Une servante qui sait bien bosser

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Une servante qui sait bien bosser
Style/ThĂšme : ComĂ©die classique inspirĂ©e de textes de MoliĂšre et de la commedia dell’arte Lieu : Un village Nombre de comĂ©diens : Entre 5 et 8 DurĂ©e : 50 min. (32 pages) Âge : 13 Ă  17 ans Niveau : IntermĂ©diaire, AvancĂ©
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Vieux et avare, Pantalon a conclu une entente de mariage avec les parents de la jeune et belle AngĂ©lique qui n’est pas encore au courant de l’affaire. Cependant, Lisette, la servante de Pantalon, rĂ©ussit Ă  soutirer le secret Ă  son maĂźtre. HorrifiĂ©e, elle dĂ©cide de mettre sur pied une machination afin d’empĂȘcher cette union contre nature. Mais son intervention a des consĂ©quences inattendues

InspirĂ© des premiers textes de MoliĂšre , ce texte de thĂ©Ăątre Ă  jouer reprend plusieurs personnages de la commedia dell’arte . Du thĂ©Ăątre classique traitĂ© de façon moderne et dynamique. Cette piĂšce a connu du succĂšs aux quatre coins du monde. Vous serez peut-ĂȘtre intĂ©ressĂ© par un texte adaptĂ© de MoliĂšre Le MĂ©ga-Malade imaginaire .
Les Ă©coles du QuĂ©bec bĂ©nĂ©ficient d’un programme du ministĂšre de l’Éducation qui paie les droits de reprĂ©sentation pour les Ă©coles. Pour en bĂ©nĂ©ficier, il y a un formulaire Ă  remplir .
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DĂ©tenteur d’un certificat de deuxiĂšme cycle en journalisme, c’est d’abord avec sa plume que Luc Boulanger s’est dĂ©marquĂ©. Il a Ă©crit une cinquantaine de piĂšces de thĂ©Ăątre qui sont diffusĂ©es dans internet et jouĂ©es partout sur la planĂšte ; de Fermont au Kirghizistan, en passant par Singapour et GenĂšve.
Il est cofondateur de la troupe de thĂ©Ăątre Animagination qui prĂ©sente depuis plus de 30 ans des spectacles pour jeune public. En plus de concevoir les piĂšces, il est Ă©galement comĂ©dien. La troupe se produit entre 50 et 100 fois par annĂ©e au QuĂ©bec et dans la francophonie canadienne. Animagination a eu la chance de travailler avec l’auteur Dominique Demers pour la conception et la prĂ©sentation d’une piĂšce de thĂ©Ăątre mettant en vedette le personnage de Mademoiselle Charlotte.
En 1996, il a participĂ© Ă  la crĂ©ation du centre d’art La Chapelle , la salle de spectacles de son quartier dont il fut le premier coordonnateur durant trois ans. Il est restĂ© un collaborateur actif du lieu et plusieurs de ses productions thĂ©Ăątrales sont prĂ©sentĂ©es en primeur Ă  La Chapelle.
Luc Boulanger a Ă©normĂ©ment travaillĂ© comme animateur auprĂšs des jeunes et des adultes. Il a notamment accompagnĂ© plusieurs groupes de voyageurs, visitant ainsi plus de 25 pays. Aujourd’hui, il agit davantage en tant que formateur en thĂ©Ăątre, en improvisation et en cinĂ©ma. Il fait partie de la liste de ressources du programme « Écrivains Ă  l’école » subventionnĂ© par le ministĂšre de l’Éducation. Une de ces expĂ©riences marquantes en tant que formateur est une sĂ©rie de trois sĂ©jours au Nunavik pour enseigner Ă  de jeunes animateurs Inuits.
Grand amateur de cinĂ©ma, Luc rĂ©alise des films et des courts mĂ©trages vidĂ©o depuis qu’il a dix ans. Lors d’un voyage en Allemagne pour assister Ă  une de ses piĂšces jouĂ©es en allemand, il a montĂ© un reportage en utilisant seulement son iPhone. D’ailleurs, il est un passionnĂ© d’informatique, il connaĂźt bien le langage HTML et explore constamment le logiciel Photoshop. Il conçoit la plupart des affiches de ses spectacles et adore la photographie de plein air. À l’occasion, il accepte des contrats de photos.
Membre de l’Union des Artistes ( UDA ) et prĂ©sident du conseil d’administration de l’Association quĂ©bĂ©coise des auteurs dramatiques ( AQAD ), Luc Boulanger est interpelĂ© par les conditions socio-Ă©conomiques de ses pairs. Il est ainsi un des fondateurs du Regroupement Ă©nergique des petites entreprises de thĂ©Ăątre (RÉPET) qui vise Ă  valoriser le travail des artistes de thĂ©Ăątre qui s’autoproduisent.
