Simulation, bataille de Petropolye, 18 juillet 1943 à 0h
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Batailles lancées à 21h J0 : réflexions à 0h, J+1

Nous avons atteint, dans les temps, ce que nous souhaitions atteindre. Les renforts arrivent, nous allons renforcer Semenovka contre une contre-attaque depuis l'Est, et nous allons pouvoir préparer l'attaque d'Andreevka pour satisfaire le GQG.
1h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous approchons nos renforts, réduisons la longueur de nos lignes logistiques, renforçons l'Est et le sud de Semenovka et poursuivons l'ennemi des abords d'Andreevka afin de dégager nos flancs pour la future attaque contre cette ville.

L'ennemi ne réagit toujours pas :

Cote 193.8 : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : prendre le maximum de terrain pour dégager les abords de notre future offensive contre Andreevka, s'approcher au plus près d'Andreevka en vue d'établir des positions avancées.
1h, 15 °C, la nuit est claire.
Nous poursuivons l’ennemi. Peu à peu, nous prenons trop d’assurance, trop d’agressivité. Si nous tombons sur une ligne défensive ou sur des blindés, les pertes seront massives. Le risque d’une embuscade appuyée par de l’artillerie lointaine est également réel. Nous décidons donc de tempérer nos ardeurs : nous établissons une ligne cohérente sur la hauteur avant de nous exposer sur la pente sud. Cette position constituera à la fois un point défensif et une base de départ pour progresser plus au sud, après reconnaissance du terrain.
En arrière, nous plaçons trois canons antichars de 45 mm sur le flanc ouest, prêts à intercepter d’éventuels blindés ennemis qui perceraient nos lignes, et trois autres sur le flanc est.
Nos observateurs d’artillerie sont également déployés. La visibilité étant insuffisante vers le bas de la pente, ils ne peuvent effectuer de tir précis. Leur rôle sera donc différent : lancer des obus éclairants afin de faciliter la reconnaissance et l’observation du dispositif adverse. Les communications radio manquent entre eux et les batteries ; des estafettes portent donc les coordonnées et l’horaire de tir, laissant à nos fantassins le temps de se mettre en place à couvert, dans l’obscurité.
Dès que possible, ceux-ci sécuriseront aussitôt les approches d’Andreevka.
Nous disposons d’environ 700 hommes, largement suffisants face à ce que nous pensons rencontrer. Toutefois, une vingtaine d’entre eux n’ont plus de munitions, parmi lesquels les servants de mortiers. Ce n’est pas normal : il y a eu une défaillance logistique. Cela n’aura pas de conséquences immédiate, mais il faudra veiller à ce que cela ne se reproduise pas.
Cote 193.8 : compte-rendu d'après-bataille
Nous avons interrompu la poursuite des éléments ennemis en retraite afin d’établir une ligne cohérente, dissimulée à la vue de l’adversaire, sur la hauteur. De là, nous avons pris position plus près d’Andreevka et attendu le déclenchement des tirs d’obus éclairants. À l’heure convenue, tout était en place. Les fusées ont illuminé le terrain, mais n’ont révélé que bien peu de choses : les derniers éléments ennemis étaient déjà en fuite.
Bilan des pertes : sur 695 personnels engagés, nous comptons 8 blessés graves. En face, nous estimons avoir poursuivi environ 70 personnels ; nous constatons 7 cadavres et faisons 40 prisonniers, soit près de 47 pertes. Le ratio des pertes est d’environ 6 en notre faveur.
Batailles lancées à 1h J+1 : réflexions à 4h, J+1

Nous poursuivons notre approche d'Andreevka en dégageant nos flancs. Nous allons déployer des renforts en vue d'attaquer cet objectif quand nous nous estimerons suffisamment en supériorité, tout en tenant compte de la nécessité prioritaire de sécuriser nos acquis, en particulier Semenovka contre une attaque depuis l'Est.
5h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Les Soviétiques n'ont toujours pas atteint les hauteurs, néanmoins leur commandement leur ordonne d'attaquer dans toutes les directions. C'est alors que les Allemands contre-attaquent avec des blindés. Nous verrons plus tard ce que cela aura donné.
En ce qui nous concerne, nous sommes bien loin de cette situation, car nous n'avons pas traîné dans des endroits qui nous mettent en fragilité. Et nous n'avons pas été trop rapides non plus. Le bon compromis.
Etude stratégique approfondie et ordres

Les éclaireurs ennemis reprennent les abords d'Andreevka, nous n'insistons pas. Nos renseignements indiquent que des blindés peuvent nous attaquer, peut-être au sud ou à l'Est. Nous devons déployer davantage de capacités antichars. Nos renseignements indiquent qu'il est possible que l'ennemi cherche à dégager Andreevka par une attaque depuis le sud. Nous devons en tenir compte.
Nous déployons des canons polyvalents de 76.2 sur tout le sud pour renforcer nos défenses antichars pour faire face à l'hypothétique menace blindée. Nous approchons nos renforts, toutefois la météo a viré à la pluie, les facilités de déplacement tout terrain ont gravement chuté, ce qui ne permettra pas de recevoir les renforts avant de très nombreuses heures. Alors nous décidons de ne pas les attendre et de tenter une attaque limitée vers Andreevka depuis le centre, avec des forces de composition polyvalente, comme d'habitude (quelques canons de 45 mm et mortiers en soutien à nos troupes). L'idée est de tenter de repousser les unités défensives ennemies, d'attaquer par petites étapes successives, sans prendre trop de risques.

