La non-histoire des kiéviens

La non-histoire des kiéviens

Actualités mondiales & françaises


Parlons un peu de la Russie Rouge


La Russie Rouge se situe où le Dniestr prend sa source. Il y a plus de mille ans, la région était habitée par des russes, et dans les ouvrages d'Historiens antérieurs à 1917 (https://t.me/DepotMultimedia/204), elle était toujours considérée comme "occupée par des puissances étrangères". Celles-ci ont été particulièrement longues :

La Hongrie occupe la Russie Rouge (1185), suivie de la Pologne (à partir des années 1340 puis 1377 et 1392 au gré des mariages et autres changements familiaux et accords). En 1721, le Tsar en revendique toujours la propriété et le fait savoir de manière originale. L'Autriche, au prétexte que la région avait appartenu à la Hongrie, s'approprie une partie de la Russie Rouge (dans les années 1772/1776), jusqu'au lendemain de la Première Guerre Mondiale, où elle est transférée à la Pologne jusqu'à sa reprise de contrôle par la Russie lors de la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci la conservera jusqu'en 1991, date à laquelle un nouvel Etat apparut sur les ruines bolcheviques : l'Ukraine, qui occupa une grande partie du territoire russe, depuis la Russie Rouge jusqu'au bassin du Don ! Le futur dira si le territoire redeviendra russe un jour...


N'hésitez pas à réviser vos cours d'Histoire (https://t.me/DepotMultimedia/204) !


A ce titre, l'encyclopédie Wikipedia est particulièrement catastrophique, idéologisée et dangereuse. Elle change les noms des pays de telle sorte qu'on ne puisse pas comprendre le lien entre les peuples russes et les territoires situés dans la région de la Russie Rouge. Elle parle de Ruthénie, de Rus de Kiev et autres noms trompeurs destinés à mésinterpréter la réalité et la chronologie.


L'introduction de l'article sur la Ruthénie (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ruth%C3%A9nie) montre l'explication alambiquée, où le terme à retenir est "actuellement on l'appelle plutôt", montrant bien que l'Histoire change en fonction du temps.


L'introduction de l'article sur la "Rus de Kiev" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Rus%27_de_Kiev)est à peu près du même acabit, où tout est tourné de telle sorte à donner une idée de cosmopolitisme, un territoire dont la légitimité reviendrait autant à la Russie qu'à d'autres pays qui n'ont rien à voir avec la région.


Le plus choquant est cette constante manie, dans les articles sur l'Histoire de la région des Russies Rouge, Noire et jusqu'au bassin du Don, de parler de "langue ukrainienne", "d'Ukraine" et surtout, "d'Ukrainiens". En cela, l'article sur la langue ukrainienne (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukrainien) est particulièrement drôle. L'article repose sur du vent. On comprend rapidement, en lisant l'introduction, que la langue parlée dans ces régions est le vieux russe, comme partout en Russie. Puis, le dialecte local n'a été formalisé que très récemment, par des historiens linguistes au cours du XIXème siècle, pour satisfaire leur curiosité et leur passion. Ce dialecte, basé sur le vieux russe, a ensuite été utilisé par les bolcheviques en 1917 pour créer une région plus distincte du reste de la Russie. C'est sur cette création bolchevique que les bandéristes ont imposé la langue ukrainienne. Vouloir ukrainiser les noms antérieurs à 1991, ou à la rigueur 1917, est de l'escroquerie politisée.


Dans l'article du Dniestr (https://fr.wikipedia.org/wiki/Dniestr), fleuve qui prend sa source en Russie Rouge, l'article est capable de commencer l'Histoire à la période de la Galicie. La Galicie (ou Haliez, dont le nom a été défiguré dans l'Histoire moderne (https://fr.wikipedia.org/wiki/Halytch), et dont l'histoire du nom a été ukrainisée par escroquerie wikipedienne (https://fr.wikipedia.org/wiki/Halytch)) fait bien partie de la Russie Rouge, mais l'article fait référence à 1772 : on comprend que l'Histoire du Dniestr ne commence qu'en 1772 chez Wikipedia. Et cela est confirmé dans la description qu'elle en fait : "grande artère commerciale de l'Ukraine depuis le troisième quart du XVIIIème siècle". Elle se moque de nous ? Personne ne connaissait l'Ukraine à cette époque, le territoire était occupé par l'Autriche jusqu'à la fin de la Première Guerre Mondiale.


Dans les ouvrages de 1886 (https://t.me/DepotMultimedia/204), qui font référence, on parle de cette région avec précision comme habitée de populations russes et de territoires occupés, transférés entre plusieurs familles et héritiers, entre plusieurs royaumes au gré des invasions, traités, accords, mariages, divisions par héritages etc. 

 

Quant au terme "Ukraine", il n'est présent que deux fois dans l'ouvrage, en la désignant comme région, comme on parlerait des Alpes ou du Massif Central, ou plus exactement de Russie Noire, restituée par la Pologne à la Russie en partie en 1686, puis en 1793. (La Pologne-Lithuanie fut entièrement effacée de la carte et le nom "Pologne" ne réapparut qu'en raison de l'offensive française sous Napoléon, qui déboucha sur la création d'un nouvel Etat.) 

Il est donc frappant que Wikipedia parvienne à nous mentionner des "populations ukrainiennes" et à nous proposer des termes historiques en "langue ukrainienne" à chaque article touchant cette région, alors que jusqu'en 1917, personne n'avait jamais entendu parler de cette langue et il fallut attendre 1991 pour entendre parler de ce pays et de cette population. 

 

Un autre jour peut-être, nous parlerons d'autres régions occupées par les kiéviens, ce qui mettra à l'honneur d'autres peuples très connus (affiliés aux Ottomans) ou plus exotiques. Et peut-être y a-t-il d'autres régions européennes qui méritent que nous remettions leur Histoire à l'endroit en se servant de l'Histoire telle qu'on l'apprenait aux instituteurs en 1886 ?


Russie Noire


Après avoir présenté la Russie Rouge (cf. ⏫) et expliqué en quoi Lvov est russe depuis plus de mille ans, parlons de Kiev et de Tchernigov, délimitant en partie la Russie Noire. Abordons aussi l'Ukraine, une région qui comprend la Russie Noire et le bassin du Dniepr dans la région au sud de Kiev. Nous évoquerons enfin le problème de la Transnistrie, avec l'actuelle Moldavie.


Source : cours d'Histoire de 1886, à l'attention des instituteurs (https://t.me/DepotMultimedia/204). 

  

Les tribus slaves qui vivaient notamment en Russie Noire furent, en 865, unies par les aventuriers suédois/scandinaves, qui leur donnèrent le nom de Russes et créèrent leur pays, la Russie, dont la capitale fut, par un moment, Kief.

