Simulation, bataille de la rivière Chambinga, 9 novembre 1987 à 16h
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
16h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

Nous sommes en avance du fait de notre opération pour contourner l'ennemi sur les flancs.
Etude stratégique approfondie et ordres
L'ennemi fabrique de fausses informations sur nos actions, pour obtenir des gains politiques dans les pays respectifs et à l'international. De plus, il a maintenant la supériorité aérienne... Nos équipes infiltrées ont sapé une position ennemie au sud-ouest de Canoka.

Nous augmentons la pression sur l'ennemi, redéployons notre dispositif et l'encerclons quasiment par ses arrières. Nous ne pourrons pas encore le fragmenter en petits morceaux, car notre groupe sud est trop faible. Je ne prévois pas d'attaques, le temps que nos troupes prennent position, afin d'éviter le problème du début d'après-midi : les guerres modernes augmentant la distance de létalité des armes, on ne peut apparemment pas se permettre de réorganiser nos troupes jusqu'à 1 km de l'ennemi pendant que nous lançons des attaques, comme on peut parfois se le permettre durant la Seconde Guerre Mondiale. Plaçons toutes les chances de notre côté !
Au nord, l'unité B/32 Bn a pu être "complétée" par quelques réserves, effaçant les conséquences de la terrible attaque contre Canoka, l'unité est donc sauvée.
Ensuite, nous tenterons d'attaquer par le nord.
Réflexion à 19h, J0

L'ennemi n'a pas du tout apprécié avoir été encerclé, de fait. Son ravitaillement, ses renforts (...) ne passent plus ! Il ne nous attaque toujours pas.
20h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

L'Angola s'est replié et l'Afrique du Sud ne maintient pas la pression. En comparaison, notre avance est énorme.
Etude stratégique approfondie et ordres
Un coup d'oeil sur le ravitaillement en munitions et en carburant montre qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir, si ce n'est pour les deux unités équipées de Buffel : leur stock de carburant est faible.
Fragmenter l'adversaire est toujours bien tentant, mais nous ne pourrons pas le faire sans nous mettre en infériorité en allant attaquer les arrières de l'adversaire avec une minorité d'unités sous-équipées. Ce n'est pas mon concept, je ne joue pas à la loterie. Je vais attaquer le nord avec mon groupe blindé, cela isolera tout de même le saillant de l'ennemi à l'Est et nous pourrons porter un grand coup à ce conflit. Plus vite nous venons à bout de l'adversaire encerclé, plus vite nous pouvons établir des positions défensives à l'ouest pour empêcher l'adversaire d'organiser une contre-attaque.
Vous voyez ici ce qui semble être une différence d'approche fondamentale entre la Seconde Guerre Mondiale et la guerre moderne : durant la SGM, l'objectif était toujours de prendre de vitesse l'adversaire, dans tout ce que nous faisions, pour prendre de meilleures positions, empêcher l'autre de prendre l'initiative, permettre à des troupes de gagner du temps pour se dégager d'une mauvaise situation, etc. De nos jours, le pouvoir politique vous donne un temps immense pour obtenir des résultats identiques, mais il ne vous donne pas les moyens nécessaires, ou du moins, il exige le moins de pertes possible. Et ce avec une capacité de destruction telle qu'il est impossible de s'approcher de l'adversaire pour éviter la destruction complète mutuelle. Le jeu tactique est donc très différent et exige d'autres approches, l'évitement des combats, la capture de prisonniers par attaque psychologique etc.
Vous aurez compris que je ne m'adapte ici que très légèrement à la guerre moderne, en continuant à appliquer à peu près les concepts de la SGM. Par choix personnel dans le cadre de ce test.
Je fais appel à l'aviation avant la nuit, qui a de nouveau pu obtenir la supériorité aérienne, pour soutenir cette attaque.

L'ennemi ne réagit pas, il nous attend :

Savumba : analyse tactique préalable
Pas d'ordres spécifiques, faire au mieux pour saisir l'objectif sud, contourner les champs de mines dès l'identification de leur présence, si cela est utile ou nécessaire, tester "la tactique de l'attaque massive de blindés suivis de près par de l'infanterie mécanisée" et faire rapport de son efficacité.
DIGRESSION COMPARATIVE
Nous rejouons la prise de Canoka en simulant une bataille de la Seconde Guerre Mondiale selon une situation initiale identique.

