Simulation, bataille de la rivière Lomba, 10 septembre 1987

Simulation, bataille de la rivière Lomba, 10 septembre 1987

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)


Ordres de mission

La mission est de saisir la quasi-totalité des objectifs (sauf un secondaire ou de troisième ordre) en 18 heures. En d'autres termes, nous devons posséder tous les objectifs dont le village de Shinia en rive sud, et éventuellement laisser un des autres objectifs, d'ici minuit.

Côté ennemi, on sait que le pouvoir politique a médiatisé les objectifs suivants à son armée :

  • Ses troupes doivent ne pas subir plus de 20 % de pertes,
  • Nous devons nous-mêmes subir plus de la moitié de pertes.

Le reste lui importe peu.

Ainsi, les deux parties peuvent très facilement perdre tous les deux cette bataille (aucun gagnant). L'attaquant est favorisé par des objectifs plus concrets, mais tout de même excessivement ambitieux. Le défenseur est favorisé en ne se donnant aucun objectif relatif au contrôle du terrain, il veut simplement nous causer des dommages sans en subir lui-même trop, c'est moins ambitieux, c'est opportuniste, mais tout de même risqué.

Eh bien, le ratio de pertes sera très observé par l'ennemi. Pour notre part, nous avons d'abord notre mission à mener qui consiste à avancer concrètement sur le terrain, mais le ratio de pertes est ici doublement intéressant puisqu'au-delà d'être un élément important déterminant la puissance des forces en présence, il portera un coup stratégique au moral de l'ennemi : si nous ne pouvons pas gagner, on peut tout de même faire en sorte que l'ennemi ne puisse pas gagner lui non plus. Ce qui fera office de consolation.

Cela rappelle la guerre dans le sud-ouest de la Russie à partir de 2022, lorsque Kiev annonce vouloir conquérir du terrain et Moscou vouloir subir le moins de pertes possible (un rapport de 1 à 5) tout en démilitarisant le côté adverse.

C'est exactement ce que nous allons mener ici ! Dans quelques semaines. Mais, du côté de celui qui doit prendre le terrain et dont l'adversaire veut causer le plus de pertes sans en subir lui-même.

Ayant relu rapidement les conclusions de notre reconstitution de l'année dernière... Vous lirez un peu plus bas que l'Afrique du Sud part quasiment gagnante dans tous les cas de figure, puisque ses objectifs sont subjectifs, déclaratifs et médiatiques, elle peut raconter ce qu'elle veut sur les chiffres des pertes et personnels engagés. Même en étant honnête, il est difficile de déterminer les pertes avec totale exactitude.

Quant à l'Angola, avec ses objectifs concrets, ne peut pas tricher : soit elle contrôle le territoire désigné et doit donc le prouver, soit elle a perdu.

Les guerres modernes sont plus politisées et médiatiques que jamais.

Malgré ces difficultés, j'entends surtout me concentrer sur l'aspect tactique des combats et peu sur le résultat global.

Situation de départ

Réflexions de départ

Nous ne disposons que de 5 groupes de combat pour tenir au moins 6 objectifs et mener les attaques, défenses etc. C'est ridicule. Il en faudrait le double.

Il nous est possible de contourner l'ennemi et de l'attaquer depuis le sud où nous ne sommes pas attendus, cependant cela prendra des heures, nous devrons ensuite attendre que nos troupes se regroupent et se préparent à mener l'offensive en milieu de matinée, l'ennemi pourra facilement en profiter d'ici là pour attaquer nos colonnes de véhicules et nos troupes désorganisées, sachant que nous nous serons placés nous-mêmes au centre d'un encerclement par l'ennemi. Toutefois, cela pourrait être drôle et déstabiliser de manière stratégique l'ennemi. Nous sommes néanmoins trop faibles pour de telles folies.

Aller prendre Mandunga rapidement est une idée intéressante, mais évidente. Cela donne l'impression d'une tapette à souris avec un fromage posé là-bas à l'ouest où nous serons pris, et contraints d'amener toutes nos forces par là, donc d'attaquer depuis là.

Etude initiale approfondie et premiers ordres (stratégie)

Nous préparons notre offensive comme suit, en nous assurant simultanément nos objectifs en territoire neutre. Le faible nombre de nos troupes nous fait espérer que le GQG a bien mesuré qu'elles nous seront suffisantes, nous tentons la mission sans remettre en question ce qu'on nous donne comme moyens : en cas d'échec sur les moyens fournis, la responsabilité appartiendra au GQG.

Nous attaquerons par le nord et l'ouest en milieu de matinée. En attendant, nous cherchons à éviter les combats le temps de rejoindre les positions depuis lesquelles nous comptons lancer nos attaques en ordre. Cependant, l'ennemi peut perturber nos plans.

Réflexions à 8h, J0

L'armée ennemie a pu attaquer notre dépôt de munitions et d'hydrocarbure, alors qu'il était en cours de déchargement à Mandunga. Autant dire que nous n'irons pas bien loin. Nous avons l'habitude d'être en pénurie de munitions, alors notre moral n'est pas entièrement à zéro, mais ce n'est pas du tout agréable, les choses étaient suffisamment compliquées sans cela. Nous pourrons mener 2 ou 3 batailles en économisant les munitions peut-être 4, cela dépendra de l'ennemi. On en a vu d'autres.

