Obéissez la coquine

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Obéissez la coquine
en analysant les textes et les œuvres
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 L'auteur (1622-1673) à l'époque de L'École des femmes
Le comique dans L'École des femmes
Le dénouement de L'École des femmes
Analyse de trois extraits : acte III, scènes 2 et 4 - acte V, scène 4
Acte III, scène 2 : Les devoirs du mariage

(vers 679-728)
Acte III, scène 4 : L'école de l'amour

(vers 844-947)
Acte V, scène 4 : Le triomphe de l'amour
N. Mignard, Molière dans le rôle de César dans "La mort de Pompée" de Corneille , vers 1650. Huile sur toile, 75 x 70. Musée Carnavalet, Paris.
Après la période de l'Illustre théâtre", fondé en 1643 avec Madeleine Béjart, et les difficultés financières alors rencontrées, Molière s'installe dans la salle du Petit-Bourbon, qu'il partage avec les Comédiens Italiens. Il trouvera en eux une inépuisable source d'inspiration. La Troupe prend le nom de "Troupe de Monsieur", frère du Roi.  
Vient alors le temps des succès avec, notamment, Les Précieuses ridicules en 1659 et L'École des femmes en 1662. Mais immédiatement débutent les polémiques et les conflits avec ceux que Boileau nommera les "mille esprits jaloux": pédants, soutenus par le célèbre Chapelain, partisans de Corneille qui le jugent attaqué, comédiens rivaux de l'Hôtel de Bourgogne, avec, à leur tête, l'acteur Montfleury... sans oublier un bon nombre de "Précieuses" et de "petits marquis...
Les attaques vont bon train, renforcées par le mariage, en 1662, avec Armande Béjart , sœur de Madeleine selon l'acte notarié, fille de celle qui fut longtemps la compagne de Molière, selon les ennemis de celui-ci. Elle a vingt ans de moins que lui... on imagine aisément les commérages ! 
Molière n'en connaît pas moins la gloire, en jouant pour les Grands, pour la Cour, à la demande du Roi qui le pensionne . Paradoxe que cette gloire éclatante qui se heurte à d'incessants obstacles... comme pour mieux s'affirmer ! Dans ses "placets" au Roi, Molière en appelle à son puissant protecteur, mais il ne renie rien de sa liberté d'auteur, "le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant." 
Pour en savoir plus sur la vie de Molière : un site très complet
Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme . De plus pour l’Église, depuis le péché d’Ève, la femme est un objet de tentation et elle est vouée à la perfidie. 
À cette époque, le mariage est une institution qui ne repose pas sur l’amour mais sur la puissance de l’autorité . Être amoureux ne garantit en rien le mariage car les filles sont livrées aux hommes par des marchés entre les pères de famille. L’épouse n’a que des devoirs : elle tient le ménage et assure la descendance de son mari. Lorsqu’elle est mariée, elle est coupée du monde, son mari en fait ce qu’il veut car elle n’a aucun droit, pas même celui de gérer l’argent de sa dot ou d’éventuels héritages. Mais dans l’ensemble les femmes ne se rebellent pas et acceptent de garder le silence : sans éducation, elles n’ont pas d’autre choix. Parfois même elles sont satisfaites de leur condition car, à l’époque, c’est le mariage ou le couvent .
Les hommes, eux, pensent qu’il est bénéfique d’épouser de jeunes filles naïves : ils auront plus facilement de l’autorité sur elles. Ainsi les couvents se chargent de les rendre les plus innocentes possible. Au moment de leur mariage, elles savent le plus souvent à peine lire et écrire ; de la sorte elles peuvent être soumises et obéissantes à leur mari. Il fait ainsi office de second père, en manifestant sa toute-puissance. C'est cette conception qu'exprime le personnage d'Arnolphe chez Molière . 
Cependant, malgré une surveillance très présente, l’homme n’est pas à l’abri d’une infidélité de sa femme. Elle cherche parfois la consolation auprès d’hommes plus séduisants. 
