La femme prépare l'homme pénètre

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Article mis à jour le 13/12/19 11:27


Caroline Michel

Mis à jour le 13/12/19 11:27



A l'adolescence, Luc, aujourd'hui 32 ans, découvre le plaisir anal sur lui-même. Bien des années plus tard, il nous raconte son expérience, son plaisir, mais aussi sa défense pour une sexualité masculine plus libre, loin de la caricature de l'homme pénétrant et dominant.
J'ai été attiré par le plaisir anal très tôt, vers 12 ans. Je découvrais tout juste le plaisir sexuel et je ne pensais pas encore au sexe à deux à l'époque. J'avais simplement des sensations très érogènes autour de l'anus, notamment sous la douche. J'ai toujours été à l'affût des messages de mon corps, très connecté à lui. Je vous parle et je sens mon pouls dans mes doigts, par exemple.
Ce qui m'a poussé à tester l'anal, c'est une scène à la piscine avec ma classe au collège. J'étais au bord du bassin avec les autres garçons. En brochette et en maillot, on attendait les filles encore au vestiaire. Il y en a un qui a balancé "Mais qu'est-ce qu'elles font ?" et un autre qui a répondu – parce que c'était l'âge : "Elles sont en train de se doigter". On était sur une bonne blague de garçons pré-pubères. Mais quelque chose s'est dessiné dans mon esprit. J'ai imaginé la scène et je me suis dit que moi aussi, je pourrais "me pénétrer". Alors j'ai eu envie d'essayer, j'étais curieux.
J'ai testé avec mon doigt et du savon, pire erreur. Mais t'es gamin, tu n'en sais rien, tu prends ce que t'as sous la main. Ça m'a irrité, aucune sensation au rendez-vous. Mais je n'ai pas été découragé. Je suis revenu à la charge par de simples caresses. Finalement, je me masturbais depuis peu et je dirais que j'ai découvert le plaisir phallique et le plaisir anal à quelques mois d'intervalle à peine.
Plus jeune, je ne cherchais pas ce que l'on appelle le plaisir prostatique ou même l' orgasme prostatique . J'associais plutôt l'anal à un interrupteur : en insérant un doigt dans l'anus et en caressant cette zone, le sphincter anal se détend, le périnée se relâche, et l'éjaculation vient plus rapidement. J'ai d'ailleurs remarqué que même sans toucher mon anus, mes orgasmes partaient de cette zone, qui se contracte. Le plaisir naît sur un terrain bien plus large qu'on ne le pense.
Pour moi, cette pratique était donc un moyen d'accentuer le plaisir. Le fait de réaliser petit à petit que c'était un tabou participait à l'excitation. Alors j'ai commencé à me renseigner, à obtenir des informations, et à réaliser que je pouvais découvrir de nouveaux plaisirs et que la stimulation anale n'était pas juste "utile" à mon éjaculation.
Bien sûr, le plaisir n'était pas toujours facile à atteindre. Aimer la pénétration anale n'est pas donné. Ça se travaille. Les sensations sont complexes et il faut une certaine dose d'effort mental pour supporter la douleur. Je ne parle pas d'une douleur négative, c'est comme les étirements, ça fait mal et en même temps ça fait du bien. Et plus on a envie de ressentir le plaisir, plus on le ressent.
Je me suis posé la question de mon orientation sexuelle uniquement lorsque j'ai découvert le concept d'homosexualité, mais j'ai rapidement réalisé que ça n'avait aucun lien avec mon plaisir. Je me sentais déjà puissamment attiré par les filles à cette époque. J'ai toujours eu envie de partager le plaisir anal avec des femmes et je n'ai pas d'attirance sexuelle pour les hommes, même pas sur le terrain du fantasme.
J'ai pu expérimenter l'orgasme prostatique lorsque j'ai acheté un sextoy spécialement conçu pour stimuler la prostate, et j'aime ça. J'atteins souvent ce genre d'orgasme, assez différent des autres. Pourtant, je ne crois pas qu'il existe deux orgasmes. C'est la même histoire qu'entre vaginal et clitoridien. Atteindre l'orgasme nécessite, selon moi, l'action conjointe d'un certain nombre d'organes (pénis, muscles du périnée, prostate, testicules). Je ressens des orgasmes différents selon la manière de stimuler ces organes. C'est comme ça que je varie les plaisirs. Mais au fond, c'est toujours un seul et même orgasme.