9h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

L'armée angolaise commence seulement à se préparer à transférer le gros de ses troupes en rive sud de la rivière Lomba, quelque chose me dit qu'elle ne fera pas grand chose dans cette bataille. Après tout, je me demande si nous n'aurions pas dû refuser la mission qui nous a été confiée avec si peu de moyens. L'armée angolaise a peut-être raison de s'engager avec retenue en redéfinissant les objectifs à une simple bataille sans chercher à suivre les ordres du GQG. Disons simplement que si nous constatons que la capture des objectifs semble irréaliste, nous redéfinirons notre mission en regroupant nos troupes et en partant sur le seul objectif de faire subir des pertes à l'ennemi.

Etude stratégique approfondie et ordres

Nos troupes ayant pris leurs positions, nous lançons la première phase de l'offensive pour approcher de l'objectif ouest. Nous avons une seule équipe de Manpads, nous l'avons attribuée à l'unité avec le plus de blindés, pour la défendre d'une attaque aérienne... C'est peu. Pour le reste, nos unités sont composées de troupes mixtes : infanterie, véhicules d'infanterie et chars, auxquels j'ai fait ajouter quelques canons sans recul et observateurs d'artillerie pour obtenir la polyvalence qui nous permettra de répondre à tout type d'adversaire. Nous adapterons notre composition en fonction de celle de l'ennemi.

L'ennemi nous attaque vers le nord. L'ennemi n'en ayant que faire du contrôle territorial, il peut s'amuser à semer la zizanie sur le terrain, s'échappant en nous laissant certains des objectifs que nous convoitons, attaquant nos arrières de manière opportuniste avec une plus grande force que la nôtre, profitant du fait que nous prenons le temps de soigner notre dispositif, nous contraignant à devoir courir reprendre le terrain perdu... Il va nous faire tourner en bourrique. Cela donne envie, encore une fois, si nous ne parvenons pas à nous en sortir, d'abandonner la mission officielle pour bifurquer sur une mêlée générale de telle sorte de simplement faire perdre l'Afrique du Sud en lui faisant subir des pertes, peu importe les nôtres.

En tout cas, cet ennemi commence déjà à jouer avec nos nerfs. Reprenons notre calme.

Notons ici que l'Afrique du Sud se moque en réalité de subir des pertes, puisqu'elle déclarera à la presse qu'elle n'en aura pas subi ! Revoir la reconstitution de la bataille de la rivière Chambinga, du 9-10 novembre 1987, durant laquelle l'Afrique du Sud, du côté duquel nous nous trouvions, n'a pas déclaré ses pertes réelles à la presse. Alors la défaite de l'Afrique du Sud ne peut être que subjective. Ce n'est qu'une affaire médiatique dans laquelle l'Angola, avec ses objectifs concrets, aura plus de mal à montrer une Victoire. L'Afrique du Sud peut inventer les chiffres qu'elle veut.

Premières batailles, analyses tactiques à 9h

Ponton : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : tenter de bloquer l'ennemi, s'il n'est pas puissant, contre-attaquer le plus loin possible. ECONOMISER LES MUNITIONS !!!

9h, 28 °C, beau temps. Nous disposons de 300 personnels, 3 T-55, 6 canons sans recul B-10, 3 vieux ZIS-3, 17 BTR-60.

Volontairement sans prendre le temps d'adapter de raisonnement différent par rapport à celui de la Seconde Guerre Mondiale, qui occupe plus de 97 % du temps de mes reconstitutions historiques, je plonge dans cette guerre plus moderne. Cela permet de voir ce que donneraient les guerres modernes avec un esprit de la SGM. Toutefois, je me souviens que l'année dernière, l'ignorance des capacités des systèmes d'armes ici présentes provoque d'importantes déconvenues, en particulier sur les limites de portée des différents types de munitions, tant du côté ami qu'ennemi. J'essayerai d'y faire attention.

Il nous faut protéger le pont, bloquer l'ennemi, éventuellement écraser l'ennemi et prendre tout le territoire en face de nous. Si l'ennemi est extrêmement puissant, nous prendrons la fuite et adapterons notre stratégie globale pour passer sur du harcèlement opportuniste.

Consigne est donnée à tous d'assurer les tirs pour économiser les munitions.

M'étant attribué des canons sans recul B-10, je pense les positionner en défense du pont en rive nord de la rivière, car la hauteur est un peu supérieure, ce qui permet d'atteindre un adversaire en approche tout en profitant de la végétation pour se camoufler. Suite à mes choix, partant du principe que ces canons peuvent tirer à 1 000 mètres des obus antichars, connaissant toutefois mon ignorance, je consulte la documentation technique. Si les obus HE portent à 4 km, stupeur, le mauvais aérodynamisme des obus HEAT, du moins ceux que nous avons, limite leur portée à 500 mètres. Il semble que certains parlent de 400 mètres. Je tire ici profit de mes erreurs de l'année dernière et je rectifie les positions défensives autour du pont, les canons seront en partie en rive nord, d'autres en embuscade en rive sud près du pont. A noter également que la pénétration des HEAT est assez limitée, les blindages frontaux des chars ne sont pas perçables avec ça.

