Simulation, bataille de Pleso, 15 novembre 1941

Simulation, bataille de Pleso, 15 novembre 1941

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)


Ordres de mission

Situation de départ

Réflexions de départ

Le Grand Quartier Général nous a assigné une mission cruciale : capturer et tenir le village de Pleso. Notre objectif secondaire est double. D'abord, conserver la moitié de nos forces intactes ; ensuite, affaiblir les effectifs ennemis d'au moins un tiers. Début des hostilités fixé au 15 novembre, 07h00. Opération prévue pour s’achever le 16 novembre dans l’après-midi.

Le terrain nous est familier : Pleso fut sous notre contrôle en tant qu'Allemands, mais nous avons cédé cette position stratégique. Historiquement, l'Allemagne avait à contrario tenu Pleso. Les précédentes offensives y avaient laissé des forces allemandes réduites ; si les effectifs ennemis sont comparables à ce jour, la stratégie restera la même : limiter avec soins nos pertes et éviter de précipiter l’attaque. Un encerclement stratégique de Pleso est à envisager, en débordant l'ennemi par l’est et l’ouest, là où il pourrait être plus vulnérable.

Cependant, prudence est de mise : l’ennemi peut se réarmer et ajuster ses tactiques, comme nous ! La neige et le verglas perturberont les déplacements des véhicules et de notre logistique.

Etude initiale approfondie et premiers ordres (stratégie)

Nous adoptons une approche par contournement : fixation de l’ennemi sur Kostrino, tandis que nous transformerons Pleso en un saillant, permettant d'affaiblir ses défenses de manière plus sereine. Les attaques seront coordonnées par l’infanterie et l’artillerie, avec des unités antichars de 45 mm en soutien à l’ouest et au centre. Il ne reste pas de canons de 45 pour l'Est où nous sommes moins susceptibles d'être attaqués, l'ennemi est supposé s'inquiéter de Pleso. Nous aviserons en cas de présence de véhicules. Les flancs resteront défensifs ; l’effort principal se concentrera sur des assauts progressifs et le harcèlement constant, surtout depuis le sud à travers la Syas, soutenu par les flancs.

Nos chars légers, stationnés à Gorodishche, sont compromis par le terrain dégagé et verglacé, imposant un mouvement trop prévisible et trop exposé sur les routes, ils n'ont aucune chance d'atteindre Pleso. Nous prévoyons donc de les engager ultérieurement, en défense de Pleso une fois conquis, ou opportunément en attaque en cas de brouillard épais, pour réduire les distances d'engagement, la préoccupation de tous les instants du côté soviétique.

Nous avons de quoi faire en munitions et nous avons quelques réserves en personnels et en équipements qui permettront de compenser quelques pertes.

Nous comptons sur l’usure de l’ennemi par un harcèlement répété du saillant ainsi formé, pendant que nous consolidons nos positions sur les flancs.

Nous commençons sans plus tarder le harcèlement de Pleso par le sud. A l'Est, nous tenterons de pousser davantage vers le nord de Pleso ; à l'ouest, nous allons simplement tenter de tenir cette ligne.

L'ennemi ne réagit pas, il nous attend, nous devrions saisir l'opportunité avant qu'il n'engage des renforts.

Pleso : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : harceler l'ennemi sans engager de lourds combats, mais saisir toute opportunité qui se présenterait !

La neige tombe en un rideau discret, le froid mordant affiche -3 °C. Un vent léger souffle, et l'obscurité domine encore, voilant les mouvements de nos troupes.

Nos effectifs comptent 800 hommes, un nombre respectable en ces contrées gelées, bien que d'ici un an, cette densité ne sera qu’un luxe éphémère. Ils avancent avec résolution, au contact des lignes ennemies, s'étirant le long des rives de la Syas et de la Volojba, à l'ombre des forêts. Certains détachements ont déjà atteint le sud-est de Pleso. L’assaut principal sera tenté par le sud, à travers la Syas, tout en exerçant une pression méthodique sur les flancs.

Onze blindés légers T-26 attendent, camouflés au sud de Gorodishche, tapis dans les sous-bois, hors de portée des tirs antichars. Parmi eux, trois KhT-26 lance-flammes sont prêts à s’engager, à condition que les routes restent praticables et que l’ennemi soit dépourvu de défenses antichars. Le passage de la Volojba, gelée mais traîtresse, reste un défi. Ces blindés pourraient être engagés comme appui à l’infanterie si l’opportunité se présente, notamment pour atteindre Pleso en contournant par la route sud.

