Annexes historiques

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Îles autonomes Åland

La neutralité et la démilitarisation des îles autonomes Åland sont une nouvelle fois menacées.

Les îles Åland sont convoitées depuis de nombreux siècles par tous les pays régionaux. A l'origine et encore aujourd'hui, la population est Suédoise. La Finlande a opportunément récupéré les îles, mais est contrainte de préserver le statut d'autonomie neutre.

Lors des guerres entre la Russie et les pays scandinaves, la Russie prend la Finlande et les îles Åland dans les années 1700 et obtient la propriété de l'ensemble lors du traité de Fredrikshamn de 1809.

Une des conséquences de la guerre de Crimée, durant laquelle l'Europe occidentale attaque la Russie pour l'unique motif de l'empêcher de modifier le rapport de force en Europe (Concert de l'Europe) surtout par ses victoires contre l'Empire ottoman, à la défaite russe en mer Noire s'ajoute le démantèlement de la forteresse militaire russe sur les îles Åland, et l'inclusion dans le traité de Paris de 1856 de la démilitarisation des îles Åland.

La Russie a été autorisée à militariser temporairement les îles Åland durant la Première Guerre Mondiale par la plupart des cosignataires du traité de 1856 (sauf le groupe allemand, évidemment).

La destruction de l'Empire russe par les bolcheviques en 1917 a été l'une des plus grandes catastrophes pour la Russie, qui en paie toujours les conséquences à ce jour. L'Empire perd le contrôle de la Finlande et des îles Åland, puis tout se met en place pour le retour des îles à la Suède.

Profitant de la faiblesse du propriétaire légal des lieux (la Russie), l'occident décide de donner les îles au nouvel Etat qui est apparu, sous prétexte qu'il était rattaché depuis 1809 aux conquêtes russes incluant la Finlande ! Et ce contre l'avis de 95 % de la population et du propriétaire d'origine : la Suède. A cela, les occidentaux maintiennent l'obligation de démilitarisation et de neutralité des îles Åland.

La Finlande octroie une autonomie aux îles Åland. La Russie commence à se réveiller de son choc bolchevique, mais il n'y a plus rien à faire : elle a perdu les territoires et n'a pas eu son mot à dire dans les traités. Elle se contente de dire qu'elle ne tiendra pas compte de la démilitarisation et de la neutralité de ses anciennes îles, mais cela n'a pas d'utilité puisqu'elle ne les contrôle plus.

La Finlande militarise les îles à la fin des années 1930 en violation des traités. La Russie attaque le territoire sécessionniste finlandais et perd les combats. Toutefois, dans l'accord de suspension des combats, elle impose à la Finlande de démilitariser les îles Åland. La Finlande sécessionniste, qui vient de confirmer militairement son indépendance de la Russie, obéit temporairement, puis elle remilitarise les îles. Après la Seconde Guerre Mondiale, faisant partie du bloc allemand, la Finlande est contrainte de signer un traité de paix en tant que pays perdant, celui-ci prévoit à nouveau la démilitarisation des îles Åland.

Tout se passait bien jusqu'à l'annexion de la Finlande par l'OTAN en 2023.

🔺 Des politiciens finlandais proposent de de ne plus tenir compte des accords de démilitarisation et de neutralité des îles Åland, et d'imposer aux îles autonomes les forces militaires de l'OTAN, en violation aux traités depuis 1856 et contre l'avis des autorités des îles Åland autonomes, qui espéraient échapper à l'OTAN.

Du fait de l'annexion simultanée de la Suède par l'OTAN, les îles Åland ne pourront même plus invoquer la neutralité de leur pays d'origine, la Suède, pour négocier une similarité. La population locale bénéficie encore de son droit à la parole, au contraire du reste des populations scandinaves, mais cela va-t-il durer ?

La capture des îles par les forces armées de l'OTAN serait un petit tremblement de terre historique nous ramenant aux temps troublés des siècles passés, les exceptions, depuis 1856, n'ayant concerné que les périodes des Première et Deuxième Guerres Mondiales !