Je n'en parlais pas quand j'étais jeune. De sexe oui, mais d'anal, non. Pourtant, je n'ai jamais eu honte. Mais je craignais la moquerie. Au départ, je pensais qu'il serait plus simple d'en parler avec des femmes, mais ce n'est pas si évident, d'autant plus dans un cadre de séduction. Certaines sont agréablement surprises, mais d'autres sont choquées, comme si je perdais toute virilité à leurs yeux. J'ai déjà discuté avec des femmes qui avaient essayé l'anal sur elle, qui aimaient ça, et pourtant, elles n'estimaient pas ça excitant sur moi. Je l'explique par l'image que nous avons de la pénétration. Cette dernière représente un fantasme de domination et l'idée même qu'un homme puisse se mettre dans une position de dominé casse l'image du mâle dominant, donc ça n'a plus rien d'érotique.
Tout ça a alimenté mon silence. Personnellement, j'ai toujours été étonné de rencontrer des femmes qui se revendiquent féministes et qui dans la sphère intime n'envisagent pas qu'un homme puisse aimer l'anal. Il y a un manque d'ouverture : pourquoi ne questionne-t-on pas mon plaisir, ses leviers ? On enferme la sexualité masculine dans un schéma mécanique : on touche un pénis, le pénis durcit, c'est l'érection et l'éjaculation, fin de l'histoire. C'est dur de challenger cette vision. Il nous faut faire un effort réel de compréhension du point de vue de l'autre, et ne pas s'arrêter juste au premier niveau, le niveau du rationnel. Il est nécessaire de descendre au niveau émotionnel, de se projeter dans les émotions de l'autre. Et pour ça, quoi de mieux que de se retrouver physiquement à la place de l'autre ?
Je trouve ça malvenu pour un homme de vouloir pratiquer l'anal sur une femme sans avoir au moins testé une fois sur lui. C'est l'unique moyen pour les hommes de ressentir vraiment ce que ça fait.
Je ne dis pas que je fais du plaisir anal masculin un combat, mais je trouve que le sexe anal est une occasion pour les femmes et les hommes de se sentir à égalité dans une partie de leur sexualité, et de pouvoir réellement partager leurs sensations. Et j'ai envie de montrer que tu peux aimer l'anal et être un mec, sans perdre ta masculinité pour autant.
C'est pour ça que j'ai préféré me rendre en boutique quand j'ai voulu essayer les sextoys , au lieu d'acheter sur internet. J'avais envie d'assumer sans craindre les regards. Certes, quand j'ai poussé la porte d'un sexshop pour la première fois, je n'étais pas hyper fier, mais finalement, l'appréhension s'évanouit rapidement. Les vendeurs sont toujours très sympas, très ouverts, jamais dans le jugement. En plus, aujourd'hui, les sexshops sont des magasins ordinaires. C'est la même chose que d'aller dans une librairie acheter un bouquin.
J'ai eu envie, avec le temps, d'offrir du plaisir anal à mes partenaires. Mais j'ai trouvé ça compliqué de mettre le sujet sur la table et de tenter. J'ai longtemps été partagé et donc bloqué : soit je racontais que j'aimais ça sur moi, mais je risquais de briser une image et de passer pour un mec qui argumente pour convaincre – alors que mon seul objectif était de montrer mon ouverture d'esprit et ma position égalitaire, soit je ne disais rien mais je passais pour un mec lourd et sans tact , qui pense à son plaisir et rêve de s'enjailler d'une bonne sodomie sans jamais jouer la carte de l'empathie.
Bref, je ne savais pas sur quel pied danser, et puis l'anal ça se prépare. On n'est pas dans un porno. Au départ, ce n'est pas toujours dingue, il faut se connaitre, s'apprivoiser, avoir confiance. Du coup, les premières fois, c'est érotique pour moi dans le principe, pas forcément dans le concret.
A force j'ai réussi, mais sans jamais parler de moi. Je n'y arrivais pas. Plusieurs cas de figure se sont présentés. Parfois, je me taisais et commençais à caresser la région anale, sans intrusion aucune. Sinon je proposais des anulingus , je leur demandais si ça leur plaisait, si elles avaient envie de plus, d'un doigt . Je me souviens de la première fois, du premier doigt. Je stimulais le clitoris de ma partenaire en même temps. Mais elle a eu mal, on a donc arrêté.