M'étant aussi attribué des canons ZIS-3 issus de la Seconde Guerre Mondiale, je consulte la documentation technique, les obus HEAT BR-350M que nous avons peuvent atteindre 1.5 km, mais leur pénétration est quoi qu'il en soit ridicule sur du blindé moderne. Ils seront quelque peu utiles contre les véhicules et l'infanterie. Je les fais placer en rive nord.

Nous disposons d'une batterie d'artillerie composée de 3 canons ZIS-3 de 76.2 mm et d'une batterie de 4 canons D-30 de 122 mm dont les observateurs règlent leurs tirs sur le territoire adverse, la route et les axes d'approche de nos positions.

Nous avons des T-55 à disposition. Je consulte la documentation, ses obus HEAT 3BK5 permettront d'atteindre 1.5 km et de percer à peu près tout ce qui peut se présenter en face. Les obus perforants BR-412D à notre disposition sont bien plus limités, certains blindés pourront au mieux être percés de flanc à moins de 500 mètres. Je désigne leurs positions en conséquence en embuscade près du pont de telle sorte à être assez camouflé pour éviter d'attirer les projectiles de longue distance tout en pouvant tirer parti du léger temps supplémentaire et de l'initiative du premier tir que permet l'effet de surprise. Nous les plaçons en rive sud pour ne pas à avoir à retraverser le pont en cas de nécessité ou dans le cas où nous pouvons partir en attaque.

Nous plaçons des BTR devant, dans une végétation permettant de les camoufler des tirs distants, puis nous déployons l'infanterie devant les BTR. Ils sont dotés de RPG qui fourniront une des principales capacités antichars de notre dispositif. Ainsi, nos fantassins sont en première ligne camouflés dans la végétation, protègent les BTR des attaques de courte portée, les BTR soutiennent l'infanterie, les chars et canons soutiennent à leur tour les BTR et l'infanterie. Nous attendons l'ennemi.

Traditionnellement, nous sommes sur des positions défensives, nous attendons que l'ennemi approche pour l'accueillir en position avantageuse. Ensuite, nous attaquerons lorsque l'ennemi aura été affaibli, si nous en avons encore la possibilité. Si celui-ci n'attaque pas, nous bénéficierons de nos positions arrières et lancerons des reconnaissances et autres, nous aurons largement le temps d'aviser en fonction des différentes variables, pendant les combats, et concevrons notre plan en temps réel.

Dans un premier temps, nous allons faire connaissance avec l'adversaire, voir sa composition, ses équipements, nous n'avons aucune idée de ce qui nous fait face. Notre propre composition est polyvalente pour pouvoir nous adapter aux différentes options.

Les chars et canons reçoivent l'ordre de n'engager que des véhicules, dans le but traditionnel d'économiser ces munitions vitales et pour réduire leur visibilité et donc leur exposition aux tirs ennemis. Méthode issue de la SGM.

Eh bien, souhaitons-nous bonne chance dans cette nouvelle campagne militaire moderne qui risque de nous mettre en très grande difficulté.

Ponton : compte-rendu d'après-bataille

D'abord, l'ennemi brouilla toutes nos communications, de telle sorte que l'artillerie ne fut pas joignable.

L'ennemi nous envoya un groupe en reconnaissance, que nous avons repoussé avec des armes légères. Ensuite, ayant déterminé nos positions, il nous harcela avec des bitubes de DCA de 23 mm. L'effet est impressionnant. Les pertes sont toutefois limitées, même si les BTR ne résistent pas toujours bien aux tirs directs qui peuvent se produire avec les tirs "au jugé" : un de nos BTR a pris feu, semble-t-il un des obus a touché le réservoir de carburant. L'effet psychologique a été de très courte durée, car nous sommes habitués aux combats et avons rapidement compris que les pertes étaient très faibles. De fait, nous n'avons pas quitté nos positions. L'ennemi envoya encore de l'infanterie pour nous attaquer depuis une petite zone couverte de végétation au sud, et appuya son attaque avec un véhicule que nous ne parvenions pas à identifier, aux côtés des bitubes de 23, à l'Est de la route, près d'une crevasse. Il tirait des obus explosifs. Il y eut aussi d'autres types de projectiles difficiles à identifier, apparemment antichars.

Après quelques minutes, nous constations l'inefficacité globale de l'adversaire par rapport à sa grande consommation de munitions. Il vidait son stock de munitions en tirant au hasard dans la végétation dans laquelle nous nous trouvions. Nous le laissions faire.

Notons que ses véhicules et canons se trouvaient à 1 km et ne se déplaçaient pas, seule son infanterie venait au contact.

