Simulation, bataille de Stepanovka, 30 juillet 1943 à 13h
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Cote 178 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : l'ennemi nous attaque à la limite de la zone sous notre responsabilité (l'Est est du ressort du QG voisin), sur une colline importante, et à un endroit où tout repli provoquerait une désorganisation catastrophique dans nos arrières. Nous avons laissé cet endroit au repos ces dernières heures dans le but de ne pas l'affaiblir et de laisser le temps aux unités de se retrancher. Les unités impliquées sont puissantes (PzIII, PzIV, PzVI Tigre, APC Sdkfz). En conséquence de quoi, les ordres sont de résister jusqu'au dernier homme, quoi qu'il arrive, aucun repli ne sera accepté. Ordres secondaires : obtenir le meilleur ratio de pertes possible, privilégier les tirs distants, si possible organiser une défense en plusieurs lignes successives, faire rapport de la composition ennemie et ne pas contre-attaquer.
13h, 28 °C, beau temps. Le terrain est particulier, la route en travers coupe la vue sur le flanc ouest. Je décide de ne pas fragmenter mon dispositif, je défends le flanc Est, l'ouest sera défendu par les troupes à l'ouest qui ne sont pas présentement l'objet de mon commandement. Les blindés les plus puissants (PzVI Tigre) sont retranchés en une ligne à l'extrême nord pour les préserver le plus longtemps possible. Devant eux se placent les PzIV dont le temps a manqué pour leur creuser des tranchées. Sur une demi-ligne, en quinconce, pour éviter de gêner les tirs des chars présents derrière. La ligne est complétée, à l'endroit où la distance de vue est la plus éloignée, par des PzIV retranchés. Devant eux encore, se trouvent des PzIV retranchés sur une troisième ligne, en quinconce toujours. Devant eux se trouvent des PzIII pour lesquels les tranchées n'ont pas été creusées par manque de temps, sur plus d'une demi-ligne. Les PzIII ayant un canon qui porte moins loin, je les place devant malgré l'absence de retranchement. Devant eux, je place une ligne de véhicules d'infanterie Sdkfz retranchés. Pourquoi les placer devant les chars ? Car ma priorité est de préserver les chars, qui pourront supporter les éléments plus fragiles plus longuement, et si je place au contraire les chars devant, les chars seront pris à partie par de l'infanterie ; et les véhicules d'infanterie, avec leurs personnels, auront des difficultés à les aider à distance. Si nous sommes attaqués par des chars, la priorité des tankistes ennemis sera de gérer nos chars et non les véhicules d'infanterie. A cela s'ajoutent deux autres lignes de véhicules d'infanterie. Les véhicules sont placés entre les chars des deux lignes les plus proches de l'adversaire. L'infanterie est retranchée dans les fourrés, le long de la route, elle pourra ainsi tendre des embuscades sur la route et observer ce qui vient du flanc ouest afin de nous préparer à y réagir. Un vieux canon court français de 155 mm est placé entre les véhicules en première ligne, sans aucun véhicule devant lui, car la trajectoire très plate de ses obus et sa précision de tir médiocre le rendent dangereux pour nos propres chars ! En l'absence de meilleure position, il sera placé en première ligne... En dernière ligne, entre les Tigre, nous avons quelques mortiers et observateurs d'artillerie qui supporteront le dispositif défensif.
Dans la forêt à l'Est, nous y cachons quelques camions. En cas de coup dur, nous tenterons d'y réfugier le plus d'unités possible, qui y resteront pour mener la vie dure à l'adversaire...
Nous n'avons pas beaucoup d'infanterie, moins de 100 personnels, sans compter les troupes mécanisées, associées à leurs véhicules d'infanterie. Nous engageons moins de 500 personnels, 22 PzIII & PzIV (certains PzIV sont à canon court, cependant ils géreront les blindés adverses avec des projectiles HEAT et pourront si besoin participer à repousser les assauts d'infanterie), 6 PzVI Tigre (dont un membre d'équipage manque sur l'un d'eux), 2 PzIII à canon court (principalement antipersonnel ou orienté contre des cibles peu blindées), et 21 véhicules d'infanterie.
En cas d'assaut massif d'infanterie ennemie, les blindés participeront aux combats, en commençant par les blindés au canon court.
Les observateurs d'artillerie règlent leur tir le long de la route et sur les espaces les plus visibles.
Si l'ennemi attaque bien au nord par le flanc Est, ce sera problématique : une attaque d'infanterie ne trouverait aucun moyen antipersonnel ; une attaque blindée nous ferait perdre l'avantage de la distance.
Compte tenu de la précarité de la situation, je dois faire au mieux selon les plus grandes probabilités... Nous aviserons selon les événements.
Cote 178 : compte-rendu d'après-bataille
La bataille fut longue. L'ennemi nous attaqua par un flux continu de personnels et parfois accompagnés de blindés. Une tactique encore commune en 2023, qui ne correspond pas du tout à ma tactique. Quoi qu'il en soit, pour venir nous déloger, dans nos positions assez éloignées, l'ennemi avait deux choses à faire : se déplacer à couvert et se regrouper sur nos flancs pour nous attaquer en masse de manière simultanée. Il n'a pas fait cela et a donc eu beaucoup plus de difficultés.
Pour commencer, lorsque l'ennemi quitta ses tranchées au centre, nous l'avons violemment pilonné à l'artillerie.
L'ennemi nous attaqua également violemment à l'artillerie tout le long de la bataille, ce ne fut pas compliqué puisque nos positions étaient fixes...