La Préciosité : une nouvelle image des femmes
Mais, peu à peu intervient une prise de conscience. Au XVIIe siècle, se développe un mouvement de contestation : la Préciosité. Les Précieuses veulent qu’on « donne du prix » à la condition féminine et elles revendiquent l’égalité entre l’homme et la femme. Ce sont des femmes souvent fortunées, parfois veuves, qui, grâce à leur situation, sont libres et, surtout, montrent qu’elles sont autonomes et indépendantes.
D'après Abraham Bosse, Conversation de dames en l'absence de leurs maris : le dîner , XVII° siècle
Pour en savoir plus sur la Préciosité
Pour qu’il y ait une égalité parfaite entre l’homme et la femme, cette dernière doit être instruite. Elles réclament donc le droit de recevoir une véritable éducation. Elles-mêmes instruites, les Précieuses tiennent salon dans les "ruelles". Elles y lisent les romans à la mode, y reçoivent de "beaux esprits", conversent autour de leur sujet favori, l'amour.
Dans quels théâtres se jouent les pièces ? Quelles sont les conditions des représentations ? À quelles règles obéit le théâtre classique ? En quoi consiste l'idéal de "l'honnête homme" ? Autant d'éléments qui permettent de mieux comprendre la comédie de Molière.
Pour répondre à ces questions : cliquer sur l'image
L’existence d’un double lieu est mentionné par Arnolphe dans la scène d’exposition, quand il explique à Chrysalde : « [… comme ma demeure / À cent sortes de monde est ouverte à toute heure, / Je l’ai mise à l’écart, comme il faut tout prévoir, / En cette autre maison où nul ne me vient voir. » (vers 143-146) Il s’agit là de la précaution prise par Arnolphe pour isoler Agnès de tout contact social, qui révèle déjà l’abus d’autorité sur la jeune fille, quasiment séquestrée.
Décor créé par Christian Bérard pour la mise en scène de Louis Jouvet au théâtre de l'Athénée, en 1936
Ce double lieu, associé au double nom du personnage, est la source du quiproquo sur lequel est fondée l’intrigue de la pièce. Là encore, la scène d’exposition nous apporte l’information. Chrysalde utilise le nom d’Arnolphe : « il me vient à la bouche, / Et jamais je ne songe à Monsieur de la Souche », le nouveau « nom de seigneurie » adopté par Arnolphe. Il était, en effet, fréquent, à cette époque, d’acheter un titre de noblesse, et Arnolphe revendique hautement, auprès de Chrysalde, sa volonté : « Mais enfin de la Souche est le nom que je porte : « J’y vois de la raison, j’y trouve des appas ; / Et m’appeler de l’autre est ne m’obliger pas. » (vers 184-186)
Tout comme Chrysalde, Horace ne connaît le héros que sous son nom d’Arnolphe , alors que, pour le tuteur de celle qu’il aime, Agnès, « C’est, je crois, de la Zousse ou Source qu’on le nomme : / Je ne me suis pas fort arrêté sur le nom ; » (Acte I, 4, vers 328-329).​ Il n’apprendra ce double nom qu’à la fin de la pièce (Acte V, scène 7), et comprendra alors son erreur, cause de tant de péripéties.
De là vient la structure de l’intrigue, organisée autour de cinq rencontres : à chaque fois, Horace se confie à Arnolphe, sans la moindre crainte. 
- Acte I, scène 4 : Il lui confie sa rencontre avec Agnès et son amour naissant. Arnolphe va tirer profit de  cette confidence : il coupe cours à l’amour naissant d’Agnès en lui annonçant son projet de l'épouser et en lui interdisant de revoir le jeune homme. 
- Acte III, scène 4 : Il lui confie la ruse d'Agnès (une lettre avec un naïf aveu d'amour) qui détruit la première "précaution" de celui-ci : l'obliger à renvoyer Horace en lui jetant un « grès ».  
- Acte IV, scène 6 : Il lui confie son projet de rendez-vous secret dans la chambre d'Agnès. Arnolphe charge alors ses serviteurs de l’en empêcher.  
Illustration pour l'édition de 1719 de L'École des femmes : Agnès entre Arnolphe et Horace.