Après 20 minutes, je cherchai à étudier la possibilité d'attaquer. De face, c'était hors de question, nous nous ferions éliminer en sortant de la végétation. Vers l'Est, nous étions à découvert, mais vers l'ouest, le terrain permettait peut-être de rester caché des véhicules et canons ennemis se trouvant en léger contrebas au centre, puis nous pouvions passer à l'ouest de la zone où l'infanterie ennemie se trouvait, d'où nous pourrions l'attaquer tout en restant cachés des unités de soutien de l'ennemi. Restait à déterminer avec quoi attaquer, car il fallait conserver des troupes en défense. Il fallait aussi savoir s'il était possible de se déplacer vers l'ouest sans se faire pulvériser par les unités ennemies, tant l'infanterie depuis la zone couverte de végétation, que les véhicules et canons. Je décidai d'envoyer en reconnaissance un BTR qui était déjà légèrement endommagé. Si cette chose passait sans encombre, le reste pourrait tenter sa chance. Ce fut possible d'atteindre l'ouest de la zone couverte de végétation.

Alors, quoi envoyer ? Quant à la défense, il y avait la possibilité que notre attaque depuis le nord-ouest vers le centre, allait dissuader l'ennemi de poursuivre ses attaques vers le ponton, car il serait pris de flanc et ce mouvement allait possiblement l'inquiéter. Quant au choix des unités pour l'attaque, l'infanterie seule étant moins mobile et étant plus utile en défense, je choisis l'infanterie mécanisée. J'envoyai tous les BTR et leur détachement d'infanterie vers l'ouest. Il y eut un tir de RPG depuis la zone couverte de végétation, mais la roquette manqua son objectif. De rares tirs de notre part tentaient de dissuader les tirs ennemis, l'idée étant d'économiser les munitions tout en cherchant à nous protéger. Le nord-ouest étant atteint, nous lançâmes l'assaut, l'infanterie devant, les BTR 500 mètres derrière. Ce fut un succès. Lorsque la moitié de la zone visée fut atteinte, les BTR rattrapant nos troupes par étapes pour exercer une pression sur l'ennemi, nous commençâmes à perdre des véhicules, par des tirs de RPG ou des tirs depuis les positions des véhicules ennemis. Nous fîmes cesser la progression des BTR. J'engageai les T-55 avec une extrême précaution en prenant soin de rester à plus de 1 km de l'ennemi, depuis le nord-ouest, pour tenter d'éliminer du matériel ennemi à longue distance. Nous avons compris qu'en face, il ne s'agissait que de voitures portant un canon sans recul. Il y eut même un tir de 14.5 mm d'un BTR qui détruisit facilement un de ces véhicules ennemis à longue distance. Toutefois, nos BTR eux-mêmes étaient des proies faciles pour les bitubes de 23 et les canons sans recul. J'ordonnai leur repli avant d'en perdre davantage. Je fis attaquer la position centrale de l'adversaire avec toute l'infanterie qui était à notre disposition : celle qui progressait par la zone couverte de végétation, et celle en défense. Simultanément, j'ordonnai aux BTR d'aller en reconnaissance au sud-ouest pour saisir opportunément des objectifs à l'ennemi.

C'est à ce moment que l'ennemi, qui ne brouillait nos communications que par moments, s'amusa à diffuser de faux ordres à nos unités mécanisées, à la suite de nos ordres de se diriger vers le sud-ouest. Ce fut un moment difficile où une partie de nos BTR se dirigea effectivement au sud-ouest, quand une autre reçut des ordres différents. Le chaos des télécommunications fit qu'un BTR reçut l'ordre de se diriger directement sur l'ennemi, plusieurs repartirent au nord pour attaquer en passant par la route où l'ennemi attendait en embuscade, d'autres comprenant que quelque chose n'allait pas restèrent immobiles... Et furent progressivement endommagés par les tirs ennemis. Et rien ne pouvait être fait pour rétablir l'ordre. Voyant cela, j'ordonnai aux T-55 de ne communiquer que par estafettes et de rester bien éloignés de l'ennemi.

Notre infanterie se battit bien, deux BTR réussirent à atteindre le sud-ouest et je les fis rejoindre par un BTR qui se tenait en réserve : une équipe d'observateurs d'artillerie qui avait immédiatement compris que l'adversaire contrôlait nos télécommunications. Je pus expliquer mes intentions à l'officier : rejoindre le sud-ouest, expliquer ce problème aux unités présentes, prendre l'initiative en mon nom, l'objectif étant de contrôler le plus de territoire possible en évitant l'ennemi. En cas de difficultés, battre en retraite et revenir au nord-ouest. Ces gars là ont fait un très bon travail.

Nous reprenions le contrôle à l'ancienne, puisque nous sortons de la Seconde Guerre Mondiale, ce ne fut pas compliqué d'organiser la poursuite de l'attaque sans les gadgets électroniques : l'ennemi ne put nous désorganiser autant qu'il ne l'avait pensé. Nos T-55 progressaient très progressivement et commençaient à repérer et à éliminer un certain nombre de véhicules situés à plus d'un kilomètre vers l'Est, l'ennemi proposa un cessez-le-feu en conservant le statu quo, nous ne répondîmes pas, nous avons continué à éliminer ses matériels et ses troupes au centre, puis seulement lorsque nous atteignîmes la crevasse à l'Est de la route, nous négociâmes.

