Simulation, bataille de Stepanovka, 31 juillet 1943 à 0h

Simulation, bataille de Stepanovka, 31 juillet 1943 à 0h

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)

Suite du 30 juillet 1943 16h


Cote 220 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : prendre la cote 220 et ne pas se préoccuper de l'unité I/6 SS et du QG 6 SS qui gênent nos mouvements.

0h53, mêmes conditions météorologiques. Notre infanterie se déploie agressivement à l'ouest et au nord du territoire ennemi en cote 220. A l'Est, nous déployons un petit détachement de 15 personnels en sortie de forêt, soutenu depuis la route traversante par 8 véhicules d'infanterie, 6 StugIII et 3 Marder. L'infanterie repérera les cibles pour les équipements lourds situés à l'arrière. En cas d'attaque sérieuse, les véhicules d'infanterie prendront le relais. Espérons qu'il n'y ait pas une attaque sérieuse...

Plus au centre, à l'Est de la route principale, le long de la route traversante, se déploient 6 véhicules d'infanterie et 5 PzIII. Situés à 300 mètres du territoire adverse, ils pourront plus facilement percer les blindages adverses, l'inverse sera également possible, mais le terrain nous oblige à les exposer de cette façon : plus loin, derrière la route, la crête masque la vue, diminuant la portée de l'engagement.

Plus loin derrière, à l'Est de la route principale, se déploient à 500 mètres du territoire tenu par l'adversaire, 8 PzIV, PzVI Tigre et StuGIII. Un autre PzIV bloque la route. A l'ouest de la route se déploient 21 PzIV et PzVI Tigre, toujours à 500 mètres des positions supposée de l'adversaire.

A l'ouest se déploient 14 PzIII et PzIV et 1 KV-1S capturé.

Cela nous donne une puissance de feu antichar considérable. Du moins, surtout à l'ouest. Je déploie assez rarement une soixantaine de blindés de cette puissance sur si peu de distance.

L'infanterie, se déployant agressivement, est également soutenue par deux canons antipersonnel leIG-18 sur le flanc nord, deux autres sur le flanc ouest. Deux mortiers se déploient sur le flanc Est de la route principale au nord pour apporter un soutien antipersonnel aux blindés et véhicules s'y trouvant.

6 batteries d'artillerie complètent ce soutien, bien que certaines soient à court de munitions. Elles tireront également des obus éclairants.

A l'ouest, camouflés par le dévers, 22 véhicules d'infanterie et 3 PzIII à canon court attendent le début de l'offensive pour appuyer nos seulement 200 fantassins qui sont chargés de mener la charge après avoir, dans un premier temps, identifié les cibles que nous pourrons atteindre avec les blindés et l'artillerie. Y compris les zones de concentration de personnels ennemis.

Dans tout cela, les troupes du QG voisin se déplacent dans leur monde parallèle, le manque de lien de communications empêche toute organisation poussée avec elles.

Cote 220 : compte-rendu d'après-bataille

De manière assez habituelle, l'ennemi était faible. Notre compagnon s'est rendu utile en se donnant pour tâche de mener une reconnaissance dans le territoire adverse. Associé à nos tirs d'obus éclairants, nous avons pu déterminer où pilonner l'ennemi aux obus explosifs : une concentration de personnels ennemis retranchés et une position de 3 canons antichars. Ensuite, nous avons lancé l'assaut soutenu par les véhicules d'infanterie, comme prévu.

L'ennemi envoya un blindé KV-1, accompagné d'un détachement d'infanterie, attaquer nos positions à l'Est à travers les zones boisées. Bien que nos positions à l'Est étaient moins bien défendues, il fut accueilli comme il se doit : il brûle maintenant en enfer !

Nous avons négocié un cessez-le-feu après avoir saisi la cote 220 pour éviter de devoir fouiller les forêts à la recherche de blindés et de canons embusqués dans les zones limitrophes, ce que l'ennemi accepta.

Bilan des pertes : sur un total de 1 000 personnels engagés en comptant les troupes de notre voisin, nous subissons, toujours avec notre voisin suicidaire, un total de 20 tués et 30 blessés graves. Soit 50 pertes. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 260 personnels et nous comptons 60 cadavres, prenons en charge 10 blessés graves et faisons 140 prisonniers, soit près de 210 pertes et un ratio de 4 en notre faveur.

Ceci nous rapproche d'un objectif stratégique à l'Est qu'il conviendrait de considérer. Une modification des orientations stratégiques s'impose.

Nord-est du village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

Entre temps, l'ennemi semble enfin avoir finalisé la préparation d'une grande offensive. Il semble engager une force au moins supérieure au double de la nôtre. A terme, il entend bien sûr reprendre le village. Nous ne pourrons pas présentement résister. Il convient de nous replier en tentant de résister un minimum et en minimisant nos pertes. Nous contre-attaquerons dans la foulée au nord, puis en fin de nuit, nous contre-attaquerons le nord-est du village par le nord également, la densité de troupes ennemies sera moindre qu'actuellement, et ses préparatifs de défense seront minimes. Du moins, c'est l'idée actuelle.

Pour soulager le village de Saur Mogila, nous pourrions attaquer tout le sud-ouest, nous verrons cela ultérieurement, dans l'analyse stratégique.

Ordres spécifiques : se replier en résistant le minimum possible, le temps d'identifier la composition de l'ennemi et si possible d'éliminer quelques blindés et/ou canons et/ou personnels ennemis. Minimiser au maximum les pertes, il est préférable de se replier sans combattre, car nous contre-attaquerons un ennemi moins dense plus tard. Toute perte subie tout de suite sera dommageable, sauf si le ratio de pertes est significativement avantageux.

1h, mêmes conditions météorologiques. Toutes nos troupes se déploient en quart de cercle au centre du territoire ouest. Une ligne de 30 blindés (23 PzIV, 2 PzIII, 5 T-34 capturés à l'ennemi), 3 canons antichars (2 canons de 75 mm Pak-40 et un Zis-3 capturé à l'ennemi), 6 canons antipersonnel 75 mm leIG-18 forment la structure de la ligne de défense à 500 mètres du territoire ennemi. Devant eux se déploient un cordon de 250 fantassins et derrière eux se déploient quelques véhicules d'infanterie et mitrailleurs MG-34. Un observateur d'artillerie est présent mais n'a pas de communication radio avec sa batterie, une estafette part communiquer des coordonnées de tirs pour obus éclairants pour un tir le plus tôt possible près des positions ennemies.

