Simulation, bataille de Stepanovka, 31 juillet 1943 à 8h

Simulation, bataille de Stepanovka, 31 juillet 1943 à 8h

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)

Suite du 31 juillet 1943 à 0h


Village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

Le meilleur déploiement de nos troupes dans ce secteur, avec des unités plus fortes où l'ennemi est récalcitrant, devrait nous permettre d'imposer un changement durablement favorable.

8h40, beau temps, 25 °C. En tant que tacticien, j'ai suffisamment signifié que le dispositif n'était pas adapté au terrain et à ce que l'ennemi nous présentait en face. Le terrain est à la fois ouvert, vallonné avec des forêts et des villages, et l'ennemi est composé d'infanterie et de blindés. Il nous fallait un dispositif polyvalent et nous avions souvent un dispositif très déséquilibré, orienté en antichar ou manquant d'infanterie ou de véhicules d'infanterie. Enfin, le stratège (moi-même au niveau supérieur) a déployé un dispositif très polyvalent ! (D'autres enjeux et problématiques se posent sur le plan stratégique, on ne peut toujours faire ce que les subalternes réclament, même si c'est justifié.)

Nous déployons plus de 950 personnels, dont 500 fantassins, 40 véhicules d'infanterie dont des Sdkfz variés dont des "232" à roues, 2 PzIII à canon court orientés en antipersonnel, 2 Marder antichars, 21 chars PzIII & PzIV & T-34 capturés, 5 batteries d'artillerie de 100, 105 et 150 mm et un certain nombre d'artilleries de campagne, canons d'infanterie, mortiers et mitrailleuses lourdes.

Nos blindés (PzIII et PzIV) prennent position à 500 mètres du territoire supposé de l'ennemi, sur tout le nord et dans une moindre mesure, à l'ouest (nous avons moins de blindés disponibles à l'ouest). Ils apporteront un soutien antichars. D'après ce qu'on pense, il n'y aura pas de blindés en face.

350 personnels d'infanterie se déploient dans les faubourgs nord du village et dans la forêt environnante. 90 dans les faubourgs ouest et dans les forêts proches. 70 se déploient dans la forêt au sud-ouest.

Les véhicules d'infanterie se camouflent au nord-ouest, derrière la colline, dans le creux, le long du lit du cours d'eau asséché. Ils interviendront si possible par une attaque depuis le nord-ouest, le nord et/ou l'ouest.

Les canons, mortiers, et mitrailleuses lourdes se déploient devant ou aux côtés des blindés, en retrait. Deux pièces d'artillerie de campagne, de 105, prennent position sur la colline de Saur Mogila avec des observateurs d'artillerie de 105. Depuis là, ils ne pourront tirer qu'au nord-ouest du village de Saur Mogila et sur une place à découvert au centre.

Les autres observateurs d'artillerie se déploient au nord-est aux côtés des blindés. Ils pourront atteindre la colline sud et la plupart du territoire Est et le flanc Est du village. La couverture d'artillerie n'est pas réalisable convenablement sur le territoire visé, mais il est probable que l'ennemi déploie du matériel de support en colline sud ou sur le territoire Est, nous pourrons ainsi l'atteindre.

L'attaque se déroulera, après les traditionnels réglages d'artillerie, observations distantes, attente d'une réaction ennemie (reconnaissance, attaque), attaque par artillerie des divers canons et positions fortes ennemies, par une attaque sur plusieurs axes (nord et ouest) et/ou par une attaque par les véhicules d'infanterie si possible. Comme toujours, tout est flexible et s'adaptera à la situation.

Village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi eut la même intention : prendre les faubourgs nord du village, qui étaient dans la zone grise. Une bataille s'engagea donc immédiatement. Nous étions bien plus nombreux.

Ensuite, ne voyant pas d'inconvénients à approcher nos véhicules, leurs détachements d'infanterie firent une reconnaissance au nord-ouest. Ne découvrant rien qui puisse s'y opposer, les véhicules suivirent. C'est là que de nombreuses équipes de fusils antichars ennemies révélèrent leur présence. Elles posèrent pas mal de difficultés à quelques véhicules. Les dégâts furent assez limités, nous perdons un Sdkfz 232 dont l'équipage a été éliminé, quelques autres véhicules sont endommagés, généralement légèrement. Un d'eux a été gravement endommagé.

Nous marquâmes une pause dans la progression le temps de pilonner les positions adverses à l'artillerie. La pause s'étala sur une heure. L'ennemi prit cela comme une preuve de faiblesse de notre part et tenta une nouvelle attaque vers les faubourgs nord, tout en cherchant à de multiples reprises à négocier un cessez-le-feu. Nous ne répondîmes pas à ses tentatives de négociations. Puis nous avons lancé l'assaut général, depuis le sud-ouest vers le sud, depuis l'ouest vers la partie ouest du village, depuis le nord vers le centre et l'Est du village. Puis dans un second temps, depuis toutes les positions, vers le sud du village, y compris depuis le sud. Nous capturâmes les troupes ennemies encerclées, alors que celles qui prenaient la fuite vers le sud-est, notamment par le lit du cours d'eau, étaient pilonnées à l'artillerie de 150 mm.

Bilan des pertes : sur 975 personnels engagés, nous déplorons 25 tués et 20 blessés graves. Soit un total de 45 pertes. Côté ennemi, nous estimons qu'il n'avait engagé que 225 personnels, nous comptons 50 cadavres, prenons en charge 10 blessés graves et capturons plus de 100 prisonniers. Soit un total d'environ 160 pertes et un ratio de 3.5 en notre faveur.

Cote 113 : analyse tactique préalable

9h, 28 °C, beau temps.

