Simulation, bataille de Stepanovka, 18 juillet 1943 à 18h

Simulation, bataille de Stepanovka, 18 juillet 1943 à 18h

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)

Suite du 18 juillet 1943


18h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Aucun changement ! Le GQG russe est plus que décevant.

Etude stratégique approfondie et ordres

Nous poursuivons notre offensive au nord et harcelons l'ennemi au sud pour tenter de reprendre tranquillement nos positions. Tout est basé sur une pression que nous appliquons sur le nord, qui pourra redescendre vers le sud ultérieurement.

Une partie de nos unités est très sujette à attrition, d'autres parties ont des réserves.

Nous avons déployé au centre un renfort sous forme d'obusiers autotractés SU-152. Nous n'avons déployé que la moitié des SU-152 qui viennent d'arriver, car en l'état, la densité de troupes sur le terrain est suffisante.

L'ennemi nous attaque sur Stepanovka, apparemment sans avoir reçu de renforts, donc nous devrions pouvoir défendre comme durant la journée passée.

Au sud, l'ennemi attaque dans toutes les directions. Il cherche à nous harceler. Nous verrons qui harcèle qui. Il conviendra d'être agressif en tentant de prendre ses positions. Ses unités sont assez faibles maintenant dans ce secteur. En profitant de son insolence, nous devrions pouvoir le refouler d'1 km vers l'ouest.

Au centre, l'ennemi déploie des troupes fraîches, nous devrons défendre.

Au centre et au sud, nous ne défendons qu'un territoire tampon et pouvons reculer si besoin. Au nord, il convient de poursuivre la progression pour faire cesser ultérieurement les attaques sur l'objectif principal : Stepanovka. A Stepanovka, nous devons défendre, coûte que coûte.

Stepanovka : analyse tactique préalable

18h. Nous défendons les rues extérieures de la ville au nord, à l'ouest et au sud-ouest de nos positions, avec une répartition de notre infanterie et de nos blindés, quelques canons polyvalents sont déployés dans la partie nord de la ville pour protéger les accès ouest et nord. Plusieurs observateurs d'artillerie sont positionnés sur la colline sud.

Stepanovka : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi est très affaibli ou a tenté de nous inciter à attaquer. Il n'a mené qu'une petite reconnaissance que nous avons repoussée. Plus tard, il a accumulé des troupes dans Stepanovka-ouest, pensant que cela suffirait à nous empêcher de saisir le quartier. Nous n'avons pas quitté nos positions pour éviter de tomber dans un piège et pour éviter de déséquilibrer la stabilité de notre défense : notre attaque viendra du nord, ultérieurement.

Le rapport de force était estimé à 550 de notre côté contre 150-200 côté ennemi. Le bilan des pertes est de 6 morts et 2 blessés graves de notre côté. Côté ennemi, nous constatons une vingtaine de cadavres, une trentaine de blessés graves et nous avons 1 prisonnier. Soit un beau ratio d'environ 8 contre une petite soixantaine.

Vallée Olhovchik - Stepanovka :

Nous nous préparons à retenir l'adversaire en ville et à défendre cet objectif, et dans le même temps, à attaquer depuis l'Est.

Nos éclaireurs constatent que l'ennemi se replie vers l'ouest, en cédant le nord et le nord-ouest de Stepanovka !

Nos unités s'avancent au nord de la ville depuis l'Est.

Cote 214

L'adversaire sonde nos positions en cote 214, depuis la cote 230 (avant de déclencher, nous supposons, une attaque depuis la cote 200 au sud).

Cote 200 : analyse tactique préalable

19h. Nous attaquons l'ennemi en cote 200 depuis l'Est, l'empêchant de lancer son attaque supposée contre la cote 214, et allons tenter de reprendre nos positions perdues en colonne 9, derrière la forêt.

Nous suivons le même plan qu'à 15h :

Nous déployons notre infanterie en lisière de forêt au sud pour contenir toute progression ennemie depuis la cote 202 ; derrière la forêt au centre, pour la prendre d'assaut depuis l'Est ; au nord en la cachant derrière un champ et une route surélevée. L'infanterie sera soutenue par des canons polyvalents, artillerie de campagne, mortiers ou canons AT déployés à proximité ou en retrait et l'artillerie prépare ses tirs sur la cote 200.

16 T-34 sont déployés dans la cuvette en direction de Fedorovka, ils seront ainsi à couvert en attendant de connaître la situation, et pourront intervenir rapidement et en masse en cas de nécessité.

13 T-34 endommagés à des degrés divers sont déployés derrière le champ au nord (cote 214) et fourniront un soutien à l'infanterie.

6 obusiers autotractés SU-152 sont déployés dans la cuvette en direction de Fedorovka et sont rattachés au groupe blindé (quelques APC) qui appuiera l'infanterie en cas de nécessité en lisière de forêt, ou lors de l'assaut de la forêt.

Les observateurs d'artillerie placés au nord règlent leurs tirs sur la forêt et au-delà, en cote 200 et 202, ceux placés à l'Est tenteront la même opération, avec une faible probabilité de visualiser le résultat, cependant il convient de ne pas placer tous les observateurs au nord, car la position est risquée (trop visible).

Cote 200 : compte-rendu d'après-bataille

Comme à 15h, l'ennemi dispose de quelques canons défendant/appuyant son infanterie. Il tente d'attaquer à travers la forêt, non vers le nord, mais vers le nord-est, la cote 197. Son intention est de prendre Fedorovka ! Prétentieux ! Nos tirs d'artillerie ne suffisent pas à arrêter cette marée humaine qui se déplace au travers des champs et de la forêt. Notre infanterie en ligne, qui devait attaquer à travers la forêt, est détruite, néanmoins l'ennemi est bloqué dans la forêt, par le reste de nos fantassins situés plus au nord et plus au sud. Nos canons polyvalents ouvrent le feu et nos pièces situées trop près de la forêt sont éliminées par des tirs d'armes légères.