En retrait, nos canons antichars de 45 mm et polyvalents de 76,2 mm veillent silencieusement, dissimulés au nord-ouest et au sud de notre ligne. L'ordre est clair : pas un coup de feu. La surprise est notre arme, et chaque munition sera précieuse si l’ennemi engage ses blindés. Les mitrailleuses Maxim, positionnées avec soin, et nos observateurs d’artillerie, coordonnent deux batteries de mortiers de 82 mm et cinq batteries de canons de 76,2 mm. Les premiers tirs seront des obus éclairants, dévoilant la nuit ennemie avant un pilonnage impitoyable.

L'objectif est clair : capturer Pleso avant que l’ennemi ne renforce ses positions. Si sa défense s’avère trop robuste, nous l’éroderons par un harcèlement incessant, bien que ce ne soit pas l’approche privilégiée.

En cas d’échec face à une puissance adverse écrasante, les bois environnants nous offriront un refuge stratégique, propice à une dispersion rapide et à la préservation de nos forces.

Pleso : compte-rendu d'après-bataille

Après les déboires que nous avions connus ici sous les uniformes allemands, il est d’autant plus satisfaisant de célébrer un succès en tant que soldats soviétiques. La supériorité numérique de nos forces s’est avérée déterminante, bien que l’ennemi ait offert une résistance initiale significative.

Dès les premiers engagements, nous avons constaté des adversaires solidement retranchés. Leurs personnels, appuyés par des canons, mitrailleuses et mortiers, tenaient des positions stratégiques sur les rives de la Syas et de la Volojba, ainsi qu’à la cote 56.6 et dans le village de Pleso.

Les obus éclairants n’ont pas été aussi efficaces qu’espéré, l'ennemi étant bien discret. Cela nous a poussé à intensifier la pression sur le flanc sud-est. Là, les défenses ennemies découvertes se sont révélées faibles, et nous avons pu progresser sans difficulté majeure.

L’artillerie ennemie a frappé durement le sud-est de Pleso, infligeant des pertes lourdes à nos unités engagées dans ce secteur. Ce pilonnage intense fut le moment le plus critique de la bataille. Au sud, les positions adverses, bien défendues par des canons, nous ont forcés à reculer temporairement, rendant toute percée directe impossible.

Face à cette résistance au sud et à l'est, j’ai ordonné une manœuvre de contournement. Nos forces ont avancé par le sud-est et l’ouest, cherchant à prendre l’ennemi à revers. Notre artillerie, quant à elle, a continué de pilonner les concentrations de troupes adverses.

Dans le sud-est, nous avons rapidement pris le contrôle des rives est de la Syas et sud de la Volojba, sans nous exposer aux tirs venus de Pleso. À l’ouest, où nos effectifs étaient les plus nombreux, la cote 56.6 a été prise avec une efficacité remarquable. Submergé par notre assaut, l’ennemi a dû céder la position, ouvrant la voie à une attaque contre ses canons au sud, qui verrouillaient la Syas.

Avec le sud dégagé, nos forces ont pu franchir la Syas, tandis que celles de l’ouest et du nord-ouest rejoignaient leurs efforts pour encercler les dernières poches de résistance ennemie au nord de la maison de bûcherons, par où des soldats ennemis tentaient de fuir les combats. Nous y avons même surpris des servants d'un canon antipersonnel qui tentaient de l'évacuer. La rive sud de la Volojba était alors tombée solidement sous notre contrôle.

L’attaque finale sur Pleso devait se faire par l’arrière de l’ennemi, ma manœuvre préférée. Cependant, les défenseurs restants ont choisi de fuir, abandonnant le village sans combat supplémentaire.

Bilan des pertes : de notre côté, 15 morts et 50 blessés graves sur 811 personnels engagés, soit environ 65 pertes. Côté ennemi : sur 200 personnels estimés, 25 cadavres, 5 blessés graves pris en charge, et 85 prisonniers, soit environ 115 pertes et un ratio de 1.7 en notre faveur. Les pertes subies dans le sud-est du fait de l'artillerie ennemie ont significativement pesé sur le ratio.

L'ennemi perd également 4 canons antipersonnel de 75 mm et 2 mortiers de 80 mm.