Nous déployons 800 personnels. L'infanterie, forte de plus de 450 personnels, se déploie en trois parts égales dans les zones boisées à l'ouest (où nos gars se trouvent depuis un certain temps et où ils ont pu se retrancher), au nord et à l'Est. Au nord, nord-est et à l'Est se déploient, à 500 mètres de la ligne ennemie supposée, 9 Marder, 7 StuG III, 8 canons antichars de 75 et de 76.2, et un canon polyvalent Zis-3 de 76.2 mm pris à l'ennemi. Ils pourront fournir un soutien antichar. Des mitrailleuses lourdes MG-34 et MG-42 se déploient essentiellement à l'ouest (où les servants ont pu creuser des tranchées) en soutien de l'infanterie retranchée devant et, avec des canons antipersonnel leIG-18 de 75 mm, au nord et nord-est. Des mortiers se déploient à l'Est. De plus, 6 véhicules de reconnaissance / infanterie à roues Sdkfz 231 et 232 sont prêts à intervenir, ils se trouvent sur le chemin nord-est / sud-ouest plus au nord, où ils sont actuellement à l'abri d'éventuels tirs de pièces antichars ou de fusils antichars.

Nous disposons aussi de 4 batteries d'artillerie de 100, 105 et 150 mm de 4 obusiers chacune, et de 2 batteries de 80 mm de 4 mortiers chacune. Leurs observateurs prennent place au nord, au nord-est et à l'Est.

Quelques véhicules antichars sont toutefois des véhicules endommagés que nous avons repris des secteurs les plus intenses du front en faveur de ce secteur plus calme, 3 n'ont plus de motorisation et doivent être tractés par d'autres véhicules jusqu'à une position de tir éloignée.

Après une courte période d'observation et de réglage de tirs d'artillerie, nous adapterons la tactique. L'artillerie pourra éliminer les éventuels canons antichars et pilonner les concentrations de troupes ennemies, nos équipements antichars pourront eux-aussi préparer le terrain à l'intervention des véhicules d'infanterie et à l'infanterie en elle-même.

Cote 113 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi était extrêmement faible, nous avons mobilisé ici des moyens clairement surdimensionnés. Dans un premier temps, un détachement d'infanterie ennemi tenta de reconnaître notre dispositif vers l'ouest par la route. Il fut accueilli par de l'artillerie et par les véhicules à roues venus à sa rencontre. Un de ses éléments tenta de lancer deux grenades incendiaires sur un véhicule qui s'était trop approché (ne l'ayant pu distingué), sans succès. J'ordonnai à notre infanterie de rejoindre le flanc nord de la cote 113 pour soutenir les véhicules.

De nombreuses tranchées avaient été creusées, mais elles étaient quasiment toutes vides : il est probable qu'elles ont été creusées par les unités qui furent envoyées à l'assaut du village de Saur Mogila. Lorsque nous identifiâmes les quelques tranchées abritant le gros du personnel ennemi, et que notre artillerie, avec des obus dont les détonateurs ont été réglés pour exploser en profondeur dans le sol, les pilonna, l'ennemi prit la fuite.

Bilan des pertes : sur 800 personnels engagés, nous subissons 10 morts et 13 blessés graves, soit 43 pertes. L'essentiel dans la forêt depuis l'Est, où la reconnaissance des positions ennemies était plus difficile. Côté ennemi, nous estimons qu'il n'avait déployé que 150 personnels, nous comptons environ 30 cadavres et prenons en charge 10 blessés graves et faisons 60 prisonniers. Soit un total de 102 pertes et un ratio de 2.4 en notre faveur.

Batailles lancées à 8h J+1 : réflexions à 11h J+1

Tous les objectifs pour cette matinée ont été atteints. Nous allons poursuivre l'offensive sur la cote 230 au centre, et à l'Est du village de Saur Mogila pour éloigner l'ennemi de notre objectif stratégique. Au sud-ouest, nous verrons si nous poursuivons l'offensive ou si nous attendons l'arrivée du voisin au sud-ouest et quelques-uns de nos renforts.

12h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

L'Allemagne n'a obtenu aucun nouvel objectif stratégique de premier ou de second ordre. Elle conserve le village de Luganskiy, c'est tout. Pour le reste, elle encercle toujours le village de Saur Mogila et a transformé Stepanovka en saillant ennemi, mais sans progresser. Les Soviétiques tentent de reprendre l'initiative. La blitzkrieg a clairement échoué.

Pour notre part, nous venons d'atteindre la parité en terme d'objectifs stratégiques définis par le GQG allemand. Il nous faut encore progresser, car nous avons accumulé un retard qui ne pourra être rattrapé qu'en saisissant davantage d'objectifs stratégiques, la cote 230 seule sera insuffisante. Luganskiy est nécessaire dans le moyen terme.

Etude stratégique approfondie et ordres

Nous réorganisons nos arrières pour assurer le contrôle du territoire contre les éléments ennemis qui ont infiltré nos lignes, nous ne voudrions pas que des éléments se rassemblent pour constituer un groupe de combat dans notre dos.

Nous avons globalement atteint le maximum de nos capacités de réserves et le nombre de nos troupes dans chaque unité commence à fondre sérieusement, de nombreuses unités ne possèdent plus que la moitié de leurs personnels. Notre succès ne s'explique que par l'importante mécanisation de nos forces (ce qui est handicapant dans certains cas où la visibilité ou les distances d'engagements sont réduites) et par la faiblesse probablement temporaire de l'adversaire. Ainsi, nous devons continuer à lui faire subir une grande attrition pendant que nous avons le dessus. Après quoi, le rapport de force pourrait rapidement s'inverser et nous ne pourrons pas tenir. Une astuce serait de profiter de la situation actuelle pour pousser jusqu'à des endroits favorables à des tirs distants, où nous pourrons établir notre ligne défensive. Toute exception sera une faille qui permettra à l'ennemi de livrer des batailles à courte distance que nous ne pourrons pas livrer sur la durée.