J'ordonne l'engagement des 6 SU-152, jusqu'en lisière de forêt. Ceux-ci vident toutes leurs munitions explosives sur la concentration ennemie, puis repartent à l'abri, dans la cuvette de Fedorovka. L'ennemi commence à plier. Il abandonne sa progression, demande à négocier un cessez-le-feu, et commence à se replier sur ses lignes d'origine en laissant de nombreux personnels que nous faisons prisonniers. Ces signes sont d'excellents indicateurs : nous tenons le bon bout, il faut l'achever !

Tout le stock d'obus d'artillerie est vidé sur l'ennemi qui se replie. Durant ce temps, j'engage les blindés endommagés situés au nord et l'infanterie qui se trouvait là, pour prendre la position cote 203. Un des blindés endommagé ne démarre pas, panne moteur. Le reste de l'infanterie située le long de la forêt à l'Est reçoit l'ordre de prendre position dans la forêt. La progression est lente, mais se déroule sans accroc, si l'on exclut un T-34 qui se retourne en passant sur une tranchée ennemie.

Les positions atteintes, j'ordonne de pousser au sud, toujours sur deux axes : depuis la forêt avec l'infanterie et depuis la cote 203 avec les T-34. A ce moment, l'ennemi s'enfuit.

Je n'ai pas eu à engager mes 16 T-34 en bon état, cachés, en réserve dans la cuvette de Fedorovka.

Bilan des pertes : 1 T-34 s'est retourné dans une tranchée, sur un total de 29 ; 6 canons ont été plus ou moins détruits, soit un tiers environ ; sur 1 000 hommes engagés, nous en perdons 190 : 55 tués, 135 blessés graves.

Nous estimons les pertes ennemies ainsi : 325 personnels dont 90 cadavres, 115 blessés graves et 120 prisonniers. Nous estimons que l'ennemi avait engagé plus de 500 troupes au départ.

Le ratio des pertes est positif ! Parfait.

Combats lancés à 18h, J+1 : réflexions à 21h

On sent que l'ennemi est en train d'épuiser toutes les réserves qu'il avait engagées un peu partout durant la matinée. Au nord, ses positions sont entièrement défoncées, il n'y a plus aucune ligne défensive, il faudra donc exploiter cela en pressant le mouvement, et éventuellement en poussant en colonne 8 si au niveau stratégique cela a un intérêt pour repousser l'ennemi d'un kilomètre, permettant de dégager Stepanovka. Nous verrons cela dans 1h, quand je prendrai davantage de recul.

Sur Stepanovka, l'ennemi est incapable d'opposer de forces sérieuses.

Au centre, idem, bien que nous devons nous méfier des unités qu'il nous oppose. On ne sait toujours pas de quoi elles sont faites et il ne les a utilisées que pour tenter une reconnaissance, en refusant le combat.

Au sud, l'ennemi a été prétentieux, ceux qui ont le mieux harcelé l'autre, c'est nous ! Comme je le pressentais à 18h lors de l'étude préalable. Nous devons poursuivre pour reprendre toute la colonne 9.

22h, J+1 : étude stratégique approfondie et ordres

J'estime que nous pouvons pousser en colonne 8. Nous avons tout juste le nombre d'unités suffisantes pour aligner une bonne concentration de troupes en ligne pour construire une défense solide, tout en déployant des troupes sur nos flancs nord/sud et tout en conservant des unités secondaires pour contrôler nos arrières et le territoire acquis. Nous n'aurons plus de quoi disposer de réserves, ce qui signifie que toute nécessité de renforts à un endroit nécessitera un redéploiement depuis un autre secteur du front. Mais j'estime que sur une défense, avec des moyens solides tels que nous les avons, pour progresser seulement d'un kilomètre vers l'ouest, c'est un risque/handicap acceptable.

L'alternative est de partir sur une stratégie non conventionnelle en îlots. On contrôlerait certains points stratégiques, qui se feraient harceler régulièrement par des troupes ennemies contournant nos "lignes" ou des troupes ennemies reconstruites depuis des éléments défaits. Nous contrôlerions à peine nos voies de communications, ce qui nécessite d'escorter nos colonnes logistiques. Mais cela permettrait d'avancer profondément et rapidement vers l'ouest. Cette technique mériterait d'être testée, elle ressemble à la stratégie de l'OTAN en Afghanistan 2001-2021 ou en moins pire, russe en Syrie 2015-2020. C'est une technique que je juge désastreuse. Je ne m'y engagerai surtout pas, à moins d'avoir comme objectif de couper rapidement une route d'approvisionnement ennemie, permettant ensuite la prise de contrôle garantie de tout l'espace partiellement contrôlé.

Pour pousser en colonne 8, nous allons développer notre offensive au nord, comme prévu depuis un certain temps. Ensuite, nous égaliserons la ligne de front depuis le nord progressivement jusqu'au centre en passant par les quartiers ouest de Stepanovka : je ne veux pas fragiliser la défense de la ville, donc l'assaut ne se fera pas seulement depuis l'Est. Au sud, nous verrons si l'ennemi est suffisamment faible ou s'il faut attendre que le jeu de domino se produise depuis le nord.

Lorsque la colonne 8 sera prise, nous passerons en défense totale.

L'ennemi renforce le centre, là où il avait mené sa reconnaissance, et lance un assaut. Il faut s'attendre à quelque chose de sérieux de sa part. Au sud, il se prépare à nous attaquer après avoir également reçu des renforts.

Cote 214 : analyse tactique préalable

22h. Nous nous occupons de défendre la campagne ; avec des forces assez polyvalentes : infanterie, canons et quelques blindés légers.

L'infanterie est déployée dans des tranchées le long de la ligne de contact, soutenue par des canons AT et polyvalents dans ses arrières (150-300 mètres). Les blindés légers sont cachés dans la zone boisée à l'Est.

La tactique générale va être d'exploiter la nuit pour tendre une embuscade et observer au mieux ce qui nous fait face. Interdiction d'ouvrir le feu à tous. On laisse l'ennemi approcher des tranchées : uniquement des tirs de dernier recours. Le but est que les personnels des tranchées découvrent les éventuels blindés pour les canons situés dans les arrières. Ceux-ci auront l'autorisation d'ouvrir le feu uniquement en cas de certitude de pénétrer le blindage. Ensuite seulement, l'autorisation progressive d'ouvrir le feu sera donnée à tous. En cas d'attaque d'APC et de blindés légers, nos blindés légers seront engagés.