 

A partir de 1223, les invasions des Mongols/Tartares touraniens débouchent sur la prise de contrôle des peuples et territoires russes qui n'ont pas déjà été pris par les Lithuaniens. Dans l'ouest de la Russie, les touraniens y font des ravages. Kief est saccagée. L'emprise des Mongols sur les peuples et territoires russes va durer 250 ans.

 

Aux alentours de 1350, Kief, Tchernigof et la Russie Noire furent intégrées aux conquêtes des Lithuaniens. Ceux-ci ont progressivement occupé une grande partie de la Russie, jusqu'aux abords de Moscou et jusqu'à la Mer Noire, et lui ont apporté la religion chrétienne occidentale, qui concurrença l'Islam et la chrétienté orientale.

 

Au tournant de 1500, les Russes commencent à reprendre la Russie Noire, dont Tchernigof.  

Cependant, cette partie de la Russie Noire redevient temporairement sous contrôle lithuanien un siècle plus tard, au tournant de 1600. En 1667, les russes imposent la signature d'un traité à la Pologne-Lithuanie qui lui permet de reprendre les territoires récemment perdus. Puis, la Russie reprend ses conquêtes militaires, reprend l'ensemble de la Russie Noire, dont Kief, son ancienne capitale, en 1686. 

La Pologne renonce progressivement, durant tout le XVIIIème siècle, à la suprématie sur les Cosaques de l'Ukraine situés entre le Bug et le Dnieper au sud de Kief, puis à tout l'ouest du Dnieper, jusqu'au Dniester et la Russie Rouge, dont une grande partie est transmise à l'Autriche (revoir l'article sur la Russie Rouge).

 

Au cours des guerres Napoléoniennes, la Russie prend les deux tiers du Dniester et la partie ouest du fleuve. Dont le centre du Dniester, qui lui appartenait mille ans auparavant, et le sud, qui ne lui avait jamais appartenu. En revanche, elle ne reprend pas la partie nord, qui lui appartenait, qui correspond à la Russie Rouge dont on a déjà parlé.  


Elle conserve l'ouest du Dniester (les deux tiers sud du fleuve) durant un siècle jusqu'à la fin de la Première Guerre Mondiale où la Roumanie en prend la propriété durant l'entre deux guerres. La partie Est du Dniester demeure russe, les bolcheviques y créent une région "ukrainienne" (nom inspiré d'après la région du sud et de l'Est de Kief, comprenant une partie de la Russie Noire et du bassin du Dnieper au sud de Kiev). 


Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la Russie reprend l'intégralité de la région du Dniester, dont la plupart de la Russie Rouge au nord, qu'elle intègre à sa région "ukrainienne". Sur la moitié de la partie sud, les bolcheviques y recréent une nouvelle région historique, moldave, voisine de leur création ukrainienne post-1917, coincée contre la Roumanie. Mais ils lui ajoutent une partie de la région ukrainienne, une bande de terre sur la rive Est du Dniester, historiquement peuplée de russes. 

Or, la Moldavie est historiquement peu russe (sauf dans l'extrême nord) et surtout assez autonome, roumaine, turque. Sa frontière Est s'appuie sur le Dniester, qu'elle n'a jamais franchi de toute l'Histoire. Le Dniester marquant la frontière russe, hongroise, polonaise, lithuanienne, entre autres, à différents moments de l'Histoire.


En 1991, la Russie perd le contrôle d'un grand territoire incluant la Russie Rouge (la moitié nord du Dniester), la Russie Noire, l'Ukraine au sud et à l'Est de Kief, et ce jusqu'au bassin du Don, au profit d'une région artificiellement créée par les bolcheviques, qu'ils ont nommée en référence à la région centrale : l'Ukraine, devenant un pays séparé. La moitié sud du Dniester est également perdue au profit de la région soviétique créée après la Seconde Guerre Mondiale, la Moldavie, devenant elle-aussi un pays séparé, créant soudainement un problème de taille pour le peuple russe habitant la rive Est du Dniester, qui se retrouve inclus de force dans un pays différent et qui ne partage pas du tout l'Histoire russe. Vous découvrez ici le problème de la Transnistrie. 

 

La prochaine fois, s'il y en a une, nous aborderons la Crimée et la Nouvelle Russie.


La Crimée et la Nouvelle Russie


Troisième et dernière étude historique sur la non-histoire kiévienne : la Crimée et la Nouvelle Russie


En utilisant les cours d'Histoire de 1886 à l'attention des instituteurs (https://t.me/DepotMultimedia/204)


La Tauride (presqu'île de Crimée) est colonisée par les Grecs il y a 2 000 ans, puis par des Goths, mais c’est secondaire et ne permet pas de comprendre l’Histoire. Les populations sont surtout turques. Dans les années qui précèdent l’apparition de l’Etat russe plus au nord, vers 850, toute la partie nord de la Mer Noire est peuplée par des populations nomades, turques (les Petchénègues) et Kazhars (de la Tauride jusqu’au Caucase inclus), dont la frontière est floue (ce sont des nomades), située entre le Dnieper et le bassin du Don. La Tauride en elle-même est khazare. Toutes ces populations sont ennemies des russes, situés plus au nord.


Après 1115, l’invasion des Cumans/Polovtsi (peuples turcs) qui occupaient déjà le nord de la Caspienne, soumet les Khazars au nord du Caucase, puis les Petchénègues (peuples turcs également, appartenant à la même famille ethnique) jusqu’au Bug, avant de poursuivre jusqu’au Danube.


Les Cumans s’allient plus tard aux Russes et cherchent ensemble à résister à l’invasion mongole/tartare. Ils n’y parviennent pas. En 1223, tous les peuples et territoires russes passent sous le contrôle de l’empire du Kiptchack, ou de la Horde d’Or en 1240. Cette domination va durer jusqu’à la fin des années 1400. Les Tartares/Mongols arrivent donc jusqu’au Danube où les Cumans locaux fuient plus au nord, en Hongrie, chez les Magyars, un peuple également turc. C’est la fin des Cumans. Le territoire ainsi déserté au nord du Danube, est ensuite occupé par des habitants roumains de la Bulgarie, qui traversent le fleuve pour y former la Roumanie.


Les Russes ont conservé une certaine autonomie vis-à-vis des Mongols.

Vers les années 1350, la Lithuanie prend sous son contrôle une grande partie de l’ouest de la Russie, dont la Podolie, la Moldavie, jusqu’à la Mer Noire, où elle soumet les tribus mongoles "Tartares de Pérékop" en 1363, qui se trouvent au nord de la Tauride.


Après 1450, la Crimée s’étend jusqu’à Riazan, au sud de Moscou, et bloque la progression lithuanienne sur son flanc ouest, les lithuaniens ayant envahi la Russie jusqu’à l’Est de Tchernigof, la Russie Noire.