Notre infanterie avec véhicules d'infanterie Sdkfz se déploie au nord de manière agressive pour les mêmes raisons qu'en 1987, idem au sud pour notre infanterie et nos canons de 75 mm Pak-97/38 en soutien derrière, nos colonnes blindées à l'Est sont laissées telles quelles pour simuler leur surprise d'entrer en bataille de manière non préparée.
Notre observateur d'artillerie se déploie au nord de la même manière et ne dispose pas de communication radio, reproduisant la même situation, il partira donner ses coordonnées de tir à la batterie de six LRM Nebelwerfer 150 pour le moment convenu, sur le village à la HE puis à la fumigène/incendiaire.
Le plan consistera dans un premier temps à regrouper nos blindés à l'Est à une distance de sécurité d'environ 800 mètres au minimum, puis nous aviserons selon ce que nous aurons en face (j'ai placé chez l'ennemi quelques T-34, des canons polyvalents Zis-3 de 76.2 mm et quelques fantassins).
Nos engageons moins de 500 personnels et 6 Marders représentant les Ratel-90, une vingtaine de véhicules d'infanterie Sdkfz et 6 Sdkfz-231 à roues simulant les Ratel-20 et leur détachement d'infanterie, 5 Panzer IV simulant les Olifant. Au nord, nous avons placé 12 Sdkfz avec leur détachement d'infanterie simulant les Buffel et au sud, de l'infanterie avec les canons de 75 évoqués plus tôt simulant les canons sans recul de 106 avec leur portée utile limitée à 1 000 mètres dans les deux cas.
Les véhicules se regroupant plus à l'Est ont ordre de ne pas ouvrir le feu pour rester discrets durant les manœuvres, sauf les PzIV qui sont suffisamment éloignés, à plus de 500 mètres des lignes adverses, pour pouvoir risquer d'entrer dans un échange de tirs. Ils resteront d'ailleurs à leur place.
Bien sûr, la première réaction du tacticien est la colère à l'égard du stratège (son supérieur) qui exige d'entrer immédiatement en bataille en envoyant des blindés en colonnes à l'Est sans leur communiquer le danger et sans préparations, sous prétexte que quelques unités d'infanterie sont déjà en place au nord et au sud et pourront s'occuper seules d'attaquer la position tout en protégeant "les blindés optionnels qui arrivent à l'Est". C'était manifestement une faute basique, lourde, d'autant plus lourde que les unités en question étaient jugées fragiles et à protéger à tout prix, une faute lourde qui n'avait rien à voir avec l'époque, contrairement à ce qui avait été dit précédemment, que cela soit en 1945 ou en 1987 ! C'est au tacticien à rattraper cette faute de son supérieur ! On n'engage pas des troupes dans un combat sans préparatifs ! Cela a déjà coûté une défaite sur Stepanovka en 2022 !
Ce point étant posé, continuons.
Le plan d'attaque... Eh bien, il n'y en a pas, comme en 1987, d'ailleurs le terrain ne se prête tout simplement pas à l'attaque, ou du moins pas avec les unités engagées.
Compte-rendu d'après-bataille
Le simulateur étant bien fait, l'ennemi a changé de tactique, cela ajoute une incertitude. Les canons ennemis étaient placés au sud-ouest, nous avons pu les éliminer avec le groupe d'infanterie placé à proximité. Le champ de mines avait également été identifié, cependant l'attaque a montré que les mines étaient situées plus sur la partie ouest en réalité. Les blindés ennemis, qui ont une portée de tir moins élevée, ont été placés plus près à l'Est, retranchés, avec leur infanterie. Il n'y avait rien sur Canoka, sauf un petit détachement de commandement.
Le résultat est similaire, voire moins bon puisque nous avons perdu l'ensemble de nos véhicules avec capacité antichar, et avons dû accepter de négocier un cessez-le-feu pour laisser l'ennemi se retirer sans que nous n'ouvrions le feu.
Tout le problème repose sur le trop peu d'infanterie pour ouvrir le chemin aux blindés, dans des conditions de végétation basse gênant la vue, et à l'absence de capacité antichar aux endroits idéaux : seules les troupes dites "optionnelles" sont dotées de capacités antichars significatives et mobiles, mais celles-ci sont dans l'incapacité de prendre des positions avantageuses dans l'urgence. Nous avons l'initiative de l'attaque, mais nous ne pouvons pas la mener du fait du désordre des blindés qui ne peuvent pas approcher l'adversaire depuis des axes d'approches judicieux.
Il est remarquable que nous subissions 115 pertes et que l'ennemi en subisse 101 : c'est du même ordre qu'en 1987, différemment. Y compris pour les champs de mines : nous avons globalement peu souffert des mines avec les positions qu'avaient prises l'ennemi cette fois. La même observation avait été faite en 2021 pour une bataille de ce genre rejouée en Seconde Guerre Mondiale : même résultat, différemment.
Alors, nous pourrions simuler une troisième et une quatrième fois avec des troupes à l'Est prenant leurs positions adéquates avant d'engager la bataille, tant en 1987 que dans la SGM. J'ai même mené une analyse rapide et j'ai conclu que ce n'est pas utile de rejouer cette bataille. Car cette fois, en me donnant la possibilité d'étudier les positions idéales pour le groupe blindé, j'ai immédiatement compris le fond du problème :
Le terrain est globalement favorable à l'embuscade. Il n'y a aucun point permettant d'obtenir une vue à longue distance sur le territoire ennemi, et donc les Marders par exemple, ne peuvent pas du tout obtenir leur avantage de combat à longue distance. Ils doivent s'engager dans un combat à courte portée en allant chercher l'ennemi, annulant l'avantage de leur canon, et pour les chars, ils perdent l'avantage de leur blindage : cela fait le jeu du défenseur !!! Et s'ils ne sont pas massivement en surnombre, avec une masse d'infanterie pour ouvrir le chemin quelques dizaines de mètres devant eux en éliminant l'infanterie adverse, pour contrebalancer l'handicap posé par le terrain et l'embuscade, ils ont toutes les chances de perdre le combat.
Ce genre de combat nécessite une densité moyenne d'environ 1 homme par mètre linéaire, personnels suivis par les blindés à quelques dizaines de mètres derrière. Dès la découverte de position d'infanterie, l'assaut commence, avec l'assistance des blindés plutôt orientés en antipersonnel qui rejoignent rapidement l'infanterie, ou dans le cas de la découverte d'équipements lourds adverses, avec l'assistance de véhicules antichars. Les champs de mines découverts sont à peu près contournés si possible et les pertes massives sont largement compensées par de copieuses réserves. Ici, même cette option était rendue difficile du fait de la végétation basse, masquant les troupes retranchées, et exposant les troupes qui progressent, sans parler des faibles réserves.
La guerre moderne permet en revanche de pouvoir débusquer les chars puisque l'infanterie est plus autonome, elle peut s'approcher discrètement, tant avec du matériel antipersonnel qu'antichar. Cela dit, il lui faut être en surnombre également, et pouvoir contourner les champs de mines.
La vraie solution était de ne pas combattre ici, mais d'abord d'étudier la possibilité de contourner et d'attaquer par ailleurs, que cela soit en 1945 ou en 1987, et de n'attaquer qu'en cas de nécessité. Bien sûr, les détails du terrain ne sont pas connus par le stratège, qui se base sur des cartes topographiques et photographies. Mais le tacticien aurait dû se retenir de vouloir absolument prendre la position. Car dans le cas de 1945 où il était important d'aller vite, il perd tous ses précieux blindés antichars et du personnel certes remplaçable à cet époque, et en 1987 où il pouvait prendre le temps de contourner, il subit des pertes en personnel qui n'est pas remplaçable à l'époque moderne.
Ne tirons pas de conclusions générales sur cet exemple extrêmement particulier et très lié à la configuration spécifique du terrain : il y a une faute stratégique ayant consisté à engager des véhicules dans la précipitation dans une attaque alors que nous avions l'initiative et avions le temps de nous préparer correctement. Cette précipitation est une faute lourde stratégique, identique quelle que soit l'époque. Cette faute stratégique a aussi empêché de mener une analyse tactique complète du terrain, qui aurait permis de se rendre compte immédiatement de l'impossibilité de mener une attaque ici. Et il y a une faute tactique que de vouloir absolument prendre ce territoire hostile à l'attaque, par principe ou par obéissance aveugle aux ordres donnés, qui étaient par ailleurs clairement mauvais, alors que nous n'avions pas exploré d'autres pistes, comme le contournement. Ce territoire est consommateur de ressources pour le capturer, il fallait identifier cela et en tenir compte. Cela était clairement indiqué par la remarque du tacticien "le plan d'attaque... Il n'y en a pas" : s'il n'y a pas de plan d'attaque, on n'attaque pas ! Le combat aurait dû être refusé par le tacticien et le stratège aurait dû être averti de la situation, nécessitant de contourner, faire sortir l'ennemi de ce territoire hostile, ou de fournir des moyens appropriés au combat rapproché : pas de troupes mécanisées, mais de l'infanterie en masse suivie par des véhicules antichars.
Passons à autre chose et conservons cela en tête, quelle que soit l'époque.
Savumba : analyse tactique préalable

