Simulation, bataille de Krasnaya Polyana, 12 février 1943

Simulation, bataille de Krasnaya Polyana, 12 février 1943

Actualités mondiales & françaises


(Reconstitution historique)


Ordres de mission

Situation de départ

Réflexions de départ

Nous sommes à une bonne dizaine de kilomètres au sud-est de Kharkov. Les noms des localités sont extrêmement populaires en 2022-2023. La rivière n'est pas tout à fait l'actuelle Seversky Donets, nous sommes ici sur son affluent dont le nom historique est le Donets, et qui reçoit les eaux du Lopan.

Ce théâtre d'opération est atypique. Les ordres sont de prendre plus de la moitié des objectifs pendant plus de la moitié du temps, soit 24 heures sur 48 heures, pour permettre le désengagement des troupes venant du sud (Balakleya, Andreevka, Zmiev).

Nous devons prendre et conserver toute la colonne 4 et ce qui se trouve à l'ouest (prendre et tenir la route). Je ne prévois pas l'envoi d'unités vers le sud pour le moment. Les unités en retraite se débrouilleront pour ouvrir la route. Si nous constatons que l'ennemi s'y dirige, nous augmenterons la pression au nord en nous dirigeant vers l'Est en vue de saisir un objectif supplémentaire (Krasnaya Polyana), cela contentera la hiérarchie. A moins que la résistance ennemie y soit trop forte, dans ce cas nous tenterons d'appuyer le groupe venant du sud.

L'Est de Shmarovka doit être tenu jusqu'au matin pour permettre l'arrivée du groupe 1./2 SS, après quoi nous ne chercherons pas à le défendre coûte que coûte.

Bien sûr, si l'ennemi est faible, on tentera de conquérir le plus de territoire possible.

Rapidement, nous devons attaquer Vodyanoe et Krasnaya Polyana ouest.

Cela ne respecte pas l'idée de la mission, mais l'avantage stratégique compensera aux yeux de la hiérarchie l'éventuel échec du sauvetage de 320ID. Si nous réussissons à le sauver, bien sûr, ce sera parfait.

Etude initiale approfondie et premiers ordres (stratégie)

Nous protégeons le nord-ouest en nous avançant sur Vodyanoe. Au centre, nous passons à l'attaque sur Krasnaya Polyana ouest. Nous sécurisons l'Est de Shmarovka pour préparer l'arrivée du groupe nord-est.

Plus tard, nous devrons rapidement tenter de prendre Vodyanoe, puis le début de route menant au sud. C'est lorsque nous aurons le quart nord-ouest que nous déciderons si nous pouvons tenter de prendre Krasnaya Polyana ou si nous devrons aller à la rencontre du groupe sud. Si l'ennemi est trop puissant, nous devrons simplement limiter la défaite en protégeant le plus possible le quart nord-ouest dans l'attente d'une opportunité.

Je déploie des capacités antichars assez puissantes pour me préparer à toute éventualité. Stug III, Marder II, canons de 75 mm Pak-40 etc.

Aucune réaction de l'ennemi, nous tentons l'assaut de Krasnaya Polyana ouest, et plus si possible.

Premières batailles, analyses tactiques à 1h

Secteur de Krasnaya Polyana ouest : analyse tactique préalable

1h, -30°C, vent modéré, fortes difficultés liées au gel. Nous sommes en colonnes le long des routes ou des chemins à peine praticables. Nous avons de nombreux véhicules, nos troupes étant essentiellement mécanisées, c'est un point handicapant sur ce type de climat. Nous allons facilement nous embourber, nous renverser dans les congères etc. Le seul avantage est que la rivière est gelée, mais ses abords restent difficilement accessibles par les véhicules.

Les unités les plus à l'ouest tenteront de prendre l'ouest, puis de se diriger vers l'Est de Vodyanoe.

Les blindés tenteront de se présenter au nord de Krasnaya Polyana ouest, en restant sur la route.

L'infanterie tentera de se placer le plus près possible de la ville au nord, et les APC tenteront de s'approcher par la route. Nous ferons le point ensuite en tentant un assaut sur deux axes, nord et ouest.

Il y a un soutien d'artillerie, qui nous permettra peut-être de bénéficier d'obus éclairants si la communication radio est de qualité...

Krasnaya Polyana ouest : compte-rendu d'après-bataille

Victoire totale contre l'ennemi, le climat nous aura causé plus de pertes. L'ennemi a été pris totalement par surprise. Nous estimons que 90 personnels gardaient Krasnaya Polyana ouest. Nous étions 500...

Nous n'étions pas du tout conçus pour ce genre d'assaut en milieu urbain. Les troupes mécanisées sont bien plus adaptées au terrain ouvert. Mais c'est ce que le GQG nous a confié pour cette mission, alors nous devons faire avec. Il conviendra de défendre les villes en dehors de celles-ci !

Nous avons perdu quelques APC en tentant de passer le pont au nord de la ville, 2 sont tombés du pont, d'autres ont été perdus dans des combats près ou dans la ville, ce n'est pas l'équipement adapté. Tous les véhicules sont réparables.

Nous comptons 8 morts et 6 blessés graves dans nos rangs.

Côté ennemi, nous comptons 15 cadavres, 20 blessés graves et prenons 25 prisonniers.

Soit un ratio de pertes d'environ 15 vs 60, donc de 4 en notre faveur.

Krasnaya Polyana en elle-même n'est pas défendue, nous saisissons l'intégralité de la ville.

Combats lancés à 1h, J0 : réflexions à 4h J0

L'attaque au centre a été un excellent choix, il était seulement motivé par l'idée de ne pas perdre de temps sur l'extrémité ouest, ce qui aurait conduit au renfort progressif de l'ennemi à cet endroit central plus stratégique. A contrario, nous n'avons pas lancé l'assaut sur Vodyanoe, et c'est possiblement une "erreur", car l'effet de surprise sera passé. Mais je ne me doutais pas de la faiblesse de l'ennemi, je pensais surtout l'empêcher d'attaquer vers le nord, en attendant du renfort pour attaquer Vodyanoe. Nous allons préparer l'attaque de Vodyanoe depuis deux côtés.