L'ennemi attaqua d'abord sur le flanc ouest avec de l'infanterie arrivant progressivement, en flux continu. Ce territoire, à cet endroit, n'était pas défendu. L'ennemi contrôlait le flanc ouest de la route. C'était prévisible, nous l'avions prévu. Sur le flanc Est de la route, notre infanterie empêchait l'ennemi de passer par la route. Puis l'ennemi attaqua par le nord-ouest, tentant de nous prendre de flanc, cependant notre infanterie était positionnée pour l'en empêcher. Ce fut toutefois difficile car nos troupes, bien que ce plan était prévu au départ, n'ont pas supporté être prises en combats rapprochés tout en étant attaquées à distance par le sud). Certains personnels se sont rendus à l'ennemi. J'ai alors ordonné un tir d'artillerie en bordure de nos positions pour aider à repousser l'attaque. Ce fut la principale activité qui s'est étendue tout le long de la bataille : gérer nos tirs d'artillerie en bordure de nos positions.
Peu de temps après, l'ennemi nous harcela par l'Est avec quelques détachements d'infanterie. Ceux-ci furent vite repoussés par l'ensemble de nos troupes, en tir distants. Néanmoins, j'ai dû faire intervenir l'artillerie par moments pour soulager les blindés les plus à l'Est : nous n'avions pas de moyens spécialisés en antipersonnel à l'Est, il était nécessaire de compenser. Par chance, l'ennemi n'avait pas envoyé beaucoup de troupes par là.
Plus tard, l'ennemi envoya quelques blindés isolés avec ses troupes, ceux-ci furent éliminés sans difficulté. Je ne vois pas l'intérêt d'envoyer ainsi des blindés isolés à découvert, au compte-gouttes. Toutefois, l'ennemi fut rusé. Il cacha une approche en regroupant des blindés et de l'infanterie dans la forêt au sud-est de notre position, raccourcissant les distances. Lorsqu'il lança son attaque groupée (et intelligente), un de ses T-34 réussit à éliminer deux de nos PzIV avant d'être lui-même détruit. Nous avons par la suite pilonné toute la forêt à l'artillerie.
De manière générale, cette bataille fut beaucoup de dépense en obus d'artillerie, 500 à 600 obus ont été tirés, par nos batteries de 100, 105 et 150 mm.
Lorsque l'ennemi cessa à peu près son "flux d'attaque", il tenta de négocier notre reddition ou au minimum la cession de la moitié de notre territoire, j'ai décidé de dégager nos abords en lançant une contre-attaque sur le flanc ouest de la route avec l'ensemble de l'infanterie et des véhicules d'infanterie disponibles sauf ceux les plus au sud, bloquant la route. Puis jusqu'au sud de nos positions avec tout le monde cette fois. Initialement, un de mes ordres a été mal interprété. En envoyant mes personnels "sans formation de combat", les commandants de terrain ont pensé qu'ils étaient libres de passer par la route... En une seule colonne ! Un véhicule s'est rendu rapidement plus au sud, tombant au milieu des positions occupées par l'ennemi. J'ai dû préciser de passer en attaque en ligne. Néanmoins, malgré une préparation d'artillerie, l'adversaire avait pu placer de nombreux fantassins dans les fourrés. Cette seule opération nous a coûté 35 hommes et plusieurs véhicules d'infanterie, mais elle était nécessaire pour nous assurer de contrôler un minimum nos positions et pour obtenir de meilleures conditions de cessez-le-feu. Compte-tenu des pertes, nous rompîmes le combat le plus tôt possible.
Cette longue bataille de harcèlement prit fin par négociations de cessez-le-feu, nous n'avons pas contre-attaqué l'adversaire au-delà de notre territoire, nous avons respecté les ordres.
Bilan des pertes : sur 473 personnels engagés, nous déplorons 85 tués, 75 blessés graves et 5 disparus (prisonniers), soit un total de 165 pertes environ. Les pertes matérielles sont limitées, 2 PzIV très endommagés, un PzIII dont le moteur a été endommagé par un tir d'artillerie adverse, 7 véhicules d'infanterie détruits par des tirs d'infanterie ou des grenades lors des assauts ennemis à travers la forêt ou lors de notre opération de dégagement, 4 véhicules d'infanterie gravement endommagés dans les mêmes conditions ou par l'artillerie ennemie, 2 légèrement endommagés. Notre canon de 155 mm a été légèrement endommagé par des tirs d'armes légères après avoir tiré tous ses obus. La moitié de ses servants sont morts.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé près de 1 100 personnels, nous estimons qu'il a subi 160 tués, 80 blessés graves et nous faisons 75 prisonniers, soit un total de 315 pertes environ et un ratio de 1.9 en notre faveur. A cela s'ajoute la perte définitive de : 1 léger T-70, 3 légers T-60, 3 T-34. 1 KV a été gravement endommagé.
C'est un beau résultat lorsqu'on est attaqué par une force 2.3 fois supérieure. Notre avantage était d'être en défense, d'être partiellement retranchés, d'être mécanisés et de disposer de trois batteries d'artillerie bien dotées en munitions, assez réactives et avec une bonne force de frappe. L'ennemi pour sa part, a manqué de blindés, et n'a pas mené la bonne tactique en ne nous approchant pas par les flancs en vue d'une attaque coordonnée et massive. De plus, il n'a pas jeté toutes ses troupes dans la bataille, il a préféré un long harcèlement difficile.
Luganskiy : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : nous n'avons pas de moyens antichars, défendre jusqu'au dernier homme, soit sur un terrain ouvert, soit en corps à corps dans la forêt... Il n'y a aucun repli possible, en fin d'après-midi des troupes interviendront pour dégager nos unités en débandade dans tout ce secteur ou pour poursuivre la diversion de l'ennemi à cet endroit. Ou pas : il est possible que nous arrêtions le massacre. Le choix de faire une telle incursion dans les arrières de l'ennemi ne m'a pas appartenu, mais celui de changer de stratégie m'appartient, et il convient de réfléchir à la pertinence de ce qui se passe.
