Simulation, bataille de Stepanovka, 18 juillet 1943
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Batailles nocturnes lancées à 2h J+1 : réflexion à 5h

Au sud, l'ennemi n'oppose aucune résistance sérieuse, au centre il est quasiment absent. Au nord, l'ennemi est le plus sérieux, bien qu'après avoir cassé son dispositif défensif, il soit devenu plus facile à repousser, d'autant plus facilement que nous menons de très petits engagements avec un rapport de force environ 4 fois supérieur.
Au nord, il nous faut poursuivre cette stratégie d'attaques limitées, avec une forte supériorité, pour continuer la progression tout en préservant nos troupes.
Nous allons continuer à accumuler des troupes en colonne 9 pour mesurer notre potentiel en vue de défendre ou d'étendre nos possessions territoriales pour établir une zone de sécurité ou de reprendre l'offensive.
Et : faire les rotations nécessaires et assurer la défense de nos flancs nord-sud.
6h, J+1, étude stratégique approfondie et ordres

Pendant que nous palabrons, l'ennemi nous attaque au niveau d'une faiblesse temporaire sur notre flanc nord que nous étions sur le point de renforcer. Nos arrières sont menacés et cela pose un problème urgent à régler pour soulager la défense de la cote Grushovka qui risque d'être prise sous un assaut depuis deux axes.
Je réagis à la hauteur du problème : la priorité stratégique est d'éjecter l'intrus, de sécuriser tout notre flanc nord, et de défendre partout ailleurs, le temps que le nord soit sécurisé.
Nos unités de reconnaissance rapportent que l'ennemi accumule des troupes sur notre flanc sud et qu'il pourrait chercher à opérer la même initiative : une attaque "surprise" vers la cote 199 et Fedorovka-Marinovka. Mais au sud, nous avons moins de retard et avons déjà préparé une certaine défense, qui à ce stade, suffit à bloquer l'adversaire.
A l'ouest, l'ennemi reste passif, il replie ses unités affaiblies.
Comme nous l'avions prévu, nous renforçons notre flanc sud, même davantage compte-tenu de l'expérience du nord ; nous renforçons notre ligne à l'ouest, jusqu'à Stepanovka.
Nous prélevons des unités du sud que nous déployons jusqu'à Stepanovka, mais aussi au nord.
Toute attaque vers l'ouest est dorénavant interdite : nous devons d'abord sécuriser le nord, puis sécuriser nos flancs nord-sud et le territoire que nous contrôlons. Seulement plus tard, nous jugerons s'il est possible d'étendre progressivement notre contrôle vers l'ouest.
Je rappelle que le temps joue pour nous depuis que nous avons saisi l'ensemble des objectifs que je m'étais fixés, il n'y a donc aucun risque à prendre : la priorité est de liquider l'adversaire et de protéger nos positions.
Au sud, nous ne devons pas nous éloigner, car l'ennemi accumulant des troupes au centre de notre dispositif, s'il réussit à percer, nous devrons replier des unités depuis la ligne défensive en colonne 9 à l'ouest pour protéger les objectifs "cote 199", "Fedorovka" et "Marinovka". De ce fait, cette ligne défensive doit rester en colonne 9 jusqu'à ce que des unités puissent être libérées pour défendre le flanc sud contre toute hypothétique percée ennemie.

L'ennemi tente de se mettre en position pour attaquer la cote Grushovka par nos arrières, depuis sa percée de l'Est. Il aurait pu tenter une attaque sur deux axes, mais ses troupes à l'ouest sont probablement dans un piteux état. Nous n'allons pas lui donner l'occasion de réaliser ses plans et lançons une puissante attaque avec une force que nous espérons 2 à 3 fois supérieure, et sur plusieurs axes, dotée d'infanterie, de canons, d'artillerie et de dizaines de blindés.
L'idée est de briser ses troupes pour les empêcher de représenter une quelconque menace à l'avenir, voire de les anéantir totalement, ce qui devrait, sauf surprise, se produire.
A noter : l'ennemi tente une attaque au centre de notre ligne de défense en colonne 9, avec ses unités défaites et éventuellement quelques renforts. Bien que notre dispositif défensif ne soit pas encore entièrement établi, nous devrions pouvoir défendre sans mal, sauf surprise, car notre rapport de force devrait être plus élevé que ses troupes affaiblies (à moins qu'il ait pu opérer des rotations significatives de personnel et de matériel).
Voyez l'avantage de ne pas avoir foncé trop rapidement à l'ouest comme le demandait (et le demande encore) avec insistance le GQG : nous n'aurions pas eu de quoi contrer les attaques de flanc ennemies, et nos arrières auraient été menacés. Le GQG n'est pas très compétent : sur Karbusel, il demande de ralentir la manœuvre alors que la percée était toute indiquée, comme je l'ai prouvé. Et ici, le GQG veut foncer alors que nous sommes en pénurie d'infanterie et que nos flancs ne sont pas sécurisés !
6h, J+1, analyses tactiques des batailles
Cote 154 : analyse tactique préalable