Le dispositif est correct, néanmoins nous ne disposons que de 500 personnels au total et attendons une attaque estimée à 1 000 - 1 200 personnels ennemis (éventuellement accompagnés de 5-20 blindés, 10-15 probablement). Nous ne ferons pas le poids et notre dispositif ouest est prévu pour se replier sous 15 minutes dès le début des combats, de telle sorte de minimiser les pertes tout en respectant la mission. C'est un délai long : en cas d'attaque massive, nous perdrons des plumes. Toutefois, nos véhicules et canons devraient pouvoir tenir 15 minutes de combat intensif en soutien de nos personnels qui les protégeront eux-mêmes d'un combat rapproché. Si besoin, l'équipement antichar participera au combat antipersonnel.

Nord-est du village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi lança rapidement un assaut assez soutenu, de face, contre notre dispositif défensif. Il fut surpris dans son déplacement par les derniers obus éclairants qui restaient à notre batterie d'artillerie de 150 mm. Nous l'avons accueilli avec des tirs de mitrailleuses MG-34 et MG-42, de canons de 75 mm leIG-18 et quelques autres équipements. L'assaut ennemi s'arrêta net, à plusieurs centaines de mètres de nos positions. Cela me dissuada d'ordonner un repli si rapidement.

L'ennemi pilonna nos troupes à l'artillerie et lança des obus éclairants mettant au jour, dans tous les sens du terme, nos positions. A ce moment, j'allais ordonner le repli, car les tirs d'artillerie emportèrent 50 de nos effectifs, soit 10 % de leur nombre total et 20 % de nos fantassins, ce qui dépassait largement le seuil convenu, d'environ 5 % de pertes totales, étant le double. Néanmoins, je me résonnai en me disant que l'ennemi subissait bien plus de pertes dans son attaque, et qu'une éventuelle contre-attaque future de notre part serait plus coûteuse. Ceci, avec la pression ennemie sur le village de Saur Mogila et le risque de le perdre, valait le coût d'attendre encore un peu. D'autant plus que nous n'avions pas encore ordonné à nos blindés de participer à la bataille antipersonnel.

L'ennemi insista, tenta d'attaquer plus au nord, mais il semblait manquer d'effectifs. Les 500 mètres de no man's land que nous avions laissés devant nous nous permettaient d'exposer l'infanterie ennemie à nos tirs sur tout ce terrain, lui faisant subir une grande attrition.

Il n'y eut pas de combat à courte portée, et nos blindés n'ont même pas eu à participer aux combats. Le manque d'infanterie ennemie a permis de ne pas tomber en pénurie de munitions. Finalement, l'ennemi abandonna son attaque.

Bilan des pertes : sur 505 personnels engagés, nous déplorons 50 morts et 50 blessés graves. Soit un total de près de 100 pertes.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 800 personnels, qu'il a subi 140 tués, 100 blessés graves. Nous faisons 50 prisonniers. Soit un total d'environ 285 pertes et un ratio de 2.9 en notre faveur.

Nous conservons le territoire, ce qui est avantageux pour la défense du village de Saur Mogila. De plus, nous allons poursuivre dans la foulée avec une attaque depuis le nord, ce qui mettra en difficultés l'adversaire dans le secteur présent.

Sud-ouest de Stepanovka : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : prendre le territoire sud.

Dans la foulée, mêmes conditions météorologiques. Nous déployons mille personnels comme suit :

28 PzIII et PzIV se déploient au centre et à l'ouest à 500 mètres des lignes adverses, aux côtés de 6 PzVI Tigre, 3 Marder, 3 StuGIII et un T-34 capturé à l'ennemi.

300 fantassins se déploient agressivement sur le flanc ouest (au contact de l'ennemi), 200 au centre (sur le flanc nord de l'ennemi).

4 PzIII à canon court et 10 véhicules d'infanterie se déploient en retrait dans la zone boisée au nord-ouest du territoire adverse, ils assisteront l'assaut.

3 canons antichars de 76.2 mm et de 75 mm, se déploient au centre aux côtés des blindés.

La ligne de blindés est complétée par quelques mortiers et canons antipersonnel en soutien des troupes qui se trouvent 500 mètres devant.

Cinq batteries d'artillerie sont à notre disposition : quatre de 4 canons de 105 mm dont une à court de munitions, elle enverra quelques obus éclairants. Un de 2 mortiers de 80. Les observateurs prennent position dans la ligne de blindés. Le terrain adverse faisant un creux, ils ne peuvent pas régler leurs tirs plus loin que les premières lignes. Le problème est le même pour la ligne de blindés et de support : ces derniers ne pourront assister nos troupes que dans une éventuelle phase d'attaque ennemie.

Fidèle à notre habitude, nous attendrons une éventuelle activité ennemie avant de prendre d'assaut le territoire sud depuis l'ouest. L'assaut sera appuyé par le nord, de telle sorte d'attaquer depuis deux côtés. Les blindés pourront rapidement se rapprocher pour porter assistance en cas de besoin, et ce, depuis les deux côtés.

Sud-ouest de Stepanovka : compte-rendu d'après-bataille

Nos tirs d'obus éclairant ont permis de découvrir l'ennemi retranché à quelques dizaines de mètres des positions atteintes par notre infanterie, et deux canons antichars plus loin dans leurs arrières. Nous avons pilonné tout cela à l'artillerie, puis nous avons lancé l'assaut depuis l'ouest et le centre. Les quelques chars à canon court et véhicules d'infanterie ont appuyé l'assaut en rejoignant les troupes depuis le centre. Après avoir un peu résisté, l'ennemi prit la fuite.