Bilan des pertes : sur 300 personnels engagés, nous déplorons 40 tués et 40 blessés graves, soit 80 pertes au total. Bilan correct, à chaque étape de notre progression, je contrôlais les pertes rapportées afin de savoir si nous devions continuer ou non. Les derniers moments furent plus coûteux puisque nous nous rapprochions de l'ennemi. En revanche, du côté des véhicules, tous ont été endommagés à des degrés divers, sauf nos T-55. La consommation de munitions est celle attendue, nous pourrons mener encore 2 attaques à ce rythme avant de devoir passer en défense. Un de nos canons sans recul a été touché, légèrement endommagé. Aucun canon ne put participer aux combats. Un de nos BTR fut touché par un Manpad, les équipes de DCA ennemies font une utilisation sol-sol de leurs armes de haute valeur, ce qui semble montrer un niveau de désespoir important ! Le BTR qui fut en feu rapidement a été touché par un obus HEAT d'un canon sans recul de 106 mm, et non par une rafale de bitube de 23 mm comme nous l'avions pensé.

Côté ennemi, nous estimons qu'il n'a engagé que 150 personnels. Nous pensons qu'il a subi 35 tués, 20 blessés graves et nous faisons 45 prisonniers, soit un total de 100 pertes et un ratio supérieur à 1 en notre faveur. Cela lui a coûté cher, son objectif de subir "20 % de pertes maximum" est plutôt mal engagé... Peut-être pensait-il avoir affaire à quelqu'un de l'école moderne, qui n'ose pas subir de pertes. Non, on gère cela dans la plus grande tradition de la Seconde Guerre Mondiale, bien sûr, seules les armes changent, ce qui signifie simplement que les véhicules deviennent excessivement fragiles.

Notre détachement ayant atteint Sakesa au sud-ouest revient pour éviter d'être encerclé.


Cette bataille fut rejouée avec les équipements de la Seconde Guerre Mondiale pour identifier les différences. Les portées de tir étant différentes, les positions sont différentes, ce qui change la topographie et la tactique. Globalement, les choses sont différentes, mais à compétence égale, le résultat est similaire.


Combats lancés à 9h, J0 : réflexions à 11h J0

Nous continuons à viser nos objectifs...

12h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

L'Angola rattrape son retard sur nous.

Etude stratégique approfondie et ordres

L'ennemi replie ses troupes au centre :

Nous adaptons notre composition en remplaçant certains canons, peu utiles, par des mortiers, et nous poursuivons la mission. L'ennemi ne tient pas à nous empêcher de saisir nos objectifs, qui ne sont pas les siens. Lui ne se préoccupe que d'une chose : nous causer des pertes. C'est donc plus facile pour lui, il n'est pas lié aux impératifs du terrain.

L'unité ennemie que nos troupes de Mandunga n'ont pas encore eu l'occasion d'engager intercepte notre unité 1/21 MRBde. Nous devons tenter de la bloquer tout en repoussant l'ennemi situé à l'Est. Si possible, prendre possession des trois objectifs.

Nord de Shinia : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : tenter de bloquer l'ennemi à l'ouest avec 7/21 MRBde, tenter ainsi de protéger 1/21 MRBde en lui faisant faire une fuite en avant sur Shinia, tenter de faire repousser l'unité ennemie 1./3 par 8/21 MRBde en coopération avec 1/21 MRBde. Lorsque 1./3 sera écrasée à l'Est, se retourner vers l'ouest pour repousser l'ennemi. Si possible, prendre les trois objectifs. ECONOMISER LES MUNITIONS !!!

12h, 28 °C, beau temps. On a pu rencontrer de meilleures situations tactiques... Devoir attaquer des unités ennemies de face en étant poursuivi par d'autres unités ennemies n'est pas raisonnable, toutefois nous pouvons le tenter puisque des troupes sont déjà en place : 1/21 MRBde va passer à travers une ligne de défense conçue par 7/21 MRBde et poursuivre vers l'Est, où l'unité attaquera le flanc ouest de 1./3, pendant que 8/21 MRBde l'attaquera par le nord.

Il n'est pas non plus raisonnable de faire dépendre la survie de nos unités de la bonne issue d'un combat, ce qui crée un effet domino, puisque pour repousser l'attaque ennemie depuis l'ouest, il nous faut écraser rapidement la présence ennemie à l'Est. Le moindre imprévu est fatal, de plus cela ajoute une pression considérable qui est parfaitement inutile et contreproductive.

Toutes nos troupes se voient rappeler la consigne d'assurer leurs tirs pour économiser les munitions.

Au centre, l'infanterie et des canons sans recul B-10 se déploient en embuscade de part et d'autre de la route, toutefois leur objectif n'est pas de surprendre l'ennemi mais de le tenir le plus longtemps à distance des arrières de 1/21 MRBde qui s'enfuit vers l'Est. Ayant attribué des mortiers à plusieurs de nos unités en remplacement des canons moins utiles, 1/21 MRBde n'échappe pas à cette dotation. Ses équipes de mortiers s'établissent alors autour du petit îlot de végétation en bordure de route aux côtés des troupes déjà présentes sur le flanc sud de la route. Le reste de 1/21 MRBde (T-55, BTR et leur détachement d'infanterie) poursuit sur Shinia le plus rapidement possible. Un observateur d'une batterie d'artillerie composée de 6 canons ZIS-3 accompagne 1/21 MRBde. Cette batterie est injoignable du fait du brouillage des télécommunications à longue distance. Conformément à nos habitudes de la Seconde Guerre Mondiale, nous réagissons sans difficultés : une estafette tente de la rejoindre avec les coordonnées de tir correspondant aux approches de la route, à l'Est près de Shinia pour tenter d'empêcher l'ennemi d'approcher par là, puis sur la route à l'ouest.