13h, 28 °C, beau temps. Nous déployons l'infanterie à l'ouest de Luganskiy en terrain couvert et limite découvert, le groupe sera défendu par des mitrailleuses MG-34, MG-42 et des mortiers de 50 placés derrière et des mortiers de 80 et des observateurs d'artillerie de 100 et de 105 placés plus en retrait plus en hauteur au sud-ouest, dans un bosquet.
Nos observateurs d'artillerie règlent leurs tirs pour couvrir les différentes voies d'approche au nord, à l'Est et au sud en cas de contournement, la contribution de l'artillerie sera vitale.
Nous n'avons que 270 personnels à disposition et aucun armement antichar. Bonne chance à nous !
Luganskiy : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous attaqua avec un grand nombre d'infanterie, soutenue par environ 5 chars KV, à travers la zone boisée de Luganskiy.
Puis, sous les tirs d'artillerie et des MG, il se replia partiellement.
Le répit ne fut que de courte durée. Il sonda notre centre. De même, il se replia rapidement après.
Puis il attaqua notre QG qui s'était éloigné au sud-ouest et envoya un groupe couper notre territoire en deux, séparant nos troupes à l'ouest de Luganskiy de notre QG au sud-ouest.
Enfin, il nous proposa de partir ou d'être exterminés, enjoignant ses menaces au lancement d'une vaste offensive mixte infanterie et blindés, du nord-est au sud-est. Nous tentâmes de négocier un statu quo en laissant supposer que nous étions bien plus forts et dotés de capacité antichars. L'ennemi avait compris que c'était du bluff et continua sa progression. Nous avons accepté de partir, espérant que les troupes en débandade seraient sauvées ultérieurement par une future offensive de notre part, retrouvant des éléments qui ne seraient pas capturés, mais cachés dans les forêts par exemple... De même, jusqu'à la dernière minute, nous espérions que l'ennemi nous accorde la conservation d'une position, mais c'était une illusion.
Bilan des pertes : sur 316 personnels, en comptant le QG, nous déplorons 20 morts, 10 blessés graves et 5 disparus (prisonniers), soit 35 pertes. Cela dit, nous ne savons pas si nous récupérerons les 280 autres un jour. Il en va de même pour les autres groupes plus à l'ouest. Le bilan des pertes pourrait donc être bien plus catastrophique si nous ne rétablissons pas le contact, des centaines de nos troupes peuvent être capturées.
Côté ennemi, nous ne pouvons que supposer qu'il comptait environ 400 personnels, peut-être plus, nous pensons avoir tué 50 personnels, en avoir blessé gravement autant, soit 100 pertes et un ratio de 2.9 en notre faveur (si nos troupes pourront être récupérées, sinon le bilan serait catastrophique).
Plus grave, suite à cette série de batailles au sud, l'ennemi fit une percée en direction du sud, mit en déroute le QG du secteur sud et désorganisa nos arrières profonds. Les conséquences sont stratégiques, de long terme, et ne sont minimisées que par la faible valeur combative de notre groupe sud. En outre, évidemment, nous perdons l'objectif qui avait été acquis facilement.

Quitte à tout perdre, nous aurions dû suivre les ordres convenus et sacrifier le groupe jusqu'au dernier homme pour augmenter les pertes de l'ennemi et rentabiliser au mieux nos propres pertes, néanmoins, nous pensions pouvoir négocier la conservation de Luganskiy en nous servant de notre "puissance" encore quasiment intacte...
Stepanovka-ouest : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : provoquer l'ennemi sans attaquer, si l'ennemi est faible, faire une incursion temporaire dans ses lignes sud-ouest et sud pour l'affaiblir, puis revenir dans nos lignes.
13h, beau temps. Notre infanterie se déploie dans les zones boisées au sud-ouest et au centre. Elle défendra les blindés qui se déploient sur les crêtes, en retrait à l'ouest, protégés des tirs de flanc par la route surélevée qui coupe notre territoire en diagonal, orientés pour repousser une attaque depuis le sud ; et en retrait au centre, protégés par la crête sud, orientés pour répondre à une attaque depuis l'Est. Les blindés sont excessivement reculés, pour tenter d'être immunisés aux tirs des canons un peu faiblards soviétiques, mais la distance est trop élevée pour pouvoir pénétrer des chars : nous devrons nous rapprocher pour cela. Si besoin. Et si possible (sans prendre de risques, car se rapprocher nous exposera à des tirs pénétrants). Les chars pourront également basculer d'une crête à l'autre selon le besoin (polyvalence du dispositif).
Quelques canons antichars se déploient plus au nord pour renforcer la défense contre une attaque de flanc. Les véhicules d'infanterie sont en réserve et ne seront engagés que si les risques pour eux sont minimisés, et/ou qu'il est nécessaire d'assister l'infanterie en antipersonnel.
Notre déploiement agressif devrait provoquer l'ennemi. L'éventuelle incursion temporaire chez l'ennemi pour l'affaiblir, sans tenir les positions acquises puisque nous ne sommes pas disposés à tenir un saillant, se fera si l'occasion se présente.
Nos quatre observateurs d'artillerie de 105 prennent position aux côtés des blindés. Sans communication radio, les ordres de tirs planifiés seront portés au préalable.
Nous déployons 750 personnels, 5 PzIV, 19 StuGIII, 3 PzIV à canon court, 19 véhicules d'infanterie Sdkfz divers, 4 canons AT de 75 mm dont 2 puissants Pak-40 et 2 Pak-97-38 et d'autres armements plus subalternes.
Le point faible pourrait être notre infanterie, difficile à soutenir en cas d'attaque majeure ennemie. Mais c'est la guerre !