En septembre 2013, Luc Boulanger a reçu une mĂ©daille de l’AssemblĂ©e nationale pour la diffusion de ses oeuvres et son implication dans son milieu.
Animagination est une troupe de thĂ©Ăątre fondĂ©e en 1988 qui offre des services de spectacles, de formation et de ressources thĂ©Ăątrales. D’ailleurs, les textes pour jeunes de l’auteur Luc Boulanger obtiennent un grand succĂšs et sont jouĂ©s partout dans le monde.
Notre travail est animĂ© par des valeurs d’éducation, de partage du savoir et de plaisirs ludiques. Nous souhaitons avoir un impact social positif sur nos participants et leur milieu.
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Texte de thĂ©Ăątre de style commedia dell’arte par Luc Boulanger, inspirĂ© des premiĂšres piĂšces de MoliĂšre
Les personnages Pantalon Lisette Angélique Docteur Philosophe Léandre Mme Argante Le Capitaine
Ce texte de thĂ©Ăątre commedia dell’arte est protĂ©gĂ© par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le prĂ©senter devant public ou le publier sur papier ou de façon Ă©lectronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 
Pantalon arrive et se tourne vers oĂč il est venu.
Pantalon : Je serai de retour dans un moment. Que l’on ait bien soin du logis, et que tout aille comme il faut. Si l’on m’apporte de l’argent, que l’on vienne me quĂ©rir vite chez le Docteur ; et si l’on vient m’en demander, qu’on dise que je suis sorti, et que je ne dois pas revenir avant le soir.
Lisette : Ah Monsieur, je vous trouve enfin. J’ai eu peur de vous manquer.
Pantalon : Qu’y a-t-il encore Lisette ?
Lisette : C’est à propos des emplettes.
Pantalon : Quoi, les emplettes ? Le marchand n’avait pas tout ce qu’il fallait ?
Lisette : LĂ  n’est pas le problĂšme. Il y avait de tout en bonne quantitĂ© et en belle qualitĂ©. Mais seulement, Ă  la suite de la derniĂšre sĂ©cheresse, les prix ont augmentĂ©. Alors

Lisette : Alors comme vous m’aviez donnĂ© le montant juste, j’ai dĂ» payer de mon propre sou.
Pantalon : Ah bon, j’ai eu peur que ce ne soit plus grave. Il est fort important que le repas de ce soir soit un vĂ©ritable festin digne de Gargantua. Je voudrais que l’on en parle encore dans cent ans.
Lisette : Ne vous inquiétez pas, vos hÎtes seront éblouis. Mais, avant que je retourne à la cuisine, pourrais-je récupérer mes deux piastres.
Pantalon : Je te les donnerai plus tard.
Lisette en aparté : Je le savais. Mon maßtre Pantalon est un radin, un grippe-sou de la pire espÚce. Ne vous aventurez pas à faire commerce avec lui, vous serez à tout coup perdant. Sa grande fortune en fait foi.
Pantalon : Maintenant, j’ai assez perdu de mon temps prĂ©cieux. Va rejoindre tes chaudrons.
Lisette : Pas avant que vous m’ayez rendu mes deux piastres.
Lisette : Il le faut bien, sinon je peux dire adieu Ă  mon bien si durement gagnĂ©. J’en ai frottĂ© de l’argenterie et de la coutellerie pour ces deux malheureuses piastres.
Pantalon : Justement, tu les as trop frottĂ©s et j’ai dĂ» acheter un service tout neuf pour remplacer l’ancien. Je te retiens donc tes deux piastres et compte-toi chanceuse que je ne t’en demande pas davantage.
Lisette : Quoi, mais quel toupet ! Votre coutellerie provenait de l’arriĂšre-grand-mĂšre de votre arriĂšre-grand-mĂšre. Les couteaux Ă©taient tellement usĂ©s que vos invitĂ©s n’arrivaient mĂȘme pas Ă  couper leurs patates.
Pantalon : Et c’est sans parler de tout l’argent que tu me voles aussitĂŽt que j’ai le dos tournĂ©.
Lisette : Mais je rĂȘve ! Me traiter de telle, moi, une domestique dĂ©vouĂ©e qui ne rechigne jamais devant la besogne. Reprenez vos accusations, sinon je vous rends mon tablier.