Nous lançons l'assaut sur la colline 230 et sur l'Est du village de Saur Mogila. Et nous harcelons l'ennemi au sud-ouest : il ne s'agit pas forcément de saisir un territoire ennemi, mais surtout de lui faire subir une attrition pour une future offensive. Nous préparons des troupes pour renforcer ce secteur sud-ouest afin de tenter d'y encercler une partie des troupes ennemies.

Nous avançons lentement, prudemment, mais nous avançons toujours.

L'ennemi semble entendre nous opposer une vive résistance en cote 230. Au nord-est, notre QG voisin continue à nous emmerder en prenant l'initiative de provoquer l'ennemi. Nous espérons qu'il en paiera les conséquences de manière définitive et que nous pourrons éviter un retour de flamme de la part de l'ennemi qui pourrait profiter de la désorganisation de nos lignes dans ce secteur. Nous avions anticipé une telle tournure des événements en approchant des troupes, il faut espérer que nos forces soient suffisantes.

Cote 230 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : saisir la cote 230 et ne pas perdre de terrain.

12h 28 °C, beau temps. Nous déployons nos 5 PzIII, 29 PzIV, 6 PzVI Tigre et 3 Marder en retrait à 500 mètres des lignes à l'ouest, au nord-ouest et au nord. Au nord-ouest, 2 PzIV à canon court, un T-34 capturé à l'ennemi et 5 véhicules d'infanterie Sdkfz attendent avant d'attaquer en direction du chemin venant de Stepanovka-sud-ouest, à l'ouest de la cote 230. Ces derniers assisteront l'attaque de l'infanterie, qui se déploie devant eux et qui, depuis là, tentera d'observer le territoire adverse. Car ce chemin, aux abords boisés, obstrue notre vue sur la majeure partie du territoire central. Quant au nord, la vue est obstruée par le relief.

Les PzVI Tigre sont déployés sur une seconde ligne derrière les PzIII & Pz IV : leur canon leur permet de tirer de plus loin, inutile qu'ils s'exposent davantage.

En dehors du nord-ouest, l'infanterie se déploie également au nord, d'une part le long du chemin venant de Stepanovka-sud-ouest où ils sont partiellement camouflés par les buissons et arbres bordant le chemin ; et dans et derrière le champ au centre, qui sert de camouflage. Cette dernière position pourra servira à une reconnaissance par le nord, et à mener une attaque depuis un deuxième axe.

Nous plaçons 4 canons antipersonnel leIG-18, 1 PzII et 1 véhicule d'infanterie à roues Sdfkz 232 à l'ouest, qui cibleront l'infanterie adverse qui attaquerait. Si le nombre de l'infanterie adverse est trop élevé, nous ferons intervenir les blindés en antipersonnel. Au nord, nous plaçons également 2 mortiers de 80 aux côtés des blindés, près de Stepanovka-sud-ouest.

Nous disposons de 3 batteries d'artillerie de 105 et 1 de 150 mm. Malheureusement, la communication radio est impossible à établir, des estafettes portent les coordonnées de tir planifiés. Nous allons arroser tout le territoire central et sud-ouest. C'est gourmand en munitions et peu efficace, mais cela permettra de faire baisser les têtes en face : l'éventuelle attaque ennemie sera ralentie, nous donnant du temps pour réagir en cas de surprises.

Au total, nous déployons 550 personnels dont moins de 250 fantassins et assimilés.

Dans un premier temps, nous marquons une pause traditionnelle le temps que l'artillerie envoie ses salves, le temps d'observer la situation et d'accueillir une éventuelle attaque ennemie.

Cote 230 : compte-rendu d'après-bataille

Nous fûmes avertis d'un soutien aérien d'ici une bonne demi-heure. En attendant, notre artillerie prépara le terrain efficacement compte tenu de la forte présence d'infanterie ennemie là où nous avions planifié les tirs d'artillerie (le long du chemin venant de Stepanovka-sud-ouest notamment). L'ennemi tenta d'attaquer vers le nord malgré le pilonnage d'artillerie, mais il fut refoulé par notre infanterie. Des canons ennemis tiraient vers notre position ouest, depuis le sud, sans grand succès.

Notre aviation réduisit au silence ces canons.

L'ennemi également, nous envoya son aviation, qui passa son temps à attaquer exclusivement nos PzVI Tigre. 3 ont été endommagés légèrement, dont un plus gravement au moteur. C'est encore un char devenu immobile pour un moment, et que nous devrons prendre en remorque et utiliser comme point de tir fixe et/ou défensif... Ne nous plaignons pas, cela aurait pu être pire. Ces chars de grande valeur attirent les coups et leur perte est plus embêtante, évidemment, mais ils ne sont pas critiques compte-tenu de la préservation de notre grand nombre de PzIV.

Ensuite nous attaquâmes l'ennemi, depuis le nord-ouest avec l'infanterie et les véhicules orientés en antipersonnel, le long du chemin venant de Stepanovka-sud-ouest ; depuis le nord vers le centre, en direction sud avec un deuxième groupe d'infanterie ; depuis la route venant de Stepanovka-sud en suivant cette route vers le sud avec un troisième groupe d'infanterie.

L'ennemi a pu nous éliminer quelques véhicules dans un premier temps, mais ensuite, le groupe longeant le chemin de Stepanovka-sud-ouest a pu malmener l'ennemi situé plus au sud, et plus à l'Est (au centre de la carte), permettant à notre infanterie marchand depuis le nord de progresser plus facilement, l'ennemi étant pris sur deux côtés.

