Simulation, bataille de Stepanovka, 1er août 1943 à 16h
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
16h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Par rapport à notre prestation, les Allemands n'ont pas encore pris Stepanovka-sud et Stepanovka. Mais ils sont en bonne position pour les prendre. Et nous tenons comme eux la cote 214, toutefois contre notre gré.
Ils sont même susceptibles d'expulser les Soviétiques de toute la carte.
12h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres
Quant à nous, je ne me considère pas suffisamment en forme pour expulser l'ennemi de toute la carte.
L'état de nos troupes ne nous permet pas non plus d'occuper la cote 214, pourtant libre de présence ennemie, car elle forme actuellement un saillant dans les lignes adverses, nous risquerions d'être surpris et le repli est susceptible de ne pas se passer correctement. Je consens à attaquer le saillant au sud de Stepanovka-sud pour faciliter la défense de la ville, toutefois nos troupes sont faibles.
Au nord-est de Luganskiy, nous attaquons le saillant ennemi pour établir une ligne défensive plus éloignée de l'objectif.
Je rappelle que nos unités sont en moyenne à 40-50 % de leurs effectifs, il est hors de question de mener une offensive dans ces conditions, nous avons besoin de renforts et non de troublions qui déstabilisent la ligne de front.

Le saillant ennemi au sud de Stepanovka-sud nous a été offert par 294 ID et son I/513 en dépit de notre comportement. L'ennemi ne tente pas de reprendre la cote 214. Nous attaquons les deux saillants ennemis, ce seront deux batailles faciles compte tenu du rapport de force. Et nous occuperons la cote 214 sans nous mettre en mauvaise posture.
Au sud, nous avons renforcé Luganskiy pour éviter toute mauvaise surprise. Lorsque l'ennemi aura été repoussé, nous renforcerons plutôt le front sud-ouest.
Notons que 294 ID se tient à carreau. I/513 a effectué des rotations de personnels et n'a même pas tenté d'occuper la cote 214, qu'elle a elle-même dégagée ! Me serais-je montré suffisamment persuasif ? Il ne me reste qu'à veiller à ce que les personnes informées de mes ordres de pilonner vigoureusement I/513 ne soient tentées de s'exprimer, ou bien qu'elles ne soient pas crédibles. J'ajoute à cette fin judicieusement dans mon journal de bataille que "l'artillerie ennemie s'est particulièrement montrée active dans l'assaut de la cote 218, notre propre artillerie a ouvert la voie à I/513", et j'enjoins mon subalterne "tacticien" à faire de même et à surveiller les éventuels écrits laissés par ses observateurs d'artillerie. Finalement, c'est une fois de plus une confirmation que faire des choses peu avouables est compliqué à gérer.

Cote 220 : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : écraser l'ennemi, saisir le saillant et occuper la cote 214.
16h, beau temps, 35 °C.
Nous déployons près de 1 000 personnels, dont plus de 450 fantassins de manière agressive, ils s'avancent sur le flanc nord et ouest du territoire supposé de l'ennemi, avant la crête : il est difficile d'observer ce qui se trouve en contrebas sans s'avancer, donc nous découvrirons tout au fur et à mesure. Une reconnaissance sera réalisée si possible.
Un grand nombre de blindés sont tout de même déployés à 300-500 mètres du territoire supposé de l'ennemi, ils offriront d'abord une protection antichar en cas d'attaque ennemie, puis ils pourront accompagner l'assaut si un besoin en antichar est nécessaire plus bas.
Au nord-ouest, nous regroupons un important nombre de véhicules antipersonnel, à roues ou chenillés, ils seront si possible la force de frappe principale.
Les observateurs d'artillerie prennent position sur tous les points haut, toutefois ils n'ont aucune vue sur la plupart du territoire adverse, en contrebas. Ils n'auront d'utilité qu'en cas d'attaque adverse. Même principe pour les divers canons AT et antipersonnel, et les mortiers.
Cote 220 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous attendait, retranché sur la crête. Il semble se confirmer que dans ce secteur central du front, l'ennemi ne soit plus en grande forme. Après quelques tirs d'artillerie sur ses tranchées, notre infanterie le harcelant, il commença à se retirer en contrebas. J'envoyai les plus de 40 véhicules d'infanterie pour dégager les abords afin que notre infanterie puisse avancer, sous couverture, jusqu'aux tranchées ennemies, en vue de les nettoyer. Depuis là, je fis progresser les véhicules de 100 mètres supplémentaires pour renouveler l'opération. C'est alors qu'un canon AT de 45 fut découvert face à nous, toutefois il n'y a avait aucun servant ! Un coup de chance, les types avaient pris la fuite. Effectivement, l'ennemi se repliait massivement.
Bilan des pertes : nous subissons 15 pertes environ, dont la moitié de morts et l'autre de blessés graves. Nous estimons que l'ennemi ne comptait que 150 personnels, nous comptons 30 cadavres et faisons 75 prisonniers, soit 105 pertes et un ratio de 7 en notre faveur. Nous ne trouvons pas beaucoup de blessés chez l'ennemi, il faut croire qu'ils sont morts rapidement de leurs blessures...
Cote 204 : analyse tactique préalable
Nous retrouvons les unités de 294 ID, les I & II/513, restés sagement à leur place. Pour donner une idée de l'attrition qui nous frappe : sur 6 unités engagées, dont 3 d'infanterie, 2 de blindés et 1 de reconnaissance / véhicule antipersonnel, nous totalisons environ 450 fantassins. Avec ses 2 unités d'infanterie, 294 ID possède ici environ 350 fantassins. Ceci n'est pas seulement dû aux pertes, mais au peu de moyens qui nous a été alloué par le GQG pour cette mission.