Nos renseignements indiquent que nos présomptions se confirment : l'ennemi déclenche une contre-offensive majeure par le sud et l'ouest, avec l'intention de nous repousser au-delà de la Seversky Donets. Nous changeons nos ordres : défendre partout en optimisant au mieux notre ratio de pertes.

Cote 192 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre partout, soigner la défense et optimiser au mieux notre ratio de pertes ! Gagner du temps : défendre coûte que coûte, ne pas reculer !
5h, 13 °C, vent modéré, il pleut.
Nos unités vont se regrouper d’urgence pour établir une ligne cohérente, couverte à l’arrière par un soutien antichar composé de six canons de 45 mm et de huit canons de 76,2 mm.
Au centre, l'unité 2/182 s’installe en position défensive, retranchée dans le bosquet.
L’artillerie dont nous disposons sera de peu d’utilité en raison de l’absence de liaison radio.
Nous avons plus de 750 hommes à notre disposition.
Cote 192 : compte-rendu d'après-bataille
Dans un premier temps, l’ennemi tenta d’attaquer le bosquet central, où il fut accueilli par nos fantassins retranchés. Ses tentatives de débordement furent contenues par nos troupes disposées en ligne en retrait, y compris de part et d’autre du bois.
Peu après, l’ennemi nous surprit en lançant quatre StuG III vers le nord-est du territoire qu'il contrôlait. Nous avions été avertis de la présence de blindés, mais nous ne les attendions pas précisément à cet endroit. Pris dans nos embuscades, ils furent tous détruits par nos canons antichars. Toutefois, nos réserves en obus perforants pour les canons de 45 mm et de 76,2 mm sont désormais très limitées : la moitié de nos pièces a déjà épuisé son stock, ce qui réduira considérablement leur efficacité contre les blindés en l'absence de ravitaillement (la météo devrait encore aggraver la réception de ravitaillement et de renforts, déjà très limités du fait de la rivière à franchir).
L’ennemi renonça alors à poursuivre son attaque. Nous avons néanmoins décidé de le repousser légèrement de nos lignes, afin de dégager nos flancs en cas d’offensive venue du sud – que nous jugeons imminente – et d’affaiblir davantage ses capacités offensives.
Après un bref tir préparatoire de mortiers, notre infanterie quitta ses positions. Elle se heurta à des champs de mines et fut prise sous le feu des mortiers, des mitrailleuses, d’une pièce de campagne de 105 mm, ainsi que sous la menace de deux autres StuG III aperçus plus en arrière. Malgré ces pertes et difficultés, nous avons neutralisé la plupart des positions adverses, détruit le canon de 105 mm, pénétré dans Andreevka-est et pris le contrôle de la route nord de la localité. C’est alors que nous avons accepté la demande de cessez-le-feu émise par l’ennemi, ceci afin de préserver nos forces en prévision d’attaques plus puissantes attendues depuis le sud. »
Bilan des pertes : sur près de 800 hommes engagés, nous déplorons 70 tués, 95 blessés graves et 5 disparus ou prisonniers, soit 170 pertes au total. Ce chiffre est excessif au regard des consignes et de la situation stratégique. La moitié de ces pertes résulte directement de la décision de repousser l’ennemi, en contradiction avec les directives de la hiérarchie.
Nous pensons que l’ennemi avait engagé environ 400 hommes. Nous estimons ses pertes à 110 tués et 15 blessés graves ; 140 prisonniers ont également été faits, soit 265 pertes au total, environ. Le rapport de pertes est ainsi de 1,6 en notre faveur.
L’ennemi a en outre perdu une pièce de 105 mm et quatre StuG III.
Il disposait en réalité de six StuG III : nous pensions qu’il n’en avait déployé d'abord que quatre, avant d'en repérer un cinquième bien plus tardivement. Nous avions supposé que ce dernier était tenu en réserve, car nous n’en avions observé simultanément que quatre. Leurs nombreux déplacements nous ont induits en erreur, les six avaient participé aux combats, dont quatre furent éliminés près de nos lignes.
Le GQG, satisfait du résultat global, adresse un lot de décorations à remettre aux chefs d’unités ainsi qu’aux hommes qui se sont distingués.
Cote 165 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre de manière soignée et optimiser au mieux notre ratio de pertes ! Essayer de gagner du temps en défendant coûte que coûte, ne pas reculer !
6h, beau temps, 20 °C.
L’unité 1/475 vient d’être surprise par des rapports faisant état d’une puissante attaque ennemie. Elle se replie précipitamment dans un champ de maïs afin de bénéficier d’un camouflage, mais cette réaction précipitée compromet le déploiement efficace de ses canons de 76,2 mm ainsi que de son observateur de la batterie de mortiers de 120 mm.
Ce dernier a toutefois déjà transmis, par estafette, quelques coordonnées de tir à sa batterie privée de communications radio. Le secteur de la cote 193,8 sera pilonné par quelques salves, avec l’espoir de ralentir l’avance ennemie.
Les autres unités, pour leur part, se trouvent déjà plus ou moins en position : elles exploitent le relief afin de tendre une embuscade sur les flancs ouest et est. Des canons sont placés au sud de la colline nord ou en retrait, tandis que l’infanterie occupe le flanc nord de la colline sud.
Le centre est tenu par l’unité dissimulée dans le champ de maïs, appuyée par les forces positionnées sur les flancs.
Dans l’ensemble, nous disposons actuellement d’environ 600 hommes, de 10 canons polyvalents de 76,2 mm et de 3 canons antichars de 45 mm.
Cote 165 : compte-rendu d'après-bataille
L’ennemi a d’abord concentré ses efforts sur la cote 193,8, cherchant à progresser plein nord par la route. Nous l’attendions depuis le champ de maïs à l’est et la crête à l’ouest, ce qui lui a infligé une forte attrition : sa longue colonne, exposée à nos tirs de flanc, a subi de lourdes pertes.
Il a ensuite insisté, déployant des renforts et tentant d’attaquer simultanément par le terrain découvert à l’ouest et à travers le champ de maïs, tandis que de nombreuses batteries de campagne pilonnaient nos positions sans grande précision. Nous l’avons contenu, notamment en autorisant plusieurs de nos canons de 76,2 mm à ouvrir le feu sur l’infanterie, tout en veillant à ménager les munitions. Plus tard, il a lancé un nouvel assaut à l’est, que nous avons également repoussé.
L’ennemi a alors engagé de nouveaux renforts massifs, reprenant son offensive à la fois par la route, le terrain découvert et le champ de maïs. Pour compenser nos pertes dans ce dernier secteur, nous avons redéployé des troupes depuis l’est, resté relativement plus calme.
Dans la phase finale de l’engagement, l’ennemi a poussé en première ligne des canons de différents calibres, manœuvrés à bras par leurs servants. Ils ont malgré tout réussi à détruire l’un de nos canons de 76,2 mm et à en endommager d’autres. Nous avons cependant neutralisé au moins trois pièces adverses.
À l’issue de ces échanges, l’ennemi a cessé son offensive et a consolidé ses troupes dans de nouvelles positions, établies à quelques centaines de mètres de son point de départ.
Bilan des pertes : sur 628 personnels engagés, nous comptons 30 tués, 45 blessés graves et 25 disparus (probablement prisonniers), soit un total d’environ 100 pertes.
Du côté adverse, nous estimons que l’ennemi avait engagé environ 450 personnels et qu'il a subi 55 tués, 70 blessés graves et nous faisons 45 prisonniers, soit près de 170 pertes. Le ratio s’établit donc à 1,7 en notre faveur.
Contrairement à ce qui avait d’abord été rapporté, l’ennemi ne s’est pas consolidé à « quelques centaines de mètres » de ses positions initiales. Là, il a librement déployé d’importants renforts, puis il s’est infiltré entre nos positions où il s’est solidement établi après des combats prolongés. C'est-à-dire jusqu’à 1 km dans nos lignes.
Cette situation implique que nous devrons envisager, à court terme, un repli de nos positions actuelles.
Le GQG exprime toutefois sa satisfaction quant au résultat immédiat de la tactique défensive, bien que je ne partage pas ce jugement positif.
Batailles lancées à 5h J+1 : réflexions à 8h, J+1