En 1474, la Lithuanie abandonne le territoire des tribus mongoles "Tartares de Pérékop", au nord de la Tauride, mais elle conserve la rive ouest du Dnieper, où se trouvent d’autres populations tartares/mongoles. C’est à ce moment que l’Empire mongol/tartare des Kiptchack se démembre, alors qu’il contrôlait encore un territoire depuis le nord de la Tauride (et la Tauride elle-même), jusque loin en Asie, faisant notamment naître le khanat de Crimée, parmi d’autres khanats, et des tribus cosaques dans le bassin du Don et dans le bassin sud du Dnieper, rive ouest, jusqu'à la partie sud du Bug.


A partir de 1476, les Turcs/Ottomans prennent les khans de Crimée, qui s’étendent dans tout le bassin sud du Dnieper, rive Est, et conquièrent les Cosaques du Dnieper en rive ouest jusqu'au Bug, puis le Jedisan (sud des Dniester/Bug), la Bessarabie (ouest du Dniester) et en 1497, la Moldavie (ouest de la partie centrale du Dniester) ; et à l’Est, le pourtour de la Mer d’Azov, en incluant le sud et sud-ouest du bassin du Don et l’entrée du Caucase. Bien que les tribus criméennes s’étendaient jusqu’à Riazan, les khans de Crimée et l’Empire Ottoman ne s’aventurent pas dans cette direction.


En 1577, les tribus russes du Don, les Cosaques du Don, libérées de l’emprise mongole, reconnaissent la souveraineté russe et cela lance des conquêtes russes plus à l’Est, sur les ruines de l’Empire mongol. Cela a eu aussi pour conséquence de rapprocher les russes de leurs dangereux rivaux turcs, représentés à ce moment là par les khans de Crimée, restés au sud-ouest du bassin du Don.

En 1672, les Turcs/Ottomans prennent à la Pologne-Lithuanie la Podolie. Cela leur donne les deux tiers du Dniester et l’ensemble du Bug.


En 1686, la Pologne-Lithuanie restitue à la Russie la rive ouest du sud du Dnieper, jusqu’au Bug, où vivent les tribus de Cosaques du Dnieper sous contrôle turc/ottoman, connus sous le nom de Cosaques Saporogues (d’où le nom ultérieur de Zaporozhye).


En 1696, la Russie prend temporairement aux turcs la ville d’Azof au sud-ouest du bassin du Don, et en 1699, l’Empire Ottoman doit signer un traité dans lequel il restitue la Podolie (toute la rive Est du nord du Dniester) à la Pologne-Lithuanie. La Moldavie et le Jedisan restent sous contrôle turc/ottoman, Azof redevient turque/ottomane en 1711.


En 1774, le khanat de Crimée prend son autonomie vis-à-vis de l’Empire Ottoman. En 1783, les conquêtes russes se poursuivent : le khanat de Crimée devient russe (donc incluant la Tauride), ainsi que le Jedisan, jusqu’au Dniester en 1791. Dans le même temps, la Russie prend le contrôle de l’entrée du Caucase.


Entre 1772 et mars 1793, la Russie obtient le retour de l’Ukraine (sud et Est de Kief) et de la Podolie (partie centrale du Dniester et nord du Bug) jusqu’au Dniester, qui appartenaient à la Pologne-Lithuanie. Sauf la Russie Rouge (nord du Dniester).


C’est à ce moment que la région de Nouvelle Russie apparaît, entre le nord de la Tauride et l’Ukraine, au sud de Kief, s’étendant du Bug jusqu’au bassin du Don.

Le territoire restera à la Russie pendant 200 ans, jusqu'en 1991.


En 1917, les bolcheviques créent une région "ukrainienne" (nom inspiré d'après la région "Ukraine" au sud et à l'Est de Kief, comprenant une partie de la Russie Noire et du bassin du Dnieper au sud de Kief), qui va de l’Est du Dniester (amputé de la Russie Rouge), jusqu’au bassin du Don, incluant la Nouvelle Russie. Vers 1945, ils créent une région Moldave en y ajoutant une bande de terre située sur la rive Est du Dniester, empruntée à la région artificielle “ukrainienne”. En 1954, ils ajoutent à leur région “ukrainienne” la Crimée, amputée de Sébastopol.


En 1991, la Russie perd le contrôle de ses régions ukrainienne et moldave, créant le problème de la Transnistrie, que l’on a déjà traité précédemment, qui se retrouve rattachée à la Moldavie, un pays assez peu russe, même s’il a été occupé par la Russie entre les guerres Napoléoniennes et la fin de la Première Guerre Mondiale, puis entre la fin de la Seconde Guerre Mondiale et 1991. La perte de contrôle de la région “ukrainienne” crée elle-aussi un grand nombre de problèmes aux peuples russes qui y habitent et qui sont ainsi séparés de la Russie. La Crimée et le sud de la Nouvelle Russie, qui furent essentiellement turques et mongoles jusqu’en 1783, puis russes pendant plus de 200 ans, se retrouvent intégrées dans un nouvel Etat. Pire : Sébastopol, qui devait officiellement demeurer un territoire russe, est abandonnée tacitement par la Russie au nouvel Etat ukrainien, devenu rival à l’Etat russe.


En 2014, la population de la Tauride se rattache à la Russie et en février-avril 2022, la partie sud de la Nouvelle Russie et sud-ouest du bassin du Don est reprise par la Russie. La Turquie tente d’entretenir son influence en Tauride et au sud de la Nouvelle Russie, mais depuis 1774, la puissance turque y reste trop faible pour être déterminante.


Pour conclure, la Tauride (presqu'île de Crimée) et le sud de la Nouvelle Russie sont surtout des territoires habités par de vieux peuples turcs assez indépendants de la Turquie et de l'Empire Ottoman, et brassés avec des Touranais, des Mongols/Tartares, puis des Russes. La partie nord de la Nouvelle Russie a vécu une histoire proche de celle du sud de l’Ukraine, objet d'un précédemment chapitre.


ANNEXES

Correspondances actuelles

Nouvelle Russie : Nikolaev, le sud de Kirovograd, Kherson, moitié sud de Dnepropetrovsk, Zaporozhye, moitié sud de Donetsk.

Russie Noire : à l'Est de Kiev jusqu'au sud de Tchernigov

L'Ukraine : la moitié sud de Kiev (dont une partie de la Russie Noire à l'Est), Cherkasy et s'achevant sur la moitié nord de Kirovograd, la moitié nord de Dnepropetrovsk et l'ouest de Poltava.


