Quelque chose d'un peu abstrait

Quelque chose d'un peu abstrait




⚡ TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI 👈🏻👈🏻👈🏻

































Quelque chose d'un peu abstrait


 
Accueil
 
Portail lexical
 
Corpus
 
Lexiques
 
Dictionnaires
 
Métalexicographie
 
Outils
 
Contact
 



Police de caractères:

Arial
Verdana
Helvetica
Times
Times New Roman



Surligner les objets textuels

ABSTRAIT, AITE, part. passé, adj. et subst. masc.
1. Je ne suis plus bon, les hommes m'irritent. Je ne vois plus que des criminels ou des lâches; la pitié pour le malheur, le besoin d'être utile, de servir mes semblables, d'aller au-devant de toutes les infortunes pour les soulager, tous ces sentiments expansifs et généreux qui étaient jusqu'à présent mes principes d'action, s'éteignent chaque jour dans mon cœur dont la chaleur semble s'éteindre, pendant que mon esprit est exclusivement occupé de spéculations abstraites, étrangères à tous les intérêts de ce monde. Ces spéculations m'empêchent heureusement de penser beaucoup aux hommes, car je ne puis y penser que pour les haïr ou les mépriser.
Maine de Biran , Journal, 1815 , p. 89.
2. Pour moi, dit Augustin, j'ai dû y venir d'un point de vue abstrait, presque méthodologique. C'est un défaut d'universitaire. Ils ne voient des choses que leur idée platonicienne.
J. Malègue , Augustin ou le Maître est là, t. 2 , 1933 , p. 167.
3. ... je dois expliquer encore que, quand je dis de la première sensation que j'éprouve, ou plutôt de l'idée que j'en ai, que je la juge agréable, je ne prétends pas dire que je vois déjà cette idée comme une idée de mode, bien distincte, bien séparée et de l'être qu'elle affecte et de celui qui la cause; et que je vois qu'une autre idée (celle d'être agréable) abstraite, générale, tirée de plusieurs êtres, leur convenant à tous, convient aussi à cette première idée.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Éléments d'idéologie, Logique , 1805 , p. 262.
4. Toutes ces opinions sont justes, relativement au côté par lequel on considère l'idée de la liberté; mais dans aucune on ne la voit sous tous ses aspects, et on ne l'embrasse dans toute son étendue. Cherchons donc ce que toutes ces différentes espèces de liberté ont de commun, et sous quel point de vue elles se ressemblent toutes; car c'est cela seul qui peut entrer dans l'idée générale, abstraite de toutes les idées particulières, et qui les renferme toutes dans son extension.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Commentaire sur l'Esprit des lois de Montesquieu, 1807 , p. 141.
5. ... si on entend par positif tout ce qui n'est pas abstrait, tout ce qui est réel, tout ce qui tombe sous la prise immédiate et directe de quelqu'une de nos facultés, il faut accorder que l'idée d'infini, de temps et d'espace est aussi positive que celle de fini, de succession et de corps, puisqu'elle tombe sous la raison, faculté tout aussi réelle et tout aussi positive que les sens et la conscience, quoique ses objets propres ne soient pas des objets d'expérience.
V. Cousin , Hist. de la philosophie du 18 e siècle, 1829 , p. 188.
6. ... Vient ensuite l'abstraction qui, s'ajoutant à ces données primitives, complexes, concrètes et particulières, sépare ce que la nature vous avait donné réuni et simultané, et considère isolément chacune des parties du tout. Cette partie isolée du tout, cette idée détachée du sein du tableau total des idées primitives, devient une idée abstraite et simple jusqu'à ce qu'une abstraction plus savante et plus profonde fasse sur cette prétendue idée simple ce qu'elle a déjà fait sur l'ensemble des idées antérieures, la décompose, en fasse sortir plusieurs autres idées qu'elle considère isolément, abstractivement les unes des autres; jusqu'à ce qu'enfin, de décomposition en décomposition, l'abstraction et l'analyse arrivent à des idées tellement simples, qu'on ne suppose plus qu'elles soient décomposables.
