Simulation, bataille de Susangerd, 5 janvier 1981
Actualités mondiales & françaises(Reconstitution historique)
Ordres de mission



Susangerd... Un endroit très difficile que j'ai pratiqué il y a 10-15 ans sur l'autre simulateur de Graviteam (Steel Armor Blaze of War) en tant que tankiste. J'en ai gardé de terribles souvenirs et je n'étais pas pressé de reconstruire cette bataille, mais il était prévu de la mener cet été (il n'y a aucun lien avec l'actualité de juin 2025) et une autre fois, il devrait s'agir de reconstruire la contre-attaque irakienne du 8 janvier.
Nous sommes en 1981, l'Iran contre-attaque l'Irak qui a envahi une partie de son territoire frontalier. Nous sommes responsables d'un segment de cette bataille au sud-est de Susangerd.
Le terrain est plat, marécageux, il n'y a aucune couverture, les armes utilisées n'ont aucune limite de portée à cette échelle, comparativement à celles de la Seconde Guerre Mondiale. Des canaux d'eau créent un labyrinthe et des points de passage obligatoires, les rares barrières (végétation ou surélévations de protection) sont traîtres car tout en rendant difficile la détection d'une cible fixe qui se fond dans le décor, des ouvertures permettent l'observation et le tir discret.
Pour couronner le tout, nos unités sont à 50 % de leur force... Et mon expérience en guerre moderne est extrêmement faible. Les années passées, j'avais réussi à adopter une tactique efficace en attaquant principalement à travers les forêts en Afrique, mais il n'y en a pas ici. Le terrain est le pire que j'ai pu rencontrer jusqu'à présent.
Le GQG nous demande de préserver au moins un tiers des forces, et de prendre la moitié des objectifs (par rapport à leur valeur).
Situation de départ

Nous devons prendre l'objectif nord et au moins l'un des deux objectifs de flanc d'ici environ minuit.
Le GQG suggère d'attaquer en blitzkrieg ces trois objectifs simultanément pour surprendre l'ennemi afin qu'il ne puisse pas préparer sa défense, car il va chercher à rendre toute approche impossible.
Réflexions de départ
Diviser nos forces tel que le suggère le GQG risque surtout de les affaiblir. Je décide d'attaquer l'objectif nord et l'objectif nord-est, et d'abandonner les autres.
Au nord-est, nos troupes sont peu mobiles et n'ont pas le choix de leur objectif.
Au nord-ouest, nos troupes sont mobiles, elles sont certes probablement attendues au nord, mais attaquer le nord et le nord-est permettra de rapprocher nos diverses forces pour faciliter un soutien mutuel.
Quant à la tactique à utiliser ici, j'aimerais ne pas à avoir à m'en charger. Le terrain n'est pas du tout propice à l'attaque. Le GQG en a décidé autrement.
Laisser les véhicules en retrait conduira à leur destruction, les engager en combats rapprochés conduira à leur destruction encore plus rapide du fait des capacités antichars à disposition de l'infanterie moderne. Alors, faisons ceci : l'infanterie en première ligne ; les chars à quelques centaines de mètres derrière, parfois même quelques dizaines de mètres seulement ; les véhicules d'infanterie avec les chars ou entre les deux si possible. L'infanterie devrait divertir les fantassins adverses pendant que les blindés offrent un soutien contre les équipements lourds ou contre ce qui représente un danger pour l'infanterie. Les passages sur les canaux sont à sécuriser par l'infanterie avant d'engager les blindés dans ces endroits dangereux. Bien sûr, dans le chaos de la bataille, tout cela va finir par ressembler à une mêlée générale mais nous tenterons d'être disciplinés. Nous affinerons au fur et à mesure si nous ne détruisons pas l'ensemble de nos troupes trop rapidement... Il est possible que la bonne tactique à suivre soit totalement différente, mais celle-ci sera la base initiale, d'après les rares batailles modernes que j'ai pu reconstruire ces dernières années, ainsi que ma solide expérience en tactiques de la Seconde Guerre Mondiale y compris en Afrique (terrain ouvert où les chars sont à privilégier en première ligne puisque l'infanterie en première ligne ne peut approcher d'une simple mitrailleuse située à plus d'un kilomètre ; ici ce sera un peu différent puisque la vue est un peu obstruée).
Si les objectifs sont saisis, nous étudierons s'il est préférable de continuer à repousser l'ennemi jusqu'à son entière destruction ou si nous passons en défense. Toutefois, compte-tenu du terrain, de nos maigres forces et de mon peu de compétences en tactique moderne, je ne m'attends pas à devoir me poser la question de ce que nous ferons après une victoire...
Nous avons l'avantage de bénéficier d'un épais brouillard, cela nous permettra initialement de nous déplacer plus sereinement et plus discrètement pour surprendre l'ennemi dans un combat de courte portée. Il faut donc en profiter pour nous déplacer le plus loin possible avant que le brouillard ne se lève.
Etude initiale approfondie et premiers ordres (stratégie)
Je prends d'abord connaissance de nos capacités logistiques, munitions, carburant, réserves de matériels. Certaines unités ont un solide ravitaillement, d'autres le sont plus moyennement. Des renforts de blindés nous parviendront en milieu de matinée au nord-ouest et des renforts en personnels sont attendus en première partie de nuit au nord-est, peu avant la fin de notre mission. Nous ne pouvons compter sur ces derniers, leur utilité sera un ultime coup de main pour un dernier effort sur l'objectif nord-est.
Nous disposons de très peu de réserves, voire aucune, l'attrition pèsera rapidement sur nous. Certaines unités d'infanterie ont de quoi renouveler environ 100 % de pertes seulement, il en va de même pour certaines unités blindées, limitant la tolérance aux erreurs, mais la plupart n'ont aucune réserve !
Au nord-est, nous disposons d'unités d'infanterie. Je change leur composition pour les rendre plus polyvalentes, ne sachant pas ce qu'on trouvera en face. Il faut une capacité antichar et éventuellement un appui antipersonnel.
Pour la composante antichar, je peux déployer des véhicules d'infanterie M113 avec lanceur ATGM TOW ou des canons sans recul. Traditionnellement, je choisis de déployer l'équipement intermédiaire dans un premier temps pour éviter de risquer l'équipement le plus performant à un stade où nous ne sommes pas au maximum de nos performances (s'il y avait un équipement inférieur, il ne serait pas à privilégier, car il faut tout de même une bonne force de frappe).
Je m'oriente donc vers les canons sans recul M40. Je m'inquiète de leur portée de tir et de leur capacité de pénétration, étant incompétent dans la guerre en question, je dois penser aux caractéristiques des matériels de l'époque et des pays concernés pour ne pas reproduire les erreurs d'il y a quelques années. La munition HEAT du M40 porte à 1 km. et n'est pas capable de percer de face les chars les plus modernes que l'on peut rencontrer. En attaque, un tel équipement lourd qui porte peu est handicapant, surtout sur terrain ouvert. Il est autotracté sur véhicule, cela le rend plus utilisable, mais son absence de blindage et sa taille le rendent très visible et très fragile. Nous devrons nous contenter de cela, il n'y a rien d'autre dans nos réserves.
Pour l'autre unité, je déploie deux Chieftain, une équipe de mortiers de 81 mm et un observateur de mortiers de 120 mm. De même, je m'inquiète des caractéristiques de ce char. Son blindage ne résiste en rien à ce qu'il peut trouver en face. Lui-même dispose d'une puissance de feu extrêmement faible, comparable à un T-34 contre un Tigre. En terrain ouvert, il n'a aucune chance. Puisque nous serons en présence de brouillard, cela peut permettre de raccourcir les distances et leur donner une chance, l'autre option est soi de ne pas déployer de capacités antichars, soit de déployer des ATGM sur M113. Je préfère risquer quelques Chieftain dont l'utilité est réduite, plutôt que des véhicules dotés d'une puissante force de frappe. Plus tard, lorsque nous serons plus sûrs de nous, nous pourrons engager des moyens plus puissants.
Les deux unités prendront d'assaut l'objectif nord-est depuis le nord et le nord-est. La question de savoir si elles doivent d'abord chercher à s'approcher et s'établir dans des positions protégées, ou attaquer pendant leur déploiement, trouve une réponse évidente : nous sommes pressés par le temps, dans tous les sens du terme. Il faut profiter du brouillard avant qu'il ne se lève et ne pas rester à longue distance où les véhicules en guerre moderne en général n'ont aucune chance de survie.
Au nord-ouest, nos unités sont composées de Chieftains et de véhicules d'infanterie, BTR-60 et/ou BMP-1 et/ou M113 et d'appuis antipersonnel basés sur mortiers et/ou observateurs d'artillerie montés sur M113. Je vais préserver cette composition polyvalente et puissante. Les unités font mouvement vers l'objectif nord.
L'unité 3/124 mbn est envoyée sur une route légèrement plus au sud pour freiner une éventuelle attaque ennemie sur notre flanc sud, elle pourra peut-être plus tard participer à l'assaut de l'objectif depuis son flanc ouest.
Nos renseignements pensent que deux unités défendent l'objectif nord-est :