L’ennemi progresse au sud. Nos renforts et notre ravitaillement peinent à traverser la forêt, à atteindre puis franchir la Seversky Donets. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas maintenir le dispositif actuel : il nous faudra probablement réduire la voilure et concentrer nos forces sur la défense des objectifs déjà acquis, tout en prévoyant l’éventualité d’une retraite complète. Il est impératif de ne pas laisser des troupes se faire encercler en rive sud — ce serait une catastrophe.
9h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Les Soviétiques n'ont toujours pas dépassé les rives de la Seversky Donets.
Pour notre part, nous sommes allés loin, mais la contre-offensive allemande et l'absence de ravitaillement et de renforts nous contraignent à nous replier progressivement.
Etude stratégique approfondie et ordres
Nous procédons à la rotation de certaines unités, qui en avaient bien besoin. Profitant d’un temps plus sec et de l’installation du brouillard, nos renforts avancent plus rapidement : cela nous permet d’atténuer le repli et de consolider une ligne défensive.
À l’est, nos reconnaissances n’indiquent aucune approche ennemie. Nous redéployons des forces plus au sud afin de freiner sa progression. Nous n’engageons pas encore de contre-attaques : il faut laisser nos unités prendre place et jouer sur l’attrition exercée sur l’ennemi. Si davantage de renforts atteignent la ligne de front en début d’après-midi, nous pourrons envisager une contre-attaque, sous réserve que la situation le permette.
À l’ouest, l’ennemi paraît fragilisé. Une de nos unités de reconnaissance s’infiltre dans ses arrières. J’ordonne l’élargissement de la tête de pont afin de mettre sous pression son flanc nord-ouest, cela pourrait perturber ses offensives plus au sud.

Nos renseignements confirment ce que nous redoutions : malgré nos reconnaissances à l’est qui n’avaient signalé aucun mouvement, l’ennemi a exploité le brouillard pour nous surprendre. Il surgit maintenant dans nos arrières, par la route au sud-est de Semenovka, que nous venons précisément d’abandonner afin de renforcer nos positions plus au sud !
La concomitance du brouillard, de l’arrivée tardive de nos renforts et de la lenteur de l’ennemi à se manifester à l’est, nous a rendus trop confiants. La situation est désormais critique : nous courons le risque d’un encerclement de nos forces.