- Acte V, scène 2 : Horace, qui a déjoué la ruse d'Arnolphe, lui confie son projet d'enlever Agnès et lui demande son aide. Après l'enlèvement, il lui remet Agnès.   
- Acte V, scène 6 : Horace confie à Arnolphe le projet de son père de le marier, et lui demande son aide. Arnolphe fera tout, au contraire, pour en dissuader Oronte. 
Ainsi, chaque "confidence" d'Horace entraîne une "précaution" d'Arnolphe, mais chaque "précaution" se révèle inutile et se retourne contre lui. 
Dans sa Préface, écrite après les critiques adressées à sa pièce, Molière insiste sur son but premier, faire rire le public : « Bien des gens ont frondé cette comédie ; mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu’on en a pu dire n’a pu faire qu’elle n’ait eu un succès dont je me contente. »
Pour provoquer le rire, il dispose d’ un double héritage , venu de l’antiquité romaine, elle-même héritière de la comédie grecque.
   D’un côté, il y a Plaute , qui, après Aristophane, privilégie les procédés de la farce , jeux cocasses sur les mots, gestes excessifs, jusqu’à la grossièreté parfois. Cette tendance est renforcée, chez Molière, par sa collaboration avec les Comédiens italiens qui mettent en scène la commedia dell’arte.
    De l’autre côté, il y a Térence qui, après Ménandre, veut surtout mettre en évidence le ridicule des caractères et des mœurs en élaborant des situations plus complexes.
En unissant ces deux tendances, Molière parvient ainsi à toucher aussi bien le public populaire, celui du « parterre », que les spectateurs plus raffinés , même si certains se montrent choqués par des effets comiques jugés de « bas niveau ». Mais surtout il s’agit pour lui de critiquer les mœurs de ceux qui ne sont guidés que par une obsession, qu’il ridiculise à plaisir, et de dénoncer certains abus de la société de son temps.
Gilles Comode, Patrick Paroux et Joanna Jianoux dans la mise en scène de Philippe Adrien
On reconnaîtra d'abord le comique né des gestes, des mouvements, des mimiques, explicitement signalés dans les didascalies . Héritage de la commedia dell'arte, il se manifeste à travers le jeu bouffon des deux serviteurs, Georgette et Alain. C'est notamment le cas des bousculades entre eux, et des coups reçus à l’acte I, scène 2, qui suscitent chez eux une véritable terreur face à leur maître. On note aussi le comique de répétition, comme le chapeau ôté de la tête d'Alain trois fois dans cette scène, ou la répétition du rejet d’Horace à la scène 4 de l’acte IV.
Il faut aussi imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l'acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement . C'est notamment le cas pour les deux protagonistes par exemple pour la gestuelle dans le récit d’Agnès (Acte II, 5) avec les révérences répétées de celle-ci pour mimer la rencontre. Pour Arnolphe, on peut imaginer à l’acte I, scène 4, ou à l’acte III, scène 4, après qu'Horace lui a lu la lettre d'Agnès, les mimiques suggérées par les apartés, ou sa toux forcée :
"ARNOLPHE, à part. - Hon ! chienne ! 
ARNOLPHE. - Moi ? rien ; c'est que je tousse."
On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. Ces rôles lui permettent de jouer sur les accents, le patois, les fautes de langue , tels "les biaux messieurs" dont parle Georgette. 
Mais la pièce comporte les principales caractéristiques du comique de mots, à commencer par le "bon mot" d’Agnès cité à l’acte I, scène 4 par Arnolphe : "si les enfants qu'on fait se faisaient par l'oreille". 
Mise en scène de L'École des femmes par Didier Bezace, 2001
Parfois c’est le contexte qui rend le mot plaisant, comme la comparaison d'Alain, "la femme est justement le potage de l'homme" (II, 3) ou les tautologies : v. 423-425 et 446. Enfin Molière ne recule pas devant l’équivoque , avec la répétition du « le… », qui laisse le spectateur – et Arnolphe – imaginer un geste à connotation sexuelle. 
