Simulation, bataille de Krasnaya Polyana, 24 octobre 1941 à 11h

Simulation, bataille de Krasnaya Polyana, 24 octobre 1941 à 11h

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)

Suite du 23 octobre 1941


Kranaya Polyana ouest : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre du mieux possible sans chercher l'extermination de nos troupes. La défense de Krasnaya Polyana ouest peut se faire facilement depuis les hauteurs de la ferme à l'entrée ouest : par exemple, des canons antichars de 50 mm peuvent prendre la route en enfilade et l'infanterie peut tenter de tenir l'ennemi à distance depuis les hauteurs contrôlant la route et ses abords. Le QG 297 ID à Vodyanoe nous est vital, il devra absolument se replier si l'ennemi l'approche, quitte à négocier une cession de l'ensemble du territoire à l'ennemi, y compris Krasnaya Polyana ouest !

11h, beau temps, 15 °C, vent léger, des nuages devraient couvrir le ciel.

Nous disposons de 150 personnels et de 50 membres d'équipes logistiques et de QG.

Nous allons tenter d'évacuer le QG le plus vite possible, en ralentissant l'ennemi. S'il y a un problème sur la route, il repartira sur Vodyanoe sans traîner. En cas de succès, le QG ne sera pas isolé, laissé à la merci de l'ennemi. Nous nous sommes déployés le long de la route sud, en conservant quelques canons de 37 et des personnels à l'entrée nord de Krasnaya Polyana ouest et sur le flanc sud du village pour détecter l'ennemi qui contournerait nos défenses par Vodyanoe ou par la forêt à l'Est.

Une partie de nos troupes va tenter de tenir la hauteur de la cuvette sur le flanc ouest de la route sud, l'ennemi pourrait bien vouloir passer discrètement par là !

Sur les hauteurs du flanc Est de la route sud, nous y plaçons des canons antipersonnel de 75, des équipes avec mitrailleuses MG-34 et des observateurs d'artillerie qui règlent leurs tirs le long de la route et autour de la cuvette à l'ouest.

Nous ne sommes pas nombreux, il est fort possible que nous ne puissions faire le poids. Nous saurons vite si nos renseignements sont corrects ou non.

Kranaya Polyana ouest : compte-rendu d'après-bataille

Nous avons intercepté l'ennemi qui passait comme prévisible dans la cuvette, il a dû se replier. Nous l'avons longuement harcelé sur les hauteurs du flanc sud de la cuvette.

Pendant ce temps, notre QG a pu atteindre Krasnaya Polyana ouest, il était alors sauvé.

Nous avons compris que l'ennemi cherchait à bifurquer sur Vodyanoe en passant par le vallon ouest. Puisque nous étions largement suffisants pour défendre Krasnaya Polyana ouest, j'ai ordonné d'envoyer 40 personnels vérifier ce qui se passait à Vodyanoe, et tenter d'empêcher la capture du village, ou bien le reprendre. Lorsque le groupe atteignit les hauteurs Est de Vodyanoe, un groupe ennemi tentait précisément de venir à notre rencontre depuis le village. Ce groupe fut éliminé. En revanche, lorsque le visuel fut obtenu sur le village, nous avons découvert une solide position ennemie ! Celui-ci avait eu le temps d'y positionner des dizaines de personnels soutenus par un mortier. Le mortier fut éliminé par des tirs précis, néanmoins nous avions subi 4 pertes, soit 10 % de l'unité, sans avoir approché du village. Nous avons donc dû nous résoudre à abandonner l'idée de reprendre Vodyanoe en anticipant les pertes durant la phase de repli (il faut savoir quand abandonner !), et revenir défendre Krasnaya Polyana ouest. Pendant cette phase de repli nous avons encore perdu 3 personnels, ce qui confirme la justesse de notre décision.

