Il s'offre la partie de sexe de sa vie avec une
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Il s'offre la partie de sexe de sa vie avec une
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Par Marie-Claude Treglia Sasha Pieszecky
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Poncif récemment émaillé de la sexualité, la pénétration pose toujours autant question, tant pour la personne qui pénÚtre, que pour le ou la pénétrée. Deux mondes, des sensations différentes. Nous avons voulu savoir ce que ressentent ceux et celles qui s'adonnent aux joies de la pénétration.
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Ces commentaires sont à lire avec un esprit trÚs critique (je pense notamment à ceux d'Edouard qui a une vision de l'acte sexuel trÚs personnel et me semble assez négative. Je ne pense pas que la sexualité soit trÚs évidente pour lui d'ailleurs.
N'oublions pas que l'amour fais du bien et approte du plaisir aux deux partenaires. Il ne doit pas y avoir de notions de douleur ou de mort sauf dans le cas de relations sado masochistes mais qui doivent ĂȘtre claires et acceptĂ©es par les deux partenaires.
A toutes les femmes (et pour les hommes curieux) je vous invite Ă lire "Femmes dĂ©sirantes, femmes dĂ©sirĂ©es" de Daniele Flaumenbaum. C'est un classique qui vous aidera Ă construire une sexulitĂ© Ă©quilibrĂ©e et donc Ă accĂ©der Ă la jouissance pour vous mĂȘme et ensuite Ă celle de votre partenaire.
Signée : Une Femme
"«Il y a des vagins agressifs, d'autres enfantins, un peu apeurĂ©s, certains oĂč on flotte, oĂč on ne sent rien. Il y en a qui vibrent, certains qui enserrent plus, certains qui Ă©jaculent... J'arrive aujourd'hui Ă deviner un peu le sexe d'une femme Ă sa personnalitĂ©: timide, Ă©lĂ©gant, animal, brutal, coquin... Son sexe fait partie de ce que j'aime en elle, comme sa taille, ses hanches, ses seins, sa peau.» (Emmanuel, 52 ans)"
à prendre des déchets de l'humanité ( des individus ayant passé leur misérable existence à changer de partenaire sexuelle ) pour exemples, vous pourrissez et votre jugement et l'influence que vous portez aux jeunes lectrices.
Cet article est vicié dÚs sa base, il ne serait bon qu'à jeter au container, s'il ne s'affichait pas sur mon écran !
Ce que j'aime chez les hommes c'est l'Alliance de la force et de la douceur. Lors de la penetration cette alliance d'un sexe dur et doux m'émeut profondément. Le contact de sa peau contre la mienne, son odeur, sa chaleur, le jeu me provoque des sensations qui vont allumer ma mémoire. Je crée des souvenirs et je rappelle les précédents souvenirs ou fantasmes. Et ainsi mon cerveau est mon meilleur allié pour accélÚrer ou ralentir la montée de mon orgasme. La penetration me permet d'accéder à une completude.
Et nous que ressent-on, pas grand chose??? euh...parlez pour vous!!! Ne faites pas de votre triste expérience une généralité! :)
Pour les hommes qui se demandent ce que nous, les femmes, ressentons lorsque vous nous pénétrez, c'est une sensation indescriptible dans le bas du ventre, beaucoup de plaisir en sentant la chaleur et les mouvements de son partenaire... je n'arrive pas vraiment à trouver les mots pour décrire cette sensation, c'est juste...exquis!!! :D Ces sensations varient évidemment en fonction des hommes, mais il y a toujours un certain plaisir ;)
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Doux, humide, confortable voire mĂȘme cocooning ou du tout moins accueillant. VoilĂ ce que l'on imagine communĂ©ment Ă propos de l'intĂ©rieur d'un orifice tel que le vagin, pour ne citer que lui. Mais comment savoir ce que les personnes qui pĂ©nĂštrent, avec un pĂ©nis, un doigt ou autre objet dĂ©diĂ©, ressentent rĂ©ellement ? En leur posant la question pardi.
Nous avons donc demandĂ© Ă des personnes hĂ©tĂ©rosexuelles et homosexuelles de nous parler pĂ©nĂ©tration, en se plongeant Ă corps perdus dans leur ressenti pendant lâacte. Ăvidemment leurs rĂ©ponses, aussi diverses soient-elles, ne font pas office de rĂ©fĂ©rence : chacun et chacune vit et ressent des choses diffĂ©rentes.