L'idée à ce stade serait de prendre le contrôle de toute la partie nord du secteur sous notre responsabilité, mais ne fantasmons pas trop, nous manquons de troupes pour contrôler ce que nous avons déjà acquis.

5h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Nous sommes en légère avance (carte historique du point de vue russe : l'Allemagne est en bleu).

Etude stratégique approfondie et ordres

L'ennemi a renforcé Vodyanoe, il fallait s'y attendre. Nous lançons l'assaut depuis le nord et l'Est.

Nous déployons de la logistique sur Krasnaya Polyana, renforcée par un détachement mécanisé pour repousser une éventuelle reconnaissance ennemie. Nous ne défendrons pas la ville en cas d'attaque sérieuse évidemment, dans ce cas nous nous replierons immédiatement.

Krasnaya Polyana ouest est défendue par de l'infanterie, nous avons remisé en réserve nos Sdkfz.

Au nord-est, nous déplaçons notre infanterie vers Krasnaya Polyana pour libérer des troupes qui progresseront vers le sud (le début de route menant au sud). Shmarovka ne sera pas défendue, si l'ennemi la veut, qu'il la prenne, nous avons besoin de nos troupes à des endroits plus importants. Plus tard, nous défendrons le nord-ouest si nécessaire.

L'ennemi déploie encore du renfort et cherche à contre-attaquer. Eh bien, nous verrons l'issue de tout cela et aviserons.

Vodyanoe : analyse tactique préalable

5h, -30°C, vent modéré, fortes difficultés liées au gel. Nous attaquons Vodyanoe par le nord à travers la rivière gelée et l'Est depuis Vodyanoe-est.

Nous sommes quasiment uniquement équipés de troupes mécanisées, très susceptibles d'être immobilisées en raison de la neige et du gel. Nos 8 Stug III sont en colonne sur la route venant de l'Est pour éviter qu'ils ne soient trop facilement immobilisés, nos 3 Marder III sont déployés sur la rive nord du Donets pour couvrir contre les éventuels mouvements de blindés qui auraient lieu à Vodyanoe et sur la route principale.

Tellement de paramètres sont en jeu qu'on ne perd pas de temps à détailler davantage un plan, nous nous adapterons : si Vodyanoe est prise, nous tenterons de pousser au sud par la route. En cas de difficultés, nous tenterons de nous replier dans l'attente des renforts qui seront disponibles en début de matinée.

De l'artillerie de 105 mm est disponible. Les observateurs, situés au nord, tireront des obus éclairants assez rapidement. Ils pourront couvrir le village, mais aussi les hauteurs.

Vodyanoe : compte-rendu d'après-bataille

La prise du village et son nettoyage n'ont pas été si simples du fait de l'équipement inadapté (troupes mécanisées très sensibles dans un milieu urbain), mais cela a été compensé par la faiblesse de l'ennemi.

L'assaut des collines au sud du village a lui-aussi été rendu difficile par la grande présence de véhicules de notre côté : les routes sinueuses verglacées nous ont coûté de nombreux véhicules embourbés ou renversés, donc une progression lente et difficile.

L'ennemi a plusieurs fois tenté de négocier un cessez-le-feu. Ses premières propositions prévoyant notre repli n'ont pas reçu de réponse de notre part.

Lorsque nous avons pris les collines au sud de Vodyanoe, nous nous sommes posés la question de l'opportunité de marquer une pause pour permettre à nos troupes de se repositionner et de prendre un peu de repos : les conditions climatiques étant vraiment handicapantes et exténuantes. Cependant, il était bien dommage de ne pas profiter des positions de nos éléments avancés pour ne pas poursuivre vers le sud en cote 171. Donc nous continuâmes vers le sud sur trois axes : le chemin en flanc de colline ouest, la route en vallée remontant sur la colline Est, et par la colline plus à l'Est.

Lorsque les éléments de tête de notre colonne mécanisée franchit la crête, en suivant la route venant de la vallée, ils tombèrent dans une embuscade avec trois canons répartis en face. Nous perdîmes 4 véhicules. J'ordonnai l'arrêt de la progression, le temps de faire un point tactique. Aucune solution viable n'était possible sans un repositionnement des troupes, car prendre la position nécessitait une attaque par deux flancs opposés, or passer par la cote 119 à l'Est, nécessitait de redéployer tout le dispositif. J'ordonnai d'accepter de négocier un cessez-le-feu avec l'ennemi. Celui-ci accepta immédiatement et offrit de se replier. Il avait subi des pertes considérables sur les collines et était plutôt pressé de rompre le combat.

Nous avions engagé plus de 450 personnels avec des dizaines d'APC. Si ceux-ci sont handicapés en ville, ils révèlent leur puissance de feu en campagne malgré les conditions du sol. Sauf en face d'équipements antichars évidemment, mais heureusement, il y en avait peu. Nous déplorons 40 tués et 30 blessés graves, 16 APC hors de combat, mais seule une poignée sont perdus définitivement, la plupart sont réparables, en particulier ceux renversés ou plantés dans les congères, ou ceux qui ont "simplement" perdu leur équipage.

Côté ennemi, nous estimons qu'il avait engagé 380 personnels, nous comptons 70 tués (les conditions climatiques sont effroyables, il n'y a aucun blessé réellement récupérable) et nous avons fait 165 prisonniers !

Soit un ratio de pertes d'environ 3.3 en notre faveur.

