Simulation, bataille de Stepanovka, 31 juillet 1943 à 16h
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Cote 230 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre la cote 230. Stepanovka-sud devrait être défendu par d'autres unités non concernées par l'actuel commandement. Les unités ennemies sont moins nombreuses qu'il n'y paraît. L'unité en cote 218 semble être un QG ou de la logistique, d'après nos renseignements. Il pourrait n'y avoir que 4 unités combattantes, donc nous pourrions être à parité. Nos unités sont polyvalentes et pourront faire face tant à une menace blindée que basée sur l'infanterie. Une bonne partie de leurs unités est possiblement déjà bien entamée.
17h, 25 °C, vent modéré, il pleut, la visibilité est réduite. Nous disposons d'un groupe polyvalent de 27 PzIII, PzIV et T-34 capturés, 23 véhicules orientés antipersonnel dont 3 PzIII à canon court et 18 véhicules de reconnaissance à roues Sdkfz 231 & 232, 4 canons antichars de 75 mm pak-40 et 1 antipersonnel de 75, des équipes de mitrailleurs, moins de 200 fantassins et 3 équipes d'observateurs d'artillerie.
Notre dispositif se déploie en ligne entre le sud de Stepanovka-sud et le sud-ouest de la cote 230, à 300-500 mètres des lignes adverses, l'infanterie aux côtés des blindés. Les observateurs d'artillerie règlent leurs tirs sur le no man's land. Les véhicules d'infanterie sont camouflés dans Stepanovka-sud-ouest, ils n'interviendront que dans le cas où l'ennemi n'engage pas d'armes antichars et qu'il attaque massivement avec de l'infanterie.
A noter que l'unité 5./3 TR au sud-ouest est en retard en raison d'un rotation, elle prendra place de part et d'autre du chemin sur lequel elle se trouve en colonne, ce sera plus simple, elle sera en position pour défendre le flanc sud.
Cote 230 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous attaqua par une puissante offensive. Il profita de la pluie et de la visibilité réduite pour raccourcir les distances d'engagement, qui posent un problème aux chars soviétiques.
Il nous envoya de l'infanterie depuis le centre vers l'ouest et le nord. Celle-ci fut ralentie par notre artillerie. Ainsi ralentie, elle devenait harcelée par les tirs de nos équipes de mitrailleuses MG-34 et MG-42. Un camion transportant un groupe ennemi fut détruit à bonne distance avec son personnel, fauché par les tirs précis de mitrailleuses.
C'est alors que des chars firent leur apparition, un, puis deux, puis trois, puis... Quatorze. Onze attaquèrent du sud vers l'ouest, dans la diagonale, et trois dans la diagonale Est vers nord. Nos blindés et canons antichars les ont pris les uns après les autres un en tir concentré, les blindés ennemis en mouvement dans cette forte pluie n'ont pas eu le temps d'identifier nos positions de tirs et furent tous détruits. Un bilan exceptionnel qui est dû à notre composition mixte, nos positions prises en retrait, augmentant la distance que devait franchir l'ennemi depuis la crête en restant exposé, et par notre état de préparation qui était bon. Même l'unité 5./3 TR n'a pas été trop perturbée par son entrée immédiate en bataille : la colonne quitta le chemin et bien qu'un peu proche des lignes ennemies, elle pu y faire immédiatement face dans une formation à peu près "en ligne", les blindés et l'infanterie plutôt vers la tête de colonne et les canons et autres supports plutôt en queue de colonne : c'était vraiment idéal dans le cas présent. Et puis, le reste des unités déjà en place était parfaitement positionné.
Pendant ce temps, l'infanterie adverse continuait sa progression massive, sous nos tirs d'artillerie. Au nord, où notre artillerie n'intervenait pas, elle put atteindre la position de nos troupes, mais elle avait subi trop de pertes pour se lancer alors dans un combat au corps à corps.
L'ennemi tenta de négocier un cessez-le-feu. Je comptais bien accepter, en dictant mes conditions, n'ayant pas l'ambition de contre-attaquer ; après tout c'est l'adversaire qui qui est venu se frotter à notre "ligne défensive" à l'image des "Ukrainiens" en 2023 ; mais je souhaitais nettoyer l'espace devant mes lignes au préalable, en vue de mettre sous pression l'ennemi en augmentant ses pertes pour accentuer le ratio de pertes à un moment, à un endroit et dans une situation, qui nous étaient très favorables.
Puisqu'il ne semblait plus y avoir de menace blindée en face, j'engageai une poignée de véhicules "orientés infanterie" pour nettoyer les 300-500 mètres devant nos lignes, sans dépasser la crête. Ce fut un massacre pour l'ennemi. Un de nos véhicules à roues se renversa dans une ancienne tranchée, qu'il faudra remettre sur ses roues plus tard.
C'est ainsi qu'un de nos véhicules avait pris de l'avance sur le groupe, ouvrant la formation d'attaque. Fort heureusement il s'agissait d'un PzIII à canon court. Il fut atteint de flanc par des tirs d'un canon peu puissant. Je fis arrêter la progression, le char se retira en présentant son avant, plus blindé, en reculant jusqu'à nos lignes : un char léger T-70 ennemi avait trouvé une position pour monter une embuscade, cachant la plupart de sa caisse en utilisant la crête, derrière la route menant à Stepanovka-sud. Fort heureusement, ce quinzième char a ouvert le feu trop tôt et à cette distance, son petit canon n'a pas pu percer le blindage du PzIII. Sur un véhicule d'infanterie, cela aurait été différent. De même si côté ennemi, il s'était agi d'un T-34. Les autres véhicules, en retrait, étaient cachés de la vue de ce T-70 par un champ. Je n'ai pas souhaité lancer un assaut blindé sur ce T-70, il ne représente pas une forte menace et je n'avais pas envie de tomber dans le piège d'une provocation ennemie : c'est maintenant à lui à attaquer en s'exposant et en prenant des risques à cet endroit du front, pas l'inverse !