Toutefois, cette invitation au voyage le plus intime qui soit, permet dâentrer dans un monde nouveau fait de rĂ©vĂ©lations, de confidences, et de dĂ©couvertes. Ceux et celles qui ont courageusement relevĂ© le dĂ©fi de rĂ©pondre sans tabou ni faux semblant Ă cette question nous ont parfois ravi de minutieuses descriptions dignes de l'orfĂšvrerie Ă©rotique, tandis que dâautres ont prĂ©fĂ©rĂ© l'exposĂ© mĂ©taphysique.
Et si certains Ă©taient d'emblĂ©e Ă©moustillĂ©s, d'autres un peu interloquĂ©s par le sujet ont finalement Ă©tĂ© convaincus par la portĂ©e dâune telle enquĂȘte.
Commençons dâabord par la texture, le ressenti au toucher. Les premiers mots qui reviennent Ă lâesprit Ă la plupart de nos interrogĂ©.es sont âchaleur, douceur, humiditĂ©â. Pas trop de surprise. Certains vont jusquâĂ comparer la sensation Ă de la soie, dâautres Ă du velours . Evidemment, tout dĂ©pend de chaque personne pĂ©nĂ©trĂ©e.
"Il y a autant de sensations que de femmes. La sĂ©cheresse , la gourmandise, l'envie... Les sept pĂ©chĂ©s capitaux", sâamuse par exemple Edouard, 41 ans, hĂ©tĂ©rosexuel. Une idĂ©e que partage Emmanuel, 52 ans : "J'arrive souvent Ă deviner un peu le sexe d'une femme Ă sa personnalitĂ© : timide, Ă©lĂ©gant, animal, brutal, coquin... Son sexe fait partie de ce que j'aime en elle, comme sa taille, ses hanches, ses seins, sa peau".
Une position que partage Pauline*, 32 ans, qui a fait son coming-out en 2013 aprĂšs avoir passĂ© des annĂ©es Ă sortir (et coucher) avec des garçons. "Que je la pĂ©nĂštre avec mes doigts ou un âdildoâ, la pĂ©nĂ©tration câest finalement lâaboutissement du dĂ©sir que jâai pour ma partenaire dans son entiĂšretĂ©. Il y a autant de vagins quâil y a de femmes et bien que je nâai pas eu des dizaines de partenaires, chaque pĂ©nĂ©tration a provoquĂ© chez moi une Ă©motion diffĂ©rente, au-delĂ des sensations assez communes de chaleur, dâhumiditĂ©, etc", explique la jeune femme.
MĂȘme chose pour Daniel*, 28 ans, homosexuel : âIl y a gĂ©nĂ©ralement une sensation d'humiditĂ©, de chaleur et douceur. NĂ©anmoins cela change beaucoup d'un partenaire Ă l'autre, câest biologique on nâa pas les mĂȘmes corps.â concĂšde-t-il.
Ă lâinverse pour Robin, 30 ans, homosexuel, les sensations sont plus ou moins similaires. "Un trou est un trou dit-on, non ?", plaisante-t-il, prĂ©cisant que son ressenti, lors quâil pĂ©nĂštre son partenaire, relĂšve plus du mental que du sensoriel. "HonnĂȘtement, je ressens souvent moins de sensations avec mon sexe qu'avec ma main mais c'est une excitation de partage plus psychologique. Le frottement est agrĂ©able, je ressens une lĂ©gĂšre sensation de succion mais cela ne vaut pas une bonne fellation !", avoue le trentenaire
Julien, 34 ans, nâarrive pas Ă dĂ©tacher la sensation du toucher de la globalitĂ©. "Il y a aussi les parfums, les odeurs. C'est difficile d'isoler la sensation de pĂ©nĂ©tration de tout ce qui l'entoure. C'est global, explique-t-il avant dâajouter que le prĂ©servatif change aussi beaucoup la donne, quand il sâagit de se concentrer sur le ressenti". Pour Bernard, 28 ans, "c'est fluide, enveloppant", alors que pour Pascal, câest plutĂŽt "absorbant" et "ça vibre". "La pression, la chaleur, la maniĂšre dont elle joue avec... C'est ce qui fait toute la diffĂ©rence. Caressant ou pas, coulissant ou pas. Plus ou moins humide : trop, ce n'est pas confortable, tu ne sens plus rien ", ajoute-t-il.
