Les gens les plus blancs

Les gens les plus blancs




🛑 TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»

































Les gens les plus blancs


Opinion



Caricatures




Chroniques


Éditoriaux


Idées


Libre opinion


Lettres




Politique



Canada


Québec


Montréal


Ville de Québec


RĂ©gions




Société



Consommation


Éducation


Justice


Le Devoir de philo/Histoire


Santé


Science


Transports / Urbanisme




Monde



Afrique


Asie


Moyen-Orient


Amériques


États-Unis


Europe




Culture



Écrans


MĂ©dias


Arts visuels


Cinéma


Danse


Musique


Théùtre




Vivre



Recettes


Alimentation


Habitation


Jardinage


Restaurants


Vin


Voyage




Jeux

Mots-croisés
Sudoku
Jeu-questionnaire
Épreuve de rĂ©vision




Lire
Plus beaux, plus blancs, plus polluants




Plus beaux, plus blancs, plus polluants




[Accueil]
[Lire]









Caroline Montpetit





13 juin 2022




Lire












À lire aussi


Tous les textes de notre série «Coup d'essai»


0 seconds of 1 minute, 32 seconds Volume 90%
Plein Écran/Sortir du Mode Plein Écran f
Bannis du milieu, adulés par le public

Abonnez-vous Ă  notre infolettre matinale



Mots clés
consommation , essai , philosophe , surconsommation , littérature , Histoire (générale) , Série Coup d'essai


Abonnez-vous au Devoir
Infolettre
GĂ©rer votre abonnement
Le Devoir en classe
Flux RSS




Éditions prĂ©cĂ©dentes
Qui nous sommes (histoire)
Politique de confidentialité
Conditions d’utilisation
Direction et rédaction
Participation aux commentaires
Plan du site
Registre des publicités