A l'Est se déploient les deux tiers de l'infanterie de 8/21 MRBde dans la crevasse au nord-est du territoire visé, un tiers de l'infanterie se déploie dans la crevasse au nord-ouest du territoire visé, les gars s'infiltreront chez l'ennemi par ces endroits discrets. Le tiers s'infiltrant par le nord-ouest de l'ennemi préparera la venue de nos blindés en fuite, les deux tiers au nord-est assureront l'attaque depuis l'autre flanc. Les troupes ne s'exposeront sur la plaine que s'il leur est possible de ne pas être pulvérisées par des équipements lourds distants ou un ennemi trop puissant. Au nord de ce territoire, nous déployons une unité de mortiers et plus loin, des observateurs de batteries de mortiers distantes, qui assureront un soutien. La communication radio est préservée en ce qui concerne ces mortiers peu distants.

Lorsque l'Est aura été nettoyé, nous nous retournerons vers l'ouest.

En cas de difficultés insurmontables, il conviendra de fuir vers le nord pour éviter notre destruction.

Nord de Shinia : compte-rendu d'après-bataille

Eh bien, nous perdons rarement une bataille, mais lorsque nous perdons une bataille, nous ne faisons pas semblant. Encore que, j'exagère.

L'ennemi n'était pas bête, il a même été extrêmement intelligent, et il était particulièrement bien équipé. A contrario, il faut reconnaître que ce qui a été rapporté plus haut montre que nous avons été mauvais.

Notre unité qui rejoignait ses positions par la route, ayant été surprise par l'ennemi en approche à l'ouest, n'a pas eu le temps de rejoindre ses positions désignées, à Shinia. Tout simplement, l'ennemi, doté de matériels lourds très performants, a opportunément attaqué au moment où l'unité 1/21 MRBde avait rejoint la route au sud, se déplaçant en toute confiance en colonne en présentant son dos. Nous avons méprisé l'adversaire en estimant qu'il se préoccuperait de notre groupe de combat à Mandunga (notre groupe de Mandunga tarde à pouvoir engager cette unité ennemie). Or, l'adversaire, rappelons-le, n'en a que faire du contrôle territorial, il ne cherche qu'à porter opportunément des coups en saisissant les meilleures occasions pour le faire, de telle sorte à infliger le meilleur ratio de pertes possible. Il s'amuse, rappelons-le, de notre préoccupation à devoir saisir des objectifs sur le terrain. Donc ce mouvement de 1/21 MRBde, qui nous a placé dans une situation inconfortable, précisément identifiée par le fait qu'en amont de la bataille il est répété que "notre idée n'est pas raisonnable", a été une erreur. Surtout, le constat préalable qu'"il n'est pas non plus raisonnable de faire dépendre la survie de nos unités de la bonne issue d'un combat", imposant ici un effet domino, est un signal qui aurait dû imposer un veto immédiat à la tactique envisagée.

Cela servira de rappel. Le fait d'accumuler les succès, les victoires, ou de pouvoir anticiper nos échecs pour les organiser au mieux, nous fait prendre trop d'assurance. Lorsque nous constatons que nous ne nous conduisons pas de manière raisonnable, nous devons réagir en abandonnant l'idée, sans discussion.

Il s'agit toutefois ici d'un concours de circonstances, en plus d'une faute lourde de ma part. Le groupe de Mandunga n'a pas attaqué ce matin contrairement aux ordres qui lui avaient été donnés. Le groupe ennemi n'a donc pas été identifié, nous n'avons pas pu commencer à l'engager, nous n'avons pas pu prendre conscience de sa force et de sa composition, nous n'avons pas pu l'occuper avec des combats vers l'ouest. Le groupe de Mandunga est en partie responsable de cette défaite. Ensuite, il y eut une faute de ma part de faire se déplacer le groupe 1/21 MRBde le long de la ligne de contact pour l'envoyer occuper une sorte de saillant dans le but de gagner une course contre la montre. Cette précipitation est une faute lourde de ma part qui n'aurait pas dû se produire. En réaction, nous avons dû tenter de protéger 1/21 MRBde qui se retrouvait inutilement en état de fuite d'un grand danger.

Tactiquement, l'organisation de la protection de 1/21 MRBde, tout en organisant l'attaque de l'Est, avait du sens... Si l'on n'avait pas conscience que le groupe se trouvait parfaitement à portée de tir de l'ennemi. Donc ce fut un champ de tir pour l'ennemi, qui disposait, l'on pense, de Ratel-90 à tir rapide et d'autres matériels antichars à longue portée. En quelques instants, l'ennemi révéla sa présence lorsque nos véhicules passèrent par la route pour foncer sur Shinia et furent détruits par des tirs venant de l'arrière. La bataille fut pliée en quelques dizaines de secondes. Et ce stupide effet domino, qui avait pourtant été identifié au préalable (!), se déclencha comme prévisible.