En cas de difficultés excessives (forces ennemies nettement supérieures) : cesser le feu, discrétion, se laisser déborder, attendre une nouvelle occasion pour réengager le combat lorsque l'ennemi se retrouvera dans nos arrières. Le repli sera néanmoins autorisé après la perte de la moitié des effectifs (total de 635 hommes).

L'artillerie, dont les observateurs sont placés au centre et au nord de notre dispositif, tirera une salve d'obus éclairants dans la plaine à l'ouest chaque quart d'heure pendant une heure.

Cote 214 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi nous a bien malmené. Nous avons été engagés par 8 Pz III et 8 Marders accompagnés d'infanterie, l'ensemble suivi par de la petite artillerie de campagne. L'ennemi a attaqué plein centre avec comme intention de briser notre ligne.

Dans un premier temps, l'adversaire a bêtement envoyé les Marders s'infiltrer dans nos lignes pour semer la zizanie dans notre arrière. 2 d'entre eux ont été éliminés avant de franchir notre ligne de tranchées, 2 autres ont réussi à la franchir, mais ce véhicule à "tourelle ouverte" n'offrant aucune protection de l'équipage pour les tirs de dos, l'un d'eux a vu son équipage se faire faucher. Le dernier a pu se balader librement jusqu'à 1 km dans notre arrière sans pouvoir distinguer quoi que ce soit, puisque toutes nos troupes étaient camouflées, aidées par la nuit tombante. Il s'est fait prendre en embuscade en revenant sur l'avant, par trois de nos canons.

Les 4 autres Marders ont été plus ou moins endommagés sans pouvoir s'approcher de la ligne de tranchées.

A quoi a bien pu servir ce massacre de Marders, nous ne le saurons jamais. S'il s'agit de diversion pour nous empêcher de nous concentrer sur les Pz III, celle-ci est fort coûteuse et assez peu utile.

Les Pz III se sont attelés à la tâche d'ouvrir notre ligne défensive. Ils y sont parvenus avec brio. Arrivés en colonne à vitesse réduite, ils ont concentré un feu nourri sur un point précis. Ensuite, ils ont changé de formation, en se déployant en deux colonnes au milieu de nos tranchées, assurant un plus large passage à leur infanterie qui s'est engouffrée dans une brèche de plusieurs centaines de mètres de long. Nos 3 canons et 3 mortiers qui se trouvaient 150 mètres derrière à cet endroit précis ont rapidement été réduits au silence en ayant été eux-mêmes assez peu efficaces.

Les Pz III n'ont pas subi de graves dommages, nos canons plus éloignés ayant du mal à avoir une ligne de tir dégagée, toutes leurs munitions perforantes ont été dépensées sans grande efficacité. Il ne restait plus que quelques canons, aux extrémités nord et sud de notre dispositif défensif, à toujours avoir des obus perforants. Les Pz III ont permis à l'ennemi d'étendre la brèche sur 1 km de ligne de front ! J'ai rarement vu une telle efficacité, même durant les très dures batailles près de Saint Pétersbourg où nous aurions dû nous faire écraser. Mais cela est assez exceptionnel et dû à une combinaison de facteurs qui ne se renouvellera pas forcément.

Assez peu de nos troupes ont désobéi aux ordres de ne pas céder. Certains ont été capturés rapidement, les autres ont été éliminés par l'adversaire, le reste de la ligne (les extrémités) a tenu. Nous perdons 4 canons, dont l'un, qui n'avait plus d'obus perforant, a été chargé par un Pz III ennemi qui l'a écrasé avec acharnement. L'équipage survivant s'est replié dans nos lignes.

Après deux heures de combat, ceux-ci devenant peu intenses, l'ennemi a tenté de négocier notre repli. Nous hésitions à contre-attaquer le centre de notre territoire avec nos troupes se trouvant aux extrémités de notre ligne, en vue d'en expulser l'infanterie ennemie. Mais nous avons préféré nous montrer raisonnables, car cela aurait pu facilement conduire à une catastrophe brisant le faible équilibre existant. De plus, nous estimions avoir déjà perdu 200 hommes sur les 635, ce qui était déjà beaucoup, même sans tenir compte des consignes que nous nous étions fixés au préalable, d'autant plus que l'ennemi pouvait facilement soutenir ses troupes avec ses Pz III qui restaient immobiles sur nos tranchées perdues. Nous nous sommes montrés de bien rudes négociateurs, sûrs de nous, malgré les apparences. Nous avons eu raison. Non seulement l'ennemi s'est replié, mais il nous a cédé la cote 218, qu'il n'occupait pas, pensant que nous étions en train d'attaquer par le sud ! Car un groupe de 4 de nos personnels s'y était avancé d'à peine 100 mètres. Nous découvrîmes que l'ennemi avait déjà replié son infanterie depuis le centre de notre territoire, ce que nous n'avions pu remarquer en raison de la nuit.

Fort de ce succès non mérité, nous gagnons 1 km vers l'ouest (que nous ne défendrons pas) et voici le bilan des pertes estimées :

Sur les 635 personnels engagés, nous perdons 192 hommes dont 91 tués, 92 blessés graves et 9 disparus/prisonniers. Ainsi que seulement 4 canons sur 23. Nos 7 blindés légers T-70 sont restés intacts, n'ont pas été engagés, n'ont pas été repérés, sont restés camouflés et aucun équipage n'a désobéi à l'ordre de ne pas ouvrir le feu. Nous perdons une équipe d'observateurs d'artillerie : celle déployée au centre n'a pas pu se replier.

Nous estimons que l'ennemi était constitué d'environ 450 personnels, et qu'il en a perdu environ 145, dont 75 cadavres, 40 blessés graves et 30 prisonniers. Ainsi que 2 à 3 artilleries de campagne sur 4, 4 Marders sur 8 (dont les survivants sont endommagés), il conserve tous ses Pz III, dont certains doivent tout de même nécessiter des réparations, donc nous sommes susceptibles de les revoir.