Relations humaines

Généralement les conquérants percevaient un impôt du peuple soumis, évidemment un droit de passage (militaire, commercial etc). Quant à la politique intérieure, elle pouvait être très raisonnable, voire totalement libre/déléguée (cas des Russes qui avaient une certaine autonomie vis-à-vis des Mongols, idem pour les khanats de Crimée vis-à-vis des Ottomans. Les Polonais et les Lithuaniens étaient extrêmement autonomes les uns par rapport aux autres par un moment alors qu'ils partageaient le même dirigeant), ou sous contrôle total si les relations étaient incompatibles (les Cumans ont totalement soumis leurs prédécesseurs et eux-mêmes ont disparu de la carte politique avec l'arrivée des Mongols).

A noter que les Polonais/Lithuaniens ont laissé exister des tribus Tartares, Cosaques et que des territoires qu'ils s'étaient appropriés par des accords ou traités ont été restitués à la Russie, alors qu'ils étaient contrôlés par les Ottomans : il y a donc des différences entre les réalités diplomatico-politiques et le terrain, du moins pendant un laps de temps, et il pouvait y avoir de grandes tolérances relationnelles, ou au contraire une grande intolérance.

Les relations internationales étaient donc moins strictes qu'aujourd'hui, de plus, des peuples étaient nomades, des zones étaient désertiques, des frontières moins bien établies (c'est resté encore aujourd'hui dans la culture de ces régions de l'Est, d'où en partie, les grandes tensions actuelles).


12 décembre 2022

Le problème du sabotage et du terrorisme de la part des bandéristes va durer pendant des années ou des décennies, indépendamment des accords officiels qui pourront avoir lieu, ou de l'éventuelle prise de contrôle de toute l'Ukraine, car nous sommes ici dans le cadre du problème de très longue durée remontant aux origines du bandérisme dans les années 1930, avec le soutien de Berlin après l'arrivée de Hitler au pouvoir, puis au projet mis en place par Berlin en 1944 consistant à servir de déstabilisateur terroriste dans les arrières russes.

Après 1945, les bandéristes de l'organisation OUN et de son armée UPA restèrent actifs avec le soutien de Washington, prenant le relais de Berlin, jusqu'à ce que les soviétiques viennent à bout de leurs membres les plus violents à la fin des années 1950.

Immédiatement après l'effondrement de l'URSS en 1991, la région ukrainienne de l'ex-Empire russe/URSS ne fut plus soumise à la surveillance, et les adeptes du bandérisme reprirent leurs activités violentes.

Bandera a été reconnu « héros de l'Ukraine » par le président Viktor Iouchtchenko en quittant le pouvoir en 2010, ce qui montre l'impressionnante progression du bandérisme en 20 ans d'autonomie de la région ukrainienne de la Russie : de la quasi-inexistence en 1991, cette idéologie est arrivée à la tête de l'Etat en 2005.

Ce titre a été annulé par le nouveau président Viktor Ianoukovytch l'année suivante, en 2011, trois ans avant de se faire renverser par un coup d'Etat américain. Ce coup d'Etat a été financé par les USA et par certains oligarques ukrainiens, qui se sont servis d'hommes de main pour leur putsch violent : les bandéristes. La suite, nous y sommes depuis 2014.

Pour mettre fin au terrorisme bandériste, Moscou doit ouvrir ses livres d'Histoire et appliquer à la lettre ce qu'elle a appliqué entre 1944 et 1958 : libérer ses territoires occupés, puis mener une longue lutte anti-terroriste pendant au moins 15 ans.

L'Histoire enseigne que le contrôle sur cette région doit demeurer indéfiniment, puisque même après 40 années de sommeil, le bandérisme a pu reprendre toute sa puissance et prendre le contrôle du pays en 15-25 ans, par la force si besoin (putsch et conflit militaire avec le pays historique).

L'Histoire montre, rétrospectivement, que la région ukrainienne de la Russie est un des talons d'Achille de la Russie, qui a été exploité par deux fois déjà : par Berlin dans les années 1930 et 1940 ; puis par Washington, d'abord sans succès dans les années 1940 et 1950, puis avec un grand succès immédiatement après que Moscou a abandonné son contrôle et sa surveillance sur cette région en 1991.

Tant que Moscou n'aura pas repris le contrôle de sa région ukrainienne, jusqu'au Dniestr et jusqu'à la Russie Rouge (Lvov), ce terrorisme persistera sur cette base arrière, alimenté par ses ennemis. Et si après avoir réprimé le terrorisme, Moscou fait une troisième fois l'erreur de laisser cette idéologie sans surveillance, le problème ressurgira immédiatement, quel que soit celui qui tient les frontières de cette base arrière (URSS lors de l'apparition du bandérisme en 1929, Ukraine lors de Iouchtchenko en 2005-2010, régime de Kiev lors du putsch de 2014).


13 décembre 2022

Excellente conférence qui tombe à pic pour compléter mon article sur les liens entre Washington & Berlin, Hitler, Bandera, l'Ukraine indépendante, contre la Russie, un projet d'un siècle qui se poursuit.

Très intéressant.

A écouter sur Youtube ou sur Telegram (pour ceux qui ne veulent écouter que la dernière partie sur Bandera, vous trouverez l'extrait séparément) :

https://youtu.be/meS53bITCc0

https://t.me/DepotMultimedia/353


LETTONIE / LIVONIE - 27 mai 2022

Un député Letton tient un discours devant ses acolytes, dans lequel il explique vouloir une Lettonie 95 % lettonne dans laquelle « les occupants » auraient été expulsés.

« Les occupants », d'après lui, ce sont les citoyens de nationalité russe qui y vivent.

https://t.me/UkraineHumanRightsAbuses/4558

https://t.me/alekseystefanov/1821

M. Iesalnieks, connaît-il l'Histoire de son pays (https://t.me/DepotMultimedia/204) ? Il lui est peut-être difficile d'y reconnaître un occupant, je vais l'aider un peu.

La région de la Lettonie ou de la Livonie est peuplée de nombreux habitants de toute l'Europe.

Le territoire a été marqué par la présence scandinave et était un carrefour commercial européen, déjà du temps des Romains.

Ce n'est que dans les années 900 que des entités politiques apparaissent durablement sur le territoire, sous la forme de plusieurs tribus, certaines scandinaves / guerrières et d'autres paysannes.

Puis, la région est prise entre deux grands : l'Allemagne et la Russie. C'est l'Allemagne qui s'impose dans les années 1100, avec parfois un contrôle de la part du Danemark. Cette présence germanique va durer environ 400 ans.

Entre 1515 et 1558, la Livonie est progressivement séparée de l'Allemagne pour être transférée à la Pologne, puis en 1562, elle est partagée entre la Pologne et la Russie. Le Danemark conserve des îles livoniennes. En 1582, la Russie cède l'ensemble de la Livonie à la Pologne.