Bilan des pertes : sur 1 000 personnels engagés, nous subissons 10 tués et 50 blessés graves, soit 60 pertes. Nous estimons que l'ennemi n'avait engagé que 300 personnels et qu'il a subi 60 tués, nous prenons en charge 10 blessés graves et faisons 170 prisonniers. Soit un total de près de 240 pertes et un ratio de 4 en notre faveur.

Batailles lancées à 0h J+1 : réflexions à 3h J+1

Nous avons progressé, c'est encourageant. Nos troupes ont atteint à certains endroits leur limite. Des rotations d'unités entières devront être effectuées.

Nous devrions nous orienter vers l'objectif nord-est, écarter la menace sur Stepanovka, et progressivement continuer à mettre la pression dans le ventre de l'adversaire pour, petit à petit, soulager le village de Saur Mogila, et atteindre les objectifs plus secondaires entre Stepanovka et le village de Saur Mogila. Ce n'est qu'après que nous pourrons tenter quelque chose sur Luganskiy.

4h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous effectuons quelques rotations et poursuivons nos attaques de manière limitée : la défense du village de Saur Mogila est encore trop instable pour que nous puissions la perturber en lançant des offensives dans le secteur, et le front sud est trop légèrement doté en personnels, équipements et réserves pour commencer une offensive au sud-ouest. Très progressivement, nous devrions pouvoir avancer et saisir des opportunités par rapports aux actions de l'ennemi.

Nous allons sans tarder attaquer Stepanovka-sud-ouest, cela soulagera nos troupes sur le flanc ouest, qui sont visées par ce qui semble être une attaque qui se prépare :

Quant au village de Saur Mogila, il faut espérer que nous réussissions à tenir, nos troupes s'y déploient et peuvent être surprises (en colonnes sur les routes) : nous avons choisi d'y déployer les troupes en meilleures formes à notre disposition dans la région, et cela amenait à les déplacer de loin... Les autres étant occupées à défendre l'Est.

Stepanovka-sud-ouest : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : prendre le territoire sud et faire subir le plus de pertes possibles aux troupes qui s'y trouvent, tenter d'empêcher leur repli vers le sud (d'où elles pourraient appuyer l'attaque ennemie semblant se préparer vers l'ouest).

4h, ciel dégagé, 18 °C. Nous déployons 1 050 personnels, 550 fantassins. L'infanterie se déploie de manière très agressive, de manière moins dense sur le flanc ouest de l'ennemi (accès sud-ouest de Stepanovka), et de manière dense à Stepanovka-ouest. Nous attaquerons Stepanovka-sud-ouest depuis Stepanovka-ouest, l'infanterie située au sud-ouest de Stepanovka attaquera les arrières et le flanc de colline de Stepanovka-sud-ouest.

En deuxième ligne, à 500 mètres derrière l'infanterie au sud-ouest de Stepanovka, se déploie une ligne de 18 PzIII et PzIV. 250 mètres derrière eux se déploient 2 PzIV à canon court et un T-34 capturé à l'ennemi, ils seront utilisés en antipersonnel accompagnant l'infanterie, ultérieurement. Depuis cette position, une vue complète du territoire ennemi est possible. En première ligne, la ligne boisée bordant le chemin partant vers le sud bloque la vue de l'infanterie.

Au nord-ouest de l'ennemi, entre ces deux lignes, se déploient 6 canons antipersonnel 75 mm leIG-18 et 4 mortiers de 80 mm et un observateur d'artillerie qui prépare ses tirs sur le territoire à découvert. Plus au nord-ouest encore, 3 PzIII à canon court et 30 véhicules d'infanterie attendent camouflés, ils accompagneront l'infanterie dans la zone à découvert. Nous avons toutes sortes de véhicules Sdkfz classiques (chenillettes d'infanterie) et des Sdkfz 231 et 232 à roues.

Sur le flanc nord, la deuxième ligne est considérablement éloignée, car plus près, nous nous retrouvons en creux de vallée : la portée de vue est trop réduite, de même que les distances d'engagement en antichar ou en soutien. 6 StuGIII, 5 canons antichars de 75 et de 76.2 mm et 2 obusiers français de 155 mm se déploient à 750 mètres dans les arrières aux côtés de 5 observateurs d'artillerie qui règlent leurs tirs sur l'ensemble du territoire ciblé, y compris les maisons de Stepanovka-sud-ouest et les abords ouest de Stepanovka-sud. Tout cela pourra tirer des obus éclairants (le soleil est toutefois sur le point de se lever) et des obus HE, au besoin.

Stepanovka est gardée par un cordon de mitrailleurs MG-42 et quelques MG-34, quelques troupes et à 500 mètres dans les arrières, 3 canons AT de 50 mm.

Traditionnellement, nous allons marquer une pause pour attendre et observer l'ennemi. S'il veut s'exposer pour nous attaquer, nous serons en position avantagée et pourrons affaiblir l'ennemi avant notre attaque. Si son attaque est trop puissante, cette tactique permet de réduire nos pertes.

Ensuite, nous prendrons, comme indiqué, les maisons de Stepanovka-sud-ouest depuis le nord et attaquerons le côté sud depuis l'ouest. Si besoin après un intense pilonnage d'artillerie. Nous tenterons d'éliminer le plus de troupes adverses qu'il est possible d'éliminer, pour éviter qu'elles ne surchargent l'attaque ennemie qui se prépare plus au sud.

Stepanovka-sud-ouest : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous attaqua rapidement sur Stepanovka depuis Stepanovka-sud, et sur Stepanovka-ouest depuis Stepanovka-sud-ouest. Notre artillerie s'est déchaînée sur les troupes ennemies ainsi exposées, le travail de nos 6 observateurs d'artillerie a été excellent. Nos 5 batteries de 105 et notre batterie de mortiers de 80, plus réactive, ont complètement laminé les troupes adverses. Les tirs se sont enchaînés les uns après les autres. L'ennemi tenta de rapprocher au moins 5 canons d'un type inconnu, cependant sans succès, car probablement éliminés par notre artillerie.