J'acceptai la négociation ennemie en échange du retour à la situation territoriale préalable. Il se retira derrière la crête.
Bilan des pertes : nous déplorons 10 morts et 5 blessés grave, soit 15 pertes, sur un total de 450 personnels engagés. Nous estimons, y compris en interrogeant les prisonniers, que l'ennemi avait engagé près de 600 personnels. L'unité au sud-ouest, contrairement à nos renseignements, n'était pas un QG ou une unité de logistique. Nous pensons avoir tué 75 personnels, en avoir blessé 50 autres et nous faisons 40 prisonniers, chez l'ennemi, soit environ 165 pertes et un ratio de 11 en notre faveur ! A cela s'ajoute la perte de 14 chars sur 15 côté ennemi ! 9 T-34 sur 9 et 5 T-70 sur 6. Aucun de notre côté, pas même un blindé endommagé ! Beau bilan ! L'ennemi aurait dû attaquer la nuit, il aurait été avantagé par une visibilité vraiment réduite.
De plus, un tel ratio de pertes, tant en personnels qu'en matériels, ne montre pas seulement une bonne tactique de notre côté, elle montre une erreur évidente du côté ennemi. En tant que Soviétique, jamais je n'attaquerais une position avec des blindés et canons antichars, à plus de 500 mètres de distance à franchir, avec 9 chars T-34 contre un nombre de blindés similaire ou supérieur ! La distance était trop grande et le ratio trop défavorable. L'ennemi avait pourtant mené une reconnaissance. C'est une faute inacceptable. Mais cela arrive et c'est bien quand c'est l'ennemi qui fait l'erreur ! Cela rappelle les débuts, lorsqu'on se met la pression pour obtenir un résultat coûte que coûte. Eh bien, la réflexion à se faire ici, c'est : vos 9 T-34 et 150 personnels auraient encore eu une utilité si vous aviez résisté à l'envie d'attaquer bêtement, maintenant vous ne les avez plus. Seul ce qui n'est pas perdu représente encore un potentiel de combat, donc préservez vos forces et ne les gaspillez pas, ce sera toujours moins pire, sinon mieux ! Toujours être rationnel et capitaliser là-dessus sur le long terme en laissant les concurrents moins rationnels perdre des plumes...
Cette position est excellente pour la défense. Nous n'avons aucun intérêt à chercher à défendre la cote 230 en poussant la ligne de front plus à l'Est.
Cote 189 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : écraser l'adversaire au sud, ne pas pousser trop loin au sud-est.
Dans la foulée, mêmes conditions météorologiques, nous déroulons la suite de notre plan. Les unités situées à l'Est (2./2 TR et 5./3 TR) se désengagent de leur combat après le retrait de l'adversaire et vont progressivement se concentrer au sud de la cote 230 pour en défendre l'accès et assurer une pression, à distance, sur l'ennemi situé au sud.
Les six autres unités se déploient comme suit : l'infanterie près des ruisseaux au sud-ouest et au centre le long du territoire contrôlé par l'ennemi, les blindés (PzIII, PzIV, des PzVI Tigre et quelques Marder) à 500 mètres des lignes adverses au sud-ouest et au centre aux côtés d'observateurs d'artillerie, de pièces antichars de 75 et de divers matériels antipersonnel (ces unités de support se déploient, essentiellement au nord de l'objectif).
Avec l'infanterie à l'ouest, 5 T-34 capturés assisteront l'offensive en servant de support antipersonnel. Au nord, 18 véhicules d'infanterie se camouflent et rejoindront les combats si la capacité antichar de l'ennemi est inexistante ou détruite, en appuyant l'infanterie située au centre. De telle manière à créer une attaque sur deux flancs, du sud-ouest vers le sud, et du nord vers le sud.
D'autres véhicules, dont la plupart sont endommagés, sont répartis dans l'ensemble de nos arrières. Certains n'ont pas été évacués après les batailles précédentes, ils peuvent éventuellement servir, en point défensif fixe, en cas de percée ennemie.
Nous déployons près de 900 personnels, dont 350 fantassins.
Après une observation minutieuse du territoire adverse et une éventuelle reconnaissance des abords de la ligne de front, nous avancerons précautionneusement avec le soutien de l'artillerie et avec l'accompagnement des véhicules orientés en antipersonnel.
Cote 189 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous a malmené sur cette bataille. Il avait préparé une belle défense en profondeur, se servant de la visibilité réduite et du relief, nous obligeant à nous exposer. Rapidement, nous avons découvert des canons à 500 mètres au sud-est, que nous avons eu du mal à éliminer à l'artillerie, car les servants déplaçaient leurs pièces pour se rapprocher de nos positions jusqu'à atteindre une meilleure portée de tir.
Nous avons dû envoyer des détachements en reconnaissance au sud pour découvrir les positions ennemies dans les zones buissonnées en amont des ruisseaux. Il a fallu, à nos gars, "trébucher" sur l'ennemi pour le repérer : l'adversaire n'ouvrait le feu qu'au dernier moment, découvrant très peu de ses positions, rendant ainsi impossible un pilonnage d'artillerie.
Ne distinguant rien de l'adversaire, nous avons dû attaquer cette zone buissonnée avec de l'infanterie, depuis l'ouest, en remontant les ruisseaux, sans accompagnement de véhicules. Nous avons finalement envoyé les 5 T-34 en lisière de buissons, sans grande utilité car l'ennemi était caché à l'intérieur de la zone buissonnée. L'intention était de fournir un support dans le cas où l'ennemi sortirait de ces buissons plus à l'Est, ou en cas d'attaque ennemie depuis le sud-est.