Nous sommes au moment de l'invasion suédoise. Dès 1621, la Suède prend la Livonie à la Pologne et en 1645, elle prend les îles livoniennes toujours occupées par le Danemark.

La Suède est défaite par la Russie et abandonne notamment, par le traité de Nystadt de 1721, la Livonie à l'Empire Russe. Une partie de la Livonie était toujours occupée par la Pologne jusqu'en 1772, date à laquelle la Pologne commence à s'effondrer. La Russie prend alors possession de l'intégralité de la Livonie.

La Livonie reste russe pendant 270 ans, avec une interruption entre 1919 et 1939, puis entre 1941 et 1945.

L'instabilité commence à l'issue de la Première Guerre Mondiale, qui voit la première phase de la destruction de l'Europe, orchestrée par les USA et les « 14 points de Wilson » apportant le séparatisme sur le Vieux Continent. La Livonie souffre de l'affaiblissement de l'Empire Russe dû à la révolution de 1917, le séparatisme l'emporte en 1919.

La Russie réintroduit une présence en Lettonie 20 ans après, à la fin 1939, dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale.

En 1941, l'Allemagne reprend temporairement, pendant 4 ans, jusqu'en 1945, le contrôle sur le territoire de la Lettonie qu'elle avait perdu au XVIème siècle.

La Lettonie redevient alors une propriété de la Russie en 1945, et ce jusqu'au deuxième affaiblissement de la Russie, à la chute du régime soviétique en 1991, qui avait pris le pouvoir en 1917. On peut dire que les bolcheviques auront causé un grand mal à l'intégrité de la Russie, une première fois en 1917, une deuxième en 1991.

En 1991, la Lettonie en profite pour reprendre une indépendance, mais pour peu de temps. Comme en 1919, le séparatisme américain a conservé une grande influence dans la région, pourtant très éloignée de ses frontières nationales, extra-européennes. Sous cette influence, dès 1992, la Lettonie se rapproche de l'OTAN et dès 1999 de l'Union Européenne. La Russie, affaiblie par l'effondrement de son régime révolutionnaire de 1917, est incapable d'opposer une résistance aux conquêtes américaines. La Lettonie intègre officiellement les deux entités politiques, commerciales et militaires en 2004, rendant impossible, pour une longue durée, toute opposition autoritaire russe à l'intégration de la région baltique au sein d'un immense empire hostile, à ses frontières occidentales.

M. Iesalnieks, dans tout ce que nous venons de voir, peut-il désigner l'occupant de la Lettonie ? 😊


POLOGNE et Lituanie - 19 janvier 2023

Une tension a éclaté lorsqu'un Polonais a insulté les Russes de Mongols (https://t.me/rybar/42821). 

D'après @rybar, il ne s'agit pas de l'insulte liée à la trisomie 21. La comparaison des Russes avec les peuples d'Asie de l'Est a surpris beaucoup en Russie. 

 En fait, @rybar explique que c'est courant en Pologne, il n'y a rien d'inhabituel, cela a des racines historiques. C'est l'occasion de faire un léger aperçu de l'Histoire de la Pologne depuis les années 1200 lorsque celle-ci servit de terrain pour arrêter les Mongols.

Les Polonais ne pardonnent toujours pas à la Mongolie leur tentative d'invasion de la Pologne au cours de près de 50 années de guerre, entre 1240 et 1288, après leur invasion de la Russie qui s'achève en 1223. Les Polonais perdent de nombreuses troupes, des villes sont détruites, les pillages sont nombreux, et leur chef Henri II le Pieux est tué au combat, alors qu'il tentait de poursuivre l'œuvre de son père : tenter d'éviter le démembrement du pays. Les assauts Mongols, bien que repoussés, n'ont donc pas arrangé le problème intérieur polonais, même s'ils sont finalement à la base de la prospérité polonaise à partir du siècle suivant : cette période de dures guerres et de désaccords internes a poussé les Polonais, dans les années 1300, à bâtir un pays solide, qui s'associa avec la Lituanie voisine, association devenue une union dans les années 1500, jusqu'au nouveau démembrement interne, définitif, en 1795, après 400 ans de croissance.

Les Polonais n'ont plus de pays après 1795, et la Pologne actuelle n'a pas de liens avec la Pologne ou la Pologne-Lituanie antérieure à 1795. La France de Napoléon 1er créa un petit Etat polonais éphémère, perçu comme un danger par la Russie, et qui fut l'une des raisons de la guerre napoléonienne, mais ce sont les USA, motivés par leur nouvelle idée de démembrer les grands pays européens, qui créèrent un nouvel Etat polonais dans le cadre du Traité de Versailles en 1918-1919, le dernier connu à ce jour. Wilson créa une nouvelle Pologne « indépendante » et trouva facilement l'adhésion des descendants de l'Etat disparu en 1795, qui évitèrent de remarquer qu'ils servaient avant tout les intérêts américains, sur le schéma similaire à celui qui n'a pas servi les intérêts français pour longtemps. Cependant, la nouvelle Pologne ne tient que 20 ans, avant d'être réincorporée parmi ses voisins germano-autrichiens et russes. La Pologne américaine de Versailles réapparut progressivement depuis 1989, lorsque l'Empire russe/URSS s'effondra à son tour.

Cette Histoire de la Pologne permet de mieux comprendre les liens entre Varsovie, Paris et Washington dans cette région qui n'existe politiquement plus depuis 1795. Les deux pays occidentaux y ont vu, dès 1807 pour les Français, et 1918 pour les USA, un moyen facile d'introduire un élément vecteur d'influence, sous leur contrôle, loin en Europe de l'Est, mais ils ont longuement peiné à pouvoir en faire quelque chose de puissant entre leurs mains. En l'intégrant illégalement dans l'OTAN, en violation de leurs engagements de ne pas étendre l'OTAN à l'Est de l'Elbe (https://t.me/actualiteFR/16150), et dans une union politique plus globalement européenne sous leur contrôle, les USA ont permis de rendre le territoire plus résilient aux appétits des voisins immédiats.

Cependant, les Polonais sont depuis mille ans très enclins au démembrement pour raison politique interne (ils emportèrent avec eux la Lituanie qui disparut également définitivement, mais avec réticence du peuple lituanien. Le pays réapparut également sous forme fantoche pro-allemand durant l'occupation allemande en 1915, puis le Traité de Versailles, Wilson et les Français créèrent un Etat lituanien rival à la Pologne, entrant immédiatement en conflit. Une stabilité finit par s'instaurer pendant 10 ans avant que le territoire soit également réincorporé parmi ses voisins allemands et surtout russes jusqu'à l'effondrement de la Russie en 1991, après quoi le petit pays suit le chemin polonais aux mains de l'OTAN. La Pologne et la Lituanie américaines de Versailles semblent servir de modèle au projet allemand de 1944 puis surtout américain de 1945 et 1991 pour l'« Ukraine » (https://t.me/actualiteFR/19094)), alors leurs sponsors devraient veiller à maintenir la cohésion de la politique intérieure polonaise pour ne pas voir leur création disparaître une fois de plus.