Stepanovka-ouest : compte-rendu d'après-bataille
Le début de l'engagement commença par un échange mutuel de tirs d'artillerie sans que l'ennemi ne réponde à nos provocations l'invitant à nous attaquer.
Puis celui-ci lança des reconnaissances au nord-est et au centre. Nous nous préparâmes à les repousser : en l'absence de blindés, j'ordonnai aux véhicules d'infanterie de se regrouper pour lancer l'attaque par la route en diagonal, en direction du nord de Stepanovka-ouest, malgré la présence de canons de modèles indéfinis au sud-ouest : la distance dépassait 1.2 km, il était assez possible qu'ils n'aient pas la portée nécessaire, nous abandonnerions cet axe d'approche dans le cas contraire. C'est à ce moment que l'ennemi envoya un blindé soutenir la progression de ses troupes. Je fis cesser le mouvement des Sdkfz, j'engageai 5 StuGIII qui détruisirent facilement le KV1 ennemi en franchissant la crête centrale. Ensuite, je fis replier les StuG et engageai massivement les Sdkfz pour repousser l'infanterie adverse qui en profitait pour avancer.
Au nord-est, un détachement ennemi réussit à surprendre avec discrétion nos canons de 75 Pak-97-38, endommageant un des deux canons et tuant 2 servants. J'engageai l'infanterie qui se trouvait à proximité, le problème fut vite réglé.
Au sud-ouest, notre infanterie harcela l'ennemi qui cherchait à se regrouper pour mener une attaque. Un de nos canons antipersonnel de 75 leIG-18 élimina un canon antichar ennemi de 45 mm qui n'avait pas la portée pour répliquer. Un autre canon de 45 ennemi se replia encore plus profondément.
Soudain, des T-34 nous surprirent, l'ennemi avait été malin. D'abord en nous attirant avec un KV1 seul, laissant supposer que son groupe blindé était faible, puis ensuite en faisant déplacer des T-34 à couvert derrière la route partant au nord de Stepanovka-ouest, celle-ci était en dévers et bordée d'arbres, masquant la vue. Nous pensions voir 5 T-34, il y en avait 6. J'ai immédiatement réagi à ce piège, je fis se replier les Sdkfz et je renvoyai tous les blindés placés au centre à l'assaut : 9 StuGIII et 3 PzIV à canon court.
La distance d'engagement était assez courte en tombant à 475 - 700 mètres, un de nos StuG fut détruit. Un autre StuGIII reçut un obus ennemi blessant deux membres d'équipage, et un tir ami à l'arrière de la casemate le détruisit... Les 6 T-34 furent détruits. Nos blindés situés à 1 400 mètres à l'ouest participèrent de loin, un des obus tirés endommagea légèrement un T-34 en pénétrant l'arrière, mais l'essentiel de l'action a été accomplie par nos blindés déployés au centre.
Ensuite je réengageai les véhicules d'infanterie pour repousser les troupes ennemies qui tentaient de nous déborder. Je fis assister les véhicules par les 3 PzIV à canon court, car la puissance de feu était un peu insuffisante et les munitions baissaient vite. 5 Sdkfz furent gravement endommagés, et un autre légèrement.
Bilan des pertes : nous subissons 55 morts et 40 blessés graves, soit un total d'environ 95 pertes.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 600 personnels, nous pensons lui avoir causé 105 tués, 50 blessés graves, et nous prenons 30 prisonniers, soit 185 pertes et un ratio de 2 en notre faveur, dû au fait que notre engagement était essentiellement mécanisé : l'infanterie, prise à distance par des véhicules, peut difficilement se défendre avec les armes de l'époque. Notre provocation a bien fonctionné, celle de l'ennemi n'a eu aucun résultat : il est en réalité tombé dans notre piège, grâce au fait que nous nous sommes repliés avec réactivité lorsque ses T-34 ont tenté de nous surprendre. Profitant de l'écran apporté par la crête, nos Sdkfz ont pu se protéger de ses T-34 en touchant seulement un de nos véhicules. L'ennemi perd 7 chars, nous 2 dont un par tir ami.
Cote 230 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : prendre la position ennemie, privilégier les tirs longue distance qui nous avantagent, ensuite, si le rapport de force est toujours clairement avantageux, attaquer l'ennemi à l'Est pour l'affaiblir, sans chercher à tenir ces territoires.
Toujours simultanément, à 13h. Nous déployons ici plus de 1 050 personnels, 19 PzIII & PzIV, 4 T-34 capturés à l'ennemi, 6 PzVI Tigre, 3 TD Marder II, 6 TD StuG III, plus de 40 véhicules d'infanterie Sdkfz divers, 4 canons antipersonnel de 75 leIG-18, 2 obusiers français de 155 mm, 2 batteries d'artillerie de 105 mm et 1 batterie de 150, et des équipements plus légers. Une batterie de LRM Nebelwerfer 150 ne sera pas utilisée.
Au nord-est, l'infanterie (230 personnels) se déploie dans les zones boisées pour retenir toute tentative d'attaque ennemie, elle est soutenue par 3 canons AT de 75 Pak-40 (dont un endommagé).
Au centre/nord en retrait, les 6 StuG III prennent position pour retenir toute attaque ennemie blindée ; devant eux se déploient les 42 véhicules d'infanterie et leur détachement. Une fois encore, la bizarrerie de déployer les véhicules moins blindés devant s'explique par la volonté de préserver les StuG : les éventuels blindés ennemis pourraient d'abord s'en prendre aux Sdkfz, laissant l'initiative de l'engagement antichar aux StuG. Les véhicules d'infanterie repousseront un assaut d'infanterie ennemi, protégeant ainsi les StuG contre l'infanterie, et pourront facilement utiliser leur mobilité pour apporter une adaptabilité au dispositif, en renforçant la force antipersonnel au nord-est ou vers le sud selon le besoin.