Les ordres de dernière minute sont de :
- Poursuivre l'attaque au nord-ouest,
- Tenir au sud coûte que coûte, voire de contre-attaquer le saillant ennemi, afin de permettre la conservation d'un passage pour nos troupes au sud-est en vue de leur permettre de se replier,
- Préparer une retraite générale, ordonnée, sur les rives de la Seversky Donets, avec les unités de logistique et les QG repassant en priorité en rive nord.
Cote 159 : analyse tactique préalable

9h, 22 °C, léger brouillard.
Nos unités de l’Ouest et de l’Est se préparent à attaquer l’ennemi de flanc, tandis que l’unité du Nord se prépare à lancer son offensive depuis la rive nord de la Seversky Donets. Si la rivière se révèle infranchissable, après avoir nettoyé la rive, elle cherchera un passage afin de rejoindre les combats sur la rive sud. Elle s’expose cependant à un risque élevé de tomber sur des champs de mines.
Un observateur d’artillerie, en retrait au nord, transmet par estafette des ordres de tir visant les points visibles ou susceptibles d’abriter l’ennemi.
Nous ne disposons ici que de deux canons antichars de 45 mm. Déployés sur le flanc Ouest, ils ont pour mission de surprendre d’éventuels blindés ennemis qui viendraient à notre rencontre.
Nos effectifs s’élèvent au total à 470 hommes.
L’assaut ne commencera qu’une fois les préparatifs d’artillerie achevés.
Cote 159 : compte-rendu d'après-bataille
L’ennemi a tenté de nous prendre de court en cherchant à couper les arrières de nos troupes infiltrées sur ses flancs et en attaquant massivement nos unités isolées à l’Est. Ces dernières ont reçu l’ordre de résister, tandis que nos forces du Nord ont attaqué un groupe ennemi tenant la rive nord, et que le groupe de l’Ouest a repoussé les unités qui tentaient de l’encercler.
L’ennemi aurait pu réussir son plan ; toutefois, le rapport de force était trop en notre faveur pour qu’il y parvienne.
Après avoir nettoyé la rive nord et repoussé l’ennemi à l’Ouest, nos troupes venues du Nord ont traversé la rivière : les plus courageux à la nage, les autres par un gué situé plus à l’Ouest. Pendant ce temps, nos forces de l’Ouest ont sécurisé la rive sud avant de partir soutenir le groupe de l’Est, qui avait assez bien résisté à l’assaut ennemi.
Étonnamment, nous n'avons pas rencontré de mines, et ironiquement, ce sont des soldats ennemis en fuite qui sont entrés dans leurs propres champs de mines, nous révélant également la présence de ce danger.
Une fois libérées, toutes nos troupes sont parties explorer plus au sud, où l’ennemi les attendait. Il avait préparé des embuscades retardatrices au milieu de champs de mines, qui nous ont causé des pertes. L’embuscade la plus solide se trouvait dans la forêt plus au sud, où deux canons — de 50 ou de 76,2 mm — appuyés par des mitrailleuses MG-42 guettaient l’avance de nos troupes exposées sur le flanc de colline. Par chance, ce sont nos éléments venus de l’Est par la forêt qui les ont découverts les premiers, neutralisant rapidement les servants. Pour réduire l’intensité de l’échange de tirs dans la forêt, nos troupes du Nord se sont exposées sur la colline, permettant ensuite à l’ensemble de nos forces de nettoyer la zone avant de se replier sur des positions plus sûres, moins éloignées de nos arrières.
Bilan des pertes : sur 480 hommes engagés, nous déplorons 40 tués, 55 blessés graves et 10 disparus ou prisonniers, soit un total de 105 pertes. C’est lourd, mais conforme à ce que l’on peut attendre d’une bataille d’infanterie contre un terrain préparé à la défense.
Du côté adverse, nous estimons que l’ennemi avait engagé environ 220 hommes. Nous comptons 60 cadavres, nous prenons en charge 30 blessés graves et nous faisons 120 prisonniers, soit environ 210 pertes, pour un ratio de 2 en notre faveur. C’est même un résultat excellent compte tenu de la position avantageuse dont il disposait. Sa tentative de nous attaquer préventivement lui a coûté cher : elle a inversé les rôles et lui a fait perdre l’avantage de ses positions défensives.
Nous constatons en outre que, contrairement aux témoignages initiaux, l’ennemi a perdu trois canons dans la forêt au sud. Il s’agissait de redoutables pièces antichars de 75 mm Pak-40.
Route de crête : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : abandonner les objectifs, tenter d'éviter les combats, défendre la partie sud, nous informer de la composition de l'ennemi. Par opportunisme et sans combat, prendre si possible du territoire non occupé par l'ennemi. Si l'ennemi cherche notre anéantissement total, ne pas reculer et lui faire subir le maximum d'attrition possible ; mais dans la mesure du possible, éviter les combats.
9h48, beau temps, 28 °C.
Nos troupes sont surprises par une attaque ennemie lancée contre leurs arrières, alors qu’elles se redéploient vers les premières lignes. À leur place se trouvent désormais nos QG et leur logistique, pris sous le choc.
J’ordonne immédiatement au personnel du QG 531 MTR, déjà au contact de l’ennemi, de se replier sans délai vers la forêt au nord, en abandonnant tout matériel sur place. Le QG 88 AR, installé plus en arrière à Semenovka, tentera de précipiter ses véhicules dans la pente boisée au nord de la localité ; peut-être pourrons-nous sauver une partie de leur chargement ultérieurement.
Les deux unités d’infanterie, chacune dotée de deux canons polyvalents de 76,2 mm et de deux canons antichars de 45 mm, sont surprises en mouvement. Leurs pièces ne peuvent être placées en position optimale, leurs troupes sont exposées. Je leur ordonne de se regrouper dans le ravin de Vyazovatoe et de préparer un combat rapproché. Si l’ennemi engage des blindés, nos rares pièces, mises en évidence, ne pourront espérer tenir longtemps.
Les deux canons de 76,2 mm se trouvent en retrait sur la colline sud, masqués derrière la crête. Ils ne franchiront la ligne qu’à mon ordre. Mais une fois démasqués, ils seront visibles à plusieurs kilomètres ; l’artillerie allemande les anéantira sans pitié, tandis qu’eux-mêmes n’auront pas la puissance nécessaire pour briser les blindages à cette distance. Leur chef d’unité s’est posté en observateur sur le flanc nord de la crête ; il nous transmettra ses renseignements sur la composition et les mouvements adverses.
