens : infanterie et chars.
Les chars et canons vont d'abord cibler les matériels les plus lourds, puis progressivement, ils assisteront l'infanterie dans des tâches anti-personnelles.
Secteur nord-est : compte-rendu d'après-bataille
Le plan se déroula comme prévu. Nos chars reçurent quelques coups mais les rendirent bien. Aucun dommage grave. Une tentative adverse de nous surprendre au sud a été évitée : les obus éclairants ont permis de révéler un groupe d'infanterie évoluant à découvert à 500 mètres de nos positions les plus au sud... Il fut anéanti par un tir nourri. Un de nos groupes d'infanterie s'est enfoncé en territoire adverse via la zone boisée, cela nous a permis de déclencher l'offensive sur 3 axes : de chaque côté de la zone boisée et depuis cette dernière, en étant déjà sur les flancs de l'adversaire. L'assaut sur les côtés de la zone boisée fut assisté par des groupes de 4 T-34 qui liquidèrent sans mal l'infanterie.
Une reconnaissance de la zone derrière l'autoroute montra des canons de 28 mm, que l'infanterie supprima, laissant la voie libre aux chars pour écraser les personnels ennemis restants.
Un de nos T-70 fut alors touché par un tir distant. Puis les tirs se succédèrent. Nous reconnurent le bruit caractéristique des départs de feu : un Stug III à plus d'un kilomètre au sud. Nous n'avions pas prévu d'attaquer le sud... Mais la situation était idéale pour l'attaque. Nous pouvions faire une approche discrète de nuit en contrebas de la route, et prendre le ou les Stug III dans un combat rapproché, annulant l'avantage ennemi (les véhicules allemands ont un blindage de flanc fragile et des canons avec bonne pénétration. Ils préfèrent les combats distants. Nous, c'est tout le contraire).
Je regroupe les T-34 en contrebas et je les envoie au sud. J'envoie l'infanterie plein sud à découvert pour occuper l'ennemi et éventuellement assister l'assaut ultérieur. L'adversaire reste assez discret.
Un Stug III tente de foncer à l'Est, il tombe sur une vingtaine de nos T-34...
Nous pensons qu'il peut rester un ou deux Stug III et éventuellement des canons AT. Nous lançons l'attaque sur deux axes : Est vers ouest avec 20 T-34 et nord-est vers sud-ouest avec 10 T-34. Plus l'infanterie du nord vers le sud pour s'occuper des personnels ennemis, des canons etc.
Nous découvrons que l'ennemi était doté de 9 Stug III et de quelques canons de divers types. Notre assaut combiné, agressif et à faible distance d'engagement fit un ravage. Nous débordons entièrement les blindés ennemis qui se retrouvent totalement handicapés. Nous perdons 2 T-34, l'ennemi perd 8 Stugs et son 9ème est très amoché. Nous nous replions au nord. Certains de nos blindés devront être réparés en atelier, mais ils pourront resservir plus tard.
Le ratio des pertes est de 1 contre 2 en notre faveur.
Batailles nocturnes : réflexion à 1h, J+1

Nous avons déjà saisi tous les objectifs que je m'étais fixés ! Il s'agit maintenant de les conserver.
L'urgence est d'assurer les rotations de personnels et d'équipements, les réparations, l'acheminement du ravitaillement. Ensuite, contrôler nos arrières et nos flancs nord et sud. Puis, regrouper les troupes, établir de solides positions défensives.
Si possible, la tâche stratégique est de créer un espace de sécurité de 1 à 2 km vers l'ouest de la colonne 9.
D'ici la matinée, il me faut évaluer le potentiel qui nous reste. C'est cela qui décidera de la suite : défense ou nouvelle offensive.
Evidemment, nous devons surtout liquider l'ennemi au nord et le repousser du centre.
2h, J+1, étude stratégique approfondie et ordres

Nous allons repousser l'ennemi du nord-est, sans se presser, sans prendre de risques, tout en tenant l'objectif. Nous repoussons aussi l'ennemi du centre.
Partout ailleurs, nous attendons, construisons des défenses et approchons nos renforts de la future ligne de front en colonne 9.