Pour revenir aux années 1200, @rybar constate que la résistance polonaise à la horde d'or était "absolument insignifiante", d'autres pays européens ayant opposé une résistance bien plus efficace. Je ne serais pour ma part pas aussi sévère envers les Polonais, car pour le coup, la Russie pourrait être jugée encore plus sévèrement : un ensemble de facteurs ont mis un terme à l'expansion mongole vers l'Europe occidentale, cet arrêt eut lieu notamment en Pologne. Beaucoup y a contribué : aide des pays d'Europe occidentale, situation dans les pays en première ligne, situations dans les profonds arrières, périodes de sécheresse entraînant des troubles agricoles, car oui, les "réchauffements climatiques" existent depuis des milliards d'années, suivies de périodes de pluies transformant les sols en marécages, à cela s'ajoutent des périodes de tensions internes à la horde d'or, des changements de Khans etc. 

 Dans tous les cas, pour conclure par les mots de @rybar, il est tout à fait compréhensible que les Polonais n'aiment pas les Mongols. J'ajoute qu'ils semblent en vouloir à leur voisin de n'avoir pas réussi à ralentir l'expansion mongole qui, en une trentaine d'années seulement, frappa à leur porte ! Les Russes ne sont pourtant pas les premiers responsables, les Mongols étant d'abord passés à travers les entités instables turques-mongoles d'Asie centrale, jusqu'au Caucase et aux ruines de l'Empire seldjoukide, réunissant tous les clans en créant de nouvelles alliances et en les intégrant au sein de leur armée croissante. L'invasion mongole a marqué tout le monde par sa très grande violence contre les personnes et les infrastructures, et par ses pillages et son trafic d'esclaves, il n'est pas étonnant que nombreux aient été ceux qui ont préféré coopérer : il n'en faut pas plus, pour un adversaire, pour assimiler tout le monde turc et russe aux Khanats mongols.

Les Polonais ont eu bien des difficultés pour conserver leur pays à travers leur histoire qui s'achève en 1795, comme celui des Lituaniens, mais les Mongols ont permis à la Pologne de réagir en se dotant d'une meilleure capacité défensive, d'une meilleure cohésion interne, d'une excellente alliance avec leur voisin lituanien. L'union enfin trouvée, interne puis de voisinage, faisait leur force. Les conflits internes, présents avant 1200 et de retour fin 1700, sont la première cause de la disparition de la vraie Pologne indépendante, au profit des voisins. Accuser autrui de cette responsabilité, ou croire que le cadeau de Napoléon ou de Wilson serait gratuit et désintéressé, ne leur permettra pas de retrouver leur grandeur éphémère des années 1000, ou celle plus durable de près de 500 ans (!) 1320/1385 - 1569 - 1795.

Tout cela donne envie de se pencher plus sérieusement sur l'Histoire de la Pologne et de la Lituanie, mais l'essentiel me semble là, et les nouveaux projets étrangers, franco-américains, ultérieurs à 1795, ne font pas du tout honneur à la Pologne, à la Lituanie et à la Pologne-Lituanie.

On ignore aussi trop facilement le rôle de la France en Europe orientale dans les années 1800, avant que ce rôle ne soit repris en plus grand par les USA. Sous cet aspect, la politique actuelle de la France en Ukraine s'inscrit parfaitement dans sa politique historique, au moins depuis 1789 (auparavant, je n'ai pas encore cherché).

Vous voyez déjà dans les années 1850 l'attaque de la Russie en Crimée par les forces de France, Angleterre et Sardaigne, pour soutenir l'Empire Ottoman, pour le motif de préserver l'équilibre stratégique existant. L'Ordre Mondial de l'époque, en somme.

POLOGNE et Lituanie - 30 janvier 2023

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Le Premier ministre polonais en exercice, Mateusz Morawiecki, a appelé à la désintégration de la Russie, au démembrement de la Russie, « à la libération des peuples russes de la prison russe, notamment par l'indépendance de la Tchétchénie et d'autres pays potentiels ».

Le dirigeant polonais précise sa pensée : « l'effondrement de la Russie est ce que tous les pays occidentaux veulent ».

L'élite polonaise ne peut plus cacher sa russophobie et ses griefs historiques. Déjà en juillet dernier, l'ancien président polonais Lech Walesa, qui avait auparavant appelé à attaquer la Russie, avait proposé comme première étape de réduire la population de la Russie à 50 millions d'habitants en retirant les 100 autres millions par démembrement du pays.

L'opinion est donc commune chez les élites polonaises, mais aussi en occident :

Demain commence au Parlement européen le « Forum des peuples libres de Russie », auquel participeront les dirigeants de mouvements séparatistes aux côtés d'« experts occidentaux » qui promeuvent le récit de la « décolonisation de la Russie ».

https://t.me/pezdicide/2741

👉🏻 C'est une déclaration de guerre en bonne et due forme de Varsovie contre la Russie. Il ne faudra s'étonner de rien, en cas de guerre plus large. Cette « Pologne » est parfaitement dans son rôle.

La Pologne, ou la Pologne-Lituanie, qui n'existe plus depuis 1795, a inspiré les USA pour choisir le nom du nouvel Etat qu'ils ont créé (https://t.me/actualiteFR/19408) avec la France, leur dernière création datant du Traité de Versailles de 1919, profitant de l'affaiblissement des pays de la région, de la nostalgie et des ambitions des habitants locaux, pour démembrer les grands pays européens en créant de nouveaux pays entièrement sous leur contrôle, comme moyen de faire rayonner leur influence en Europe de l'Est, jusqu'à s'en servir comme tremplin pour poursuivre leur œuvre. L'Ukraine de Bandera, ou l'Ichkérie des terroristes islamistes tchétchènes, sont deux exemples de la poursuite de ce processus qui a cours depuis au moins 1807, avec la première initiative française de recréer une « Pologne » sous contrôle de Paris, qui n'a pas survécu à la fin du règne de son créateur, Napoléon. La seconde initiative, la Pologne américaine de 1919, née de la main de Wilson (comme la Lituanie américaine entre autres), a bien mieux fonctionné, elle a même survécu à la parenthèse 1939-1991, avant d'être sécurisée en étant illégalement (https://t.me/actualiteFR/16150) annexée dans l'OTAN.