Perspectives : nous tenons désormais Pleso, mais la question de la défense reste cruciale. La bataille précédente en tant qu'Allemands nous a donné la leçon de choisir un terrain défensif avantageux pour maximiser le ratio de pertes en comptant sur les équipements lourds et les engagements distants. Néanmoins, si nous restons à Pleso, la Volojba pourrait entraver nos renforts. Nous forcer à des engagements à longue distance n’est pas idéal pour les spécificités du matériel soviétique. Une avancée vers Kostrino, où les combats seraient favorisés par les forêts environnantes, offrirait des conditions plus adaptées au style de guerre rapprochée imposé à l'armée Rouge.

Une évaluation stratégique approfondie s’impose pour décider si nous consolidons nos positions ou si nous poursuivons l’offensive, en tenant compte de cet avis tactique.

Batailles lancées à 7h J0 : réflexions à 10h J0

Kostrino n’offre pas d’avantage décisif pour la défense de Pleso. Séparés par la Syas, les deux villages sont isolés l’un de l’autre, rendant les renforts ou les assauts entre eux difficiles. L’ennemi aura tout le loisir de nous épuiser dans des combats coûteux. Il est plus judicieux de le laisser venir sur nos lignes défensives, où nous pourrons exploiter notre position.

En revanche, le contrôle de la cote 59.2, située au nord de Pleso, est un objectif stratégique crucial. Cette position empêcherait l’ennemi de disposer d’un accès direct au village tout en offrant une profondeur défensive à notre tête de pont sur la rive opposée de la Volojba.

Nous n’engagerons pas immédiatement une offensive contre la cote 59.2. La priorité est de sécuriser les environs immédiats de Pleso. Une fois l’ennemi repoussé au nord-est, nous pourrons progresser vers la cote 59.2 depuis cette position plus favorable.

Ce plan présente l’avantage de détourner l’attention ennemie loin de Pleso, réduisant ainsi la pression directe sur nos troupes et augmentant nos chances de succès dans cette seconde phase.

Avant toute manœuvre offensive, il est impératif de stabiliser notre contrôle sur Pleso durant la réorganisation de nos unités.

11h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Une partie de nos troupes progresse vers le nord-est de Pleso, tandis que d'autres renforcent les défenses dans le village lui-même. À l’ouest de Pleso, une ligne défensive solide est maintenue, mais nous évitons de nous disperser plus loin. Si l’ennemi tente une attaque par l’ouest, nous le laisserons s’épuiser dans une manœuvre laborieuse et le bloquerons sur la Syas. Ce détour l’éloignerait de notre objectif stratégique de Pleso.

Les canons et blindés légers sont en cours de rapprochement. Les canons seront positionnés pour défendre efficacement Pleso après la prise de la cote 59.2. Les blindés, quant à eux, seront probablement destinés à soutenir nos troupes dans les forêts au nord du village, utilisés comme véhicules d’appui à l’infanterie dans un rôle adapté au terrain.

Face à l’absence de réaction ennemie, nous lançons une attaque ciblée au nord-est de Pleso. La cote 59.2, bien qu’importante, reste un objectif prématuré dans les conditions actuelles.

Nord-est de Pleso : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre Pleso. Attaquer au nord-est de Pleso pour repousser l'ennemi des abords de Pleso. La cote 59.2 ne devrait pas être attaquée pour le moment, sauf si le rapport de force est clairement en notre faveur.

11h, -1 °C, ciel dégagé, vent léger. Neige imminente.

Les forces disponibles s’élèvent à plus de 550 hommes appuyés par 3 mortiers de 82 mm, 2 canons antichars de 45 mm et 2 canons polyvalents de 76,2 mm.

L’infanterie, poursuivant l'ennemi, s'apprête à traverser la plaine entre Pleso et la cote 59,2. L’ennemi est en retraite, mais la manœuvre expose nos troupes à découvert. Une pause tactique est observée cote en attendant le soutien des équipements plus lourds.

Une approche plus prudente est possible : contourner la plaine en attaquant par le sud-ouest et le nord-est, tout en défendant Pleso. Cette option offrirait une couverture depuis les lisières de la forêt. Cependant, elle limiterait la concentration de notre puissance de feu lors de l’assaut. Si l’ennemi a fortifié la plaine par des tranchées, un nettoyage serait inévitable, impliquant quoi qu'il en soit une progression risquée sur plusieurs centaines de mètres sous le feu adverse.

Une autre alternative aurait consisté à encercler la plaine, sécuriser la forêt en périphérie, éliminer d'éventuels canons antichars et attaquer la plaine avec des blindés légers. Mais ces derniers sont encore stationnés à Gorodishche. Leur acheminement nécessiterait des heures supplémentaires de coordination, ce qui est jugé inacceptable.