J'ai fini par faire rapprocher quelques véhicules d'infanterie depuis le nord jusqu'à l'ouest en passant par la route. Nous allions attaquer depuis l'ouest où attendait toujours un de nos groupes d'infanterie, pour nettoyer la plaine au nord-ouest de la zone buissonnée. Ce fut la partie la plus simple de la bataille. Je continuai à rapprocher nos véhicules d'infanterie par groupes de 4 à 5, par étapes, via la route : un groupe se préparait à attendre sur l'ancienne position de l'infanterie, un autre à l'ouest en colonne sur la route, un autre en colonne au centre sur la même route... L'idée étant de préparer des réserves près de la zone de combats pour rapidement disposer de renforts : les gars sont regroupés de manière ordonnée, se voient attribuer des numéros de groupe, lorsqu'on les appelle, ils rejoignent de manière coordonnée. L'organisation permet de gagner grandement en efficacité, en rapidité et en ordre. Dans le cas contraire, si on fait venir en désordre une vingtaine de véhicules, lorsqu'on a besoin d'eux en urgence, dans le chaos et la panique, on ne s'en sort pas ! Dans notre cas, cela permet, dans les arrières immédiats, pendant que les combats ont cours à l'avant, de constituer sereinement des groupes, qui peuvent même être polyvalents ou spécialisés en antichar ou antipersonnel, selon les éventualités. Lorsque le tacticien a besoin d'un groupe particulier, il n'a plus qu'un effort minime à réaliser, un nombre d'ordres minimes à donner, et il comprend rapidement ce qu'il possède.
Nous avons déjà eu l'occasion de mentionner, il y a quelques batailles en arrière, et dans d'autres missions, ce principe essentiel qui aide grandement.
Nous disions donc qu'à ce stade, nous avions à peu près cerné l'ennemi dans ce qui restait de la zone buissonnée, ce qui nous a permis de pilonner ses positions à l'artillerie. Cela a eu l'effet de taper dans une fourmilière : il en sortait de partout, paniqués, que nous fauchions à la MG (mitrailleuse). Mais cela ne nous épargna pas de nettoyer les buissons au corps à corps, ce qui est coûteux en personnels. L'ennemi chercha à négocier.
Une fois le flanc ouest de la route principale nord-sud nettoyé, le calme régna à nouveau. La question d'accepter un cessez-le-feu ou de poursuivre légèrement vers le sud-est se posa.
C'est alors qu'un de nos T-34, qui s'était approché jusqu'à la route au sud, fut détruit d'un unique tir de canon ! De face ! Et ce canon demeurait invisible ! Ce fut inquiétant car cela signifiait qu'il s'agissait d'une pièce antichar de diamètre important, pouvant éventuellement atteindre d'autres T-34 situés au sud. J'hésitai à faire replier les blindés. Nous supposions depuis un moment une position loin au sud-est, où nous pensions voir des départs de feu de canons antipersonnel de 76 mm M1927. L'ennemi avait dû concevoir une sérieuse zone défensive polyvalente/mixte capable de répondre tant à une attaque d'infanterie que de blindés. Et vu la distance et le peu visibilité, nos tirs d'artillerie tombaient à peu près n'importe où.
Je décidai d'envoyer un détachement d'infanterie en reconnaissance. Celui-ci fut rapidement pris à partie par de l'infanterie et des canons dès la route franchie. Le groupe se replia. Nous repérâmes deux canons, peut-être des AT de 45 mm, l'un d'eux fut entre temps éliminé par des tirs de mortiers de 50 mm. Je tentai d'obtenir de nos observateurs d'artillerie un meilleur réglage de tirs, mais ce fut peine perdue, la pluie était trop intense et ils se trouvaient à plus d'un kilomètre, ne pouvant rien distinguer. Le temps pressait, je n'ai pas tenté de les faire se repositionner. Toutefois, il y avait un peu de raisons de douter qu'il s'agissait de canons de 45 mm, car éliminer un T-34 de face à plus de 500 mètres avec ça... Cela demande beaucoup de chance !
Je fis se rapprocher les véhicules d'infanterie en réserve, y compris par la route nord-sud. Je lançai une offensive générale avec l'infanterie pour aller chercher ce canon. Rapidement, toute la moitié sud du territoire sud-est s'illumina de tirs d'armes légères ! Je compris que c'était une embuscade. J'ordonnai le repli général derrière la route. Heureusement, l'ennemi avait ouvert le feu suffisamment tôt, nous ne nous étions pas encore engagés de manière irréversible dans ce piège.
Je pris conscience de la gravité de ma faute et je pris la décision d'accepter la négociation : nous avions obtenu notre objectif, la poursuite au sud-est ne faisait pas partie de notre mission, et pour progresser davantage, il nous fallait d'abord rapprocher nos observateurs d'artillerie, nos chars, etc. La position ennemie était trop bien préparée pour la capturer sans pertes irraisonnables. Poursuivre signifiait marcher volontairement dans l'embuscade ennemie.
Sur ces réflexions, une estafette m'informa que le deuxième canon était éliminé, et qu'il s'agissait de pièces de 76.2 mm. Les gars avaient pu le détruire au mortier ou à la MG.
Je pris alors la décision d'écraser cette embuscade... Parfois les erreurs sont tenace, si personne n'est présent pour retenir nos ardeurs, on s'enfonce de manière irraisonnable dans cette volonté d'en découdre, en étant conscient qu'il s'agit exactement de la décision souhaitée par l'adversaire. J'ordonnai un assaut général, mixte, avec toute l'infanterie et les véhicules (sauf ceux en réserve, et évidemment les PzIII, PzIV, PzVI Tigre et Marder, qui n'étaient pas concernés). Donc je jetai tout dans la bataille et le rapport de force permettrait de s'imposer, quitte à se replier en ayant pris une baffe. Honnêtement, ce n'était pas une bonne décision, car nous sommes en pénurie d'effectifs et l'objectif était derrière nous.