L'ennemi devrait être faible, ce n'est qu'au-delà de cette ligne qu'il établit une ligne défensive avec des troupes fraîches.

Ordres spécifiques : écraser l'ennemi et saisir le cote 204. Suggérer de laisser les unités de 294 ID mener l'assaut, en ne leur offrant qu'un soutien limité, puis prendre la cote 204 et expulser I & II/513, si besoin de force, vers les arrières.
16h37, beau temps, 35 °C.
Nous déployons des PzIII, PzIV, PzVI Tigre, Marder, canons AT Pak-40 de 75 mm et Pak-36 de 76.2 mm tout autour du saillant ennemi, à 500 mètres de la ligne de front supposée : devant la cote 218 au nord-est, au centre, au sud-est.
L'infanterie se déploie essentiellement dans la forêt près de Garany, quelques unités se déploient aussi en protection des blindés au nord dans le champ de maïs et au centre dans des bosquets un peu plus au nord de la forêt.
Des véhicules d'infanterie (et des chars T-34 et KV-1S capturés et un PzII) se déploient au centre, au sud et au sud-est, quelques un aussi au nord-est, ils protégeront de loin les blindés contre un assaut d'infanterie, puis seront prêts pour mener ou accompagner notre assaut.
Les observateurs d'artillerie, une batterie de 105 et une autre de mortiers de 80, prennent position respectivement au sud-est en cote 195 et sur la cote 218 au nord-est.
Au total, nous déployons un peu moins de 700 personnels dont un peu plus de 350 fantassins (et non 450 comme estimé plus tôt), auxquels s'ajoutent les unités de 294 ID, avec leurs 400 personnels environ, qui se préparent à l'assaut : I/513 depuis le nord-est et II/513 depuis l'ouest.
Cote 204 : compte-rendu d'après-bataille
Les troupes de 294 ID ont mené un assaut d'infanterie par le nord-est et le centre, avec l'assistance de 7 canons de 45 mm capturés à l'ennemi et de 4 canons de 37 mm, qu'I & II/513 utilisèrent de manière très agressive en antipersonnel, poussant les canons jusqu'à quelques centaines de mètre de l'ennemi, dès l'étape de reconnaissance ! Les gars sont motivés ! L'assaut commença effectivement par une reconnaissance le temps que les troupes de II/513 s'approchaient, depuis le nord-est, sur deux axes d'approche, vers le centre du territoire adverse et plus bas, vers l'ouest. Après cette reconnaissance, l'assaut fut lancé depuis les deux directions, nord-est et centre, sur le carrefour le plus au nord, où la concentration de troupes adverses était la plus élevée.
En ce qui nous concerne, nous avons laissé 294 ID gérer l'offensive. Nous avons pilonné une position retranchée où un canon ennemi avait été repéré, de telle sorte de protéger nos blindés. Mais plus tard, un de nos PzIV au sud-est fut touché de flanc par des canons ennemis cachés en forêt à 600 mètres, l'endommageant au moteur et blessant gravement trois membres d'équipage sur cinq. Cette position montre à quel point elle constituera une excellente défense pour nous. Notre char put se replier. Un autre de nos PzIV fut touché à son tour à 900 mètres par des tirs de face, l'endommageant de la même manière et blessant gravement un membre d'équipage. Les obus de 45 mm ennemis ont eut un pouvoir de dégâts important qui nous a surpris.
Le premier PzIV fut endommagé par un obus APHE BR-240 qui explosa au niveau de la protection de chenille gauche, dont les fragments traversèrent le blindage de flanc et blessèrent gravement le canonnier, le chargeur et le chef de char, et endommagea le moteur. En faisant ses manœuvres pour se replier, le blindé montra son flanc droit, un obus perforant BR-240SP le toucha, sans traverser le blindage, toutefois il se fissura et des morceaux de ce blindage touchèrent les munitions, sans de graves conséquences heureusement.
Le second PzIV fut endommagé par un obus APHE BR-240 qui explosa au niveau de la chenille de droite, dont de petits fragments réussirent à percer le blindage de flanc et endommager les commandes du moteur et blesser le conducteur et le chef de char.
Nous pilonnâmes les positions de ces canons, l'un d'eux fut touché.
Puis l'ennemi prit la fuite sous la pression des troupes de 294 ID qui firent 140 prisonniers, nous comptons également 35 cadavres et 10 blessés graves chez l'ennemi, soit plus de 185 pertes sur 290 personnels que nous estimons au départ. 294 ID déplore environ 55 pertes.
Batailles lancées à 16h J+2 : réflexions à 19h J+2
Tout s'est déroulé comme prévu, nous allons occuper les territoires libres de l'ennemi au sud de Stepanovka-sud jusqu'à l'objectif de la cote 214. Ensuite, il est temps de construire notre ligne défensive. Pousser sur le sud de Fedorovka aurait pour avantage de maintenir une pression sur l'ennemi, l'empêchant de regrouper des troupes pour attaquer ailleurs. La saisie de cet objectif important serait plus hypothétique d'ici la fin de notre mission demain soir, car d'importantes offensives sont nécessaires : la largeur du front serait assez importante et l'ennemi déploie de nombreuses troupes fraîches au sud et près de Stepanovka-sud qu'il faudrait combattre avec nos troupes très usées, notamment la nuit lorsqu'elles sont moins avantagées. La saisie de l'objectif ne pourrait intervenir que très tardivement, en fin de journée, le gain en terme de satisfaction du GQG serait marginal. Cela ne vaut pas les risques et les pertes.