L'ennemi tenta d'attaquer notre position ouest depuis le sud avec de l'infanterie, les blindés étant restés en défense purent se défendre sans difficulté. De plus, notre groupe longeant le chemin de Stepanovka-sud-ouest a pu malmener l'arrière de ce groupe d'infanterie ennemi.

Bilan des pertes : sur 565 personnels engagés, nous déplorons 10 morts et 30 blessés graves, soit 40 pertes environ. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé entre 450 et 500 personnels et nous pensons avoir tué 90 personnels ennemis et en avoir blessé gravement 60. Nous faisons 110 prisonniers. Soit un total de près de 260 pertes et un ratio de plus de 6 en notre faveur.

Cote 174 : analyse tactique préalable

13h, mêmes conditions météorologiques. Traditionnellement, nous déployons nos blindés et canons antichars à 500 mètres des lignes ennemies, au nord, nord-ouest et ouest.

Au nord, à 300 mètres, nous déployons des canons antipersonnel et des mitrailleuses pour protéger les matériels antichars contre une éventuelle attaque d'infanterie.

Notre infanterie se déploie dans le village de Saur Mogila, à ses abords, et dans le lit du cours d'eau asséché au sud du village. Nous ne pourrons pas mener d'attaques sur plusieurs flancs simultanés, car l'approche depuis le nord est dépourvue de camouflage : nous serions trop longuement exposés à des tirs.

Nous disposons de véhicules d'infanteries camouflés au nord-ouest, si les conditions sont favorables à leur survie, nous les utiliserons en attaquant depuis le nord. Eventuellement en lançant toutefois l'attaque d'infanterie depuis l'ouest pour une attaque sur deux flancs simultanés. Mais si l'attaque mécanisée se suffit à elle-même, ce sera sans l'attaque d'infanterie depuis l'ouest, car le ratio de pertes sera largement meilleur avec les véhicules.

3 véhicules endommagés sont pris en remorque jusqu'au nord-est à 100 mètres derrière les blindés, d'où ils pourront assurer un soutien en antipersonnel.

Nous avons à notre disposition 4 batteries d'artillerie, dont 1 est à court de munitions. Les 3 autres équipes d'observateurs d'artillerie prennent position au nord et dans le village.

Après une pause le temps du réglage d'artillerie, le temps d'observer l'ennemi de plus près et le temps de repousser une éventuelle attaque ennemie de dernière minute, nous attaquerons les positions ennemies à l'artillerie puis lancerons l'attaque avec les véhicules d'infanterie ou l'infanterie selon la composition de l'ennemi et sa capacité antichar résiduelle.

Nous déployons plus de 900 personnels dont 500 fantassins ; 24 véhicules orientés antipersonnel dont 3 Sdkfz endommagés, 5 PzIII à canon court et 12 véhicules à roues Sdkfz 231 & 232 ; 6 PzVI Tigre dont 4 légèrement endommagés, 1 est sans motorisation ; 7 PzIII ; 12 PzIV dont 1 légèrement endommagé ; 3 Marder dont 2 légèrement endommagés : 7 T-34 & 1 KV-1S capturés à l'ennemi ; 1 PzII endommagé et sans motorisation ; 1 artillerie de campagne de 105 ; 2 canons AT de 75 mm pak-40 ; 1 canon polyvalent ZIS-3 capturé à l'ennemi ; plusieurs canons antipersonnel leIG-18 de 75 mm ; quelques mortiers de 80 et de 50 mm ; et quelques mitrailleuses MG-34 & MG-42.

Cote 174 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous engagea avec au moins deux canons AT, probablement de 45 mm, lors de l'approche de nos positions au nord-est. Nos chars y répondîmes, puis notre artillerie.

L'ennemi avait creusé de nombreuses tranchées. Le pilonnage de tout cela à l'artillerie n'a pas forcément été très efficace.

Nous envoyâmes nos véhicules d'infanterie et de reconnaissance à l'assaut du territoire ennemi depuis le nord-ouest. Par 5 véhicules dans un premier temps, plutôt vers le long du côté ouest. Puisque cela se présentait bien, qu'il n'y eut pas de réponse antichar ennemie, nous envoyâmes 5 autres véhicules, cette fois plutôt vers le centre, où les tranchées ennemies étaient nombreuses. Je fis se rapprocher 5 autres véhicules à un endroit assez sûr pour disposer d'une réserve-tampon plus proche. Quelques uns de nos véhicules furent endommagés, ils furent remplacés depuis la réserve-tampon, celle-ci fut à son tour complétée depuis les véhicules en réserve à leur position d'origine. C'est une méthode utilisée régulièrement lors d'assauts massifs avec véhicules, lorsqu'une partie seulement de ceux-ci peuvent être raisonnablement engagés.

Les véhicules au centre progressèrent plus rapidement que ce que je pensais, ceux de l'ouest beaucoup moins. Ceux du centre atteignirent le ruisseau asséché en cote 174 et bifurquèrent plein sud jusqu'à la zone boisée. Je ne les fis pas se rapprocher de la végétation pour éviter les combats rapprochés.

Les véhicules à l'ouest progressèrent au fur et à mesure que notre artillerie leur ouvrait la route. Malheureusement, un de nos obus de 150 tomba à 5 mètres d'un Sdkfz, brisant une chenille, perçant le réservoir, tuant un membre d'équipage... J'ordonnai qu'il s'oriente pour porter des tirs avantageux vers l'Est avant de tomber à court de carburant et dans la mesure des possibilités qu'offraient encore la capacité de mobilité du véhicule. Depuis là, il pouvait harceler, avec son canon de 37 mm, l'ennemi qui se tenait à longue distance à l'Est.