Pas d'ordres spécifiques, appliquer l'état actuel de la science militaire...
20h, 20 °C, beau temps, la météo annonce un léger brouillard d'ici peu.
Ne tenons pas compte des deux dernières batailles, elles ne sont pas significatives pour adapter la tactique. Concentrons-nous sur le terrain et sur les bases universelles. Typiques de la Seconde Guerre Mondiale puisque ce sont celles-ci que nous maîtrisons le mieux.
A l'Est, le terrain est ouvert, et l'ennemi y avait préparé un réseau de tranchées, nous suspectons la présence de mines. L'ouest n'était, à priori, pas du tout un axe d'approche imaginé par l'ennemi ! Et le nord non plus. Donc nous transférons le plus possible de nos troupes à l'ouest, le reste prend position au nord, et nous attaquons sans attendre davantage que l'ennemi puisse se préparer. Nous attaquerons l'arrière de l'ennemi à travers la forêt, en appliquant les concepts tactiques pour ce genre d'attaques.
Jusque là, c'est une pure application de la science militaire de base.
Le concept tactique pour des attaques en milieux fermés a été décrit précédemment, le voici appliqué dans notre cas :
L'infanterie se déploie en limite de visibilité du terrain adverse au sud-ouest et au nord-ouest du territoire visé. En limite de visibilité de nos personnels, derrière eux, se déploient à leur tour des véhicules d'infanterie qui pourront les protéger d'une attaque d'infanterie, et des chars Olifant et des Ratel-90 qui pourront les protéger d'une attaque blindée.
L'infanterie progressera de 50-100 mètres, les véhicules suivront progressivement.
En cas de découverte de positions d'infanterie, les véhicules d'infanterie rejoindront les troupes pour assister à la réduction de l'ennemi. Cependant, les véhicules ne passeront jamais devant, sauf exception dûment justifiée.
En cas de découverte d'équipements lourds, les chars Olifant et les Ratel-90 rejoindront les troupes pour traiter le problème. Cependant, les véhicules ne passeront jamais devant, sauf exception dûment justifiée.
Après une telle étape, l'infanterie reprend sa progression, etc.
Une préparation d'artillerie aura lieu sur tout le territoire attaqué, notre observation d'artillerie de 8 obusiers de 155 mm part transmettre son réglage de tirs planifiées.
Nous déployons deux équipes de Mandaps dans nos arrières au nord et à l'ouest.
Nous devrions avoir deux pairs de MB-326 qui mèneront leurs attaques aériennes s'ils peuvent intervenir avant le brouillard.
Au nord, nous avons établi une position défensive légère, avec des mortiers de 81, un bitube de 23 mm et quelques gars. Ils couvriront le flanc Est des gars qui progresseront sur leur nord-ouest en direction du sud.
Au sud-ouest, deux canons sans recul de 106 mm et deux bitubes de 23 se positionnent en légère hauteur pour porter des attaques contre de l'équipement qui se trouveraient contre Savumba et Ruphino.
Nous ne progresserons plus à l'Est que si l'ennemi résiste toujours. Le brouillard et la nuit tombante sont des avantages puisqu'ils limiteront les tirs distants, renforçant l'efficacité de notre tactique basée sur des combats de courte portée. L'Est étant plus découvert, une autre tactique devra être élaborée si nous nous y aventurons.
Le seul point négatif est que notre attaque est assez limitée en infanterie (200), empêchant un contrôle de "1 soldat par mètre linéaire", d'où l'attaque depuis le nord-ouest de l'ennemi, qui rejoindra Savumba, puis l'attaque depuis le sud-ouest qui prendra tout le reste de Savumba, et ensuite une progression vers l'Est. C'est aussi ce qui explique que les troupes mécanisées devront rejoindre l'infanterie assez souvent. Ce problème est dû à la guerre moderne, davantage orientée vers la mécanisation.
Savumba : compte-rendu d'après-bataille
Nous avons appliqué le strict concept de la guerre de courte portée élaboré pendant nos campagnes de la Seconde Guerre Mondiale dans les forêts, les marécages et la nuit. Eh bien, l'ennemi a appris ce que c'était de jouer à ce jeu. SGM ou guerre moderne, le concept est redoutable. De plus, la SGM étant une période violente qui n'est plus dans l'ère du temps, l'ennemi a très peu apprécié le haut niveau de violence et s'est rendu en masse.
Au départ, nous avons été mis en difficulté au nord : l'ennemi était concentré sur le nord du territoire. L'aviation y a éliminé quelques BTR, néanmoins nos troupes avaient du mal à tenir leurs positions. J'ai donc renforcé le groupe avec des véhicules orientés antichars. J'ai l'impression que les véhicules n'ont été capables de rien. Vérifions en analysant les impacts sur les véhicules et les dires des équipages. 3 Ratel-90 n'ont effectivement endommagé qu'un BTR avec un obus HE, et se sont tous faits gravement endommager à la 14.5 mm des BTR. 4 Olifant n'ont eux aussi pas montré la moindre efficacité. Les BTR ennemis, au nombre de 8, ont été éliminés par l'aviation, par les petits canons de 20 des Ratel-20 qui sont venus renforcer notre infanterie pour compenser la forte attrition à l'extrémité Est de notre dispositif, et par des tirs de RPG.
Nos tirs d'artillerie ont été parfaitement ajustés et le rythme de tir correspondait quasiment parfaitement au rythme de notre progression sur le terrain.