20h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres
Nous faisons nos rotations, vérifions nos lignes logistiques, avançons nos troupes et comblons nos trous. Il n'y a plus de quoi monter une offensive sérieuse au sud. Pour donner une idée, nous avons immobilisé nos unités au nord lorsqu'elles s'étaient suffisamment affaiblies et avons lancé notre vaste offensive au sud avec des troupes en meilleure forme, saisissant puis dégageant le village de Saur Mogila, puis attaquant jusqu'à Luganskiy. Cette offensive s'achève, nos troupes sud sont maintenant plus mal en point que celles au nord ! Quant à l'ennemi, il commence à déployer des troupes fraîches, il s'est retranché sur une ligne défensive préparée à l'avance et nous arrivons à la nuit, lorsque ses troupes sont favorisées, et les nôtres handicapées. Il est raisonnable de ne plus lancer d'attaques et de se préparer à faire une défense solide, où le ratio de pertes pourra être plus favorable en ce qui nous concerne. Quant aux 294 ID et 6 SS, nous les gardons à l'œil. Si leurs troupes tentent quelque chose, nous les laisserons partir à l'aventure seules et sans soutien, nous nous occuperons de chercher à faire en sorte que notre défense ne s'effondre pas.

L'ennemi ne tenta rien non plus de son côté.
Réflexions, étude stratégique et ordres à 0h J+3

L'ennemi continue de déployer des troupes fraîches au nord, 294 ID fait déplacer ses troupes et nous prépare probablement une initiative unilatérale que nous n'apprécierons pas beaucoup.

II/513 se fraie unilatéralement un chemin dans nos premières lignes et projette de nous emmerder une nouvelle fois au sud dans les heures qui viennent.
L'ennemi quant à lui lance une puissante offensive contre Stepanovka-sud, ce que nous voyions venir depuis un petit moment. Le futur dira si ma volonté de "défendre sur l'objectif", un choix toujours risqué car ne laissant aucune marge de manœuvre ou d'erreur, était un choix correct, ou si j'aurais dû pousser vers l'Est pour dégager cet objectif malgré notre attrition. Au moins, grâce à l'initiative unilatérale de 294 ID, et malgré mon opposition active contre ses troupes, le sud de Stepanovka-sud nous appartient. La défense aurait été encore plus difficile si les choses avaient été laissées telles que je les avais choisies.
En cas de défaite, nous pourrons très facilement contre-attaquer ce qui sera devenu un saillant, mais il conviendrait de soigner la défense en tant qu'entraînement et pour casser les genoux de l'adversaire. Egalement, toutes les pertes ennemies à cette étape seront un investissement pour plus tard, mais de notre côté, il ne faut pas aller jusqu'à la destruction complète de nos troupes pour la sauvegarde de l'objectif d'importance moyenne qu'est Stepanovka-sud, cela n'en vaut pas l'investissement.
Stepanovka-sud : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : concentrer toute la défense sur Stepanovka-sud, sauf si de meilleures positions tactiques sont disponibles à ses abords. Le reste sera défendu par d'autres troupes qui ne font pas partie du commandement actuel. S'appliquer avec soin dans la défense de l'objectif. Toutefois, ne pas aller jusqu'à la destruction complète de nos troupes, se replier en cas de difficultés, nous contre-attaquerons ensuite facilement. Si l'ennemi est faible, contre-attaquer vers l'Est en saisissant Stepanovka-sud-est, cela corrigera ma possible erreur consistant à "défendre sur l'objectif". Si l'ennemi est très faible, pousser plus au sud-est et saisir la cote 130.
Pré-étude, proposition tactique rapide : l'infanterie est retranchée dans les rues et entre les rangées de maison, en profondeur dans notre territoire en une sorte de U, entre le cours d'eau asséché passant à Stepanovka et les abords sud de la ville, le creux du U à 300 mètres des lignes adverses, les deux branches 300 mètres plus à l'ouest. Derrière chaque unité d'infanterie, à maximum 50 mètres derrière les fantassins, dans les rues et entre les rangées de maisons, sont positionnés les véhicules d'infanterie. Les fantassins agiront en tant qu'éclaireurs pour les véhicules. Entre les véhicules, nous y plaçons des canons antichars de 75 et de 76.2 et divers supports antipersonnels. Les chars sont déployés en retrait dans les abords sud de la ville, où une visibilité supérieure à 500 mètres est possible sur le flanc de la cote 206. Prévoir un léger soutien antipersonnel pour les blindés, qui seront isolés, sauf si cela doit réduire l'effectif en ville. Les chars pourront intervenir en antipersonnel en ville si besoin, en prenant soin de rester derrière nos fantassins. Pour cela, ils ont même un accès immédiat à un réseau de routes permettant un déploiement rapide. En revanche, les chars ne doivent en aucun cas être envoyés en ville en antichar, ce serait tomber dans le piège de l'ennemi qui a besoin de raccourcir les distances ! Dans ce cas, il faudra attendre que les blindés ennemis sortent de la ville, ou laisser l'infanterie se débrouiller : la menace du char en ville est moins efficace qu'impressionnante pour l'infanterie.
0h, nuit claire, le vent se lève, nous attendons des nuages.