Suite à quoi l'ennemi proposa de négocier un cessez-le-feu actant notre perte de Vodyanoe et la coupure de nos voies de communication vers nos arrières, autrement dit notre encerclement. Ce que nous avons accepté, dans l'idée de reprendre Vodyanoe plus tard, peut-être même par une simple unité de reconnaissance si l'ennemi s'en retire en raison de l'étirement important de son dispositif.

Bilan des pertes : sur 194 personnels engagés, dont un peu plus de 150 combattants, nous déplorons 10 tués, 10 blessés graves et 5 disparus/prisonniers, soit environ 25 pertes. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 135 personnels au moins, et nous pensons qu'il a subi 15 tués, 25 blessés graves et nous faisons 5 prisonniers, soit un total de 45 pertes et un ratio de près de 2 en notre faveur.

Est de Krasnaya Polyana : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : repousser l'ennemi de l'Est de Krasnaya Polyana et si l'ennemi est faible, du sud de Shmarovka.

11h58, nuageux, 15 °C, vent léger, météo stable.

Nous disposons de seulement 300 personnels, dont 250 avec suffisamment de munitions.

Nous allons pousser au centre et au sud, notre infanterie se déploie sur une ligne de 1 km et va tenter de progresser de 500 mètres à 1 km en s'infiltrant si possible là où l'ennemi sera plus faible.

Plus au nord, nous sommes plus en retrait, avec deux obusiers de 105 (nous n'avons pas de quoi approvisionner en munitions quatre canons, donc deux autres sont repartis plus à l'ouest), plusieurs équipes de mitrailleurs MG-43 et un observateur d'une batterie de mortiers, qui prépare ses tirs.

Au centre de Krasnaya Polyana, nous avons quelques canons AT de 37 qui intercepteront des blindés ennemis qui auraient percé nos lignes, dans une embuscade de courte portée.

Si l'ennemi est trop puissant, nous resterons en défense et envisagerons les préparatifs d'un repli pour être prêts à abandonner la mission si la décision est prise, compte-tenu de ce qu'il se passe plus à l'ouest.

Si l'ennemi est faible, nous tenterons de nous approcher du sud de Shmarovka. Le faible nombre de nos troupes ne permet pas d'espérer une telle tournure des événements.

Est de Krasnaya Polyana : compte-rendu d'après-bataille

Au sud, nous avons trouvé le QG ennemi qui tentait de se cacher en forêt. Au centre, nous avons repoussé l'ennemi des abords de la ville. Au nord, cela a été plus difficile, l'ennemi avait déployé des canons de gros diamètres sur le flanc sud de Shmarovka, qui réussirent à gagner le duel avec nos deux obusiers de 105 malgré les tirs de nos mortiers. Toutefois, ils furent amochés.

L'ennemi tenta de négocier un cessez-le-feu, nous n'avons pas répondu et avons poussé plus à l'Est depuis Krasnaya Polyana. Nous avons également commencé à ramener nos troupes présentes en forêt sud pour tenter d'attaquer vers Shmarovka. Plus nous approchions du bras sud du Donets, plus du personnel ennemi sortait de terre plus au nord, et venait à notre rencontre sous nos tirs de mortiers.

Nous pensions ne pas être taillés pour lancer cette attaque, mais lorsque l'ennemi vit nos renforts arriver de la forêt et s'approcher du bras sud du Donets pour compléter nos troupes présentes, il prit la fuite vers Shmarovka, passant en rive nord du bras nord du Donets !

Bilan des pertes : sur 306 personnels engagés, nous déplorons 15 tués et 10 blessés graves, soit 25 pertes. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 140 personnels, nous pensons qu'il a subi 30 morts, 10 blessés graves et nous faisons 55 prisonniers, soit 95 pertes environ et un ratio de presque 4 en notre faveur. L'ennemi perd 2 pièces de 122 (obusiers M-30), un QG, nous avons semé la zizanie dans un groupe de logistique, il lui reste un canon de 76.2. Un de nos canons de 105 a été endommagé.