Nous avons d'abord saisi Savumba à l'infanterie, qui n'était pas défendu ou presque. Simultanément, nous avons rapproché notre infanterie mécanisée et nos véhicules antichars. De là, en prenant position sur le flanc nord du village, nous harcelions les arrières de l'ennemi qui attaquait notre groupe positionné plus au nord. Pour réduire cet adversaire qui malmenait ce groupe, j'ai fait déployer l'infanterie mécanisée sur son flanc ouest. De ce fait, l'ennemi était pris depuis le village au sud par l'infanterie, depuis l'ouest par les troupes mécanisées (Ratel-20 + leur détachement d'infanterie) et par le nord avec nos troupes malmenées. Nous attendîmes, appliquant strictement le concept de cette tactique, que l'attrition pousse lentement l'ennemi à reculer, puis nous avons avancé depuis le nord et l'ouest, jusqu'à le pousser entièrement.
Ensuite, les positions ennemies commencèrent sérieusement à s'effondrer, prises depuis 3 axes, les types se repliaient vers l'Est. Nos troupes dans le village furent transférées sur le flanc Est, j'ajoutai quelques réserves en véhicules d'infanterie pour compenser les pertes, ces troupes mécanisées accompagnant à une centaine de mètres les fantassins placés devant. L'ennemi chercha à négocier, je n'en ai pas tenu compte.
Nous avons dû attendre que l'artillerie achève de pilonner le village de Ruphino pour lancer l'attaque au sud. Le nord a progressé plus rapidement. L'ennemi avait tendu une embuscade avec un BTR et quelques troupes sur le flanc sud en sortie du village, soutenus par une équipe de mortiers plus à l'Est. J'ai dû faire abandonner l'attaque et intervenir 4 Olifant. Dès leur apparition à proximité, j'ai fait relancer l'attaque par toutes les troupes disponibles près de Ruphino, y compris avec les troupes mécanisées, pour bénéficier d'un assaut mixte char + infanterie + véhicule d'infanterie, chacun compensant les failles de l'autre. L'obus immédiatement prêt à être tiré dans le canon de 105 de l'Olifant arrivant par l'ouest était de type antipersonnel, à shrapnels, il n'a eu qu'un effet limité, mais a tout de même tué le tireur, gravement endommagé la tourelle et causé d'autres dégâts au BTR. Bien sûr, le BTR ne paraissait pas endommagé vu depuis l'extérieur, la nuit, et un second obus, HEAT cette fois, a complétement ravagé l'intérieur du véhicule. Bref, la position fut prise, ainsi que le village.
Je fis reformer les rangs : à l'attaque vers l'Est, en ligne comme les troupes au nord, rattrapons notre retard, les véhicules d'infanterie et leur détachement d'infanterie à 200 mètres derrière les fantassins ouvrant le chemin.
Puis, il s'est posé la question de quoi faire : notre objectif était atteint. Cependant, négocier, c'était faire un compromis et céder quelque chose pour obtenir un court cessez-le-feu. Alors j'ai fait amener toutes les réserves à proximité pour poursuivre l'assaut vers l'Est. Apercevant ce mouvement, l'ennemi prit la fuite. Toutefois, nous ne nous sommes pas déplacés sur le territoire sud-est, ce territoire héberge nécessairement des troupes ennemies maintenant encerclées, il fera l'objet d'une attaque future.
A noter que nous avons tout de même rencontré quelques champs de mines, mais assez limités. L'ennemi lui-même, en débandade, s'est également pris les pieds dans ses propres champs de mines...
Bilan des pertes ! Parfait : sur 750 personnels engagés, nous déplorons 55 morts et 45 blessés graves, soit un total de presque 100 pertes. 4 de nos 8 Ratel-90 sont gravement endommagés. 3 de nos 21 Ratel-20 dont détruits (trop endommagés pour être réparables, 2 ont pris des RPG et 1 des tirs de 14.5 mm de BTR). 1 Olifant sur 8 a pris un RPG qui a tué le chef de char, le blindé poursuit toutefois sa mission. Quelques Ratel se sont renversés, leur conception est très mauvaise, mais nous allons les remettre sur leurs roues pour la suite...
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 250 personnels. Nous comptons 80 cadavres, aucun blessé. Ils sont tous morts. Cela reflète la violence des combats et la mécanisation de la guerre : un blindé détruit élimine plus facilement un ensemble de personnels, à l'intérieur et à proximité immédiate en cas d'explosion des munitions. Mais aussi, les munitions tirées sont plus mortelles... Et puis la prise en charge des blessés n'est pas aisée dans une guerre menée de cette manière. Nous faisons également 120 prisonniers, soit un total de 200 pertes et un ratio de 2 en notre faveur. L'ennemi a tenté de sortir 2 BTR, mais l'un a été rattrapé par 1 obus antipersonnel et 1 obus HEAT de 105 tirés par un Olifant, et l'autre est gravement endommagé. Sur une telle attaque, c'est vraiment excellent. Pas sûr que cela plaise aux politicards, car nous avons subi des pertes, mais voyez le concept : le politicard peut venir avec ses gardes en civil m'expliquer son mécontentement devant 8 Olifant et quelques dizaines de Ratel. Qu'en disent mes troupes ? Ratio de pertes de 2 en notre faveur, gain territorial, fragmentation et encerclement tactique de l'ennemi, sur une attaque de nuit dans la forêt, et encerclement stratégique de l'ennemi. Pas sûr que les gars se rangeraient du côté du costume-cravate et de ses gardes avec leurs petites pétoires.
Combats lancés à 20h, J0 : réflexions à 23h J0