L'ennemi ne réagit pas, nous attaquons :

Premières batailles, analyses tactiques à 7h
Objectif nord-est : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : profiter du brouillard pour raccourcir les distances, identifier les écrans naturels afin d'y concevoir une position défensive, les canons sans recul n'ont qu'une portée de 1 km et les Chieftain ont un canon et un blindage très faibles. En attendant de disposer d'une ligne défensive, l'infanterie ouvre la route, les Chieftain derrière, et les M40 sur véhicules tout terrain ferment la progression en couvrant à faible distance par étapes successives.
En cas de succès, prendre tout le territoire adverse, en cas de résultats mitigés, se limiter à l'objectif. En cas de difficultés, carte blanche est donnée pour tenter de découvrir des tactiques offensives ou défensives : essayer de comprendre comment fonctionne la tactique sur cette topographie et avec les équipements en présence, et de découvrir les divers effets obtenus sur l'ennemi et sur nous-mêmes.
7h, brouillard épais, 8 °C, la météo annonce la dissipation du brouillard et un ciel couvert.
Tout d'abord, le terrain est ouvert, mais pas tant que cela, il y a de nombreux endroits où la vue est brisée, certes il y a de dangereuses ouvertures. Cette configuration du terrain permet quelques approches ainsi que la création de positions défensives à des endroits stratégiques, limitant les distances d'engagement à moins de 1 000 mètres.
A l'Est, nous approchons notre infanterie montée sur camions et nos canons sans recul M40 montés sur voitures tout terrain, ils prendront les routes et chemins hors marécage pour franchir les canaux jusqu'au sud-est où l'infanterie débarquera de ses véhicules pour prendre d'assaut l'objectif ennemi par l'arrière, en bénéficiant du brouillard et d'une sorte d'écran fournie par la végétation. Les M40 suivront par la route. Nous déboucherons alors directement dans les arrières de l'ennemi, toutefois il y aura une longue ouverture sur le territoire contrôlé par l'adversaire sur près de 2 km de distance. Nous ne sommes donc pas conformes aux consignes. Toutefois, il n'y a pas de meilleure approche et celle-ci permet de perturber l'adversaire en l'attaquant depuis deux flancs opposés.
En effet, les troupes et les deux Chieftain du groupe nord ont pris position, profitant du brouillard épais, sur la rive sud du canal au centre, camouflé dans un verger de grenadiers. De là, le groupe défend nos arrières si l'ennemi attaque vers le nord, et il peut mener une attaque dans le territoire ennemi. Toutefois, lui-même est exposé à une longue ouverture jusqu'à 1.5 km vers le sud-ouest, et de plus de 1 km vers le sud. Néanmoins, s'il sort de sa position camouflée, c'est que l'autre groupe aura atteint le sud, donc l'ennemi sera fortement perturbé par une attaque sur deux flancs opposés et la distance entre l'ennemi et nos troupes sera divisée par deux. Sauf au sud-ouest. C'est le point faible de notre plan. Nous devrons diriger les troupes depuis le sud et depuis le centre vers le sud-ouest pour rapidement réduire la distance et attaquer cette hypothétique position ennemie. Cette progression à découvert peut nous coûter cher si l'ennemi est doté de puissantes forces de soutien dans cette position distante.
Mais il n'y a pas beaucoup d'autres options offensives, nous devons profiter de la météo, de la surprise et nous devons profiter de ce moment où l'ennemi n'est pas encore au sommet de sa force pour tester des tactiques dans cette guerre que nous ne connaissons pas. Il sera peut-être intéressant, plus tard, de rejouer cette bataille avec une sorte d'équivalent d'unités et de matériels de la Seconde Guerre Mondiale, que nous connaissons bien mieux, pour comparer les résultats et identifier nos erreurs de raisonnement qui n'ont pas de liens avec l'époque du conflit.
Les Chieftain et M40 reçoivent l'ordre de n'engager que des équipements lourds sauf si nous changeons d'avis plus tard dans la bataille.
Nous déployons 2 mortiers de 81 mm qui soutiendront les troupes camouflées dans le verger de grenadiers en cas d'attaque ennemie, ils pourront aussi tenter des tirs opportunistes sur des positions ennemies qu'ils identifieraient.
Nous déployons à leurs côtés, un peu en retrait et davantage camouflé, un observateur pour mortiers de 120 mm, qui se prépare à régler ses tirs sur une bande du territoire ennemi située entre 250 et 700 mètres depuis la ligne de contact nord. Impossible de tirer plus loin, compte-tenu de la faible visibilité. Il n'est d'ailleurs pas garanti que le réglage de tir puisse être réalisé, il ne faut pas compter sur cette batterie de mortiers.
En cas d'attaque aérienne, nous n'avons rien dans notre inventaire pour nous défendre, donc la question ne me concerne pas à ce stade, arrivera ce qui arrivera. Veiller à réduire la densité de nos troupes est toujours une bonne idée, mais ça ne sera pas le cas dans le verger de grenadiers.
Les progressions de troupes devraient se faire, comme établi par la hiérarchie au moment de l'étude stratégique, avec l'infanterie devant, et les véhicules quelques dizaines de mètres derrière.
En cas de blocage de la situation au sud-est, si l'ennemi est doté d'un appui longue distance au sud-ouest ou pour une autre raison, nous abandonnerons la progression en saisissant le sud-est, qui est à couvert grâce à un peu de végétation.
