Pique-nique sexuel avec une religieuse

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Pique-nique sexuel avec une religieuse






540 pages de témoignages sexuels de femmes perverses !







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Marie avait 21 ans quand elle a rejoint sa congrégation religieuse pour y accomplir son noviciat . Ce qu'elle va expérimenter dans son couvent dépasse l' imagination sexuelle la plus fantasmatique ! Marie, qui a aujourd'hui 27 ans, ne livre pas un témoignage à charge contre son ancienne congrégation mais au contraire elle relate avec force de détails les perversions sexuelles dont elle divinement jouit ; pas seulement entre soeurs du couvent mais aussi avec les frÚres du monastÚre voisin ). Il va sans dire qu'il s'agit là d'un témoignage pornographique à ne pas mettre entre des mains pudibondes ! A réserver exclusivement aux lecteurs avertis ! 
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Written by murielle


12 janvier 2012


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On est bien dans l’hiver. Il fait froid, les tempĂ©ratures sont proches du zĂ©ro et pour certains d’entre vous, il neige! Quoi de mieux que de lire un classique, l’histoire d’un voyage affectĂ© par des conditions mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables. Boule de Suif de Guy de Maupassant. En tant que telle, cette histoire pourra sans doute se rĂ©vĂ©ler intĂ©ressante pour vos pĂ©rĂ©grinations hivernales futures.
Mais bien sĂ»r, cette histoire englobe beaucoup plus que cela: la nature de la gĂ©nĂ©rositĂ©, la psychologie respective des conquis et conquĂ©rants, la notion de dĂ©cence sexuelle, et pourquoi ce n’est pas toujours une bonne idĂ©e d’emballer un grand pique-nique avant de monter dans une diligence avec un groupe d’inconnus.
Pendant l’hiver, 1870-71, durant la guerre franco-prussienne, la ville de Rouen est envahie par les Prussiens. Un groupe de citoyens les plus prospĂšres de la ville obtient la permission de se rendre au port du Havre par la diligence de Dieppe. Ce condensĂ© de la haute sociĂ©tĂ© (noblesse, bourgeoisie, marchands et religieuses) est outrĂ© de partager la voiture avec une prostituĂ©e nommĂ©e Boule de Suif.
Ils se trouvent cependant vite reconnaissants de partager sa compagnie quand quand une tempĂȘte de neige retarde la diligence. Les voyageurs ont faim et seule la jeune femme a pensĂ© Ă  emporter des provisions, qu’elle partage gĂ©nĂ©reusement. A ce stade, ils daignent lui parler.
Cette nuit-lĂ , ils s’arrĂȘtent tous Ă  un hĂŽtel, occupĂ© par un capitaine prussien, qui, le lendemain, leur interdit de continuer. La raison devient vite Ă©vidente: Boule de Suif a refusĂ© de coucher avec lui, et sa vengeance est de les garder tous enfermĂ©s jusqu’à ce qu’elle cĂšde son corps.
C’est Ă  ce moment que l’ironie de l’histoire devient vraiment mordante. Boule de Suif, en dĂ©pit d’ĂȘtre la moins « respectable » du groupe, est de loin la plus patriote : elle ne peut pas se rĂ©soudre Ă  dormir avec un prussien. Est-ce que les autres voyageurs vont la soutenir aprĂšs avoir dĂ©vorĂ© son pique-nique? Pas du tout. Hypocrites, ils se moquent de son honneur, et ne s’intĂ©ressent qu’à leur destination finale. Ainsi s’exclame un des voyageurs, rĂ©sumant ce qu’ils pensent vraiment de la demande du prussien: une telle dĂ©marche serait de peu de consĂ©quence pour elle.
Puisque c’est son mĂ©tier, Ă  cette gueuse, de faire ça avec tous les hommes, je trouve qu’elle n’a pas le droit de refuser l’un plutĂŽt que l’autre .
Le dĂ©cor est plantĂ© pour un drame qui a une seule issue. En montrant les Ă©tapes par lesquelles la situation est rĂ©solue, Maupassant semble mettre Ă  nu tout l’édifice de l’hypocrisie bourgeoise : sexuelle, sociale, religieuse, financiĂšre et politique.
Boule de Suif rĂ©vĂšle la contradiction et la tromperie qu’implique le systĂšme social, et qui engendre la prostitution comme une obscuritĂ© inĂ©luctable. Tous les personnages, Ă  l’exception de Boule de Suif, se montrent tout Ă  la fois superficiels et Ă©goĂŻstes. MĂȘme les deux bonnes sƓurs ont apportĂ© leur soutien Ă  la cause en expliquant que, thĂ©ologiquement parlant, la fin justifie les moyens

Une action blĂąmable en soi devient souvent mĂ©ritoire par la pensĂ©e qui l’inspire
 
Une petite anecdote: cette nouvelle de Maupassant fut l’inspiration pour le film Stagecoach de John Ford.
Hey Miss, je l’ai terminĂ© avant hier soir (je l’avais lu « in the past » et ça avait gardĂ© sa saveur intacte
J’étais dans la diligence avec la pauvre Elizabeth, j’étais la petite souris qui assistait Ă  toute cette hypocrisie du bon bourgeois politiquement correct
Et j’ai trouvĂ© une fois de plus que les oeuvres de Maupassant Ă©taient cinĂ©matographiques
En ce moment je relis la Maison Tellier, et les images sont comme du Renoir ou du Van Gogh, follement rĂ©alistes

Je ne connais pas Maison Tellier. Je vais le lire alors. Je relis mes classiques et j’apprĂ©cie de plus en plus. Hier il y a avait l’adaptation d' »Un coeur simple » de Flaubert sur arte et c’était incroyablement Ă©mouvant et tragique. Aussi bien que le roman.
C’est une trĂšs jolie façon de relire un classique. Je n’ai jamais accrochĂ© avec Maupassant alors que maintenant je pense que ça me plairait. Je vais de ce pas aller Ă  ma bibliothĂšques pour relire ses contes et nouvelles. Merci.
Ça me fait plaisir de lire ce commentaire :-)
TrĂšs bon article. Tu n’as jamais pensĂ© Ă  ĂȘtre prof de français? :-)
Merci pour le compliment. J’y ai songĂ© 15 secondes et j’ai optĂ© pour bibliothĂ©caire

Chez nous l’hiver est bizarre alors que la moyenne devrait etre plus ou moins -20 C avec des passages de dans les -30 
 c’est surtout des temps doux que nous avons .. dans ma rĂ©gion, il n’a pas beaucoup de neige
Toujours pas de neige ici dans les plaines du pays basque. J’aurais voulu un NoĂ«l blanc. Je garde espoir
Bon d’accord Murielle j’essayerai peut-ĂȘtre de me replonger dans du Maupassant quand j’aurai fini tous mes livres en retard

Jeune j’ai toujours trouvĂ© Maupassant dĂ©primant et un peu mĂ©lo, alors voyons voir ce que ça donne des annĂ©es plus tard.
Et oui, il y a toujours une pile de livres Ă  lire!
Je l’aime bien Maupassant. Il a marquĂ© mon adolescence. J’ai le vague souvenir d’avoir Ă©tĂ© bouleversĂ©e par « Une vie », beaucoup aimĂ© « Boule de Suif » et vraiment adorĂ© « Bel Ami »
Merci pour ton article , ça m’a redonnĂ© envie de lire cet ensemble de nouvelles.
Oui et en plus c’est profond tout en Ă©tant facile Ă  lire.


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