6h, brouillard léger. J'engage plus de 1 250 hommes, une cinquantaine de T-34, une dizaine de blindés légers T-70 et T-60, plus d'une dizaine de canons polyvalents Zis-3 et AT, des mortiers, de l'artillerie, des APC, nous sommes à la hauteur de l'enjeu. Le terrain est particulièrement complexe, très vallonné, avec zones boisées, notamment dans les vallons (cours d'eau asséchés). Seule l'étude sur place peut nous permettre de préparer notre tactique.
Ne sachant pas ce qui nous fait face, en particulier en moyens lourds, je décide de monter une vaste embuscade pour réduire les distances d'engagement (le blindage et la puissance des canons soviétiques étant moyens). Nous déployons l'ensemble de nos unités dans les zones boisées dans les vallons, sauf les canons, mortiers, chars endommagés et observateurs d'artillerie, que nous exposons sur les collines ouest et sud de l'ennemi. Ils auront une mission d'observateurs et devront tenter d'éliminer le plus de cibles, le temps que j'adapte la tactique selon ce que nous verrons.
Cote 154 : compte-rendu d'après-bataille
Les premiers engagements ont eu lieu contre des canons divers, des 45 mm soviétiques qui nous ont été capturés aux 75 mm pak 40 allemands situés en lisière de la zone boisée au nord. Nous perdons quelques canons et mortiers. L'artillerie a aidé à cette tâche. Le brouillard se levant, nous avons distingué des positions de MG, sur lesquelles nous avons orienté nos tirs d'artillerie. Après quoi, de nombreuses tranchées ont été révélées, desquelles sortaient des détachements d'infanterie tentant de mener des reconnaissances vers nos positions au sud et à l'Est. Naturellement, cette reconnaissance ennemie a été repoussée par nos nombreux hommes présents en embuscade.
Je décide d'engager l'assaut, les blindés légers et APC situés au nord-est reçoivent l'ordre de faire une incursion jusqu'au centre du dispositif ennemi ; l'infanterie située au nord-ouest, reçoit l'ordre de nettoyer la zone boisée nord.
Les blindés rencontrent une vive résistance et repèrent une très forte concentration ennemie dans des tranchées au centre du territoire contrôlé par l'ennemi. J'y dirige tout le feu de notre artillerie. L'adversaire n'apprécie pas du tout et commence à paniquer. Ses arrières (nord) sont pris, il a une présence blindée dans son centre, sait qu'il a sur son flanc sud, ouest et Est une présence mixte de blindés et d'infanterie, et il se fait pilonner...
Nous commençons à perdre des blindés et tous nos APC : les balles des MG percent les flancs, et des équipes de lance-flammes incendient l'un d'entre eux et endommagent le moteur d'un autre. Un APC se renverse. J'ordonne à l'infanterie présente au sud et à l'Est de nettoyer la zone boisée sud, pour commencer à exercer une pression depuis le nord et le sud, et je décide de retraiter les blindés légers.
A ce moment, nous repérons deux bunkers Panzernest, dont l'un est rapidement détruit par l'un de nos canons Zis-3. L'autre étant plus au sud, hors de la ligne de vue de nos canons et blindés, je réfléchis à faire intervenir quelques T-34 depuis l'ouest, qui pourront également assister l'assaut sur la concentration de troupe ennemie. C'est à ce moment de mes réflexions que l'ennemi se rend en masse, alors même que l'assaut sur ses positions principales n'a pas encore été ordonné.
Trois quart d'heures de combat, dont un quart d'heure d'assaut. Nous perdons 129 hommes, soit 12 %, dont une cinquantaine de morts, 75 blessés et 1 disparu, 4 T-70 et 3 APC ; et quelques canons et mortiers sont endommagés. Côté ennemi, nous comptons près de 300 pertes (82 cadavres, 56 blessés graves et 159 prisonniers) et une centaine d'autres qui se sont enfuis. Un ratio de pertes bien supérieur à 1 vs 2, c'est donc très correct. L'ennemi n'aurait pas dû mener une telle offensive avec si peu de moyens (il avait apparemment engagé un peu plus de 400 personnels). Offensive ennemie étonnante.
Cote 214 : analyse tactique préalable
L'ennemi nous attaque en cote 214 :

6h45. D'après nos observations, trois unités ennemies s'étant repliées du front sud, renforcées par des troupes fraîches, lancent une contre-attaque contre nos unités qui les poursuivaient.
Peut-être l'ennemi cherche-t-il à ralentir notre progression, bien que nous ne comptions pas poursuivre plus loin pour le moment. Ou peut-être estime-t-il être ponctuellement plus fort.
Nous déployons l'infanterie dans les anciennes tranchées ennemies que nous venons de saisir, près des cotes 203, 214 et 224. Sur les arrières, à 300 mètres, nous déployons une ligne d'une quarantaine de T-34 et de quelques canons et mortiers qui devraient rester visibles à une distance de 300 à mille mètres selon la topographie. Dans le cas d'une attaque de blindés ennemis à blindage épais, nos blindés devront rapidement attaquer en masse de telle sorte de raccourcir la distance d'engagement, de saturer l'attaquant et l'attaquer de flanc et d'arrière en le désorganisant. Puis revenir sur leurs lignes. Il n'y a pas de solutions plus simples, le terrain étant quasiment plat et dégagé. Cacher les blindés dans la forêt sud les isolerait trop loin, leur utilité resterait nulle jusqu'à leur mise en mouvement, et en cas de matériels ennemis anti-chars, ils resteraient trop longtemps exposés à des tirs de longue distance.
Cela dit, je n'attends pas de blindés lourds en face, bien que tout doit être prévu.
Les APC sont déployés derrière l'infanterie.
Nous n'avons aucun lien radio avec nos batteries d'artillerie, il n'y aura donc pas de soutien.
Dans un premier temps, chars et canons n'engageront pas l'infanterie ennemie, afin de ne pas gaspiller de munitions sur des cibles moins évidentes à atteindre, de prioriser les cibles lourdes, et de rester discrets.
Les chars et canons tireront sur les cibles révélées par l'infanterie, située devant eux.
Cote 214 : compte-rendu d'après-bataille
La bataille fut rapide et dynamique. Nous repérons 3 Pz III et 6 Pv IV au centre, chargeant nos positions et plusieurs centaines de personnels ennemis se lançant à leurs côtés.
J'ordonnai immédiatement une attaque générale de notre quarantaine de T-34 par groupes de 5 en direction du centre.
Rapidement, nous distinguons une colonne de 18 voitures blindées Sdkfz 231/232 s'étendant sur une longue colonne de 1 km de long jusqu'au nord-ouest. Les blindés ennemis sont rapidement détruits dans une mêlée durant laquelle nous perdons également quelques chars.
J'ordonne aux blindés de remonter la file de Sdkfz.
Rapidement, nous repérons 6 Marder III à 1 km au nord-ouest, en engagement de longue distance, qui nous est très défavorable. Ce sont eux qui sont en réalité responsable de la plupart de nos pertes. J'ordonne d'attaquer massivement en direction du nord-ouest sur une profondeur totale de 2 km par rapport à nos lignes. C'est la dangereuse fuite en avant, mais nous n'avons pas le choix dans cette situation : faire demi-tour signifierait perdre nos blindés un par un sans pouvoir rendre les coups.
Nous remontons la file des Sdkfz en les détruisant et lorsque les équipages le peuvent, ils tirent sur les Marders. Rapidement, plusieurs Marders brûlent, mais leurs tirs de 76.2 mm font mal. Il aurait été question de 88 mm sur Flak ou un tel canon sur véhicule, le meilleur choix aurait été la fuite en direction de la forêt sud-est.
Apparaissent ensuite de l'artillerie légère de campagne et des mortiers au nord-ouest. Nos T-34 écrasent la position adverse, l'ennemi envoie des négociateurs avec drapeau blanc proposant un cessez-le-feu, nous l'acceptons pour préserver nos T-34 qui se trouvent profondément en territoire hostile.
L'ennemi perd quasiment l'intégralité de ses blindés : il doit lui rester 3 Sdkfz endommagés, un Pz III endommagé dont l'équipage avait fui, aucun Marder (tous détruits).
Soit, côté ennemi : 6 Marders, 15 Sdkfz, 6 Pz IV, 2 Pz III détruits ; 3 Sdkfz et 1 Pz III endommagés ; aucun blindé intact.
Nous ne perdons que 9 T-34 et 14 ont subi des dommages variés, 17 restent intacts.
Ma tactique, qui découle d'une longue expérience de batailles de blindés ayant démontré que la partie russe doit chercher à raccourcir la distance d'engagement, a bien fonctionné. Le ratio de pertes est favorable et on peut penser que la capacité offensive de l'ennemi a été brisée ou est en voie de le devenir si l'ennemi attaque une nouvelle fois selon la même tactique.
Les pertes en personnels sont de 1 vs 2 en ma faveur. L'ennemi semble avoir engagé près de 750 hommes, nous en disposions de 600. A l'issue, il semble repartir avec 550 hommes et nous, 500.
Conformément aux ordres stratégiques que j'ai donnés, nous nous replions sur la colonne 9.
Batailles lancées à 6h J+1 : réflexion à 9h