Batailles lancées à 11h J+1 : réflexions à 14h J+1

Nous obtenons l'ensemble des plus importants objectifs. Du moins, à l'instant présent. Nous ne sommes pas suffisamment nombreux pour tout contrôler, l'ennemi reprendra du terrain avec de simples éclaireurs.

Nous devrions tenter de mieux contrôler les objectifs et d'y attendre nos renforts, quitte à nous retrouver isolés de nos arrières.

15h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Allemands n'ont toujours pas avancé, ne tiennent aucun objectif et tentent toujours de contrôler le pont, qu'ils avaient pris pendant un instant. Puisque nous en sommes à la moitié du temps qui nous est donné pour prendre la moitié des objectifs, les Allemands signent ici leur échec absolument total. Cela dit, leur échec est justifié, le GQG était bien trop pressé, il était raisonnable d'attendre les renforts avant d'attaquer.

Quant à nous... Nos troupes ne tiennent plus debout, n'ont qu'un minimum de ravitaillements, mais elles montrent des résultats. La différence est possiblement due à l'expérience, car les Allemands sont habituellement plus efficaces. Nous sommes en octobre 1941, l'armée allemande n'a pas encore rencontré de situations extrêmement difficiles et ne compte pas se mettre dans une telle situation volontairement. Quant à nous, à l'inverse, nous avons mené la plupart de nos batailles dans les années 1942 et 1943, dans des batailles extrêmement difficiles, côté allemand et russe, nous connaissons les limites les plus extrêmes que les troupes peuvent supporter et hésitons moins à les atteindre, sachant de plus, que l'adversaire est lui-même moins susceptible de vouloir aller jusqu'à ces limites.

Etude stratégique approfondie et ordres

Notre QG 297 ID n'a pas encore pu rétablir son fonctionnement. Nous étendons le territoire sous notre contrôle, l'ennemi est encore faible :

Nous allons mieux défendre les objectifs en y attendant nos renforts qui commenceront à arriver en début de soirée et tout au long de la nuit. L'ennemi concentre des troupes au nord de Shmarovka :

Etonnamment, l'ennemi ne cherche à nous attaquer qu'à Krasnaya Polyana ouest, une fois de plus.

Eh bien nous avons une nette supériorité cette fois. Nous allons lui faire comprendre que nous ne sommes pas contents. Nous allons l'écrabouiller.

Kranaya Polyana ouest : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : écraser entièrement l'ennemi.

15h, vent léger, 17 °C.

Nous déployons 450 personnels. Une partie déjà sur place a pu commencer à se retrancher sur les hauteurs de Vodyanoe et sur le flanc Est de la cuvette centrale. Un groupe se prépare à établir des positions sur Vodyanoe ouest. Canons, mortiers et observateurs d'artillerie prennent place dans la plaine au nord, ils tireront sur les assaillants qui s'approcheraient depuis le centre. Un autre observateur d'artillerie prend place dans les tranchées à l'Est de la cuvette.

Un groupe d'infanterie est encore à Krasnaya Polyana ouest et se dirige vers la cuvette, il lancera l'attaque qui sera soutenue par les troupes déjà en place. Les troupes retranchées sur les hauteurs de Vodyanoe, et celles allant sur Vodyanoe ouest, attaqueront éventuellement depuis le flanc opposé.

Kranaya Polyana ouest : compte-rendu d'après-bataille

Nous avons été surpris par deux blindés, dont un T-34, qui fonçaient plein nord, le long d'une hauteur de Vodyanoe. Nous n'avons aucun équipement adéquat pour lutter contre. Nos canons de 50 mm sont un peu en retrait à 500 mètres, ceux de 37 sont certes le long de la route, mais ne peuvent éventuellement percer son blindage qu'à courte portée, de flanc, au cours d'une embuscade. Or, pour cela, le T-34 devait avoir l'obligeance de s'approcher... Les servants des canons de 50 ouvrirent le feu sur le blindé plus léger qui suivait, il fut rapidement en feu. Le T-34 restait seul. L'équipage ne put rapidement identifier d'où venaient les tirs, ce qui permit de l'atteindre avec quelques obus de flanc. Il finit par perdre une chenille et s'immobilisa plus loin, masqué par des arbres. L'équipage eut l'audace de tenter de réparer sa chenille, nous donnâmes l'ordre à de l'infanterie d'aller l'attaquer, mais le canonnier du char sut se montrer dissuasif. Des canons de 37 tentèrent de le harceler par l'avant, le T-34 répliqua, éliminant deux de nos canons. Finalement, l'équipage abandonna son blindé. Je fis garder le T-34 par de l'infanterie pour éviter que l'équipage ennemi ne puisse le reprendre ultérieurement.