Nous maintenons notre tactique agressive.

Nos cinq batteries d'artillerie, quatre de 76,2 mm et une unité de trois mortiers de 82 mm, sont en position. Les observateurs avancés règlent les tirs depuis des points sécurisés situés à 500 mètres au sud et à l’est de la plaine. Cependant, deux batteries ne répondent pas aux communications radio. Des estafettes sont envoyés pour transmettre les coordonnées de tir.

Nord-est de Pleso : compte-rendu d'après-bataille

La météo resta inchangée, aucune neige n'est tombée, néanmoins le ciel reste menaçant.

Notre artillerie ouvrit les hostilités en martelant la plaine tout entière, afin de désorganiser les lignes ennemies. L'adversaire répondit avec vigueur en concentrant des tirs d'artillerie sur Pleso. Fort heureusement, aucune de nos unités ne s'y trouvait déployée.

Profitant de notre pause tactique, l'ennemi s'était replié dans les bois environnants. Toutefois, il laissa derrière lui des groupes de retardement, probablement chargés de freiner notre progression. Ce repli ne fut pas improvisé : des tranchées avaient été creusées. Ces concentrations de troupes furent rapidement ciblées par notre artillerie, qui, après un pilonnage soutenu, fit chuter la densité des forces adverses. Après quoi, j’ordonnai l’assaut.

Une difficulté se manifesta au sud-ouest. En franchissant une colline, nos troupes découvrirent un dispositif défensif : l'ennemi tenait une cabane de bûcherons perchée sur la colline suivante, tout en occupant le creux de la méandre nord de la Syas. Face à cette résistance, nous doublâmes nos effectifs dans cette zone, redéployant des unités qui progressaient plus à l'Est où il ne rencontraient aucune résistance. Après avoir s'être imposées par la force, nos troupes se protégèrent dans le creux.

Ailleurs, nos forces avancèrent à la fois par la lisière des bois et à travers la plaine. Une position ennemie solidement retranchée sur la cote 59.2 fut identifiée. Une mitrailleuse, très exposée sur la butte, fut rapidement neutralisée. Une progression de notre groupe Est par les bois pour tenter de contourner cette position se heurta à des canons antichars, probablement de 50 mm, dissimulés en profondeur au nord. Ces pièces harcelaient notre flanc droit, rendant impossible toute manœuvre d'encerclement.

Dans ces conditions, il fallut poursuivre l'attaque frontale sur la cote 59.2. Puis, une fois la cote sécurisée, poursuivre vers le nord pour renforcer notre groupe Est en vue de réduire au silence les trois canons antichars situés dans un espace moins boisé. Nous devions anéantir ces canons avant qu’ils ne puissent se replier, car ils constituent une menace sérieuse pour nos blindés légers.

Un assaut frontal massif fut lancé. Les servants des canons antichars tirèrent des dizaines d'obus en direction de nos troupes, qu'ils ne voyaient qu'à moins de cent mètres. Bien que l’ennemi fût solidement retranché et protégé derrière les boucliers de ses pièces, la largeur de notre déploiement permit d’établir des tirs croisés meurtriers. Ces manœuvres de flanquement et de concentration de feu finirent par décimer les servants ennemis, malgré leur résistance farouche.

L’expérience acquise nous a démontré que, malgré l’intensité des tirs, l’efficacité réelle des canons, en particulier antichars, face à l'infanterie, lorsqu'il est possible d'engager le combat à faible distance, est extrêmement limitée, et est la meilleure tactique pour en venir à bout. Bien sûr, cette situation n'est pas toujours facile à obtenir, et l'adversaire doit lui-même veiller à l'éviter.

L'ennemi tentait de négocier un cessez-le-feu, nous ne répondîmes pas. Une fois les trois canons antichars éliminés, le calme revint sur le champ de bataille.

Bilan des pertes : sur les 565 hommes engagés, nous déplorons 45 morts et 55 blessés graves, soit environ 100 pertes, un nombre important. L'absence générale de véhicules d'infanterie côté soviétique, et notre refus d'engager les chars légers, se font sentir dans ces chiffres.

Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé près de 250 personnels, nous comptons 40 cadavres, nous n'avons pris en charge aucun blessé et avons fait 125 prisonniers, soit un total de 165 pertes environ et un ratio d'environ 1.6 en notre faveur. À cela s’ajoutent plusieurs mitrailleuses MG-34 et les trois canons antichars de 50 mm.