Basé et complété depuis : https://t.me/madam_secretar/23452


Roumanie

Le MAE russe a noté que le changement du nom de la langue moldave pour le roumain pose la question de l'appartenance de la région géographique de la Bessarabie, qui avait été obtenue par l'Empire russe en 1812 lors du Traité de Bucharest. En 1856, le Traité de Paris solde la défaite de la Russie en Crimée et Moscou doit temporairement céder une petite partie du sud de la Bessarabie jusqu'au Traité de Berlin de 1878 qui la lui restitue. L'essentiel de la Bessarabie demeure la propriété de la Russie entre 1812 et 1917. La déstabilisation causée par les bolcheviques en 1917 profitent à la Roumanie, nouveau pays apparu en 1878, qui saisit et occupe le territoire avec l'aide des occidentaux (Traité de Paris de 1920). Durant la Deuxième Guerre Mondiale, des coups de force vont se jouer, la Russie, la Roumanie assistée de l'Allemagne, vont s'échanger militairement le territoire et cela se solde par la victoire russe. Les bolcheviques créent alors une région moldave sur une partie de la Bessarabie et lui ajoutent la rive Est du Dniestr (Transnistrie), le reste demeure intégré dans la région ukrainienne. En 1991, les régions créées artificiellement par les bolcheviques au sein d'un même pays deviennent des pays indépendants !!!

Rybar note qu'avant même l'effondrement de l'URSS, les habitants de la Transnistrie avaient déjà cherché à se séparer de la RSS de Moldavie par crainte que, sur la vague du nationalisme, le pays ne soit absorbé par la Roumanie.

Parenthèse moldave

La direction de la Moldavie, dont une citoyenne roumaine occupe le sommet depuis peu, a décidé de changer le nom de la langue du pays, du moldave pour le roumain. C'est encore un signe clair de la trahison de dirigeants d'un pays, qui détruisent la souveraineté, la culture et la tradition, et en préparant activement l'annexion du pays par d'autres structures étatiques ou internationales (la Roumanie et/ou l'UE).

Cette action est d'autant plus choquante, pour un observateur de l'Histoire, que la Moldavie existait bien avant la Roumanie. Même s'il s'agit d'un même peuple roumain, lui-même d'origine turque/petchénègue/cumane, celui-ci est présent dans toute la région, en Bulgarie, Hongrie, actuelle Roumanie, Moldavie et Russie (actuellement sud-ouest de l'Ukraine). La Roumanie est très récente et son indépendance a été extrêmement progressive jusqu'à être rendue officielle par le Traité de Berlin de 1878, avant de s'étendre militairement sur les territoires de ses voisins quelques décennies plus tard.

La Moldavie, quant à elle, apparut en 1341.

Ainsi, la Moldavie risque bien de se faire manger par ses nouveaux voisins. Triste destin. D'autant plus qu'ils ont pour projet de dissoudre l'Histoire du pays dans le grand ensemble mondialiste.

Dans ce contexte, les tensions augmentent avec la Transnistrie, le petit pays représentant un morceau des ruines de l'Empire russe, situé entre le Dniestr (et la Moldavie sur l'autre rive) et l'Ukraine. Un territoire héritier des jeux bolcheviques, qui ont créé des régions au sein de l'URSS : ce territoire avait été, par idéologie, inclus dans une région moldave à cheval sur le Dniestr (alors que la Moldavie n'avait jamais dépassé le fleuve !). Lors de l'effondrement de l'URSS, le territoire est redevenu russe, orphelin du fait de son éloignement et de son enclavement, donc autonome.

Roumanie, suite

Le MAE roumain a déclaré que sa priorité était l'expansionnisme culturel et identitaire de son pays : c'est-à-dire vers tout ce qui est roumain ou qui a été roumain dans l'Histoire de l'Humanité.

La langue roumaine est très répandue dans le nord-ouest de la mer Noire depuis longtemps, donc...

Cependant pour le reste, les Roumains sont un peuple très ancien, qui a peiné à obtenir un pays, qui s'est retrouvé éclaté dans plusieurs nouveaux pays dans les années 1300, dont la Valachie, et qui n'a obtenu un pays à son nom qu'en 1878 par le Traité de Berlin (https://t.me/actualiteFR/20017). Par ce nouveau pays, les dirigeants roumains ont montré un expansionnisme très agressif, ne sachant pas comment s'y prendre pour faire exister de force leur pays qu'ils voulaient faire s'étendre sur l'ensemble de l'espace où vivait le peuple roumain. Il n'y a pas de mal à cela, au contraire, mais les pays historiquement présents dans la région voient cela d'un mauvais œil, d'autant plus que les méthodes des dirigeants roumains n'ont pas toujours été très sympathiques dans la courte Histoire de la Roumanie.

