Un spectacle avec deux lesbiennes

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Un spectacle avec deux lesbiennes
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Par
Tessa Lanney
le 30/06/2021


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OĂč diable sont les vieilles lesbiennes ? DĂ©jĂ  rarement mis Ă  l'Ă©cran, les couples lesbiens sont comme doublement invisibilisĂ©s passĂ© un certain Ăąge. Le chanteur Thx4Crying les met Ă  l'honneur dans son nouveau clip, "Soleil Sans Amour", sorti ce mercredi 30 juin. RĂ©alisĂ© par Florian Salabert, le petit film met en scĂšne deux femmes d'Ăąge mĂ»r vivant leur amour sous un beau ciel d'Ă©tĂ©. Le clip est Ă©minemment onirique. Une plage de sable chaud, une mer scintillante Ă  souhait : elles vivent un Ă©tĂ© que l'on croirait sorti d'un fantasme. Un fragment "d'Ă©ternitĂ©" .
L'accent est mis sur la complicitĂ© des amantes. Aussi fusionnelles qu'un jeune couple, les deux femmes partagent une relation tendre marquĂ©e par une myriade de gestes doux et sensuels. La camĂ©ra est comme aimantĂ©e par les deux protagonistes, toujours au centre de l'image. Exit le regard des badauds, elles sont loin du vacarme des autres, dans leur propre monde. Riant Ă  gorge dĂ©ployĂ©e ou dansant sur la plage, elles dominent l'espace, se l'accaparent. Une idylle pure et sans nuages comme en rĂȘvent bon nombre d'entre nous. Une puretĂ© qui se ressent Ă©galement dans la voix cristalline de l'artiste. "Je ne veux plus vivre, plus jamais / Sous le soleil sans amour" , chante-il alors que nos deux Ăąmes se regardent comme au premier jour.
L'univers dans lequel les personnages Ă©voluent semble sortir tout droit d'un clip des annĂ©es 90. Ambiance strass, pastel et luminositĂ© exacerbĂ©e. Le rĂ©sultat, trĂšs esthĂ©tique, sublime le couple et crĂ©e un dĂ©calage apprĂ©ciable avec les effets du temps qui, d'ordinaire, ne sont pas mis en lumiĂšre. Thx4Crying joue avec les codes, va oĂč on ne l'attend pas, dĂ©construit les stĂ©rĂ©otypes et dĂ©tourne nos attentes.
Les tenues de amoureuses lesbiennes oscillent entre Barbie et le personnage hippie excentrique de Frankie dans la sĂ©rie Grace and Frankie . À base de chemise en flanelle Ă  carreaux, assortie Ă  une robe de satin Ă  fleurs, et d'ensemble rose Ă  volants, ces looks ne passent pas inaperçus, et on adore. Le chanteur quant Ă  lui est un produit de ce glorieux mĂ©lange, avec en bonus, des strass sur le visage. Pourtant, il se fait discret, en retrait, laissant la part belle Ă  son sujet.


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Lorsqu'il s'agit de sexe, certaines personnes sont prĂȘtes Ă  tout pour assouvir leurs fantasmes. La preuve avec ce couple qui Ă©tait en pleine action dans la piscine d'un hĂŽtel. Une vidĂ©o que nous proposons de retrouver sur notre site Non Stop Zapping.http://www.non-stop-zapping.com/actu/divers/un-couple-en-pleins-ebats-sexuels-se-fait-surprendre-video-50943