Cette bataille nécessitera de réévaluer la défense à cet endroit, voire peut-être, toute la stratégie. L'ennemi reste fort, il demeure capable d'engager des unités renforcées. Plutôt que de pousser en colonne 8, il serait peut-être judicieux de passer en défense en utilisant l'excès de nos troupes au nord en tant que renforts à des endroits où l'ennemi malmène nos troupes. Et passer l'intégralité de la stratégie en défense par ralentissement de la progression de l'ennemi. Nous verrons cela en fonction des autres batailles à venir en ce début de nuit.

Cote 169 : analyse tactique préalable

23h. Nous approchons discrètement notre infanterie dans les nombreux fourrés et disposons nos 33 T-34 et 7 blindés légers T-70 en retrait au sud et à l'Est, camouflés. Dans les arrières de l'infanterie, davantage sur les hauteurs, nous déployons des mortiers, canons polyvalents et AT ainsi que des nos observateurs d'artillerie. Ces derniers sont chargés d'envoyer immédiatement des obus éclairants au dessus du territoire adverse durant quelques minutes pour commencer, pour faciliter le travail de reconnaissance.

Nous chargerons à l'infanterie. Si possible, s'il n'y a pas d'équipements anti-char en face, nos blindés légers fourniront un appui. Les T-34 ne seront utilisés qu'en cas de présence de blindés que nos canons ne parviendraient pas à éliminer, ou en cas de forte présence ennemie de n'importe quel type.

Cote 169 : compte-rendu d'après-bataille

Rapidement, l'ennemi a cherché à négocier, ce qui nous a renseigné sur sa faible capacité combative : nous allions pouvoir facilement l'écraser. L'ennemi était effectivement extrêmement affaibli, ses deux groupes de combat ne représentaient guère plus qu'une centaine d'hommes avec 3 artilleries de campagne et 1 APC. Les équipements lourds ont rapidement été détruits. En avançant nos lignes d'à peine 200 mètres pour vérifier la présence de canons AT, nous avons obtenu la mise en déroute complète de l'adversaire, nos chars légers n'ayant pas eu le temps d'approcher pour assister l'infanterie.

Le bilan des pertes est excellent. Nous engagions 777 personnels, 7 sont blessés gravement.

Chez l'ennemi, nous faisons 60 prisonniers, à cela s'ajoutent 10 blessés graves et nous constatons 20 cadavres. Nous estimons que 20 à 30 soldats ennemis s'échappent vers le nord.

Nous pouvons être satisfaits, une telle victoire montre que nos actions antérieures ont été excellentes et que nous en récupérons les fruits.

Cote 187 : analyse tactique préalable

23h. Nous poursuivons l'ennemi depuis le nord et l'Est, principalement avec notre infanterie. Soutenue par quelques canons et les chars légèrement endommagés. Nos T-34 en bonne santé sont préservés et ne seront engagés qu'en cas de nécessité.

Nous utiliserons des obus d'artillerie éclairants pour aider à l'observation du territoire ennemi dans les premières minutes de l'engagement.

Cote 187 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi a tenté de nous tendre une embuscade en profitant de la nuit. Mais notre rapport de force écrasant a réduit à néant son initiative. Nous n'avons eu aucun effort à produire. Nous contrôlions à distance tout le terrain qu'il occupait, d'autant plus avec nos tirs d'obus éclairants. Le réseau de tranchées préexistant depuis les combats précédents des années passées n'a été d'aucun secours pour l'adversaire. Rapidement il chercha à négocier un cessez-le-feu, surestimant ses forces : je ne négocie jamais lorsque je suis en situation de force. Je l'achevai par un double tir d'artillerie avec obus explosifs simultanément à des obus incendiaires, après quoi l'ennemi s'est enfui en panique.

Le bilan des pertes est très favorable : nous avons engagé 784 personnels, nous dénombrons 10 tués, 22 blessés graves. Nous estimons que l'ennemi avait engagé environ 250 personnels, nous constatons 40 cadavres, 25 blessés graves, faisons 113 prisonniers, le reste s'échappa. Soit un ratio de pertes supérieur à 5 en notre faveur. Les dégâts matériels furent très limités de part et d'autre.

A noter : une de nos unités manquait de munitions, il conviendra d'y prêter attention au niveau supérieur.

Combats lancés à 22h, J+1 : réflexions à 1h J+2

Nous avons bien pris note des inquiétudes ressortant des combats au centre et allons tenter d'y répondre tout en repoussant l'adversaire de la moitié ouest de Stepanovka, pour sécuriser l'objectif stratégique avec un espace tampon. Dans un premier temps, c'est un compromis : nous allons déployer des capacités antichars solides au centre et passer en défense toute la partie sud du front. Nous verrons plus tard s'il sera possible de pousser davantage à l'ouest depuis le sud et le centre pour niveler le front. Sachant qu'au sud, l'ennemi a reçu des renforts : des unités inconnues que nous n'avons jamais eues à combattre.

Nous allons gérer la logistique et étudier plus sérieusement la situation stratégique.

2h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres

Nous renforçons nos unités dans le besoin plus en avant en déshabillant légèrement celles gardant nos arrières, notamment sur les flancs nord & sud, qui n'avaient pas besoin de ce superflu. Nous avons rapproché les unités de logistique et effectué les ajustements nécessaires. Au centre, des unités blindés ont été déployées pour répondre aux attaques de chars, nous avons également distribué quelques canons AT, mais ceux-ci deviennent rares dans nos réserves.

On ne va pas se le cacher, si nous devons faire tous ces arrangements, c'est que les moyens qui nous sont alloués sont trop légers. En cas de harcèlement blindé, nous ne pourrons pas tenir sur le long terme.

Donc nous minimisons l'ampleur de l'offensive, le reste passe en défense pour le moment. N'oublions pas que le temps joue pour nous. Simplement, nous aimerions éloigner Stepanovka de la ligne de front. Le reste, nous verrons ultérieurement.