Il est très important de passer du temps à préparer chaque unité à exécuter les ordres et la mission qui leur sont assignés, car le fait pour chaque personnel de connaître quelques points de référence, quelques consignes simples et limitées, avec les points de replis possibles, limite le chaos de la bataille.
Nous déployons au total 200 personnels seulement, 2 Chieftain, 4 M40 montés sur véhicule tout terrain et quelques camions qui serviront à transporter le personnel plus rapidement dans la première phase, d'approche, sans le fatiguer inutilement.
Objectif nord-est : compte-rendu d'après-bataille
Nous avons rapidement été mis dans le bain. L'ennemi n'est pas resté inactif et a lancé une puissante attaque massive en direction du nord, encerclant rapidement notre verger de grenadiers. La position était idéale pour une embuscade, mais la différence du rapport de force était telle que nous n'avons pas pu faire face. Cela nous a permis d'observer la tactique ennemie (attaque massive de chars et de divers véhicules antipersonnel encerclant rapidement notre position depuis l'Est et l'ouest avec peu d'infanterie) et de mesurer l'efficacité de nos propres matériels. Dans un premier temps, notre infanterie a éliminé quelques véhicules blindés avec des RPG, l'embuscade faisait son office. Mais il était évident que nous n'aurions ne serait-ce pas suffisamment de munitions pour éliminer les dizaines de blindés qui s'approchaient (20 à 30). Les deux Chieftain se sont préparés à tirer lorsqu'un véhicule se présenterait dans l'enfilade des arbres. Toutefois, le premier fut mis hors de combat avant même de pouvoir ouvrir le feu. Le second a pu tirer quelques projectiles, mais il semble qu'aucun n'ait produit le moindre effet. Il reçut ensuite lui-même un obus qui fit sauter ses munitions...
Nos mortiers au nord n'ont pas pu ouvrir le feu puisqu'aucun fantassin ne prenait d'assaut notre position, uniquement des blindés ! Un BMP-1 détruisit un de nos mortiers avec un ATGM. J'ordonnai alors au second de se replier dans le village. Ce village fut pris d'assaut par de nombreux blindés, mais bien sûr ils ne purent nettoyer les maisons de la présence des servants de nos mortiers.
A l'Est, immédiatement, cela commença mal : deux de nos camions se sont embourbés dans le passage à gué du premier canal. D'autres ont tenté de contourner, l'un s'est retourné, un autre a pu passer et a tenté de prendre en remorque un des camions embourbés, s'embourbant à son tour. L'ennemi a dû finir par apercevoir notre forte présence concentrée et statique là bas, et nous envoya une salve d'artillerie. J'ordonnai immédiatement à l'infanterie de quitter les camions et de se presser de rejoindre le sud-est. Le passage à gué étant obstrué, les M40 ne purent passer au sud-est et les équipages commencèrent à partir dans tous les sens à la recherche d'un passage. Certains ne devaient pas savoir lire une boussole... Nous avons pu les faire revenir et nous avions l'idée de tenter de leur faire franchir le canal par le passage à gué plus à l'ouest, situé plus prêt du territoire ennemi. Mais c'est à ce moment que l'ennemi lança son attaque massive vers le nord, ses blindés pourraient alors apercevoir nos M40 montés sur véhicules tout terrain, en mouvement. Alors puisque l'ennemi arrivait, je décidai de préparer les M40 au combat depuis là où ils se trouvaient. Ils firent un bon travail, vidant leur stock de munitions sur des chars et véhicules d'infanterie qui tentaient de s'aventurer vers le nord-est. L'ennemi n'a pas pu répliquer, probablement que nos véhicules, assez bas, étaient peu visibles, d'autant plus que le brouillard demeurait assez présent.
Plus au sud, l'infanterie pu s'approcher de l'objectif et le saisir, l'ennemi était absent, ayant envoyé toutes ses forces vers le nord (et le nord-est).
Nous avons tout de même impressionné l'ennemi qui n'a pas osé attaquer nos canons M40 alors qu'ils étaient tous à court de munitions. Pourtant, nous n'avions pas détruit un grand nombre de véhicules ennemis, mais il ne savait pas que l'ensemble des troupes qui nous restaient ne possédaient plus le moindre armement antichars !
Bilan des pertes : sur 223 personnels engagés, nous déplorons 40 tués et 80 disparus (prisonniers et/ou blessés graves capturés ou achevés par l'ennemi), soit 120 pertes. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé 150 personnels et nous pensons qu'il a subi 50 tués, 20 blessés graves et nous avons fait 5 prisonniers, soit 75 pertes environ et un ratio de 1.6 en faveur de l'ennemi (0.6 pour nous).
Concernant les blindés, nous perdons les 2 Chieftains (l'un par un tir d'obus HEAT d'un T-62 en front de tourelle, ayant ravagé quasiment tout l'intérieur du char ; l'autre par un tir d'obus HEAT dans le haut de caisse, qui atteignit les munitions, causant l'explosion interne du char).
Côté ennemi, nous estimons ses pertes à :
- 2 BRDM-2 sur 2,
- 2 BTR-60 sur 3,
- 5 BMP-1 sur 9 dont 1 gravement endommagé,
- 5 T-62 sur 9.
Le GQG est assez satisfait de notre prestation. Je me déclare modérément satisfait car nos pertes sont élevées. Notre embuscade a été efficace et nos canons M40 également. Toutefois, l'avenir paraît difficile.
Batailles lancées à 7h J0 : réflexions à 9h, J0