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Jean-Luc dans son kiosque au Théùtre du Suçoir à Paris, en octobre 2012 - Sébastien Leban/Rue89
La représentation porno au Théùtre Suçoir - Sébastien Leban/Rue89
Au Théùtre Suçoir - Sébastien Leban/Rue89
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marxforever a posté le 17 novembre 2016 à 18h41
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maxcasanova a posté le 17 novembre 2016 à 18h41
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coucoucestmoi89 a posté le 17 novembre 2016 à 18h41
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asspainedchristfag a posté le 17 novembre 2016 à 18h41
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letigre a posté le 17 novembre 2016 à 18h41
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La salle est secrĂšte. Son adresse (dans Paris) n’est donnĂ©e aux spectateurs que quand ils achĂštent leur place. Ils payent 60 euros pour assister au tournage d’une scĂšne pornographique.
Alors, Ă  l’entrĂ©e du loft – une grande porte de garage verte –, le vigile nous demande :
On met du temps Ă  comprendre qu’il ne blague pas, et qu’il faut presque donner un mot de passe pour entrer. La porte franchie, on dĂ©couvre un vaste loft, joli. Le lieu est louĂ© pour diverses occasions – fĂȘtes, tournages, etc.
On aimerait bien y habiter mais la déco est un peu spéciale ce soir-là. Images de filles aux seins gonflés, lumiÚres tamisées.
Dans l’entrĂ©e, Jean-Luc, l’organisateur dĂ©bonnaire du ThĂ©Ăątre Suçoir et de la soirĂ©e, est assis Ă  son kiosque. Il accueille les spectateurs.
AprĂšs vingt ans passĂ©s dans le monde du porno, entre sa boutique sexy Ă  Paris et son activitĂ© de distribution et de production de films, il a eu envie de se mettre au thĂ©Ăątre. Il n’a pas inventĂ© l’idĂ©e, elle a dĂ©jĂ  existĂ© au ThĂ©Ăątre des Deux Boules ou au French Lover, comme le raconte l’acteur Karl Bipasse :
En 2012, l’idĂ©e d’un thĂ©Ăątre porno est d’autant plus originale qu’à l’heure actuelle, regarder du porno Ă  plusieurs n’est pas tellement en vogue. Le Beverley, dernier cinĂ©ma porno de Paris, lutte pour remplir sa salle .
Sans cacher qu’il fait un business, Jean-Luc raconte, sincĂšre, qu’il voulait montrer au spectateur comment ça se passe. Il dit que c’est une « dĂ©marche soft plutĂŽt que de faire un truc plus glauque ». Il aime le mĂ©lange des spectateurs :
Ce soir-lĂ , dans la quarantaine de spectateurs (invitĂ©s et clients), il y a un peu de tout ça. Mais les groupes ne sont pas Ă©quilibrĂ©s. Le public est trĂšs largement masculin. Il n’y a pas plus de cinq femmes.
Beaucoup de « curieux ». Amar, par exemple. 38 ans. Un bras dans le plĂątre, des sandales aux pieds, il raconte qu’il va tous les ans au salon du X « par curiosité ». Le spectacle de ce soir ? Par « curiosité » aussi. C’est la deuxiĂšme fois qu’il vient. Je lui fais remarquer que du coup, il pourrait ĂȘtre moins « curieux ». Lui rĂ©pond, sans se dĂ©monter :
Assis à cÎté de lui, Stanislas a la main posée sur sa canne. A 68 ans, ce retraité moustachu a un bon petit look de rockeur avec son blouson en cuir et ses Converse.
Il se dĂ©crit comme un « vieux cochon » et a dĂ©couvert le thĂ©Ăątre grĂące Ă  une affiche sur un kiosque Ă  Pigalle, son quartier. Stanislas regarde du porno deux fois par semaine et avait envie d’assister Ă  un tournage :
Ce soir, il n’a pas l’intention de se masturber. Il dit qu’il est rangĂ©, qu’il ne bande plus beaucoup et qu’il admire beaucoup ces acteurs pornos capables de tenir si longtemps en Ă©rection :
Le corps des femmes l’intĂ©resse aussi. Il dit d’ailleurs que dans la vie, il aimerait bien se « trouver une jeunette de 18 ans ».