Pantalon en aparté : Force est d’avouer que je suis allĂ© un peu loin. Mais sa rĂ©action me rĂ©conforte et me prouve son honnĂȘtetĂ©. Lisette est une servante fidĂšle et vaillante, quoi qu’un peu trop impertinente.
Pantalon : Gardez votre tablier. Je vous les donne.
Lisette : D’ici la fin du mois, vous aurez eu mille affaires en tĂȘte qui vous feront oublier cette petite dette.
Lisette : Oh que si. Dites-moi, vous rĂ©pugnez Ă  me rembourser mes deux vulgaires piastres, mais vous n’hĂ©sitez pas Ă  dĂ©penser de grandes sommes pour rafraĂźchir et dĂ©corer Ă  la mode votre maison qui, ma foi, en avait bien besoin. Cela sans parler des victuailles pour le festin, des musiciens et de tous les rubans que l’on suspend partout. On pourrait croire que vous prĂ©parez un mariage.
Pantalon : Quoi ? Qui t’a dit que je prĂ©parais un mariage ?
Pantalon : Est-ce que le bruit court que je vais me marier ?
Pantalon : Mais quelqu’un t’en a glissĂ© un mot.
Lisette : Non, je l’ai simplement supposĂ©. Vous vous mariez ?
Pantalon : Chut ! Ne crie pas. On pourrait t’entendre.
Lisette : Mais qu’y a-t-il de mal Ă  savoir que vous allez prendre Ă©pouse ?
Pantalon : L’affaire n’est pas complĂštement rĂ©glĂ©e, mais j’ai dĂ©jĂ  donnĂ© ma parole. Si tout se dĂ©roule bien, on va cĂ©lĂ©brer la noce dĂšs ce soir.
Pantalon : Tais-toi idiote. Tu pourrais nuire à mon projet.
Lisette : Pourquoi faut-il garder le secret ? La dame est-elle si convoitée ?
Lisette : Et vous qui avez de l’affection pour les richesses. Ah, je vous connais, c’est une de ces riches veuves que tous les hommes cĂ©libataires tentent de sĂ©duire.
Pantalon : Nous ne parlons pas d’une veuve.
Lisette : La fille d’un riche bourgeois alors ?
Pantalon : Sa famille n’est pas particuliùrement riche. Mais cesse de jouer l’inquisitrice. Tu ne le sauras pas.
Lisette : TrĂšs bien. J’arrĂȘte mon enquĂȘte et je ne saurai pas que vous allez vous marier avec la fille du bourgmestre.
Pantalon : La fille du bourgmestre, jamais. Elle est si peu avenante, elle ne trouvera jamais de mari.
Lisette : Ou bien Agathe, l’aĂźnĂ©e du marchand de tissus.
Pantalon : Tout de mĂȘme, n’exagĂšre pas. Agathe est bossue, bĂšgue et en plus elle louche.
Lisette : Mais Ă  votre Ăąge, vous n’allez tout de mĂȘme pas Ă©pouser la belle AngĂ©lique, la fille du Capitaine.
Pantalon en ce grattant la nuque : Eh Non.
Lisette : Mais qu’est-ce que ces hĂ©sitations et ce tremblement dans votre voix. Je connais vos maniĂšres ; lorsque vous vous grattez la nuque, c’est que vous mentez.
Pantalon : Il se fait tard et on vous attend à la cuisine, laissez-moi maintenant.
Lisette : Pas avant que vous m’ayez affirmĂ© sans l’ombre d’un doute que ma trĂšs chĂšre AngĂ©lique ne fait pas partie de vos desseins.
Pantalon qui tente de se ressaisir, mais qui va de nouveau se gratter la nuque : Pas du tout, celle qui deviendra ma femme vous est totalement inconnue, car elle vient d’une autre ville que la nître.
Lisette : J’ai peine Ă  vous croire. Vous vous ĂȘtes grattĂ© une fois de plus. Maintenant, avouez !
Lisette : Et moi votre servante et il est du devoir d’une servante d’aller au-devant de son maĂźtre lorsqu’il s’apprĂȘte Ă  faire un faux pas.
Pantalon : Cela ne te concerne pas.
Lisette : Cela me concerne, car AngĂ©lique est une amie trĂšs prĂ©cieuse. Et j’en suis maintenant convaincue, vous complotez pour l’épouser.
Pantalon : Ah ! Impertinente que tu es. Tu m’as fait dire ce que je m’étais jurĂ© de ne pas dĂ©voiler avant ce soir afin de ne pas compromettre mes chances. Je ne voudrais surtout pas que ma promise l’apprenne avant que le temps soit venu.
Lisette : Elle ne le sait pas encore !
