Annexes historiques

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Îles autonomes Åland

La neutralité et la démilitarisation des îles autonomes Åland sont une nouvelle fois menacées.

Les îles Åland sont convoitées depuis de nombreux siècles par tous les pays régionaux. A l'origine et encore aujourd'hui, la population est Suédoise. La Finlande a opportunément récupéré les îles, mais est contrainte de préserver le statut d'autonomie neutre.

Lors des guerres entre la Russie et les pays scandinaves, la Russie prend la Finlande et les îles Åland dans les années 1700 et obtient la propriété de l'ensemble lors du traité de Fredrikshamn de 1809.

Une des conséquences de la guerre de Crimée, durant laquelle l'Europe occidentale attaque la Russie pour l'unique motif de l'empêcher de modifier le rapport de force en Europe (Concert de l'Europe) surtout par ses victoires contre l'Empire ottoman, à la défaite russe en mer Noire s'ajoute le démantèlement de la forteresse militaire russe sur les îles Åland, et l'inclusion dans le traité de Paris de 1856 de la démilitarisation des îles Åland.

La Russie a été autorisée à militariser temporairement les îles Åland durant la Première Guerre Mondiale par la plupart des cosignataires du traité de 1856 (sauf le groupe allemand, évidemment).

La destruction de l'Empire russe par les bolcheviques en 1917 a été l'une des plus grandes catastrophes pour la Russie, qui en paie toujours les conséquences à ce jour. L'Empire perd le contrôle de la Finlande et des îles Åland, puis tout se met en place pour le retour des îles à la Suède.

Profitant de la faiblesse du propriétaire légal des lieux (la Russie), l'occident décide de donner les îles au nouvel Etat qui est apparu, sous prétexte qu'il était rattaché depuis 1809 aux conquêtes russes incluant la Finlande ! Et ce contre l'avis de 95 % de la population et du propriétaire d'origine : la Suède. A cela, les occidentaux maintiennent l'obligation de démilitarisation et de neutralité des îles Åland.

La Finlande octroie une autonomie aux îles Åland. La Russie commence à se réveiller de son choc bolchevique, mais il n'y a plus rien à faire : elle a perdu les territoires et n'a pas eu son mot à dire dans les traités. Elle se contente de dire qu'elle ne tiendra pas compte de la démilitarisation et de la neutralité de ses anciennes îles, mais cela n'a pas d'utilité puisqu'elle ne les contrôle plus.

La Finlande militarise les îles à la fin des années 1930 en violation des traités. La Russie attaque le territoire sécessionniste finlandais et perd les combats. Toutefois, dans l'accord de suspension des combats, elle impose à la Finlande de démilitariser les îles Åland. La Finlande sécessionniste, qui vient de confirmer militairement son indépendance de la Russie, obéit temporairement, puis elle remilitarise les îles. Après la Seconde Guerre Mondiale, faisant partie du bloc allemand, la Finlande est contrainte de signer un traité de paix en tant que pays perdant, celui-ci prévoit à nouveau la démilitarisation des îles Åland.

Tout se passait bien jusqu'à l'annexion de la Finlande par l'OTAN en 2023.

🔺 Des politiciens finlandais proposent de de ne plus tenir compte des accords de démilitarisation et de neutralité des îles Åland, et d'imposer aux îles autonomes les forces militaires de l'OTAN, en violation aux traités depuis 1856 et contre l'avis des autorités des îles Åland autonomes, qui espéraient échapper à l'OTAN.

Du fait de l'annexion simultanée de la Suède par l'OTAN, les îles Åland ne pourront même plus invoquer la neutralité de leur pays d'origine, la Suède, pour négocier une similarité. La population locale bénéficie encore de son droit à la parole, au contraire du reste des populations scandinaves, mais cela va-t-il durer ?

La capture des îles par les forces armées de l'OTAN serait un petit tremblement de terre historique nous ramenant aux temps troublés des siècles passés, les exceptions, depuis 1856, n'ayant concerné que les périodes des Première et Deuxième Guerres Mondiales !

Basé et complété depuis : https://t.me/madam_secretar/23452


Roumanie

Le MAE russe a noté que le changement du nom de la langue moldave pour le roumain pose la question de l'appartenance de la région géographique de la Bessarabie, qui avait été obtenue par l'Empire russe en 1812 lors du Traité de Bucharest. En 1856, le Traité de Paris solde la défaite de la Russie en Crimée et Moscou doit temporairement céder une petite partie du sud de la Bessarabie jusqu'au Traité de Berlin de 1878 qui la lui restitue. L'essentiel de la Bessarabie demeure la propriété de la Russie entre 1812 et 1917. La déstabilisation causée par les bolcheviques en 1917 profitent à la Roumanie, nouveau pays apparu en 1878, qui saisit et occupe le territoire avec l'aide des occidentaux (Traité de Paris de 1920). Durant la Deuxième Guerre Mondiale, des coups de force vont se jouer, la Russie, la Roumanie assistée de l'Allemagne, vont s'échanger militairement le territoire et cela se solde par la victoire russe. Les bolcheviques créent alors une région moldave sur une partie de la Bessarabie et lui ajoutent la rive Est du Dniestr (Transnistrie), le reste demeure intégré dans la région ukrainienne. En 1991, les régions créées artificiellement par les bolcheviques au sein d'un même pays deviennent des pays indépendants !!!