Le combat sera rude. Nous perdrons sans doute du terrain, nos objectifs et peut-être l’intégrité même de nos forces, menacées d’encerclement. Notre mission est désormais de sauver les troupes ; il n’est pas question de contre-attaque, et nous n’en aurons de toute façon pas le temps, la mission s’achevant dans quelques heures. Les minutes à venir seules diront si l’engagement au sud fut une erreur stratégique. Si tel est le cas, nous aurons des regrets légitimes. Si l’ennemi se révèle écrasant, il n’y aura même pas de regrets à nourrir.
Route de crête : compte-rendu d'après-bataille
L’ennemi n’a pas engagé de blindés, mais il a accompagné ses troupes de cinq canons, que les servants poussaient, et de deux mortiers. Nous avons déplacé nos pièces de 76,2 mm sur la crête sud pour les faire intervenir : elles ont accompli un excellent travail et ont détruit les cinq canons adverses. Un seul de nos canons a été légèrement endommagé.
L’ennemi nous a ensuite rapidement empêchés de progresser vers ses arrières au sud-est, et nous avons dû abandonner l’initiative d’une percée. Il s’est en même temps dirigé en force vers Semenovka, que nous avions déjà abandonnée. Nos QG ont eu le temps de se replier vers le nord, sans rien laisser dans la plaine. Les camions ont été précipités dans la pente, et la plupart se sont immobilisés dans les anciennes tranchées ennemies.
Un peu plus tard, des éclaireurs ennemis ont exploré la forêt et ont découvert la présence de nos QG. S’ils ont été rapidement éliminés, l’ennemi a malgré tout envoyé un groupe de combat pour nettoyer la zone : le 531 MTR a été anéanti et le 88 AR a été durement malmené.
Finalement, l’ennemi, qui avait lui-même subi des pertes lors des échanges de tirs incessants avec nos troupes du sud, a proposé un cessez-le-feu en échange de la cession de la route de crête, de Semenovka et des rives de la Seversky Donets. Nous n’avions rien pour nous y opposer et nous avons même accueilli cette perspective avec un certain soulagement, dans l’espoir de pouvoir évacuer nos troupes du sud. Nous verrons dans quelle mesure cela sera réalisable.
Bilan des pertes : sur 411 personnels engagés, nous déplorons 20 tués, 35 blessés graves et 25 disparus/prisonniers soit 80 pertes. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé 300 personnels, et nous pensons qu'il a subi 20 tués, 40 blessés graves et nous faisons 5 prisonniers, soit un total de 65 pertes et un ratio de 0.8 (1.2 en faveur de l'ennemi).
L'ennemi perd également 2 puissants canons de 76.2 et 3 canons de 50 mm.
En définitive, nous limitons pour l’instant les dégâts.
Si nous n’avions pas déplacé nos troupes vers le sud, nous aurions sans difficulté empêché l’ennemi de s’emparer de nos objectifs. Leur reprise paraît désormais improbable, d’autant que nous ne disposons d’aucune force pour lancer une contre-attaque : nos renforts tentent encore de franchir la Seversky Donets. L’ennemi a su nous tromper, et nous n’avons pas eu de chance. Nous devons reconnaître son habileté.
Cote 192.4 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : résister le mieux possible, en particulier à tout prix au nord-est pour permettre l'évacuation de nos troupes coincées à l'Est. Puis, si possible, prendre le saillant ennemi au centre.
10h, beau temps.
Nos troupes tiennent Andreevka-Est et s’efforcent de contenir l’ennemi sur l’ensemble du front. Nous disposons de quatorze canons polyvalents de 76,2 mm, de deux pièces de 122 mm et de deux canons antichars de 45 mm. Les servants ont pour consigne d’économiser leurs munitions, en concentrant leurs tirs sur les véhicules et en veillant à la précision de leurs coups. Plus d’un millier d’hommes sont déployés, mais la configuration du terrain reste défavorable, tant en défense qu’en attaque, pour les deux camps : le secteur est découvert, traversé de couloirs qui exposent les flancs, tandis que des routes surélevées, des crêtes ou la végétation masquent par endroits la vue. Ces accidents de terrain offrent certes des couverts, mais accroissent aussi les risques de surprise.
Une batterie d'artillerie 122 mm recevra, par estafette, les coordonnées de tir sur les voies d'approche ennemies depuis la moitié ouest.
Notre objectif est d’infliger à l’adversaire des pertes sensibles, surtout dans le saillant, puis d’y lancer une contre-attaque afin de faciliter, le cas échéant, un repli organisé.
Cote 192.4 : compte-rendu d'après-bataille
La pression ennemie a été assez forte : il a engagé un grand nombre de troupes et de canons, tant dans son saillant que sur le flanc Est, où nos positions ont une fois de plus été facilement menacées par les côtés. Toutefois, nous avons infligé une attrition dissuasive, et l’ennemi a fini par abandonner son offensive. Nous avons alors déclenché une offensive générale afin de reprendre un peu de terrain dans le no man’s land et d’impressionner l’adversaire, avant de nous replier sur nos positions. (Mener une véritable contre-offensive dans les conditions actuelles nous aurait exposés à une attrition massive, risquant de provoquer un effondrement total.)
Bilan des pertes : sur plus de 1 000 personnels déployés, nous déplorons 40 tués, 60 blessés graves et 5 disparus (prisonniers), soit 105 pertes. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait déployé 800 personnels, et nous pensons qu'il a subi 50 tués, 75 blessés graves et nous faisons 95 prisonniers, soit un total de 220 pertes et un ratio de 2 en notre faveur.
Côté matériel, nous perdons aussi 2 canons de 76.2 mm et les 2 pièces de 122 mm. L'ennemi perd 1 canon de 50 mm et 1 canon AT de 75 mm pak-40.
Le GQG nous témoigne de sa satisfaction quant aux résultats de cette bataille.
Batailles lancées à 9h J+1 : réflexions à 12h, J+1