Pantalon : Son pĂšre revient d’un court voyage en fin de journĂ©e. Il lui annoncera alors la bonne nouvelle.
Lisette : Bonne nouvelle vous dites ! Laissez-lui au moins la libertĂ© d’en juger par elle-mĂȘme.
Pantalon : Mais, maintenant que tu es au courant, le secret va te brĂ»ler la langue et tu ne manqueras pas de le recracher. Ensuite, la rumeur va se rĂ©pandre plus rapidement qu’un tas de plumes au grand vent. Je peux dire adieu Ă  une vieillesse douce et mielleuse.
Lisette : Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien.
Pantalon : Je me permets d’en douter.
Pantalon : VoilĂ  que tu deviens sensĂ©e et obĂ©issante. J’en suis bien content.
Lisette : À une seule et unique condition : que vous me remboursiez mes deux piastres.
Pantalon : Je me suis réjoui trop vite. Tu auras beau la maquiller, ta perfidie réapparaßtra toujours.
Lisette : C’est à prendre ou à laisser.
Pantalon en fouillant dans sa bourse : Je comprends que je n’ai guùre le choix.
Lisette : Pour une fois que je tiens les rennes.
Pantalon fait le geste difficile de donner deux piastres Ă  Lisette.
Lisette : Et deux de plus en intĂ©rĂȘt.
Pantalon : En intĂ©rĂȘt, il ne s’est mĂȘme pas passĂ© une heure.
Pantalon : Je résiste à cette extorsion.
Lisette plus fort : Bien. Oyez ! Oyez ! Tout le monde. Ce soir

Pantalon : Vas-tu te taire. C’est bon. Voici tes deux autres piastres. Quel chantage. Tu es sans scrupule.
Lisette : Pourquoi avoir des scrupules lorsqu’on voit son maütre, un vieux roseau sec, vouloir cueillir une toute jeune pousse, une fleur, pucelle de surcroüt.
Pantalon : Oh oh ! Attention, ne prends pas trop tes aises et garde du respect pour ton maßtre.
Lisette : Mais je vous rends service. J’exprime tout haut et sans embarras ce que l’on murmurera bientĂŽt dans votre dos. Quelle idĂ©e de choisir une Ă©pouse si jeune.
Pantalon : C’est que je veux un hĂ©ritier.
Pantalon : Absolument. Je n’ai point de fils et je dĂ©sire qu’aprĂšs mon dĂ©part, un hĂ©ritier reprenne mes affaires, continue mon oeuvre. Et ce n’est pas une vieille pouliche pleine de poils qui me donnera un fils.
Lisette : Avoir un hĂ©ritier. VoilĂ  des sentiments nobles que je ne vous connais guĂšre. Tout de mĂȘme, vous devriez y songer deux fois avant de commettre cette bĂȘtise. Vous risquez de vous attirer des ennuis.
Pantalon : J’y rĂ©flĂ©chis, ne t’inquiĂšte pas. Avant que tu ne m’interrompes, j’allais justement consulter le Docteur et le Philosophe Ă  ce sujet et je m’attends bien Ă  ce qu’ils dissipent mes doutes.
Lisette : Du moment que vous les payez bien, ils le feront.
Pantalon : Qu’est-ce que tu insinues ?
Lisette : Ah rien. Ne vous attardez plus, je retourne à mon travail. J’espùre seulement qu’ils sauront bien vous conseiller.
Pantalon en aparté : Puis-je lui faire confiance ? Je n’en suis pas certain, mais elle sait que si elle me trahit, je la punirai sĂ©vĂšrement. Cela devrait suffire. N’en demeure pas moins qu’elle a nourri ce doute qui me hante et m’obsĂšde. Mais, je crois qu’une bonne discussion avec le Docteur et le Philosophe viendra Ă  bout de mes derniĂšres craintes. Oh trĂšs douce AngĂ©lique, dĂšs ce soir, ta beautĂ© et ta grĂące agiront comme un baume sur ma triste existence. Pourvu que tout se passe comme prĂ©vu.