Notre capacité à ravitailler nos troupes, dont celles qui se retrouvent isolées dans les arrières de l'ennemi, va déterminer la suite de nos possibilités au nord-est. Comptons sur les éclaireurs pour tenter de reprendre contact, autrement cela se présente mal.
Le premier engagement n'a pas donné de grands enseignements qui pourraient trancher avec nos connaissances ou notre absence de connaissances des conflits modernes, le rapport de force a fait basculer la situation en faveur de l'ennemi, mais il a subi de lourdes pertes.
Nous tenté de simuler cette première bataille avec les matériels de la Seconde Guerre mondiale ainsi :
Côté irakien :
- 9 PzIII (substituant les T-62),
- 5 Sdkfz 232 (substituant les BRDM-2 et BTR-60),
- 3 Sdkfz 251/9 (obusier de 75) (substituant en partie les BMP-1),
- 2 Sdkfz 251/1 (substituant en partie les BMP-1).
Côté iranien :
- 2 T-34 (substituant les Chieftains),
- Un groupe d'infanterie avec fusils antichars (substituant l'infanterie équipée de RPG),
- Un groupe d'infanterie (substituant le groupe Est),
- 4 canons de 76.2 mm ZIS-3 (substituant les M-40 à l'Est).
Nous n'avons pas lancé la bataille, car nous connaissons si bien l'environnement tactique de la Seconde Guerre Mondiale que la conclusion est évidente. Les PzIII sont bien trop nombreux ! Cette bataille ne pouvait pas être gagnée.
10h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

L'Iran a été plus lent que nous et n'a toujours pas combattu. Il dit que l'ennemi fuit le champ de bataille en abandonnant ses véhicules, au centre.
Etude stratégique approfondie et ordres
Nos éclaireurs ont pu rétablir le contact avec notre groupe infiltré derrière les lignes ennemies au nord-est.

Toutefois, une unité est décimée et ne dispose d'aucune réserve. L'autre se retrouve seule. Nous allons veiller à éviter de faire encercler l'unité la plus en forme, elle attendra les renforts. L'autre restera sur l'objectif pour divertir l'ennemi afin de gagner du temps.
Nos canons M40 ont obtenu le plein de munitions.
Nos troupes de l'arrière progressent à l'Est et y repèrent une unité ennemie inconnue.
A l'ouest, des renforts arrivent, deux unités blindées qui vont venir renforcer le nord-est pour tenter de conserver l'objectif et expulser l'ennemi du secteur. Le reste va semi-encercler Sadun Hamudi, l'objectif nord, en vue de lancer une offensive massive depuis 3 flancs.
Restera à déterminer si nous lançons les offensives sans attendre ou si nous laissons du temps aux unités pour prendre position. C'est plus raisonnable, mais l'ennemi pourrait organiser sa défense ou sa contre-attaque.
Compte-tenu des forces en présence et de l'expérience passée, dans laquelle des Chieftain camouflés en embuscade à courte portée n'ont rien réussi face à des T-62 en mouvement, et compte-tenu du moindre blindage des T-62, nous pouvons attaquer au nord-est massivement sans tarder. L'ennemi vient de subir des pertes, profitons-en, il n'est pas utile de laisser l'initiative à l'ennemi. Le nord-est sera également renforcé par 2 hélicoptères AH-1J.
Au nord également, nous n'allons pas laisser l'initiative à l'ennemi, nous attaquons massivement Sadun Hamudi avec tous les blindés disponibles.