L'ennemi abandonna son attaque et tenta de négocier un cessez-le-feu. Nous ne répondîmes pas.

Notre groupe venant de Krasnaya Polyana ouest entra dans la cuvette, il découvrit en face, sur le plateau en hauteur, une position de canons et de voitures blindées, du genre BA-20. Nous pilonnâmes le plateau à l'artillerie de 150 et aux mortiers de 80.

Dans le même temps, j'ordonnai aux troupes qui s'étaient déployées sur Vodyanoe ouest, d'aller prendre le flanc ouest de l'ennemi.

Nos troupes dans la cuvette découvrirent sur le flanc ouest de celle-ci une position dense, avec des tranchées, d'où nos troupes se faisaient tirer dessus par un feu nourri. Nous fîmes pilonner la position à l'artillerie, puis l'ennemi prit la fuite en se dispersant dans les forêts.

Bilan des pertes : sur 450 personnels engagés, nous déplorons 5 morts, autant de blessés graves, soit 10 pertes environ. Côté ennemi, nous estimons qu'il ne disposait que d'une soixantaine de personnels, nous comptons 15 cadavres et faisons 25 prisonniers, soit un total d'environ 40 pertes et un ratio de près de 3.5 en notre faveur.

Le blindé léger ennemi était un BT-5 avec un canon de 45, il fut détruit par un tir de flanc d'un canon de 50 à 580 mètres, un tir de face d'un 37 mm à 350 mètres ne l'a pas percé. Le T-34 fut touché par de nombreux projectiles. Les plus significatifs sont un obus de 50 tiré à 580 mètres, ayant percé le flanc et endommagé le moteur, un autre ayant endommagé la chenille de droite. Sur l'avant, les tirs de 37 mm à 400 mètres ne firent pas grand chose, sauf un, qui perça l'emplacement de la mitrailleuse de l'opérateur radio, blessant des membres d'équipage... Cela doit être la raison pour laquelle l'équipage abandonna le blindé. Un coup de chance pour nous. Il n'aurait pas inversé l'issue de la bataille à lui seul, mais il aurait pu nous coûter cher.

L'ennemi perd également deux canons de 76.2, sous les tirs de notre artillerie de 150 mm.

Batailles lancées à 15h J+1 : réflexions à 18h J+1

Le danger persiste au sud de Shmarovka, l'ennemi y est nombreux dans le secteur. Nos renforts vont commencer à arriver dans 1h normalement, cela devrait progressivement améliorer notre situation générale, mais rien n'est gagné, si l'ennemi reçoit lui aussi des renforts, ce sera difficile de tenir en face de troupes en pleines formes.

19h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Allemands ont enfin traversé le pont, sous le couvert d'obus fumigènes, et ils ont pris Krasnaya Polyana ouest, saisissant leur premier objectif...

Etude stratégique approfondie et ordres

L'ennemi tente d'approcher notre objectif Est par le sud également. Puisque nous avons dégagé la menace à l'ouest, nous allons pouvoir renforcer l'Est. De plus, nous avons des renforts à l'ouest :

Nous envoyons nos renforts attaquer la route sud, leurs éclaireurs rapportent que contrairement à nos suppositions, celle-ci est vide de troupes ennemies. En conséquence, nous allégeons le dispositif et redirigeons une unité vers Krasnaya Polyana pour renforcer les objectifs principaux.