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Il est important de reprendre les cours d'Histoire de l'Europe (entre autres), car la pseudo histoire diffusée par les mondialistes ne permet évidemment pas de comprendre leur stratégie géopolitique longue et « discrète », ni l'Histoire du 20ème siècle. On s'en rend particulièrement compte en lisant leur histoire de l'Ukraine, entièrement inventée, puisque le pays n'existe juridiquement qu'à partir de 1991. Toute référence à l'Ukraine en tant qu'entité étatique antérieure à 1991 est donc un faux. Ainsi, les encyclopédies d'aujourd'hui sont remplies de faux et il devient obligatoire d'utiliser les encyclopédies anciennes pour obtenir une Histoire beaucoup plus réelle, permettant de comprendre le raisonnement, et donc la stratégie, géopolitique.

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« Le démembrement de la Russie est au cœur de la politique polonaise à l'Est... Par conséquent, notre position sera réduite à la formule suivante : qui participera au partage ? La Pologne ne doit pas rester passive en ce moment historique remarquable. La mission est de se préparer bien à l'avance physiquement et spirituellement... L'objectif principal est d'affaiblir et de défaire la Russie.

Rapport des services secrets polonais, 1938.

Référence : "Z dziejow stosunkow polsko-radzieckich. Studia i materialy. T.III. Warszawa, 1968. S.262, 287".

Ceci afin de ne pas être trop surpris par les déclarations de la Pologne sur la nécessité de démembrer la Russie. La Pologne moderne, dans son contenu, copie le régime de Pilsudski cherchant à affaiblir la Russie et elle envisage ouvertement de s'étendre à l'Est dans l'espoir qu'une autre "coalition européenne" à l'odeur brune pourra arracher quelque chose à la Russie. »

https://t.me/boris_rozhin/76785

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👉🏻 C'est simplement un indice de plus qui va dans le sens de ma lecture de l'Histoire de la Pologne américaine de 1919. Cependant, on notera que la vraie Pologne indépendante, comme la Lituanie et la Pologne-Lituanie, avant de disparaître en 1795, avaient déjà étendu leur territoire sur celui de l'Empire russe, jusqu'au-delà du Dniepr (Moscou, Tchernigov et Berdyansk qui n'existait pas encore) (https://t.me/DepotMultimedia/204), avant de de restituer leurs conquêtes très progressivement, parfois très pacifiquement, donc Paris en 1807 et surtout Washington depuis 1919, ont trouvé dans ces gens de bons candidats pour « emmerder » la Russie, en créant leurs nouveaux Etats d'Europe de l'Est (dont la Pologne et la Lituanie actuelles, plus agressives que leurs Etats originaux) sur les territoires des pays affaiblis par les guerres et révolutions.

POLOGNE et Lituanie - 05 avril 2023

Le dirigeant du régime bandériste de Kiev, installé par les USA en février 2014, s'est rendu en Pologne où il a affirmé avoir pour projet de (https://t.me/bbbreaking/152267) supprimer les frontières politiques, économiques et historiques entre le territoire qu'il contrôle et celui de la nouvelle Pologne américaine de 1919.

Cela signifie une sorte de reconstruction de la Pologne, puis de la Pologne fusionnée à la Lituanie, qui avaient chacune envahi une grande partie de l'Empire russe durant de nombreux siècles, entre 1340 et l'effondrement définitif de la Pologne-Lituanie en 1791.

La Russie avait déjà été amputée d'un petit bout de ces territoires (Russie Rouge) depuis 1185 par la Hongrie, et l'Autriche (la monarchie des Habsbourg, pas encore Autriche-Hongrie) en avait repris opportunément un petit bout lors de cet effondrement polono-lituanien dès 1772. Ce n'est qu'en 1944-1945 que la Russie reprendra ce petit bout de territoire, jusqu'en 1991.

Mais c'est un détail, l'essentiel des conquêtes polono-lituaniennes en Russie se situe entre 1340 et 1791. Cela dépassait le Dniepr au sud et allait jusqu'à Moscou plus au nord ! L'Empire russe avait repris jusqu'au Dniestr en profitant de la disparition de la Pologne-Lituanie en 1791, et à l'exclusion du petit territoire de la Russie Rouge, cela fait plus de 230 ans que la Pologne et/ou la Lituanie n'occupent plus ces endroits. D'ailleurs, ces pays ont eux-mêmes disparu à ce moment là et ne sont actuellement que des projets d'influence américaine, de séparatisme régional, construits par Washington après 1918 sur la base de moments bien précis de l'Histoire, que les USA ont eux-mêmes choisis pour imposer ces changements territoriaux loin au cœur de l'Europe, en profitant systématiquement des périodes de faiblesse de leurs rivaux européens et d'Europe orientale.

Ceux qui contrôlent Kiev, sous les ordres de leur sponsor américain, veulent donc faire annexer de fait le territoire qui ne leur appartient pas, par la Pologne américaine de 1918-1920, en « nostalgie » de feu l'époque de 1340-1791. Toutefois, à cette époque là, les pays n'étaient pas des Etats fantoches américains, ils étaient de vrais pays indépendants qui rivalisaient eux-mêmes avec leurs voisins, dont la Russie.

Pour plus de clarté, il conviendrait d'associer le nom du principal sponsor aux pays, ou de les regrouper dans un seul empire. Pologne américaine, Lituanie américaine, France américaine, Allemagne américaine, Japon américain, Corée américaine, Taïwan américain, Ukraine américaine, Ukraine russe, Moldavie américaine, Transnistrie russe, Biélorussie russe, Syrie russe, Corée chinoise. Ce serait plus compréhensible et moins faux que la dénomination actuellement officielle, et chacun serait remis à sa place.

Qu’est-ce que le bandérisme ?

01 mars 2023 (publié le 21 mars 2022)

Ce sont des nationalistes ukrainiens qui s’attaquent à tout ce qui n’est pas ukrainien dans leur région. Et je parle bien de région et non de pays, car l’origine de l’idéologie remonte à la période où cette région était contrôlée par la Pologne, l’Autriche-Hongrie, l’Empire Russe etc. L’endroit étant situé à l’intersection des Empires et d’entités parfois plus ou moins autonomes. 

 Pour résumer : 

Bandera lui-même est né en Autriche-Hongrie en 1909, dans l’autonomie “Royaume de Galicie et de Lodomérie” (Royaume issu du démembrement de la Pologne), près d’Ivano-Frankovsk. Cela devrait vous aider à comprendre bien des choses. 