Batailles lancées à 11h J0 : réflexions à 14h J0

Notre objectif principal est pris et ses abords sont sécurisés. Désormais, un choix stratégique s’impose : ériger une ligne défensive robuste pour verrouiller Pleso ou poursuivre sur une offensive audacieuse visant à expulser l’ennemi de la région. Une analyse approfondie de nos réserves, de l’état des approvisionnements, et des positions judicieuses à occuper pour optimiser la défense, les opportunités à saisir, les mouvements probables de l’ennemi, décidera de notre choix.

15h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Soviétiques ont seulement pris Pleso à 12h. Nous sommes en légère avance.

Etude stratégique approfondie et ordres

Dans le secteur de la cabane de bûcherons entre Pleso et Kostrino, nos troupes, en situation précaire, ont dû se replier :

Ce recul fragilise la sécurité des abords de Pleso. Une offensive pour franchir la méandre de la Syas et s’emparer de la cabane de bûcherons est à envisager.

Ue autre option mérite réflexion : conserver le saillant adverse. Si l’ennemi persiste dans cette position, il s’exposera à des difficultés pour organiser une percée vers Pleso.

Nous allons prendre notre décision en tenant compte de l’ensemble des facteurs.

Il a été décidé de concentrer nos efforts sur le dégagement du secteur nord-ouest de Pleso avant d’entreprendre l’offensive contre Kostrino par le sud. Cette stratégie s’impose comme une question de priorités : sécuriser les abords de Pleso nous offrira une position solide pour attaquer Kostrino tout en bénéficiant d’un soutien précieux sur le flanc est.

Nos blindés légers ont été engagés, les canons antichars ennemis ayant été neutralisés lors des engagements précédents. Toutefois, une résurgence de défenses antichars reste une menace possible. Si tel est le cas, l’artillerie entrera en action pour les réduire au silence, ou l’infanterie devra se résoudre à avancer seule. En l’absence d’opposition significative, les blindés assureront un soutien depuis la route, soulageant ainsi la progression de l’infanterie.

Parallèlement, une autre unité blindée progresse depuis le sud.

Cependant, une ombre plane sur nos opérations : les difficultés logistiques. L’état déplorable des routes freine l’approvisionnement pour nos troupes en première ligne. Si ce problème persiste, il nous faudra adopter une posture défensive afin de ne pas compromettre nos positions.

L'ennemi ne réagit pas. Cela nous inciterait presque à progresser davantage. A voir selon les opportunités tactiques qui se présentent.

Nord-est de Pleso : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : défendre Pleso. Attaquer au nord-ouest de Pleso pour repousser l'ennemi des abords de Pleso. Protéger les blindés légers. Kostrino ne devrait pas être attaqué pour le moment, sauf si le rapport de force est très clairement en notre faveur.

15h, -1 °C, il neige.

Nos forces sont retranchées au sud de Kostrino et entre Pleso et Kostrino. Cependant, au nord de Pleso, l'infanterie est encore en mouvement. Les chars légers, dissimulés dans Pleso, attendent. Si la route reste praticable et qu'aucune menace antichar ne se manifeste, ils viendront appuyer nos fantassins pour alléger la charge sur les troupes, notamment au nord de Pleso, où la pénurie de munitions commence à se faire sentir.

Nous avons un soutien de sept batteries d'artillerie réparties ainsi :

  • Pôle Est : cinq observateurs, positionnées à 800 mètres derrière nos lignes. Ils règlent leurs tirs sur les rives de la Syas au centre et peuvent atteindre jusqu'à la route menant à Kostrino. Deux n'ont pas de communication radio avec leurs batteries, ils envoient des estafettes porter des coordonnées de tir planifiés sur des endroits où l'ennemi pourrait se trouver.
  • Pôle sud : deux observateurs à seulement 300 mètres derrière nos lignes, couvrant les mêmes secteurs. Aucune communication radio n'étant disponible, des estafettes portent des coordonnées de tir planifiés à leurs batteries.

Deux groupes de canons antichars de 45 mm, chacun composé de deux pièces, protègent l'entrée de Pleso, l'un depuis la rive ouest de la Syas, plus loin à l'ouest.