Après une demi-heure à ce régime, nos troupes défendant Stepanovka avaient toutefois subi des pertes massives, mais l'ennemi se replia sur ses positions et nous lançâmes l'attaque par l'ouest et le nord-ouest : les troupes à l'ouest ont reçu pour ordre de rejoindre la bande boisée le long du chemin se dirigeant vers le sud pour découvrir ce qui se cachait derrière. Une batterie d'artillerie fut temporairement détournée de son œuvre pour tirer quelques obus éclairants en flanc de colline sud. Il ne s'y cachait rien de gênant pour nos blindés. Ainsi, j'ordonnai aux 3 blindés à l'ouest de rejoindre les troupes. Les troupes plus au nord-ouest ont reçu pour instruction de prendre les premières rangées de maisons de Stepanovka-sud-ouest. Une concentration de troupes ennemies se cachait dans la zone boisée entre les rangées de maisons, nous y avons redirigé le feu de nos artilleries. Puisqu'aucun équipement antichar n'était repéré, j'ordonnai à 6 véhicules antipersonnel dont 1 PzIII à canon court, parmi les 33 qui attendaient au nord-ouest, de faire mouvement pour contourner Stepanokva-sud-ouest par le sud afin de prendre les troupes adverses, cachées dans les zones boisées, en tirs distants, à revers.

A ce moment, l'ennemi prit la fuite. Il ne nous a pas été possible de réagir assez vite, le temps de se rendre compte du repli de l'adversaire, pour lui bloquer sa retraite, même depuis le chemin au sud.

Toutefois, l'ennemi a subi de nombreuses pertes. De notre côté également, bien plus que ce que le déroulement du combat ne laissait supposer.

L'analyse du territoire pris ne montre que 3 canons antichars abandonnés par l'ennemi. Les "au moins 5 canons" rapportés dans le feu de l'action ont été exagérés. De plus, les dizaines d'impacts de balles montrent qu'ils n'ont pas été éliminés par l'artillerie comme rapporté, mais par les équipes de MG-42.

Pour le reste, le bilan des pertes montre que sur 1 050 personnels engagés, nous subissons environ 35 morts et 65 blessés graves, et 3 personnels sont manquants à l'appel : ils ont été capturés par l'ennemi. Soit un total d'un peu plus de 100 pertes.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 350 personnels, nous dénombrons 60 cadavres, prenons en charge 80 blessés graves et faisons 110 prisonniers, soit un total d'environ 250 pertes et un ratio de 2.5 en notre faveur. L'ennemi n'aura ainsi que peu de troupes et très peu d'équipements lourds pour gonfler son attaque plus au sud.

Village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : tenter de conserver le village. Nos troupes sont en cours de déploiement sur camions, et sur routes et chemins... Et nous sommes en important sous-effectif. Si tout est manifestement perdu, tenter de préserver le reste des troupes et du matériel en se repliant, nous contre-attaquerons en matinée, et dans la journée à venir, des changements bénéfiques pourront se répercuter sur la configuration de la ligne de front autour du village de Saur Mogila.

4h41, ciel dégagé, 18 °C. L'unité 1./128 AT, déjà présente, a pris place dans le village, orientée pour surveiller les accès sud-est et Est depuis la colline au sud du village et le flanc Est du village. Essentiellement composée de Marder, ceux-ci reçoivent pour consigne d'assister également en antipersonnel à courte portée.

Les StuGIII en cours de déploiement reçoivent l'ordre de se positionner aux côtés des Marder, donc au centre et à l'Est, ils assisteront aussi en antipersonnel.

Notre poignée de fantassins s'établiront devant les blindés.

Le flanc ouest est complexe à défendre, si l'ennemi pénètre par l'ouest, il a accès à nos positions en combats de courte portée. Le faible nombre de fantassins de notre côté rend impossible une défense sérieuse sur ce genre d'attaque ennemie.

Nous disposons d'artillerie, mais les observateurs ne sont pas encore en position, ce qui signifie qu'il n'y a aura pas de préparatifs des positions à attaquer, et la plupart des observateurs doivent encore déployer leur poste de radio et doivent envoyer une estafette avec les positions à pilonner, à leur batterie, plusieurs kilomètres en arrière. Donc pour faire simple, il n'y a pas de soutien d'artillerie. Des observateurs d'une batterie de mortiers de 1./128 AT déjà en position sont bien près à transmettre des ordres par radio, toutefois leur batterie n'a plus de munitions...

Nous avons déjà combattu ici il y a quelques années en réussissant à défendre avec grande ténacité, cependant le nombre de troupes était plus élevé et nos positions étaient préparées...

Il sera raisonnable de nous replier rapidement en cas d'attaque ennemie, si celle-ci dépasse la simple reconnaissance et/ou que nous subissons des pertes, même assez légères. Tout dépendra du rythme auquel nous subirons des pertes.

Nous ne disposons que de 260 personnels dont 170 fantassins, 7 StuGIII, 7 Marder, un véhicule d'infanterie à roues Sdkfz 232, un Panzer II et 2 canons antipersonnel 75 mm leIG-18. L'ennemi s'annonce supérieur, néanmoins, la participation des véhicules en antipersonnel peut permettre de repousser l'assaut si le déséquilibre des forces est faible. A cette fin, les véhicules antichars ont pour consigner d'assurer leurs tirs pour économiser les munitions.

Village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille

Nous avons suivi notre plan, mais l'ennemi avait bien vu que nos troupes n'étaient pas prêtes au combat et qu'elles reposaient essentiellement sur des véhicules faiblement blindés. Il nous envoya massivement des unités de fusils antichars (ATR) qui accueillirent nos véhicules avec un déluge de feu sur leurs flancs et leurs arrières lorsqu'ils manoeuvraient. Le tout, sous un pilonnage intensif d'artillerie et d'obus éclairants. Lorsque nos troupes avaient enfin pu prendre leurs positions, pourtant en une dizaine de minutes seulement, des équipes ATR ennemies nous prenaient de flanc, depuis nos arrières ! Les types avaient pu s'infiltrer à l'ouest entre nos lignes, profitant du chaos, ce que je craignais s'est donc réalisé à la puissance 10... Dans le même temps, des troupes motorisées ennemies s'approchaient impunément sur leurs camions par la route à l'Est, à découvert, en toute confiance... Nous commencions à perdre deux Marder du fait des tirs d'ATR. J'ordonnai le repli général. Seuls 2 Marder ont pu se replier sans subir de dégâts, 1 a brûlé, 1 a été abandonné par l'équipage et 3 ont été gravement endommagés, sans toutefois perdre entièrement leur capacité motrice et de combat. Chez les StuGIII, 2 ont été gravement endommagés, 5 ont pu se replier sans dégâts. Le PzII et le Sdkfz 232 ont pu se replier sans dégâts. Les 2 leIG-18 ont été anéantis avec leurs équipages.