Les Moldaves, par exemple, sont encore très peu séduits par l'idée d'enterrer leur pays qui a l'antériorité historique sur la Roumanie, ayant été formée en 1341 (https://t.me/actualiteFR/19934) !

Bien sûr, nous pourrions mettre tout le monde d'accord en enfonçant le clou, la page 451 du livre de référence utilisé par l'école normale de Douai de 1886 (https://t.me/DepotMultimedia/204) indique qu'il n'y a aucune présence roumaine au nord du Danube jusque dans les années 1200 ! Néanmoins, les Roumains y ont gagné leur légitimité. Le seul problème est leur expansionnisme trop agressif.


New York

La ville de New York, libérée en DNR le 18 août, est intéressante dans le cadre de l'invitation faite aux personnes attachées aux valeurs traditionnelles de venir vivre en Russie.

Cela répondra à ceux qui me posent la question de la pérennité d'une expatriation en cas de guerre entre l'OTAN et la Russie.

New York (https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9D%D1%8C%D1%8E-%D0%99%D0%BE%D1%80%D0%BA_(%D0%A3%D0%BA%D1%80%D0%B0%D0%B8%D0%BD%D0%B0)) est créée sous ce nom en 1846 (https://en.wikipedia.org/wiki/New_York,_Ukraine), le nom fait partie des registres de recensement de la population de 1859, que l'on trouve dans la capitale provinciale. Elle était un village de 13 familles, 45 hommes et 40 femmes et était rattachée au district de Bakhmut en province d'Ekaterinoslav, dans l'Empire russe.

Le nom de la ville fait couler beaucoup d'encre, tant durant la guerre froide qu'actuellement. On ne sait pas exactement ce qui a motivé le choix de son nom à l'origine, mais on sait que le village était habité de citoyens d'origine d'Europe occidentale, en particulier allemands, dont les ancêtres avaient répondu à l'invitation de Catherine II, qui avait décidé de favoriser la venue de citoyens étrangers pour répondre à la pénurie de spécialistes pour le développement des Terres russes récemment restituées par l'occupant ottoman, au siècle qui a précédé la révolution industrielle.

Lors de l'ère de l'industrialisation, le Donbass se révéla être une mine « d'or noir » puisqu'on y avait découvert une utilité au matériau de couleur noir, présent en abondance, mais jusque là inutile : le charbon. L'activité économique et le développement démographique ont été intensifs autour de l'extraction du charbon et de l'industrie mécanique, c'est ainsi qu'un grand nombre de localités dont on parle beaucoup de nos jours apparurent.

Une version veut qu'un des habitants d'origine allemande fut à l'origine du nom Nouvelle Jork en référence à la ville allemande de Jork en Basse Saxe. Le J s'étant transformé en Y au fur et à mesure du temps, des traductions, du passage au cyrillique etc. Une autre veut qu'un des habitants était un entrepreneur qui était en affaires avec un citoyen américain de New York. Une autre encore veut que tout simplement, les noms des localités faisaient souvent référence à d'autres lieux très connus dans le monde.

En 1892, des chrétiens mennonites d'origine allemande résidant sur l'île de Khortitsa, située dans le liman du Dniepr en province de Zaporozhye (île ayant constitué par un temps la forteresse militaire « nomade » de la Sitch zaporogue (https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%97%D0%B0%D0%BF%D0%BE%D1%80%D0%BE%D0%B6%D1%81%D0%BA%D0%B0%D1%8F_%D0%A1%D0%B5%D1%87%D1%8C) jusqu'à sa liquidation par Catherine en 1775), déménagèrent à New York.