La situation stratégique est excellente, détruisons l'ennemi quasiment encerclé au centre, et continuons à attaquer vers l'ouest. Ecrasons tout cela le plus rapidement possible, ce sera toujours ça qui ne pourra pas organiser une contre-attaque plus tard.
Pour l'instant, notre pouvoir politique n'a rien remarqué et se montre patient.
0h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Nous allons poursuivre l'attaque de la même manière d'ouest en Est, de nuit, à travers la forêt, c'est un concept sûr qui montre des résultats.
Nous allons écraser l'ennemi encerclé au centre sans plus attendre, puis nous fragmenterons la poche ennemie à l'ouest en attaquant par l'arrière à l'ouest, du nord vers le sud. Mais nous avons retenu la leçon et ne nous précipiterons pas, alors ces attaques auront lieu le jour...

Les troupes au nord sont renforcées par un détachement de T-55. Nous nous attendons à une présence blindée en face, même si ce sont les unités que nous avons amochées en début d'après-midi à Canoka, on n'est jamais assez prudent. Une erreur stratégique a été faite, essayons de ne pas en commettre deux.
Lorsque Samungure sera pris, nous redéploierons notre dispositif vers l'ouest, en prenant le temps de nous assurer que toutes les troupes soient bien en position et informées de la situation tactique, puis seulement nous relancerons notre attaque.
L'ennemi ne réagit pas. On pense, depuis un certain temps, que l'ennemi était faible et ne disposait que des unités détectées jusqu'ici. Mais faisons toutefois attention, la mission est loin d'être terminée et une surprise pourrait surgir, il est donc important de prendre de l'avance en allant le plus rapidement possible. Cela tombe bien : nous avons l'habitude de pratiquer ainsi.