L'assaut de la partie plus au sud fut compliqué, car nos véhicules glissant à l'ouest ne pouvaient voir les tranchées plus basses en flanc de colline, et en les faisant se rapprocher, un de nos Sdkfz de reconnaissance fut pris à partie par des détachements ennemis bien cachés dans des tranchées que nous pensions nettoyées. Les tranchées plus basses furent attaquées par les véhicules, mais je décidai de ne plus prendre de risques. Je fis doubler le nombre de véhicules en engageant l'ensemble de la réserve-tampon, ensuite les tranchées devaient être nettoyées par une forte densité de fantassins. Les véhicules assistèrent l'assaut de l'infanterie située au sud du village de Saur Mogila, attaquant par l'ouest en suivant le lit du cours d'eau asséché, pendant que l'ennemi était pris par le feu de nos véhicules en hauteur plus au nord. Toutefois, nous tombâmes sur un "os" dans le premier bras du cours d'eau : de nombreuses tranchées non nettoyées se révélèrent lorsque l'ennemi ouvrit le feu. Malheureusement pour lui, il ouvrit le feu bien trop tôt et nous ne tombâmes pas dans une embuscade. Je fis cesser l'assaut alors que nous nous trouvions encore à 250-300 mètres. Toutes ces tranchées furent pilonnées à l'artillerie de 150 et par nos véhicules depuis les hauteurs de la colline nord. Dans le même temps, je fis déplacer tout le reste de l'infanterie depuis les village, pour s'assurer que les tranchées que nous avions dépassées au centre soient bien nettoyées et pour rejoindre la zone boisée sur le quart sud-est : sa prise de contrôle ne peut se faire que par de l'infanterie.

Plus à l'Est, nous avons passé tout notre temps à tirer à l'artillerie sur de nombreuses positions retranchées où de l'infanterie s'activait. L'ennemi envoya un groupe de reconnaissance vers le nord-est, il fut accueilli par les quelques détachements antipersonnel que nous avions placés devant nos blindés.

Puis l'ennemi se replia, nous n'avons pas eu à donner l'assaut sur la zone boisée située au sud de la cote 174.

Egalement, durant tout le temps des combats, l'ennemi pilonna intensivement avec de l'artillerie de gros "calibre" la partie sud du village de Saur Mogila, et les forêts environnantes, nous causant une vingtaine de pertes.

Bilan des pertes : sur 915 personnels engagés, nous déplorons 20 morts et 25 blessés graves, soit 45 pertes environ. Ainsi que 4 véhicules d'infanterie endommagés et 1 perdu. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé environ 250 personnels, nous comptons 45 cadavres, 20 blessés graves et faisons 100 prisonniers, soit un total de plus de 160 pertes et un ratio de près de 3.5 en notre faveur.

Parmi les cadavres ennemis, nous avons retrouvé des observateurs d'artillerie d'une batterie faite de 4 canons de 76.2 ZIS-3 et d'une batterie faite de 4 canons de 122 M-30, il y en avait probablement d'autres, qui ont pris la fuite, peut-être même de 152 mm. Nous avons aussi retrouvé les 2 canons AT de 45 mm plus à l'Est, avant de repartir de ce territoire : nous ne gardons que le centre.

Nord-est : analyse tactique préalable

Le QG voisin, qui a trouvé refuge dans nos lignes, provoque l'ennemi, nous en faisant subir les conséquences. Sur le plan stratégique, nous pourrions saisir cette opportunité pour avancer vers l'objectif situé juste au sud, et ceci serait même bénéfique pour l'ensemble de la ligne de front. Néanmoins, nos troupes sont épuisées, nous n'avons plus de quoi effectuer des rotations de troupes ou d'unités. Nous lancer dans des combats majeurs au nord-est, puis sur l'ensemble de la ligne de front pour repousser davantage les lignes ennemies, risque de nous mettre en péril sur le moyen-long terme. Ainsi, nous resterons en défense et laisserons notre énergumène subir davantage d'attritions, en espérant qu'il disparaisse un jour.

Ordres spécifiques : rester en défense, faire subir de l'attrition à l'ennemi, et prendre garde à ne pas perdre la vallée Sorochya au nord-est !

Egalement 13h et mêmes conditions météorologiques. Nous déployons nos blindés sur la route en travers au centre, et devant le chemin et derrière la route au nord-est, à 500 mètres de la ligne de front, comme indiqué ci-dessous :

Déploiement souhaité pour le nord-est

Toujours au nord-est, des véhicules d'infanterie sont conservés en réserve, camouflés dans des zones boisées derrière les blindés. Ils n'interviendront qu'en cas de besoin de soutien antipersonnel. Plus au centre, l'infanterie se déploie devant le dispositif blindé, près du lit du cours d'eau asséché, pour protéger les véhicules d'un assaut d'infanterie.

Deux observateurs d'infanterie et deux mortiers de 80 sont également déployés aux côtés des blindés.

Au centre, les blindés se déployant le long de la route, aux côtés de 4 canons antipersonnel de 75 et d'un observateur d'artillerie, sont protégés par de l'infanterie qui se déploie en lisière de zone boisée plus au sud.

A l'ouest, des canons AT de 75 mm en retrait protègent contre toute intrusion en direction du sud-ouest, ils sont gardés par des équipes de mitrailleuses MG-34 et plus au nord, dans les buissons en bord de route, nous déployons quelques véhicules d'infanterie qui pourront assister si besoin.

Nous disposons de 600 personnels dont 200 fantassins, 12 PzIV, 6 PzVI Tigre, 7 StuGIII, 3 Marder, 13 véhicules d'infanterie, 4 canons antipersonnel leIG-18 de 75 mm, 6 canons AT de 75 mm Pak-40, deux mortiers de 80 mm et deux batteries d'artillerie de 105 et une de 150.