Notre groupe d'infanterie à l'Est n'obtint pas le soutien des véhicules d'infanterie, des chars et des détachements d'infanterie de 1/21 MRBde pour lesquels il préparait la venue. Les mortiers n'ont pas pu fournir une puissance de feu suffisante, l'infanterie a dû battre en retraite sans pouvoir tenir ses positions dans les crevasses.

Des trois unités engagées dans ce combat, il restait celle qui avait monté une embuscade pour protéger les arrières de 1/21 MRBde. Ce fut celle qui s'en sorti le mieux, et cela a révélé le ridicule de notre situation. Cela partait du principe que l'ennemi allait devoir s'approcher pour poursuivre et attaquer 1/21 MRBde en la prenant en sandwich avec 1./3. Mais l'ennemi n'avait aucunement le besoin de s'approcher pour toucher les véhicules de 1/21 MRBde de dos ! Donc pourquoi aurait-il eu nécessairement le besoin de tomber au préalable dans notre embuscade ? Celle-ci était parfaitement inutile, cela aurait dû être compris à l'avance en ayant conscience de la portée de tir des armements modernes. Tout simplement, rien ne pouvait être fait pour sauver 1/21 MRBde, la seule manière de sauver cette unité était de ne pas la faire se déplacer le long de la ligne de contact : l'erreur n'est donc pas au niveau tactique, mais au niveau stratégique.

7/21 MRBde tenait donc son embuscade comme un piège à souris qui espère que la souris va bien vouloir tomber dedans alors qu'il est plus simple pour elle de saisir le fromage sans faire l'effort de venir dans le piège. Malgré tout, nous avons choisi d'attendre, car la nouvelle situation était que :

  • Nos unités détruites n'étaient plus une préoccupation pour nous,
  • Les troupes ennemies dans la plaine à l'Est subissaient un peu d'attrition, cela nous permettait de réduire le désavantageux ratio de pertes,
  • La seule surprise, et le seul espoir, était que le groupe ennemi à l'ouest lance une offensive au centre contre nous : il tomberait alors enfin sur notre groupe en embuscade et subirait des pertes.

Mais l'ennemi n'avait aucune intention de nous attaquer en raccourcissant les distances pour se mettre à portée de tirs des armes antichars qui nous restaient. Au contraire, il continuait à nous harceler en prenant soin de rester à bien plus d'1 km, et il commença à saisir une belle opportunité, nous contournant pour prendre le ponton au nord, que nous avions laissé sans défense, nous coupant de nos arrières. Suite à quoi il nous fit la proposition de cesser le combat et de négocier.

Pourquoi avoir laissé ce ponton sans défense ? Par mépris de l'adversaire et par erreur. Cela arrive parfois, d'être aveuglés par des sirènes qui nous font oublier des points d'intérêts bien supérieurs. Nous pensions pouvoir intimider l'adversaire ou le repousser. Nous n'avons pas tant la nécessité de ce ponton d'un point de vue logistique, d'abord parce que l'ennemi a depuis longtemps détruit notre dépôt de munitions et de carburant, mais il aurait été intelligent de ne pas nous placer dans une difficulté stratégique... Encore une fois, l'adversaire s'amuse, nous portant des coups opportunistes, ne tenant pas compte de nos objectifs ni du contrôle territorial. Ainsi, nous avons Shinia, à quel prix (?), l'adversaire s'en fiche et retourne notre succès à son avantage.

Nous ne répondîmes pas à la proposition de l'ennemi de négocier. En l'état actuel des combats, le bilan était terrible pour nous, nos véhicules étaient détruits, nous n'avons pas pu écraser la présence ennemie à l'Est et nous étions coupés de nos arrières. Nous attendions des combats rapprochés pour enfin pouvoir porter des coups à l'adversaire. Quitte à devoir détruire nos 3 groupes de combat, puisque nous n'aurions pu l'opportunité de nous rapprocher de l'adversaire pour mener d'autres attaques ultérieurement, du moins depuis des positions préparées pour être avantageuses. Si nous avons perdu notre campagne militaire, nous n'avons pas l'intention de laisser l'ennemi gagner la sienne : nous n'avons pas l'intention de lui laisser 80 % de ses troupes !

L'ennemi envoya un Ratel en reconnaissance au centre, identifia notre présence, puis nous contourna en repartant au nord en revenant par la route nord-sud, où il fut détruit. Cette reconnaissance ennemie ne lui a coûté qu'un seul véhicule du fait de 7/MRBde en embuscade. L'ennemi n'envoya pas davantage de véhicules, mais il envoya intelligemment de l'infanterie pour tenter de prendre le centre, s'évitant la perte de véhicules. Toutefois, elle fut repoussée.

Après quoi, les choses se calmèrent d'elles-mêmes.