Néanmoins, nous allions écraser tout ce qui se trouvait là avant de nous retirer, pour donner une bonne leçon à l'adversaire et l'empêcher de représenter une menace pour les heures à venir. Toutefois, cela n'a pas été de tout repos : des équipes dotées de fusils antichars, situées en retrait, harcelaient nos quatre T-34 restants. Mais le rapport de force a effectivement fait se replier l'adversaire sans nous causer de pertes significatives. Un coup de chance. Je prends conscience que les victoires successives m'habituent dangereusement à prendre trop confiance.
Nous nous sommes retirés sur nos positions.
Bilan des pertes : sur 890 personnels engagés, nous déplorons 25 morts et 30 blessés graves, soit un total d'environ 55 pertes. C'est finalement peu par rapport aux combats qui ont eu lieu, probablement que cela s'explique par un ennemi quantitativement faible. S'il avait été numériquement à l'équilibre, nous aurions subi des pertes bien plus massives.
Par ailleurs, nous perdons un T-34, il s'agissait d'un tir de 76.2 mm Zis-3 à 800 mètres, qui tua tout l'équipage et endommagea gravement le blindé, irréparable.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 200 personnels, confirmant le ressenti exprimé précédemment. On peut dire que l'ennemi s'était bien battu. Nous comptons 60 cadavres, 10 blessés graves, et nous faisons 85 prisonniers, soit environ 155 pertes et un ratio de près de 3 en notre faveur. Avec davantage de troupes côté ennemi, nous aurions obtenu un ratio de pertes de 1.5 peut-être, au mieux ! Car l'effet n'est pas proportionnel, certains seuils, dans le rapport de force, ont des effets exponentiels.
Ses deux canons Zis-3, très bien placés en retrait, furent en réalité éliminés par les tirs d'obus HE d'un canon antipersonnel leIG-18 et d'un canon AT de 75 Pak-40, et non, comme nous le supposions, par des tirs de mortiers légers et de MG. Ceci grâce au bon placement initial de nos canons en support.
De plus, il ne semble pas y avoir trace de canons antipersonnel de 76 mm M1927, à moins que l'ennemi ne les ai repliés rapidement.
Extrême sud-ouest : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : écraser l'adversaire au sud, ne pas avoir un excès de confiance : ne pas sous-estimer l'ennemi, ne pas se surestimer !
Au même moment, mêmes conditions météorologiques.
Des problèmes de communications avec l'unité III/4 SS empêchent dans un premier temps de lui désigner le territoire supposé de l'ennemi et le déploiement voulu. Les troupes et véhicules d'infanterie se déploient de manière agressive en s'exposant à la vue de l'adversaire, les chars, joignables par radio, restent en retrait. Nous réussissons à rétablir le contact, via les chars dont les équipages relaient les consignes, en ordonnant de basculer sur le flanc Est de la colline et en n'ouvrant pas le feu, pour disparaître de la vue de l'adversaire. Ce qui suivra fera partie du compte-rendu d'après-bataille.
Les autres unités se déploient comme suit :
160 fantassins se déploient dans la forêt à l'Est de l'objectif, 100 autres se déploient dans la forêt au nord et une centaine d'autres se déploient le long du cours d'eau à l'ouest, toutes ces 3 positions sont, comme toujours, assez camouflées.
8 Marder se déploient sur la cote 113 à l'Est, avec des observateurs d'artillerie et des équipes de mitrailleurs MG-42, à 500 mètres des positions théoriques de l'adversaire.
2 canons antichars de 75 mm Pak-40 et 1 canon polyvalent Zis-3 capturé à l'ennemi, se déploient devant la cote 52 au sud-ouest, également à 500 mètres des positions estimées de l'adversaire.
Le territoire adverse sera attaqué depuis 3 axes de progression et 2 positions antichars. L'unité III/4 SS pourra revenir avec ses véhicules d'infanterie et ses chars orientés infanterie, et autres équipements de soutien antipersonnel, et/ou avec ses chars PzIII, à l'assaut de la position ennemie, si l'ennemi permet de s'exposer depuis le sud-ouest, notamment avec des véhicules (nous allons étudier la présence de capacité antichar d'une part et d'autre part antipersonnel côté ennemi).
Après un traditionnel moment d'arrêt durant lequel nous faisons les réglages d'artillerie de nos 5 batteries et observons attentivement le territoire adverse, nous préparant à repousser une reconnaissance ou une offensive de sa part ; nous lancerons notre propre offensive, très progressivement et très précautionneusement depuis les 3 positions évoquées, cela jouera le rôle d'une reconnaissance si l'ennemi est demeuré invisible.
Pour tenter de minimiser l'assaut d'infanterie, coûteux en personnels, nous tenterons de faire revenir III/4 SS dans la bataille, s'il n'y a pas d'équipements antichars en face, ses 17 véhicules permettront d'obtenir un ratio de pertes très favorable.
Extrême sud-ouest : compte-rendu d'après-bataille
III/4 SS a pu évacuer sans encombre. Ensuite, c'est l'ennemi qui lança une offensive vers l'Est (au nord-est du territoire ennemi). Nos mitrailleurs et nos artilleries repoussèrent l'assaut.
Je fis progresser de 100 mètres nos 3 groupes d'infanterie. A l'Est, nous tombâmes sur une position ennemie : toute la forêt était occupée. J'ordonnai un repli et un tir d'artillerie.
Pour éviter un coûteux assaut d'infanterie, la meilleure solution était d'engager les véhicules de III/4 SS. J'ordonnai une reconnaissance sur le sud-est de la position ennemie, avec les détachements d'infanterie des véhicules de III/4 SS. Ceux-ci ne rencontrèrent aucun ennemi et ne distinguèrent aucun équipement antichar. J'engageai les véhicules. Ceux-ci firent un carnage, l'ennemi, paniqué, se dispersa. Certains ont pu fuir en nous échappant.