Nous appliquons la "pré-étude tactique rapide". Les tranchées préparées à l'avance couvrent le U tel que défini. Les observateurs d'artillerie sont au nombre de quatre : deux batteries de mortiers de 80 préparent leurs tirs à proximité immédiate devant notre U à l'Est et au nord-est (le sud-est est invisible depuis l'intérieur de la ville), deux batteries de 105 et 150, n'ont pas de communication radio, des estafettes portent les coordonnées et horaires de tirs pour la première demi-heure, essentiellement l'envoi d'obus éclairants, devant les tranchées vers l'Est et le sud-est.
Nous concentrons notre dispositif en ville et au sud-ouest de la ville, le reste est transmis à d'autres unités échappant à notre commandement. Ainsi, il n'a pas été possible de bénéficier de la colline au nord-ouest de la ville, qui aurait offert une superbe position d'observation et de tir. Nous devons concentrer notre dispositif car nos effectifs sont faibles et nos communications seront très rapidement coupées dès que l'ennemi nous infiltrera en ville, de nuit. Donc cela rend impossible le déploiement lointain de groupes isolés, nous préférons conserver tout sous la main, quitte à devoir nous débrouiller sur le plan tactique avec cette énorme difficulté supplémentaire. D'expérience, c'est un choix à faire, et je fais ce choix.
Stepanovka-sud : compte-rendu d'après-bataille
Nos renseignements étaient trop précautionneux. Il n'y eut rien à signaler. L'ennemi a envoyé un petit détachement d'infanterie en reconnaissance jusqu'à nos lignes dans la ville, que nous avons bien sûr repoussé. Une heure plus tard, il envoya trois véhicules d'infanterie américains, dont deux s'embourbèrent sur les rives marécageuses des cours d'eau quasiment secs, et le troisième fut touché par un de nos canons antipersonnel leIG-18 de 75 mm, ce qui l'endommagea gravement et lui coûta de sérieuses pertes à son équipage.
Il est important de noter qu'un des véhicules embourbé est arrivé jusqu'à 150 mètres de nos lignes dans la ville, il approchait très lentement pour ne pas faire entendre son moteur. Nous suspections que plusieurs véhicules faisaient mouvement vers nous, donc à un moment donné, nous avons fait tirer des obus éclairants par une de nos batteries de mortier joignable par radio. Le véhicule fut surpris, l'équipage est reparti à toute vitesse en marche arrière jusqu'à atteindre le lit du cours d'eau, où il fut immobilisé !
Pour le reste, nous avons perdu notre temps. Nous n'avons pas attaqué car l'ennemi nous attendait en face avec toute sa capacité de frappe, qu'il avait préservée. Nous avons repéré plusieurs chars dans le creux du vallon entre Stepanovka-sud-est et la ferme plus à l'Est, et des artilleries de campagne qui nous ont lancé quelques obus en ville depuis les hauteurs à l'Est.
Simplement, ce qui a été pris pour les préparatifs d'une attaque n'a été que le déploiement de véhicules d'infanterie. Toutefois, il n'est pas exclu que cela constitue une reconnaissance pour une attaque ennemie en fin de nuit ou dans la journée. Il conviendra d'étudier l'intérêt d'une attaque de notre part, bien préparée, sur la cote 130, pour malmener les positions de l'ennemi, au moins temporairement, ce qui faciliterait la défense de Stepanovka si l'ennemi prévoit réellement de lancer une attaque.
Bilan des pertes : nous subissons 5 morts. Nous comptons chez l'ennemi 20 tués, 10 blessés graves et faisons 5 prisonniers, soit environ 35 pertes et un ratio de 7 en notre faveur.
Nous estimons que l'ennemi avait engagé moins de 300 personnels, mais il se pourrait que l'ennemi cherche à nous tromper avec ses mouvements discrets et son soin particulier à ne pas montrer ses troupes. Cela pouvait avoir pour but de nous inciter à attaquer pour nous faire quitter nos positions fortes, ou reconnaître nos lignes tout en cachant sa future attaque majeure, ou à l'inverse, pour se faire passer pour fort alors qu'il est particulièrement faible. Peut-être faut-il ne pas réagir.
A l'avenir, il faut noter que nous avons environ une dizaine de chars en excès, qui pourraient être échangés en faveur d'une dizaine d'unités de fantassins ou même de véhicule d'infanterie, qui ne seraient pas de trop pour défendre la ville.
Batailles lancées à 0h J+3 : réflexions à 3h J+3
L'activité que nous avons nous-même menée à Stepanovka a permis à nos renseignements d'intercepter des communications radio ennemies s'alarmant de nos mouvements, les considérant comme une menace d'attaque surprise. Il s'avère qu'en face, l'ennemi n'a aucune troupe sérieuse. Le secteur du front étant calme depuis un moment, l'ennemi y a déployé ses QG et unités logistiques en tant que "guetteurs" et les unités de combat ont été envoyés plus au sud pour retenir notre progression.

De ce fait, une opportunité apparaît : celle de faire une percée au centre, séparant l'ennemi en deux, et permettant d'attaquer l'objectif au nord par ses arrières, et de menacer Marinovka au sud, par ses arrières.
4h, J+3 : étude stratégique approfondie et ordres
Nous faisons attention aux unités de 294 ID qu'il veut probablement envoyer au combat au sud à travers nos positions.
L'option d'attaquer au nord dans un raid en profondeur depuis Stepanovka n'est pas raisonnable et est peu rentable du point de vue du GQG : nous avons atteint les objectifs définis, le temps joue pour nous, inutile de prendre des risques.