V. Cousin , Hist. de la philosophie du 18 e siècle, 1829 p. 290.
7. Plus une idée a de simplicité, plus elle a de généralité; plus une idée est abstraite, plus elle a d' étendue. Nous débutons par le concret, et nous allons à l' abstrait nous débutons par le déterminé et le particulier pour aller au simple et au général.
V. Cousin , Hist. de la philosophie du 18 e siècle, 1829 p. 290.
8. Il y a des idées abstraites qui correspondent à des faits généraux, à des lois supérieures auxquelles sont subordonnées toutes les propriétés particulières par lesquelles les objets extérieurs nous deviennent sensibles...
A. Cournot , Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851 , p. 231.
9. Nous allons passer à cette autre catégorie d'idées abstraites auxquelles l'esprit s'élève par voie de synthèse, afin de relier dans une unité systématique les apparences variables des choses qui sont l' objet immédiat de ses intuitions. Ce sont là les idées ou les conceptions auxquelles nous attribuons le nom d' entités...
A. Cournot , Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851 p. 242.
10. La mort n'est pas seulement un thème stoïcien, ni seulement un phénomène biologique, mais elle est une chose qui arrive pour de bon. Ah! Si nous avions su... Mais nous savions de la chose tout ce qu'il y avait à en savoir et nous découvrons aujourd'hui ce que nous savions depuis toujours. Car voici le mot de tout : on peut apprendre ce que l'on sait déjà; comme on peut être surpris par la chose la plus attendue : et la dissipation du malentendu mesure toute la distance qui sépare le savoir abstrait, conceptuel, générique qu'on a de ces choses à vingt ans et l' intuition gnostique qu'on en prend à soixante quand on les découvre du dedans et que la mort devient notre affaire privée.
V. Jankélévitch , Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957 , p. 145.
11. ... Tout ce que nous venons de dire, est un peu abstrait, et a exigé beaucoup d'attention, parce qu'il est assez difficile de se bien transporter dans une situation dans laquelle on n'a jamais été; délassons-nous actuellement à voir les conséquences qui résultent de ces faits.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Éléments d'idéologie, Grammaire , 1803 , p. 293.
12. Les nominaux ne voyaient que les noms ou signes dans les idées générales ou abstraites ils ne tenaient même aucun compte des opérations intellectuelles dont les signes abstraits expriment le résultat. Les réalistes, au contraire, admettent les idées indépendamment des signes, antérieures et innées.
Maine de Biran , Journal, 1819 , p. 237.
13. ... elle se jeta à des études qui auraient usé la puissance de travail d'un homme. Interprètes de l'ancien et du nouveau testament, apologistes, controversistes, elle parcourut des livres sans nombre, jusqu'aux plus secs, aux plus ardus, aux plus abstraits de la théologie, emplissant des extraits, des volumes de cahiers, tourmentée par la perplexité de sa destinée éternelle qui rejetait toujours son angoisse à la peine de nouvelles et plus studieuses recherches, où chaque jour pourtant elle s'approchait un peu plus de cette certitude qu'elle appelait, qu'elle implorait, qu'elle faisait naître, pour ainsi dire, de l'ardeur de son désir et de la secrète complaisance de ses efforts.
E. et J. de Goncourt , Madame Gervaisais, 1869 , p. 181.
14. Bergson observe (...) que langage et pensée sont de nature contraire : celle-ci fugitive, personnelle, unique; celui-là fixe, commun, abstrait. D'où vient que la pensée, obligée en tout cas de passer par le langage qui l'exprime, s'y altère et devienne à son tour, sous la contrainte, impersonnelle, inerte et toute décolorée.
J. Paulhan , Les Fleurs de Tarbes, 1941 , p. 78.
15. J'ai écrit une longue lettre à G pour me soustraire à certaines idées. − Repris et achevé la vie de Buffon par Condorcet. − Pâteusement écrite, avec abus de mots vagues, abstraits, sans couleur.