Au nord, les choses se passent globalement bien et nous devrions pouvoir, dans cette journée, achever d'en expulser l'ennemi jusqu'en colonne 9.
Au centre, le calme demeure.
Au sud, la défense a été "offensive" et efficace, nous allons renforcer encore la ligne défensive. Il y a toujours une forte présence ennemie sur notre flanc sud, espérons qu'elle demeure ainsi : bloquée et immobile.
10h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Je suis en forte avance par rapport au GQG russe. Classique. Pourtant, comme toujours, je freine fortement la vitesse de ma progression, vous avez pu vous en rendre compte. Un caractère plus offensif se serait enfoncé au-delà de Stepanovka et serait déjà sur Luganskiy.
Au nord, il n'a toujours pas commencé à refouler l'ennemi. Au centre, aucune avancée sur Stepanovka. Au sud, il a simplement pris Marinovka.
Etude stratégique approfondie et ordres
L'ennemi attaque par "surprise" au sud, bien à l'Est et refoule un de nos QG qui se trouvait là. Cela ne nous surprend pas vraiment : nous avions évoqué et anticipé cette éventualité :


Nous redéployons des unités présentes sur la ligne de front ouest et sud, en protection de l'objectif sud-est d'où notre contre-attaque va débuter. A cet effet, nous prélevons une unité de chars moyens (T-34) et une de chars légers (T-70), car nous ne pouvons pas dégarnir la principale ligne de défense de tous nos blindés. Pour compenser, nous changeons le type d'armement en dotation sur la ligne principale, en déployant du canon AT à la place de matériels anti-personnels.
Nous bouchons les trous de la principale ligne de défense en répartissant les unités et en renforçant celles ayant subi des pertes (rotations de personnels).
Au nord, nous faisons une rotation de nos unités, les plus combatives mènent l'offensive, les autres passent en seconde ligne. Je ralentis l'attaque au maximum : le temps joue pour nous, on ne prend aucun risque, on préfère un rapport de force très supérieur.

Pendant ce temps, un très grand mouvement de troupes s'exerce chez l'adversaire au nord et au sud de la ligne de front et l'ennemi lance plusieurs grandes contre-offensives, en particulier au sud, où nous avons dû affaiblir notre défense pour répondre à sa diversion dans nos arrières.
Cela impressionne, mais ne soyons pas impressionnés ! Si le sud plie, nous serons mobiles, nous avons un territoire tampon, nous repartirons en attaque jusqu'en colonne 9 une fois nos arrières nettoyés.
Quant à Stepanovka, c'est certes plus inquiétant. Cela dit, nous avons un bon groupe d'unités puissantes au nord qui pourront intervenir pour reprendre la ville. Nous allons voir cela en détails.
Cote 80 : analyse tactique préalable