De même, il s'avère que l'ennemi ne se rapproche pas de notre objectif Est par le sud, ce sont des éclaireurs associés à l'unité de logistique ennemie en déroute, dont nous avons interprété le mouvement comme une tentative d'attaque.

Tout au sud, nous sondons les approches, le temps que les renforts arrivent.

Réflexions à 22h J+1

Nos troupes sur la route sud prennent possession des objectifs de troisième ordre et vont poursuivre en direction du sud.

23h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Allemands poursuivent leurs progrès tardifs, prennent Krasnaya Polyana et les objectifs ouest et Est.

Il est rapporté, pour la culture générale, que Kharkov (au nord) vient d'être pris par les divisions allemandes 55AC et 6A, en fin de journée du 24 octobre 1941, après deux jours de combats de rue (l'armée soviétique ne cherchait pas à résister, afin de se constituer un bon groupe en état de combattre, bien plus à l'Est).

Etude stratégique approfondie et ordres

Nos éclaireurs ont fini par découvrir un certain nombre d'unités ennemies au sud. Nous attaquons la première.

Nous continuons à renforcer notre défense au nord-est et nous avons reçu d'autres renforts au sud-ouest, que nous déployons pour attaquer ultérieurement l'objectif sud.

L'ennemi nous attend :

Cote 163.4 : analyse tactique préalable

23h, 5 °C, vent léger. Il fait nuit, nuageux, la météo annonce un ciel dégagé.

Nous disposons d'environ 200 personnels, dont 150 approchent par le nord.

Nous allons les déployer de manière agressive, en ligne, se déplaçant vers l'ennemi, sous couvert de la nuit, depuis les deux axes de progression. Sur les hauteurs nord-est et Est, nous plaçons des observateurs d'artillerie, commandant un unique mortier de 80 et quatre obusiers de 105. Ils tireront aussi des obus éclairants. Nous attendons qu'ils aient terminé leurs réglages avant de lancer l'assaut.

Quelques équipes de fusils antichars nous donnent l'illusion de posséder un équipement pour lutter contre des véhicules légèrement blindés, si une telle surprise nous attend.

Cote 163.4 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous a vu arriver et tenta de ne pas nous laisser nous organiser à notre aise, cependant il était déjà trop tard pour lui. Un obus éclairant de notre mortier de 80 permit de surprendre un groupe ennemi s'avançant vers nos positions à l'Est. Ce sont nos mitrailleuses MG-34 au nord qui s'en occupèrent, empêchant le groupe ennemi d'approcher notre position à l'Est. Ensuite, l'ennemi tenta d'atteindre nos MG-34 avec des canons situés plus au sud, peut-être des canons de 76.2. Un tir d'artillerie ne permit pas de s'en débarrasser, mais un second tir le rendit silencieux. L'ennemi était retranché un peu partout et opposait de plus en plus de tirs dans notre direction. Nos tirs d'obus éclairants furent très utiles.

Nous n'avions perdu qu'un personnel depuis le début de l'engagement, j'ordonnai l'assaut par le nord en deux groupes contournant le centre, pour le prendre sur deux flancs. L'extrémité sud de nos positions à l'Est étaient attaquées par l'ennemi qui avait fini par les trouver, aidé par le bruit et les éclats lumineux des tirs de notre infanterie. Notre groupe nord ayant dépassé la cote 169, j'ordonnai aux unités à l'Est de s'avancer au sud d'un groupe de tranchées que nous prendrions alors sur trois flancs, tout en le pilonnant à l'artillerie. On pouvait alors craindre que notre groupe Est ne puisse avancer, étant bloqué par l'infanterie ennemie venue le déloger. Ce ne fut pas le cas, peu de troupes ennemies étaient sorties de leurs tranchées. La tactique fut efficace, le complexe de tranchées, pilonné à l'artillerie de 105, attaqué depuis le nord, l'ouest et le sud fut rapidement nettoyé. Nos MG-34 au nord ont apporté une forte contribution, empêchant l'ennemi de lever la tête. Nous les avons placées là machinalement sans même le mentionner dans le journal de bataille, mais ce fut excellent.