En 20 minutes, depuis le début de l'engagement, nous avions cédé le village stratégique à l'ennemi, que nous avions à peine pris. Il nous faudra le reprendre rapidement...

Ce résultat catastrophique, dû à un manque d'infanterie en général, et en particulier dans ce secteur du front, a la rapidité d'enchaînement des batailles autour du village de Saur Mogila, et dû à une bonne tactique ennemie, a néanmoins coûté plus cher à l'ennemi, contre toute attente. Nos Hommes se sont très bien battus !

Bilan des pertes : sur 263 personnels engagés, nous déplorons 25 tués, 40 blessés graves et 17 disparus (capturés par l'ennemi durant notre retraite, probablement beaucoup étaient blessés gravement et n'ont pas pu suivre ou bien ont été tués sans témoins de notre camp). Soit un total d'environ 80 pertes, ce qui est considérable en quelques minutes et avec si peu de troupes engagées.

Nous estimons que l'ennemi avait un effectif du double du nôtre. Nous pensons que l'ennemi a subi 25 morts, 85 blessés graves et nous embarquons avec nous 10 prisonniers. Soit un total de 120 pertes environ et un ratio de 1.5 en notre faveur.

Notre repli ayant été préparé, nous avons économisé les pertes, néanmoins, nous ne nous attendions pas à nous faire déborder par les flancs aussi rapidement et aussi massivement. Nous ne nous attendions pas non plus à ce que l'ennemi ait remarqué à l'avance aussi bien les points faibles que nous savions lui avoir laissés, et qu'il ait adapté simultanément aussi massivement son type d'armement pour du fusil antichar très efficace contre les véhicules au blindage léger sur les flancs et les arrières. Leur envoi à 1 km dans nos arrières, en dix minutes seulement, est un exploit. Il faut saluer la compétence tactique de l'ennemi sur cette bataille, c'était un échec et mat pour ma part, que j'ai rapidement reconnu en me repliant. Compte-tenu des pertes subies chez les Marder et les StuGIII, cette bataille n'est pas rentable en ce qui nous concerne, j'aurais dû ordonner l'abandon du déploiement et le repli immédiat.

Maintenant, il faut espérer que nous aurons de quoi contre-attaquer cet ennemi...

La perte de cet objectif ralentit fortement notre progression déjà très lente. Honnêtement, je suis plutôt pessimiste quant au succès de cette campagne et je serais surpris que l'Allemagne ait mieux réussi sur le long terme : nous découvrirons cela au fur et à mesure. Le manque de réserves et d'infanterie empêche d'attaquer sérieusement et de tenir sur la durée. Néanmoins, nous allons bien sûr tout faire pour réussir à reprendre cet objectif et à prendre d'autres objectifs à l'Est : je demeure optimiste sur le court-moyen terme.

Accès Est à Stepanovka : analyse tactique préalable

Voici une bataille qui devrait mieux se dérouler, et qui contribuera à arranger, très lentement, la situation du front plus au sud.

5h, mêmes conditions météorologiques.

Notre infanterie, forte de seulement de près de 200 personnels, prend place dans la forêt à l'ouest du territoire visé, avec un soutien de mitrailleurs MG-42 dans ses arrières, au plus près des positions supposées de l'ennemi. C'est ce groupe qui fera l'effort principal.

Au nord, nous envoyons en retrait de 150 mètres des positions supposées de l'ennemi, 3 groupes d'infanterie de près de 100 personnels au total, qui repéreront et ralentiront toute tentative de progression ennemie.

50 véhicules d'infanterie, dont 3 chars PzIII à canon court, se déploient à couvert dans le lit asséché du cours d'eau, au nord-ouest du territoire ennemi. Ils devront assister l'assaut dès que les équipements lourds / antichars adverses auront été éliminés. Le soleil se levant, ils devraient à nouveau pouvoir agir en quasi-autonomie et ainsi révéler leur pleine puissance avec des tirs plus distants, sans devoir dépendre de tirs d'obus éclairants et de groupes d'infanterie pour leur ouvrir la route.

A 500 mètres des positions supposées de l'ennemi, se déploient 31 chars PzIII & PzIV, 3 Marder, 1 KV-1S capturé à l'ennemi et 17 StuGIII dont 1 n'a plus de motorisation, il est tiré ici par un autre véhicule. 20 des véhicules se déploient sur le flanc ouest, 28 sur le flanc nord. Ceux à l'ouest ont une visibilité sur l'ensemble du territoire visé, mais ils n'auront pas la portée suffisante pour l'atteindre en tout point. Ceux au nord n'ont qu'une visibilité limitée aux 500 mètres nous séparant du territoire adverse. Ce n'est pas problématique puisque dans un premier temps, ils sont traditionnellement utilisés en défense, en cas d'attaque ennemie. Ensuite seulement, si nécessaire, ils s'approcheront.

Au sud-ouest, à 200 mètres de l'entrée de la ville via la route et le pont, nous plaçons 2 canons AT (un de 75 pak 97/38 et un de 45 mm capturé à l'ennemi), pour repousser une éventuelle tentative blindée adverse. Notre puissance de feu sera très limitée, mais il est préférable de ne pas disperser nos troupes à cet endroit défavorable. Ces deux canons nous étant inutiles, car manquant de puissance de feu, cet endroit est parfait, si nous les perdons, ils nous encombreront moins, s'ils embarquent avec eux des adversaires dans une embuscade, ce ne sera que parfait. Si l'ennemi attaque ici, tant mieux : ce sera toujours ça de moins qui défendra le territoire visé, et la ville est défendue par des troupes plus à l'ouest dont je n'ai pas présentement le commandement tactique.