10h. Nous partons sur un plan agressif. Notre infanterie encercle entièrement l'intrus, nous lançons d'intenses frappes d'artillerie sur l'ensemble du territoire. Des mortiers sont déployés sur la colline Est, des canons Zis-3 sur la colline ouest, les chars légers T-70 et des APC sont camouflés dans la zone boisée nord, des chars moyens T-34 sont camouflés dans la zone boisée nord-est, des canons AT sont déployés en protection des blindés au nord-est, ils sont renforcés par deux blindés endommagés.
Des tranchées sont creusées sur le flanc ouest par les troupes déjà présentes depuis la veille.
Après la préparation d'artillerie, nous adapterons la tactique en fonction de ce que nous découvrirons en face.
Cote 80 : compte-rendu d'après-bataille
Le GQG m'informe qu'un soutien aérien sera fourni d'ici environ 1h30 à cet endroit du front... Je n'ai aucun moyen de rediriger ce soutien là où il serait extrêmement utile, plus à l'ouest...
Nous avons été leurrés. A l'inverse de notre flanc nord, ici, le groupe ennemi était extrêmement faible, une soixantaine d'hommes seulement, qui nous ont diverti, nous amenant à affaiblir considérablement notre ligne principale en envoyant un important dispositif dans nos arrières, inutilement. Dans le même temps, l'ennemi attaque notre ligne principale. C'est un très beau coup stratégique de sa part dont les conséquences feront l'objet de la bataille suivante, pour la cote 200.
Bref, nous repérons rapidement 4 canons Flak-36... Un au nord, deux au centre-sud et un caché dans la zone boisée plus à l'Est.
Ce sont des canons de 88 transperçant absolument n'importe quoi à 2 km. Ils sont pris à partie par nos canons ouest et Est et notre infanterie ouest, nord et Est. Les deux au centre-sud se trouvent directement en-dessous des premiers tirs de notre artillerie, les joies du hasard. Celui au nord est immédiatement attaqué par notre infanterie.
Celui camouflé en zone boisée a eu le temps de tirer 3 obus sur un de nos T-34 endommagé qui se positionnait aux côtés de nos canons AT au nord-est. Un obus perforant ne l'a qu'effleuré, un autre a touché une extrémité de la tourelle avec un angle extrême (82 ° par rapport à la normale) sans faire de dégâts, le troisième a partiellement traversé le masque du canon, endommageant davantage le mécanisme du canon déjà endommagé, et envoyant un fragment percer le réservoir de carburant.
Après quoi ce dernier canon a été réduit au silence et l'ennemi s'est rendu.
3 de nos hommes sont gravement blessés, sur 741 engagés. L'ennemi perd 45 hommes sur un total estimé à plus de soixante, nous relevons 9 cadavres, 13 blessés graves et faisons 23 prisonniers. Nous estimons à une vingtaine le nombre qui réussit à nous échapper. Le ratio de pertes est donc 15 fois en notre faveur, mais le nombre est ridicule.
Le ratio de troupes engagées montre de manière flagrante un grand échec stratégique de notre part et une grande victoire stratégique ennemie. La bataille suivante consistera à tenter d'atténuer cela.
Cote 200 : analyse tactique préalable

10h09. Vu le nombre de troupes nous attaquant, nous risquons difficilement de faire le poids. Il n'est pas utile de faire massacrer toutes nos troupes. Nous avons déjà rencontré une partie des unités ennemies, elles ont dû subir de lourdes pertes, peut-être cela empêchera l'ennemi de disposer de véhicules par exemple ? On peut et on doit évoquer cette voie optimiste.
Nous allons monter une embuscade dans la forêt au centre en cote 200 et tenterons de saisir les opportunités qui se présenteront en terme de destructions ennemies ou de gain territorial. Ou simplement, nous tenterons de nous montrer déterminés à résister. En réalité, la consigne est : en cas de pression trop vive, nous nous replions sans insister, nous lancerons une contre-attaque plus tard.
Nous déployons nos chars et canons en lisière de forêt, ils auront un rôle anti-char ; puis notre infanterie pour les soutenir en cas de combats rapprochés. Nous avons le temps de creuser quelques tranchées.
Nous n'avons pas de soutien d'artillerie significatif.
Nous attendons l'ennemi.
Cote 200 : compte-rendu d'après-bataille
Environ un millier d'hommes nous font face, essentiellement de l'infanterie avec quelques APC et canons et un support d'artillerie. Ils attaquent directement notre position sur 3 axes de telle sorte de nous encercler : nos préparatifs ont donc été repérés.
Nous engageons les APC et canons ennemis sans difficulté. La difficulté se situe dans l'infanterie. Nous sommes moins de 600 et sommes entièrement submergés.
J'ordonne le repli quand les combats au corps à corps commencent. Pour soutenir notre retraite, j'ordonne aux chars et canons d'engager l'infanterie ennemie. Cela a pour effet de faire paniquer l'adversaire qui fuit. Une estafette ennemie avec drapeau blanc cherche à s'approcher de nos lignes. Je réalise la situation. Dans la panique, l'adversaire n'a pas noté notre début de mouvement de repli et cette estafette a toutes les chances d'en prendre conscience avant que nous ayons le temps de cesser notre repli, de faire retourner les hommes à leur position et de négocier une trêve. Ce qui devait arriver arriva, s'étant suffisamment approché de nos positions pour apercevoir notre propre débandade, le négociateur ennemi plongea dans un groupe de soldats Allemands et fit disparaître son drapeau... Au fur et à mesure que nous quittions la forêt par l'Est, l'ennemi s'en saisissait par l'ouest.
Manque de chance plutôt qu'erreur. Si nous avions prévu de résister coûte que coûte, nous aurions facilement pu négocier une trêve locale. Mais il était prévu de se replier dès la pression devenant trop vive. L'avantage est que nous confirmons que l'ennemi est privé de ses moyens lourds. Nous pourrons contre-attaquer dans la journée.
Nous déplorons 174 pertes : 46 morts, 58 blessés graves et 70 disparus.
Nous pensons avoir fait subir à l'ennemi un nombre de pertes supérieur que nous estimons à environ 220.
Stepanovka-nord : analyse tactique préalable