Bilan des pertes : sur 650 personnels engagés, nous déplorons 10 morts et 25 blessés graves, soit 35 pertes environ. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait déployé 190 personnels environ, nous comptons 20 cadavres, prenons en charge 40 blessés graves et faisons 70 prisonniers. Soit 130 pertes environ et un ratio de 3.5 en notre faveur.
Batailles lancées à 16h J+1 : réflexions à 19h J+1

Nous progressons lentement, mais nous progressons. Il serait beau de faire une percée jusqu'à Luganskiy par le nord, rejoindre les troupes du sud, isoler l'ennemi à l'ouest, puis l'écraser. Mais nous n'avons pas l'effectif suffisant pour à la fois cela et à la fois tenir dans la durée.
L'ennemi renforce Luganskiy, mais nous allons continuer à grignoter ses positions au sud-ouest.
Cela pourrait donner quelque chose comme ça, en 4 étapes pour la prise de l'objectif, d'ici demain matin :

20h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Nous sommes toujours en retard sur les objectifs fixés, en raison du fort retard accumulé au début de cette mission. Plus la prise d'un objectif supplémentaire est retardée, plus il serait nécessaire de capturer un autre objectif pour compenser le retard. Luganskiy seul ne suffira pas pour satisfaire le GQG et nous avons de forts risques de ne pas décrocher les félicitations. Néanmoins, la faiblesse de nos troupes, qui ne sera pas compensée par les maigres renforts qui arriveront cette nuit, ne permet pas de soutenir des combats pour la prise d'un deuxième objectif. La responsabilité appartient au GQG, qui ne nous a pas donné les effectifs nécessaires. Probablement n'a-t-il pas les moyens de ses intentions : nous arrivons bientôt en automne 1943 et l'armée allemande subit des défaites un peu partout... Aurions-nous pu mieux faire ? Peut-être, mais il est trop tôt pour en être sûr. Si je subis davantage de pertes en étant davantage agressif, je risque de ne pas pouvoir encaisser une éventuelle contre-offensive soviétique ! La comparaison historique, qui sert d'une certaine manière de référence, montre que je fais mieux que les Allemands pour le moment, qui avaient tenté une tactique beaucoup plus agressive, ce qui est déjà un bon point pour ma prestation. Nous jugerons de cela à la fin de la mission.
Nous pouvons simplement tenter de mener des combats plus en profondeur, ou augmenter la largeur du front, pour accélérer la chute de Luganskiy. Toutefois, compte-tenu du fin équilibre de la situation, je ne prendrai pas ces risques.
Beaucoup de nos unités n'ont plus la moitié de leurs personnels, il faut comprendre qu'en réalité, il y a deux fois moins d'unités que celles affichées sur la carte. La situation est pire chez l'ennemi, mais rien ne nous dit qu'il ne recevra pas de sérieux renforts d'ici la fin de notre mission, qui n'en est pas encore à sa moitié de temps écoulé. Or, ce ne sera pas notre cas. Qui plus est, il faut réfléchir par rapport à la situation finale, telle qu'elle sera le 2 août au soir, et non par rapport à l'instant présent.

Les rotations de personnels ne sont pas évidentes car nous n'avons plus de réserves en bonne forme. Les rotations d'unités entières sont nécessaires en première ligne au sud, mais cela équivaudrait à inviter l'ennemi à nous attaquer, profitant du désordre dans nos lignes. Nous ne le faisons que partiellement pour tenter de maintenir des unités assez puissantes à l'avant. Toutefois, nous aurons des unités qui pourront se faire attaquer alors qu'elles sont en formation de déplacement, et certaines devront entrer en batailles sans aucune préparation, à la limite en colonnes sur les routes... C'est la dure loi de la guerre, on ne fait pas toujours ce qu'on veut. Si on ne fait pas de rotation, les gars seront exterminés ; si on prend le temps de faire des rotations sans lancer d'offensive simultanément et en espérant que l'ennemi ne nous attaque pas, nous prendrons encore davantage de retard. Donc le meilleur compromis, dans la situation qui est la nôtre, tant stratégiquement que tactiquement, est de renouveler les unités par moitié. Les unités qui resteront inchangées devront couvrir les unités qui se retirent et celles qui arrivent, et simultanément planifier et lancer l'offensive avec les troupes qui reviennent de l'arrière. C'est ainsi, je n'accepte pas de débat sur la question, il faudra s'y adapter à partir de maintenant, en raison de la pénurie de personnels. C'est bien pour cela que je cesse toutes les opérations offensives sur le reste du front, pour éviter la généralisation de cette situation avec une conséquence terrible : l'effondrement total.
Nous lançons les deux attaques prévues, en ce début de nuit, sous la pluie.

L'ennemi semble lancer une nouvelle offensive contre la cote 230, qui est très favorable à la défense. Nous allons donc tenter de reproduire notre succès de la fin d'après-midi, et celui qui eut lieu à 1h au nord-est du village de Saur Mogila. L'utilisation d'obus éclairants compensera l'arrivée de la nuit. Les mêmes unités sont impliquées. Chez nous, cela ne représente pas un problème puisque nos troupes n'ont pas subi de pertes significatives. Chez l'ennemi, qui a subi des pertes massives, s'il n'a pas pu réaliser une rotation complète de ses effectifs, cela signifiera que son attaque sera bien moins puissante. Je suis confiant (peut-être est-ce une erreur).
Cote 230
Le front est calme, contrairement à nos renseignements, l'ennemi est trop affaibli et n'a rien tenté à cet endroit.