Samungure : analyse tactique préalable
Nous appliquons la même tactique que précédemment. L'infanterie se déploie au sud-ouest et au nord-ouest, suivie par les véhicules. Nous commencerons par une attaque dans la forêt, en faisant suivre les véhicules. Puis, pour la partie de territoire à découvert, nous mènerons une attaque simultanée depuis les positions couvertes acquises vers l'Est et le sud-est, pendant que les troupes au sud-ouest progresseront en direction de l'Est, ce qui donnera une attaque sur deux axes.
Les véhicules rejoindront l'infanterie si c'est nécessaire, là où il faut. Véhicules antipersonnel ou antichars en fonction.
Nos mortiers prennent position au nord pour défendre le flanc Est de nos troupes prenant position au nord-ouest du territoire hostile. Nos observateurs d'artillerie se déploient au nord de Ruphino, ils ont pu établir leur liaison radio, cela permettra de faire des tirs ciblés. Ils tireront également des obus éclairants au-dessus du territoire adverse.
Nous déployons près de 800 personnels (en excluant le QG de 32 Bn), 3 T-55, 2 BRDM-2, 1 BTR-60, 7 Ratel avec mitrailleuse de 12.7 mm, 8 Olifant, 18 Ratel-20, 8 Ratel-90 dont 3 endommagés que nous remorquons à Ruphino dans une position exposée pour qu'ils essaient de participer de manière agressive aux combats avec des tirs distants, 7 Ratel avec mortiers de 81 et 11 Buffel dont 2 endommagés, que nous allons sacrifier puisque nous manquons d'infanterie, les unités les moins mécanisées sont utilisées comme de l'infanterie.
Si l'ennemi cherche à fuir dans nos arrières, nous le laisserons s'enfuir : il aggravera son cas.
Samungure : compte-rendu d'après-bataille
La première demi-heure n'a vu que peu d'échange de tirs, notre artillerie a pu faire son réglage et envoyer des obus éclairants qui n'ont rien permis de révéler.
Un peu de mouvement a été identifié, l'ennemi a cherché à s'infiltrer dans nos arrières non défendus au nord-est. Il semble qu'après s'être enfoncé de quelques centaines de mètres sans rencontrer de résistance, il a pris conscience qu'il ne pouvait pas obtenir beaucoup d'espoirs de sortir de son encerclement en se dirigeant de ce côté-ci.
Alors nous avons lancé l'assaut. Quelques détachements d'infanterie nous attendaient et n'ont pas opposé de vives difficultés.
Lorsque nous arrivâmes en sortie de forêt, nous sommes tombés sur un tir nourri de BTR placés en contrebas et à Samungure. Notre groupe sud-ouest avança en direction Est et le groupe plus au nord poursuivi encore vers l'Est. Nos véhicules antichars rejoignirent notre infanterie au centre pour répondre à la menace des BTR ; et pour compenser les pertes, les véhicules d'infanterie les rejoignirent également. Il a été nécessaire de renforcer sérieusement le groupe central en véhicules d'infanterie, car la position était exposée. Toutefois, je n'ai pas encore jugé nécessaire de nous replier de cette position. Pour soulager la position centrale, les troupes sud ont reçu l'ordre de progresser encore vers l'Est.
Un canon, probablement Zis-3, tirait depuis Samungure et d'autres BTR étaient identifiés plus en contrebas, près du lit de la rivière Chambinga. Les supposés Zis-3 ont été traités à l'artillerie. Ils n'ont pas eu l'air d'avoir apprécié ! Les Olifant ont reçu l'ordre de s'approcher plus près, aux côtés de l'infanterie, au centre, pour traiter les BTR. Après quoi l'ennemi abandonna le combat.
Bilan des pertes : nous déplorons 25 tués et 20 blessés graves, soit 45 pertes. Nous perdons un Ratel-90, qui a reçu un obus HEAT d'un canon Zis-3 à 950 mètres, alors que le groupe de Ratel-90 en réserve pour l'infanterie au centre, avait simplement reçu l'ordre de se rapprocher pour se tenir prêt à rejoindre l'infanterie si nécessité. La position n'était pas si protégée, puisque ces Ratel-90 ont activement participé aux combats de longue portée depuis là. Y compris tout près d'eux, un Ratel-90 endommagé, qui avait été remorqué à Ruphino, qui a pu, depuis là, assister les combats contre Samungure. Ces Ratel-90 ont pu éliminer plusieurs véhicules à longue distance. Un Ratel-20 fut criblé de balles de 14.5 d'un BTR, les tirs étant de face, les dégâts furent limités. Bien sûr, la moitié des Buffel ont été sérieusement endommagés. Les T-55 n'ont pas participé aux combats. Un des Olifant avançant au sud et deux de ceux au centre, y ont pris part, éliminant chacun un véhicule ennemi.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 130 personnels, nous comptons 25 cadavres, prenons en charge 15 blessés graves et faisons 50 prisonniers, soit un total de 90 pertes et un ratio de 2 en notre faveur. 6 BTR sont détruits, par des tirs de Ratel-90, Ratel-20, d'Olifant à l'obus antipersonnel et de RPG par l'infanterie. Deux des trois canons Zis-3 sont détruits, 5 mortiers de 82 mm sont détruits. Nous n'avons pas trouvé de T-55.
Malheureusement, l'encerclement n'étant pas parfait, des éléments ennemis ont pu fuir au sud-ouest.
Combats lancés à 0h, J+1 : réflexions à 3h J+1

La situation est parfaite, même si nous aurions pu parfaire les encerclements. Nous allons entreprendre de fragmenter l'ennemi et de l'achever, pour ensuite établir une ligne défensive à l'ouest.
4h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
L'ennemi en débandade parvient à retraiter à travers la jonction entre nos troupes. Nous n'avons pu le capturer. C'était à craindre. Alors nous devrons encore devoir combattre ces unités-ci.
Un coup d'œil à la consommation de munitions et de carburant indique que tout est en ordre.
Nous réorganisons le dispositif et commençons à nous introduire plus à l'ouest pour fragmenter l'ennemi. Nous ne lançons aucune offensive pour le moment, en attendant que nos troupes se réorganisent.