Une meilleure option pourrait être d'attaquer en frontal depuis l'ouest l'objectif au nord, en prenant le temps de s'organiser correctement, donc dans une attaque non précipitée, avec des pauses régulières. Puisqu'il s'agit d'un bonus, on ne prendra pas le risque d'attaquer la nuit, en tant qu'Allemands, nous sommes techniquement prédisposés à attaquer le jour. Nous verrons cela en début de matinée.
Quant à la substitution de 10 chars défendant Stepanovka-sud par 10 unités d'infanterie ou d'infanterie mécanisée, nous n'avons pas de disponibilités en stock, malheureusement, il faudra donc utiliser les chars en antipersonnel en ville si besoin.

On signale toujours des reconnaissances au niveau de Stepanovka-sud, et comme nous nous y attendions, 294 ID nous plonge dans une bataille inutile au sud. Nous défendrons nos lignes pendant que ses unités s'occuperont avec l'ennemi.
Stepanovka-sud : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : appliquer les mêmes consignes que précédemment, on s'attend à ce que le front soit calme, l'ennemi est simplement inquiet et cherche à connaître nos intentions qu'il pense orientées vers l'offensive. Inutile de passer à l'attaque durant la nuit.
4h, brouillard, 14 °C, presque aucun vent, la météo annonce que le brouillard disparaîtra rapidement.
Nous ne modifions pas notre plan défensif. Nos batteries d'artillerie demeurent injoignables par radio, seules les batteries de mortiers le sont. Des estafettes portent les coordonnées et horaires de tir d'obus éclairants aux batteries d'artillerie.
Stepanovka-sud : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi a mené une reconnaissance un peu plus forte avec de l'infanterie par le flanc sud de Spetanovka-sud-est, que nous avons repoussée en le surprenant avec nos tirs d'obus éclairants, et a commencé à attaquer nos tranchées avec des lanceurs de roquettes multiples.
Nous subissons une dizaine de blessés graves et quelques tués, soit environ 12 pertes, sur les 630 personnels engagés. Côté ennemi nous estimons qu'il avait engagé moins de 300 personnels, nous estimons que l'ennemi a subi 10 tués, 20 blessés graves et nous faisons une quinzaine de prisonniers, soit un total de 45 pertes et un ratio de presque 4 en notre faveur.
Cote 198 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre nos lignes pendant que II/513 mène son aventure vers l'Est. Se concentrer sur la défense, même si II/513 est en graves difficultés.
4h21, il fait beau, vent très léger, on devine le soleil au loin, la température monte rapidement ici, nous ne sommes pas dans l'humidité de Stepanovka, 18 °C.
Nous nous sommes déployés sur la route coupant le nord et le centre, à environ 500 mètres du territoire contrôlé par l'ennemi. Nous y avons déployé de l'infanterie protégeant les blindés et canons offrant un soutien antichar. Des canons antipersonnel et mortiers se trouvent un peu plus en retrait, aux côtés de nombreux observateurs d'artillerie.
Près de la route parallèle plus à l'ouest, nous y avons déployé des blindés davantage orientés antipersonnel, y compris des T-34 capturés à l'ennemi puisque la puissance de leur canon ne satisfait pas non attentes en antichar. Nous y trouvons aussi des PzIII inutiles en première ligne compte-tenu du nombre de matériels dont nous y disposons déjà, et des PzIV à canon court et des véhicules d'infanterie divers (semi-chenillés, à roues etc). Tout ce groupe est en retrait et sera engagé dans des contre-attaques si l'ennemi attaque. Cela fera une défense dynamique.
Nous observerons II/513 de loin et nous concentrerons sur la défense, conformément aux ordres. La défense du territoire sud-ouest a été transférée à un autre commandant.
Nous engageons ici plus de 660 personnels, sans compter II/513.
Cote 198 : compte-rendu d'après-bataille
La bataille fut intéressante.
II/513 lança un groupe d'infanterie et de canons antichars poussées par les hommes, des pièces de 45 mm capturées à l'ennemi, à l'attaque. Au contact, en reconnaissance, sur les crêtes. Méthode agressive, inefficace et très dangereuse. Le groupe principal l'a rejoint ensuite, puis l'a dépassé pour mener l'offensive plus à l'Est.
L'ennemi a joliment défendu son territoire, en positionnant en retrait de nombreux canons de 76.2 mm et des mortiers camouflés sur les crêtes, principalement sur les abords des chemins, avec de l'infanterie retranchée. Des groupes d'infanterie étaient également camouflés près de nos lignes pour identifier ce qui leur venait dessus.
Au loin au sud-est, à 1 km et plus, l'ennemi avait déployé un char T-34, des canons antichars et antipersonnel de 76.2 et des mortiers qui harcelaient les troupes de II/513.
Nous avons subi quelques tirs d'artillerie, qui nous ont coûté environ 5 pertes.
II/513 fut gravement mis en échec en raison de sa volonté de rester exposé aux tirs sur la crête, refusant de mener une progression par les vallées. Ensuite, II/513 dispersa ses effectifs sur plusieurs kilomètres de large pour "planter son drapeau" là où l'ennemi ne s'y trouve pas, de telle façon de savoir qu'il est possible d'y dépêcher des troupes. C'est une sorte de reconnaissance et de mission politique.
