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Présidentielle 2022 : Fabien Roussel soupçonné d'avoir occupé un emploi fictif à l'Assemblée
Le candidat à la présidentielle, Fabien Roussel, le 2 février 2022.
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Présidentielle 2022 : Fabien Roussel soupçonné d'avoir occupé un emploi fictif à l'Assemblée
Vincent Derosier
- édité par
Étienne Bianchi
Fabien Roussel
Parti communiste
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Fabien Roussel dans la tourmente après des révélations de Mediapart . Selon le site d'investigation, le candidat communiste à l'élection présidentielle a été attaché parlementaire d'un député entre 2009 et 2014. Le problème ? On ne retrouverait aucune trace de son travail. Lui se défend de tout emploi fictif .
Mediapart assure que Fabien Roussel a été rémunéré par l'Assemblée nationale alors qu'il ne travaillait pas pour son député, mais pour le Parti communiste. Nos confrères affirment que ni Fabien Roussel, ni Jean-Jacques Candelier, ancien député du Nord, n'ont pu fournir de preuves d'un quelconque travail parlementaire, c'est-à-dire des notes, des mails, des SMS. Ou tout document qui prouve que le candidat à la présidentielle avait bien un rôle au Palais Bourbon à l'époque.
Selon Mediapart, Fabien Roussel aurait touché 3.000 euros nets par mois sur cinq ans. Cela fait donc 180.000 euros . L'entourage du candidat assure à RTL que les sommes ne sont pas les bonnes et que son travail d'assistant parlementaire n'était pas fictif. Fabien Roussel a répondu à Mediapart qu'il avait un rôle de conseiller politique, notamment pour améliorer les discours et préparer les questions au gouvernement, ou encore pour sillonner la circonscription du député.
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Publié le 2017-10-13 | lenouvelliste . com
De la première projection cinématographique publique du 14 décembre 1899 au Petit Séminaire lors du passage d'un représentant du cinématographe Lumière, le cinéma a connu un parcours historique tumultueux en Haïti. Tout d'abord, les salles n'ont pas tardé à s'établir ; ce qui a permis de socialiser les individus dans la vie urbaine, qui sont devenus des spectateurs à la fois anonymes devant l'écran et en contact avec une foule solitaire. Aussi l'interaction peut-elle s'exercer avec des réseaux éclatés d'individus de cette foule. Moins d'une dizaine d'années après la construction des salles stables dans le monde (Canclini,1995:133), en 1914 , Parisiana et Ciné-Variétés ont été inaugurés. Les villes de province ont par la suite emboîté le pas . C'est le cas du Ciné Eden, au Cap-Haïtien, en 1933 (CRESFED,2003:56).
Les projections cinématographiques en pleine rue avaient visé dans le temps des quartiers déshérités (Corvington, 1985). Ce fossé avait été comblé au fur et à mesure avec l'installation des cinés de quartier. Le cinéma était devenu une consommation de masse , non une production destinée à une élite. Mais cela n'a pas duré. Tout se joue de nos jours dans le champ domestique, dans le foyer, en imitant la sociabilité des gens. La projection domestique s'impose à travers la vidéo et la télévision qui dominent. Des changements technologiques allaient participer à la fermeture progressive des salles de ciné.
Aujourd'hui, nous constatons différentes initiatives de groupes de citoyens pour relancer le cinéma haïtien tant dans l'effort pour la promotion du cinéma haïtien proprement dit que dans le réapprentissage des habitudes de cinéphiles fréquentant alors les lieux publics, les salles ou en plein air comme spectateurs. Au cours de l'été 2017, la dernière initiative de relance du cinéma haïtien consiste à réaliser des projections de films haïtiens à la rue Chavannes, Port-au-Prince, ce par le groupe Amwalaye Production qui a déjà animé ces mêmes activités dans la ville de Jacmel. Il est un fait qu'on assiste à la fermeture des salles de ciné. Les rares qui fonctionnent sont localisées au Cap-Haïtien, à Saint-Marc et à Pétion-Ville.
Le cinéma a connu un passé doré en Haïti si l'on tient compte de la multiplication des cinés de quartier. En dépit de cet actif, s'amorcent diverses crises du cinéma caractérisées soit par la disparition temporaire des salles, soit par la censure du cinéma militant ou la fuite du public des salles de ciné. Aussi l'héritage du cinéma durant la dictature était-il aride avant que se répande le support vidéo. Durant 28 ans, trois productions ont été inventoriées seulement : M ap pale nèt (1970) de Raphael Stines, Olivia (1977) de Bob Lemoine et Anita (1980) de Rassul Labuchin. S' il y a eu affluence dans le passé dans les salles, l'éducation dans le domaine des arts ne fut pas pour autant suffisante. Entre-temps, la crise du cinéma est due aux changements technologiques avec l'incapacité de s'adapter au rythme de ces changements ou pour faire face aux nouvelles configurations du marché. Nous devons noter, par exemple, le passage des films muets aux films parlants, du noir et blanc aux couleurs, de la pellicule à la vidéo et enfin à l'ère de la multimédiatisation.
Avec la fermeture des salles de cinéma, ces espaces se sont convertis en vidéoclubs, temples évangéliques, supermarchés ou sont tout simplement abandonnés et désaffectés. C'est respectivement, dans le cas d'Haïti, le sort des cinés Cric Crac, Colysée et Sénégal; Crystal et Olympia; Imperial, Capitole et Triomphe. Sous le coup du séisme du 12 janvier 2010, Paramount et Rex considérés comme des patrimoines ont été détruits.
Les politiques de loisirs dans sa tourmente ne facilitent pas la tâche. Tout s'est modelé à l'aune de la globalisation de la culture. Les loisirs aliénants et contraignants sont au rendez-vous, à la traîne de l'industrie culturelle. Beaucoup s’attendaient à la réouverture du ciné Triomphe après sa rénovation. Ces salles sont restées abandonnées malgré les dépenses importantes qui ont concouru à cette rénovation. Les producteurs haïtiens, malgré les embûches du marché du cinéma haïtien, ont manifesté leur audace. Il y a lieu de saluer les pionniers dans le domaine ainsi que les jeunes producteurs, même avec la fermeture des salles de cinéma.
Ce n’est pas une question volontariste de réactiver le cinéma dans les salles ou en plein air. Selon Nestor G. Canclini (1995) à mesure que le cinéma devient dépendant des nouvelles technologies, on réduit sa capacité de produire des films et vidéos dans les pays latino-américains où l’investissement dans ces secteurs chutent face au désintérêt à la dotation d’innovation technologique de pointe. La vidéo, entre-temps, est devenue une alternative très prisée au cinéma. Les cinéphiles peuvent louer beaucoup plus de films et éviter de se déplacer vers les salles. Ils regardent aussi la TV. Il revient de promouvoir le cinéma par rapport au vidéophile qui s’attache à des films récents, soit datant de moins de 18 mois. Le marché haïtien tout comme celui du reste de l’Amérique latine dépend des films en provenance des États-Unis à 80%, puis de ceux de l’Europe. Le groupe Maxence Elisée dans les années 1980, devenu groupe Loisirs S.A n'a-t-il pas déjà contrôlé le
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