L'ennemi tenta de négocier un cessez-le-feu, nous ne répondîmes pas. Nous continuâmes en direction du sud. Un autre canon (ou le même s'étant déplacé ?) nous tira dessus, depuis une position proche du premier, plus au sud. Notre observateur d'artillerie ne put régler ses tirs dessus. Notre infanterie tenta de l'engager notamment avec une MG-34 pendant que nous approchions. L'ennemi finit par se replier au sud, et se dispersa dans les forêts.

Bilan des pertes : sur 217 personnels engagés, nous déplorons 10 tués et autant de blessés graves, soit 20 pertes environ. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait déployé moins de 150 personnels, nous comptons 25 cadavres et faisons 60 prisonniers, soit un total de 85 pertes environ et un ratio de 4 en notre faveur. Il y eut bien quelques blessés graves côté ennemi, néanmoins la violence du combat n'a pas permis de faire dans la demi-mesure. Et puis la nuit, nous n'avons pas pu perdre trop de temps à vérifier chaque corps. Bref, vous comprenez.

L'ennemi perd également 2 canons de 76.2 F-22.

Batailles lancées à 23h J+1 : réflexions à 2h J+2

Tout se passe bien pour le moment, nous allons continuer à exercer une pression / diversion sur l'ennemi par la route pendant que nos troupes venant du sud prendront les objectifs et attaqueront l'ennemi sur son flanc sud.

Au nord, nous allons continuer à renforcer les objectifs. Si nous pouvons éliminer les restes de l'ennemi au nord-ouest, nous pourrons ensuite alléger ce flanc pour augmenter nos effectifs au nord-est, ce qui permettra de repousser l'ennemi des abords de notre objectif.

3h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Aucun grand changement côté allemand, les renforts arrivent également, bien sûr. On apprend que certaines unités les plus en retard ont été ralenties par l'état des chemins. Tout est très boueux ou marécageux en raison des pluies. Donc les Allemands renforcent leur présence aux endroits déjà plus ou moins tenus au nord, et au sud ils tentent une approche (ils y sont défavorisés par rapport à nous qui avons des troupes venant du nord et qui divertiront une partie des troupes ennemies).

Etude stratégique approfondie et ordres

Après réception de renforts, nous consolidons l'objectif nord-est, dont le flanc sud est mis sous pression par les éclaireurs/saboteurs de l'unité de logistique ennemie, nous préparons à éventuellement attaquer le nord-ouest, renforçons la route sud, poursuivons la pression par la route et attaquons le sud-ouest :

Au nord, l'ennemi semble nous laisser tranquille. Au sud, l'ennemi s'est partiellement replié sur les objectifs pour les défendre :

Cela signifie qu'il va nous falloir augmenter le rythme de notre progression vers le sud.

Ferme collective (kolkhoze) Shevchenko : analyse tactique préalable

La ferme collective créée dans les années 1920 devient une ferme d'Etat (un sovkhoze) et un village en 1943 lors de sa libération, et est renommée "3ème décisive" (3ème Reshayushego) en référence à la 3ème année de la guerre qui devait être (et est devenue) décisive. Le village porte toujours ce nom. Puisque nous sommes en 1941, nous l'appellerons par son nom et son statut d'époque : ferme collective Shevchenko.

3h, 3 °C, nuageux, vent modéré, la météo annonce de la pluie, il fait nuit.

La météo est parfaite pour passer à l'attaque avec de l'infanterie. Nos troupes se déploient de manière agressive en ligne face à l'adversaire, observant le territoire contrôlé par l'ennemi. Nous tenterons de rapidement le déborder par le nord pour réduire sa capacité de mouvement et l'attaquer depuis le nord et l'ouest.