Au centre se déploie l'infanterie (250 personnels), protégée par la zone boisée sur son flanc Est, elle attaquera l'objectif par le nord (ou repoussera une offensive ennemie). Les 4 T-34 se déploient sur le flanc ouest de la route, assez près du territoire adverse, leur blindage et leur canon étant moins efficaces, ils se rapprochent de l'adversaire.
Au centre/ouest se déploient les 7 PzIII, à 500 mètres des lignes adverses.
Au sud-ouest se déploient les 6 PzVI Tigre et les 3 Marder en seconde ligne pour les préserver le plus longuement possible (la puissance de leur canon autorise de les éloigner, renforçant encore la force de leur blindage), les 12 PzIV devant les Tigre, à 500 mètres des lignes adverses. Plus en retrait, à 1 km du territoire adverse, sont placés les observateurs d'artillerie, canons antipersonnel leIG-18 et obusiers français de 155. Quelques personnels (70) se déploient devant, dans un champ et dans des rangées d'arbres.
L'éventuelle attaque blindée principale se fera d'ouest en Est, l'attaque d'infanterie du nord vers le sud. Si les troupes ennemies sont nombreuses à éliminer, l'attaque devra se faire en priorité avec les véhicules antipersonnel pour économiser nos troupes. Le terrain étant assez plat, l'infanterie ne peut pas se déployer de telle sorte à défendre le centre pour libéraer les Sdkfz pour attaquer le sud, car l'infanterie serait prise à partie trop facilement. Donc je préfère faire l'inverse, déployer des véhicules au centre, l'infanterie sera surtout utilisée en défense (contre une attaque depuis le sud ou l'Est), et redéployer plus tard le nombre de véhicules nécessaires pour mener l'assaut en conservant quelques véhicules en défense au centre/nord.
Les batteries d'artillerie étant injoignables par radio, des estafettes portent les coordonnées de tirs planifiés sur le sud, nous lancerons l'assaut à l'issue des bombardements.
Cote 230 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi n'envoya rien vers le nord ni vers le centre, sauf à travers la forêt au centre. Ce groupe fut intercepté en sortie de forêt par notre groupe central. Au nord-est, nos troupes camouflées ont certainement dû se trouver dans une zone évidente : l'ennemi nous accueillit avec quelques salves de LRM qui firent des pertes dans nos rangs.
Après une heure de pilonnage d'artillerie contre le territoire adverse au sud, où un nombre massif de troupes sortaient par moments de tranchées pour se regrouper, ou plutôt, comme on l'a compris plus tard, pour fuir, je fis déplacer les 42 véhicules d'infanterie au sud-ouest pour préparer l'assaut. Celui-ci fut naturellement lent à se mettre en place, puisque notre tactique consiste à laisser "parler" les armements des véhicules à distance, attendre que l'attrition ennemie dans les 100-200 mètres soit suffisante, pousser, etc. Les premiers 100 mètres passés, le reste est tombé rapidement puisqu'il ne s'agissait plus que de troupes ennemies qui battaient en retraite sous les coups intensifs de notre artillerie.
Simultanément, j'avais engagé les troupes centrales pour nettoyer la forêt centrale, de telle sorte à attaquer l'objectif sud par deux axes (ouest vers Est et nord vers sud). A ce moment, nos troupes découvrirent 3 canons AT à l'Est. Pour éviter que ces canons ne soient utilisés contre nos véhicules, je fis charger l'infanterie centrale. Puisque toute la zone Est semblait peu défendue, je fis engager l'infanterie depuis le nord-est, de telle sorte que le territoire Est se faisait attaquer par le centre et le nord-est.
L'ennemi chercha à négocier, ce qui signifiait que "nous tenions le bon bout". C'était encourageant, nous ne répondîmes pas à ses demandes.
La position des 3 canons liquidée, le territoire sud pris, nous avons été mis face à un nouveau petit challenge : les troupes ennemies s'étaient repliées au sud-est, bien sûr, puisque nous n'avons pas cherché à les en empêcher, avec un canon pour défendre cette nouvelle position, masqué par la route surélevée.
Poursuivre l'attaque avec les véhicules d'infanterie aurait été prendre le risque d'en perdre quelques uns, et notre infanterie était sur le flanc nord du dispositif ennemi, ce qui signifiait de la redéployer ou de la faire attaquer seule le territoire... Envoyer les chars, c'était hors de question : c'était prendre le risque de perdre des chars, or je cherche toujours à les préserver le plus longtemps possible, pour les conserver pour des cas où ils deviennent très nécessaires. D'autant plus que nos ordres étaient de ne pas tenir les territoires les plus à l'Est, uniquement d'y affaiblir l'ennemi. Si le ratio de pertes escompté n'est pas clairement favorable, on n'affaiblit plus l'ennemi : cela se transforme en pertes mutuelles. Alors, le mieux était de revoir notre formation de combat. Donc d'accepter de négocier avec l'adversaire pour obtenir du temps. Il s'est avéré peu de temps après qu'un second canon défendait le flanc Est de la route, et qu'il s'agissait de canons antichars.
L'adversaire demandait un statu quo, nous le lui avons accordé. Nous avons, ensuite, sans le lui signifier, retiré nos troupes de l'Est, conformément aux ordres, la position étant difficile à défendre.
Le bilan des pertes est impressionnant, nous ne pensions pas avoir écrasé autant de troupes adverses à l'artillerie : quasiment la moitié des pertes ennemies sont dues à nos tirs d'artillerie, c'est très rare, surtout sur des tirs planifiés, sans correction de tirs ! Et le reste a essentiellement été fait prisonnier !
