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COLLIGNON HARDT VANDEKEEN LE SINGE VERT DER GRÜNE AFFE T. I N o 1 L'art dégueu le 4 février 2044 Soyons clair et net, brut et sans bavure : le CAPC de Bordeaux présente de prétendues œuvres artistiques n'ayant en commun avec l'art que la proximité qui relie ma chemise à mon cul. Je vous le dis en vérité comme un vulgaire Coffe, c'est de la merde. Et je ne le répèterai jamais assez : c'est de la merde, c'est de la merde, c'est de la merde. On nous présente un art soi-disant contemporain, alors que ça fait soixante ans et plus qu'on nous bassine avec les mêmes excréments paraît-il révolutionnaires qui sont à la révolution ce que sont les goulags à l'idéal socialiste. Ce qui n'était, ce qui n'aurait dû subsister que comme un joyeux canular est à présent institutionnalisé pour la plus grande joie des spéculateurs bourgeois, qui ne maintiennent arti


 C O L L I G N O N Arkhangelsk POINTS DE REPÈRES Bergerac, 29 avril 2119 Siège d'Arkhangelsk. Tout le Sud est contre nous, dans le jardin du fond, jadis, Condé-sur-Aisne. De même encore l'année suivante à Pasly, sur l'escabeau d'une salle de classe encore déserte. Je gagne mon galon de lieutenant grâce aux tirs de ma pulvériseuse. Un char d'assaut qui d'un coup de rayon laser réduit en poudre nos plus intrépides adversaires. Les cultures s'étendent en surface, sans obstacles. Parfois subsiste le paysage d' autrefois : la route de Nouvion aux Étouvelles. L a vie des humains se déroule sous terre. Tout s'achète et se vend par distributeurs, jusqu'aux salons complets, jusqu'aux automobiles. Nos entrepôts sont enterrés. Les seules toilettes sont dans la cour d'école. Notre logement n'en a pas. Je chie dans un seau. Je v e u x être confiseur. Quand je me suis lavé le cul je lance au mur une balle éla


 Grand eurs et avanies d'un professeur décadent BERNARD COLLIGNON Qu'il soit beaucoup pardonné aux bouffons, pitres, fous de cour. - Qu'est-ce qui t'est arrivé ? - La vie... ...ce qui qui m'est donc tombé dessus...? toute une vie. La mienne. C'est bien moi. C'est toujours moi. “Peut-être que ce qui m'attend, ce sera simplement de devenir un bon prof - pouah » - rêves de gloire. « Mon nom dans le Lagarde et Michard !» Pour cela il faut peiner, bosser, s'agiter sans repos ni trêve. Je l'ignorais. Se fabriquer, se forger une volonté d'acier, une foi à toute épreuve. Franchir la souffrance et l'angoisse – car la terre entière, Jean-Paul, grouille de crustacés aux pinces brisées, aux volontés mortes. Je croyais, moi, qu'il suffirait d'apprendre, d'entasser les connaissances dans sa grange à pensée, et puis d'écrire. Pour cela, je suis devenu professeur, en ces temps-là où nul n'aurait prophétis


J'écris, je lis, je vous lis, vous me lûtes, etc.


Bulletin d'humeurs, anticonformiste et très conformiste à la fois.