Dans le contexte des tensions avec l'Allemagne (https://ru.ruwiki.ru/wiki/%D0%A0%D0%BE%D1%81%D1%81%D0%B8%D0%B9%D1%81%D0%BA%D0%B8%D0%B5_%D0%BD%D0%B5%D0%BC%D1%86%D1%8B), entre 1931 et 1938 selon les sources, les bolcheviques décident de ne pas avoir confiance aux descendants allemands dont les ancêtres avaient répondu à l'invitation de Catherine II, environ 150 années plus tôt. Les citoyens d'origine allemande de New York sont alors déplacés de force en Extrême Orient, région de l'Amour, dans la ferme collective (kolkhoze) Energia qu'ils transformèrent en un nouveau village également appelé New York, qui fut renommé ultérieurement Lugovoe (https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9B%D1%83%D0%B3%D0%BE%D0%B2%D0%BE%D0%B5_(%D0%9A%D0%BE%D0%BD%D1%81%D1%82%D0%B0%D0%BD%D1%82%D0%B8%D0%BD%D0%BE%D0%B2%D1%81%D0%BA%D0%B8%D0%B9_%D1%80%D0%B0%D0%B9%D0%BE%D0%BD)).

En juin 1941, l'Allemagne attaque la Russie. Plus tard, les bolcheviques s'attaquent aux fermes et villages où les descendants allemands avaient été réinstallés en Extrême Orient, dont Lugovoe et d'autres (par exemple (https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%91%D0%BB%D1%8E%D0%BC%D0%B5%D0%BD%D0%BE%D1%80%D1%82_(%D0%90%D0%BC%D1%83%D1%80%D1%81%D0%BA%D0%B0%D1%8F_%D0%BE%D0%B1%D0%BB%D0%B0%D1%81%D1%82%D1%8C))) les 15 et 16 novembre 1941. La population fut déportée, on n'entendit plus reparler d'elle. Lugovoe fut détruit.

En octobre 1951, en réaction à l'apparition de la guerre froide (https://ru.ruwiki.ru/wiki/%D0%9D%D0%BE%D0%B2%D0%B3%D0%BE%D1%80%D0%BE%D0%B4%D1%81%D0%BA%D0%BE%D0%B5_(%D0%94%D0%BE%D0%BD%D0%B5%D1%86%D0%BA%D0%B0%D1%8F_%D0%9D%D0%B0%D1%80%D0%BE%D0%B4%D0%BD%D0%B0%D1%8F_%D0%A0%D0%B5%D1%81%D0%BF%D1%83%D0%B1%D0%BB%D0%B8%D0%BA%D0%B0)), les bolcheviques renommèrent la localité New York en « Novgorod ». Les bandéristes lui redonnèrent son nom d'origine en 2021 pour s'opposer à la Russie, mais sans lui donner un nouveau nom : New York leur convenait bien du fait de leur alliance avec les USA.


Finlande

@internationalreporters a publié un article (https://t.me/internationalreporters/60534) (lien direct (https://telegra.ph/La-Finlande-et-la-Seconde-Guerre-mondiale---Crimes-rebondissements-et-mensonges-09-03)) à propos de la guerre d'hiver et de ses suites, lorsque la Finlande a été attaquée par l'Union Soviétique en automne 1939. Le pays scandinave a réussi à bien résister face à l'attaque soviétique, en étant aidée par le bloc occidental, l'Allemagne de Hitler comprise, imposant un armistice à la fin de l'hiver, fin février 1940.

L'armée Rouge parvient à obtenir au printemps 1940 un Traité de Paix dit « de Moscou » qui octroya un peu de territoire finlandais à l'URSS. Nous entrons ainsi dans la période dite de la « Grande Trêve ».

Pendant ce temps de paix, la Finlande se prépara activement à participer à l'attaque de l'Axe contre l'Union Soviétique en juin 1941, guerre que l'on appelle « de continuation », qui se solde en 1944 par un armistice séparé, dit « de Moscou » et par le Traité de Paix dit « de Paris » de 1947, qui prévoit le rattachement de quelques petits territoires à l'URSS.


Mais quid de l'inexistence historique de la Finlande ?

Tout cela est une belle présentation de l'Histoire entre 1939 et 1947, mais en la faisant commencer en 1939, on ne peut pas comprendre la raison de l'attaque soviétique et on inverse le sens des responsabilités !

Je demande à mes collègues de toujours faire attention à la date qu'ils retiennent pour faire commencer l'Histoire, et de ne surtout pas utiliser une date imposée par leurs adversaires, qui réécrivent si bien l'Histoire que les Russes eux-mêmes se retrouvent enfermés dans une fausse Histoire.