Rybar note qu'avant même l'effondrement de l'URSS, les habitants de la Transnistrie avaient déjà cherché à se séparer de la RSS de Moldavie par crainte que, sur la vague du nationalisme, le pays ne soit absorbé par la Roumanie.

Parenthèse moldave

La direction de la Moldavie, dont une citoyenne roumaine occupe le sommet depuis peu, a décidé de changer le nom de la langue du pays, du moldave pour le roumain. C'est encore un signe clair de la trahison de dirigeants d'un pays, qui détruisent la souveraineté, la culture et la tradition, et en préparant activement l'annexion du pays par d'autres structures étatiques ou internationales (la Roumanie et/ou l'UE).

Cette action est d'autant plus choquante, pour un observateur de l'Histoire, que la Moldavie existait bien avant la Roumanie. Même s'il s'agit d'un même peuple roumain, lui-même d'origine turque/petchénègue/cumane, celui-ci est présent dans toute la région, en Bulgarie, Hongrie, actuelle Roumanie, Moldavie et Russie (actuellement sud-ouest de l'Ukraine). La Roumanie est très récente et son indépendance a été extrêmement progressive jusqu'à être rendue officielle par le Traité de Berlin de 1878, avant de s'étendre militairement sur les territoires de ses voisins quelques décennies plus tard.

La Moldavie, quant à elle, apparut en 1341.

Ainsi, la Moldavie risque bien de se faire manger par ses nouveaux voisins. Triste destin. D'autant plus qu'ils ont pour projet de dissoudre l'Histoire du pays dans le grand ensemble mondialiste.

Dans ce contexte, les tensions augmentent avec la Transnistrie, le petit pays représentant un morceau des ruines de l'Empire russe, situé entre le Dniestr (et la Moldavie sur l'autre rive) et l'Ukraine. Un territoire héritier des jeux bolcheviques, qui ont créé des régions au sein de l'URSS : ce territoire avait été, par idéologie, inclus dans une région moldave à cheval sur le Dniestr (alors que la Moldavie n'avait jamais dépassé le fleuve !). Lors de l'effondrement de l'URSS, le territoire est redevenu russe, orphelin du fait de son éloignement et de son enclavement, donc autonome.

Roumanie, suite

Le MAE roumain a déclaré que sa priorité était l'expansionnisme culturel et identitaire de son pays : c'est-à-dire vers tout ce qui est roumain ou qui a été roumain dans l'Histoire de l'Humanité.

La langue roumaine est très répandue dans le nord-ouest de la mer Noire depuis longtemps, donc...

Cependant pour le reste, les Roumains sont un peuple très ancien, qui a peiné à obtenir un pays, qui s'est retrouvé éclaté dans plusieurs nouveaux pays dans les années 1300, dont la Valachie, et qui n'a obtenu un pays à son nom qu'en 1878 par le Traité de Berlin (https://t.me/actualiteFR/20017). Par ce nouveau pays, les dirigeants roumains ont montré un expansionnisme très agressif, ne sachant pas comment s'y prendre pour faire exister de force leur pays qu'ils voulaient faire s'étendre sur l'ensemble de l'espace où vivait le peuple roumain. Il n'y a pas de mal à cela, au contraire, mais les pays historiquement présents dans la région voient cela d'un mauvais œil, d'autant plus que les méthodes des dirigeants roumains n'ont pas toujours été très sympathiques dans la courte Histoire de la Roumanie.

Les Moldaves, par exemple, sont encore très peu séduits par l'idée d'enterrer leur pays qui a l'antériorité historique sur la Roumanie, ayant été formée en 1341 (https://t.me/actualiteFR/19934) !

Bien sûr, nous pourrions mettre tout le monde d'accord en enfonçant le clou, la page 451 du livre de référence utilisé par l'école normale de Douai de 1886 (https://t.me/DepotMultimedia/204) indique qu'il n'y a aucune présence roumaine au nord du Danube jusque dans les années 1200 ! Néanmoins, les Roumains y ont gagné leur légitimité. Le seul problème est leur expansionnisme trop agressif.


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