L'ennemi ne réagit pas, il nous attend :

Sadun Hamudi : analyse tactique préalable
10h, beau temps, 15 °C.
Nous déployons entre autres 440 personnels dont les équipages et servants de 26 Chieftains, 5 BMP-1, 14 M113, 4 M40 montés sur véhicules tout terrain, 6 mortiers de 81.
Depuis la moitié nord, la vue est légèrement brisée jusqu'au sud, ce nous permet des approches sur trois axes : nord-ouest, nord et Est. Il n'est pas possible de se déployer plus à l'ouest en raison du canal, infranchissable, et il y a nettement moins d'obstacles à la vue depuis le sud où l'ennemi est susceptible d'avoir placé des équipements antichars capables de nous atteindre à longue distance si nous souhaitions simplement faire attendre nos blindés en rive ouest du canal pour apporter un soutien à 500 mètres de distance.
Nous adoptons donc une tactique agressive puisqu'il est nécessaire de raccourcir les distances d'engagement (inutilité des combats distants dans lesquels les véhicules sont perdus sans pouvoir apporter la moindre contribution à des problématiques locales. L'infanterie ouvrira la voie ou accompagnera ses véhicules d'infanterie pour occuper les fantassins situés en face, les Chieftains couvriront à quelques dizaines de mètres derrière, pas plus de 200 mètres. Nous avons peu d'infanterie pure et davantage d'infanterie embarquée sur M113 et BMP-1.
Si Sadun Hamudi est prise, deux options se poseront : y rester en défense si nous y sommes en sécurité ; ou attaquer vers le sud si nous ne pouvons pas tenir le village tout en évitant le harcèlement. Cela risque de nous entraîner dans une fuite en avant de plus en plus difficile puisque le flanc sud du village est accessible à des tirs de longue distance depuis le sud, où nos troupes et véhicules à découvert n'ont aucune chance. Il conviendra de sonder la faisabilité d'une attaque vers le sud avant d'exposer l'ensemble de notre groupe de combat dans une voie qui ne conduira qu'à son extermination complète.
Si Sadun Hamudi n'est pas prise, eh bien la situation sera dans tous les cas catastrophiques et il n'est pas utile d'y réfléchir à l'avance. Il y a toutefois une consigne qui peut être donnée à l'ensemble de nos forces en cas de coup dur : repli général au nord vers Sachet Hamudi : il y a quelques vergers qui offrent un camouflage.
Il n'y a aucune raison d'ordonner une retraite en cas de catastrophe, car nous maîtrisons les endroits tactiques du terrain allant jusqu'à l'embuscade au nord, où nous pouvons accepter de perdre toutes nos troupes dans un combat au ratio de pertes pouvant être égal ou positif. Se replier n'offrirait rien de plus, à part du chaos dans nos lignes et un terrain encore moins favorable. En cas de catastrophe, nous devons simplement faire subir la plus forte attrition possible à l'ennemi pour qu'une autre attaque puisse avoir une chance de prendre le dessus. Si malgré tout, pendant le reste de la journée, nous ne parvenons pas à prendre le dessus, le GQG devra nous expliquer comment il pouvait voir une victoire possible ici, avec des unités dotées de la moitié de leurs effectifs et sur une topographie non propice à l'attaque. A moins que l'objectif soit de nous confier une bataille sans chance de réussite, mais avec pour véritable but de détourner des unités ennemies ici afin que des collègues attaquent plus facilement dans des endroits plus propices à l'attaque ?
Au nord-ouest, nous déployons quelques mortiers de 81 mm et un observateur d'artillerie de de deux M109A1 de 155 mm. Un autre observateur similaire est déployé au nord-est. Le stock d'obus de 155 est limité, ils tireront une courte salve sur le village, où est susceptible de s'être retranché l'ennemi.
Nos blindés, canons et véhicules d'infanterie sont autorisés, dans un premier temps, à tirer sur l'infanterie, car il est important d'infliger n'importe quel type de pertes à l'adversaire pour ce combat à courte distance et il y a tout de même moins de poids à accorder aux équipements et munitions antichars compte-tenu de la capacité de l'infanterie moderne à atteindre des chars et à la faible résistance des blindés.
Nos troupes sont déjà en phase d'approche, l'attaque commence sans plus tarder.
L'infanterie progresse jusqu'aux abords du village depuis les trois flancs simultanément, suivie par de petits groupes de véhicules. Les véhicules en excès suivront par étapes avec un peu de retard pour éviter de surcharger les unités qui auront besoin de manœuvrer pendant les combats, ils serviront de réserve rapprochée.
Sadun Hamudi : compte-rendu d'après-bataille
L'attaque massive démarra comme prévu, l'ennemi s'était retranché dans le village et notre tactique fut efficace. Il y eut un retard pris à l'ouest par le groupe d'infanterie, qui était attaqué à distance, l'empêchant de progresser. Les blindés se retrouvèrent alors devant. Eux-aussi ont fini par se faire cibler. J'ordonnai aux groupes de réserves et à leur détachement d'infanterie de rejoindre et de passer devant, mais ce fut difficile.
En fait, l'ennemi avait, comme nous l'avion craint, déployé une force d'appui retranchée loin au sud, relativement en sécurité, de là, il nous infligeait des pertes lorsqu'il avait une vue sur nos unités.
Pendant ce temps, nos autres groupes augmentaient la pression et progressaient en direction du village. Il était clair que nous ne tenterions pas d'attaquer le sud, cela aurait été du suicide.
Nous avons finalement réussi à prendre le village derrière lequel nous entendions camoufler nos véhicules et allions en nettoyer les abords, lorsque le groupe ennemi au sud, qui commençait à subir quelques pertes, pris la fuite.
Bilan des pertes : nous déplorons 40 tués, 15 blessés graves, soit environ 55 pertes. Côté ennemi, nous estimons qu'il a subi 70 tués et nous faisons 65 prisonniers, soit un total d'environ 135 pertes et un ratio de 2.5 en notre faveur. Ces chiffres sont bons.
Côté matériel, voici l'état après cette bataille :
- Sur 26 Chieftains : 3 gravement endommagés, 6 perdus,
- Sur 14 M113 : 5 gravement endommagés, 6 perdus,
- Sur 5 BMP-1 : 2 gravement endommagés,
- Sur 4 M40 montés : 2 véhicules gravement endommagés.
Quasiment tous les dégâts sont dus à des tirs de T-62 et de T-55 à 1.5 km, quelques uns depuis le village où quelques chars ennemis étaient retranchés.
Côté adverse, nous dénombrons :
- 5 T-62, tous détruits dont un par tir de RPG,
- 3 T-55, 1 détruit et 1 gravement endommagé,
- 4 BRDM-2, 3 détruits,
- 17 BTR-60, tous détruits, dont un par un RPG près du village, un par un tir de canon sans recul de BMP-1 dans le village et un autre également dans le village, qui a été à la fois atteint par un Chieftain et par un tir ami d'ATGM Malyutka ennemi à longue distance.
Eh bien, l'ennemi a subi une cuisante défaite malgré nos pertes, qui furent bien investies. Il s'agit maintenant de défendre le village, ou de décider de poursuivre l'ennemi.
Cote 8 : analyse tactique préalable