Pendant ce temps, l'ennemi relance une large offensive sur le centre et le sud de notre ligne. Nous devrions pouvoir y faire face au centre. Au sud, l'ennemi se prépare à attaquer avec des troupes fraîches dont on ne connaît pas la composition. Ca sera la surprise. Peut-être faudra-t-il nous replier comme la veille à 10h dans notre combat en cote 200, puis contre-attaquer : étirer les lignes adverses, contre-attaquer avec une bonne densité de troupes, cela nous a offert un beau ratio favorable de pertes adverses depuis hier matin. Donc inutile de vouloir défendre coûte que coûte nos positions : reculer pour contre-attaquer sera potentiellement plus pertinent.

Cote 206

L'ennemi attaque la cote 206, mais ne semble pas disposé à attaquer Stepanovka ou la cote 224. Après une approche de quelques unités, il se replie immédiatement sur ses positions d'origine. Il s'agissait certainement d'une reconnaissance, dans le but de sonder notre ligne défensive pour saisir une position opportunément. Nous ne lui en aurons pas donné l'occasion. L'ennemi se révèle surtout bien plus faible que prévu au centre : nous l'avons bien amoché lors de la soirée, lorsqu'il a tenté de nous impressionner en ouvrant une brèche temporaire de 1 km de large dans notre dispositif défensif.

Cote 202 : analyse tactique préalable

Nous sommes également confrontés à une offensive au sud, avec des unités ennemies renforcées par des troupes fraîches dont nous n'avons encore aucune idée de la composition.

Nous n'avons que 400 personnels pour défendre. Notre unité d'obusiers autotractés SU-152 n'a pas eu le temps d'achever son redéploiement avant l'offensive ennemie et elle doit rapidement prendre place au centre de notre ligne défensive avant d'en être empêchée.

Nous tirerons deux salves d'obus éclairants au devant de notre ligne, au centre, espacées de 10 minutes, pour faciliter l'observation de ce qui fait mouvement sur nous.

Pour le reste, nous possédons peu de moyens : quelques canons, une quantité limitée d'infanterie, et quelques tracteurs d'artillerie équipés de mitrailleuses, que nous déployons pour fournir un soutien à l'infanterie.

Nous nous sommes déployés dans d'anciens réseaux de tranchées au sud, et dans quelques tranchées que nous creusons au nord.

Nous nous replierons en cas de forte attaque, en comptant sur des contre-offensives ultérieures qui apportent un ratio de pertes qui nous est généralement favorable, en exploitant la mauvaise disposition des positions adverses au moment de leur progression imparfaite.

Cote 202 : compte-rendu d'après-bataille

Nous recevons l'information qu'un bombardement aérien sera porté contre l'ennemi dans ce secteur vers 3h25.

Une vague importante d'infanterie ennemie nous assaille à plusieurs endroits de notre ligne défensive : sur la cote 202 et plus au nord. Nos hommes, retranchés, les contiennent. Nos canons apportent un maigre soutien, toutefois suffisant. L'ennemi ne passe pas. Nos obus éclairants aident à pilonner la vague humaine qui approche en cote 202. Nos obusiers autotractés SU-152 n'ont pas reçu leur ravitaillement en munitions.

Après quelques minutes, l'ennemi pensant à tort que notre puissance de feu est supérieure, cherche à négocier un cessez-le-feu pour se retirer de l'erreur dans laquelle il pense s'être fourvoyée, et nous acceptons après avoir épuisé nos quelques obus de 152 mm et d'artillerie sur la concentration ennemie en cote 202. Nous ne pouvons attendre le bombardement aérien, nous subirions trop de pertes d'ici là.

Nous estimons que l'ennemi comptait 500 personnels.

Le bilan des pertes nous est favorable : sur notre effectif de 400, nous déplorons 28 morts, 64 blessés graves et 3 disparus (soit un total de moins de 100 pertes). L'ennemi, fort d'un effectif estimé à 500, perd près de nos tranchées environ 40 tués, 100 blessés graves et nous faisons 22 prisonniers, soit un total d'environ 160 pertes.

Cela dit, il conviendra de bien renforcer ce secteur. Nos routes logistiques pour obus de 152 mm sont un peu longues jusqu'à cet extrême sud et le ravitaillement a un peu de mal à arriver. Cela devrait malheureusement encore se poursuivre jusqu'en milieu de journée probablement, le temps d'optimiser nos arrières pour ce ravitaillement spécifique.

Stepanovka-ouest : analyse tactique préalable

2h25. Nous déployons 938 personnels.

Nous attaquons Stepanovka-ouest par le nord comme prévu au niveau stratégique depuis un long moment. Des forces défensives retiendront l'ennemi sur l'ouest (colonne 7) et à Stepanovka. L'offensive aura lieu depuis le nord et depuis l'Est à travers nos lignes défensives de Stepanovka.

L'infanterie attaquant depuis Stepanovka bénéficiera du soutien éventuel de 8 chars légers T-70 qui pourront pénétrer dans les quartiers ouest de la ville. Les 18 chars T-34 et KV-1 restent en retrait au centre-est et n'interviendront qu'en cas de nécessité.

Sur la colline au nord de Stepanovka-ouest, nous déployons une masse de canons de différents types et de mortiers, qui contrôlent un vaste territoire sur tout le quart sud-ouest de nos positions. Les observateurs d'artillerie prennent aussi place à leurs côtés et enverront des obus éclairants dans un premier temps afin de faciliter l'observation du territoire ennemi dans le quart sud-ouest de nos positions, puis leur tâche sera de niveler les quartiers ouest de Stepanovka, en particulier en cas de présence ennemie.

Si l'ennemi attaque au nord (cote 227, 211 etc) avec des blindés ou une force d'infanterie trop importante, nous cèderons le territoire. Nous le contre-attaquerons ultérieurement. La priorité est de prendre le quartier ouest de Stepanovka, quitte à perdre un peu au nord. Si l'ennemi perce le nord et menace le centre, nous enverrons nos chars situés en réserve dans le creux du centre-est pour le bloquer et éventuellement le repousser.

Stepanovka-ouest : compte-rendu d'après-bataille

Les préparatifs d'artillerie ont été un peu longs et ont peu perturbé l'adversaire.