Ma première expérience de pénétration anale avec mon pénis et une femme s'est plutôt bien passée. Elle aimait ça, c'est même elle qui a initié car elle avait ses règles. Elle connaissait bien son corps, j'avais moins peur de lui faire mal. Tout ça m'a débloqué, j'ai pu parler de moi, et puisqu'elle avait un petit sextoy vibrant, on l'a utilisé sur moi. Seul bémol, elle était rebutée par le côté "sale" de la pratique. Le sextoy lui allait bien, mais jamais elle n'aurait utilisé sa langue ou un doigt. En tout cas, j'aimais les rapports avec elle, même si oui, les sensations ne sont pas les mêmes seul ou à deux. En duo, on maîtrise moins. Avec son sextoy, c'était donc sympa, mais pas transcendant. Après, le plaisir vient aussi de la dimension duo. C'est agréable de sortir de sa propre pratique.
Cette expérience m'a aidé à me mettre dans la peau d'une femme. J'ai compris que même si tu aimais l'anal, s'abandonner à quelqu'un n'a rien de simple. L'autre ne peut pas deviner les sensations, il faut oser le guider. Il n'est pas toujours simple de communiquer mais désormais, je le fais.
Avec ma nouvelle partenaire, nous avons essayé. J'ai osé lui parler de moi. Elle ne connaissait pas du tout. Elle a voulu tenter mais davantage parce qu'elle savait que j'aimais que par attirance personnelle. Je lui ai donc "enseigné" l'anal. Je lui ai conseillé de se lancer seule avant, ce qu'elle a fait. Puis nous avons pratiqué la sodomie, elle se touchait le clitoris. Mais elle n'a pas apprécié. Si elle n'aime pas, je ne veux pas continuer, même sur moi. J'ai besoin qu'elle aime pour aimer.
A long terme, c'est certain, je n'envisage pas que l'anal ne fasse pas partie de ma vie sexuelle, même si j'entends vivre des rapports sans. Ce n'est pas une pratique quotidienne, même quand je me masturbe. Il y a des périodes avec et sans. Quand je suis fatigué, stressé par le boulot, je n'ai pas envie. La sexualité anale est plus "raffinée" dans le sens où elle est plus complexe, et ce n'est pas parce que j'aime ça et que je me bats pour plus d'ouverture sur cette pratique que je compte lui ôter son caractère précieux.
J'ai été attiré par le plaisir anal très tôt, vers 12 ans. Je découvrais tout juste le plaisir sexuel et je ne pensais pas encore au sexe à deux à l'époque. J'avais simplement des sensations très érogènes autour de l'anus, notamment...
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Vous êtes aux premières minutes de l'acte sexuel, votre désir augmente, vous vous laissez aller... mais un peu de patience. Ne foncez pas sur les positions qui risquent de faire retomber très vite la température. Trop profondes, trop bestiales, trop inconfortables... Voici celles à éviter, au moins pour commencer ! 
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Publié par Cécile Bourdeaux , le 30/10/2017 à 16:19
Comment réaliser cette position ? Dans cette position, la femme se met à quatre pattes et sur les coudes (c'est mieux pour les sensations) ; l'homme est à genoux entre ses cuisses... et la pénétration est profonde. Là, l'homme donne le rythme : une excitante domination qui ouvre une porte aux fantasmes.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? Pour la femme, une pénétration trop profonde peut être douloureuse. Le docteur Gérard Leleu, médecin sexologue, auteur du livre La voie sacrée aux Editions Tredaniel, nous explique : "Il est important de ne pas se mettre rapidement dans des positions, comme la levrette, qui soient difficiles pour la femme si elle n’est pas complètement lubrifiée mais aussi dilatée et congestionnée au niveau du vagin. La congestion signifie l’érection interne. La femme a en dedans ce que l’homme a en dehors. La femme a une vasodilatation et des corps érectiles sur des sortes d’éponges vasculaires. Cela se voit chez l’homme à l'extérieur parce qu’on voit l'érection et cette intumescence est présente chez la femme mais à l'intérieur."
La femme doit être prête aussi dans sa tête : Le Dr Leleu rappelle qu'en amour "on peut tout faire à condition que la femme soit bien préparée, ce n’est pas seulement physiologique - c’est-à-dire la sécrétion, la dilatation - c’est aussi dans sa tête afin qu’elle ne considère pas que c’est un viol et qu’elle est dans sa tête, prête à recevoir. L’homme ne se rend jamais compte de cette différence essentielle, la femme est pénétrée, l’homme va en elle, dans son ventre, il ya une sorte d’intrusion".