Nous alignons plus de 750 hommes et 11 chars légers T-26, dont trois modèles lance-flammes KhT-26. Nous verrons comment utiliser ces chars si possible en tant que véhicule d'infanterie, ce n'est pas la priorité. La priorité est de les préserver, et de repousser nos lignes jusqu'aux méandres de la Syas, voire plus si affinités. Nous avons la puissance nécessaire pour le faire, tout dépendra de ce qui se trouvera en face : en cas de blindés, ce sera problématique, en cas de canons ce sera un challenge pour utiliser notre artillerie et notre infanterie, en cas de forte présence ennemie, nous devrions pouvoir au moins défendre.

Nord-est de Pleso : compte-rendu d'après-bataille

J'ai ordonné la mise en colonne des chars légers pour tester l’état de la route et organiser leur futur déploiement. Cette préparation permet d’assurer un possible futur déplacement coordonné et efficace des blindés lorsque nous n'avons pas de temps à perdre à organiser ces tâches basiques mais vitales.

Nos forces progressant vers le nord ont engagé une position ennemie verrouillant la route sur le flanc nord de la Syas. Une manœuvre d’encerclement a été réalisée grâce à des unités ayant contourné la position par le nord à travers la forêt. Plus à l’ouest, une autre poche ennemie, également située le long de la route, a subi un traitement similaire, nos troupes encore plus au nord ayant une fois de plus contourné par les bois.

Depuis le centre, près de la maison de bûcherons sur la rive ouest de la Syas, un canon ennemi a ouvert le feu. Nos troupes se sont redéployées dans les forêts au nord de la route, progressant ensuite vers l’ouest sous couvert. Cette avancée révéla un secteur déserté par l’ennemi.

Un calme relatif régnait ailleurs, jusqu'à ce que nous décidions de lancer la pression un peu partout. Une unité ennemie dissimulée en forêt à l’ouest a été rapidement neutralisée. Cependant, les défenses ennemies sur les rives de la Syas et au sud de Kostrino se révélèrent bien plus redoutables, solidement retranchées avec un arsenal conséquent de canons, mitrailleuses et mortiers. L'approche entraîna un feu nourri. C'était le but, mais la concentration de troupes et de matériels ennemis était tout de même élevée, se répercutant sur le nombre de projectiles que nos troupes recevaient. En réponse, nos propres mortiers et artillerie pilonnèrent les concentrations ennemies, déversant des centaines d’obus.

Face à une progression difficile depuis l'ouest et le nord de Pleso, j’ai ordonné une attaque dans les forêts plus à l’ouest pour atteindre le sud de Kostrino. Un petit groupe avancé subit un feu intense depuis la méandre de la Syas. Ce problème n'en était pas un : tandis que l’ennemi concentrait ses tirs à l’ouest, nous l’avons attaqué simultanément par le sud, l’est et le nord.

Il y eut un grand moment d'absence de progression, les tirs de tous les côtés étaient si intenses... L'ennemi chercha alors à négocier un statu quo en profitant de sa position de force. Cela nous indiqua qu'il était en réalité inquiet de la poursuite des combats compte-tenu de comment les événements se présentaient, cela nous a donc motivé à poursuivre en nous confortant dans le fait que nous tenions le bon bout. Poursuivant nos assauts, à l’ouest, nos troupes, bien que cherchant à battre en retraite, maintinrent, du fait de leur simple présence, une pression suffisante pour distraire l’ennemi. Au nord, les troupes peinèrent à franchir la Syas gelée. Confrontés à des tirs intenses qui pourraient finir par nous causer des pertes sérieuses, nous nous impatientions, espérant que sous l’impression d’un encerclement imminent, l'ennemi se décide à prendre rapidement la fuite, quitte à ne pas capturer autant de prisonniers et de matériels.

Sur le flanc sud de la Syas, nos forces submergèrent les défenses adverses et affaiblirent les positions sur la rive opposée. Dans la méandre, nos forces attaquèrent depuis l'Est, nettoyant les abords sud et rejoignant le groupe sud pour n'en former qu'un devant assaillir Kostrino. Au nord, les troupes franchirent la rivière à l’est de Kostrino, tandis que notre groupe situé dans la forêt à l’ouest maintenait la pression sur le sud de la ville.

A ce moment l’ennemi choisit la fuite, évacuant précipitamment par la route longeant la rive sud de la Syas avant qu’elle ne soit coupée, évitant sa totale destruction.