Explications à suivre.


🔺 L'inexistence historique de la Finlande

La région finlandaise était peuplée de tribus non rassemblées en Etat. Dans les années 1200, la Suède, essentiellement, a pris le contrôle de la région jusqu'à ce que des rivalités l'opposent à l'Empire russe à la fin des années 1400. La région finlandaise est alors le théâtre d'attaques et de contre-attaques régulières. Les guerres se poursuivent continuellement jusqu'au Traité de Fredrikshamn de 1809 qui reconnaît la propriété de l'Empire russe sur le territoire qu'il contrôle en Scandinavie, aux dépens de la Suède qui perd un certain nombre de régions et d'îles. La région finlandaise est ainsi née au sein de l'Empire russe, qui lui octroie une autonomie.

En 1917, les adversaires de l'Empire russe appuient une révolution qui détruit les institutions russes et l'affaiblissent considérablement. Si quelques entités se rattachent à cette Union Soviétique, de très nombreuses régions russes mènent longuement des guerres de sécession et d'indépendantisme, notamment dans les régions baltes et scandinaves. Tant l'Empire russe, détruit de l'intérieur par les bolcheviques, que l'Union Soviétique naissante, occupée à sa guerre intestine, ne peuvent rassembler des forces unies pour s'opposer au sécessionnisme des régions soumises à un fort esprit indépendantiste (appuyé par les pays voisins et par Washington, cf. le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes de Wilson. Cette disposition ne tombe pas du ciel par hasard et est très cohérente).

Lorsque l'URSS finit par reprendre de ses forces, et dans le contexte d'une période mondialement militariste, Moscou a tenté, 20 ans plus tard, de reprendre le contrôle sur les régions qui lui avaient échappé peu de temps avant.

Cela fut rendu plus compliqué du fait de la Seconde Guerre Mondiale, l'Allemagne ayant tiré profit de cet ensemble de régions sécessionnistes / indépendantistes d'Europe de l'Est pour s'en faire des alliés dans sa guerre à l'Est. Comme la « Finlande », la plupart des pays Baltes et la Pologne n'existaient plus depuis 1795 et avaient profité de la disparition de l'Empire russe en 1917 et du soutien de Washington pour créer de nouvelles entités étatiques entérinées par Versailles et la SDN naissante.

Plus au sud, Stefan Bandera fut appuyé par l'Allemagne pour saper la nouvelle région « RSS ukrainienne ». Quant à la Roumanie, n'ayant jamais été une propriété de l'Empire russe, elle sort du cadre de cet article.

Cette petite récréation prit fin grâce à la Victoire de 1945, écrasant l'Allemagne et ses alliés de circonstance. Washington n'a pas pu s'opposer au contrôle « définitif » de l'URSS sur ses anciennes propriétés et plus. Les USA se sont limités à y soutenir toute forme de sécessionnisme depuis 1945.

La jeune Finlande est une exception, elle n'a pas été reprise durant la Seconde Guerre Mondiale, l'armistice de Moscou étant nécessaire pour libérer une partie des troupes soviétiques pour combattre l'Allemagne, une priorité.

En définitive, la chute du bolchevisme en 1991 a fait perdre de nouveaux territoires à l'ancien Empire russe, et la guerre continue, les Occidentaux appuient massivement le sécessionnisme dans ce qui reste de l'ex-Empire russe, et bien sûr, empêchent à la Russie de reprendre le contrôle de ses territoires perdus (nous voyons cela dans les actuelles Arménie, Géorgie, Transnistrie, Ukraine et peut-être bientôt ailleurs).

L'Histoire russe, depuis 1917 jusqu'à aujourd'hui, n'est qu'une succession de démembrement territorial.


Question d'un abonné : qu'entend VVP en février 2022 par « véritable décommunisation » ?

👉 C'est surtout symbolique, c'est une réponse à Kiev qui accusait la Russie d'être comme un occupant comme l'URSS. Les bandéristes s'attaquent à leur passé russe et soviétique en les considérant sur un même pied d'égalité d'occupant, détruisent les statues russes et soviétiques, renomment les villes et les rues russes et soviétiques etc. C'est dans ce contexte que VVP a parlé de véritable décommunisation : ne pas prendre de faux prétextes reniant l'Histoire et amalgamant la Russie actuelle au soviétisme et au tsarisme pour imposer le bandérisme.