Nous avons limité la casse à l'Est, contenu l'ennemi au sud et pris le contrôle de la rive sud de la Seversky Donets à l'ouest.
Nous devrions tenter de maintenir la pression à l'ouest pour divertir l'ennemi et réduire sa pression sur nos troupes qui se trouvent dorénavant dans un saillant. Nous devrions également faire se replier nos troupes du centre et de l'Est où leur présence devient inutile, tout en tentant de reprendre les objectifs perdus à l'Est. Mais il conviendrait de ne pas se replier plus vite que nécessaire, car nous faciliterions la tâche de l'ennemi qui ne semble pas si puissant.
Nous pouvons grandement regretter notre mouvement vers le sud, depuis l'Est, car sans cette décision, l'ennemi n'aurait pu ni reprendre la route de crête, ni entrer à Semenovka, qui n'étaient plus défendues.
13h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Les Soviétiques n'obtiennent toujours aucun progrès en direction du moindre des objectifs, mais ils prennent le contrôle de la colline à l'ouest.
Pour notre part, nous avons encore de bonnes positions, cependant nos mauvais choix à l'Est vont entraîner un effet domino qui rend et continuera à rendre nos résultats nettement moins beaux qu'ils n'auraient plus l'être...
Etude stratégique approfondie et ordres

L’ennemi poursuit son incursion à l’Est et menace d’encerclement nos troupes plus au sud. Nous avons la possibilité de déployer à Semenovka deux nouvelles unités ayant franchi la Seversky Donets et de lancer une contre-attaque afin de reprendre l’Est du village, voire la route de crête, tout en maintenant notre présence plus au sud pour faciliter les combats grâce à des attaques depuis plusieurs axes. Une telle opération supprimerait le risque d'encerclement, mais elle demeure une fuite en avant périlleuse : si l’ennemi renforce encore son offensive à l’Est, nous serons incapables d’extraire nos troupes du sud ou de contre-attaquer.
Nous allons donc amorcer notre repli tout en menant cette contre-attaque vers l’Est. À l’Ouest, les forces en rive nord ne peuvent franchir la Seversky Donets assez rapidement pour maintenir la pression sur le nord d’Andreevka ; nous limitons donc notre présence aux positions déjà tenues, en laissant l’ennemi revenir au contact près de la rivière. Au centre, nous resterons sur la défensive.

Voici ci-dessus l'état actuel des choses, un retrait partiel du sud, une tentative de contre-attaque à l'Est, une défense partout ailleurs. Les unités au sud, susceptibles de devoir prendre la fuite, tant à l'Est qu'à l'ouest du saillant ennemi, sont dotées d'équipements légers leur permettant d'être mobiles. Ce sont les unités moins susceptibles de devoir se replier qui sont équipées de canons et de mortiers.