L'ennemi ne réagit pas.
Réflexions à 7h J+1

L'ennemi déploie de nombreuses troupes au nord-ouest et dés-encercle son groupe sud-ouest, c'était à prévoir, nous espérions pouvoir l'accueillir à temps, mais nous n'avons pas réussi. Il va nous falloir, d'une part exterminer le groupe avancé ennemi, puis retenir le groupe attaquant.
8h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres
Nous lançons une puissante offensive depuis l'Est sur le groupe ennemi affaibli au centre pour en finir, et nous envoyons des détachements de retardement à l'ouest, qui se replieront dès le contact avec l'ennemi. De ce fait, le groupe avancé ennemi est à nouveau encerclé.

L'ennemi nous attaque au nord-ouest, mais également au centre, profitant du ravitaillement qu'il a eu le temps de recevoir ! Au nord-ouest, nous allons nous replier immédiatement, il conviendra plus tard d'établir une ligne de défense.
Il serait bien de mettre les moyens nécessaires pour éradiquer les positions ennemies au centre ! Sans aller jusqu'à mettre en péril nos groupes de combat.

Sud de Ruphino : analyse tactique préalable
8h, 14 °C, il fait beau, néanmoins la météo annonce de la pluie d'un moment à l'autre. Cela contribuera à faire baisser la distance d'engagement.
L'ennemi cherche à nous attaquer vers l'Est, nous aurions bien aimé le laisser avancer et l'attaquer par le nord, vers le sud, cependant, attaquer à travers le lit de la rivière nous expose à la vue de l'ennemi. Or, nous allons reproduire l'attaque habituelle à travers la forêt, donc au sud, et puisque notre dispositif est polyvalent attaque/défense, nous allons affronter l'ennemi de face. S'il change d'avis ou qu'il a tenté de nous tromper, et qu'il attaque vers le nord, nous pourrons l'atteindre facilement depuis les "hauteurs" sud puisqu'il sera à découvert.
Nous ne défendons rien au nord, nous sommes mobiles, nous avons transféré tout le dispositif au sud, en ne conservant que quelques observateurs d'artillerie à l'Est. Nous devrions être assistés par deux paires de MB-326 avant la pluie.
Les observateurs d'artillerie, qui conservent leur liaison radio fonctionnelle, tentent de régler leurs tirs à longue distance. Ils sont protégés par 3 canons sans recul.
L'infanterie qui progressera devant le dispositif est forte de 350 personnels, la largeur de la percée que nous comptons opérer dans la forêt pour passer derrière les éventuelles troupes ennemies qui tenteraient de se déplacer plus au nord est de 420 mètres : la densité de nos troupes est appréciable, même si nous ne sommes pas à "1 homme par mètre linéaire".
Sud de Ruphino : compte-rendu d'après-bataille
Le réglage d'artillerie fut difficile en raison de la distance et de la visibilité se dégradant. L'aviation est toutefois intervenue, mais sans grande efficacité.
L'ennemi nous a bien trompé. Non seulement il n'attaqua pas, mais il nous a parfaitement vu transférer nos troupes du nord vers l'Est, et il nous attendait en conséquence.
Nous lançâmes l'attaque comme convenu. La forêt où nous attaquions s'est avérée minée. Nous avons dû attaquer plus près de la route, en perdant quelques fantassins qui s'étaient introduis dans le champ de mines ennemi.
Seules quelques troupes étaient présentes au sud, et nous avons découvert de nombreux canons et véhicules situés à distance, jusqu'au flanc sud de Ruphino, en passant par le lit de la rivière Chambinga. J'engageai 8 blindés en deux lignes de quatre, prenant position à l'avant, aux côtés de l'infanterie, pour répondre à cette difficulté, en application stricte de la tactique établie lors de la Seconde Guerre Mondiale. Ce fut un massacre, un tir au pigeon. Nous avons identifié un T-55 en face, deux obus flèche en vinrent à bout et ses munitions explosèrent. Les autres véhicules, principalement des BTR, furent éliminés les uns après les autres. Un canon ennemi ne put tenter de riposter et ses servants l'ont évacué. L'ennemi tenta de négocier un cessez-le-feu, nous n'avons pas répondu.
Suite à cela, nous avons fait reprendre la progression de notre infanterie et l'ennemi prit la fuite.
Bilan des pertes : nous avions engagé 850 personnels et ne déplorons que 25 morts et 20 blessés graves, soit 45 pertes au total, et aucune perte de véhicule, sauf des Buffel.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé près de 200 personnels, nous découvrons 40 cadavres, estimons à 20 le nombre de blessés graves et nous faisons 25 prisonniers. Soit un total de 85 pertes environ et un ratio de 1.9 en notre faveur. L'ennemi a perdu son T-55 restant et 13 BTR, essentiellement par des tirs d'Olifant, de RPG et LRAC, et de Ratel-20.
Ce succès donne une autre situation stratégique qui permet d'imaginer de laisser l'ennemi s'infiltrer vers l'Est, pendant que nous le contre-attaquerons par le sud et le sud-est, coupant ses arrières. A voir lors de l'analyse stratégique.
Cote 1255 : analyse tactique préalable
Nous sommes toujours en supériorité par rapport à l'ennemi, grâce à de bonnes manœuvres stratégiques, en revanche, aucune unité mécanisée ne pourra assister cette bataille :