Combats lancés à 5h, J0 : réflexions à 8h J0

L'ennemi est très faible et nous faisons ce que nous voulons. Nous devons veiller à ne pas prendre trop d'assurance. Nous devons renforcer la défense de Krasnaya Polyana et prendre l'entrée de la route menant au sud. Nous ne devrions pas défendre Shmarovka.

9h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Il y a une différence d'approche : le GQG joue la mission (évacuer les troupes qui s'approchent au sud), alors que je joue stratégique (contrôle de certains villages et villes, et du pont, nettoyage des abords pour établir une bonne position de base dégagée).

Etude stratégique approfondie et ordres

Chacun étend la zone sous son contrôle, des renforts arrivent :

Nous déployons les renforts, la logistique utilisée en tant qu'éclaireurs à Shmarovka (qui fuira dès l'approche de l'ennemi), renforçons l'escorte de la logistique à Kranaya Polyana (le groupe obtient quasiment une valeur combative), détectons une présence ennemie à l'Est que nous décidons d'accueillir sérieusement (et avec l'aviation), et nous dirigeons vers la route sud où les restes de l'ennemi, coupés de leurs arrières, se sont regroupés.

L'ennemi nous contre-attaque depuis le sud et l'Est. Le sud ne devrait pas poser de problème.

L'Est sera une surprise. Nous y avons renforcé les unités avec des Marders II et III, et des canons antichars.

Triangle Vodyanoe - Krasnaya Polyana ouest - route sud

L'ennemi fuit immédiatement vers le sud, nous avançons progressivement.

Cote 90 : analyse tactique préalable

9h, -20 °C, les conditions climatiques s'améliorent un peu. Les troupes que nous possédons ici ne sont pas mécanisées, c'est un avantage de mobilité mais une moindre puissance de feu. 1.2 SS est encore en colonne sur la route, néanmoins compte-tenu des conditions du sol et la position de la route par rapport à l'ennemi, ce n'est pas très désavantageux. Une partie des troupes se mettra à l'abri entre les collines au sud. Les canons AT (75 mm Pak-40, 50 mm Pak-38) et mitrailleuses MG-42 resteront sur cette route car ils ont un peu de recul sur la situation.

2./2 SS est déjà en position au nord où les positions ennemies sont mieux visibles à l'intérieur des vallons, les Marders sont déployés derrière le Donets gelé avec quelques MG, mortiers et observateurs d'artillerie. Devant eux est camouflé une partie de l'infanterie, l'autre est camouflée dans la forêt à l'Est, immédiatement au nord-est de l'ennemi. Nous déployons aussi 3 MG sur la colline au sud-ouest de l'ennemi, qui interdiront le passage ou appuieront nos troupes de 1.2/2 SS se déployant vers le sud.

Les observateurs de l'aviation se trouvent parmi 1./2 SS, nous tenterons de les amener à une position où ils pourront au mieux guider le travail des Ju-87 selon nos besoins, ce n'est pas gagné d'avance...

Nous allons d'abord prendre connaissance de l'ennemi, puis nous nous adapterons, nous avons une force polyvalente pour répondre à un ennemi varié. En cas d'extrême, de déséquilibre (ennemi très blindé ou très orienté infanterie, ou très nombreux), nous devrons nous replier ou rester sur nos positions. Si possible, nous attaquerons et écraserons l'ennemi. En cas de blindés ennemis en défense, nous n'avons aucune capacité AT mobile qui pourra intervenir : aucun char et les Marders manquent de blindage, sont trop peu nombreux (3) et là où ils sont déployés, ils ont toutes les chances de se planter dans le "décor" donc si possible, nous ne les déplacerons pas sous le feu de l'ennemi. Les Marders sont des véhicules peu stables, qui ont tendance à se renverser facilement.

Cote 90 : compte-rendu d'après-bataille

C'est un succès mitigé, qui a été permis grâce au faible niveau de commandement de l'ennemi.

L'ennemi tenta d'approcher nos positions au nord et fut pris en tir croisé entre nos personnels déployés dans la forêt de l'Est et ceux présents devant les Marders : sur la rive sud, dans le lit du Donets. Là-dessus les Ju-87 ont assisté dans la mise en déroute de la tentative adverse.

Le calme étant presque revenu, j'ai souhaité reconnaître les positions ennemies, mais compte-tenu de la topographie (beaucoup de collines d'assez grande hauteur), il était nécessaire d'envoyer l'infanterie sur plusieurs sommets. J'ai préféré y aller progressivement, et ne pas envoyer à la fois l'infanterie sur le sommet nord et le sommet ouest, ne souhaitant pas gérer deux potentielles "urgences" à la fois. Nous pouvions décaler l'opération légèrement dans le temps.

L'infanterie présente en forêt au nord-est a été "invitée" à faire 300 mètres vers le sud. Celle-ci n'ayant rien repéré, j'ai ordonné la même opération avec l'infanterie ayant pris position à l'ouest : s'établir sur le sommet à l'ouest de l'ennemi. Puis, on me signale qu'au nord-est, les gars ont repéré un canon de 76.2 F-22 sur le flanc sud de leur colline, à quelques dizaines de mètres. J'ordonnai de l'attaquer : un jeu d'enfant ! En progressant vers le flanc de colline, le groupe fut pris à partie par 10 canons ! Dont des pièces de 122 M-30. Presque tout nos personnels furent éliminés. Notre artillerie de 150 mm put les assister en éliminant 3 canons ennemis situés en flanc de colline, le temps que nos gars se retirent. 5 ont pu évacuer sur 58...

Cet épisode refroidissant tout de suite nos ardeurs, il ne s'agissait plus d'écraser l'ennemi, mais de voir s'il était possible de pousser par le nord et l'ouest, pour ensuite attaquer les canons cachés dans le vallon Est depuis plusieurs côtés à la fois. L'infanterie venant de l'ouest fut prise sous un tir nourri d'un grand nombre de personnels ennemis situés dans le vallon ouest. Le taux de pertes était néanmoins bas puisque l'infanterie ennemie était prise par la hauteur ouest et par le nord (le nord étant l'entrée du complexe montagneux formant excellente position défensive).