DER
GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15 - 94 REVUE MAL FOUTUE, VULGAIRE
ET GRATUITE

Supprimez
le bac. Voilà qui est dit. Remplacez moi cette immonde singerie,
cette avalanche de paperasseries aux multiples dérapages qui ne sert
qu'à mettre en valeur les dysfonctionnements d'une institution
devenue monstrueuse et inutile. Tous les ans, il est question de
copies égarées, de sujets mal foutus, de textes mal orthographiés.
Les correcteurs suent sang et eau, suspectés automatiquement de
saquer, toujours remis en cause dans le sens de la hausse, il faut
flatter ces petits couillons du peuple français, il faut en fait
recevoir tout le monde. Ça ne rime plus à rien. Appliquez plutôt
le contrôle continu, qui permettra enfin de noter franchement à la
tête du client, tout en supprimant le stress de l'examen, puisque le
grand but de la vie si j'ai compris est d'épargner à tous le plus
de stress possible, surtout à nos jeunes bambins de 18 ans, tout
prêts à devenir des adultes frileux qui vous foutent des procès
au moindre mot plus haut que l'autre. Il faut renforcer ce cordon
ombilical avec les parents. Le pur et simple clonage mental. « Nous
ne vous avons pas attendu pour savoir ce que valait notre fille »
- voilà ce que m'a dit un jour au téléphone une mèr(d)e d'élève
– première de la classe je précise – dois-je supposer que
l'année suivante cette pauvre conne a couru après tous les profs de
fac pour leur dire «Vous êtes des méchants ! Ma fifille n'a pas
d'assez bonnes notes, na ! » - même pas, hélas : la gonzesse
a abandonné ses études parce qu'elle s'est fait engueuler au bureau
de je ne sais quelle administration – ah mais !
On
ne se laisse pas marcher sur les pieds ! On a son petit quant-à-soi
! C'est la faute à l'autre, à la sale administration, au sale
prof, aux fonctionnaires ! (le mot est lâché). Ça me rappelle un
de ces discours furibonds contre les fonctionnaires (je digresse, je
digresse) – il medisait, l'autre blaireau : « Toi si tu ne
vas pas au boulot ta boîte elle continue à tourner ; moi si je
m'absente elle peut fermer. Si je n'y vais pas, je n'ai pas d'argent
! » - mais alors pourquoi je vais au boulot, moi ? Je suis
bien con alors ? Je n'ai qu'à rester chez moi et je toucherai quand
même mon salaire ? Mais alors pourquoi j'y vais au boulot, si ce
n'est pas pour de l'argent ?

« Je
vais te le dire pourquoi je vais au boulot : c'est pour une chose
dont tu n'as même pas idée, gros porc : c'est pour l'honneur. Ça
te la coupe, celle-là. Ça ne nourrit pas son homme, l'honneur. Tu
l'as dit bouffi. Fin de la digression. Tout ça pour dire que les
parents n'ont en fait qu'une envie : que la fifille reste avec sa
manman, qu'elle chôme avec sa manman, c'est pour son bien, le monde
il est méchant arrheu, et le prof y dit des gros mots. On garde ses
enfants à la maison jusqu'à 30, 40 ans chez les petits bourges et
les employés à peu près friqués. C'est beau l'augmentation du
niveau de vie.

DER
GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15 – 95
C'est
comme cet autre abruti (axiome du Singe Vert : tout le monde est
abruti, sauf le SingeVert) qui me disait avec un beau mouvement du
menton : « Moi j'apprends à mes gosses à dire NON ! Si
on te demande un jour de faire quelque chose que tu n'as pas envie de
faire, dit NON ! » Ben mon vieux ils ne risquent pas de faire
grand-chose tes gosses. Tu ne pourrais pas leur apprendre à dire OUI
? ...Des cons qui disent non, « le siècle en a plein ses
tiroirs » comme disait Cesbron. Autrefois (« De mon
temps » !) on ne gardait pas ses gosses à la maison. Le jour
où j'ai voulu arrêter mes études, mon père m'a tout de suite
trouvé deux places : derrière un guichet à la SNCF, ou derrière
un guichet à la Poste.

Il
n'y a pas de sot métier, mais croyez-moi que je les ai vite
reprises, mes études. Pour devenir prof. Pas de sot métier on vous
dit. J'ai regardé l'émission sur « Les Cinq millions de l'an
deux mille ». Quand l'un des finalistes a dit qu'il était prof
de maths, putain la bouffée de haine que j'ai sentie monter de
l'auditoire ! Ce froid éloquent ! Je voudrais la voir disparaître,
l'Education Nationale. Que ce soient un peu les autres qui s'y
collent, tiens. Pas un jour de temps en temps, comme les fameux
«intervenants extérieurs », mais tout le temps, tous les
jours de la semaine et toutes les semaines de l'année.

On
les verrait un peu les cadors, comme ce chauffeur de car qui
commençait à nous dire « Mais ce n'est pas possible ! Vous
n'avez aucune autorité sur eux ! » et qui a fini le voyage en
avouant à bout de souffle : « Ah non moi je ne pourrais pas,
je ne pourrais pas... » Il est vrai que maintenant les
chauffeurs morflent autant que les profs. On verrait un peu, Monsieur
le Boucher ou Monsieur l'Informaticien, ou l'autre con d'officier
d'aviation qui venait de faire un cours sur l'aviation à des
sous-officiers d'aviation : « Eh bien tu vois ce n'est pas
plus difficile que ça, l'enseignement.