Nous avons à notre disposition 250 personnels, quelques mitrailleuses MG-34, 2 canons antipersonnel de 75 et quelques fusils antichars en tant que placebo d'armes antichars. En cas de présence blindée, nous aviserons au mieux...

Le QG 420 IR est en attente dans des maisons de Levkovka.

Ferme collective (kolkhoze) Shevchenko : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi a rapidement ouvert le feu sur nos troupes approchant depuis l'ouest. L'ennemi disposait de mitrailleuses lourdes de 12.7 mm dans ses arrières, comme nous des MG-34. L'ennemi chercha immédiatement à négocier. Signe qu'il était très faible. Pendant que les troupes échangeaient des tirs, nous le contournions par le nord, sous le couvert de la forêt. Lorsque nous atteignîmes ses arrières, nous lançâmes l'assaut par le nord-est de ses positions et par l'ouest. L'ennemi chercha immédiatement à se replier, comprenant qu'il allait se retrouver encerclé. J'envoyai alors aussi des troupes par son flanc sud, pour ajouter une pression supplémentaire par un troisième côté et pour réduire sa capacité à faire s'échapper ses personnels.

Bilan des pertes : sur 255 personnels engagés, nous déplorons environ 5 pertes : 3 tués et 2 blessés graves. Côté ennemi, nous estimons que ses effectifs étaient limités à environ 80, nous constatons une petite dizaine de cadavres et nous faisons plus de 50 prisonniers, soit un total de 60 pertes environ et un ratio de plus de 10 en notre faveur.

Le reste des troupes ennemies se dispersa dans la nuit et à travers les forêts...

Batailles lancées à 3h J+2 : réflexions à 6h J+2

Nous approchons de l'objectif secondaire sud. Sa capture sera purement un bonus, nous avons déjà atteint nos objectifs.

De plus, des renforts supplémentaires nous viennent un peu plus à l'Est, ils captureront l'objectif de troisième ordre et assisteront l'attaque de l'objectif de second ordre. Ceci avec une forte pression sur le flanc nord de l'ennemi via la route.

Tout au nord, il conviendrait de voir s'il est possible de repousser l'ennemi sans mettre en danger nos objectifs.

7h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Après une très lente approche, l'Allemagne obtient un rapide retrait de l'ennemi au sud et le long de la route de Zmiev, ce qui lui fait "rattraper" un peu le temps perdu.

Etude stratégique approfondie et ordres

Quelques patrouilles rétablissent un meilleur contrôle au nord-est.

La pluie rend les déplacements encore plus difficiles. Nous ne pouvons organiser notre offensive convenablement au sud.

Au nord, nous prenons les positions souhaitées, toutefois l'ennemi a encore reçu du renfort à Shmarovka, cela nous dissuade de l'y attaquer, d'autant plus que nous n'avons pas d'équipements antichars sérieux si cela est nécessaire. Nous restons en défense. Au nord-ouest également, l'idée d'aller attaquer des chars embusqués dans la forêt avec des canons de faible puissance poussés à la main ne nous réjouit pas. Nous restons en défense.

Au sud, les renforts à l'Est ont des difficultés en tout terrain en flanc de colline en raison de la boue profonde et ne sont pas prêts à passer à l'attaque, à l'ouest la situation est à peu près la même cependant nous allons tout de même tenter une attaque sur l'objectif. Par la route, les déplacements sont un peu plus praticables, nous tentons aussi une attaque.

Au sud-ouest, nous avons ajouté un soutien d'artillerie à nos unités, le reste de la composition de nos troupes demeure inchangé. L'attaque à cet endroit se fait sur une longue distance à parcourir du fait des conditions du sol qui nous mettent en retard en réduisant nos mouvements, ce n'est pas idéal.

L'ennemi vient à notre rencontre sur la route de Zmiev, une partie de nos troupes sont surprises dans leur déplacement. Au nord-ouest, ce qui reste de l'unité ennemie blindée (peut-être aucun blindé) s'est éloigné, craignant une attaque de notre part :

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