Voici à quoi cela ressemble. En orange, le déploiement des fanatiques qui nous ennuient. Ils comptent provoquer l'ennemi à 30 avec un véhicule d'infanterie et une poignée en soutien. Le QG se trouve au nord-ouest.

En ce qui nous concerne, nous n'attaquerons pas, nous défendrons et tenterons de porter à distance le maximum de dégâts à l'ennemi.

Nord-est : compte-rendu d'après-bataille

Dans un premier temps, les "têtes de mort" ont attaqué vers l'Est à une vingtaine où ils se sont rapidement fait éliminer. Un autre groupe d'une dizaine accompagnant un PzIII à canon court a foncé plein sud où il est tombé dans une embuscade avec du canon de forte puissance en face. Les fanatiques sont sortis de leur blindé et ont chargé la pièce antichar qui se trouvait devant eux ! En réussissant à l'éliminer qui plus est ! Puis une deuxième vague a attaqué vers l'Est avant de bifurquer vers le sud, où elle n'a pas fait d'exploits.

En attendant, nous tentions de tirer sur les canons de l'ennemi vers le sud. Y compris à l'artillerie. Le temps des réglages d'artillerie, un canon difficilement atteignable a pu atteindre un de nos PzIV à plus de 800 mètres ! Ces connards de "têtes de mort" auront réussi à nous faire perdre un PzIV. Un autre PzIV fut atteint, perdant deux membres d'équipage.

Suite à quoi notre artillerie a fait subir un déluge de feu à plusieurs positions où les canons avaient été identifiés, ils ne nous ont plus ennuyé. Il s'agissait probablement de ZIS-3 de 76.2 mm.

D'autres canons AT, de faible puissance, probablement de 45 mm, se trouvaient à l'Est, mais nous n'avons pas cherché à les attaquer, ils ne représentaient pas un danger prioritaire, puis il nous aurait fallu envoyer des troupes en reconnaissance après la perte des "têtes de mort".

L'ennemi tenta de nous attaquer au nord-est en remontant le cours d'eau asséché. Il tomba dans une embuscade, notre infanterie étant cachée dans le lit du cours d'eau sur la branche Est, nous déployâmes sur le flanc de colline Est les véhicules d'infanterie que nous avions cachés derrière la zone boisée, et sur le flanc de colline qui leur faisait face au nord-ouest, les véhicules également camouflés de la même manière. Pris par des tirs dans le dos depuis l'Est, et par la hauteur nord-ouest et l'infanterie dans le lit du cours d'eau, l'ennemi fut exterminé. Deux batteries d'artillerie de 105 pilonnèrent ses arrières, complétant le tableau. L'ennemi tenta des variantes d'approches, sans réussite.

L'ennemi tenta une attaque par le sud-ouest en se faufilant dans les buissons en bordure de route. Il réussit à s'approcher discrètement et à endommager un canon de 75 Pak-40. J'ai dû être optimiste sur ce déploiement, je n'avais pas pensé à une telle approche discrète.

Un tir d'artillerie de 150 mm bloqua l'infanterie ennemie, puis nous engageâmes des véhicules d'infanterie de part et d'autre de la route, pendant que nous évacuâmes nos 6 canons de 75. L'attaque ennemi fut repoussée.

Une autre tentative eut lieu quasiment simultanément, l'ennemi tenta de s'infiltrer en suivant la route depuis l'Est. Il tomba dans une embuscade, par notre ligne d'infanterie qui s'étendait jusqu'en lisière de forêt. Un bombardement d'artillerie régla le problème.

Ensuite, l'ennemi abandonna ses assauts.

Bilan des pertes : nous perdons 35 personnels dont tout l'équipage d'un PzIV (et le PzIV lui-même) et partiellement celui d'un autre PzIV, 2 servants d'un canon AT de 75 Pak-40 par ailleurs légèrement endommagé (un autre Pak-40 est lui-aussi légèrement endommagé). Les "têtes de mort" perdent 45 personnels dont 15 sont perdus/faits prisonniers, un PzIII à canon court et un véhicule d'infanterie.

Côté ennemi, les "têtes de mort" ont éliminé les deux canons AT de 45 mm situés à l'Est, avec des tirs de MG-34. Le canon de 76.2 F-22 (et non ZIS-3) ennemi attaqué par le PzIII "tête de mort" a en réalité été atteint par un tir de nos PzIV. Un autre F-22 a été éliminé par, soyons sympathiques, un tir de notre PzIV perdu (destruction mutuelle). En réalité, il est plus probable que le succès revient à notre artillerie. Celle-ci élimina également deux ZIS-3 situés plus loin. Deux autres ZIS-3 n'ont pas pu être atteint. Du point de vue du personnel, l'ennemi subit 140 pertes estimées, dont 65 tués, 45 blessés graves et 30 prisonniers. Je ne fais pas de ratio de pertes puisque nous sommes à 3 participants. L'ennemi pourra faire la division 140/80 s'il le souhaite, et constater que malgré tout, nous sommes avantagés.

Cote 54 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : harceler l'ennemi, n'attaquer qu'en cas de certitude de préserver nos forces (ratio de pertes très supérieur).

Egalement 13h et mêmes conditions météorologiques.

Nous disposons de 800 personnels dont 400 fantassins, 13 Marder dont 1 endommagé, 6 StuGIII dont un endommagé au moteur et devant être tracté, 4 PzIII, 2 PzIII à canon court, 11 véhicules d'infanterie dont 2 endommagés, 6 canons antichars de 75 Pak-40, 1 ZIS-3 de 76.2 pris à l'ennemi et quelques mortiers et mitrailleuses etc.