Aux côtés des blindés, donc à 500 mètres des lignes adverses, se trouvent quelques mortiers et canons antipersonnel sur le flanc ouest, qui pourront atteindre l'ennemi en tout point. Ainsi que des observateurs d'artillerie, nous utiliserons 5 batterie de 4 canons de 105 mm chacune. Une de 100 mm est à court de munitions et un LRM de 280/320 mm est conservé pour des tirs sur des concentrations de personnels ennemis à des endroits prévisibles, ce qui n'est pas le cas ici.

Après une pause, le temps d'observer le terrain et de repousser un éventuel assaut ennemi, nous pilonnerons les troupes adverses à l'artillerie, puis nous lancerons un assaut avec les troupes et équipements appropriés à la composition de troupes adverses. Du classique.

Au total, nous déployons près de 900 personnels.

Accès Est à Stepanovka : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous attendait en ayant tendu une embuscade antichar : 5 canons AT de 45 mm et 2 canons polyvalents Zis-3 de 76.2 mm étaient cachés à différents endroits dans les buissons, ainsi que des équipes de fusils antichars le long de la route sud, pour atteindre le flanc nord. Son infanterie était cachée dans la forêt ouest.

De ce fait, dans un premier temps, n'ayant pas détecté de présence ennemie, nos troupes ouest et nord se sont respectivement avancées de 100 mètres vers l'Est et le sud. Elles y ont découvert l'ennemi dans la forêt ouest et des positions antichars à proximité au nord. L'artillerie a pu éliminer les positions antichars et pilonner les troupes ennemies, qui n'ont pas apprécié.

Puis nous avons augmenté la pression, découvrant toujours plus de positions antichars.

Lorsqu'il ne resta plus que des ATR le long de la route sud, nous avons lancé un assaut général accompagné d'une quinzaine de véhicules d'infanterie qui avaient reçu l'ordre de rejoindre l'infanterie depuis le nord.

Les troupes ouest restant dans la forêt, qui serait attaquée ultérieurement à revers, les troupes nord se dirigèrent dans leurs arrières, direction sud, vers les ATR.

A ce moment, ce qui restait de l'ennemi prit la fuite.

Bilan des pertes : sur 900 personnels engagés, nous déplorons 20 tués et 45 blessés graves, soit un total d'environ 65 pertes.

Nous estimons que l'ennemi avait engagé 215 personnels, et qu'il a subi 35 morts et 15 blessés graves, et nous faisons 85 prisonniers. Soit un total d'environ 135 pertes et un ratio de 2 en notre faveur.

Nord-est du village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : résister et tenter de contre-attaquer en prenant le saillant au centre.

Simultanément, mêmes conditions météos. Nous basons notre défense sur la même tactique qu'à 1h. Nos gars ont pu creuser pas mal de tranchées entre temps. L'unité 8./2 TR au nord se déploie à 500 mètres des lignes ennemies, sur le flanc Est de la route menant au territoire adverse. Elle est dotée de Tigre, Marder et PzIII. L'infanterie se déploie devant les blindés.

Nous ne disposons que d'une batterie d'artillerie, de 150 mm, car nous n'avions pas prévu d'attaque ici. La communication radio entre l'observateur et la batterie ne fonctionne pas, une estafette transmet les coordonnées et moments de quelques tirs devant nos positions.

Si nous réussissons à repousser l'ennemi sans avoir subit trop de pertes, nous contre-attaquerons par le nord et l'ouest.

Nous disposons de 30 PzIII & PzIV, 5 T-34 capturés à l'ennemi, 6 PzVI Tigre, 3 Marder, quelques véhicules d'infanterie, canons AT et obusiers français de 155 mm, pour un total de 500 personnels. Dont, dans l'unité nord, 50 fantassins, et à l'ouest, 200 fantassins.

L'éventuelle contre-attaque devra être fortement appuyée par la force blindée, car nous ne disposons pas de nombreux personnels d'infanterie ni de nombreux véhicules d'infanterie, ni de soutien véritable en artillerie.

Nord-est du village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille

La bataille commença avec un long échange de tirs d'artillerie, pendant plus d'une demi-heure, sans efficacité. Après quoi l'ennemi tenta une approche timide depuis le sud, qu'il ne réussit pas à concrétiser en raison de notre puissance de feu et de son faible nombre.

Il tenta également une approche vers le nord, mais il tomba dans notre embuscade formée par le petit groupe nord.

Nous lançâmes notre contre-attaque. Depuis le nord en suivant la route, avec la cinquantaine de fantassins appuyés par 3 PzIII. Et depuis l'ouest avec 150 fantassins appuyés par 8 PzIV et un véhicule d'infanterie à canon de 37. Les blindés reçurent la consigne d'ouvrir le feu sur l'infanterie, mais en compensation, de ne tirer qu'à coups sûrs pour économiser les munitions. Nous avançâmes avec grande prudence, d'abord avec l'infanterie devant les blindés, puis ensemble compte-tenu de la visibilité dans l'environnement proche permettant de s'assurer que les blindés ne seraient pas en combats rapprochés. Les deux groupes avancèrent à leur propre rythme. Le tir croisé que cela permettait d'exercer sur l'infanterie ennemie fut appréciable. Un groupe ennemi équipé de fusils antichars (ATR) harcelait nos blindés, l'un des PzIV fut légèrement endommagé au niveau du mécanisme de recul de son canon. Malgré tout, nous continuâmes l'attaque. J'augmentai la puissance de feu en engageant 4 blindés de plus au sud. Les ATR reculèrent, comme le reste des troupes ennemies d'ailleurs. Progressivement, nous atteignîmes notre objectif de nettoyer le territoire central.

Un groupe d'infanterie ennemi tenta alors une approche contre notre territoire Est depuis le sud, mais il fut accueilli par la cinquantaine de fantassins restants, retranchés. Pour les aider, j'autorisai aux 16 PzIII & PzIV qui gardaient toujours ce flanc sud, de tirer sur l'infanterie, en assurant leurs tirs par souci d'économie de munitions. Le problème fut rapidement réglé.