8h47, 18 °C, il pleut. L'infanterie se déploie au nord-ouest de la position ennemie, dans la forêt, conformément à la tactique établie consistant à attaquer par des milieux couverts, suivie par un Ratel équipé d'une mitrailleuse de 12.7 mm et d'un Ratel-90.
Au sud de la position ennemie, 3 équipes d'ATGM Milan se déploient avec 3 équipes de mortier de 81 mm et un observateur d'une batterie de 2 mortiers de 81.
Sur les "hauteurs" de Ruphino se déploie un observateur d'une batterie de 8 obusiers de 155 mm, toutefois la liaison radio est perdue et une équipe doit aller communiquer des coordonnées de tir : nous préparons notre assaut avec 3 salves devant nos unités.
L'ennemi est réputé faible, sans massivement de véhicules et en déroute, il s'est retranché ici, nous devrions pouvoir l'écraser sans nos véhicules. Néanmoins nous devons prendre garde : il a pu recevoir du renfort durant le moment où l'encerclement a été temporairement levé.
Il faut espérer qu'il n'y ait pas un champ de mines là où nous nous rendons. Devoir le contourner serait extrêmement handicapant, puisque nous avons identifié tout à l'heure un champ de mines à l'Est, il nous faudrait faire un énorme détour.
Cote 1255 : compte-rendu d'après-bataille
L'ennemi avait bien reçu un sérieux renfort, 4 T-55, 9 BTR-60 et 1 BRDM-2.
La frappe d'artillerie est tombée à peu près sur les positions adverses, qui se trouvaient précisément devant nos troupes : l'ennemi a bien compris notre nouvelle tactique et s'était retranché pour nous attendre.
Nous avons hésité à passer à l'attaque, mais puisque les tentatives d'assaut adverses ne nous ont fait subir que très peu de pertes, et que nous avions une très grande efficacité, nous avons décidé de tenter d'attaquer. Très progressivement. Eh bien, nous avons eu la surprise de pouvoir progresser facilement. L'ennemi n'avait presque pas d'infanterie et défendait avec ses véhicules. Seulement, en terrain couvert, l'infanterie est avantagée ! Nos équipes d'ATGM ont tenté d'aider, malheureusement les missiles touchaient les arbres. Cela confirme le rôle important de l'infanterie dans les combats modernes, à condition d'évoluer à couvert, pour des combats à courte portée.
Nous avons épuisé quasiment tous nos RPG en éliminant tous les véhicules, alors que ceux-ci ont eu beaucoup de mal à se défendre.
Bilan des pertes : sur 430 personnels engagés, nous déplorons seulement 17 morts et 25 blessés graves, soit 42 pertes.
Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 110 personnels. Nous constatons 36 cadavres et faisons 69 prisonniers, soit 105 pertes et un ratio de 2.5 en notre faveur. Cela montre que nous avons trouvé la bonne tactique. Il n'y eut aucun blessé ennemi à récupérer, du fait de la mécanisation de l'adversaire, l'équipage des véhicules n'a pas survécu à la violence des tirs et de leurs conséquences sur les blindés.
Nord-ouest : analyse tactique préalable

Nous reculons immédiatement, le but était simplement de ralentir l'avance de l'ennemi en affichant une présence, le contraignant à se mettre en formation de combat.
Combats lancés à 8h, J0 : réflexions à 11h J0

Techniquement, nous avons ici notre Victoire puisque nous avons ouvert la route vers Cuito-Cuanavale. Cette Victoire sera peut-être temporaire...
Plus sérieusement, le groupe attaquant n'est pour l'instant pas trop menaçant, mais d'autres unités pourraient arriver...
Au sud, il nous faut continuer à éradiquer l'ennemi.
Au nord, il nous faut bloquer la progression ennemie, nous ne lancerons des contre-attaques que plus tard.
12h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous réorganisons notre dispositif pour bloquer le groupe attaquant au nord-ouest et pour achever l'ennemi isolé et encerclé au sud-ouest. Nous distribuons de l'armement supplémentaire que nous avons en réserve pour compléter ce que peuvent avoir besoin nos unités. Un coup d'œil au ravitaillement ne montre rien d'inquiétant, si ce n'est que les Buffel manqueront bientôt de carburant. De plus, certaines unités trop éloignées de leur chaîne logistique ne reçoivent pas leurs munitions... Nous tenterons d'améliorer cela progressivement.
Nos troupes étant en mouvement, nous ne déclenchons aucune hostilité pour le moment. Nous nous limiterons à la défense, ce qui sera déjà une bonne chose.
Au sud, l'ennemi réorganise son groupe en retraite. Nous détectons du mouvement laissant supposer que l'unité que nous n'avons pas encore identifiée est un QG, un groupe logistique, un atelier de réparation ou un dépôt. Ce sera d'autant plus simple à attaquer. Il en est de même au nord pour l'une des unités, cela signifierait que l'ennemi reste assez faible pour le moment.