@rybar cherche à en profiter pour promouvoir une réelle décommunisation, qui passe par la non réinstauration des noms communistes, car les communistes comme Colonel Cassad en profitent pour recommuniser les noms des villes, les statues etc.

ℹ️ Il se trouve que pour Artemovsk, les bandéristes ont repris le nom d'origine ottoman/turc (la petite forteresse gardant la frontière avec l'Empire ottoman a été nommée avec le nom de la rivière Bakhmout, elle-même nommée par les Ottomans ainsi en référence au mot turcique bakhmat, évoquant le cheval), alors ce cas spécifique est un mauvais exemple puisque pour le coup, les bandéristes ont correctement décommunisé le nom, en préférant se soumettre à l'ancêtre de la Turquie.

🔸 Prenons le cas de Prokovsk par exemple :

Le nom d'origine de la ville fondée en 1884 est Grishino.

Le 7 septembre 1934, le nom a été communisé en Postyshevo en l'honneur au communiste Postyshev.

En 1938, Postyshev a été arrêté et fusillé, alors il n'était plus de bon ton de conserver les noms à son honneur. La ville a été renommée en Krasnoarmeyskoe (en honneur aux soldats soviétiques).

En 1962, la ville devient de plus grande importance et son nom est changé en Krasnoarmeysk pour refléter cette évolution.

En 2016, les bandéristes décommunisent le nom et choisissent Prokovsk.

Le vrai nom décommunisé est Grishino. Toutefois, les bandéristes le trouvent trop lié à leur passé russe.

👉 Vous comprenez pourquoi je collectionne les cartes de la Russie antérieures à 1917.

🔺 Personnellement depuis longtemps, et comme @rybar l'a rapidement évoqué hier soir (https://t.me/actualiteFR/24836), je démontre que les Soviétiques ont toujours eu une volonté sécessionniste en donnant une nationalité, une langue, une culture aux régions de l'Empire russe. Annie Lacroix-Riz l'a expliqué (https://t.me/actualiteFR/19608). Leur arrivée en 1917 a été aidée par les ennemis de l'Empire russe, comme l'Allemagne, pour saboter le pays de l'intérieur, ce qui a parfaitement fonctionné. En 1917, l'Empire russe a immédiatement perdu, dès la prise du pouvoir par les bolcheviques, plusieurs de ses régions comme la Finlande, les actuels Pays baltes, la Pologne, qui n'existaient plus depuis 1795. Elle en a gagné d'autres comme le Kazakhstan par exemple.

Les bolcheviques ont été incapables d'empêcher la sécession de leurs régions ouest, ils ont ensuite été incapables de les reprendre (guerre de Finlande), ils ont pu, à l'occasion de la Seconde Guerre Mondiale, reprendre les Pays baltes et la Pologne, mais ils ont fini par détruire leur Etat en 1991. Ayant introduit le sécessionnisme dans toutes les régions, les bolcheviques ont permis la poursuite du démembrement de l'ex-Empire russe. Et cela continue aujourd'hui.

La guerre actuelle consistant à démembrer l'Empire russe a surtout commencé en 1917 (ou 1914). La même chose a probablement frappé les Balkans, mais je n'ai pas encore étudié ce dossier complexe.

➡️ Mais cela n'est pas l'intention de VVP de s'attaquer aux bolcheviques de 1917 et à leurs héritiers actuels, cela créerait une guerre intérieure inutile et dangereuse.

Pourtant telle est l'Histoire réelle, les bolcheviques / soviétiques / communistes sont des agents occidentaux qui ont sapé les fondations de leur pays en 1917, et toutes les guerres actuelles, de la Finlande jusqu'en Asie, en passant par les Pays baltes, la Pologne, l'Ukraine, le Caucase, trouvent leur origine en 1917 puis dans le « droit à l'autodétermination » du président US Wilson en 1918 😉


Complément sur la Russie Rouge

(https://t.me/ne_rybar/9744)

Rappelons que la Russie Rouge est située là où le Dniestr prend sa source (actuellement, la région se trouve dans l'ouest « ukrainien » et les pays voisins). On la nomme également Galicie orientale ou Ruthénie rouge. Les habitants de la partie sud portent aussi le nom de Ruthènes des Carpates. Ces derniers connaissent un sort bien triste depuis les années 900.