Notre offensive a été un grand succès. Certes, il n'y avait rien en face, le rapport de force était écrasant. L'ennemi défendait le nord de Stepanovka-ouest avec de l'artillerie de campagne de 105 mm. D'autres pièces se trouvaient à l'ouest au nord, mais quelques coups d'artillerie et de canons ont réduit au silence ces quelques canons-ci.

Nous avons lancé l'assaut par le nord et l'Est simultanément. Je n'ai pas pu me retenir de tout envoyer dans la bataille, fidèle à mon habitude (sauf les T-34 et le KV-1 bien entendu, et quelques T-70). Qui peut le plus, peut le moins. L'infanterie avançant de l'Est a pris le contrôle du sud des quartiers ouest sans grande difficulté ; 3 T-70 ont accompagné un petit groupe qui progressait vers le centre. L'infanterie venant du nord depuis 3 axes principaux a dû attaquer les artilleries de 105 mm, nos canons et mortiers ont apporté un léger soutien, un tir d'artillerie a ramolli la vivacité d'une des pièces d'artillerie. Des éléments de l'ennemi commencèrent à se rendre. Deux APC ennemis se sont révélés plus au centre de la zone urbaine. J'ai redéployé les T-70 pour les attaquer depuis le centre urbain. Bien qu'un T-70 ait tiré sur un Sdkfz-250 et que le chef de char assure être l'auteur de ce succès, aucun impact de 45 mm n'a été trouvé sur la carcasse. Admettons. La confusion prouve l'ambiance générale : des centaines de nos gars déferlaient sur les positions ennemies et les nettoyaient joyeusement. Tout le monde s'approprie tous les succès ! Au sud, j'envoyai deux autres T-70 pour assister la progression du groupe sud vers les abords ouest de Stepanovka-ouest. Rapidement, le quartier a été nettoyé et nos troupes, envoyées vérifier tout l'ouest de la ville, assistées des 5 T-70 présents dans ce secteur, n'ont trouvé aucune trace de l'ennemi.

Nous étions bien disposés à poursuivre notre offensive vers l'ouest, mais le plan devait être respecté : il y aura d'autres batailles à tenir vers le sud, nous ne pouvons pas nous permettre de nous disperser trop vers l'ouest.

Nous nous sommes entendus avec l'adversaire pour cesser le feu dans l'état actuel des choses. L'ennemi céda également l'ouest de Stepanovka-ouest, mais nous ne défendrons pas ce territoire (la colonne 7 est trop éloignée par rapport à notre plan stratégique).

Le ratio des pertes est nettement en notre faveur.

Sur les 938 personnels, nous déplorons 9 tués, 25 blessés graves. C'est extrêmement peu pour une telle offensive.

Nous estimons que l'ennemi n'avait engagé que 250 personnels, ce qui représente quasiment un rapport de force de 1 à 4 en notre faveur. Nous dénombrons une trentaine de cadavres, autant de blessés graves et 80 prisonniers.

Soit un total de 35 pertes versus 140 en notre faveur.

Combats lancés à 2h, J+2 : réflexions à 5h J+2

Notre plan stratégique se déroule correctement. Nous devons renforcer le sud et poursuivre l'attaque en colonne 8, depuis le nord, vers le sud.

6h, J+2 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Faible progression dans Stepanovka-ouest. Le GQG russe se montre toujours autant décevant.

Etude stratégique approfondie et ordres

Nous venons de passer la moitié du temps que nous a donné le GQG pour cette mission. Si l'ennemi ne reprend pas les villes clés avant la nuit, nous aurons obtenu une victoire stratégique. Il y a une bonne probabilité de victoire, mais c'est encore tôt pour vendre la peau de l'ours. Attendons cette nuit.

Nous effectuons quelques rotations pour optimiser les troupes au contact de l'ennemi. Nous réorganisons les voies logistique, celles-ci s'en trouvent modérément perturbées, ce qui va temporairement aggraver le problème de l'approvisionnement de nos troupes en colonne 8. Nous compensons avec davantage de rotations : des troupes gardant les flancs nord/sud ou présentes dans les arrières disposent de tout leur ravitaillement. Cette rotation permet dans le même temps de rapprocher les troupes éloignées de leurs centres logistiques et de leur faire prendre du repos dans les arrières où elles pourront recevoir plus facilement leur ravitaillement, le temps que les choses se réorganisent.

Nous avons tenté de renforcer le sud à la fois en moyens antichars et antipersonnels (rotation avec T-70 et canons, retrait des SU-152 restant sans munitions). Le centre a reçu quelques renforts.

Nous constatons une accumulation de renforts ennemis sur le flanc nord, qui pourrait se montrer inquiétante.

Nous attaquons dans le prolongement de notre progression nocturne, le sud-ouest de Stepanovka.

L'ennemi nous attaque au centre et au sud, nous poussons depuis le nord pour sécuriser l'ouest de Stepanovka. Egalement, l'ennemi sonde notre flanc nord, mais nous l'avons pleinement défendu.

Stepanovka-sud-ouest : analyse tactique préalable

6h. Léger brouillard matinal. Effectifs : 935. La plupart de nos troupes sont déployées à Stepanovka-ouest et sud. Quelques unités sont envoyées se déployer plus à l'ouest pour tenter de prendre l'ennemi sur son flanc ouest. Nos 34 T-34 et notre KV1, en parfait état de fonctionnement, sont camouflés en ville et n'interviendront qu'en cas de besoin. Nos canons, mortiers et observateurs d'artillerie sont déployés dans les quartiers centraux au nord de la ville pour apporter un soutien sur le sud et sud-ouest.

Au nord-ouest, nous déployons quelques unités sur le sud et 9 blindés légers T-70 sont déployés en retrait sur la route au nord de Stepanovka pour retenir tout mouvement ennemi depuis la cote 225 (sauf en cas de présence de blindés, dans ce cas nous devrons nous replier et engager nos T-34, en veillant à ce qu'ils ne soient pas pris en tir de dos depuis les positions ennemies au sud et sud-ouest).

Après les réglages d'artillerie et les éventuels tirs d'artillerie sur les positions qui auraient été repérées, nous lancerons un assaut sur tout le sud. Nous nous réservons la possibilité d'attaquer aussi le nord-ouest si notre supériorité est écrasante, uniquement pour bénéficier d'un ratio de pertes favorable : l'acquisition territoriale en colonne 7 ne nous intéresse pas : nous ne défendrons pas ces territoires.