Cote 166 : analyse tactique préalable

20h, 25 °C, vent modéré, il pleut, la météo annonce le retour d'un ciel dégagé, la visibilité est réduite et va vers une amélioration pour la nuit.
Nous déployons nos blindés (PzIII, PzIV, PzVI Tigre et Marders) et canons antichars en retrait de 500 mètres des lignes ennemies. A leurs côtés se déploient des unités de support antipersonnel (mitrailleuses, mortiers, canons antipersonnel, observateurs d'artillerie). Sur la partie Est, où nous n'attaquerons pas, nous déployons plutôt des PzIII et à leurs côtés des véhicules d'infanterie légèrement endommagés. Toutes ces positions ont traditionnellement une vue directe sur le territoire à défendre devant eux et partiellement sur les profondeurs ennemies.
L'infanterie se déploie au centre (300 personnels), le long du cours d'eau ; et au sud-ouest (200 personnels) dans les zones boisées. Des véhicules d'infanterie et des chars à canon court se déploient à leurs côtés en rive sud du cours d'eau. Toutes ces positions sont traditionnellement camouflées.
Nous attaquerons depuis le centre et le sud-ouest, d'abord avec l'infanterie, très progressivement, en reconnaissant le terrain, puis si possible avec le soutien des véhicules orientés en antipersonnel. L'artillerie ne pourra nous aider que jusqu'au centre du territoire cible, au-delà le terrain plonge, il se trouve en dehors de la vue de nos observateurs d'artillerie.
Avant toute chose, lorsque nos troupes seront en place, nous marquerons une pause le temps que les observateurs d'artillerie terminent leurs réglages, que tout le monde ait bien pris le temps d'observer à distance le territoire adverse, le temps de mener éventuellement quelques petites reconnaissances, et le temps de laisser l'ennemi nous attaquer s'il souhaite répondre à nos préparatifs : il est toujours plus facile de défendre depuis des positions préparées que d'attaquer.
Cote 166 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi restant en défense, nous avons tenté de le provoquer en envoyant quelques détachements d'infanterie vers ses positions. Mais il ne répondit pas. Ses positions restaient indiscernables. Alors nous avons lancé une offensive depuis le sud-ouest et l'ouest vers le sud, en conservant un groupe au centre.
L'ennemi nous attendait dans des tranchées, que nous avons pilonnées à l'artillerie. Un groupe de fantassins adverses venait de la forêt du sud en renfort. Nous avons pu engager nos véhicules d'infanterie à roues pour appuyer nos troupes, compte-tenu de l'absence apparente de matériels antichars en face. Ils devaient simplement rester de notre côté de la légère crête pour éviter d'éventuels canons ou blindés plus au sud ou sud-est.
Sur le flanc Est de notre offensive, la densité de troupes ennemies était vraiment importante et l'ennemi commençait à se replier. J'engageai des véhicules de ce côté-ci pour empêcher l'ennemi de fuir. Les véhicules furent pris à partie par des canons de type inconnu. Les indices étaient contradictoires, du 45 ou du 76.2 mm. Nous avons fait se replier les véhicules. J'engageai le dernier groupe d'infanterie au centre pour renforcer le flanc Est de notre dispositif offensif. Il ne s'agissait plus de progresser par là mais de tenir nos acquis. L'ennemi se situait au croisement, au sud de la cote 166, notre artillerie ne pouvait pas intervenir à cet endroit. Quant aux canons adverses, ils se situaient loin au sud-est, endroit également inaccessible à nos observateurs d'artillerie sans les faire se déplacer. Ce que je fais rarement en cours de bataille car cela prend trop de temps de refaire un réglage d'artillerie. L'ennemi a tout le temps de se déplacer entre temps et la situation globale change, il est préférable de définir au mieux leur position avant les combats en anticipant un ensemble de possibilités.
Je tentai une attaque au sud du chemin ouest - Est, sans succès. Là aussi, l'ennemi était densément présent, et il a pu blesser les membres d'équipage de deux véhicules d'infanterie à roues Sdkfz 231.
Nous étions ainsi bloqués, je décidai de passer par la forêt au sud pour nous rapprocher du sud-est en étant camouflés. L'infanterie pu saisir cette forêt, mais l'ennemi était fortement présent à la lisière Est. En fait, il avait monté une embuscade le long de la route nord - sud et du chemin ouest - Est : des tranchées avec de l'infanterie le long du chemin et de la route, appuyées par des canons antichars situés au sud-est. Nous étions en train de contourner tout cela, mais là encore, nous nous retrouvions bloqués, en subissant des pertes.
Je fis passer les véhicules à travers bois pour mener cette attaque depuis le sud. Les véhicules à roues se coincèrent dans les arbres... Je fis venir deux PzIII à canon court, puis deux autres encore. Ils évitèrent la forêt, je n'ai pas interféré avec leur décision. Toutefois, la position que nous cherchions à attaquer se trouvait en vue directe des canons antichars ennemis. Je fis se replier les blindés dans le bois au sud.
Finalement, je fis attaquer la position retranchée adverse par le sud, par le nord et par l'ouest, à l'infanterie. L'ennemi fut écrasé, bien que beaucoup de ses personnels s'étaient repliés entre temps sur la position des canons AT au sud-est.
Nous nous entendîmes sur un cessez-le-feu en l'état du contrôle territorial.
Bilan des pertes : sur 850 personnels engagés, nous déplorons 5 tués et 20 blessés graves, soit un total de 25 pertes, ce qui est très peu par rapport à la complexité des combats. Une fois encore, cela peut témoigner d'une faiblesse de l'adversaire.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 150 personnels, confirmant sa faiblesse numérique. Nous comptons 35 cadavres, une poignée de blessés graves et faisons environ 70 prisonniers, soit un total de 105 pertes et un ratio de 4 en notre faveur.
Cote 105 : analyse tactique préalable

21h, 18 °C, beau temps.