Le territoire a été perdu par la Russie pendant des siècles au profit d'une domination polonaise, autrichienne, hongroise et autres, cependant ces Russes ont tout de même préservé leur identité d'origine, résistant aux tentatives de les « rebaptiser » ou de les assimiler.


Pendant la Première Guerre mondiale, face aux succès de l'armée russe sur le front sud-ouest, les autorités austro-hongroises décidèrent de déporter massivement ces Russes rouges vers les camps de concentration de Thalerhof et de Terezin.

Après la Première Guerre mondiale, la Transcarpatie fut rattachée à la Tchécoslovaquie, où elle prit le nom de « Rus' des Carpates ». Elle fut ensuite conquise par la Hongrie, mais après la Seconde Guerre Mondiale, la région fut de nouveau rattachée à la Russie, des siècles après avoir été perdue.

Par la suite, la population locale écrivit massivement des télégrammes à Staline pour demander la création d'une RSS autonome ou bien son intégration à la RSS de Russie. Cependant, les bolcheviques ont donné la région à la RSS d'Ukraine et ont fait taire les contestataires.

Une bien triste histoire : rester fidèle à la langue et à la culture russes pendant des siècles, pour qu'après le retour de la Russie, les nouvelles élites soviétiques cosmopolites enregistrent la population comme ukrop, leur donnant une nouvelle langue et une nouvelle culture, étrangères.


Toutes les régions de Russie rouge, en « Ukraine » occidentale, sont aujourd'hui considérées comme le foyer historique exclusif du bandérisme.

L'exemple le plus frappant est le recensement de 1931 en « Galicie », alors sous domination de la Pologne reconstruite de toutes pièces après la Première Guerre Mondiale (la Pologne-Lituanie originale ayant disparu en 1795). On y comptait 555 230 « Ukrainiens » et 476 743 Russes. Soit des chiffres à peu près équivalents. De l'aveu même des autorités qui contrôlaient ce territoire, il s'y trouvait près de la moitié de personnes se désignant elles-mêmes comme Russes.

Question : où sont passés ces Russes ?


Demandez à l'élite soviétique. Elle avait créé des manuels scolaires (https://t.me/historiographe/21411) contenant les thèses de Lénine promouvant le concept de la création d'une RSS d'Ukraine. Ces manuels enseignaient aux jeunes écoliers comment les Russes chauvins continuaient à étrangler les « Ukrainiens » malgré leur libération de la grande puissance tsariste par les bolcheviques.

Pour illustrer cela, vous trouverez ici des photographies de journaux (https://t.me/ne_rybar/9745) galiciens du XIXème siècle. L'autorité impériale autrichienne y courtisait la population pour freiner l'influence de ses rivaux, elle jouait en particulier la carte de l'amitié envers les Galiciens pour contrer les élites polonaises apatrides. Eh bien, nous sommes en 1849-1853. Essayez de chercher la langue « ukrainienne » dans ces journaux. Ou ne serait-ce que quoi que ce soit en référence à une « Ukraine ».


➡️ C'est une démonstration alternative à celle que j'avais tenue (https://telegra.ph/La-non-histoire-des-ki%C3%A9viens-04-21) en utilisant les livres d'Histoire occidentaux de la fin des années 1800. La langue de ces journaux, qui invitent à la fidélité envers François-Joseph Ier, monarque d'Autriche-Hongrie, est le vieux russe. Les bolcheviques se sont basés dessus pour créer la langue « ukrainienne » après 1917. Avant le bolchevisme, le terme « Ukraine » désignait une région (comme Scandinavie par exemple). On voit bien que le bolchevisme a été introduit en Russie pour y diffuser le sécessionnisme, cela fonctionne encore à merveille ! On voit aussi la puissance de l'influence occidentale : dans le monde entier, toutes les sources historiques postérieures à la création de l'Ukraine ont révisé l'Histoire à grand coup d'anachronisme, évoquant une entité « ukrainienne » avant 1917 !

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