C'est l'assaut de l'entrée de ce complexe défensif naturel qui causa le plus de difficultés à l'ennemi, ses troupes mal commandées, soumises à un tir sur deux côtés simultanément, et à un tir d'artillerie, se rendirent les unes après les autres, permettant à notre groupe nord d'approcher jusqu'à l'entrée du complexe montagneux (point Crossroads ci-dessous).

Pendant ce temps, nos troupes situées sur la colline ouest reçurent l'ordre de pousser dans le vallon pour mener un assaut sur deux axes. Or, les canons ennemis qui restaient sur les flancs de colline Est et sur la colline sud, nous causèrent de nombreuses pertes, nous avons dû abandonner cette attaque. 40 ont pu évacuer sur 110...

L'ennemi proposa un cessez-le-feu, nous continuâmes à faire progresser toutes nos troupes nord jusqu'à Crossroads, en soumettant l'ennemi qui se repliait sur la colline sud à des tirs d'artillerie. Nous avons ainsi pu négocier en position de force, en faisant penser à l'adversaire que nous étions bien plus forts que ce qui ne paraissait. Et lorsque nous avons conclu que la situation était bloquée, nous avons accepté les négociations, l'ennemi cédant ses positions, se repliant vers les forêts au sud.

Le bilan des pertes nous est favorable. Sur environ 460 personnels engagés par chacun des deux camps, nous déplorons 100 morts, 75 blessés graves ; côté ennemi 110 cadavres, 60 blessés graves et 110 prisonniers. Soit un ratio de pertes de 1.6 en notre faveur.

Combats lancés à 9h, J0 : réflexions à 12h J0

Les éléments ennemis à l'ouest sont très faibles et nous devons les éliminer, car ils poseront des problèmes aux troupes affaiblies que nous devons évacuer. Seulement, les attaquer n'a pas d'utilité, il serait nécessaire de les encercler pour ne pas qu'ils fuient plus loin. Du moins, ce problème se pose si je décide de suivre l'esprit de la mission. Nous verrons. Dans un premier temps, nous devons saisir l'entrée de la route menant au sud.

A l'Est, l'ennemi est assez fort et la question est de savoir si nous devons le poursuivre ou rester en défense. Puisque la priorité est l'aspect stratégique et que nous avons peu de troupes en excès, à gaspiller en courant dans les collines enneigées tout en s'éloignant des points d'intérêts, nous ne devons pas le poursuivre. Nous allons voir cela plus en détails ci-après.

13h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Nous n'avons clairement pas la même approche. Le GQG se limite à conserver le pont (et Krasnaya Polyana) et à se rendre aux devants du groupe à évacuer. En cas d'attaque soviétique coordonnée sur le pont, il perd tout.

Etude stratégique approfondie et ordres

Le commandant de 1./2 SS se propose de profiter du désordre et de la faiblesse ennemie pour passer entre les positions adverses avant que le passage disponible ne se referme, puis en continuant par les chemins de traverse, rejoindre la route sud pour attendre, ouvrir le chemin et escorter le groupe 320 ID que nous devons évacuer. Il assure que les conditions climatiques en très nettes améliorations lui permettent une telle progression, l'ennemi lui-même ayant montré que les chemins étaient praticables par camions, en ayant ainsi déplacé ses canons.

Je réfléchis longuement à la remise en cause de ma stratégie initiale. La suggestion est raisonnable, elle suit l'esprit de la mission, elle rattrape le "temps perdu" et c'est une opportunité qui ne se reproduira pas.

Je finis par accepter, fortement à contre cœur, d'autant que 1.2/SS se retrouvera complètement isolé, en cas d'ennui il sera perdu, mais les gars sont enthousiastes, alors jouons cette carte imprévue.

1.2/SS rend compte par radio avoir réussi à se déplacer jusqu'à 1 km au nord de l'objectif sud, et tenir un segment de route. Je fais replier 2./2 SS sur l'Est de Krasnaya Polyana pour défendre, et je lui attribue davantage de moyens défensifs. Le groupe logistique à Krasnaya Polyana récupère encore du matériel et des véhicules qui passent par cette route que nous tenons et devient quasiment d'une puissance sérieuse. Nous lui ajoutons quelques moyens en antipersonnel et il pourra défendre la ville aux côtés de ses voisins. BG 1/2 SS prend position dans Krasnaya Polyana ouest. Je laisse 11./2 SS défendre seul Vodyanoe et j'envoie les troupes mécanisées prendre le nord de la route, mais pas davantage pour le moment. Inutile de se presser, surtout après l'initiative de 1./2 SS, nous verrons plus tard pour dégager la route entièrement. Shmarovka n'est toujours pas tombée.

L'ennemi cherche à nous attaquer au niveau du triangle Vodyanoe - Krasnaya Polyana ouest - route sud pour nous empêcher de poursuivre au sud, et il se prépare à attaquer l'Est de Krasnaya Polyana, qui est moins bien défendue, après avoir coupé le passage pris par 1.2/SS une heure auparavant à travers les chemins forestiers. Il paraît évident que l'ennemi s'est rendu compte de la manœuvre et espère en profiter pour contre-attaquer ce secteur devenu plus faible.

Triangle Vodyanoe - Krasnaya Polyana ouest - route sud : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : Tr 1 doit préparer, sans attendre, des tranchées à l'Est de Krasnaya Polyana pour aider à la défense ultérieure de la ville.