Service Ă  la clientĂšle
Service de la publicité
Aide
FAQ




Trousse média
Avis publics
Appels d'offres
CarriĂšres
Charme et prestige
Jeux




Facebook
Twitter
Instagram
Youtube


Vous aimez notre contenu ? Connectez-vous pour en lire plus.
Ils ont atterri dans nos poubelles, portĂ©s par la publicitĂ© et ses mirages de propretĂ© et d’individualitĂ©. Pourtant, paradoxalement, plus ils sont beaux et blancs, plus ils sont polluants. Ce sont ces objets jetables, gobelets, mouchoirs, tĂ©lĂ©phones, bĂątons de dĂ©odorant, dont la philosophe française Jeanne Guien retrace l’histoire dans son dernier livre Le consumĂ©risme Ă  travers ses objets.
À travers cette histoire, ce sont les fondements de notre consumĂ©risme qu’elle traque, tels qu’ils sont conçus par une industrie sans cesse en quĂȘte de profits. Pour les atteindre, c’est l’individu qu’elle vise au cƓur de son intimitĂ©. Et cette pseudo-propretĂ© individuelle, du jetable et du parfumĂ©, se fait trop souvent, on le voit avec la crise environnementale, au prix de la santĂ© et du bien-ĂȘtre collectif.
« Le consumĂ©risme est quelque chose de trĂšs individuel, confirme-t-elle en entrevue. C’est d’abord l’individu qui agit. » La publicitĂ© s’adresse Ă  « vous, Ă  votre corps, Ă  votre famille », et non Ă  la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. « Dans un monde comme cela, la pensĂ©e politique devient individualitĂ©. »
Pour Jeanne Guien, le consumĂ©risme n’est cependant pas « tant le vice moral de sociĂ©tĂ©s gĂątĂ©es qu’une affaire de production et de conception ». Et c’est en dĂ©cryptant comment le marchĂ© et la publicitĂ© ont crĂ©Ă© ces besoins qu’elle laisse voir la possibilitĂ© de s’en libĂ©rer.
Pour chaque objet analysĂ©, l’autrice retrace les contextes et surtout les peurs qui ont portĂ© son apparition, puis sa consommation.
Le gobelet jetable, par exemple, est apparu aux États-Unis au milieu du XX e siĂšcle, dans un contexte oĂč les tasses communes, qui Ă©taient accrochĂ©es par exemple aux fontaines d’eau, Ă©taient soupçonnĂ©es de transmettre des germes.
En 1910, l’Individual Drinking Cup Company (IDCC) lance d’abord le « gobelet public », puis le « gobelet individuel », puis le « gobelet sanitaire », prisĂ© durant l’épidĂ©mie de grippe espagnole. « Toujours plus de propretĂ© impliquait toujours plus de matiĂšre : des gobelets jetables, des pailles jetables, des emballages jetables », Ă©crit-elle.
Ce que Jeanne Guien dĂ©montre, c’est qu’il n’y avait pas de demande prĂ©existante Ă  l’apparition de ces objets. En France, au XVII e siĂšcle, « le peuple se mouchait avec ses doigts ou sa manche, les nobles avec un foulard ». Le mouchoir jetable, ancĂȘtre du Kleenex, a pour sa part Ă©tĂ© conçu au Japon. Les nobles s’y mouchaient en effet dans du papier de soie dĂšs le IX e siĂšcle, nous dit-elle.
En 1930, une publicitĂ© amĂ©ricaine de Kleenex affirme que « Kleenex remplace les mouchoirs en tissu chez les gens progressistes ». AprĂšs avoir ciblĂ© les femmes riches qui se servaient des mouchoirs jetables pour se dĂ©maquiller, Kleenex lance son Mansize, pour conquĂ©rir le marchĂ© masculin. Et puis, pourquoi reculer devant la manne d’un public plus large ? Les mouchoirs jetables sont dĂ©sormais prĂ©sentĂ©s comme des produits « “pratiques et essentiels”, comme des objets quotidiens dans toutes les maisons ».
Plus encore que la nĂ©cessitĂ©, c’est la peur qui est souvent mise en avant pour justifier la vente d’un nouveau produit. En entrevue, Jeanne Guien cite en exemple le cas des dĂ©odorants. En 1912, Ă  une Ă©poque oĂč les gens considĂ©raient que le fait de se laver avec de l’eau Ă©tait amplement suffisant comme mesure d’hygiĂšne, une agence de publicitĂ© a l’idĂ©e de convaincre les femmes qu’elles pourraient faire souffrir leur entourage de l’odeur de leur transpiration sans s’en rendre compte.
« Ce type de publicitĂ©, surnommĂ© “campagne de la honte” ou “de la peur” devint un modĂšle par la suite : Ă  travers le monde, on le retrouve dans les publicitĂ©s pour le savon, le dentifrice, les dĂ©odorants vaginaux et mĂȘme le papier Ă  lettres  », Ă©crit-elle.
Sans ĂȘtre immĂ©diatement jetables, mais au moins aussi polluants, les tĂ©lĂ©phones intelligents ont fait l’objet d’une « diffusion rapide et massive, Ă  un point unique dans l’histoire des techniques ». GrĂące Ă  l’effet de rĂ©seau systĂ©mique, « l’objet devient en soi un moyen d’intĂ©gration, ou d’exclusion ».
« Dans certains pays, comme en Chine, il est nĂ©cessaire d’avoir un tĂ©lĂ©phone intelligent pour prendre les transports en commun », relĂšve-t-elle.
Experte de l’obsolescence programmĂ©e, Jeanne Guien met le lecteur en garde contre les multiples voies d’évitement en matiĂšre de rĂ©duction de la surconsommation.
PrĂ©vient-on vraiment la surconsommation, par exemple, en mettant en marchĂ© un steak vĂ©gĂ©tarien ? Soigne-t-on vraiment l’environnement en remplaçant, comme l’a fait McDonald’s dans les annĂ©es 1990, le polystyrĂšne par du carton ? Pourquoi ne pas carrĂ©ment rĂ©duire l’usage du plastique plutĂŽt que de compter sur son recyclage ? Les lois sur l’obsolescence programmĂ©e, comme celle qui est en vigueur en France, devraient-elles ĂȘtre plus largement appliquĂ©es ?
Le greenwashing, largement pratiquĂ© par les entreprises pour obtenir une acceptabilitĂ© environnementale douteuse, mĂ©riterait Ă©galement d’ĂȘtre condamnĂ©, dit-elle. « Kleenex et Pornhub ne pourront jamais remplacer une forĂȘt borĂ©ale en plantant des monocultures arboricoles. Ce discours est d’autant plus absurde que ces monocultures servent en gĂ©nĂ©ral Ă  la production », Ă©crit-elle Ă  titre d’exemple. Autre exemple ; un dĂ©odorant dit « bio efficace », qui a Ă©chouĂ© au test d’innocuitĂ© « pour les femmes enceintes, les adultes, enfants et les adolescents, autrement dit pour tout le monde », Ă©crit-elle.
« Il faudrait pouvoir lĂ©gifĂ©rer sur les contenus publicitaires », dit-elle en entrevue. « S’il n’y a pas de loi, les entreprises ne feront pas les choses par elles-mĂȘmes. » Dans ce rapport publicitaire qui lie directement les entreprises et le grand public, les forces en cause sont pour l’instant dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, et les intermĂ©diaires ne sont pas au rendez-vous.
Jeanne Guien, Ă©ditions Divergences, Paris, 2022, 223 pages.

Du lundi au samedi, dĂ©couvrez l’essentiel de l’actualitĂ©.


Dans un livre personnel, mi-essai, mi-reportage, Luc Chartrand aborde la chasse comme une expérience intérieure.

L’historienne française Audrey Millet retrace l’histoire du maillot de bain dans l’histoire occidentale.

StĂ©phane Gendron, l’ancien maire de Huntingdon, livre un vibrant plaidoyer pour une nouvelle ruralitĂ©.

Critique
La conclusion d’une sĂ©rie mythique atteint des sommets d’intensitĂ©.

Critique
MichĂšle Plomer mĂšne 12 entretiens avec des femmes inspirantes pour partager et transmettre aux plus jeunes.

La surmédiatisation obscÚne de la mort ou son absence de médiatisation portent une histoire de violence.
Voulez-vous activer les alertes du navigateur?


Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ©
Deutsch
English
Español
Français
ŚąŚ‘ŚšŚ™ŚȘ
Italiano
æ—„æœŹèȘž
Nederlands
Polski
PortuguĂȘs
Romùnă
РуссĐșĐžĐč
Svenska
TĂŒrkçe
äž­æ–‡




Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ©
Deutsch
English
Español
Français
ŚąŚ‘ŚšŚ™ŚȘ
Italiano
æ—„æœŹèȘž
Nederlands
Polski
PortuguĂȘs
Romùnă
РуссĐșĐžĐč
Svenska
TĂŒrkçe
äž­æ–‡


L'ukrainien est maintenant disponible sur Reverso !

Rejoignez Reverso, c'est gratuit et rapide !



arabe
allemand
anglais
espagnol
français
hébreu
italien
japonais
néerlandais
polonais
portugais
roumain
russe
suédois BETA
turc
Sadomasochisme furieux et attaché
Grosse salope qui suce et avale
Une belle indienne se fait démonter fort

Report Page