L'unité III/4 SS est en cours de déploiement avec ses PzIII et véhicules antichars encore en colonne sur le chemin traversant du nord à l'ouest. Elle continue de se rapprocher et se tiendra prête à renforcer les effectifs déployés sur le flanc ouest. D'ici à ce qu'on ait besoin d'elle, elle restera discrète dans les arrières.

Nous déployons notre infanterie par une approche discrète dans les zones boisées à l'ouest où les gars se trouvent depuis un long moment et ayant pu creuser des tranchées (une centaine de personnels), et au centre le long du lit du cours d'eau asséché (300 personnels). Elle est soutenue depuis la cote 113 par l'ensemble des véhicules et canons divers et variés. Cette cote étant le seul endroit depuis lequel nous pouvons visualiser et atteindre le territoire adverse depuis une distance supérieure à 500 mètres. Distance nécessaire à laquelle l'ennemi doit s'approcher pour rendre efficace la plupart de ses armes antichars.

Nous déployons également 7 batteries d'artillerie, dont deux de mortiers de 80 mm à court de munitions et 5 batteries de 80, 100, 105 (X 2) et 150. Les observateurs se déploient sur la cote 113 où ils régleront leurs tirs sur le territoire adverse au sud et sud-ouest, où l'attaque aura potentiellement lieu.

Nous allons provoquer l'ennemi, le pousser à nous contre-attaquer en feignant être trop faibles, en jouant à l'hésitant dès qu'un contact assez significatif sera établi.

Nous lancerons l'assaut réel si l'ennemi est vraiment faible. Nous estimons que nous disposons de deux fois plus de troupes que lui. En cas de doute, nous nous limiterons à faire subir le plus d'attrition à l'ennemi, en pilonnant les zones de concentration ennemie identifiées, ou en répondant à sa contre-attaque répondant à nos sollicitations.

Cote 54 : compte-rendu d'après-bataille

Comme prévu, nous avons commencé par exposer des unités sur la cote 113, l'ennemi a alors révélé l'ensemble de son dispositif en attaquant ce qui lui semblait être une attaque stupide. 3 canons AT de 45 mm et plusieurs positions retranchées. L'ennemi a tout de même pu endommager 2 de nos canons AT de 75 dans l'échange de feu qui détruisit ses canons. Ensuite, nous avons envoyé un millier d'obus d'artillerie et de mortiers sur ses positions identifiées en une heure et nous avons envoyé nos quelques véhicules d'infanterie et PzIII à canon court en flanc de colline 113 afin d'exercer une forte pression sur ses troupes. Sans révéler notre force entière, dans le but de pousser l'ennemi à s'approcher. Un de nos deux PzIII à canon court s'est renversé...

Après cette heure, l'ennemi n'ayant pas pu organiser quoi que ce soit en raison de notre pilonnage incessant, il commença plutôt à se retirer de la première ligne pour gagner des vallons voisins.

Ce terrain vallonné est très gênant, car on se retrouve vite coincé entre deux crêtes, et lorsqu'on s'y trouve, on peut y tendre facilement une embuscade pour un combat rapproché. En attaque, c'est épuisant puisque l'on s'expose à chaque passage de crêtes et on doit forcément attaquer en distance courte. C'est avantageux pour le côté soviétique, mais c'est tout le contraire pour le côté allemand qui n'est pas taillé pour le combat rapproché (moins de personnels, blindés avantagés en engagements à longue distance).

Mais nous attaquions depuis le nord, face aux vallons, permettant de les prendre en enfilade. Ou presque. Alors, la tâche est simplifiée. J'ai donc décidé de prendre le vallon central, en étant soutenu par les tirs d'artillerie et les tirs depuis la colline 113 située en face, puis de là nous attaquerions de part et d'autre en combats rapprochés.

A l'ouest, notre centaine de gars a dû nettoyer quelques tranchées qui protégeaient l'accès central. Au centre, les positions étaient déjà quasiment propres. Lorsque nos 400 gars commencèrent à se regrouper à l'entrée du vallon central, l'ennemi prit la fuite. Après avoir subi un intense pilonnage, il venait de découvrir que nous étions plus nombreux qu'il ne le pensait. Et inversement : nous découvrîmes qu'il n'y avait que 200 personnels en face.

Bilan des pertes : nous déplorons 20 tués et 35 blessés graves. Soit un total d'environ 55 pertes. Côté ennemi, nous comptons 50 cadavres, 20 blessés graves et faisons 65 prisonniers. Nous découvrons aussi la présence de 2 QG dont faisaient partie certains prisonniers capturés. Soit un total de 135 pertes et un ratio de plus de 2 en notre faveur.

Batailles lancées à 12h J+1 : réflexions à 15h J+1

Tous les objectifs pour ce début d'après-midi ont été atteints, mieux que prévus.

Au nord-est nous allons renforcer l'accès à nos arrières et espérer que les fanatiques têtes de mort I/6 du MIR SS Eicke disparaissent, ils nous empêchent de protéger correctement notre objectif et malmènent notre première ligne.

Au centre, nous avons pris l'objectif constitué de la cote 230.

Au sud-ouest, nous avons commencé à saucissonner l'ennemi. C'est un tout petit saucissonnage, mais il faudra s'en contenter. Nous allons attaquer sérieusement sur tout le sud-ouest. Attaquer l'ennemi isolé à l'ouest d'une part, puis nous allons niveler la ligne de front et pousser vers Luganskiy.

Après quoi, et dès maintenant en ce qui concerne la moitié nord, nous établissons une sérieuse ligne défensive.