Stepanovka-sud-ouest : compte-rendu d'après-bataille

Nous avons attendu que le brouillard se lève avant de lancer notre attaque, car nous disposions d'une bonne vue sur le territoire nous faisant face, cela nous a permis d'attaquer à distance, avec mortiers et canons, chaque position ennemie qui se révélait au fur et à mesure que la visibilité s'améliorait.

L'équipage de notre KV1 découvrit une fuite à son réservoir de carburant, dû à un problème technique...

L'objectif fut pris sans grande résistance adverse, puis l'ennemi chercha à négocier. Signe de faiblesse de sa part. J'exigeai la cession du sud-ouest, du nord-ouest et la remise de tous les effectifs ennemis situés sur ces territoires en tant que prisonniers de guerre. Evidemment, c'est une façon de refuser les négociations.

Un détachement ennemi sortit de ses tranchées au nord-ouest et se dirigea vers nos gars situés en embuscade dans les buissons au sud. Il fut arrêté.

Nos troupes à Stepanovka-sud-ouest marchèrent vers le sud-ouest. Les unités situées plus à l'ouest commencèrent à faire mouvement vers le nord, en vue de rejoindre les troupes en embuscade. Nous prîmes le sud-ouest sans découvrir de présence ennemie, puis toutes nos troupes rejoignirent le nord-ouest, en prenant position dans les buissons le long du cours d'eau, se préparant à lancer l'assaut. Nous découvrîmes 2 Panzernest qui nous attendaient ! Cela aurait été un carnage, si nous ne les avions pas aperçus !

J'ordonnai à 3 T-34 camouflés à Stepanovka-ouest de rejoindre le nord-ouest et d'attaquer de face, en ligne, ces bunkers, sans s'approcher de l'infanterie ennemie. Les tankistes m'informèrent qu'ils n'avaient aucune chance de les percer de face. Alors je leur ordonnai de contourner en longeant nos troupes plus au sud. Je fis accompagner les blindés par un groupe d'infanterie. Une fois positionnés en ligne derrière les Panzernest, ces dernières furent détruits sans difficulté et l'ennemi se rendit ou pris la fuite.

Le bilan est très avantageux : sur 935 effectifs engagés, nous subissons 6 morts et 7 blessés graves. Un très beau succès compte-tenu de la progression.

Nous estimons que sur les 3 groupes de combat de l'ennemi, dont au moins 2 devaient à l'origine compter plusieurs centaines d'hommes chacun, moins d'une centaine de troupes étaient disponibles. Cela signifie que nous avons réussi à faire subir à l'ennemi une attrition terrible. Les efforts investis au début ont une fois de plus payé. Nous devrions pouvoir partir du principe que tous les groupes de combat que nous avons déjà rencontrés ne représentent plus un grand danger, seules les troupes fraîches doivent être prises au sérieux. Malheureusement, des troupes fraîches arrivent, nous avons constaté, rappelons-le, une accumulation de troupes ennemies sur le flanc nord.

Nous relevons, chez l'ennemi, 30 cadavres, nous prenons en charge 4 blessés graves et capturons 32 prisonniers. Moins d'une vingtaine de fuyards s'échappèrent vers les positions adverses, plus loin.

Tactiquement, ce n'est pas une vraie victoire, mais stratégiquement, c'est un gain territorial facile et un excellent ratio de pertes, même si le nombre est faible.

Cote 206 : analyse tactique préalable

L'ennemi veut attaquer vers l'Est, mais nous pourrions imaginer poursuivre immédiatement sur notre lancée, en prenant de l'avance sur la suite de notre offensive nord vers sud, et lui faire passer l'envie de nous attaquer... A voir. Tout dépend du rapport de force.

7h. Nous allons choisir une tactique sympathique. L'ennemi sondait ce territoire depuis un moment. Nous allons dégarnir notre ligne défensive pour l'inciter à attaquer. Nous allons laisser l'ennemi attaquer l'Est sans défendre quoi que ce soit, et nous attaquerons ses positions actuelles par le nord. Ainsi, ses troupes qui entreront dans nos positions se retrouveront encerclées et nous prendrons ses positions depuis un flanc qu'il défendra moins, car il ne devrait pas s'attendre à cette tactique empruntée à l'aïkido, où nous cédons nos lignes que nous défendions, pour mieux les reprendre par un autre mouvement. C'est une tactique que j'ai énormément pratiquée par le passé, qui apporte un léger avantage.

Si le rapport de force est en notre défaveur, nous pouvons aussi risquer de donner nos positions sans parvenir à quoi que ce soit, donc avec un risque de perdre du terrain. De plus, la tactique peut être très gourmande en personnels et en chars si l'ennemi se défend bien. C'est un coup de Poker. Jouons.

Nous troupes se redéploient au niveau de Stepanovka-sud-ouest et Stepanovka-sud et feront marche vers la cote 230 et les arrières de l'ennemi à l'ouest, puis elles piqueront au sud vers la cote 189. Ensuite, nous attaquerons l'ennemi depuis ses propres arrières, vers nos positions à l'Est, que nous reprendrons. Quelques éclaireurs restent tout au sud en cote 214 pour nous informer de ce que l'ennemi possède à cet endroit, puis ils s'échapperont par l'Est et remonteront au nord jusqu'à nos lignes. Nous déployons tous nos canons, antichars et polyvalents, en cote 206, ils sont protégés par une légère colline à l'ouest et pourront donc tirer par surprise sur des véhicules ennemis en priorité, ou de l'infanterie, qui attaqueraient nos lignes jusqu'en cote 224. Nos chars sont déployés en contrebas derrière notre infanterie au nord et seront engagés si la situation initiale permet de dérouler ce plan. Si nous nous apercevons que nous allons au massacre, le plan sera annulé et nous aviserons. Dans le cas favorable, nos chars soutiendront activement l'infanterie.

Nous engageons environs 600 personnels, 16 canons (antipersonnels et antichars), 15 chars moyens T-34 et 7 chars légers T-70.