Le comique de caractère naît toujours d' un décalage par rapport à la norme sociale . Chez Arnolphe, l'obsession de ne pas être "cocu" tourne à la monomanie , et le rend ridicule, par exemple quand il tombe dans l'excès en parodiant le tragique (III, 5). Quant à Agnès, sa naïveté est tellement exagérée qu'elle fait sourire, notamment quand elle fait le récit de sa rencontre avec Horace, ou qu'elle prend au sens premier le discours de la vieille entremetteuse. 
Le comique de situation est la base même de l’intrigue de la pièce, avec les confidences d'Horace sur ses projets , dues au quiproquo sur son double nom. Arnolphe tente en vain de le combattre : chaque précaution se retourne contre lui. Mais il est obligé de garder le silence, face à Horace. Le public, complice, rit alors des apartés , par exemple " Ah! je crève..." quand il écoute le portrait fait de lui (I, 4), ou apprend la ruse d'Agnès (III, 4), et du ton tragique qu'il adopte alors. Il en va de même face à Agnès avec le rôle des apartés quand il écoute le récit de la rencontre d'Horace et l'éloge du jeune homme. 
Mais Molière s'écarte de la farce par un emploi du comique plus original : il le fait intervenir au moment où la tension dramatique pourrait rendre la situation des personnages pathétique, ou bien quand le conflit s'intensifie. Faire rire est donc le moyen de créer un mouvement de bascule , en ramenant le public vers ce qui n'est, après tout, que du théâtre, fiction, illusion... Il enrichit ainsi la comédie , tout en donnant aux metteurs en scène une totale liberté d'interprétation . Certains choisiront d'accentuer le poids du comique, d'autres, au contraire, suivront le sentiment de Musset qui déclare à propos de Molière, comme le remarque Musset en 1840 dans son poème "Une soirée perdue" : "Cette mâle gaieté, si triste et si profonde
/ Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer."
Le dénouement classique doit répondre à trois "règles" . Il doit être complet : le plus souvent, il réunit sur scène tous les personnages, comme dans cette pièce ; il doit être rapide ; enfin,  il doit être nécessaire , c’est-à-dire satisfaire la logique de l'intrigue, mais aussi la morale. Mais que penser de l’arrivée du père d'Agnès en compagnie de celui d’Horace ? Est-elle vraisemblable ?
Molière réalise un dénouement rapide : trois scènes suffiront, dont la scène 8, très brève, pour dénouer l'intrigue. Elle reposait sur le quiproquo que l'on retrouve au début de la scène 7 : Arnolphe, à qui Horace a demandé son aide pour empêcher son père de le marier, se retourne contre lui, à sa grande surprise : "Ah ! traître !". Or, il suffira d'une phrase de Chrysalde, "C'est Monsieur de la Souche, on vous l'a déjà dit", pour qu'Horace comprenne le machiavélisme d'Arnolphe et sa propre erreur. Tous les personnages sont alors présents sur scène pour assister à sa "chute" et à son humiliation, le dénouement est donc bien complet.
Molière recourt à la technique du « deus ex machina », héritée de la comédie antique . Un personnage, souvent un dieu ou un envoyé des dieux, descendait d'une "machine" sur scène, et venait tout arranger en révélant la vérité : une naissance secrète, un enfant enlevé... Or, ce procédé n'est guère vraisemblable , car tout semble se résoudre au dernier moment, comme par miracle ! Pour échapper à ce reproche, Molière prend donc soin d’annoncer ce retour, dès la scène 4 de l'acte I : on y apprend l’arrivée prochaine du père d'Horace accompagné d’un « seigneur Enrique », mais Horace déclarait alors : "La raison ne m'en est pas connue". Elle est précisée à la scène 6 de l'acte V, qui se présente comme l'ultime péripétie : "il m'a marié sans m'en récrire rien" avec la "fille unique" d'Enrique, déclare Horace. Pourtant au moment même où il veut « respecter la vraisemblance », Molière s’amuse à subvertir cette exigence, en renforçant l’invraisemblance du double retour par des répliques symétriques, des distiques (2 vers), dans lesquels Oronte et Chrysalde enchaînent les explications en se faisant écho. Si l'on imagine que la mise en scène place Arnolphe entre eux deux, cela ne peut que produire un effet comique qui achève de détruire toute illusion de vérité. 