En fin de compte, II/513 a perdu plus de la moitié de ses effectifs engagés dans l'assaut, et après être passé en-dessous du rapport de force nécessaire pour l'assaut, il fut mis en déroute après 1h15 de combats. Ce qui est tout de même assez long compte-tenu de sa tactique fanatique.
La longue endurance de II/513 s'explique par deux choses :
Un assaut en flux permanent, s'étalant dans le temps. Similaire à la tactique de l'armée de Kiev en été 2023. C'est la première fois que je vois l'effet depuis le côté de celui qui l'utilise. Un avantage est que cela permet de ralentir les événements, en cas de surprise, il est possible de sauver une partie des troupes. Mais cela empêche de porter un choc à l'ennemi, notamment en engageant à un endroit précis des troupes bien supérieures en nombre.
Si j'avais souhaité mener cette attaque, je me serais engagé dans une vallée, celle des cotes 179-138 par exemple, ce qui m'aurait permis de progresser jusqu'aux arrières de l'ennemi en étant protégé d'une grande partie des tirs. Avec de l'infanterie, des véhicules d'infanterie, le soutien de l'artillerie pour éliminer les concentrations de troupes et les équipements lourds de l'ennemi situés au loin. Après la prise de contrôle d'une vallée, atteignant 1 km de distance, je me serais retrouvé dans les arrières de l'ennemi. En y accumulant mes troupes, j'aurais basculé le dispositif dans la vallée au nord pour m'assurer le plein contrôle du flanc nord ; puis au sud, pour poursuivre l'attaque, sans rester longuement sur la crête, et en engageant les canons et mortiers ennemis au quasi corps à corps. Mes blindés et canons seraient restés là où ils sont actuellement, contrôlant les crêtes à distance.
Cela donne envie de refaire la bataille pour démontrer le succès évident de cette tactique, que je mets en œuvre très souvent sans forcément la détailler ainsi. Nous aurions subi des pertes, nous aurions dû régulièrement attendre un long travail de notre artillerie et de nos véhicules d'infanterie, compte-tenu de la densité de troupes ennemies retranchées loin sur les crêtes et les flancs de colline. Mais cela aurait été un succès avec un bon ratio de pertes.
Il est vrai que II/513 ne possédait aucun véhicule, dans tous les cas, il partait handicapé dans cet assaut.
Cela dit, et nous abordons ici la deuxième raison de l'endurance de II/513, nous avons largement utilisé nos artilleries. Non pas pour soutenir II/513, mais pour anticiper une contre-offensive ennemie, et pour aggraver le ratio de pertes générales en notre faveur. Dit autrement, pour affaiblir l'ennemi avec des tirs très rentables et opportunistes. Cela a eu pour effet de soutenir II/513 et de le faire durer. Il s'avère que l'ennemi était assez puissant, ce qui nous a inquiété. L'ennemi était agressif au départ, s'approchant de nos lignes au nord, en tentant de prendre de flanc II/513 qui s'avançait sur la crête. Nous avons ouvert le feu et repoussé les détachements d'infanterie en engageant 4 véhicules d'infanterie 200 mètres devant nos lignes (dans l'espace tampon de 500 mètres que nous avions laissé). A cette occasion, un de nos véhicules à roues s'est renversé, un cinquième a été engagé en attendant une accalmie pour remettre le premier sur ses roues... Ensuite, les troupes ennemies étaient tellement concentrées dans leurs tranchées que nous ne pouvions qu'être invités à écraser tout cela sous les tirs d'artillerie de 105 et de 150 mm. De même que les canons et mortiers qui risquaient de poser des problèmes à nos blindés et nos personnels. Nous n'avons pas été avares en tirs d'artillerie, et l'ennemi étant bien dense et assez statique, surtout dans ses positions retranchées, ce fut un massacre. Nous avons même regretté de ne pas avoir engagé des lanceurs de roquettes multiples.
Bilan des pertes : sur les 665 personnels engagés, nous subissons 5 pertes par l'artillerie ennemie. Nous n'avons pas participé à la bataille (sauf de loin et à l'artillerie).
II/513 engagea 200 personnels et subit 35 tués, 20 blessés graves et il laissa 20 disparus (probablement prisonniers) à l'ennemi lors de l'effondrement de son assaut. Soit un total de 75 pertes. Cela ne le dissuadera peut-être pas de recommencer à nous embêter à mener de tels assauts déstabilisant le front. D'un autre côté, cela nous permet de harceler l'ennemi en lui faisant subir de l'attrition, en nous appuyant sur un idiot utile qui éclaire les cibles de l'ennemi. Cela sape les positions de l'ennemi en première ligne. On ne peut, peut-être, pas rêver de mieux !
Nous estimons que l'ennemi engagea moins de 450 personnels et nous pensons qu'il a subi 75 tués et 100 blessés graves, et II/513 lui a capturé 35 personnels, soit un total de 210 pertes, dont la plupart sont de la responsabilité de notre artillerie. La moitié des 8 canons et mortiers ennemis furent également neutralisés par notre artillerie, et un cinquième a été éliminé par des tirs de MG de II/513 à plus de 700 mètres.
Je ne calcule pas le ratio de pertes puisque nous n'avons pas mené cette bataille, néanmoins notre participation a sauvé l'honneur dans les statistiques.
Batailles lancées à 4h J+3 : réflexions à 7h J+3

La réflexion est la suivante :
Il fait jour, pourquoi ne pas repartir en attaque ?