Bilan des pertes : sur nos 775 personnels engagés, nous déplorons 20 tués et 50 blessés graves, soit environ 70 pertes. C'est assez faible compte-tenu de l'intensité des combats. Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé 300 personnels, nous comptons 25 cadavres, prenons en charge 10 blessés graves et faisons 135 prisonniers, soit un total de 170 pertes environ et un ratio de 2.6 en notre faveur. A cela s'ajoutent plusieurs canons, mortiers et mitrailleuses abandonnés par l'ennemi et la prise de Kostrino. Très bons résultats stratégiques et tactiques, mais il faut admettre que nous bénéficions d'un bon rapport de force, même sans avoir engagé nos blindés légers, qui furent ainsi conservés pour le futur, en parfait état de fonctionnement et avec le plein de munitions.

Batailles lancées à 15h J0 : réflexions à 18h J0

Eh bien tous les objectifs sont atteints. On a bien envie d'éjecter l'ennemi de la carte avant de repasser en défense, il est inutile de lui laisser le loisir de planifier une contre-attaque, nous ne sommes pas les armées russo-syriennes de 2014-2024.

A confirmer durant l'étude stratégique, toutefois les efforts et éventuelles difficultés à consentir en valent la peine, ils seront largement rentabilisés.

19h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Soviétiques ont un train de retard, nous avons déjà Kostrino.

Etude stratégique approfondie et ordres

L'idée de donner une leçon aux armées russo-syriennes de 2014-2024 est très tentante : on ne laisse jamais exister un ennemi affaibli pour aller se détendre, c'est une hérésie stupide et suicidaire. Au contraire, on aime le travail qualitatif, nous allons étudier la faisabilité du nettoyage intégral de la carte.

Nous effectuons une série de rotations d'unités pour compenser le problème de la logistique, bloquée par l'état des routes. L'unité de blindés légers qui s'est rapprochée du sud-ouest est à court de carburant, ses véhicules pourront éventuellement servir de bunkers et doivent se déployer utilement en utilisant le peu de carburant (10 % environ) qui leur reste pour atteindre des endroits où ils resteront immobiles, en attendant un hypothétique ravitaillement. Pour compenser la faible valeur offensive de cette unité, nous lui ajoutons des détachements d'infanterie.

Pour le reste, nous attaquons les flancs affaiblis de l'adversaire pour ensuite l'achever et préparer nos défenses.

Cela devrait bien se passer, l'ennemi est extrêmement affaibli et nos unités sont en pleine forme :

Cote 49 : analyse tactique préalable

19h, -4 °C, vent léger, il fait nuit.

Nous avons près de 600 personnels à notre disposition, les blindés sont sur la route au nord de la méandre de la Syas, ils assisteront l'infanterie s'il est possible de s'assurer de l'absence d'équipements antichars en face.

Les observateurs d'artillerie préparent leurs tirs depuis des positions à 250 mètres dans les arrières de nos troupes au nord-est et depuis Kostrino au sud.

Des canons antichars protègent la route qui mène à nos blindés.

Nos troupes présentes au sud de la méandre se préparent à la contourner pour rejoindre le nord.

Toutes les autres unités d'infanterie ont poursuivi leur marche en direction du nord et du nord-ouest, où elles ont marqué un temps d'arrêt afin d'organiser l'assaut.

Il y a peu de choses en face, cela devrait être assez simple.

Cote 49 : compte-rendu d'après-bataille

L'ennemi était extrêmement faible et a pu être débordé, isolé en petits îlots de résistance écrasés depuis plusieurs axes, par nos troupes qui ont avancé en une grande ligne au sud et à l'Est.

On estime ses effectifs à une cinquantaine. Nous avons subi une dizaine de blessés graves. Côté ennemi, nous comptons une dizaine de tués & blessés et nous capturons 20 prisonniers, soit un total de 30 pertes et un ratio de près de 3.5 en notre faveur.

Cote 57 : analyse tactique préalable

19h15, -5 °C, beau temps.

Nos forces comptent plus de 600 hommes, épaulés par cinq voitures blindées BA-20, quatre canons antichars de 45 mm et des chars T-26 presque à sec : les réserves de carburant s'amenuisent dangereusement. Les chars ont été positionnés sur la route au sud de Kostrino, où nous anticipons un hypothétique retour de l'ennemi.

L'infanterie avance en ligne, adoptant une posture offensive. Ses mouvements s'étendent sur deux axes : le flanc sud et le flanc est, au bord du territoire présumé occupé par l'adversaire. Le terrain, forêt dense, rend l'artillerie inutilisable, car les observateurs d'artillerie ne peuvent ajuster les tirs.