10h28, 15 °C, beau temps.
A l'ouest, nous déployons 8 Chieftain de manière agressive qui foncent vers le centre, se mettre à couvert des tirs de flanc derrière ce qui reste du verger de grenadiers ; et 6 Chieftain qui restent en retrait pour apporter un soutien vers le centre, le sud et le sud-ouest.
Au sud-ouest, 6 Chieftain arrivent en longeant le canal par la rive sud, ayant franchi le canal antérieurement.
A l'Est, 4 M40 montés sur véhicules tout terrain s'approchent de la cote 13 où ils obtiendront une vue sur le territoire adverse, au centre, qui sera attaqué sur deux flancs opposés, ils sont accompagnés d'une cinquantaine de fantassins qui les protégeront d'un éventuel assaut d'infanterie.
Au sud, sur l'objectif, notre unité se met en retrait vers les marécages du sud-est pour éviter d'être prise en tenaille et détruite.
Le plan consiste à intervenir rapidement, faire un violent échange de tirs, redéployer nos Chieftain et M40 depuis les environs du centre vers le sud-ouest et le sud où ils renforceront les forces présentes et élimineront l'ennemi de tout le secteur.
Dans un premier temps, les Chieftain et M40 ont l'ordre de n'engager que les armes lourdes adverses ; l'infanterie, consommatrice de munitions, sera prise en compte ultérieurement, en priorité si possible avec nos propres fantassins.
En cas d'échec, avec la perte des Chieftain, nous tenterons de disperser nos troupes vers le nord, l'Est et le sud-est.
Un soutien aérien sous la forme de deux AH-1J nous sera fourni dans une dizaine de minutes, la bataille sera déjà bien avancée, ils pourront apporter de l'aide à un éventuel endroit où nous serons mis en difficultés.
Un observateur pour batterie de mortiers de 120 mm, inclus dans l'unité au sud qui se met à l'écart, prépare des tirs sur le sud-ouest et le sud (que nous contrôlons encore pour le moment). Nous attendons un combat essentiellement entre véhicules blindés, donc cette batterie de mortier sera peu utile.
De manière générale, si les unités ennemies n'ont pas obtenu de renforts, les combats devraient être plus simples qu'antérieurement, car nous disposons de 20 nouveaux Chieftain, en plus des 4 M40, et nous ne les employons plus en embuscade dans des endroits où ils sont susceptibles d'être eux-mêmes handicapés par la visibilité réduite, mais à découvert. Le succès potentiel est alors déterminé par des paramètres simplifiés : le rapport de force et surtout l'attaque sur plusieurs flancs simultanés.
Cote 8 : compte-rendu d'après-bataille
La bataille fut courte et violente, comme prévu, mais ses résultats ne sont pas satisfaisants.
Au centre, l'ennemi s'était concentré dans un léger creux au nord-est du verger de grenadiers, en rive nord du canal. Il était inaccessible à nos M40, laissant seuls nos Chieftain affronter un nombre important de véhicules d'infanterie et de chars en combat frontal. Le résultat fut la destruction de nos 8 Chieftain.
Au sud-ouest, heureusement, l'ennemi n'y était pas aussi puissant que ce que nous craignions, ses quelques véhicules furent éliminés, nous n'y avons perdu qu'un seul Chieftain parmi les 6 qui avaient longé le canal.
Les 6 autres Chieftain en retrait ont participé à apporter un soutien au sud-ouest, mais n'avaient pas de visibilité sur l'ennemi au centre, qui se trouvait protégé dans son léger creux, derrière le verger de grenadiers. En revanche, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que des équipes d'ATGM avaient établi des positions dans ce verger, d'où ils ont éliminé un de nos Chieftain.
Nous ne pouvions déplacer les M40, ils n'avaient aucune chance de pouvoir mettre en fonction leur canon face aux blindés ennemis.
J'ordonnai que les 5 Chieftain restants, qui se trouvaient en retrait, attaquent la position centrale et qu'ils soient rejoints par les 5 Chieftain restants au sud-ouest. Cependant, les blindés au sud-ouest ne pouvaient rejoindre sans s'exposer en cherchant à passer le canal par les rares passages. De l'infanterie était signalée au sud-ouest, potentiellement dotée de RPG. J'ordonnai qu'ils restent alors là où ils se trouvaient et qu'ils commencent à tenter de tirer sur l'infanterie ennemie en restant à couvert.
Les 5 Chieftain en retrait à l'ouest tentèrent d'approcher le centre, cependant le premier à franchir les obstacles visuels posés par le verger de grenadiers et les renforts du canal fut bien sûr détruit sans pouvoir ouvrir le feu et il était évident que tous nos chars allaient y passer les uns après les autres, ne pouvant créer un effet de masse en apparaissant soudainement d'un coup face aux chars ennemis. J'abandonnai l'attaque et ordonnai que la batterie de mortier pilonne l'infanterie au sud-ouest.
Nos hélicoptères AH-1J intervinrent, le premier fut abattu immédiatement, mais le second pu atteindre plusieurs blindés ennemis, ce qui incita les Irakiens à se replier. Cela tombait bien pour nous, car nous n'aurions pas pu les déloger du centre, nous limitant à les attendre en embuscade.
Bilan des pertes : sur 180 personnels engagés, nous déplorons 40 tués et 5 blessés graves, soit un total de 45 pertes environ. Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé moins de 150 personnels, nous pensons qu'il a subi 45 tués et nous faisons 20 prisonniers, soit un total d'environ 65 pertes et un ratio de 1.4 en notre faveur.
Du côté de nos blindés, la réalité est un peu différente par rapport aux témoignages de la bataille : au sud-ouest, un Chieftain fut détruit par un ATGM tiré depuis le verger de grenadiers au centre, et un autre Chieftain fut endommagé par un tir de face d'un T-62 situé 700 mètres devant lui. Au centre, les 8 Chieftain furent éliminés par des tirs de T-62, quelques rares impacts du canon de 100 mm d'un T-55 et d'un RPG furent également constatés. Parmi les Chieftain en retrait, qui tentèrent une approche du centre, l'un d'eux fut détruit d'emblée par un T-62 et celui qui déboucha fut détruit par un T-55.
Un sous-officier commandant un de nos M40 déclara qu'il avait réussi à atteindre deux véhicules d'infanterie ennemis au centre.
Le bilan est de 11 Chieftain détruits et de 1 gravement endommagé, 8 intacts. Nous préservons aussi nos 4 M40.
Côté ennemi, nous constatons tout d'abord qu'au sud-ouest, il avait eu le temps de creuser des positions défensives pour ses blindés. Nous constatons 4 T-62, 4 BMP-1 et 1 BTR-60 détruits par de multiples tirs de Chieftain. Rien n'a survécu au sud-ouest. Au centre, un T-55 fut transformé en passoir par une salve de roquettes à tête HEAT tirée "à bout portant" par l'hélicoptère AH-1J survivant. Bravo à lui et à sa participation déterminante pour cette bataille. Un BRDM-2 ennemi fut atteint par un tir ami de T-55 et achevé par nos Chieftain. Un autre BRDM-2 fut atteint par un Chieftain et achevé par un de nos M40. Deux autres BRDM-2 furent détruits par des tirs de Chieftain. Un BTR-60 fut détruit par un Chieftain, un autre fut endommagé, un troisième fut détruit par un M40. Un T-62 fut éliminé par un ATGM tiré par l'AH-1J. Un T-62 fut gravement endommagé par un tir de Chieftain. Un autre fut immobilisé en perdant une chenille dans une explosion à proximité, poussant l'équipage à abandonner le char. 2 T-62 furent détruits par un tir de Chieftain chacun. Reste un T-62, gravement endommagé et immobilisé dans des combats antérieurs, qui ne pourra s'échapper.
Le bilan est de 8 T-62 détruits et 2 gravement endommagés sur 10, 4 BMP-1 détruits sur environ 4, 3 BTR-60 détruits et 1 gravement endommagé sur environ 4, 4 BRDM-2 détruits sur 4 et 1 T-55 détruit sur 1. Une victoire, mais qui nous a coûté cher.
Batailles lancées à 10h J0 : réflexions à 12h, J0