L'objectif nord-est est atteignable, au plus pressé nous pouvons mener une première offensive pour nous en approcher en enfonçant les lignes ennemies, puis vers midi nous pouvons lancer l'assaut. Cependant, nos troupes ne seront pas toutes sur place en 4 heures, de manière optimale, c'est-à-dire avec leurs unités de soutien, de logistique et de commandement à proximité immédiate. Cela en tenant compte des combats. Cela signifie que nous attaquerons de manière désorganisée, ce n'est pas admissible.
En étant encore plus pressé, en menant une offensive en profondeur avec un minimum de troupes puissantes et rapides, donc une blitzkrieg, nous serions face à un adversaire toutefois au moins égal en puissance, ce qui est peu pertinent et dangereux. De plus, cela nécessite de déplacer des troupes en urgence, qui seraient engagées sans préparatifs dans les combats. C'est inadmissible, même en y étant contraint !
En étant moins pressé, c'est-à-dire en attaquant immédiatement, puis en attendant le milieu d'après-midi pour mener l'assaut de l'objectif, dans une sorte de saillant dans les lignes ennemies, la difficulté serait moindre mais néanmoins présente, d'autant plus que l'ennemi aura le temps de s'y préparer. Nous pouvons jeter tout ce que nous avons dans la bataille pour obtenir cet objectif coûte que coûte avant la fin de notre mission en début de soirée et présenter cet ultime succès au commandement. Mais dans quel état de déstabilisation nous laisserions ce secteur du front ? Nos troupes affaiblies seraient susceptibles de se faire repousser par une contre-attaque ennemie (et cela suppose que nous ayons réussi à obtenir l'objectif), qui pourrait même se finir à Berlin ou à Brest ! J'exagère volontairement.
Donc nous n'attaquerons pas.
8h, J+3 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Les Allemands viennent d'obtenir soudainement le contrôle de tout Stepanovka, et l'objectif nord-est, et l'objectif à l'ouest de Fedorovka, il ne reste plus que Marinovka sous contrôle soviétique. Félicitations ! Ce n'était pas gagné. Ils sont en bonne position pour expulser les Soviétiques de toute la carte. Les succès ont néanmoins été lents et non garantis, il sera intéressant de connaître la satisfaction du GQG, mais je reconnais néanmoins que leur résultat est pour le moment meilleur que le mien, que leur prise de risque et leur tactique ont fini par payer et j'admets mon excès de prudence et ma situation finale moins belle. Néanmoins, elle est plus stable en cas de contre-attaque adverse.
8h, J+3 : étude stratégique approfondie et ordres
Compte-tenu notre notre avance sur le calendrier et du fait que les Allemands nous vexent par rapport à leur soudain succès, nous allons nous rapprocher de l'objectif nord-est, cette première attaque nous engage à peu de choses, nous ferons le point à midi pour savoir si nous en restons là, si nous reculons ou si nous préparons l'assaut de l'objectif : chaque étape ne nous engage à rien.
Il convient d'attaquer également Stepanovka-sud-est pour préparer l'assaut de l'objectif nord-est en se libérant une partie du flanc sud, et cela permettra aussi de dégager Stepanovka-sud de la pression ennemie. Là aussi, vu ce qui se trouve en face, ça ne devrait être qu'une formalité ne nous engageant à rien, l'ennemi n'a à nous opposer qu'un grand nombre de personnels logisticiens, d'ateliers et de QG. Peut-être que cela cache la création d'une ligne de défense plus sérieuse au-delà, nous verrons.
En cas de difficulté, nous avons tout de même une deuxième ligne de défense et quelques maigres réserves.
Attention à ne pas mettre en péril nos positions, aucune perte importante n'est acceptable. Pour le moment, ces deux attaques ne devraient nous poser aucune difficulté.
Au sud, nous n'attaquons pas, la largeur du front y est trop importante, la profondeur est aussi un peu plus importante, et la densité de troupes ennemies est sérieuse.

L'ennemi tente toujours de sonder nos intentions à Stepanovka-sud, il ne va pas être déçu ! Nous allons l'écraser comme une mouche.
II/513 continue à vouloir s'amuser, notre comportement sera le même.

Stepanovka-sud-est : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : écraser complètement l'adversaire, nous sommes à peu près à 8 contre 1 d'après nos estimations, mais ne pas se surestimer, ne pas sous-estimer l'adversaire, préserver nos troupes !
8h, il fait beau, le vent a presque disparu, 20 °C.
Nos blindés se rapprochent à 350-500 mètres des lignes adverses au sud, à leurs côtés se déploient des canons antichars et mitrailleuses, leur mission sera de retenir l'adversaire et de contrôler les crêtes sud-est.
En ville et en forêt au nord-est, nous rapprochons discrètement 500 personnels, ils prendront d'assaut Stepanovka-sud-est et le reste du territoire à l'Est. Des véhicules d'infanterie les suivent en forêt, ils ont pour mission d'apporter, en dehors de la ville, la puissance de feu et l'effort principal, en coopération avec l'infanterie qui se limitera à nettoyer le terrain et à protéger les véhicules contre des combats de courte portée, les véhicules eux-mêmes apporteront leur soutien lorsque l'infanterie passera devant pour nettoyer des positions ennemies.
Au nord, entre la forêt et la ville, nous y plaçons un pôle de soutien : Stug III, mortiers, canons antichars et canons antipersonnel.
2 Stug III prennent position plus loin au nord-est.
Ainsi, nous offrons des tirs croisés, et une attaque sur deux flancs.