« Tu
fais ton baratin et hop tu t'en vas. » Ben voyons. Il serait
vite résolu, le faux problème de savoir si ce sont des fous qui
postulent pour entrer à l'Education Nationale ou si c'est
l'enseignement qui rend fou. Allez, venez-y, les parents d'élèves,
venez vous supporter tous les fils de connards, et vous verrez au
bout je ne dis pas d'une année mais d'un mois, dans quel état vous
allez en ressortir. Chacun ne doit-il pas, comme dans une tribu
africaine (du moins dans ce que nos théoriciens imaginent être une
tribu africaine) enseigner à chaque membre de la tribu ce dont il a
besoin pour survivre au sein de la tribu ?

Ou
alors, si Monsieur le Dentiste ne veut pas enseigner la dentisterie
aux gamins, mettons un DER GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15 –
96
patron
à la tête de la classe ! Ça ce serait bien ! Un homme qui aurait
peut-être des diplômes, mais surtout, un homme qui promettrait un
Hemploi avec du Hârgent ! ...Qui donnerait du Hârgent à ses
élèves, pour se faire respecter ! Pas de travail, pas d'argent !
C'est autre chose qu'une punition ! Puisqu'ils veulent travailler,
ces petits cons ! (il y a ceux qui veulent rester chez papa-maman, et
ceux qui veulent tout de suite se libérer, « gagner du fric »,
comme les grands...) Come aux Indes, comme au Guatemala ! au boulot
les morpions ! À coups de pied dans le cul et que ça saute !

On
aurait enfin des écoles qui marcheraient bien, avec du pognon (pas
question de se faire engueuler pour quelques photocopies de trop
comme dans certains établissements), et une spécialisation
débouchant illico sur un emploi ! Et que de l'utile, pas de latin,
pas de dessin, pas de musique – à moins que – tout est possible
– une bonne étude de l'INSEE ne révèle que les cadres sont plus
PERFORMANTS quand ils ont une bonne culture musicale ou picturale.
...Vosu ne voulez pas de patrons à l'école ? Vous ne voulez pas
qu'on étudie l'énologie (j'écris comme ça exprès pour rectifier
la prononciation) uniquement à Bordeaux et l'allemand seulement à
Strasbourg ? Vous êtes des rêveurs, alors ? De toute façon
j'entendais un jeune Allemand qui disait à une terrasse que ça ne
servait à rien d'apprendre l'allemand, un vague patois sans doute,
english
is sufficient isn't it - mais
qu'entends-je ? Vous avez autre chose à foutre que d'enseigner votre
métier, votre expérience, à d'autres enfants ?

Vous
voulez conserver les profs ? Ces incapables, ces pédophiles ? Qui ne
travaillent que 18 heures par semaine ? Au fait, digressons : vous
savez qu'il y a des gens qui travaillent encore moins que nous : les
artistes ! Deux heures par soirée, et encore ! Les jours où il y a
spectacle ! « Ah mais ce n'est pas pareil ! Eux, ils répètent
! » Ben nous aussi on répète, connard. Chaque fois que
j'ouvre un bouquin je travaille. Des bouquins que tu ne comprendrais
même pas le titre comme disait Coluche. LE SINGE VERT EST VULGAIRE,
SANS NECESSITE. ON N'EST PAS DES BŒUFS TOUT DE MEME ?

ON
COMPREND SANS AVOIR BESOIN DE TOUTE CETTE VULGARITE. Justement,
j'estime que tous les livres et articles qui traitent de ces
questions-là sont trop gentils, trop douillets, ou trop ronron
technique langue de bois, moi mon truc c'est le vulgaire t'es pas
heureux tu poses la revue. Et cessez de croire que je me prends pour
quelqu'un de drôle ou d'original. Je fais ce que j'ai envie, comme
les gosses de tout à l'heure. Bref, vous voulez des profs. Je
croyais qu'ils étaient immatures. Vous savez même ce que j'ai
entendu ? « vous n'avez pas quitté la mère. - Pourquoi ? -
DER GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15 – 97
Parce
que vous êtes des profs qui racontez entre profs des histoires de
profs. » Et alors ? Il y a bien des flics qui racontent des
histoires de flics à d'autres flics. Des infirmières qui racontent
à d'autres infirmières des histoires d'infirmières. Qui c'est qui
continue à jouer aux gendarmes et aux voleurs comme des gosses ?
Nous aussi nous nous coltinons la vraie réalité à travers les
gosses, et plus que vous ne le soupçonnez. Quel mal y a-t-il à
réaliser son rêve d'enfants en jouant à l'infirmière ou à
l'institutrice ? Et pourquoi cette formulation « Vous n'êtes
pas sortis de la mère » ? Juste pour vexer, pour faire le plus
de mal possible. Tu t'es vu, toi, l'écrivain, à toujours parler
entre gendelettres d'histoires de gendelettres ?