J. Barbey d'Aurevilly , Premier Memorandum, 1838 , p. 67.
16. ... La langue de la politique elle-même prit alors quelque chose de celle que parlaient les auteurs; elle se remplit d' expressions générales, de termes abstraits, de mots ambitieux, de tournures littéraires. Ce style, aidé par les passions politiques qui l'employaient, pénétra dans toutes les classes et descendit avec une singulière facilité jusqu'aux dernières.
A. de Tocqueville , L'Ancien régime et la Révolution, 1856 , p. 240.
17. Tout problème peut être ramené par l'analyse au simple, sans qu'on ait besoin d'envisager pour elle-même l'organisation intrinsèque du composé. Ainsi se constitue le premier milieu tout abstrait et tout homogène où se déploieront, comme en une hiérarchie de formes de plus en plus organisées, les complications croissantes de la science; ainsi, par une élaboration originale, se dégagent de l'expérience les principes fondamentaux de la mécanique rationnelle.
M. Blondel , L'Action, 1893 , p. 57.
18. Il allait jusqu'à (...) transformer, comme à Notre-Dame de Paris, la cathédrale vivante en cathédrale abstraite.
A. France , Pierre Nozière, 1899 , p. 243.
19. Ses peintures (de Degas) ne disent rien de son âme, c'est un abstrait, un exact, on ne sait rien de lui, ni son plaisir, ni son émotion, ...
C. Mauclair , Les Maîtres de l'impressionnisme, 1904 , p. 96.
20. ... l'impressionnisme montre qu'on peut jouer de la couleur pure, sans se soucier du rendu de la matière dont elle est solidaire, sans la contraindre à épouser un volume, donc un modelé, ni une ligne de contour : aussi la génération suivante, celle de Gauguin et des Nabis, en particulier, passera sans difficulté à un emploi de la couleur pour elle-même de la ligne pour elle-même, pour leur propre épanouissement, pour leur plaisir, pourrait-on presque dire. L'élan sera donné au cubisme, et, derrière lui, à l'art abstrait.
R. Huyghe , Dialogue avec le visible, 1955 , p. 161.
− MUS. P. oppos. à concret ( cf. abstraction II B).
21. ... la durée ne peut pas être le sujet d'une science abstraite, totalement distincte de l'histoire des êtres auxquels appartient cette durée, et n'ayant pour objet que les propriétés de la durée elle-même.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Éléments d'idéologie, Logique , 1805 , p. 487.
22. Il y a des sciences, comme les sciences abstraites, dont l'objet n'a rien de commun avec l'ordre chronologique des événements, et qui n'ont, par conséquent, aucun emprunt à faire à l'histoire, aucune donnée historique à accepter. Les théorèmes de géométrie, les règles du syllogisme, sont de tous les temps et de tous les lieux...
A. Cournot , Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851 , p. 455.
23. ... on appelle termes concrets les adjectifs, tels que pur, bon, etc. qui expriment une qualité considérée comme unie à son sujet; tandis que l'on appelle termes abstraits, les mots pureté, bonté, etc., qui expriment ces qualités séparées de tout sujet.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Éléments d'idéologie, Idéologie proprement dite , 1801 , p. 88.
24. ... trois mètres est un nombre concret, et (...) trois tout court est un nombre abstrait.
A.-L.-C. Destutt de Tracy , Éléments d'idéologie, Idéologie proprement dite , 1801 , p. 88
25. La théorie de Locke ne peut (...) donner ni Dieu, ni le corps, ni le moi, ni leurs attributs : à cela près, j'accorde, si l'on veut, qu'elle peut donner tout le reste. Elle donne les mathématiques, direz-vous. Oui, je l'ai dit moi-même, et je le répète; elle donne les mathématiques, la géométrie et l'arithmétique en tant que sciences des rapports des grandeurs et des nombres; elle les donne, mais à une condition, c'est que vous considériez ces nombres et ces grandeurs comme des grandeurs et des nombres abstraits, n' impliquant pas l' existence.
V. Cousin , Hist. de la philosophie du 18 e siècle, 1829 , p. 428.