L'ennemi poursuit une offensive générale, nous devons tenter de résister le plus possible. Dans un premier temps, le flanc Est promet d'être plutôt prometteur en ce qui nous concerne, mais au sud, au centre et à l'ouest, l'ennemi se montre particulièrement agressif.
Notons que nos renseignements indiquent que l'ennemi bénéficierait d'un support aérien.
Route de crête : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : écraser l'adversaire, reprendre Semenovka-est et la route de crête, le reste des positions au sud n'a aucune importance.
13h, 28 °C, beau temps
Nos troupes, qui ont eu la chance d'avoir le temps de se préparer à devoir faire face à l'offensive ennemie depuis l'Est, marchent à la rencontre de l'adversaire. Au sud-ouest, la situation est plus compliquée puisque nos unités doivent tenir le front, néanmoins l'ennemi y est encore calme suite à la précédente bataille dans laquelle il n'a pas pu prendre l'avantage, et suite à notre repli du sud-est qui a pris de vitesse l'adversaire, qui doit maintenant occuper le terrain libre de notre présence avant de pouvoir nous attaquer.
Cela a pour effet de nous donner la possibilité d'utiliser les unités du sud-ouest pour participer à la reprise des objectifs, quitte à ce que leurs positions de départ passent sous contrôle ennemi.
Nous déployons près de 1 000 personnels dont les servants de 2 canons polyvalents de 76.2 mm ZIS-3 en retrait sur la route de crête, profitant de la surélévation de celle-ci, 3 canons AT de 45 mm plus près de l'adversaire sur cette même route, des mortiers de 120 mm et des observateurs d'artillerie qui feront porter par estafettes leurs coordonnées de tirs sur les positions possibles de l'ennemi.
Notre offensive ira d'ouest en est, sans vraiment de finesse, nous allons écraser l'ennemi.
Route de crête : compte-rendu d'après-bataille
Le GQG nous informa qu'il nous fournissait un soutien aérien pour 13h30.
L'ennemi était massivement concentré dans des champs de tournesol et de maïs, toutefois ce n'était pas un camouflage très efficace pour masquer un tel dispositif. Ses tirs empêchèrent néanmoins nos troupes d'approcher librement depuis le sud-ouest, ce qui fut un point positif pour lui. Néanmoins, notre artillerie impressionna l'adversaire, car il se trouvait partiellement sous les tirs que nous avions planifiés ; de plus, le nombre de nos troupes, réparties sur tout l'ouest, avec des unités supplémentaires venant du sud-ouest, eut son effet psychologique. L'ennemi se replia sans que nous n'ayons besoin de quitter nos positions, avant même l'intervention aérienne qui fut redirigée vers des secteurs plus nécessiteux du front. Il avait surestimé ses capacités à nous surprendre, à saisir nos objectifs dans nos arrières et à assiéger nos troupes plus au sud.
Bilan des pertes : sur 985 personnels engagés, nous déplorons 15 tués et 35 blessés graves, soit un total de 50 pertes environ. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait déployé là moins de 300 personnels, nous comptons 20 cadavres, prenons en charge 20 blessés graves et faisons 85 prisonniers, soit un total de 125 pertes environ et un ratio de 2.6 en notre faveur.
Ferme, cote 135 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre, tenter de conserver la ferme.
13h09, beau temps, 29 °C.
Nous réduisons la voilure afin de concentrer nos forces et d’accroître notre densité de troupes, renforçant ainsi notre capacité défensive autour de la ferme située au nord-est. Les unités du sud-est se replient en bon ordre vers le flanc nord de la route de crête, tandis que celles déjà en position au nord-est ont déjà entrepris la construction de tranchées.
Nous devons consolider notre défense centrale face à la menace venant de la cote 182.2, d’où l’ennemi pourrait tenter une percée. Nos troupes s’efforceront de le refouler légèrement sous un appui d’artillerie soutenu.
Les observateurs d’artillerie transmettent actuellement les coordonnées de tir à leurs batteries, dont la mission est de contenir toute offensive ennemie au centre le temps que nos unités puissent s’y établir solidement.
Si l’ennemi s’attarde à s’emparer du secteur sud-est que nous abandonnons, nous mettrons ce répit à profit pour renforcer notre dispositif au nord-est.
Nous déployons neuf canons polyvalents de 76,2 mm, trois canons antichars de 45 mm et deux pièces antipersonnel de 75 mm, afin de parer à toute attaque blindée ou d’infanterie. L’ensemble de nos effectifs s’élève à environ neuf cents hommes.
Ferme, cote 135 : compte-rendu d'après-bataille
L’ennemi a d’abord tenté un coup de force au centre et au nord, mais nous l’avons repoussé. Nos tirs d’artillerie ont produit l’effet attendu et ont permis de maintenir l’infanterie adverse à distance pendant un certain temps. Un Stug III ennemi a tenté une approche pour soutenir ses troupes au centre, mais il a finalement été détruit par un tir arrière alors qu’il se repliait après avoir subi des dégâts sur son flanc : nos canons de 76,2 mm se sont révélés efficaces. La pression intense de l'ennemi au centre n'a pas permis à notre infanterie d'y prendre place.
Par la suite, l’ennemi, après avoir pris possession du flanc sud, a lancé de puissantes attaques par le sud, simultanément à des offensives au nord. Cependant, il devait traverser des plaines de plus de cinq cents mètres, subissant une attrition suffisante pour ne plus représenter une menace réelle à son arrivée sur nos lignes. Il a tenté d’approcher des canons poussés à bras d’homme, mais nos positions retranchées, situées derrière la route légèrement surélevée, sont restées hors de portée de ses tirs, tandis que les nôtres, bien ajustés, ont pu atteindre leurs servants.