...Parce
que tu la connais mieux que moi, la réalité ? Tu dis ça parce que
je touche mon salaire en fin de mois ? Parce que toi tu risques ton
pognon à chaque pas ? Et alors ? Ce n'est pas la

sécurité
que tu aimerais avoir comme tout le monde ? Voulez-vous parler de
l'insécurité ? Vous croyez donc que le prof vit « en
sécurité » ? Vous voulez dire « insécurité
financière » ? C'est cela, pour vous, le véritable critère
de la vraie vie ? On est un vrai homme quand on est en proie à
l'insécurité financière, qui vous forme le caractère ? Vous en
êtes là ? A cet anarchisme ? A cette adoration de « l'homme
aventurier » ? Qui gagne son steak à la façon de l'ours qui
dispute s aproie à ses congénères ? Soyez contents : je ne vous
parlerai pas un poil de l'éducateur spécialisé. Qu'est-ce que
c'est que cette connerie de vouloir ériger tes emmerdements en
règle universelle ?

« Il
faut se battre pour avoir son bifteak ? » C'est quoi, cette
mentalité d'homme préhistorique ? C'est ça ton idéal ? Tout le
monde se bat et que le meilleur gagne ? Je t'ai empêché d'être
prof, moi ? « Il faut avoir de l'argent pour faire ses études »
- pas vrai : j'ai eu une bourse. « Ah ! Mais les études ça
ne m'intéressait pas trop. » - C'est ma faute si tu étais con
? Je ne t'ai pas empêché d'être prof, moi. De faire bac + 9,
pendant que tu draguais les minettes sur les plages, moi je me
branlais pour l'hygiène et je passais des diplômes pour un emploi à
mi-temps payé à mi-temps, parfaitement, trouve-moi un toubib,
tiens, qui ait fait neuf ans d'études après le bac pour se
retrouver à 55 ans à 16000F par moi, trouve-le un peu qu'on rigole.
Quand
j'ai dit mon salaire à une certaine jeune fille qui « faisait
commercial », elle m'a ri au nez, vu que chez elle on embauche
à 30 000 - d'accord, tu te fais virer pour un pet de travers, les
profs ont la sécurité de l'emploi, eh putain, tous les métiers ont
leurs avantages et leurs inconvénients, on est tous dans la même
galère, qu'est-ce que c'est que ces façons de dersser les Français
les uns contre les autres ? Alors comme ça, vous voulez bien des
profs. A votre botte, mais DER GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15
– 98
des
profs quand même. D'accord, j'ai la solution. J'ai toujours la
solution, ben merde y a pas de raison que je sois le seul à ne pas
être prétentieux.

...Le
cours par ordinateur. C'est vrai, tout le monde veut qu'on y aille.
C'est même au point qu'un prof de grec qui voulait faire du grec
avec 13 élèves alors que le quota criminel est de quinze demandes
s'est vu répondre : « Vous n'avez qu'à ouvrir un site
sur Internet. » Mais la voilà, la solution ! Tout le monde sur
Internet ! Plus aucun problème de discipline ! Qu'est-que c'est que
cette histoire de groupe qui forme la personnalité ? Moi le seul
truc que j'ai appris dans le groupe, c'est que je n'étais pas comme
tout le monde et que je devais fermer ma gueule ou servir de
souffre-douleur à tout le monde.