Cote 206 : compte-rendu d'après-bataille

Le plan ne s'est pas vraiment déroulé comme prévu, évidemment, d'où l'inutilité de passer trop de temps à concevoir un plan : donner uniquement les grandes lignes comme cela a été fait, et laisser de la place au prévisible imprévu pour qu'il puisse s'introduire sans rencontrer de rigidités insurmontables. Car lui, l'imprévu, les surmontera d'une manière ou d'une autre, mais vos rigidités auront été gravement malmenées !

Alors... Pendant notre déploiement au nord, nous rencontrâmes l'ennemi qui se préparait à attaquer vers nos positions au nord. Non pas qu'il avait eu connaissance de notre plan, mais simplement, il avait eu pour idée d'attaquer Stepanovka-sud-ouest et Stepanovka-sud. A grands renforts de blindés, de canons et d'infanterie. Seulement, nous l'avons surpris : il ne s'attendait pas à voir massivement nos troupes ici ! Et si tôt ! Ses blindés, aussi proches de notre infanterie, nous obligèrent à la fuite en avant : impossible de reculer sans se faire tailler en pièces. J'engageai nos 15 T-34 et les envoyai au contact en mêlée, car un champ de tournesols perturbait la vue et je n'entendais pas que les choses traînent en longueur. Cela signifiant envoyer les T-34 au milieu des canons ennemis, la boucherie était assurée. Fuite en avant oblige, j'ordonnai à notre infanterie de lancer un assaut général sur les canons ennemis, donc au milieu de l'infanterie et des chars adverses, pour les occuper et les empêcher de détruire nos blindés. Lorsque tous les blindés ennemis furent éliminés, j'ordonnai le repli des T-34 survivants vers le contrebas au nord. Nous avons perdu 7 T-34 dont 4 réparables, l'ennemi a perdu de manière définitive ses 8 Pz III et 6 canons AT de 37 à 50 mm et nous fîmes de très nombreux prisonniers dans ce groupe ennemi situé sur son flanc nord.

Dans le même temps, l'ennemi avait lancé son assaut sur la cote 224. Parfait. J'ordonnai la reprise du plan initial : l'attaque au large vers l'ouest pour encercler l'ennemi, avec le soutien des blindés légers T-70 qui n'avaient plus de risques apparent de se faire prendre à partie par des canons ou blindés ennemis. Rapidement, nous découvrîmes une position de canons en défense à l'extrême ouest, à 1 Km. Impossible de rester sous le feu, la manœuvre d'encerclement allait nécessiter trop d'efforts et de pertes pour si peu de gains (rappelons que la colonne 7 ne nous intéresse pas). Et puis, monopoliser un groupe de combat pour une si petite position ennemie, autant à l'écart du lieu du combat, est contre-productif et très dangereux. J'abandonnai la partie du plan consistant à s'enfoncer à l'ouest et à piquer jusqu'en cote 189, puis attaquer l'ennemi par ses propres arrières, d'ouest en Est. Je fis retraiter les T-70 dans le contrebas au nord en vue de les renvoyer en cote 230 pour attaquer par le nord le groupe ennemi que nous laissions s'enfoncer dans nos lignes en cote 224.

Lorsque l'infanterie ennemie atteignit la cote 224, je fis ouvrir le feu par les canons Zis-3 situés plus au nord, au sud de la cote 206. Cela amusa l'ennemi un très long moment ! J'ordonnai à l'infanterie de s'enfoncer à travers la cote 230 par le nord, jusque dans les arrières de ce groupe ennemi. A ce moment, nous découvrîmes qu'un Marder III gardait cet endroit, flanqué de nombreuses équipes de MG... Impossible d'approcher. Je réengageai les 8 T-34 restants et fit attendre les T-70. L'assaut se fit en ligne, à 8 de front. Un T-34 fut endommagé, le Marder fut éliminé de manière définitive. Immédiatement après, j'ordonnai le repli des T-34 et j'engageai les T-70 pour qu'ils liquident les positions de MG. Une balle a d'ailleurs percé le blindage latéral de l'un d'eux, endommageant le moteur. On peut dire que cette balle ennemie aura été rentable pour l'adversaire.

Constatant le piège, se rendant compte qu'il allait se faire encercler dans nos lignes, l'ennemi se replia entièrement, fuyant même par endroits au-delà de la colonne 7. Néanmoins, nous ne défendrons pas ce territoire, nous ne conservons que la colonne 8.

Le bilan : sur plus de 600 personnels engagés, nous avons près de 60 morts et 90 blessés graves, sur 15 T-34 engagés nous en perdons 8 (3 détruits et 4 endommagés), sur 7 T-70, un a été endommagé. L'attaque ennemie a été non seulement mise en échec, mais nous avons transformé notre défense en une puissante attaque qui a éjecté l'ennemi au loin en annihilant entièrement son groupe blindé qui nous ennuyait depuis la veille.

Côté ennemi, nous estimons qu'il a engagé moins de 500 personnels dans son offensive. Nous relevons 90 cadavres, prenons en charge 25 blessés graves et faisons 173 prisonniers. Ce dernier nombre aurait pu être bien plus élevé si nous avions pu encercler l'ennemi plus largement. Mais l'ennemi avait judicieusement placé des positions défensives dans ses arrières, rendant l'opération non rentable. L'ennemi perd également 8 Pz III, 1 Marder III, 6 canons AT de faible et moyen diamètre et beaucoup de territoire. Lors de sa retraite, nous apercevons un Marder III au loin à l'ouest, en état de fonctionnement apparent.

Soit un ratio de pertes d'environ 150-290, près de 1 versus 2 en notre faveur. Parfait, une tactique gourmande qui a montré ses résultats. Nous verrons lors de la réflexion stratégique, et lors de la gestion du personnel et du matériel, si tout cela a été un jeu rentable ou s'il aurait mieux valu jouer la moindre dépense. Compte-tenu de la bonne progression territoriale, cela me paraît rentable au niveau tactique actuel. Nous verrons ce que j'en penserai lorsque je prendrai la casquette supérieure du stratège.

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