De nombreuses pièces d'artillerie et de mortiers apporteront leur contribution, toutefois les observateurs n'ont pas de visibilité sur Stepanovka-sud-est, le quartier est situé trop bas, trop en flanc de colline.
Au total, nous disposons de plus de 900 personnels, de dizaines de blindés PzIII, PzIV, Marder, Stug III et d'une quinzaine de véhicules d'infanterie chenillés.
Stepanovka-sud-est : compte-rendu d'après-bataille
Pendant que nos observateurs d'artillerie réglaient leurs tirs, l'ennemi tentait toujours de sonder nos intentions en approchant un char T-34 dans Stepanovka-sud-est et quelques auto-mitrailleuses BA-64 en terrain dégagé. Cette fois, il ne fut pas déçu. Tout cela fut écrasé par un déluge de "feu". Notre tir croisé fut très efficace. Le T-34, abandonné par son équipage, j'ai ordonné que l'infanterie saisisse le quartier pour sécuriser le T-34, que son équipage ne puisse se raviser, (s'il a survécu). Nous avons alors découvert un énorme nombre de troupes dans un réseau de tranchées sur la hauteur de la colline, au sud-ouest du quartier. Notre infanterie ne pouvait pas progresser en ville. Et notre artillerie ne pouvait rien y faire puisque nos observateurs d'artillerie n'avaient aucune possibilité d'obtenir un visuel sans risque.
Eh bien soit, nous l'attaquerons autrement et plus tard. Au nord-est, j'ai ordonné de se préparer à prendre la ferme et les quelques maisons éparses. L'infanterie devait établir une zone sécurisée pour les véhicules d'infanterie, puis ceux-ci allaient pouvoir entrer dans la danse. Ce fut fait. La prise de la ferme fut un peu lente car nous suspections une embuscade, mais ce ne fut pas le cas : aucune présence ennemie. Lorsque nous nous sommes avancés plus au sud, nous avons découvert un grand nombre de troupes adverses dans le creux, à l'endroit où les cours d'eau se rejoignent. Stepanovka-sud-est était donc encadrée par de nombreuses tranchées où un grand nombre de troupes se tenaient. Cet endroit était visible par deux de nos observateurs d'artillerie déployés au nord (dans le pôle de soutien). Les tranchées furent pilonnées intensivement. Nos véhicules d'infanterie harcelaient Stepanovka-sud-ouest et sa hauteur sud-ouest. Sur une crête au sud, d'autres tranchées nous apparurent, que nous avons également traitées à l'artillerie.
Après quoi nos véhicules d'infanterie s'approchèrent des tranchées près du confluent. Il restait peu de personnels vivants. Simultanément, sur la hauteur ennemie, l'adversaire commença à se replier vers le sud-est en raison des tirs intenses depuis notre hauteur, qui rendaient intenable sa position, même retranchée. Il fut intensivement accompagné à l'artillerie lorsqu'il passa la crête, où il devenu visible à nos observateurs d'artillerie. C'était le chaos chez l'ennemi. J'ordonnai à nos troupes de saisir Stepanovka-sud-est et de nettoyer les tranchées près du confluent. Je m'apprêtai à faire déplacer les véhicules d'infanterie au sud-ouest du quartier pour attaquer ce qui restait de l'ennemi dans les tranchées sur la hauteur, cependant l'ennemi prenait la fuite en voyant nos troupes s'avancer vers ce qui nous restait à prendre de la ville.
L'ennemi ne nous attendait pas par le nord. Si nous avions tenu à attaquer en progressant par la ville, cela aurait été extrêmement difficile. Toutefois, notre plan d'attaquer sur deux axes, et notre réactivité lorsque nous avons constaté qu'attaquer le quartier sud-est directement nous exposait à des tirs depuis les tranchées sur les hauteurs, a permis ce beau résultat.
Bilan des pertes : sur près de 1 000 personnels engagés, nous déplorons 10 pertes, moitié de tués et de blessés graves. Ce fut une bataille très gourmande en munitions ! Côté ennemi, il y avait nettement moins de troupes que d'apparence. Moins de 200. Nous comptons 25 cadavres, prenons en charge 20 blessés graves et faisons 60 prisonniers, le reste a réussi à prendre la fuite. Soit environ 105 pertes et un ratio de presque 10 en notre faveur.
Cote 214
Les combats ont désorganisé nos plans d'offensive en direction de l'objectif nord-est. L'offensive ne pourra pas se tenir à l'heure voulue, c'est-à-dire maintenant, dans la foulée. Car une grande partie des troupes qui doivent y participer se trouvent... A Stepanovka-sud-est... Bien sûr, ce sont elles qui viennent d'attaquer par le nord. C'est une erreur de planification de ma part, j'étais pressé et je n'ai pas remarqué avoir engagé les mêmes troupes successivement dans des directions différentes. Dans tous les cas, il nous fallait d'abord repousser l'ennemi de Stepanovka-sud-est, l'erreur est d'avoir pensé pouvoir attaquer la cote 214 dans la foulée, ce qui est impossible, nos troupes doivent d'abord reprendre leurs positions.
Nous annulons l'offensive pour éviter de partir avec la moitié des effectifs et dans une grande désorganisation de nos arrières. Les conséquences stratégiques sont potentiellement l'abandon de l'offensive sur l'objectif pour ce soir, par manque de temps. Nous étudierons les conséquences stratégiques de ce retard vers 11h ou midi pour déterminer nos choix ultérieurs.
Cote 198

L'ennemi s'est replié, II/513 prend position dans le territoire ennemi.