Nous avons atteint nos objectifs en utilisant principalement notre rapport de force, non en ayant utilisé de bonnes tactiques. Ce n'est pas correct et ce n'est pas une conduite propre de la guerre. Car c'est coûteux, cela ne permet pas de gagner sur le long terme, les deux forces s'auto-détruisant simplement jusqu'à épuisement mutuel ou bien, jusqu'à l'épuisement de celui qui dispose de moins de forces. A quoi bon combattre si le résultat est connu à l'avance, par simple calcul mathématique ?
Nous devrions écraser l'adversaire immobilisé près de l'objectif nord-est et éventuellement repousser les unités ennemies de la ligne 4 afin de mieux sécuriser les objectifs.
13h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

De manière globale, l'offensive iranienne s'essouffle, se militant à mettre sous pression les unités irakiennes, qui résistent.
Dans notre secteur également, l'armée iranienne a du mal. Au nord-est, elle n'a pas pleinement atteint son objectif, au centre non plus et à l'ouest, elle n'enfonce pas les lignes irakiennes.
Nous avons une très courte avance au nord-est et au centre, où nous avons légèrement mieux consolidé les objectifs saisis.
Etude stratégique approfondie et ordres
Nous rapprochons légèrement nos personnels de l'arrière, QG & logistique, pour améliorer le ravitaillement et l'efficacité de la chaîne de commandement, mais nous ne les rapprochons pas trop car la situation reste incertaine et nous n'avons pas intérêt à ce qu'une contre-offensive ennemie aille jusqu'à semer la zizanie dans nos arrières qui seraient contraints de se retirer en désordre.
Au nord-est, écraser ce qui reste de l'unité ennemie immobilisée qui a des difficultés à se rendre est effectivement une tâche qui pourrait être à notre hauteur... Du moins, espérons le ! La plupart de nos unités sont décimées, nous pouvons faire cette attaque et espérer gagner facilement, contribuant à impressionner l'adversaire. Mais nous n'avons de quoi défendre l'objectif en cas de contre-offensive ennemie. Le GQG, informé de l'état de nos forces, nous demande de ne pas mener cette attaque et de rester en défense. Je m'arrange pour que cela apparaisse comme une attaque désespérée de l'ennemi, que nous aurons dû repousser, l'attaque aura donc lieu, je compte sur mes subalternes pour arranger leurs rapports de combat dans ce sens. Je maintiens en réserve une unité de M113 avec ATGM, en cas de coup dur ultérieur.
Au centre aussi, nous n'avons pas de quoi poursuivre une offensive sérieuse. L'ennemi est fortement présent en ligne 4. Nous passons en défense en renforçant légèrement nos troupes en faisant quelques rotations.