10h40, le temps devient nuageux. L'ennemi lance une attaque extrêmement importante sur Stepanovka-nord depuis le nord, avec pour l'essentiel, des troupes fraîches. Sa force de frappe est peut-être deux fois plus importante que la nôtre, et nous ne savons pas du tout de quoi sont composées ses unités.
Nous avons le choix entre vendre notre position à prix fort dans le but d'entamer le potentiel ennemi pour faciliter une future contre-attaque. L'autre choix est de nous replier assez rapidement sur l'exemple de la Cote 200, puis prévoir une prochaine contre-attaque pour reprendre la ville.
Ce choix devra être fait sur le terrain en fonction de la qualité de la propriété défensive de la topographie et de l'ennemi en lui-même : la "transaction" doit rester rentable, nous devons conserver un ratio de pertes favorable. Dans le cas contraire, inutile de perdre 3 groupes de combat inutilement, mieux vaut se replier et organiser une contre-attaque.
La ville est dans une cuvette elle-même très vallonée. Elle est indéfendable de manière traditionnelle. L'ennemi est libre de pouvoir choisir un ou des axes d'approche parmi un vaste choix de possibilités. Deux options : s'établir avec les blindés et canons sur les hauteurs et laisser l'infanterie en ville ; ou au contraire, dans le souci permanent de réduire la distance d'engagement, monter une grande embuscade en ville.
Voici ce que je décide : l'embuscade. Nous possédons une batterie d'artillerie de campagne, des mortiers des observateurs d'artillerie, que nous allons déployer sur les collines au sud-ouest, endroit permettant un bonne observation sur la moitié ouest du territoire à protéger ; et sud-est, couvrant en partie le territoire nord et nord-est. Tout le reste, véhicules et infanterie, seront retranchés en ville, avec la plus petite visibilité possible. Mais la densité de troupes devra être la plus élevée possible pour permettre un soutien mutuel de nos unités. Selon la difficulté (taux de pertes, rentabilité de la résistance etc), nous déciderons ou non d'abandonner en nous repliant, ce repli est donc, comme en Cote 200, déjà planifié et organisé, bien que soumis à ma validation.
Les tirs d'artillerie sont préparés au niveau de la colline au nord de Stepanovka-ouest et au nord-ouest de Stepanovka.
Stepanovka-nord : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi attaque depuis le nord du Stepanovka-ouest et de Stepanovka, avec essentiellement de l'infanterie, 8 Marder III et quelques canons poussés par les soldats ennemis.
Notre artillerie de campagne engagea les Marders avançant à vive allure depuis la colline au nord de Stepanovka-ouest vers Stepanovka, deux furent éliminés très rapidement. Ensuite, les Marders répliquèrent, nos obusiers n'ont plus fait le poids. Les 6 autres Marders furent progressivement éliminés au fur et à mesure qu'ils tombèrent dans nos embuscades en approchant la ville. Ils ne purent tirer que sur un seul de nos T-34 (sur 17), qu'ils éliminèrent. (Nous possédons aussi 2 T-70 et 1 KV-1)
L'infanterie ennemie n'a pas réussi à être aussi impressionnante qu'en Cote 200 et une fois le danger des Marders éliminé, j'ordonnai à nos blindés d'engager l'infanterie ennemie qui accompagnait les Marders. De plus, je lançai des tirs d'artillerie sur les approches nord de la ville.
L'attaque ennemie s'essouffla après une heure de combats, bien que des éléments aient tenté de contourner nos flancs : cette éventualité avait été anticipée, des troupes et blindés attendaient ces éléments, ils furent bloqués.
Après une autre heure avec quelques escarmouches, l'adversaire négocia une trêve, nous avons dû céder Stepanovka-ouest.
L'objectif est préservé, nos blindés sont préservés, nos hommes sont globalement préservés, c'est une victoire par rapport à ce que nous attendions.
Nous étions 500 au départ, nous perdons 115 hommes, dont 66 morts, 47 blessés graves et 2 disparus.
Nous estimons que l'ennemi avait engagé 750 hommes, qu'il a subi plus de 250 pertes (150 morts, 50 blessés graves et nous avons fait 58 prisonniers).
Les ratios sont donc excellents, de plus, l'ennemi perd de nombreux Marders et canons.
Cote 211 : analyse tactique préalable