Le terrain forme une longue crête au nord, à 250 mètres du territoire contrôlé par l'ennemi plus au sud. Nous y déployons des véhicules antichars StugIII et Marder. Même chose au sud-ouest, un flanc de colline permet de déployer à 450 mètres du territoire supposé de l'ennemi, des Marder et des canons AT de 75 mm Pak-40.
Sur les crêtes également, nous déployons des observateurs d'artillerie qui concentreront leurs efforts sur le sud, que nous attaquons.
De l'infanterie est déployée aux côtés des véhicules à l'Est, où nous n'attaquerons pas, elle apportera un soutien antipersonnel aux blindés. Au sud-ouest, des équipes de mitrailleurs prennent leurs positions devant les blindés et canons, à 50 mètres des lignes supposées de l'adversaire.
250 personnels prennent position dans la zone boisée au sud-ouest, sur les rives des cours d'eau. Position camouflée qui nous permettra de lancer un assaut depuis le sud-ouest.
150 personnels attendent derrière la crête au centre pour mener un assaut depuis le centre. A leurs côtés, plus d'une vingtaine de véhicules d'infanterie attendent, si les conditions le permettent (absence de capacité antichar de l'ennemi), ils mèneront l'effort offensif principal.
Cote 105 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous attaqua rapidement en direction du centre, ne nous laissant ni le temps de déployer nos troupes, ni le temps de finaliser notre réglage d'artillerie.
Toutefois, il rencontra notre infanterie sur le flanc nord de la colline, qui l'immobilisa le temps que l'artillerie puisse entrer dans la danse. Nous en profitâmes pour lancer une attaque vers le sud, dans ses arrières. Toutefois, il s'y trouvait de nombreuses tranchées avec de l'infanterie dispersée.
A ce stade, nous avions subi des pertes, peut-être davantage que l'ennemi.
Nous engageâmes des véhicules d'infanterie d'ouest en Est le long de la crête pour nettoyer nos abords, le flanc sud de colline et les rives du cours d'eau. Un groupe d'infanterie les accompagna ensuite, pris depuis le personnel déployé au centre.
Puis l'artillerie pilonna les positions ennemies au sud, permettant à notre groupe sud de prendre le contrôle de tous les arrières ennemis.
J'engageai de nouveaux véhicules depuis le centre pour continuer à nettoyer le flanc sud de la colline plus loin en direction de l'Est, mais des canons antichars tentèrent d'interférer depuis une position éloignée au sud-est. Je fis replier les véhicules et je donnai ce rôle à un autre groupe d'infanterie. Un canon AT en embuscade fut découvert le long du chemin longeant le cours d'eau d'ouest en Est. Quelques salves d'artillerie n'ont pu le toucher. Je décidai d'attaquer cette position, la cote 105 et le sud de la cote 105, depuis les arrières de l'ennemi, avec notre groupe d'infanterie qui se trouvait au sud, ainsi que depuis l'ouest, avec le groupe qui remontait les rives du cours d'eau d'ouest en Est, et ainsi qu'avec le groupe l'ayant découvert (celui ayant substitué les blindés).
Après quoi un cessez-le-feu s'imposa, et le soleil s'éclipsait à l'horizon, nous plongeant dans la pénombre, il allait bientôt faire nuit noire.
Bilan des pertes : sur plus de 800 personnels engagés, nous déplorons 15 morts et autant de blessés graves, soit un total de 30 pertes. Paradoxalement, nous avons subi peu de pertes au cours du gros de nos deux offensives, au sud et le long du cours d'eau, car l'ennemi était complètement paniqué et très faible. En revanche, l'essentiel de nos pertes a eu lieu lors de l'attaque ennemie.
Côté ennemi, son attaque lui a coûté cher, et ce qui restait en défense était peu nombreux et s'est rendu assez facilement. Nous estimons qu'il avait engagé moins de 200 personnels, nous comptons 40 cadavres et aucun blessé grave. Les combats furent violents, les blessés n'ont pas survécu. C'est, nous dirons, la version tout à fait officielle : les blessés sont morts trop rapidement. Le canon en embuscade n'était pas un simple canon antichar, mais un canon Zis-3 de 76.2 mm, qui aurait pu nous causer davantage de pertes, nous avons eu de la chance. Nous faisons 65 prisonniers, soit un total de 105 pertes et un ratio de plus de 3 en notre faveur.
Batailles lancées à 20h J+1 : réflexions à 23h J+1

L'ennemi demeure faible, nous conservons l'initiative, nous allons poursuivre l'offensive au sud, éventuellement en accélérant au moyen d'attaques plus profondes vers l'Est. Le temps presse.
Quelques renforts continuent de nous arriver, et notre voisin au sud-ouest va commencer à se mêler à nos troupes. Nous ne partagerons aucune information avec lui et allons le bloquer de telle manière à ce qu'il n'interfère pas dans notre plan comme le fait notre voisin au nord-est.
0h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous devons mieux contrôler nos arrières, faire nos rotations d'unités et de personnels, assurer au mieux la logistique, fournir des batteries d'artillerie aux unités dans le besoin (défense, attaque)... Nous ne pourrons pas mener d'offensive en profondeur au sud, car le rapport de force risque d'être défavorable et nous ne pouvons pas nous le permettre : dans notre situation, mieux vaut progresser lentement que stagner ou reculer.

L'ennemi prépare sa défense de Luganskiy, et nous continuons à en préparer l'attaque...
Nous pensons que l'ennemi va une nouvelle fois tenter de nous attaquer en cote 230 :

Cote 230 : analyse tactique préalable
0h, 15 °C, beau temps. Nous reprenons notre précédent déploiement au même endroit, en resserrant un peu le dispositif en raison de la baisse des effectifs. Stepanovka-sud est défendue par des unités qui ne sont pas sous notre actuel commandement.