Le
groupe est une école de vulgarité, d'égoïsme et d'exclusion.
Quoi, le monde virtuel ? Il vaut bien l'autre. Ça fonctionne comment
donc, en Australie, dans le bush ? Hush hush in the bush. Et puis ce
que vous voulez aussi, c'est que vos élèves, ces pauvres petits, ne
soient plus notés à la tête du client. Toujours cette hantise du
« prof qui ne peut pas vous saquer ». Pauvres poires. Ça
ne vous est jamais venu à l'esprit qu'on aime nos élèves ? Qu'on
les chouchoute, qu'on leur met des points en plus pour ne pas les
décourager ? Alors M. Bernard Defrance a trouvé LA solution -
« rien que pour toi j'ai LA blqgue » - il suffit de
faire faire les cours par certains profs, et de les faire noter par
d'autres.

Bravo
tu as tout gagné. D'une part le prof qui ne met pas de notes verra
toute sa maigre autorité s'envoler. C'est l'autre qui comptera. Les
élèves marchent à la note, on peut le déplorer mais c'est comme
ça. Les années où l'on a essayé de supprimer les notes, les
élèves n'ont rien foutu ou presque. Et puis les élèves ne vont
pas manquer de demander : «Et vous, M'sieur, qu'est-ce que vous
auriez mis ? » Le prof connaît l'élève. Il a l'intuition. Il
pressent ses élèves. Il les attouche pa rl'intérieur, par le
cerveau. Cer-veau, ça vous dit quelque chose ? Et il sait faire la
différence entre la pauvre gosse qui s'escrime et qui souffre et
qu'il faut encourager, et le grand dadais qui ne fout rien en
ricanant et qu'il faut remettre à sa place.
Nous
n'allons tout de même pas jouer les psychiatres pour savoir
« pourquoi tu veux pas travailler mon gros nounours chéri ».
Déjà qu'on fait des procès au SEITA (« S »
pour « Service » bande d'ignares) pour avoir attrapé
un cancer, sans oublier les pompiers qu'il faut réconforter après
les missions difficiles, c'est quoi, ce monde de mauviettes ? Le
monde que veulent les parents pour leurs enfants, voir plus haut.
Méfiez-vous les gars, plus il y a de fraternité, plus le massacre
se DER GRÜNE AFFE (Le Singe vert) 15 – 99
rapproche.
Vas-y Céline. Nous surnotons en permanence, et parfois, l'élève
atteint le niveau qu'on lui avait fixé d'avance. Eh bien soit.
Faisons noter par un autre. Je ne vous explique pas les conflits
d'autorité. L'art et la manière de saquer un collègue et sa
méthode (je dois vous avouer que ça m'a démangé le jour où j'ai
vu s'amener au bac un élève présentant le dialogue de Sganarelle
et de Don Juan sous la perspective étroitissime des rapports entre
maître et valet, rigoureusement incapable de me dire de quoi ils
parlaient, alors qu'il ne s'agissait de rien de moins que de
l'existence de Dieu – une paille – Maître Suprême, y compris de
Don Juan qui le nie, bref une belle mise en abyme, bravo le collègue,
mais j'ai saqué l'élève quand même – eh oui, l'élève doit
être intelligent, scandale ! Et ne pas répéter ce que dit le
maître, encore que ce ne serait pas si mal.

Si
c'est un autre maître qui note, ce sera l'atmosphère d'examen et de
bachotage non stop. J'ose espérer au moins qu'on ne formera pas un
corps de maîtres enseignants et un corps de maîtres correcteurs.
Sachez qu'un inconnu vous saquera toujours plus que le prof qui vous
connaît, qui sait par quels ressorts on peut vous atteindre (je
parle ici d'élèves normaux, pas de ceux qui pissent sur les
radiateurs pendant le cours.) Alors, effet pervers, et finalement pas
si mauvais que ça, on verra ce que valent très exactement ces
élèves douillettement surnotés. Nous avons peut-être tort après
tout d'être indulgents, la même loi, le même barème pour tous. Et
à ce moment-là nos autorités verront enfin quelle est l'étendue
du désastre – mais non, je rêve, il se passera ce qui se passe
déjà maintenant, à savoir que nous serons submergés de directives
prônant l'indulgence, et réajustant sans cesse les notes dans le
sens de l'augmentation.

Ajoutez
à cela que la plupart d'entre nous, et ça se comprend, refusera de
dénigrer un collègue - sans oublier l'autre demeuré de Madelinqui
veut nous rétribuer au mérite... au
Une scène au boulot
Deux filles très excitées
Casting à grosses queues

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