11h, le temps est devenu très nuageux. Nous attaquons la cote 211 pour fragiliser et prendre ultérieurement à revers les positions ennemies en cote 202. Notre rapport de force attendu devrait être de 2 contre 1, nous sommes plus de 850, nous possédons 39 T-34 dont quelques uns sont endommagés, 9 blindés légers T-70, des canons polyvalents et des canons AT.
Nous approchons facilement les lignes ennemies en toute discrétion : la route surélevée et bordée d'arbres et arbustes, coupant en travers notre territoire de haut en bas, permet de cacher nos blindés à l'Est. Les blindés endommagés et les canons sont déployés à l'ouest de la route, ils apportent un soutien immédiat aux troupes, dans un premier temps ils n'engageront pas l'infanterie ennemie. Nos observateurs d'artillerie ayant peu de visibilité dans le creux qu'occupe l'ennemi, ils s'occuperont de protéger la partie sud de toute attaque ennemie venant de la cote 202 : nous attaquons le nord (cote 221), le sud retient l'ennemi. L'infanterie est déployée assez près du territoire adverse, en profitant du léger relief et des nombreux arbustes masquant la vue.
Quelques éléments d'infanterie ferons une reconnaissance des lignes adverses pour nous permettre d'adapter le dispositif. Nous pourrons ainsi décider si le soutien blindé est utile ou non, sous forme de chars T-70 ou T-34, si nous pouvons mener l'attaque ou si nous devons repartir en défense, derrière la route surélevée où le gros de nos chars attend en embuscade.
Cote 211 : compte-rendu d'après-bataille
Tout au nord du front, j'avais déployé une densité plus forte d'infanterie pour augmenter la pression à cet endroit, de telle manière m'enfoncer davantage dans le territoire adverse par le nord, et ainsi attaquer le reste sur deux axes.
L'ennemi s'en est rapidement aperçu et me réserva une surprise : roquettes multiples à charge thermobarique... Ou comment perdre 150-200 hommes en une poignée de seconde ?
J'adaptai mon plan : les troupes en panique à cet endroit partaient dans tous les sens, mais il ne sembla pas que durant leurs mouvements désordonnés, y compris vers les lignes ennemies, elles n'aient remarqué la présence de moyens anti-chars. Alors, puisque l'infanterie à cet endroit était rendue inutilisable, j'ordonnai aux chars T-70 de partir en éclaireurs. Ceux-ci confirmèrent le peu de présence ennemie en face, dont quelques Panzernest. Ils attaquèrent les quelques fantassins adverses pendant que j'ordonnai à 5 T-34 de les rejoindre pour détruire les 3 Panzernest répartis sur une ligne de 1 km et bloquant le passage à l'infanterie. Une fois fait, nous regroupâmes les chars sur le sud du territoire de la cote 211, sans entrer dans celui de la cote 202. J'ordonnai à 150 hommes, dont 50 rescapés de la surprise initiale, de nettoyer le territoire pris à l'ennemi. Une formalité.
Se posa la question de la suite des festivités : il n'était pas prévu d'entrer sur le territoire de la cote 202, mais l'envie d'y ramollir l'ennemi, de lui couper les griffes et de lui casser les dents, pour qu'il ne puisse compter sur ce groupe pour attaquer Stepanovka, alors que nous avions enfoncé son flanc nord, était vive. Nous n'avions aucune visibilité sur ce territoire, une légère colline nous séparant de toutes parts. Après quelques minutes de réflexion, l'ennemi fit savoir qu'il était disposé à la négociation, mais un instant avant, les ordres avaient déjà été donnés : les dizaines de T-34 restants en embuscade à l'Est de la route surélevée reçurent la consigne de se regrouper sur nos positions au sud le long de la cote 211, au nord de la cote 202. L'infanterie déployée à l'Est de la cote 202 reçu l'ordre de faire pression sur 100 mètres dans le territoire ennemi. Notre infanterie en cote 211 reçu la consigne de reconnaître le territoire adverse depuis le nord, assistée par les T-70 et les 5 T-34.
La pression sur l'ennemi fut forte, il perdit quelques APC et de nombreuses positions de mitrailleuses MG-34. Nous augmentâmes la pression en occupant plus de la moitié du territoire ennemi, depuis les axes nord et Est jusqu'à ce que le gros de l'ennemi commença à s'enfuir, après quoi nous reculâmes sur nos positions à l'Est et en cote 211.
Le bilan m'est très défavorable, surtout en raison de l'extermination initiale au thermobarique. Cela me vaut 250 pertes, dont 150 morts, 100 blessés graves. De nombreux canons ont aussi été perdus et plusieurs T-70 endommagés ou perdus. Côté ennemi, nous ne comptons que 185 pertes probables : 80 cadavres, 35 blessés graves, 70 prisonniers. De nombreuses MG34 et 3 Panzernest qui n'auront pas eu l'occasion de faire trop de mal cette fois, ont été neutralisés. Le rapport de force initial était estimé à 1 versus 3,8 en notre faveur, tombé en quelques minutes à 1 vs 2,8 en raison du pilonnage au thermobarique, puis rééquilibré à 1 versus plus de 10 après les combats ; mais je ne joue pas sur les chiffres pour présenter un bon bilan de cette bataille, le véritable bilan est un ratio de pertes de 1,4 en faveur de l'ennemi.
Batailles lancées à 10h, J+1 : réflexion à 13h

L'ennemi commence à devenir gênant. Nous avons perdu plus de terrain (2 km²) que nous n'en avons gagné (1 km²). Le ratio de nos pertes est parfois en clair défaveur.
Nous devons renforcer le flanc sud, le flanc nord, prévoir une contre-attaque au sud-ouest, poursuivre l'attaque au nord et étudier quoi faire pour défendre Stepanovka : défense basée sur celle réalisée ce matin, en ville, ou attaque pour repousser l'ennemi plus loin. Nous verrons cela dans un instant.
Vous voyez ici que je choisis de défendre à l'intérieur de la ville pour me servir de l'infrastructure urbaine comme moyen de raccourcir les distances d'engagement, faire des embuscades, ayant un désavantage par rapport à l'ennemi sur la pénétration de mes canons et la résistance de mon blindage. En annulant la distance, la variable pénétration est maximale pour les deux camps, la variable blindage est minimale pour les deux camps, c'est le nombre qui fera la différence.
Et là vous me remerciez d'avoir préservé mes blindés en début d'engagement la veille : vous comprenez pourquoi je cherche à cacher mes blindés quand ils ne me sont pas utiles. Correctement utilisés, ceux-ci permettent d'obtenir des gains très supérieurs à ce qu'on peut en obtenir sur un engagement classique, des gains qui ont une portée stratégique, comme cela a été le cas lors des engagements en cote 214 à 6h, ayant permis d'affaiblir suffisamment l'ennemi pour que l'engagement de 10h en cote 200 soit nettement plus soutenable, les Marders, Pz3, Pz4, et APC ennemis ayant été éliminés auparavant, quasiment gratuitement en termes de pertes de notre côté. Nous aurons peut-être le même phénomène ici, à Stepanovka, l'ennemi ayant perdu ses Marders sans que l'on ait payé en pertes de canons et de blindés. La même chose a eu lieu, si vous vous souvenez, au secteur nord-est, à 22h, J0. Dans tous les cas, de tels événements sont des succès stratégiques, puisqu'ils facilitent le futur. Se contenter d'un ratio de pertes neutre ne facilite en rien le futur et ne fait que reporter le problème.
14h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Il n'y a guère de progrès... Le GQG russe a manqué d'agressivité au départ et se retrouve coincé quasiment sur ses positions de départ.
Etude stratégique approfondie et ordres

Certaines de nos unités ont subi une telle attrition qu'il n'est plus possible de compenser les pertes. Nous avons reçu des renforts, cela compense en partie.
Nous poursuivons l'attaque au nord et lançons la contre-attaque au sud.
Pour Stepanovka, nous attendrons que les troupes au nord soient libérées de leurs tâches avant de lancer des attaques vers l'ouest destinées à repousser la présence ennemie. Cela devrait pouvoir se faire progressivement d'ici la nuit, puis d'ici demain matin. De plus, nous avons réalisé une rotation à Stepanovka-sud, les recrues qui gardaient la ville ont été remplacées par des troupes expérimentées et correctement équipées.