De notre côté, nous avions engagé plus de 1 050 personnels, nous déplorons 70 morts et 80 blessés graves, soit près de 150 pertes. Sur 42 véhicules d'infanterie, 8 sont fortement endommagés, 1 est détruit, 2 sont légèrement endommagés, 31 sont intacts. Les chars et TD n'ont pas été utilisés.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 750 personnels, nous comptons 140 cadavres, 65 blessés graves et capturons 210 personnels, soit un total d'environ 415 pertes et un ratio de 2.8 en notre faveur.
Nord-est : analyse tactique préalable
Notre voisin au nord-est lance son assaut.

Ordres spécifiques : nous n'avons pas le commandement des unités du QG voisin... La capture du territoire plus à l'Est allégerait sa défense, mais nous ne sommes pas taillés pour un combat dans les zones boisées, nécessitant de nombreux personnels. Fusionner temporairement le commandement pourrait permettre d'obtenir une supériorité sur l'ennemi ici, mais le voisin refuse de transférer temporairement ses unités sous mon commandement. Alors, je ne m'engagerai pas dans cette aventure.
Nous devons défendre notre objectif, c'est une justification qui peut être présentée de manière valable pour justifier notre refus de collaboration. Assister légèrement les troupes du QG voisin, de manière opportuniste, sans s'exposer plus que nécessaire, sans passer à l'attaque. Privilégier les engagements à longue distance, offrir un léger support d'artillerie aux troupes voisines, conserver l'essentiel de nos munitions pour notre défense, sauf si les tirs sont rentables. Il est très peu probable que notre voisin soit capable de s'en sortir avec si peu de troupes en attaque. Si le voisin est près d'un succès, l'aider pour alléger notre défense ultérieure. S'il se fait lui-même écraser, ne pas réagir, rester en défense, nous n'avons pas un besoin absolu de ce flanc Est, et pour tout dire, je préfère voir s'éloigner ou disparaître mon voisin pour ne plus être perturbé par ses décisions.
Nous sommes toujours déployés sur le flanc Est de la route, nous révisons notre dispositif pour l'orienter vers le sud-est : nos cinquantaines de fantassins vont prendre position en sortie de forêt à l'Est, nos trentaines de véhicules d'infanterie se déploient à 200 mètres derrière eux pour les couvrir de loin, et nos plus de 20 PzIII et PzIV se déploient à 300 mètres derrière, soit 500 mètres de la lisière de la zone boisée.
Cette formation défensive : infanterie devant, véhicules derrière, et blindés plus éloignés encore, peut surprendre, mais elle a pour objectif de défendre nos blindés pendant qu'ils apportent leur puissance de feu antichar. En option, quelques chars pourront toujours intervenir en s'approchant pour apporter de l'aide antipersonnel. L'inverse serait impossible à faire.
Les observateurs d'artillerie règlent leurs tirs sur le sud-est de notre territoire, sur la forêt et sur des crêtes en territoire adverse.
Nous sommes en défense et n'assisterons qu'à minima les forces du QG voisin, s'il y a une opportunité, nous la saisirons, si le voisin est mis en difficulté, nous ne le suivrons pas dans la tombe.
Nous déployons un peu plus de 300 troupes, le reste est occupé à défendre le flanc sud de ce secteur.
Nord-est : compte-rendu d'après-bataille
Les troupes voisines ont mené un assaut massif d'infanterie au centre du dispositif ennemi, puis ont bifurqué au sud-est. Quelques détachements ont été envoyés plus vers l'ouest dans notre direction.
Nous avons ordonné un tir d'artillerie sur une position au centre où se trouvait un canon ennemi Zis-3 sur une crête, et quelques tirs plus dans les arrières où des troupes ennemies s'étaient retranchées.
Voyant notre voisin s'avancer au centre, j'ordonnai à nos 50 fantassins de traverser la forêt, harceler l'arrière de l'ennemi, puis si possible poursuivre jusqu'à une position où se trouvaient d'autres canons adverses, dans la zone boisée au sud. C'était beaucoup demander à si peu de personnels.
Dans le même temps, j'ordonnai à 7 Sdkfz d'attaquer des tranchées en lisière nord de forêt, immédiatement à notre Est, sans s'avancer davantage, où les petits détachements de notre voisin avaient rencontré une présence ennemie.
Nos troupes rencontrèrent une vive résistance, j'ordonnai un repli. De même, les véhicules d'infanterie, compte-tenu du terrain qui protégeait l'ennemi de tirs éloignés, rencontrèrent des difficultés en devant s'approcher, j'ordonnai également un repli. Ces initiatives nous ont coûté 18 pertes en personnels. Nos gars assurent avoir éliminé 52 personnels ennemis, mais il est difficile de savoir de combien ils ont exagéré leurs succès !
Nous n'étions pas taillé pour un assaut avec l'infanterie qui ouvre dans la forêt, les véhicules qui couvrent dans leur fesse, avec si peu de troupes (50). Donc nous avons abandonné nos initiatives, d'autant plus qu'elles étaient manifestement superflues, le voisin s'en sortait très bien sans nous. Disons qu'au moins, on ne pourra pas nous accuser de n'avoir pas collaboré avec le voisinage...
L'ennemi a fini par battre en retraite.
Bilan des pertes : le voisin a subi 20 tués et 25 blessés graves, nous-mêmes plus de 5 tués et de 10 blessés graves. L'ennemi environ 40 tués, 15 blessés graves pris en charge et 135 prisonniers, et 2 canons polyvalents Zis-3 et 1 pièce d'artillerie M-30 de 122 mm, soit environ 190 pertes et un ratio de 3 en faveur de notre camp.
Extrême-nord-est
Notre voisin lance un assaut plus à l'Est contre un ennemi largement supérieur :

Le voisin subit une défaite, sans toutefois perdre de terrain :

Batailles lancées à 12h : réflexions à 15h

Le résultat est à la fois correct, mais aussi mitigé.