Les blindés orientés antipersonnel et véhicules d'infanterie auront un rôle plus important qu'auparavant.
Notre artillerie utilisera des obus éclairants pour nous permettre de voir venir l'éventuel assaut ennemi de loin.
Nous sommes donc en retrait de 500 mètres de la ligne de contact, qui forme également une crête. L'ennemi doit venir s'exposer sur une sorte de plateau pendant 500 mètres qu'il doit parcourir sous nos tirs.
Cote 230 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi a tenté de nous attaquer par le sud-ouest, y compris en engageant son blindé léger T-70 restant, qui fut éliminé, et deux canons AT de 45 mm. Ne réussissant pas à s'approcher, il a tenté par le centre sans plus y parvenir. Puis par le nord, idem. Ses reconnaissances musclées ne menant à rien et étant repoussées par l'artillerie, il tenta une offensive depuis le sud en direction de nos positions à l'ouest. Ce fut un massacre. Après quoi, il se replia sous nos tirs d'artillerie qui le poursuivaient.
Lorsqu'il fut raisonnablement estimé que l'ennemi ne disposait plus de matériels antichars près de nos lignes, nous avons rapproché nos véhicules d'infanterie pour soulager notre infanterie et nos chars orientés antipersonnel, déployés aux côtés des blindés, en première ligne.
Les obus éclairants de nos artilleries ont été très utiles. L'ennemi lui-même nous a porté quelques tirs d'artillerie, y compris avec des obus éclairants, mais la topographie était déterminante...
Bilan des pertes : sur un total de seulement 450 personnels engagés, nous déplorons 12 tués et 8 blessés gravés, soit 20 pertes.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 550 personnels. Sur les abords de nos positions, nous comptons 75 cadavres, une soixantaine de blessés graves, et nous avons fait 20 prisonniers, soit un total de 155 pertes et un ratio de près de 8 en notre faveur. Ceci confirme que ce secteur du front est propice à la défense.
Ravin Tyrlovataya : analyse tactique préalable

1h, mêmes conditions météorologiques. Nous déployons près de mille personnels.
Nous déployons un groupe d'infanterie sur le flanc nord du ravin Tyrlovataya (en face de la marque correspondant à l'unité ennemie 1/9 sur la carte). Quelques véhicules se déploient derrière l'infanterie, camouflés derrière la crête.
Un autre groupe d'infanterie se déploie au sud-ouest (en face de la marque de l'unité ennemie 1/625). Un important nombre de véhicules d'infanterie se déploie dans les arrières du groupe sud-ouest.
Cela permettra de lancer une attaque sur deux flancs. De là, l'infanterie et les véhicules d'infanterie seront camouflés en attendant.
A l'ouest, nous déployons sur la cote 115 des véhicules antichars Marder et StugIII, des observateurs d'artillerie et des pièces de 155.
Au centre également, quelques Marder et de l'équipement antipersonnel (canons de 75, mortiers et véhicules d'infanterie légèrement endommagés/rafistolés, que nous exposons car leur utilité est réduite et qu'il n'y a aucune raison de ne pas les utiliser jusqu'au bout). A l'Est, 3 canons antichars (deux 76.2 pak-36 et un Zis-3 capturé à l'ennemi) et des équipes de mitrailleurs, tenteront de retenir l'ennemi contre une attaque légère (en cas de puissante attaque, nous laisserons l'ennemi s'enfoncer à l'Est, et nous pousserons au sud, il sera simple de le contre-attaquer immédiatement ou ultérieurement).
Le village de Saur Mogila est défendu par des unités qui ne se trouvent pas sous l'actuel commandement.
L'artillerie tirera des obus éclairants pour permettre de déterminer les lieux de concentration de l'ennemi, les défenses en dur, les équipements lourds etc.
Ravin Tyrlovataya : compte-rendu d'après-bataille
Une fois de plus, dans ce secteur du front, l'ennemi ne nous a pas laissé nous installer en toute tranquillité aux positions que nous avions souhaitées prendre. Il a attaqué l'Est depuis le sud-est et le centre depuis le sud. Avant même que nos observateurs d'artillerie aient pu régler leurs tirs.
Après avoir stoppé l'ennemi, non sans subir de pertes, nous l'avons refoulé et écrasé sous des tirs d'artillerie intenses.
Après quoi, nous avons une fois de plus lancé l'offensive par le sud, où l'ennemi n'avait rien déployé, ne misant que sur une large attaque suicidaire en direction du nord.
Le ravin Tyrlovataya comptait de nombreux personnels ennemis qui y étaient cachés. Pour l'attaquer, après un pilonnage d'artillerie et le constat qu'il ne semblait y avoir aucun équipement antichars en face de nous, nous avons réalisé une offensive depuis 3 directions : nord, sud et nord-ouest en détachant un groupe depuis notre groupe central, dont la tâche a été de prendre position en cote 105 et de nettoyer le ravin d'ouest en Est, soutenu par des véhicules d'infanterie en flanc de colline. L'assaut final au confluent des cours d'eau se fit depuis les 3 directions, et avec le soutien des véhicules d'infanterie en rive nord et avec ceux accompagnant l'infanterie au sud.
La progression du groupe d'infanterie sud, exposé aux tirs depuis le sud-est, nous a provoqué des pertes, compensées par l'assaut depuis 3 directions sur le ravin Tyrlovataya.
Les combats cessèrent progressivement, établissant un cessez-le-feu de fait.
Bilan des pertes : sur 981 personnels engagés, nous déplorons 15 morts et 35 blessés graves, soit environ 50 pertes.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait déployé moins de 250 personnels, comptons 35 cadavres, 25 blessés graves, et nous faisons 85 prisonniers, soit 145 pertes et un ratio de 3 en notre faveur.