Il y a du mouvement dans les arrières de l'ennemi, mais rien en première ligne. Espérons qu'il ne prépare pas une puissante contre-offensive.
Nous attaquons au nord-est, malgré les consignes du GQG de rester en défense :

Ouest de l'objectif nord-est : analyse tactique préalable
13h, 15 °C, beau temps.
8 Chieftain progressent par l'ouest (un autre, endommagé, attend à couvert), 2 par l'Est. 4 M40 se déploient sur la cote 15 à 250 mètres au nord-est du territoire adverse. De l'infanterie se déploie derrière les blindés à l'ouest et à l'Est ainsi que derrière les M40. Elle partira nettoyer le territoire adverse une fois que le reste des blindés ennemis sera éliminé. Nous estimons que l'ennemi ne dispose plus que d'un ou deux véhicules endommagés. Un soutien aérien sous la forme d'hélicoptères AH-1J devrait être disponible dans quelques minutes, ainsi qu'une batterie de mortiers dont l'observateur, situé au sud-est, règle ses tirs. Nous n'avons pas beaucoup de moyens, mais nous tenons à éliminer la présence ennemie à proximité de l'objectif. Officiellement, dans nos rapports, nous écrivons que l'ennemi nous a attaqué depuis une position embusquée et fortifiée, et que nous avons été contraints d'y répondre pour ne pas être détruits.
Ouest de l'objectif nord-est : compte-rendu d'après-bataille
Un char et un BTR-60 ennemis endommagés restaient là, leurs équipages fanatisés refusant de partir en abandonnant leurs véhicules. Nos Chieftain approchant en formation en ligne depuis l'ouest furent immédiatement engagés dès qu'ils furent visibles du blindé ennemi. Un de nos Chieftain fut détruit, touché aux munitions, un autre fut endommagé. Le char ennemi était difficile à distinguer et ses tirs étaient mortels. Depuis le flanc Est, nos M40 tentèrent de le toucher, sans succès.
Nos hélicoptères AH-1J arrivaient par le nord. Finalement, nos Chieftain purent atteindre efficacement le blindé adverse. Quant au BTR-60, je dois encore recevoir les rapports des chefs d'unités pour savoir comment il fut découvert et détruit.
Le territoire adverse était ainsi vidé de son occupant.
Bilan des pertes : sur 200 personnels engagés, nous déplorons 5 tués. Côté ennemi, nous estimons qu'il disposait là de 15 personnels. Nous pensons avoir tué 5 soldats ennemis et ne retrouvons pas les autres, qui auraient probablement fini par réussir à fuir par le sud.
Le T-62 adverse reçut un tir de Chieftain en bas de caisse, un autre de flanc à la base du canon, un tir de M40 en flanc de tourelle et un autre l'a presque manqué, ayant atteint la mitrailleuse du chef de char. Quant au BTR-60, il fut pénétré par une balle de mitrailleuse de 12.7 mm d'un Chieftain, tuant le seul membre d'équipage qui restait là.
Un de nos Chieftain fut détruit par un tir à l'avant droit, atteignant ses munitions, un autre Chieftain fut gravement endommagé par un tir similaire.
Le ratio de pertes des blindés n'est pas du tout correct.
Batailles lancées à 13h J0 : réflexions à 15h, J0

Nous avons repoussé l'ennemi des abords de l'objectif nord-est et allons effectuer une rotation de nos unités pour améliorer sa défense. Les troupes présentes étant trop affaiblies.
16h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres
Comparaison historique

L'Iran a poursuivi son attaque et les Irakiens fuient.
Nous n'osons pas poursuivre l'attaque en raison du ratio de pertes défavorable.
Etude stratégique approfondie et ordres

Nous adoptons le dispositif pour défendre l'objectif nord-est, l'objectif central et pour réduire le risque de percées opportunistes de l'ennemi entre nos lignes, qui atteindraient trop facilement les arrières de nos unités. Nous ne déployons pas davantage de réserves parmi ce qui est disponible : observateurs d'artillerie, observateurs aériens, M113 équipés d'ATGM : nous attendons de savoir où ils pourraient être nécessaires tout en étant les plus efficaces possibles.
Il n'est plus prévu d'attaquer, nous passons en défense durable. Si l'ennemi cherche à nous contourner de flanc, nous le laisserons faire quitte à nous retrouver encerclés sur les objectifs, mais nous tenterons de le bloquer au mieux de nos possibilités.
L'ennemi lance une puissante offensive sur notre flanc ouest :

La consigne est de se battre jusqu'au dernier homme, faire subir le plus d'attrition possible à l'ennemi, en vue de faciliter les futurs combats pour défendre Sadun Hamudi. Nous pourrons éventuellement redéployer des troupes présentes entre nos deux objectifs pour tenter de contre-attaquer en début de soirée afin de dégager l'ouest de Sadun Hamudi, ou simplement pour participer à la défense du village, et nous déploierons toutes nos réserves si nécessaire.
Ouest de Sadun Hamudi : analyse tactique préalable
Ordres spécifiques : défendre jusqu'au dernier homme, faire subir le maximum d'attrition à l'ennemi, soigner la défense en profondeur.
16h, 15 °C, il fait beau.
Nos troupes sont retranchées au nord-est, en embuscade. De l'infanterie équipée de RPG s'est camouflée en s'enterrant dans des champs, des replis de terrain, des véhicules d'infanterie avec un bon stock de roquettes antichars pour RPG sont également camouflés et retranchés près de canaux et de marécages, les Chieftain sont retranchés sur une butte au nord-est (cote 17) d'où ils apporteront un soutien de longue distance. L'infanterie et des véhicules d'infanterie sans capacité antichar sont en retrait derrière la cote 17, ils interviendront si possible et/ou nécessaire.
Nos moyens sont limités, nous verrons et adapterons le dispositif selon les possibilités.
Nous disposons d'un total d'environ 270 personnels, 13 BTR-60, 7 Chieftain, 4 M113 dont 2 endommagés et quelques mortiers.