Au sud, l'idée qui nous a été imposée, d'attaquer dans les arrières de l'adversaire avec un petit groupe, s'est logiquement soldée par une défaite, car cela ne correspond pas à ma méthode. Je peux remettre une pièce dans la machine à sous et engager de nouvelles troupes, minoritaires, pour tenter de retrouver mes unités dispersées, ou plutôt, aggraver mes pertes. Ou bien je peux ne pas engager mes quelques troupes et attendre une meilleure opportunité : que le groupe principal se rapproche, peut-être demain.
Dans le secteur du village de Saur Mogila, on avance incroyablement lentement par rapport à l'Allemagne en 1943, qui a accéléré le mouvement, permettant de mettre à profit son groupe sud et permettant l'encerclement de tout le village. J'espère que notre méthode permettra d'obtenir de solides résultats sur le plus long terme.
Plus au nord également, c'est très lent.
Nous allons continuer la même stratégie, il conviendrait d'assurer la prise "définitive" du village de Saur Mogila, et de poursuivre la pression vers Stepanovka par l'ouest et par le nord.
Plus tard, nous verrons s'il sera possible d'enfermer les troupes ennemies au sud-ouest dans une grande poche que nous écraserons progressivement, après avoir rejoint Luganskiy depuis le village de Saur Mogila. Cela pourra libérer des troupes pour l'assaut ultérieur vers l'Est.
Au nord-est, nous devons réfléchir à éventuellement renforcer l'Est de l'objectif que nous contrôlons, pour mieux le protéger, cependant le territoire est du domaine de responsabilité de notre voisin, y envoyer des troupes les expose à subir encore davantage les décisions que nous ne contrôlons pas.
16h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

L'Allemagne a été bien meilleure que moi, le village de Saur Mogila est encerclé, ainsi que les troupes sud-ouest, mais en plus, l'ennemi commence à être harcelé dans son ventre, les points stratégiques de l'ennemi sont à portée d'attaque.
Notons toutefois que le village de Saur Mogila reste à saisir tout en poursuivant l'offensive éclair. Cela me semble nécessiter de beaucoup plus de troupes qu'on en a sous la main : donc je crains que l'Allemagne va finir par s'épuiser, puis se faire repousser progressivement. Nous verrons cela. Je maintiens ma stratégie.
Etude stratégique approfondie et ordres
Nous effectuons nos rotations, rapprochons nos chaînes logistiques et QG, et défendons notre objectif nord-est sans étendre notre dispositif dans le territoire contrôlé par notre voisin, préservons nos troupes au sud, et lançons trois offensives majeures sur le village de Saur Mogila, et sur les abords de Stepanovka, en continuant sur la voie de la progression lente. Si la densité de troupes ennemies retombe, nous augmenterons la cadence, mais je ne compte pas prendre le risque d'être en infériorité, et manquer une offensive, pour "aller plus vite".
Nos troupes débandées au sud semblent toujours exister en tant qu'unités à peu près cohérentes, nous ne savons pas combien il reste d'éléments en leur sein, elles continuent à errer dans les endroits peu contrôlés de l'adversaire, très près de nos lignes.

L'ennemi ne nous laisse pas le loisir de préparer notre offensive sur le village de Saur Mogila, il semble lancer une puissante attaque en nous mettant possiblement en infériorité. Notre dispositif mixte, prévu pour attaquer le village, pourrait peut-être tenir, il serait bon qu'il tienne, et il serait encore mieux qu'il puisse prendre le village !
Au nord-est, notre voisin continue ses offensives après avoir renforcé ses troupes. Il va encore nous ennuyer...

Village de Saur Mogila : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : résister. Privilégier les tirs distants, c'est notre point fort contre les blindés soviétiques (c'est aussi notre point fort en antipersonnel : la mécanisation doit compenser notre moindre nombre de personnels, mais ici, nous n'avons pas de véhicules d'infanterie puisque nous devions attaquer le village, alors la priorité avait été donnée à de l'infanterie simple, de l'obusier autotracté et du char et canon AT pour assurer la défense antichar et l'éventuelle attaque antichar). Si possible, prendre le village.
16h, 35 °C, beau temps. Nous passons d'abord dans une défense en déployant nos véhicules antichars Marder sur la hauteur à l'ouest pour répondre à une attaque blindée depuis le sud-ouest, nos chars PzIV et nos canons AT sur la hauteur au nord-ouest pour répondre à une attaque depuis le centre, nos PzIII à canon court au nord-ouest près du territoire nord, à protéger, pour répondre à une attaque depuis le nord-est. L'infanterie se déploie dans les arbustes en contrebas au nord, devant les blindés qu'elle protégera ; dans les arbustes à l'ouest derrière les Marder pour attendre une éventuelle opportunité d'attaquer le village. Les Marder ne sont donc pas protégés en antipersonnel, mais ils ont 800 mètres de visibilité devant eux pour voir venir un éventuel assaut d'infanterie et prendre la décision d'un repli pour éviter un combat de courte distance avec de l'infanterie. La défense antichar de nos deux groupes d'infanterie est assurée depuis le nord-ouest. Au nord-ouest, également, nous déployons des obusiers automoteurs StuIG de 150 mm qui assisteront l'infanterie au nord. Dans un premier temps, ils ont pour consigne de ne pas ouvrir le feu, sauf contre les véhicules ennemis, en prenant place à proximité des PzIII.
Nous disposons de 3 batteries d'artillerie : de 100, 105 mm et des mortiers de 80, dont les observateurs règlent leur tir contre le territoire nord supposé attaqué par l'adversaire. De là où nous nous sommes réfugiés pour attendre l'ennemi, les observateurs ne peuvent pas régler leurs tirs contre le village et ne pourront pas assister une éventuelle attaque de notre part contre le village de Saur Mogila.