Les combats s'engagent, toujours beaucoup de mouvement chez l'adversaire, qui lance également de nombreuses attaques du nord au sud, dont certaines avec des unités affaiblies, et d'autres avec des troupes fraîches.
Stepanovka : analyse tactique préalable

14h. L'ennemi attaque Stepanovka, nous allons y concentrer nos efforts défensifs en minimisant nos défenses de Stepanovka-sud et en nous positionnant devant et dans les maisons de la ville. Les distances d'engagement seront courtes, nos observateurs d'artillerie n'auront aucune visibilité donc nous nous passerons de soutien d'artillerie.
Nous n'avons que 10 chars T-34, ils sont déployés au nord et au sud-ouest de Stepanovka. 2 chars légers T-70 garderont l'entrée ouest de la ville avec un char lourd KV-1 et avec le soutien de pièces d'artillerie de campagne. Des canons AT sont déployés au nord de la ville à proximité des maisons et de l'infanterie.
Stepanovka : compte-rendu d'après-bataille
Il n'y a pas eu d'engagement. L'adversaire était très faible, probablement dans les 200 personnels, 400 de notre côté. L'adversaire a mené quelques reconnaissances autour de nos positions. Nous avons eu 14 morts et 5 blessés graves en raison d'un bombardement d'artillerie faisant s'effondrer deux maisons que nous occupions au nord-ouest. Nous relevons seulement 8 cadavres chez la partie d'en face, et 1 blessé grave qui s'est traîné jusqu'à nos lignes.
Cote 197 : analyse tactique préalable

15h. Nous allons attaquer la cote 200 à l'ouest.
Nous déployons notre infanterie en lisière de forêt au sud pour contenir toute progression ennemie depuis la cote 202 ; derrière la forêt au centre, pour la prendre d'assaut depuis l'Est ; au nord en la cachant derrière un champ et une route surélevée. L'infanterie sera soutenue par des canons polyvalents, artillerie de campagne ou canons AT déployés à proximité ou en retrait et l'artillerie prépare ses tirs sur la cote 200.
Nos 22 T-34 et 1 Pz3 pris intact à l'ennemi sont déployés dans la cuvette en direction de Fedorovka, ils seront ainsi à couvert en attendant de connaître la situation, et pourront intervenir rapidement et en masse en cas de nécessité.
7 T-34 endommagés à des degrés divers sont déployés derrière le champ au nord (cote 214) et fourniront un soutien à l'infanterie.
Cote 197 : compte-rendu d'après-bataille
Nous sommes en échec et pat sur ce coup. L'ennemi a tenté d'attaquer à travers la forêt, nous l'avons retenu. Mais il nous était impossible de l'attaquer sans s'attendre à des pertes massives : de nombreux canons protégeaient l'accès nord depuis ses arrières, rendant impossible un engagement de nos blindés par le nord. Et attaquer à travers la forêt nous aurait demandé 2 à 3 fois plus d'infanterie. Même en dégarnissant nos positions dans la forêt au sud, la densité de troupes nécessaire n'aurait pas été atteinte et nous aurions fragilisé le sud. De plus, notre artillerie ne pouvait pas intervenir derrière la forêt, puisque les observateurs d'artillerie n'y avaient aucune visibilité.
C'est l'ennemi qui a rapidement proposé de négocier un cessez-le-feu, ce que nous avons accepté.
Nous subissons 30 morts et 71 blessés graves, nous estimons que l'ennemi a subi environ 50 morts, 120 blessés graves et nous avons fait 9 prisonniers.
Réflexions stratégiques à cette étape :
Les engagements menés cet après-midi à Stepanovka et en cote 197 montrent qu'il semble que nous avons, plus tôt, détruit une grande partie des blindés ennemis : il n'a pas engagé à ces endroits les Marders, PzIII, PzIV ou même les Sdkfz qu'il avait engagés précédemment parfois en masse. C'est plutôt bon signe. En particulier sur Stepanovka. Au sud, en cote 197, il a compensé avec de nombreux canons qui dissuadent d'engager nos chars. Sur Stepanovka, nous n'avons aucune visibilité sur les hauteurs, puisque nous avons choisi de défendre en ville, dans la cuvette ; ainsi, il est risqué de penser que la voie est libre pour repousser facilement l'ennemi de la ville. Nous allons maintenir la stratégie décidée : pousser au nord ; puis, lorsque nous atteindrons la colonne 9, nous réfléchirons à pousser 1 km plus loin de manière uniforme, ou davantage depuis le nord.
Cote 202 : analyse tactique préalable