 La Première Guerre Mondiale, et notamment la politique US de Wilson, a démembré les Empires Européens en créant des petites entités souvent non viables (la même chose a été provoquée par le démembrement des mêmes Empires en Afrique ou au Proche-Orient, au moment de la décolonisation, ou de l’Empire Russe/URSS en 1991, provoquant l’apparition d’Etats artificiels non viables, mal découpés, voire parfois sans frontière bien définie). Je rappelle souvent cela pour expliquer les conflits en Syrie, Arménie, Géorgie, Moldavie, Etats Baltes, en Afrique etc.

 Dans la région en question, dans l’ouest ukrainien, à l’intersection des Empires, cela a provoqué la montée des idéologies d’exterminations parmi les groupes d’individus cherchant à créer un territoire indépendant habité par des personnes d’ethnie ou de race précise. Cette région était pourtant naturellement habitée par un ensemble de peuples régionaux, qui s’étaient établis là au fil du temps, des changements de frontières, des guerres, durant des siècles. 

Les Polonais et les Russes ont été particulièrement les victimes de cette idéologie. 

Les bandéristes ont saisi l’occasion de l’arrivée des nazis en 1941 pour tenter de déclarer un territoire indépendant et mettre leur projet d’épuration en œuvre, mais Berlin a vu cette idée comme l'émergence d’une concurrence incontrôlée, et a envoyé les bandéristes dans des camps… Jusqu’à l’automne 1944 : quand l’Allemagne était à la veille de sa défaite, les nazis ont changé de tactique. Comme les kiéviens actuels, ils ont libéré les bandéristes pour utiliser leur haine anti-russe dans l’intention de créer dans la région ukrainienne de l’URSS un foyer de déstabilisation et de résistance à l’armée soviétique. Les bandéristes ont mené cette tâche, mais conformément à leur idéologie d’unicité ethnique/raciale, ils se sont également attaqués aux quelques nazis encore présents dans leur région. Il est donc important de distinguer le nazisme du bandérisme, ce sont deux idéologies concurrentes, aux ennemis différents, bien qu’elles suivent à peu près les mêmes idées.

 Comme me l’ont fait remarquer les lecteurs il y a quelques semaines, il est absolument faux de parler de nazisme (ou encore pire, de fascisme). Il n’est nulle question de l’idéologie Allemande (et encore moins Italienne). Je me suis corrigé rapidement. 

Cependant, la Russie utilise le terme de nazisme pour deux raisons : la facilité et la similarité des deux idéologies ; et l’énorme émotion de rejet du nazisme en Russie. Chaque famille russe ayant au moins eu 1 ancêtre tué durant la “Grande Guerre Patriotique”. Du point de vue psychologique et de propagande, il aurait été bête de ne pas utiliser ce terme, même s’il n’est pas tout à fait exact. 

Notez qu’en France, la plupart des gens ont déjà du mal à distinguer le nazisme du fascisme, ne parlons même pas du pétainisme (ou surtout du lavalisme), alors leur parler de bandérisme et d’intersection d’Empires… Cela explique la simplification en "nazisme" ou "ukro-nazisme".

Retour sur la POLOGNE américaine et la LITUANIE américaine de 1918

@Ubersicht_Ukraine_Kanal s'intéresse à la Pologne dans le rôle de bélier américain contre l'économie allemande, le centre économique de l'Europe.

Il cite quelques exemples, comme les réparations de guerre exigées par Varsovie à Berlin, alors que ces réparations ont déjà été payées depuis des décennies. @Ubersicht_Ukraine_Kanal pense que la Pologne pourra chercher à prendre exemple sur les violations faites au Droit, lorsque l'occident a volé l'argent de la Russie en 2022, pour commencer à réclamer de l'argent à ses voisins.

@Ubersicht_Ukraine_Kanal explique qu'« il n'est donc pas surprenant que la Pologne, principale plaque tournante des livraisons d'armes à l'Ukraine, soit submergée par l'aide militaire américaine et que les politiciens polonais reçoivent un large soutien pour leurs aspirations nationalistes ».

https://t.me/Ubersicht_Ukraine_Kanal/31332

🔶 Medvedev avait dénoncé tout cela le 24 avril (https://t.me/medvedev_telegram/313) en détails, citant les projets d'annexion de l'Ukraine et le billion et demi de dollars (1.5 x 10^12) réclamé par Varsovie. Il estimait que la Pologne s'attaquerait ensuite à d'autres pays, chercherait à prendre des terres y compris à l'Allemagne et diviserait l'Europe : cette situation pourrait pousser les pays européens à réclamer de l'aide à Moscou contre Varsovie. Il concluait en rappelant à la Pologne que nous ne sommes plus au milieu du XVIIème siècle.

➡️ J'ai déjà expliqué de nombreuses fois (https://t.me/actualiteFR/20635) (cf. détails 1 (https://t.me/actualiteFR/19407), 2 (https://t.me/actualiteFR/19498), 3 (https://t.me/actualiteFR/19500), 4 (https://t.me/actualiteFR/20146)) que la Pologne actuelle est une création américaine de 1918, comme la Lituanie, dont le but unique est de semer la zizanie et le sécessionnisme au plein centre de l'Europe. Et cela fonctionne très bien. Ces faux pays ont été construits par Wilson en utilisant la nostalgie des habitants de la région qui n'ont pas su préserver leur grand Etat réellement souverain de Pologne-Lituanie, disparu en 1795. Varsovie et Vilnius sont en train de réaliser la mission souhaitée par leur créateur américain et il est parfaitement attendu que ces pays soient abreuvés d'armes et soient soutenus pour s'imposer toujours plus et mener leur mission.

➡️ (https://t.me/actualiteFR/20635)Exactement le même principe s'applique pour le bandérisme en Ukraine, un projet qui a été repris en 1945 par Washington, mis en sommeil à la fin des années 1950 grâce au travail antiterroriste de Moscou, puis ressuscité en 1991 du fait du second effondrement de la Russie (le premier ayant eu lieu en 1917), et parvenu au sommet de l'Etat à Kiev dès 2005 avec Iouchtchenko nommant Bandera héros d'Ukraine en 2010. J'ai expliqué tout cela en détails le 12 décembre 2022 (https://t.me/actualiteFR/19094).

➡️ (https://t.me/actualiteFR/20635)Pologne actuelle, Lituanie actuelle, Ukraine, tout cela porte le même géniteur : Washington. Le but est le même : semer la zizanie et le sécessionnisme au centre de l'Europe. Notez que d'autres exemples existent dans d'autres régions du monde, vous trouverez facilement ces créatures américaines destinées à déstabiliser les endroits stratégiques et les pays rivaux aux USA.

👉🏻 J'avais déjà conclu le 14 mai (https://t.me/actualiteFR/20635) que « l'Europe elle-même sera la victime de cette fausse Pologne qui se mettra à attaquer tout le monde, d'ailleurs l'Allemagne est déjà ennuyée par cette fausse Pologne, qui lui réclame de l'argent ».

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