Globalement, nous aviserons selon les événements.
Nous n'avons à notre disposition que 500 personnels, les autres devant compléter le dispositif pour assurer une nette supériorité pour l'assaut n'ont pas eu le temps de se déployer, l'ennemi a perturbé nos plans. Nous engageons 5 véhicules antichars Marder, 5 PzIV, 7 PzIII à canon court, 7 obusiers autotractés de 150 mm StuIG et 350 personnels d'infanterie répartis en un groupe d'un peu plus de 200 à l'ouest et de 100 au nord.
Village de Saur Mogila : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi nous envoya 11 chars T-34 et 2 chars légers T-70 contre notre territoire nord... Sans les exposer sur le flanc ouest de la colline, donc nous ne pouvions pas les atteindre, sauf ceux qui commettaient l'erreur de s'aventurer légèrement trop près de la crête. Le groupe ennemi était largement constitué d'infanterie que nous n'avons cessé de pilonner avec l'artillerie.
Au sud, l'ennemi chargea avec un très grand nombre d'infanterie accompagnée par 2 chars T-70. Les blindés légers furent immédiatement mis hors jeu par les Marder. L'infanterie fut plus difficile à atteindre, j'ai simplement déplacé quelques troupes parmi celles destinées à attaquer le village, pour protéger les Marder, en attendant de voir si l'ennemi insisterait, car devoir replier les Marder trop facilement me gênait : cela nous faisait perdre tout ce territoire, qui est tout de même utile pour attaquer le village de Saur Mogila. Il insista un peu, puis repartit dans le village. Cela nous a coûté plus de 50 pertes.
Après plus d'une heure de combats, nous avons eu la surprise de voir intervenir notre aviation, qui élimina quelques blindés. L'ennemi chercha à négocier en nous invitant à céder presque toutes nos positions... Je fis commencer les préparatifs d'une contre-attaque pour reprendre nos positions au nord et au sud-ouest. La bonne surprise fut de courte durée, car c'est l'aviation ennemie qui nous rendit également une petite visite, endommageant un Marder, 3 StuIG et nos 3 canons AT sur la hauteur au nord-ouest.
Néanmoins, la contre-attaque fut menée au sud avec 150 personnels soutenus par 2 StuIG restants, ce qui s'est avéré être largement suffisant pour nettoyer le terrain des éléments ennemis.
Au nord, cela a été plus compliqué, malgré un pilonnage intensif, nous devions éliminer un grand nombre de personnels ennemis, et nous ne savions pas si l'ennemi avait laissé des chars en flanc Est de la colline. En faisant se rapprocher l'infanterie, celle-ci rapporta la présence de plusieurs T-34. Alors, je fis engager 5 PzIII à canon court et 5 PzIV en deux groupes, l'un plus au nord et l'autre plus au sud. Ce fut un carnage chez l'ennemi, nous avons éliminé plus de 5 chars sans subir de pertes. Les chars ennemis étaient déjà assez amochés par l'artillerie, l'aviation et quelques tirs opportunistes, les équipages abandonnaient volontiers leurs blindés ou cherchaient à fuir. Le reste de l'assaut s'est déroulé avec 2 StuIG restants et 5 PzIII à canon court restants également, et 50 personnels restants. Malgré le faible nombre de troupes, nous avons repris le territoire. Cependant, 1 canon ennemi, probablement un Zis-3 se trouvait au sud-est à 1.2 km et nous devions éviter de nous en approcher. 2 StuIG supplémentaires ont pu être remis en ordre de combat par leur équipage (chenilles endommagées) et rejoignirent le groupe. Malheureusement, dans l'action, nous nous sommes rapprochés à 1 km de la position du canon repéré préalablement et avons découvert au total 4 Zis-3 bien camouflés... L'un d'eux fut éliminé, un de nos PzIII fut touché, nous nous sommes repliés en minimisant la casse.
Je n'avais aucune perspective de faire mieux. Nous manquions de troupes pour prendre le village, ou pour poursuivre vers l'Est. Les troupes au sud-ouest étaient maîtres de leur terrain et pouvaient revenir renforcer le nord, mais traverser 2 kilomètres de zones de combat ne se fait pas en quelques minutes, les risques d'embuscade sont élevées et les troupes arrivent exténuées, pas en l'état de mener un nouvel assaut. Alors il fut négocié un cessez-le-feu dans les conditions du départ. Bilan : nous avons résisté avec cette défense dynamique (repli sur des positions avantageuses, affaiblissement de l'attaquant et contre-attaque de l'adversaire affaibli), l'ennemi ne perdit pas le village stratégique.
Bilan des pertes : nous déplorons 90 morts et autant de blessés graves, soit 180 pertes sur 530 personnels au départ. A l'exclusion de nos 3 canons AT, le reste du matériel n'est qu'endommagé à des degrés divers.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 800 personnels, nous pensons avoir tué 240 personnels, d'en avoir blessé une centaine, que nous prenons en charge pour ceux restés sur notre territoire, et nous faisons 135 prisonniers, soit un total de 475 pertes et un ratio de 2.6 en notre faveur. De plus, nous avons éliminé l'intégralité de ses 11 T-34 et 3 de ses légers T-70 (le dernier est introuvable sur ou depuis les territoires que nous contrôlons).
L'ennemi, qui était nettement supérieur au début de l'engagement, s'est retrouvé en infériorité à la fin, mais nous n'étions pas taillés pour lancer l'offensive sur le village, cela aurait débouché sur une catastrophe : il faut savoir s'arrêter ou ne pas entreprendre une telle attaque !
C'est donc plutôt une bonne victoire malgré l'absence de progrès territorial. Nous aurions pu avoir un bilan bien moins beau !