Amar et Stanislas attendent dans la grande salle, celle oĂč le « spectacle » va se dĂ©rouler. Partout Ă  terre, il y a des tapis. Les spectateurs font face Ă  une estrade sur laquelle est juchĂ© un lit. En fond sonore, fort, de l’électro. Au fond de la salle, un aquarium.
Il y a aussi de quoi manger (ça fait partie du prix). Pas de petits fours, mais du pĂątĂ© en croĂ»te, du saucisson Ă  l’ail, du saucisson tout court, des chips, des cacahuĂštes.
Dans une autre salle – Ă  laquelle tout le monde peut accĂ©der –, les acteurs se prĂ©parent. Une femme passe, une poire Ă  la main (pour faire un lavement anal). On Ă©change un mot avec Stella Johanssen sur ses chaussures rose fuchsia Ă  strass, trĂšs hautes. Elle s’enorgueillit :
Les acteurs se chauffent un peu, les actrices se tripotent avant que la camĂ©ra ne tourne. Fabien Lafait, rĂ©alisateur de films , s’agite. C’est lui qui orchestre les soirĂ©es. Son rĂŽle sera Ă  la fois de filmer et commenter les gestes des acteurs, de leur poser des questions. VoilĂ , le show commence.
Assis en rang d’oignons sur le bord de l’estrade, les acteurs sont prĂ©sentĂ©s par Fabien Lafait sous les applaudissements des spectateurs. Max Casanova , 28 ans, Lilou, 36 ans et Stella Johanssen, 23 ans. Vous vous souvenez de Jacques Martin ? « L’Ecole des fans » ? LĂ , c’est pareil :
Puis vient la prĂ©sentation du scĂ©nario par Stella Johanssen. Les acteurs l’ont rapidement mis au point ensemble. Encore une fois l’impression (bizarre, certes) d’assister Ă  ces spectacles d’enfants qu’on subit souvent dans les rĂ©unions familiales. Avec une histoire absurde et incohĂ©rente :
VoilĂ  pour la complexitĂ© du scĂ©nario. Point de trois coups, mais le spectacle commence. Sans trop de surprise, le jeu des acteurs est trĂšs mauvais, mais clairement, ce n’est pas l’attraction de la soirĂ©e. Au bout de cinq minutes de parlotte, les deux actrices sont dĂ©shabillĂ©es et se lĂšchent le sexe.
Stanislas, le vieux rockeur, soupire un peu.
Puis, c’est l’entrĂ©e surjouĂ©e et franchement drĂŽle de l’assistant (Max Casanova) :
Ensuite, les positions s’enchaünent trùs rapidement.
C’est du porno « gonzo » classique, avec tout ce que ça prĂ©sente de dĂ©sagrĂ©able. Une reprĂ©sentation sexiste et hypernormĂ©e des rapports hĂ©tĂ©rosexuels, des plans gynĂ©cologiques plus Ă©cƓurants qu’excitants. Exemple flagrant avec cette manie de montrer Ă  la camĂ©ra l’anus grand ouvert des actrices aprĂšs une scĂšne de sodomie.
Alain, un spectateur avec qui on avait parlĂ© avant que le spectacle ne commence, mitraille, l’air grave, les acteurs avec son appareil photo. Un gros reflex numĂ©rique. Ce quarantenaire est cadre dans les essais automobiles. Dans son pantalon de cuir et ses lunettes de vue rectangulaires, il nous avait expliquĂ© ĂȘtre venu aprĂšs avoir vu un reportage dans l’émission « Paris DerniĂšre ». Il espĂ©rait « voir un vĂ©ritable show ». On le pense servi.
Par un mouvement de doigts hyperbourrin, Max Casanova fait Ă©jaculer Stella Johanssen. Elle hurle Ă  la mort, puis assure au public que c’est parce que c’était trĂšs bon. Ce dont on ne peut s’empĂȘcher de douter un peu .
L’intĂ©rĂȘt du spectacle n’est de toute maniĂšre pas lĂ . RĂ©guliĂšrement, Fabien Lafait interrompt les acteurs pour leur demander d’expliquer ce qu’ils font :
Tout y passe et on apprend vraiment des choses sur la façon de travailler des acteurs. Comment ils doivent se positionner par rapport Ă  la camĂ©ra, les techniques des actrices pour ne pas avoir mal pendant une sodomie. Si Max Casanova crache Ă  l’intĂ©rieur de son prĂ©servatif, c’est pour ne pas ĂȘtre trop irritĂ© de la verge.
Pendant tout le spectacle, l’acteur n’a cessĂ© de rĂ©pĂ©ter aux spectateurs en riant :