16h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Allemands ont pris le village de Saur Mogila. Nous sommes encore en légère avance, mais leur tactique commence à porter ses fruits. Il leur faudra néanmoins rattraper davantage leur retard accumulé, ce qui pourra se faire s'ils prennent Stepanovka et Stepanovka-sud avant qu'on ne prenne Luganskiy.

Etude stratégique approfondie et ordres

Nous réorganisons nos lignes, faisons nos rotations, approvisionnons nos troupes en munitions et en carburant. Le stock de munitions est très large pour à peu près toutes nos unités, nous ne devrions pas avoir de problèmes de munitions sur le long terme.

Nous donnons les instructions de mener les 4 attaques évoquées plus tôt et déplaçons un peu nos arrières au nord-est. Des renforts arriveront en début de soirée, nous les enverrons renforcer les arrières nord-est. D'autres renforts arriveront dans la nuit au sud-ouest, nous devrions pouvoir les accueillir avec une zone sud-ouest d'ici là dégagée de l'ennemi.

L'ennemi compte résister et même contre-attaquer d'après nos données de renseignement. Toutefois, la plupart de ses troupes ont déjà bien souffert et nous devrions pour obtenir gain de cause durant les combats de cette fin d'après-midi.

Sud du village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

16h, beau temps, 25 °C, léger vent, de la pluie est annoncée.

Nous déployons notre infanterie dans le lit du cours d'eau asséché au nord et nord-ouest du territoire que nous attaquons. 500 mètres derrière, nous déployons des canons antichars de 76.2 et Zis-3 capturé à l'ennemi (au nord), des chars PzIII et PzIV (nord) et Marder (nord-ouest), ainsi que des équipements antipersonnel en soutien et support et des observateurs d'artillerie se déployant au nord et nord-ouest.

Nous camouflons derrière la cote 140 au nord-ouest des véhicules d'infanterie qui pourront intervenir quand nous nous serons assurés qu'il n'y a pas de présence antichar en face. D'autres véhicules arrivent, ils se dirigent plus loin au nord-ouest du village de Saur Mogila, en tentant de rester en dehors de la portée de tir des armes antichars ennemies. Ils interviendront si nécessaire. Compte-tenu de notre grand nombre de véhicules antichars, il conviendra de les utiliser prioritairement sur l'infanterie.

Nous disposons de 880 personnels, dont 450 fantassins, 44 véhicules d'infanterie dont 16 véhicules de reconnaissance à roues Sdkfz-231 et 231, 21 véhicules Sdkfz variés, 7 chars dédiés à l'infanterie (3 PzIII à canon court, 3 T-34 et 1 KV-1S capturés à l'ennemi) ; 3 batteries d'artillerie (de 100, 105 et 150 mm), 11 chars PzIV et 2 chars PzIII, 2 obusiers de 155, 1 artillerie de campagne de 105, 4 canons antipersonnel de 75, 2 canons antichars de 76.2 mm, 1 canon polyvalent Zis-3 capturé à l'ennemi et des mortiers et mitrailleuses.

Nous allons traditionnellement d'abord prendre le temps d'observer le territoire adverse, laisser une chance à l'ennemi de nous attaquer en s'exposant, puis nous tenterons d'engager nos véhicules d'infanterie qui pourront effectuer le principal travail, permettant d'obtenir un ratio de pertes très favorable.

Sud du village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille

Dans un premier temps très calme, le front s'est réveillé lorsque l'ennemi tenta de nous attaquer à l'Est près du passage à gué de la route et à l'ouest au passage à gué du chemin en face de la cote 140.

A l'Est, il fut arrêté par nos canons de 155 et nos mitrailleuses. A l'ouest, il s'est réfugié dans le lit du cours d'eau, à un endroit que nous n'occupions pas, cela a été plus difficile de l'atteindre, mais nos canons de 75 et notre artillerie réduisirent la menace.

On m'annonça l'aviation. J'ai eu des doutes, car les nuages s'accumulaient. Lorsque les Stuka arrivèrent, la pluie était déjà très forte, la visibilité était très réduite. Ils repartirent sans pouvoir intervenir dans notre secteur.

Je lançai précautionneusement nos véhicules d'infanterie à l'attaque, d'abord pour dégager le passage à gué au sud du village de Saur Mogila. La forte pluie posa des problèmes, plusieurs de nos véhicules s'embourbèrent et le cours d'eau commençait à devenir humide, contraignant nos Hommes à s'en extraire pour s'établir sur les abords.

L'ennemi s'était lui-même positionné le long des zones humides où poussent des buissons. Notre artillerie nettoya tout cela, avec nos véhicules d'infanterie que nous faisions passer de l'autre côté du cours d'eau. J'envoyai l'infanterie nettoyer les buissons avant de progresser plus au sud. Puis l'ennemi prit la fuite.

Bilan des pertes : sur 890 personnels engagés, nous déplorons 10 morts et 20 blessés graves, soit environ 30 pertes. Nous estimons que l'ennemi avait engagé 300 personnels, nous comptons 75 cadavres, prenons en charge 30 blessés graves et faisons 125 prisonniers, soit environ 235 pertes et un ratio de 8 en notre faveur.

Ce superbe ratio s'explique par deux attaques en formations très concentrées de l'ennemi, qui furent décimées à l'artillerie, aux canons divers et variés, et par la concentration de troupes dans quelques endroits très réduits, dans des lignes de buissons, endroits que nous avons pilonnés à l'artillerie et traité avec des véhicules d'infanterie. Notre propre infanterie n'a quasiment pas eu à gérer de combats, minimisant fortement les pertes. Un seul véhicule d'infanterie a été perdu. De nombreux autres devront simplement être pris en remorque pour les sortir de la boue.

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