13h, -5 °C, ciel dégagé, les conditions se sont significativement améliorées. Nous sommes pris à partie depuis les forêts à l'Est, l'ennemi nous empêche de nous préparer pour l'assaut de l'entrée de la route sud. Nous nous déployons pour le recevoir, puis nous allons tenter de le contre-attaquer pour éliminer entièrement les éléments adverses qui se cachent dans ces forêts : nous avons besoin d'avoir nos flancs sécurisés et l'ennemi cherche à nous harceler en utilisant de vastes zones que nous ne pouvons contrôler par manque d'effectifs.

La logistique renforcée Tr 1 défend Krasnaya Polyana et creuse des tranchées sur le flanc Est le long de la ville, au sud.

L'unité 13./2 SS est encore en colonne sur les chemins, elle devra tenter de faire face au danger situé au sud. Si l'ennemi y est faible, elle devra l'écraser puis revenir assister au nettoyage de la forêt. Si l'ennemi y est puissant, l'unité devra tenter de quitter les chemins et rejoindre 12./2 SS directement en tout terrain... Nous déployons un groupe d'observateur d'artillerie qui pourra assister sur le sud.

12./2 SS est en position le long de la forêt et repousse l'attaque ennemie en attendant le renfort de 13./2 SS. 3 Marders et 1 Stug III sont en support sur la route principale.

Une fois encore : les troupes mécanisées ne sont pas adaptées à ce genre de missions en milieux non ouvert, mais nous n'avons pas le choix.

Triangle Vodyanoe - Krasnaya Polyana ouest - route sud : compte-rendu d'après-bataille

Nous faisons face au harcèlement d'éléments ennemis s'étant regroupés en forêt.

Tout d'abord, au sud, nous avons mené un duel contre deux artilleries de campagne de 76.2 mm déployées sur la bute sud, nos mortiers et canons montés sur Sdkfz, appuyés par l'artillerie, n'ont eu aucun mal à les éliminer.

Durant ce temps, l'ennemi attaqua de manière concentrée depuis le sud de la forêt, soutenu par de l'artillerie inefficace. Nos troupes mécanisées présentes à cet endroit ont eu quelques difficultés à tenir, mais elles ont bien ralenti la progression du groupe ennemi. Les troupes voisines, plus au nord, ont pu aider à bloquer l'assaut ennemi. Nous avons redéployé une partie des troupes positionnées le plus au nord, en réduisant leur densité à cet endroit, vers le sud de la forêt, pour renforcer notre défense sud. Ce mouvement, d'abord effectué par la route, fut plus rapide en coupant à travers bois : les routes verglacées ont posé bien plus de difficultés aux Sdkfz que la forêt. C'est ce qui explique que 1.2/SS a pu, plus tôt, parcourir si facilement une grande distance en passant par les chemins forestiers. En revanche, les combats en milieux peu dégagé, ont été, comme prévu, un calvaire pour les véhicules. Nous avons perdu de nombreux équipages pour cette raison, et 2 véhicules.

L'ennemi chercha à négocier un cessez-le-feu en préservant le statu quo. Nous n'avons pas donné suite, mon objectif étant de l'écraser entièrement.

13./2 SS rejoignit le combat en forêt et nous lançâmes l'assaut sur la concentration ennemie avec les troupes mécanisées, jusqu'à sa débâcle adverse.

Parmi les troupes qui nous faisaient face, nous avons totalement écrasé l'état-major d'un régiment, il ne reste qu'un survivant : un subalterne de la logistique, le commandant est mort.

Le bilan des pertes. Nous avons engagé 620 personnels, nous estimons que les éléments ennemis représentaient 110 personnels. Nous déplorons environ 15 tués et 25 blessés graves, soit presque 40 pertes. Côté ennemi nous comptons environ 15 cadavres, 10 blessés graves et 55 prisonniers, soit 80 pertes, un ratio de 2 en notre faveur. Nous pensons que 25 personnels ennemis ont pris la fuite dans la forêt et au sud.

La tactique ennemie était correcte : soutien d'artillerie de campagne positionnée en hauteur au sud, attaque coordonnée et concentrée. Cependant, le rapport de force d'une part, les véhicules d'autre part (blindés, et équipés d'armes plus efficaces : MG-34, canons de 37 mm), et quelques mortiers, ont fait la différence, malgré le handicap des véhicules dans la forêt. Surtout, l'artillerie de campagne ennemie n'a pas eu le loisir d'être active longuement...

Tr 1 a pu préparer la défense de Krasnaya Polyana et creuser des tranchées.

Est de Krasnaya Polyana : analyse tactique préalable

Ordres spécifiques : tenter de tenir en utilisant les moyens techniques et la tactique qui causeront le plus de pertes du côté adverse, utiliser si besoin les tranchées préparées par Tr 1 à l'ouest, abandonner le combat en cas de pertes importantes, BG 1/2 SS renforcera ce flanc en fin d'après-midi et pourra permette une contre-attaque.

13h38, -4 °C. Nous sommes dans une situation inconfortable, l'ennemi nous poursuit plus rapidement que prévu, profitant du fait que la moitié de nos troupes a saisi l'opportunité de foncer plein sud. L'ennemi commence à nous engager alors que nos éléments avancés ont à peine atteint la ville. Il n'y aura donc pas de préparatifs. Le combat est organisé "sur le tas", nous tentons de défendre l'Est de Krasnaya Polyana, nous ne défendrons pas le débouché nord-est. Nous allons essayer d'envoyer nos 3 Marders sur la route plein nord, face au débouché central, d'où ils pourront couvrir les troupes plus au sud, même en antipersonnel si nécessité ; s'ils ne peuvent tourner le dos à l'adversaire suffisamment longtemps, ils resteront là où ils se trouveront... Nous disposons de 2 Sdkfz232 que nous allons tenter de placer au nord entre le débouché central et les Marders, aux côtés de nombreuses MG-42 et un canon de 28. Le reste des troupes doit tenter d'atteindre les flancs du débouché central, à l'ouest des cotes 85 et 84, sous couverture des véhicules et MG plus au nord. Des observateurs d'artillerie avec un Sdkfz250 tenteront de prendre place au nord de la route centrale, au nord des Marders, derrière eux, un support d'artillerie pourra être apporté sur les hauteurs du débouché central.