Comment la réaliser ? Certaines femmes considèrent l'Andromaque comme leur position favorite. Elle leur laisse une grande liberté et un sentiment de domination sur l'homme. "Dans cette position, la femme dispose d’une grande latitude vis-à-vis de ses mouvements de bassin et au niveau de la posture de son torse, elle peut donc gérer à sa guise la profondeur de la pénétration. L’homme peut exercer une stimulation sur l’intégralité du corps de sa partenaire : ses hanches, son sexe, sa poitrine, son visage ou encore ses cheveux.
La femme peut également caresser son partenaire ou se caresser elle-même" complète Sandra Saint-Aimé, sexologue clinicienne, thérapeute de couple et présidente du Syndicat National des Sexologues Cliniciens ( www.snsc.fr ).
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? "C’est la femme qui est assise sur l’homme soit face à face, soit en tournant le dos, l’homme étant couché sur le dos en belle érection, la femme “s’enfile” sur lui et la pénétration va loin, c’est pour ça qu’en première partie du programme, cette position est déconseillée, détaille le Dr Gérard Leleu. Si la femme n’est pas assez préparée, pas assez lubrifiée, cette position peut devenir très douloureuse car la pénétration est profonde ."
Comment mieux s'y préparer : Le Dr Leleu insiste sur l’importance de la préparation : "Se préparer ça veut dire quoi ? Essentiellement se lubrifier. Il faut plus de temps et plus de sang à une femme pour se lubrifier qu’un homme pour se mettre en érection ." Alors ne négligez pas ce temps de préparation et mettez l’accent sur les préliminaires .
Comment la réaliser ? Cette position est une variante de la levrette, la seule différence est que l'homme s'allonge de tout son long sur sa partenaire, ce qui favorise la complicité du couple lors de l'acte. La proximité des amants favorise une pénétration profonde et délicate. La femme peut également gérer l'angle de la pénétration en fermant plus ou moins ses jambes.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? "Dans cette position la femme doit accepter le fait de ne pas voir son partenaire de face. Au début d'une relation, les partenaires doivent être suffisamment à l’aise l’un avec l’autre et se faire confiance pour pouvoir accepter de se tourner le dos" explique Sandra Saint-Aimé. Je rencontre beaucoup de patientes qui ont l’impression que les positions arétro sont des postures dégradantes ou bestiales, ce qui constitue un problème en termes de représentation." Or, "on peut avoir une posture qui semble passive, mais finalement l'accueillir et la vivre autrement. Il faut des partenaires à l'écoute l'un de l'autre, qui adaptent leurs mouvements aux sensations exprimées, ce qui fait des deux partenaires, des personnes actives."
A noter : "Cette position permet une pénétration anale et vaginale. Il n’y a pas de stimulation directe du gland du clitoris. Celle-ci peut avoir lieu par le biais d’une masturbation effectuée par l’homme ou par la femme. Également, l’homme peut stimuler la poitrine de sa partenaire pour maintenir l’excitation et donc faciliter la lubrification" souligne la sexologue clinicienne.
Comment la réaliser ? L’homme est debout, placé derrière la femme (penchée vers l’avant) et a grippe sa taille. La femme modifie l’angle de la pénétration en abaissant plus ou moins le buste.
Pourquoi l’éviter en début d’acte ? " Deux pénétrations sont envisageables dans cette position, vaginale ou anale . Cette position dépend de la taille et de l’harmonie des corps, il faut une complémentarité en terme de hauteur, explique Sandra Saint-Aimé. La stimulation peut se faire à plusieurs niveaux puisque le partenaire peut caresser la face avant de la femme (seins, mamelons, clitoris…) ce qui peut être intéressant pour susciter l’excitation." Par ailleurs "en fonction des pathologies, comme l’endométriose par exemple, certaines femmes peuvent ressentir des douleurs pendant la pénétration, selon la position. Une bonne connaissance du corps et de son fonctionnement permettra de prévenir les situations de douleurs en choisissant des positions adaptées."
Astuces : L’experte explique qu'il arrive dans certains cas que la lubrification puisse être très présente au début d’un rapport et puis soudainement s’atténuer. Dans ce cas, il est possible de recourir à des lubrifiants : “ils facilitent un rapport dans la mesure où la partenaire est consentante et ressent du désir, de l’excitation et du plaisir. Par contre à partir du moment où on utilise un lubrifiant pour venir compenser les effets de ces ressentis (désir, plaisir, excitation...), si la femme cesse d'être en recherche active de plaisir, c’est une bonne recette pour commencer à se déclencher des réticences à la sexualité voire même des troubles sexuels plus importants”. Le gel est donc à
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