26. Les variations quelconques des opinions humaines ne sauraient jamais devenir purement arbitraires, quoique je ne puisse démêler aucunement leur marche générale. (...) (Celle-ci) consiste (...) dans le passage nécessaire de toute conception théorique par trois états successifs : le premier théologique, ou fictif; le second métaphysique, ou abstrait; le troisième, positif, ou réel. Le premier est toujours provisoire, le second purement transitoire, et le troisième seul définitif. Ce dernier diffère surtout des deux autres par sa substitution caractéristique du relatif à l'absolu, quand l'étude des lois remplace enfin la recherche des causes.
A. Comte , Catéchisme positiviste, 1852 , p. 82.
Rem. Abstrait fonctionne le plus souvent en concurrence synon. ou anton. avec, et dans l'ordre des fréquences, général, simple, universel, intelligible, différent du sensible ( cf. en partic. ex. 3 à 10, 17).
27. Le grand abus des abstractions est de prendre, en métaphysique, les êtres de raison, tels que la pensée, pour des êtres réels, etc., et de traiter, en politique, les êtres réels, tels que le pouvoir exécutif, comme des êtres de raison.
Avant que l'abstraction soit devenue pour l'esprit une chose qu'il puisse se représenter, et même concevoir, que de temps il lui faut! Par combien de retouches il faut fortifier cette ombre!
Combien de gens se font abstraits pour paraître profonds!
J. Joubert , Pensées, t. 1 , 1824 , p. 321.
28. Il faut choisir dans les lettres entre deux mépris : celui que l'auteur a pour lui-même s'il écrit des vulgarités populaires et celui que le vulgaire a pour lui s'il enveloppe sa pensée d'une forme d'art qui la rend plus belle, plus abstraite et plus difficile à comprendre.
A. de Vigny , Le Journal d'un poète, 1851 , p. 1288.
29. « Orgueil et faiblesse, pensa-t-il. Et mauvaise foi. Un petit visage bourgeois bouleversé par un égarement abstrait des traits charmants, mais sans générosité. »
J.-P. Sartre , La Mort dans l'âme, 1949 , p. 120.
30. Il avait eu comme condisciple à Stanislas Marcel Bouteron, grand spécialiste de Balzac; il en parlait avec commisération : il trouvait dérisoire qu'on consumât sa vie dans de poussiéreux travaux d'érudition. Il nourrissait contre les professeurs de plus sérieux griefs; ils appartenaient à la dangereuse secte qui avait soutenu Dreyfus : les intellectuels. Grisés par leur savoir livresque, butés dans leur orgueil abstrait et dans leurs vaines prétentions à l'universalisme, ceux-ci sacrifiaient les réalités concrètes − pays, race, caste, famille, patrie − aux billevesées dont la France et la civilisation étaient en train de mourir : les droits de l'homme, le pacifisme, l'internationalisme, le socialisme.
S. de Beauvoir , Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958 , p. 177.
31. ... quand je lui ai dit que j'aimerais visiter les nouvelles installations, il s'est étonné de voir un intellectuel abstrait et léger comme moi s'intéresser aux précisions viriles de la technique.
P. Nizan , La Conspiration, 1938 , p. 158.
32. J'étais né pour être bénédictin. La contemplation continue et non interrompue de toute chose est un bonheur, et l'état naturel pour moi est l'abstraction.
Je suis né abstrait, mon professeur de grec me répétait : vous êtes abstrait et distrait. L'action publique n'est que secondaire et je suis né désenchanté de la vie et n'y trouvant rien qui soit digne d'attention, si ce n'est la contemplation et la passion pour la beauté.
A. de Vigny , Le Journal d'un poète, 1850 , p. 1275.
33. Il voulut s'arrêter devant une vitrine, mais elle se dit qu'elle serait tout de suite remarquée, surveillée; et elle continua à marcher vite, d'un pas égal, sans rien voir, l'air abstrait, fermé, fuyant l'interrogation furtive partout dardée sur elle.
J. Chardonne , L'Épithalame, 1921 , p. 239.
