Une étudiante à croquer
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Thouars
Des dictateurs croqués par un étudiant
Des dictateurs croqués par un étudiant
Titre
Le dessin est une forme de résistance. « Parce que c’est l’art du simultané, il est compris au premier regard » , analyse Virginie Daudin. C’est le cas des trois planches réalisées à la plume, en 1941, par un étudiant parisien du lycée Janson-de-Sailly, célèbre établissement parisien dont de nombreux élèves ont été poursuivis par les Allemands pour avoir chanté la Marseillaise sous l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940. L’un de ces dessins représente Hitler corrigeant Mussolini à l’aide d’un fouet. « Il est dessiné à un moment où l’Italie ne cesse d’enchaîner les défaites militaires, obligeant l’Allemagne à modifier ses plans pour venir en aide à son allié. » En pleine occupation, un tel trait d’humour pouvait coûter cher s’il était découvert. D’autant qu’il n’est pas aisé de trouver de quoi dessiner, rien qu’un crayon et un peu de papier, lorsque tout vient à manquer… « C’est notamment le cas pour les prisonniers de guerre ou les déportés. Dessiner est alors une façon de témoigner des atrocités de l’univers concentrationnaire, de montrer qu’on est encore vivant. » Sont aussi exposés des dessins accompagnant des textes de chansons parodiques, issus de la Résistance (quelques-uns sont signés Pierre Dac), dont la fameuse « Chanson des V » (comme victoires), sur un air de Beethoven. « Elle a connu un tel succès populaire que les Allemands ont répondu par une contre-campagne de propagande » , confie Virginie Daudin.
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Publié le
06/02/2018 à 08:55
| Mis à jour le
22/02/2018 à 22:03
Hitler fouettant Mussolini, un dessin qui date de 1941.
© (Collection CRRL)
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