Ainsi la vérité sur la naissance d'Agnès produit un retournement de situation brutal, un coup de théâtre . Face à cette découverte, Arnolphe pousse un dernier cri, "Oh!", et la didascalie précise " ne pouvant parler ". S'agit-il d'un cri de colère, ou d'un constat d'échec, souligné par la réplique précédente de Chrysalde qui le réduit au silence ? Pour le spectateur, c'est, en tout cas, une satisfaction de voir les excès d'Arnolphe ainsi punis, la morale est sauve . 
Le triomphe de l'amour : Agnès et Horace réunis
Bien sûr, le but de Molière est d'abord de faire rire : il reprend pour cela un des thèmes favoris de la farce, le mari trompé et l'inépuisable ruse féminine, et un personnage de la commedia dell’arte, l’amoureux étourdi . Mais, à son époque, les goûts ont évolué sous l'influence de la Préciosité et de son intérêt pour les péripéties amoureuses. De plus, il considère que toute comédie doit aussi "instruire" le public.
    Ainsi, sa pièce est surtout un plaidoyer en faveur de l'amour . Il a donné à son Horace une dimension que n'avaient pas les jeunes amoureux de la commedia dell'arte : il n'est plus seulement un jeune homme séduit par la beauté physique, et un peu écervelé, mais celui qui, touché par Agnès, l'initie au bonheur d'aimer. De même, Agnès ne reste par longtemps la jeune fille sotte du premier acte : elle devient très vite une femme prête à se battre pour défendre son amour. À plusieurs reprises dans la pièce, Molière a insisté sur le fait que l'amour possède une réelle puissance : « l’amour est un grand maître », c'est bien lui qui fait évoluer Agnès. 
Mais le dénouement lui donne une force supplémentaire, car il a eu la puissance de pousser les jeunes gens l'un vers l'autre, alors même que leurs pères les avaient promis l'un à l'autre. Il devient donc un "surprenant mystère", capable de créer en un être l'instinct d'aimer ce qui, précisément, lui est destiné : "Le hasard en ces lieux avait prémédité, / Ce que votre sagesse avait prémédité." (vers 1766-1767)  
    Sa comédie est également un plaidoyer en faveur de la nature . Il y critique l'éducation donnée aux filles dans les couvents, qui leur cache les réalités naturelles de la vie. Elles vivent ainsi dans un monde d'illusions, où tout ce qui est naturel est présenté comme un "péché". La dernière phrase de Chrysalde, "rendre grâce au Ciel qui fait tout pour le mieux", est une façon d'affirmer que l'amour n'est pas blâmable. Il reproche aussi aux conventions sociales de contraindre la nature, qui pousse la jeunesse vers la jeunesse. Les mariages arrangés vont contre cet instinct naturel , et contre la volonté des jeunes gens, et sont finalement causes d'adultère et de malheur pour les familles. 
Molière considère donc que la plus grande règle est de suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l'excès d'une passion obsessionnelle , telle la peur d'être trompé chez Arnolphe, et en respectant la dignité et la liberté d'autrui , tel Horace qui ne profite pas de la naïveté d'Agnès.​
Mise en scène de Robert Manuel, 1995 : Emmanuelle Livry et Michel Galabru
L’acte I a présenté Agnès , sans qu’elle ne paraisse en scène. Son « innocence » a été soulignée par Arnolphe, ainsi que son ignorance : « la rendre idiote autant qu’il se pourrait ». La scène 5 de l’acte II confirme cette présentation à travers son peu de conversation, par l’aveu naïf de sa rencontre avec Horace, et la façon dont elle s’est fait duper par l’entremetteuse. 
Cependant la fin de la scène montre déjà un éveil du sentiment amoureux , qu’elle ne sait pas encore définir : « […] là-dedans remue / Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue. » (v. 563-564). Peu à peu, face aux propos d’Arnolphe, elle accède à la conscience de soi. Elle ose d’abord le contredire : « Oh ! point. Il me l’a dit plus de vin
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