Simultanément à 15h, nous lançons notre attaque au nord, l'ennemi vient à notre rencontre en s'exposant inutilement.
Le terrain est très complexe, très vallonné, il est toujours difficile de progresser à couvert sur ce genre de topographie où l'on se fait par moment repérer depuis une hauteur à longue distance, parfois une embuscade peut surprendre dans un creux, parfois au détour d'un flanc de colline caché. C'est typique de l'Europe et en particulier de cette région du sud-ouest russe.
Nous déployons notre infanterie à distance au nord, pour éviter de subir des tirs croisés, en face au centre pour une attaque frontale, sur les hauteurs au nord de Stepanovka au sud, où les positions sont assez peu visibles depuis le nord et le centre, dans le creux au centre pour attaquer dans la vallée Olhovchik en vue de couper les arrières de l'ennemi au centre, et exercer une pression dans le centre du dispositif ennemi, et tout au long au centre/sud pour y bloquer toute progression de l'ennemi vers le sud, et assister l'offensive qui aura lieu depuis l'Est.
Les chars sont en réserve sur le flanc Est, les engager étant dangereux puisqu'ils peuvent être surpris par un canon AT qui se trouverait à longue distance, aucune approche discrète et sûre n'est disponible.
Les chars endommagés sont déployés aux côtés de l'infanterie au sud-ouest et à l'Est avec les canons, artillerie de campagne et mortiers. Au sud-ouest, certaines positions permettent d'avoir une belle vue sur la colline de la cote 202, notre objectif, augmentant la pression sur l'ennemi.
Les observateurs d'artillerie sont déployés à l'Est derrière l'infanterie et devraient pouvoir guider des tirs d'artillerie sur l'ensemble de la colline centrale.
Nous sommes plus de 1 100.
Cote 202 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi a su exploiter tout l'intérêt du terrain vallonné, en plaçant des canons AT, de l'artillerie de campagne et des mortiers sur toutes les hauteurs et flancs de colline qui verrouillaient l'accès à la colline centrale. Un des T-34 déployé au sud-ouest en a fait les frais : un tir a fait sauter ses munitions...
Néanmoins, nos canons et mortiers ont eu tôt-fait de réduire au silence les pièces ennemies déployées près de nos lignes.
Rapidement, j'ordonnai l'assaut depuis l'Est vers la cote 202 et depuis le sud vers la vallée Olhovchik. L'ennemi a rapidement compris le piège et a tenté de s'échapper du chaudron en formation. Nos troupes attaquant de l'Est l'empêchaient de se replier rapidement. Les canons et mortiers ennemis situés sur le flanc de colline au nord-ouest ont harcelé nos troupes sans causer trop de pertes : en raison de la distance, leurs tirs étaient moins précis, de plus, la densité de nos troupes par rapport à la capacité des obus ennemis en anti-personnel rendait les tirs peu efficaces.
L'ennemi tenta de négocier le retrait de ses troupes du chaudron en formation, ce que je refusai naturellement. Rapidement, nos troupes venant du sud fermèrent quasiment le chaudron, et nos troupes venant de l'Est, renforcées par les quelques chars légers, encerclèrent l'ennemi par ses flancs nord (en fermant le chaudron) et sud. Un de nos chars légers fut atteint par un tir de canon AT depuis la colline au nord-ouest qui le détruisit en faisant sauter ses munitions également.
A ce stade, l'ennemi accepta un cessez-le-feu sans condition, abandonnant ses hommes pris au piège.
Le bilan : nous déplorons près de 40 tués et 50 blessés graves sur 1 100 hommes. Côté ennemi, nous comptons 50 morts, 10 blessés graves et faisons 130 prisonniers, sur un total, apparemment supérieur à 300 hommes. Soit un ratio de pertes global de plus de 1 contre 2 en notre faveur. Le gros de la bataille n'aura pas duré trois quarts d'heure.
Cote 214 : analyse tactique préalable

Toujours à 15h, nous défendons la colonne 9, la cote 230 ne nous intéresse pas, nous ne la défendrons pas. L'ennemi semble engager des troupes d'une part affaiblies, et d'autre part fraîches.
Nous nous déployons près du centre, qui nous permet d'obtenir une bonne visibilité sur ce qui arrive en face, et avec du recul jusqu'au sud de nos positions.
Nous sommes en sous-effectifs (450 personnels), nous défendrons peu le nord et de manière générale, ne résisterons pas à un assaut massif. Nous ne disposons que de 6 canons AT de 45 mm pleinement opérationnels et de 8 canons Zis-3 de 76.2 mm : en cas d'attaque de blindés, la résistance sera limitée.
L'infanterie est renforcée par les canons AT et les canons polyvalents Zis-3 (en soutien antipersonnel).
Nous avons une équipe d'observateurs d'artillerie sans radio, qui ne pourra communiquer et ajuster des tirs selon la situation. J'ordonne qu'elle parte transmettre simplement la demande d'un tir sur les zones frontalières au sud et au centre le plus tôt possible. Nous avons également une équipe d'observateurs pour mortiers (dotée de radio), j'ordonne qu'elle prépare des tirs au centre en attendant le déroulement de la bataille.
Selon la rapidité d'accumulation de nos pertes et l'estimation du potentiel ennemi, nous prendrons la décision de nous replier ou non. Ce n'est ni un endroit stratégique à défendre coûte que coûte, ni une situation demandant d'abandonner trop facilement.
Cote 214 : compte-rendu d'après-bataille
La bataille fut rapide (10 minutes) mais intense. L'ennemi était de taille comparable, dans les 400 personnels. Cependant, il était doté de blindés. Il chargea au centre avec probablement une bonne moitié de son infanterie accompagnée d'un Pz III et de deux Pz II. Les blindés furent engagés par nos canons AT et nos Zis-3 dont j'ai dû redéfinir les consignes d'engagement rapidement : priorité aux blindés. Les blindés ennemis ont été rapidement détruits : débordés par les tirs de nos canons, ils ne savaient pas où donner de la tête et un seul a pu répliquer, touchant un de nos Zis-3.
J'ordonnai un tir de mortiers sur l'infanterie qui progressait.
A ce moment là, le front sud s'est activé. Une colonne de 6 Pz III sort de la zone boisée et se dirige sur notre ligne qui se trouve en retrait. Un septième semble avoir été aperçu par un de nos gars. Nos canons les engagent. Mouvement de panique pour certains blindés... L'un d'eux touche l'un de nos Zis-3. Les 6 blindés brûlent, le septième reste invisible dans la forêt.
L'ennemi cesse le combat et abandonne son attaque. Nous ne le poursuivrons pas.
Superbe défense de notre part. Bilan des pertes : sur 463 personnels engagés, nous déplorons 5 tués et 10 blessés graves. Côté ennemi, nous estimons à 400 personnels engagés, 50 tués, 50 blessés graves et nous capturons 6 prisonniers. A cela s'ajoutent 7 Pz III et 2 Pz II. Superbe ratio. Bravo à tout le monde !
14h, J+1 : réflexions à 17h

Au nord, nous allons poursuivre l'offensive pour égaliser la ligne de front en colonne 9, c'est par là que je compte éventuellement repousser l'ennemi d'un kilomètre vers l'ouest en colonne 8 pour l'éloigner de Stepanovka. Au-delà, c'est plus difficile car nous n'avons pas l'effectif suffisant pour sécuriser les flancs et contrôler nos arrières sur une telle distance.
Au sud, nous avons enfin rattrapé le retard provoqué par la diversion ennemie dans nos arrières. L'augmentation de la densité de nos troupes sur la ligne principale devrait pouvoir nous permettre de reprendre le terrain perdu. De plus, l'ennemi a été affaibli.
Au centre, on tient. Je n'ai plus besoin d'autant de troupes au nord, il convient de commencer à les redéployer vers le centre.