Plus au sud, à environ 1 km, une ligne de canons nous perturbait. Nous pensions avoir en face de nous 5 Zis-3, et notre approche au centre nous mettait à portée de leurs tirs. Nous devions prendre le risque de recevoir des tirs et de perdre des blindés, car nous n'avions pas le choix, si nous souhaitions déloger l'infanterie ennemie au centre. Quitte à battre en retraite. Malgré tout, ils n'ouvrirent pas le feu, ce qui nous fit penser qu'il pourrait s'agir de simples canons AT de 45 mm, dont la portée est plus réduite.

L'ennemi proposa un cessez-le-feu avec un statu quo, c'est-à-dire en nous cédant le centre, ce que nous acceptâmes immédiatement puisque nous manquions d'infanterie ou de véhicules d'infanterie pour aller plus loin. De plus, nous avions obtenu ce que nous souhaitions. Ce qui nous met en avance sur notre plan stratégique à cet endroit de la ligne de front.

Nous observâmes, après le retour au calme, que les canons adverses étaient effectivement trois canons de 45. Les deux autres furent gravement endommagés par nos blindés au cours des combats, il s'agissait de deux pièces d'artillerie M-30 de 122 mm.

A noter qu'un tir de nos obusiers français de 155 a atteint le bord d'une tranchée d'un de nos PzIV, endommageant les chenilles et le châssis du char, l'équipage, pris de panique, sans comprendre ce qui lui était arrivé, abandonna le blindé... Ceci est dû la trajectoire extrêmement plate de ce type de canon pour une distance aussi courte, c'est un problème connu, qui aurait pu avoir des conséquences plus désastreuses, et j'aurais dû en tenir compte en plaçant ces canons devant les chars ou à un endroit dégagé, comme je l'ai fait, en le justifiant ainsi, lors de l'analyse tactique préalable de la défense de la cote 178 le 30 juillet 1943 à 13h. C'est une faute, nous utilisons assez rarement ces canons et je n'y ai pas attention, donnant l'ordre aux servants de tirer depuis cette position.

Bilan des pertes : nous étions à l'équilibre en terme d'effectifs engagés. Toutefois, l'ennemi était essentiellement équipé d'infanterie et nous étions surtout équipés de blindés. Le terrain étant assez ouvert et le soleil se levant, nos blindés ont eu le champ libre pour faire un massacre. C'est l'intérêt de conserver les blindés : ils sont essentiels pour repousser avec prudence un assaut blindé ennemi en assistant les canons antichars, puis lorsqu'ils ont l'opportunité d'agir impunément, ils permettent d'obtenir un net avantage en terme de ratio de pertes.

Sur 535 personnels engagés, nous déplorons 25 tués et 40 blessés graves. Et un PzIV légèrement endommagé. Soit un total de 65 pertes.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé autant de personnels, et qu'il subit 55 tués, 50 blessés graves et nous faisons 160 prisonniers. Soit un total d'environ 265 pertes et un ratio de plus de 4 en notre faveur.

Batailles lancées à 4h J+1 : réflexions à 7h J+1

Le ventre mou de l'adversaire demeure son point faible.

Deux options s'offrent à nous :

L'une n'exclut pas forcément l'autre, mais nous avons besoin de gagner, avant demain matin, le nombre d'objectifs défini initialement. Nous devrions pouvoir capturer ceux soulignés ci-dessus en continuant simplement notre tactique. Stepanovka-sud et le village de Saur Mogila devraient tomber "définitivement" entre nos mains ce matin. La cote 230 en début d'après-midi. Ensuite, nous devrons combler notre retard en capturant un autre objectif. Puis en éloignant l'ennemi de nos objectifs si possible, avant de construire une solide ligne de défense.

Toutefois, il se pourrait que les choses tournent mal d'ici là, car nous n'avons aucune réserve, ce qui n'est probablement pas le cas de l'ennemi. Si celui-ci nous envoie des masses de blindés, d'infanterie, et son aviation, nous devrons battre en retraite.

L'option 1 permet de prendre 1 objectif, néanmoins nous serons exposés à des attaques sur le flanc Est, nous disposons d'un nombre réduit de troupes et la configuration de la ligne de front n'est pas avantageuse.

L'option 2 est plaisante. Nous pouvons progressivement niveler la ligne de front, puis attaquer massivement de face l'ennemi, nous enfoncer dans la brèche, faire une percée, atteindre Luganskiy, faire la jonction avec notre groupe sud, couper l'ennemi en deux, puis écraser entièrement, avec l'aide de notre voisin sud-ouest qui arrivera demain, tout le groupe ennemi situé à l'ouest de notre percée. Tout le monde sait que j'apprécie particulièrement ce genre de choses. Toutefois, l'absence d'objectifs à l'ouest réduit la pertinence de cet investissement en moyens et en temps. Nous verrons.

8h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Nos troupes éjectées du village de Saur Mogila ont pu opportunément se replier au sud-ouest, où l'ennemi n'avait pas pu déployer de troupes par manque d'effectifs (ou pour nous attirer dans un piège), et au nord-est, que nous venons de prendre.

Cela donne l'opportunité de réviser la stratégie au sud-ouest, un saillant ennemi est clairement visible et il convient de l'anéantir. Que faire du flanc Est de ce saillant ? Si nous le renforçons pour le défendre, nous inversons les rôles et ce n'est pas forcément nécessaire ni pertinent. Mieux vaut uniquement profiter de la situation opportune, attaquer le saillant, quitte à ne pas conserver le flanc Est. Dans tous les cas, l'ennemi est maintenant perturbé et s'il attaque, il sera diverti du village de Saur Mogila. Nous prendrons le saillant et éventuellement, nous continuerons à niveler la ligne de front ouest... jusqu'au nord de Luganskiy. Nous allons étudier cela en détails.

Nous devons renforcer toutes nos positions acquises en première ligne, prendre garde à ne pas laisser nos arrières sans surveillance, tel qu'au nord-ouest.