Lisette : Le pauvre, le voilĂ  qu’il court Ă  sa perte. Quelle mouche l’a piqué ? Lui qui habituellement protĂšge jalousement son argent, il est maintenant prĂȘt Ă  le rĂ©pandre pour une histoire de sentiments. C’est Ă  n’y rien comprendre. Mais il m’a traitĂ© de voleuse et il me fait constamment subir ses foudres et ses Ă©tats d’ñme. Vous avez entendu, moi, une voleuse. C’est certain qu’il m’arrive de ramasser quelques sous tombĂ©s en arriĂšre d’un meuble ou au fond d’une armoire, je considĂšre cela comme un pourboire. Avec lui, oubliez les rĂ©compenses, ce vieux pingre ignore totalement ce qu’il en est. Je devrais profiter de la situation pour me payer une petite revanche. Seulement, il ne manquera pas de me punir ou mĂȘme de me battre si je me place en travers de ses plans. Et que penser de l’infortunĂ©e AngĂ©lique qui ignore encore qu’elle devra partager la destinĂ©e de ce funeste personnage. Ah non, vieille canaille, tu ne toucheras pas Ă  un cheveu de ma chĂšre amie. J’en fais le serment et je m’en vais de ce pas la rejoindre afin de trouver toutes les combines possibles pour lui Ă©viter ce supplice.
Elle sort. Fin de la scĂšne de ce texte de thĂ©Ăątre commedia dell’arte
Le docteur en marchant et en prenant de grandes respirations. Pantalon arrive, haletant.
Pantalon : Ah Docteur, votre gouvernante m’a suggĂ©rĂ© de suivre le grand chemin, car c’est ici que tous les jours vous prenez votre promenade de santĂ©.
Docteur : Je vous prie de ne pas interrompre mes respirations.
Le docteur prend trois bonnes respirations et s’arrĂȘte.
Pantalon : En fait, si je tenais tant à vous consulter, c’est que

Docteur : Attendez, il m’en reste encore une.
Le Docteur prend une derniĂšre grande respiration.
Docteur : Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain).
Pantalon qui n’a pas saisi : Absolument
 Comme je vous le mentionnais, si je tiens tant Ă  vous consulter, c’est que j’apprĂ©cierais grandement bĂ©nĂ©ficier de votre avis Ă  propos d’une question d’ordre morale.
Docteur : Il faut que vous soyez lourdaud et bien mal poli, mon ami pour que vous m’abordiez sans îter votre chapeau.
Pantalon : Pardonnez-moi, dans l’excitation du moment, je ne songeais pas Ă  ce que je faisais. Mais je sais bien que vous ĂȘtes galant homme.
Docteur : Savez-vous d’oĂč vient l’expression « Galant homme » ?
Pantalon : Ma foi, qu’elle vienne de Bordeau ou de Strasbourg, je ne m’en soucie guùre.
Docteur : Sachez que l’expression « galant homme » vient d’élĂ©gant ; prenant le G et l’A de la derniĂšre syllabe, cela fait GA, et puis prenant L, ajoutant un A et les deux derniĂšres lettres, cela fait « galant », et puis ajoutant « homme », cela fait « galant homme ». Mais encore, pour qui me prenez-vous ?
Pantalon : Je vous prends pour un docteur. Or, parlons un peu de l’affaire qui me tracasse

Docteur : Sachez auparavant que je ne suis pas seulement UN docteur, mais que je suis une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix fois docteur. PremiĂšrement parce que l’unitĂ© est la base de tous les nombres, aussi, moi, je suis le premier de tous les docteurs, le docte des doctes. DeuxiĂšmement parce qu’il y a deux facultĂ©s nĂ©cessaires pour la connaissance de toutes choses : le sens et l’entendement ; et comme je suis tout sens et tout entendement, je suis deux fois docteur.
Docteur : TroisiÚmement parce que le nombre trois est celui de la perfection ; et comme je suis parfait, et que toutes mes productions le sont aussi, je suis trois fois docteur.
Pantalon : HĂ© bien ! Monsieur le Docteur

Docteur : QuatriÚmement parce que la philosophie a quatre parties : la logique, la morale, la physique et la métaphysique ; et comme je suis parfaitement versé en elles, je suis quatre fois docteur.
Pantalon : Que diable ! Je n’en doute pas. Écoutez-moi donc.
Docteur : CinquiĂšmement parce que l’ĂȘtre humain est dotĂ© de cinq sens : la vue, l’odorat, l’ouĂŻe, le goĂ»ter et le toucher ; et comme j’ai rĂ©digĂ© un traitĂ© sur chacun d’eux, je suis cinq fois docteur.
Pantalon : Mais, je n’aurais pas assez de patience.
Docteur : SixiÚmement parce que le nombre six est le nombre du travail ; et comme je travaille incessamment pour ma gloire, je suis six fois docteur.
Pantalon : Ho ! Je n’insiste plus. Parlez tant que vous voudrez.
Docteur : SeptiĂšmement parce que le nombre sept porte chance et que je suis nĂ© sous une bonne Ă©toile le sept du septiĂšme mois Ă  la septiĂšme heure, je suis sept fois docteur. HuitiĂšmement parce qu’il existe huit
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