L'ennemi reste passif... Cela signifie que les batailles nocturnes, dans cette deuxième partie de nuit, seront faciles pour nous, puisque nous aurons une supériorité écrasante. Nous aurions pu être beaucoup plus agressifs, mais il faut veiller à ne pas se laisser emporter : d'abord analyser ce qui reste de notre potentiel, contrôler nos arrières et nos flancs, puis nous jugerons comment occuper le temps qui nous reste !
2h, J+1, analyses tactiques des batailles
Cote 214 : analyse tactique préalable

2h. Nous allons attaquer très agressivement. Nous nous déployons au contact, au nord, Est et sud de l'ennemi : l'infanterie devant, les canons polyvalents et AT et les mortiers à 200 mètres derrière, au sud pour l'essentiel (le nord est en léger contrebas et n'a pas de visibilité sur la colline), les blindés à couvert dans le contrebas au nord-est (cote 179) et dans la zone boisée au sud (cote 200). La trentaine de blindés interviendra (au moins 8-16 d'entre eux par groupes de 4) en anti-personnel lorsque les moyens anti-chars auront été neutralisés ou au contraire, si ceux-ci sont récalcitrants, ils interviendront contre le matériel ennemi.
Nous supposons qu'un ennemi en grande forme se trouve près de la maison en ruines et des tranchées (ouest de la cote 224). Cet endroit sera pilonné au BM-13 et j'ordonne de pré-positionner des tirs d'artillerie le long de la route.
(Nous allons essayer de moins exposer notre infanterie, car globalement, d'un point de vue stratégique, nous en avons peu dans ce théâtre d'opérations, et il devient pertinent de réduire sa "consommation".)
Cote 214 : compte-rendu d'après-bataille
Le commandement m'informe qu'un soutien aérien sera sur zone vers 3h25.
Une partie de nos gars tombent sur des champs de mines...
Après les premiers tirs d'artillerie, j'ordonne un tir d'obus éclairants. Ceux-ci nous permettent de révéler la présence de 8 voitures blindées Sdkfz (canons de 20 mm) et de quelques chenillettes Sdkfz 250, dont une de version /10 (canon de 37 mm). Nos canons les harcèlent. Je réfléchis à engager les blindés pour en finir rapidement. Mais l'ennemi fuit en perdant l'intégralité de ses véhicules.
Nous terminons l'engagement avec un ratio de pertes satisfaisant, de 6 vs 1 en notre faveur. Nous déplorons 28 pertes dont 10 morts et 18 blessés graves sur les plus de mille hommes au départ. Nous comptons chez l'ennemi 170 pertes sur environ 270 (nous avions un rapport de force 4 fois supérieur), dont 59 cadavres, 41 blessés graves et 70 prisonniers. Le reste s'est enfui. De plus au niveau matériel, l'ennemi laisse une dizaine de véhicules, tous gravement endommagés. De notre côté, nous ne comptons que 2 canons endommagés.
Secteur nord-est : analyse tactique préalable

2h18. Nous allons déployer l'infanterie et des canons AT agressivement, le plus proche possible de l'ennemi, au nord, au sud et (uniquement de l'infanterie) en contrebas de la route à l'Est. Cela devrait nous permettre de facilement reconnaître le terrain en profondeur avec un appui AT. Nos blindés seront cachés à l'Est en contrebas, le temps de localiser et/ou d'éliminer les pièces AT ennemies, ainsi que d'éventuels blindés. Nous organiserons leur utilisation massive contre le matériel ennemi si notre infanterie, nos canons AT et l'artillerie ne suffisent pas. Ils participeront de manière plus limitée (en priorité les blindés légers) s'il n'y a pas ou plus de danger pour eux, contre l'infanterie.
Néanmoins, nos blindés déjà endommagés sont amenés à une distance plus courte, au nord et au sud, afin de pouvoir participer à la partie offensive des hostilités.
L'infanterie déployée à l'Est tentera de s'établir rapidement le long de la route.
Secteur nord-est : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi, retranché, disposait d'une batterie d'artillerie de campagne de 105 mm et de canons de 75 mm sur son flanc sud. Au centre, il avait positionné des bunkers Panzernest couvrant la partie nord et Est. Il ouvrit le feu à très courte portée avec ses canons vers nos troupes arrivant au sud. La plupart de ses positions les plus proches ont été enlevées à la grenade, ou au canon AT. Notre appui d'artillerie supprima rapidement ses positions plus éloignées. Lorsque la voie fut libre pour l'envoi de nos blindés, je n'ai pas eu le temps de donner l'ordre de l'assaut, l'ennemi s'enfuit. Celui-ci était déjà affaibli, nous l'avions déjà repoussé de l'Est dans les heures passées. Le ratio des pertes est clairement avantageux avec de notre côté 10 morts et 22 blessés graves (un total de 32 pertes) sur un effectif de plus de 900 ; de l'autre nous relevons 62 cadavres, 43 blessés graves et 51 prisonniers (soit 156 pertes sûres) sur un effectif estimé de plus de 250, les autres ayant fui.