En cas de difficultés, nous serons enclins à la négociation, en cas de menace à l'intégrité du groupe de combat, un repli sera ordonné le temps d'attendre les renforts qui arrivent.

Nous estimons que l'ennemi nous attaque avec 300-450 troupes : les deux groupes de combat que nous venons d'affronter dans ce secteur (un seul est détecté pour l'instant), selon leur capacité de reconstituer leurs effectifs. Nous ne disposons plus que d'un groupe de 200 personnels, l'autre groupe de taille égale étant parti au sud. De plus, la défense n'étant pas préparée, elle sera rendue très inconfortable. Il serait miraculeux que nous ne devions pas nous échapper en désordre dans l'attente des renforts. Tout cela sera compensé si 1./2 SS saisit l'objectif sud.

Est de Krasnaya Polyana : compte-rendu d'après-bataille

Comme attendu, la bataille fut extrêmement difficile et nous avons été par deux fois à un cheveux de fuir l'ennemi, ce n'est dû qu'à peu de choses que nous n'ayons pas ordonné le repli général.

L'ennemi lança un assaut massif vers l'entrée Est de Krasnaya Polyana alors que nos troupes tentaient de rejoindre leurs positions assignées. Un énorme nombre de canons soutenait cet assaut en contrôlant nos positions à distance, mais nous n'avions pas jugé que la distance et le relief allaient leur permettre d'être très efficaces, c'est ce qui s'est vérifié.

Nos troupes à cet endroit ne faisaient pas le poids. Un soutien d'artillerie de 150 mm fut apprécié par nos gars, il ralentit considérablement la progression de l'adversaire. Un Sdkfz232 fut détruit en ayant atteint sa position en face du débouché. Un canon adverse F-22 de 76.2 était placé à l'endroit idéal, au fond de la passe, à 1 km, et élimina notre véhicule en un tir bien placé. J'avais espéré que l'ennemi ne fut pas si efficace dans son placement et dans ses tirs, de telle sorte de prendre mes positions de face avant lui. Ce ne fut manifestement pas le cas. Immédiatement, je suspendis le déplacement de tous les autres véhicules. L'autre Sdkfz250 étant arrivé aux côtés de son collègue, je m'attendais à le voir se faire toucher de la même manière, mais il n'en fut rien, il a pu s'extraire de cet endroit.

Je cherchai un nouvel endroit pour mes Marders et le Sdkfz232 restant. Un endroit assez éloigné de l'ennemi, mais conservant une vue directe et assez dégagée sur l'infanterie ennemie en progression, à couvert des canons ennemis derrière les collines. Cet endroit fut trouvé dans les premières maisons et fermes à l'entrée de Krasnaya Polyana.

La pression de l'ennemi étant forte, j'ordonnai aux troupes de toutes revenir devant les blindés pour les protéger (soutien mutuel : les blindés soutiennent les troupes à distance et inversement. Si les blindés se retrouvent au milieu de l'infanterie ennemie, ils ne sont plus efficaces, voire sont éliminés, d'autant plus pour des Marders à toit ouvert, et l'infanterie se retrouve ensuite à poils). Le nord-est, que nous avions saisi avec difficultés, était ainsi définitivement abandonné.

La lenteur de progression de nos fantassins sous les balles et obus ennemis a permis d'atténuer ce changement brusque de tactique. Lorsque nos Marders tombèrent à court de munitions HE, et que le Sdkfz232 épuisa toutes ses munitions, tout reposa sur les épaules de l'infanterie, qui revenait très lentement et par des chemins peu optimisés. Quant au Sdkfz250, un obus perça son réservoir, il se retrouva à sec de carburant. Néanmoins, l'infanterie ennemie était considérablement assommée.

Nous distinguâmes le mouvement de deux canons ennemis sur l'Est du défilé, poussés par leurs servants. J'ordonnai à notre artillerie de tenter un tir dès que la nécessité de se concentrer sur l'infanterie ennemie chuterait. La faible vitesse de déplacement des canons adverses et la bonne visibilité sur cet endroit permirent de tenter le tir. Les obus tombaient à proximité, cependant, c'est à ce moment qu'un de nos trois Marders explosa !

J'allais ordonner le repli général sans tarder : la perte de ces éléments précieux n'était pas admissible. Cependant, des discussions retardèrent l'envoi de l'ordre : nous étions près d'éliminer des canons adverses, cela aurait été stupide de cesser le réglage de l'artillerie. "Une ou deux minutes s'il vous plaît !" Quelques dizaines de secondes plus tard, je décidai de faire replier tout le monde, les observateurs d'artillerie se replieraient après leur travail. A cet instant, d'autres informations arrivèrent des autres équipages de Marders : la position de tir du canon ayant éliminé leur chef d'unité avait été déterminée. Juste en face, au fond du défilé ouest, en lisière de forêt. De là, cet autre F-22 ne pouvait atteindre les Marders restants, il n'y avait donc pas urgence à réagir pour les sauver. Je consentis à attendre la fin du travail de l'artillerie et demandai d'étudier la faisabilité d'un tir sur ce canon, mais les observateurs d'artillerie constatèrent que ses servants le déplaçaient, trop rapidement, pour se remettre à couvert, il n'était donc pas possible de faire un réglage dessus par manque de temps, la batterie de 150 mm étant toujours occupée ailleurs.