Bilan des pertes : nous avions engagé 400 personnels, nous déplorons 75 tués, 40 blessés graves et 5 disparus (probablement prisonniers), soit un total de 120 pertes. A cela s'ajoute la perte des 3 T-55, de 11 BTR sur 18, d'un canon sans recul B-10 et de quelques mortiers.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 300 personnels, nous pensons qu'il a subi 75 tués, 50 blessés graves et nous capturons 30 de ses soldats, soit un total de 150 pertes et un ratio de plus de 1 en notre faveur. L'ennemi perd quelques Buffel, 1 Ratel-90 et quelques autres Ratel-60 et 90 sont endommagés assez légèrement.

La situation n'est donc pas si désastreuse. De plus, nos renseignements indiquent que l'ennemi a subi au total près de 30 % de pertes, ce qui l'a déjà mis en position d'échec. Nous ne pouvons pas gagner, nous allons simplement chercher à augmenter les pertes de l'ennemi pour tenter de l'empêcher de prétendre qu'il a mené cette intervention avec des pertes minimes.

La campagne militaire est donc déjà terminée en ce qui nous concerne : il est clair que nous ne sommes pas taillés pour contrôler les objectifs désignés, le GQG a bien trop minimisé les moyens engagés, nous ne pouvons donc pas gagner ; et l'ennemi a déjà perdu de manière irrémédiable.


Cette bataille fut rejouée avec les matériels de la Seconde Guerre Mondiale. Le résultat est totalement différent et correspond entièrement à mes intentions : le groupe de véhicules au centre peut s'échapper vers l'Est puisque la distance du groupe ennemi venant de l'ouest est importante. Les canons allemands de style 75 pak-40 ou 76.2 antichars montés sur Marder ne permettent pas de décimer des T-34 et des véhicules BA-20 en fuite à plus de 1.3 km dont la distance s'accroît rapidement à 1.5 km. Les rares tirs ratent leurs cibles puis les tentatives cessent. Après quoi, le groupe d'infanterie ennemi à l'Est est pris de flanc par les véhicules qui aident ainsi notre propre groupe d'infanterie à le liquider. L'est sous contrôle, les blindés s'y étant réfugiés, le groupe ennemi à l'ouest se rend compte qu'il ne peut s'approcher sans tomber dans une embuscade par de simples canons AT de 45 mm qu'il ne peut pas distinguer clairement. Dans cette reconstitution, l'ennemi n'a même pas tenté de prendre le ponton avec ses véhicules et a préféré rester loin en défense. Il est possible que durant la bataille moderne d'origine, l'ennemi ait pensé nous avoir porté un coup si décisif en détruisant nos véhicules, ce qui n'était pas faux, que cela l'ait rendu plus agressif en lui donnant de l'assurance. Dans cette présente reconstitution de type SGM, l'ennemi était bien moins sûr de lui, suspectant que nous étions en embuscade derrière chaque buisson.

Ensuite nous avons fait le choix de ne pas tenter d'attaquer le groupe de Marder puisque nous devions réduire les distances d'engagement pour annuler l'efficacité du blindage ennemi et annuler le manque de performance de nos canons à longue distance, il n'était pas réaliste d'attaquer à travers la trop faible végétation avec l'infanterie devant et les T-34 derrière : la distance qui restait à couvrir entre la sortie de l'espace couvert et la position des blindés ennemis était encore trop grande. Il convenait d'attendre la nuit, ou d'ici là, d'amener les Marder à nous attaquer à un endroit idéal. Ainsi, nous avons envoyé les T-34 sur la rive sud de la rivière Lomba où la topographie nous permettait de réduire les distances d'engagement à 500 mètres : les Marder seraient obligés de s'approcher pour nous trouver, permettant à nos T-34 de les percer avec certitude. Même si le blindage des Marder n'est pas important, mieux vaut prendre des garanties. Car à l'inverse, un Marder n'a pas de mal à pénétrer un T-34.

Donc notre échec dans la guerre moderne s'explique aussi en partie par notre inexpérience dans la guerre moderne, puisque dans notre environnement habituel de la Seconde Guerre Mondiale, cette tactique, certes osée, fonctionne conformément aux attentes, sans représenter une difficulté hors du commun ; alors qu'elle vaut une destruction totale et immédiate des véhicules dans la guerre moderne en raison des armes bien meilleures !


Combats lancés à 12h, J0 : réflexions à 14h J0

Le groupe de Mandunga n'ayant toujours pas montré une grande motivation à passer à l'attaque, l'unité ennemie n'a pas été attaquée depuis l'ouest, lui permettant de malmener 1/21 MRBde.

Nous allons demander au groupe de Mandunga de couper les arrières de l'ennemi et d'attaquer le groupe ennemi qui se retrouvera encerclé. Le reste de nos unités va abandonner la mission d'origine et se concentrer sur la destruction du groupe ennemi qui s'avance vers le nord.

A l'Est, le groupe ennemi 1./3 nous contourne par Sakesa.

15h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous tentons d'encercler et d'écraser le groupe ennemi qui s'est avancé dans nos arrières et effectuons quelques rotations de troupes. Nous ne conservons pas Shinia :

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