Sous la pression, certaines de nos troupes se sont repliées en désordre au centre et au sud, traversant les champs de mines posés par l’ennemi et encore peu balisés. Cela a causé des pertes supplémentaires, car ces mêmes zones minées ont dû être retraversées pour combler les brèches, soit par nos réserves, soit par les unités initiales remises en ordre par leurs officiers. Néanmoins, cet épisode n’a pas eu de conséquence sur la tenue de notre ligne de front.
Constatant qu’il ne parviendrait pas à nous repousser, l’ennemi a fini par cesser le combat, se contentant des positions que nous lui avions concédées. Au fur et à mesure que la pression exercée par l'ennemi au centre baissait, nos troupes ont pu partiellement s'y avancer.
Bilan des pertes : sur 903 personnels engagés, nous déplorons 90 tués, 120 blessés graves et 10 disparus / prisonniers, soit un total d'environ 220 pertes. Côté adverse, nous pensons que l'ennemi avait engagé 700 personnels environ, et nous estimons ses pertes à 105 tués et 160 blessés graves, et nous faisons 20 prisonniers, soit un total d'environ 285 pertes et un ratio de 1.3 en notre faveur.
L'ennemi perd également un Stug III, 2 canons antipersonnel leIG-18 et un canon polyvalent de 76.2 mm.
Nous perdons 2 canons antipersonnel de 75 mm et 1 canon polyvalent de 76.2. Nos troupes rapportent avoir identifié 4 canons de 88 mm déployés à plusieurs kilomètres au sud.
Cote 192.4 : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre, tenter de conserver tout le nord, et si possible l'Est.
14h, 35 °C, beau temps.
Nos troupes se replient des saillants situés dans les lignes ennemies vers des positions mieux organisées, depuis le nord-ouest jusqu’à l’est. Les unités engagées sont les mêmes que celles déployées précédemment.
Un appui de onze canons polyvalents de 76,2 mm assurera la protection contre d’éventuelles attaques blindées. Nous disposons également d’une batterie de mortiers, accompagnée d’un observateur placé à l’emplacement indiqué par la marque de l’unité 1/475 sur la carte. Cette batterie manque toutefois de munitions et ne peut être jointe par radio ; nous lui faisons donc transmettre, par estafette, les ordres de tir sur la cote 193,8.
Nos effectifs s’élèvent à 970 hommes.
Cote 192.4 : compte-rendu d'après-bataille
L’ennemi poursuivit son assaut, tant à l’est qu’au centre, mais ne parvint pas à prendre l’avantage. Il n’osa pas engager toutes ses forces et finit par renoncer. Il disposait de nombreux canons, dont quatre pièces de 88 mm, ainsi que de deux chars T-34 capturés. Les T-34, comme les 88, de même que les mortiers, nous causèrent de sérieuses difficultés. Ces derniers détruisirent environ cinq de nos canons de 76,2 mm situés au centre-ouest.
Après cela, les T-34, qui s’étaient tenus à distance, passèrent à l’attaque. Ils rejoignirent des troupes plus proches afin de percer nos lignes. Toutefois, il nous restait plusieurs canons de 76,2 mm, qui les anéantirent sans peine. L’infanterie ennemie abandonna alors son assaut à la suite de la destruction des T-34.
Les pièces de 88 mm furent également détruites : les plus éloignées par nos 76,2 mm, et celles qui défendaient Andreevka, par des armes plus légères. L’ennemi tenta ensuite de négocier un cessez-le-feu afin d’évacuer ses troupes exposées. Nous ne répondîmes pas immédiatement, la situation nous étant favorable ; nous attendîmes que ses unités découvertes fussent décimées.
De plus, j’ordonnai la destruction du dernier 88 mm encore à peu près intact, situé dans le contrebas au nord d’Andreevka. Nos troupes à l’ouest, ainsi qu’une partie de celles du centre, attaquèrent sur deux axes de progression. Lorsque les servants du 88 mm prirent la fuite, après de longues minutes de résistance, nous acceptâmes d’engager les négociations pour une cessation des combats : le rapport entre les pertes ennemies et les nôtres n’allait plus être très avantageux. Tenter d’avancer sur Andreevka n’aurait offert aucune perspective positive avant la fin de notre engagement dans ce secteur. Notre objectif principal demeurait de tenir l’ennemi à distance de nos positions afin de mieux protéger nos objectifs jusqu’au début de la soirée.
Bilan des pertes : sur 970 personnels engagés, nous déplorons 50 tués, 70 blessés graves et 20 disparus (prisonniers), soit un total d'environ 140 pertes. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé environ 700 personnels et nous pensons qu'il a subi 135 tués, 165 blessés graves et nous avons fait 60 prisonniers, soit un total de 360 pertes et un ratio de 2.6 en notre faveur, ce qui est plutôt beau.
De plus, 4 de nos canons de 76.2 mm sont complètement détruits. Côté ennemi, 2 chars T-34 capturés sont détruits, ainsi que 2 canons de 88, un antipersonnel de 75 et un de 50.
Batailles lancées à 13h J+1 : réflexions à 16h, J+1

Nous avons bien rétabli la situation près de nos objectifs, c'est positif. Nous devrions les renforcer. Pour le reste de la ligne de front, tenter de défendre partout, lâcher à l'ouest où nous ne tenons aucun objectif. Notre commandement pourrait prendre fin sur une note globalement positive si nous ne cédons aucun objectif, malgré notre erreur suite à la tromperie de l'ennemi sur le flanc Est. Quoi qu'il en soit, même en cas de retraite générale, notre prestation a été largement meilleure que celle des Soviétiques !
17h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Les Soviétiques n'ont toujours pas progressé et sont en train de se faire encercler une unité.
Nous avons rétabli le contrôle sur les objectifs que nous nous étions fixés et tentons de les défendre pour ce début de soirée qui marque la fin de notre engagement ici à 20h.
Etude stratégique approfondie et ordres
Voici la situation telle qu'elle se présente maintenant :

Nous renforçons nos troupes, effectuons les rotations nécessaires, nivelons le front au sud-est en nous retirant du saillant, renforçons la densité de nos troupes en protection des objectifs :

L'ennemi nous attaque de toutes parts (en se concentrant sur nos objectifs, et non l'ouest inutile), cependant nous devrions pouvoir continuer à tenir :