Au sud, notre groupe a mené une légère reconnaissance : il n'y a pas de troupes adverses à l'ouest de Luganskiy.

Nous renforçons le nord-est car notre voisin, qui refuse de disparaître, nous a mis dans une mauvaise situation, occupant une partie de la première ligne avec son QG en débandade et une de nos positions défensives sur un de nos objectifs avec ses troupes mal commandées. Pour défendre notre objectif, nous renforçons notre voisin et son flanc nord. Cet endroit est plus difficile à défendre que l'objectif en lui-même, mais il permettra de ralentir l'offensive ennemie, ou de prendre de l'avance pour dérouler l'option stratégique n° 1 expliquée précédemment, selon le point de vue.

Nous poursuivons notre attaque contre Stepanovka-sud et le village de Saur Mogila.

Et nous lançons l'attaque contre le saillant sud-ouest, les troupes à l'Est du saillant se replieront immédiatement si elles sont engagées par l'ennemi.

Nous effectuons toutes les rotations de troupes nécessaires (notamment en déployant davantage d'infanterie et de véhicules d'infanterie autour du village de Saur Mogila), révisons nos routes logistiques et commençons à redéfinir le dispositif de maintien de l'ordre dans nos arrières profonds avec nos unités les plus mal en point : les fuyards ennemis qui s'infiltrent entre nos lignes ou qui ont réussi à se cacher doivent être empêchés de se regrouper pour ouvrir des hostilités plus sérieuses dans nos arrières.

L'ennemi ne semble réagir nulle part, nous laissant l'initiative. Nous devrions pouvoir l'écraser avec un rapport de force écrasant aux trois endroits prévus, capturer deux objectifs nous permettant d'atteindre l'équilibre des objectifs respectivement en notre possession avant de prendre la cote 230 cet après-midi, qui nous donnera un avantage stratégique fragile. Pour obtenir notre Victoire cependant, il nous faut rattraper notre retard et prendre un autre objectif. Ce sera probablement Luganskiy. Tout cela sera remis en question si l'ennemi se renforce soudainement, auquel cas nous devrons nous replier et limiter la casse.

Les batailles de cette matinée devraient être une promenade de santé !

Stepanovka-sud : analyse tactique préalable

8h, léger brouillard, 16 °C. Il est attendu que le brouillard se lève.

Nous déployons plus de 800 personnels. Notre infanterie se déploie agressivement tout le long de Stepanovka-sud, à Stepanovka et à Stepanovka-sud-ouest. A 500 mètres plus à l'ouest, 14 PzIII & PzIV se déploient sur la colline. A 500 mètres plus au nord, en dehors de Stepanovka et sur la colline Est, se déploient 22 StuGIII (dont 5 à l'Est). Les blindés ont un rôle antichar. A l'extrême Est, à 500 mètres des lignes adverses, au nord de la route, se déploient 23 véhicules d'infanterie Sdkfz. Ils auraient été plus utiles au sud-ouest pour attaquer les arrières ennemis en terrain découvert, mais nous ne pouvons pas les envoyer au bon endroit en si peu de temps. ici, ils défendront contre une attaque d'infanterie adverse.

Trois canons AT de 50 mm se déploient au nord-ouest du territoire ennemi à 200 mètres sur la rive nord du cours d'eau asséché, au centre de la ville. Leur plus faible capacité de pénétration oblige à les placer plus près de l'ennemi. Ainsi en ville, ils seront en position de prendre l'ennemi en embuscade.

Quelques équipes avec mitrailleuse MG-34, MG-42 et mortiers de 80, se déploient le long des quartiers nord.

Les observateurs de 5 batteries d'artillerie de quatre canons de 105 mm chacune, prennent position au nord, aux côtés des StuG. Ils préparent leurs tirs sur Stepanovka-sud, sur la colline plus au sud, et sur la ferme à l'Est.

L'assaut se fera avec l'infanterie sur Stepanovka-sud depuis Stepanovka et Stepanovka-sud-ouest.

Stepanovka-sud : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous accueillit en tentant d'attaquer Stepanovka. Nous repoussâmes les assaillants et l'artillerie pilonna les arrières de son groupe d'attaque.

A l'ouest, l'ennemi tenta également quelque chose, en approchant deux canons AT de 45 mm. Notre infanterie, à 80 mètres de là, attaqua rapidement le quartier en question et y prit position.

Quelques instants plus tard, profitant du brouillard léger, l'ennemi apparut dans nos arrières, après avoir réussi à s'infiltrer par le cours d'eau asséché nord-sud. L'accès Est de Stepanovka n'était pas gardé par de l'infanterie. Mortiers, MG-42 et plus loin, véhicules d'infanterie, étaient censés pouvoir en interdire l'accès, mais l'ennemi a su se montrer discret. Ce dernier attaqua les mortiers et équipes de MG-42 en combat rapproché, par l'arrière. J'ordonnai à la partie concernée des troupes de première ligne de se replier et de traquer les éléments infiltrés.

Simultanément, des blindés furent distingués à travers le léger brouillard faire route depuis la ferme à l'Est. Les StuGIII s'en occupèrent sans difficulté.

J'ordonnai de pousser à l'ouest pour exercer une pression sur l'ennemi. L'artillerie se déchaînait sur toutes les positions ennemies dans Stepanovka-sud.

Des canons ennemis situés au sud de la ferme attaquèrent à 1 200 mètres un StuGIII au nord de Stepanovka. Un obus fumigène/incendiaire le toucha en légère cloche sur le compartiment moteur et le StuG prit feu. Alors que notre infanterie poussait toujours dans la ville, l'ennemi prit la fuite avant que nous ayons pu venger notre perte.

Bilan des pertes : nous déplorons 10 morts et 30 blessés graves, soit environ 40 pertes. Et un StuGIII.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 350 personnels, nous comptons 95 cadavres, prenons en charge 30 blessés graves et faisons 125 prisonniers, soit un total d'environ 250 pertes et un ratio de 6 en notre faveur. Et 2 canons AT de 45 mm et 3 chars légers T-70.

Notre artillerie a vraiment fait un massacre.

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