Et, de fait, il n’a cessĂ© de se masturber frĂ©nĂ©tiquement pour tenir les presque deux heures de tournage. On l’a secrĂštement plaint, ça n’avait pas l’air hyperagrĂ©able.
En fait, de notre point de vue qui vaut ce qu’il vaut, tout cela n’a absolument rien d’excitant, c’est trĂšs technique. Et on pense beaucoup au gĂ©nial film de RaphaĂ«l Siboni, « Il n’y a pas de rapport sexuel », dont nous vous avions parlĂ© en janvier. Un documentaire sur le monde du travail qu’est le porno.
Avant que le spectacle ne commence, on avait aussi parlĂ© avec Isabelle et GĂ©rard (ce couple tenait absolument Ă  ĂȘtre anonyme). Elle, ingĂ©nieure de 36 ans, lui, « cadre industriel » de 46 ans. Ils nous avaient dit ĂȘtre venus pour « pimenter un peu leur couple ». Une surprise de GĂ©rard Ă  Isabelle. Elle reconnaissait :
Ils Ă©taient complices, se lançaient des regards amusĂ©s, disaient ĂȘtre encore trĂšs amoureux aprĂšs douze ans de relation. Eux attendaient une piĂšce de thĂ©Ăątre. RĂ©cemment, ils avaient adorĂ© la mise en scĂšne des « Liaisons dangereuses » par John Malkovich au ThĂ©Ăątre de la ville, Ă  Paris.
Pendant le show, ils regardent les acteurs s’activer, curieux, sĂ©rieux, intriguĂ©s. Isabelle penche un peu la tĂȘte pour mieux voir, entre les spectateurs de devant. Pas trĂšs loin d’eux, un homme se paluche dans son pantalon. Tout va bien.
AprĂšs une position acrobatique digne d’un numĂ©ro de cirque, le spectacle se termine de maniĂšre classique : deux sodomies et une double Ă©jaculation faciale.
On n’a pas pu demander Ă  Isabelle et GĂ©rard ce qu’ils en avaient pensĂ©, ils sont partis avant la fin. Jean-Luc, l’organisateur de la soirĂ©e, nous a rapportĂ© qu’ils devaient libĂ©rer leur baby-sitter.
Stanislas, « le vieux cochon », n’est pas déçu. MĂȘme s’il n’a pas bandĂ©. Il a trouvĂ© la piĂšce « assez drĂŽle » et il a bien ri des blagues des comĂ©diens pendant le spectacle. Amar, lui, n’est pas trĂšs content :
Ses vĂȘtements enfilĂ©s, Max, encore rouge de l’effort sportif qu’il vient d’accomplir, engloutit du saucisson Ă  l’ail. Il a le sourire aux lĂšvres et raconte aimer avoir un public, observer ses rĂ©actions :
Dans son kiosque, quand on parle Ă  Jean-Luc du spectateur qui s’est masturbĂ© en lui demandant si c’est l’ambition du spectacle, il rĂ©pond, agacé :
Ce soir, il n’y avait pas autant de spectateurs que ce qu’il escomptait. Il l’explique par la reprise : il n’y a pas eu de reprĂ©sentations pendant l’étĂ©.
La production de la soirĂ©e lui a coĂ»tĂ© 2 500 euros. Jean-Luc est un peu déçu, il n’est pas rentrĂ© dans ses frais. AprĂšs les prochaines reprĂ©sentations, si tout marche comme il veut, il aimerait emmener le ThĂ©Ăątre Suçoir en GrĂšce au printemps.
Contrairement Ă  certains dans le fil qui disent la sociĂ©tĂ© shootĂ©e au porno, moi je ne m’y intĂ©resse pas. Le porno c’est comme Lady Gaga : de la pseudo-subversion pour cul-bĂ©ni puritain qui veut se faire une petite frayeur sans surtout remettre en cause les piliers de l’horreur moderne que sont l’idĂ©ologie de la performance et le mercantilisme.


Le porno qui m’intĂ©resserait serait celui qui parlerait de dĂ©construction des rapports sociaux, d’anti-domestication du corps, de rapport Ă  l’animalitĂ© et Ă  la libertĂ© sous-jacente ou qui dirait simplement que c’est bien mieux d’ĂȘtre un peuple passionnĂ© par le sexe plutĂŽt que par les centrales nuclĂ©aires !


Malheureusement, celui-ci n’existe pas et c’est le reproche principal que je ferais aux protagonistes de ce thĂ©Ăątre qui se contentent de reproduire l’idĂ©ologie de la performance quand ils pourraient essayer d’explorer les possibilitĂ©s qu’offre cette expĂ©rience.


Je ne suis pas décidé sur le caractÚre glauque que croient
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