Durant ce temps, un des canons adverses fut éliminé par l'artillerie. Concernant l'ensemble de nos troupes, la situation n'était vraiment pas alarmante. J'ordonnai de déplacer les deux Marders et le Sdkfz232 survivants, dépourvus de munitions HE, à flanc de colline, pour les protéger des canons adverses. Cela les faisait passer près de l'infanterie ennemie qui attaquait toujours, à travers le défilé ouest, et qui atteignait le débouché ouest depuis les premiers moments de l'engagement. C'était un risque limité, nos fantassins se trouvant présents, nos Marders devaient simplement tenter de ne pas présenter leur arrière à l'ennemi, pour éviter que l'équipage ne soit fauché par un tir d'armes légères distant.

Après quoi j'ordonnai à l'artillerie de s'occuper de l'autre canon se déplaçant sur le versant Est du défilé, où le premier canon avait été éliminé. Dans le même temps, nos mortiers commencèrent à s'en occuper. C'est à ce moment que l'ennemi, dont le premier assaut s'était enlisé, n'avait plus de ressources pour réussir sa tentative, et nous avons pu négocier un cessez-le-feu. Nous transférons le secteur nord-est à l'ennemi. Il conserve ses progrès aussi dans les collines boisées au sud de Krasnaya Polyana. Nous conservons le reste.

Bilan des pertes : sur les 200 personnels engagés, nous déplorons 25 morts et 25 blessés graves, soit un quart de pertes, plus un Marder sur trois et un Sdkfz250 sur deux, entièrement détruits. Côté ennemi, nous estimons que ses forces étaient de 280 personnels seulement, nous comptons 30 cadavres, 30 blessés graves et faisons 20 prisonniers. Soit un ratio de pertes de 50 vs 80, 1.6 en notre faveur.

Combats lancés à 13h, J0 : réflexions à 16h J0

Nous restons supérieurs à l'ennemi, mais la situation est handicapée par le faible nombre de nos troupes, cela étant essentiellement dû à l'initiative de 1./2 SS. Nous ne pouvons pas contrôler les collines boisées, l'ennemi peut atteindre Krasnaya Polyana ouest, donc BG 1/2 SS ne peut la quitter pour rejoindre l'Est.

Dans le même temps, notre repli de l'Est a permis à l'ennemi venant de l'Est de retrouver ses communications avec son arrière.

Il convient de se replier sur Krasnaya Polyana en abandonnant la volonté de conserver une grande zone sous contrôle, de poursuivre l'assaut sur le nord de la route menant au sud, et de saisir l'objectif sud. Les villes seront défendues en combats urbains avec des troupes le moins mécanisées qu'il nous sera possible de trouver.

17h, J0 : étude stratégique approfondie et ordres

Comparaison historique

Les Allemands ont abandonné Krasnaya Polyana aux soviétiques et ne défendent pas Krasnaya Polyana ouest (le pont) en combats urbains. Ils tiennent toujours la plupart de la rive nord du Donets, sauf l'extrême nord-Est qu'ils n'ont pas cherché à sécuriser. Ils ont pris Vodyanoe et font une manœuvre vers le nord de la route menant au sud, que l'ennemi cherche à attaquer. Ils saisissent l'objectif sud (ils attendent les troupes à évacuer). En gros, ils respectent à la lettre l'esprit de la mission et n'en font pas davantage.

Etude stratégique approfondie et ordres

L'ennemi apporte du renfort à l'Est de Krasnaya Polyana Est, les éclaireurs de 1./2 SS saisissent l'objectif sud.

1./2 SS restera là où il se trouve pour contrôler son secteur, des éléments à lui repartent par la route et vont renforcer les unités déployées au nord, dont 2./2 SS qui récupère ainsi des canons AT Pak40.

2./2 SS obtient le soutien d'une batterie d'artillerie de 105 mm à la place de la batterie de 150 qui est quasiment à court de munitions. Les 105 seront aussi plus réactifs.

Après mûres réflexions, il est plus judicieux de ne pas replier 2./2 SS devant l'ennemi, nous subirions de graves dégâts. Le groupe mènera un travail de retardement et se repliera en cas de difficultés très fortes.

Il n'est pas non plus possible de déplacer BG 1/2 SS : l'ennemi est trop proche de Krasnaya Polyana ouest, la ville doit être défendue, et le déplacement de troupes sous les tirs ennemis serait une nouvelle difficulté.

Nous n'intervertissons pas non plus 11./2 SS et Tr 1, pour les mêmes raisons : la mise en colonne de troupes sous les tirs est trop périlleuse. Mieux vaut que Tr 1 défende en étant retranché.

Shmarovka sera probablement bientôt attaquée et perdue.

Nous maintenons la pression sur les éléments ennemis à l'ouest et cherchons à prendre l'entrée nord de la route menant au sud.

Qu'il en soit ainsi, nous attaquons les éléments ennemis à l'ouest et l'ennemi nous attaque de manière limitée à l'Est. Il n'y aura donc pas de grande surprise pour ce début de soirée, nous devrions pouvoir saisir sans mal l'entrée de la route menant au sud, et nous devrions aussi pouvoir ralentir la progression ennemie à l'Est. Après quoi, dans la nuit, nous redirigerons peut-être un des groupes situés à l'ouest vers Krasnaya Polyana pour renforcer la ville. Dégager son flanc sud serait pertinent. A suivre...

Route sud : analyse tactique préalable

17h, -16 °C, le temps se dégrade rapidement, du vent modéré fait son retour. Nous nous déployons de manière agressive sur tout le nord et l'Est du territoire occupé par l'ennemi. Les unités mobiles à l'Est, qui avanceront vers l'ouest. Les moins mobiles et celles équipées de véhicules endommagés au nord, elles pourront intervenir sur l'ennemi en profondeur durant l'assaut, puis participer progressivement à l'assaut au fur et à mesure de la progression des troupes mécanisées venant de l'Est.

Nous déployons des mortiers et les observateurs d'artillerie en flanc de colline au nord, à l'ouest de la route sud.

Nos quatre Marders restent en retrait sur la route sud, au nord, ils interviendront si nécessaire.