Un observateur fera tout de même un réglage d'artillerie le long d’un chemin pouvant être critique (point correspondant à l’unité 3/109 CR sur la carte). Par cette voie, les voitures blindées pourraient jouer un rôle déterminant — à condition que l’ennemi soit faiblement équipé en armes antichars. Nos canons de 45 mm couvrent ce même sentier, prêts à engager toute menace qui s’y aventurerait.

Mais si l’adversaire dispose d’un grand nombre de blindés, le combat tournerait à notre désavantage. Dans ce cas, il ne resterait qu’une option : dissimuler l’infanterie dans les profondeurs de la forêt et attendre en harcelant l'ennemi.

Cote 57 : compte-rendu d'après-bataille

La bataille fut brève, brutale et marquée par une efficacité implacable. Nos forces ont rapidement identifié la présence d’un canon antichar et d’une mitrailleuse ennemis au nord. L’infanterie, progressant à travers la forêt, a contourné ces positions pour les attaquer de toutes parts. C’est ainsi qu’elles ont découvert un groupe de canons retranchés sur la cote 57.

L’affrontement fut sans appel. Les canons antichars ennemis, conçus pour affronter des blindés, se révélèrent inutiles contre une attaque d’infanterie à travers le couvert boisé. L’ennemi, visiblement convaincu que notre assaut viendrait du sud avec des véhicules blindés, avait positionné ses pièces sur la hauteur pour soutenir son infanterie retranchée dans cette direction. Ce calcul se retourna contre lui : nos troupes attaquèrent simultanément depuis l’est et le sud, uniquement avec de l’infanterie.

Au sud, l’infanterie progressa méthodiquement, tirant parti du terrain pour attaquer les positions ennemies sur plusieurs flancs. En vue d'offrir un soutien à l'infanterie pour soulager son effort, j’ai tenté d’engager deux BA-20 en soutien. Cependant, le chemin forestier enneigé et fortement dégradé s’avéra impraticable pour ces véhicules à roues, contraignant leur immobilisation. Malgré tout, l’assaut sur les tranchées ennemies fut un succès, tandis que plus à l’ouest, deux véhicules d’infanterie chenillés furent repérés, rattrapés et neutralisés. Une fois la cote 57 sécurisée au nord, et les véhicules ennemis détruits à l'ouest, nous avons encerclé les positions restantes. Pris à revers, l’ennemi, démoralisé et désorganisé, se rendit en masse.

Bilan des pertes : sur les 627 hommes engagés, nos pertes s’élèvent à 20 tués et 35 blessés graves, soit 55 pertes au total. Du côté ennemi, les estimations, basées sur les interrogatoires et les relevés, indiquent une force initiale de 210 à 220 personnels. Nous avons comptabilisé 20 morts sur le terrain et capturé 170 prisonniers. Environ 20 hommes auraient fui vers le nord-ouest avant la fermeture complète de l’encerclement. Le rapport des pertes est donc de 3,5 en notre faveur.

Batailles lancées à 19h J0 : réflexions à 22h J0

L'ennemi est vraiment très faible et nous allons continuer à l'expulser entièrement de la région, sans attendre qu'il se ressaisisse.

23h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Les difficultés logistiques, dues à l’état désastreux des routes, sont compensées par des rotations de nos unités. Le carburant reste un problème critique pour les blindés, mais nous exploitons au maximum les maigres réserves restantes.

2/121 TR a reçu l’ordre d’avancer vers une position stratégique au nord-est, trop éloignée pour être rapidement occupée par l’infanterie seule. Envoyer des blindés presque à sec dans la forêt peut sembler un pari risqué, et ça l’est. Mais cette décision repose sur un impératif stratégique : tenir l’ennemi à distance en occupant le terrain. Un détachement d’infanterie accompagne les véhicules pour pallier toute nécessité. Jusqu’à présent, la faiblesse généralisée des forces ennemies dans le secteur autorise cette prise de risque.

Simultanément, 3/121 TR utilise ses dernières réserves de carburant pour se repositionner près de Kostrino. Ce choix tactique permet de maximiser l’utilité de ces blindés : leur circulation sur la route leur offre une vue dégagée sur plus d’un kilomètre en direction de Kostrino. En cas de panne sèche, ils pourront encore être employés comme bunkers statiques, protégeant le passage entre Kostrino et Pleso.

Pendant ce temps, nos unités d’infanterie convergent vers les dernières poches de résistance ennemies dans la région. L’assaut final est en préparation, ainsi que la préparation d’une défense solide de notre zone de responsabilité.

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