34. Nerveux, on le voyait sans cesse mâchonner sa moustache ou se mordre les doigts, ou remuer son râtelier. Débraillé, souvent sale, il faisait son cours en bras de chemise, le melon sur la tête, une main en arrière dans la ceinture de son pantalon, confirmant de l'autre, à grands gestes majestueux, la solennité des formules qu'il annonçait emphatiquement. Invraisemblablement abstrait, distrait et lunatique, négligent de sa personne au delà de toute idée, les mains rongées d'acide, les doigts bruns de nicotine, toujours sur le point de perdre son mouchoir ou son porte-mine, le nœud de cravate pendant, mal boutonné, mal ciré, mal brossé, rarement peigné et toujours en retard, il passait dans l'existence comme une espèce de grand gamin rêveur et puéril, ...
M. Van der Meersch , L'invasion 14, 1935 , p. 71
35. Van Bergen savait que Maria aimait rire. Et il la plaisantait en néerlandais, lui faisait une cour pressante, qui soulevait de grands éclats de gaieté. Seul, Josef Van Oostland restait impassible dans son coin, entre le poêle de faïence et la petite fenêtre à rideaux blancs, et fumait, les yeux mi-clos, l'air abstrait et indifférent, une longue pipe de terre blanche, à la Brauwer.
M. Van der Meersch , L'Empreinte du dieu, 1936 , p. 139.
36. Hommes pieux, qui parlez de Dieu avec tant de certitude et de confiance, veuillez nous dire ce qu'il est; faites-nous comprendre ce que sont ces êtres abstraits et métaphysiques que vous appelez Dieu et âme, substances sans matière, existence sans corps, vies sans organes ni sensations.
J.-F. de Volney , Les Ruines, 1791 , p. 206.
37. L'homme, parce qu'il n'est qu'un effet, a voulu que le monde en fût aussi un, et dans le délire de sa métaphysique il a imaginé un être abstrait appelé Dieu, séparé du monde et cause du monde, placé au-dessus de la sphère immense qui circonscrit le système de l'univers, et lui seul s'est trouvé garant de l'existence de cette nouvelle cause; c'est ainsi que l'homme a créé Dieu.
C.-F. Dupuis , Abrégé de l'origine de tous les cultes, préf. , 1796 , p. 10.
38. ... (les) passions nommées amour, amitié, haine, etc., ont leur siège et leur résidence en nous, existent subjectivement en nous, à tel point que si elles n'étaient pas en nous, bien qu'invisibles, nous ne serions pas. Ainsi d'abord ces passions bonnes ou mauvaises, c'est nous, ce sont des hommes, c'est l'homme. Et bien, il en est de même, sous ce premier rapport, de l'être abstrait ou universel appelé humanité. L'humanité, c'est la nature humaine en nous, c'est-à-dire la nature générique de l'homme contenue virtuellement en nous dans toute son infinité, et réalisée partiellement d'une certaine façon constituant à la fois notre particularité et notre vie présente.
P. Leroux , De l'Humanité, 1 , 1840 , p. 254.
39. ... un ami c'est quelqu'un, et (...) le public ce n'est personne; (...) un ami a un visage, et (...) le public n'en a pas; (...) un ami est un être présent, écoutant, regardant, un être réel, et (...) le public est un être invisible, un être de raison, un être abstrait, (...) un ami a un nom et (...) le public est anonyme; (...) un ami est un confident et (...) le public est une fiction. Je rougis devant l'un parce que c'est un homme, je ne rougis pas devant l'autre parce que c'est une idée; ...
A. de Lamartine , Nouvelles confidences, 1851 , p. 30.
40. La masse d'amour que le ciel lui avait donnée, il ne la jeta pas sur un être ou sur une chose, mais il l'éparpilla tout alentour de lui, en rayons sympathiques, animant la pierre, conversant avec les arbres, aspirant l'âme des fleurs, interrogeant les morts, communiant avec le monde. Il se retirait petit à petit du concret, du limité, du fini, pour demeurer dans l' abstrait, dans l'éternel, dans le beau. Il aimait moins de choses à force d'en aimer davantage, il n'avait plus d'opinions politiques à force de s'occuper d'histoire.
G. Flaubert , La Première éducation sentimentale, 1845 , p. 157.
41. Aller du connu à l' inco
Avoir une bonne note facilement
Une femme masquée suce
Bien profond dans la piscine

Report Page