Route sud : compte-rendu d'après-bataille

Après avoir identifié deux positions de canons (artillerie de campagne de 122 et canons AT de 45 mm), nous les éliminâmes à l'artillerie. Ensuite, nous lançâmes l'assaut sans de trop grandes difficultés. Le principal problème : les munitions commencent à manquer. Il semble que la logistique ne reçoive plus les munitions à distribuer ! Dans ce cas, ce n'est pas de notre ressort, mais nous devrons économiser les munitions et cesser toute offensive.

L'ennemi chercha assez rapidement à négocier un cessez-le-feu. Nous n'avons pas répondu, le but étant de l'écraser entièrement. Après que nous avons pris la moitié du territoire, l'ennemi s'enfuit vers le sud.

Nous engageâmes 400 personnels mécanisés et estimons que l'ennemi était fort de moins de 300 personnels.

Nous déplorons 25 tués et 30 blessés graves. Côté ennemi, nous comptons 50 cadavres, 35 blessés graves et nous faisons 105 prisonniers. Soit un ratio de 3.4 en notre faveur.

Est de Krasnaya Polyana : analyse tactique préalable

Nous défendrons en dehors de la ville, au nord de celle-ci, en établissant des positions en une sorte d'arc de cercle ouvert au nord. Les Marders, canons AT de 75 mm Pak-40 et mortiers couvriront ce qui vient de l'Est, du sud-est et du sud, l'infanterie étant déployée devant, et l'équipement en support antipersonnel (MG-42) sera déployé entre les deux. Ceci car nous n'avons pas les effectifs suffisants pour défendre en ville ou en combats rapprochés, n'étant que 200.

Quatre équipes lance-flammes sont déployées davantage à l'avant, afin de minimiser les tirs amis particulièrement efficaces avec ces engins, dans des positions plus camouflées.

L'artillerie prépare son tir sur toutes les hauteurs (pour notamment éliminer des canons adverses) et les couloirs d'approche.

Toutes nos troupes ont reçu leur plein ravitaillement de munitions. Nous ne ferons pas de restrictions particulières à l'utilisation des munitions cette fois, mais ce sera nécessaire si la chaîne logistique n'est pas rétablie. Les Marders et canons AT participeront aux combats en antipersonnel ultérieurement si nécessaire, mais en évitant de dépenser trop de munitions.

Nous défendrons en retrait des grands points d'intérêts, pour davantage user à distance l'ennemi plutôt que de le bloquer, en espérant négocier, et si possible avantageusement, de telle sorte de gagner du temps. Si l'ennemi est trop puissant, et il faut s'y attendre, nous devrons nous replier, avant d'avoir subi de trop lourdes pertes.

Il conviendrait à l'avenir de redéployer au plus vite des troupes plus puissantes, et ayant reçues leur ravitaillement en munitions, sur Krasnaya Polyana, la peur de mettre des troupes en colonnes, qui est une des causes peu avouées de certains épisodes ayant provoqué de lourdes pertes sur Stepanovka, est très contre-productive, car la ville sera réellement le théâtre des combats lorsque des troupes plus distantes devront s'y rendre !

Est de Krasnaya Polyana : compte-rendu d'après-bataille

Nous nous sommes repliés après une heure de défense acharnée. L'ennemi attaqua par une approche extrêmement discrète, depuis le sud et le sud-est dans un premier temps. Nous n'avons pu le découvrir avant qu'il ne soit déjà entré en ville ! Ensuite commença un long échange de feu, et un assaut général de nos positions qui se trouvaient à l'écart de l'entrée de la ville.

Cette tactique, de "défendre" à l'écart, nous a permis de durer davantage.

En raison d'une panne radio, il ne nous a pas été possible d'obtenir le soutien d'artillerie qui aurait pu nous être d'une grande aide.

L'ennemi n'a pas répondu à nos signes "diplomatiques" invitant à un cessez-le-feu. C'est de bonne guerre. Au moment d'ordonner la retraite, lorsque la moitié de nos troupes ne répondaient plus à l'appel, le thermomètre affichait -28 °C, le vent restait modéré.

Bilan des pertes : sur 200 personnels engagés, nous en perdons la moitié. Nous subissons 35 morts, 30 blessés graves et l'ennemi capture 35 de nos hommes, l'essentiel durant le repli. Un Marder est légèrement endommagé, un Sdkfz 232 est très amoché, mais la casse matérielle est très réduite.

Côté adverse, nous estimons que l'ennemi avait engagé plus du double de troupes, environ 550, ce qui témoigne d'une bonne tactique "défensive" de notre côté, car notre échec est minimal dans un rapport de force du simple au double. Nous comptons 50 cadavres ennemis et autant de blessés graves. Soit environ 100 pertes de chaque côté, un ratio de 1.

Combats lancés à 17h, J0 : réflexions à 20h J0

La situation est paradoxale, en fait nous sommes arrivés au sommet de notre réussite. Jusque là, nous avions surpris l'ennemi et avons écrasé ses troupes secondaires. Nous avons acquis l'intégralité des points d'intérêts. Cependant, les renforts ennemis arrivent et il est probable que nous n'allons pas pouvoir conserver toutes nos positions, car nous n'avons pas de quoi les défendre. Nous manquons de personnels et la logistique est coupée en ce qui concerne l'approvisionnement en munitions.

Pour répondre à ce problème, nous devrons réaliser des rotations de troupes en fonction de la disponibilité en munitions et en personnels, et réduire la zone que nous tentons de contrôler pour augmenter la densité de nos troupes. Une idée qui fusionne tout cela serait de passer en défense au niveau de l'entrée de la route sud avec un des deux groupes de combat les moins en forme, et de contre-attaquer le sud de Krasnaya Polyana avec l'autre ; tout en intervertissant un groupe situé dans le secteur de Krasnaya Polyana avec le groupe de Vodyanoe.

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