Pour moi, ça sent la mer : l'élément originel
Ils et elles sont intarissables sur les variations, les nuances, les subtilitĂ©s qui font qu'aucune pĂ©nĂ©tration ne ressemble Ă une autre. Sauf que deux images reviennent systĂ©matiquement dans leurs premiĂšres impressions: celle du monde clos, hyper-sĂ©curisant, qui renvoie certains au ventre maternel ; et dâautres, Ă l'univers marin.
Julien par exemple, sĂ©pare le ressenti durant la sodomie et la pĂ©nĂ©tration vaginale . "Contrairement Ă la sodomie, oĂč on a lâimpression de toujours pouvoir aller plus loin, au fond d'un vagin, on a la sensation d'ĂȘtre dans une gaine", explique-t-il.
Emmanuel, quant Ă lui, fait partie de ceux pour qui le sexe fĂ©minin a trait Ă la mer. "Ce n'est pas une grotte... PlutĂŽt un cocon humide qui mâĂ©voque le coquillage. Pour moi, ça sent la mer : l'Ă©lĂ©ment originel", dĂ©crit-il. Et d'ajouter, "pour moi, l'odeur d'un vagin câest super rassurant, presque Ă©mouvant".
Pascal, quant Ă lui, a lâimpression de faire une plongĂ©e en apnĂ©e. "Tu prends une bouffĂ©e d'air avant, et tu y vas. Tu entres dans un univers liquide qui t'aspire, comme un aimant. Elle, elle s'ouvre un peu comme un lotus, et lĂ tu expires. C'est un univers familier, une sensation tellement naturelle, peut-ĂȘtre parce qu'un jour, lointain, on est dĂ©jĂ passĂ© par lĂ ", raconte-t-il.Â
Peut-on alors diffĂ©rencier une bonne et une mauvaise pĂ©nĂ©tration ? Quelle est la sensation qui fait lâunanimitĂ© ? Celle de se sentir Ă lâĂ©troit ou dâavoir lâimpression de ne faire quâun ? Difficile lĂ encore de trouver une rĂ©ponse qui puisse satisfaire tout le monde.
Edouard par exemple, aime la contraction. "Tout est dans la contraction, le rythme qui crĂ©e une caresse tout le long du sexe. Comme dans la masturbation. On dĂ©couvre la sexualitĂ© avec nos mains, c'est un jeu de pression", explique-t-il, avant de vendre les mĂ©rites dâun vagin tonique. "Ce n'est pas une question d'Ăąge mais de bonne volontĂ©. Il y a des exercices tout simples pour muscler le vagin. L'idĂ©e c'est d'ĂȘtre dans un vagin actif, vivant, qui ne subit pas", dĂ©rive-t-il...
Ă lâinverse, pour Robin, trop de contraction peut sâavĂ©rer douloureux. "La sensation d'Ă©troitesse peut faire mal au pĂ©nis au dĂ©but, comme une main bien serrĂ©, une constriction. Alors que quand c'est plus large, on a plus une sensation de succion. On peut jouer Ă entrer et sortir trĂšs facilement, ce qui est aussi trĂšs excitant !", commente-t-il.
Charles, quant Ă lui, est sans appel : une bonne (ou une mauvaise) pĂ©nĂ©tration est avant tout dĂ©terminĂ© par de bons (ou de mauvais) prĂ©liminaires mais aussi par le comportement de son partenaire. âEn tant qu'actif, je dirais qu' une mauvaise pĂ©nĂ©tration se caractĂ©rise par le manque d'implication du partenaire durant l'acte (bonjour Ă toi Ă©toile de mer!). Ou Ă l'inverse la personne qui dĂ©cide de s'exciter tout seul sans Ă©couter le corps de son partenaire. Je pense en effet qu'une "bonne" pĂ©nĂ©tration est avant tout une bonne harmonie des corps avant d'ĂȘtre une question technique ou performative stricto sensu ."Â
Bernard, quant Ă lui, nâest pas trĂšs regardant sur lâĂ©troitesse. En fait, ce quâil aime par-dessus tout, câest le lĂącher-prise, et autant le sien que celui de sa partenaire. "Aimer sa partenaire c'est un plus. L'abandon et la perte de soi peuvent parfois aller plus loin", confie-t-il. MĂȘme son de cloche pour Paul, 37 ans, qui va mĂȘme jusquâĂ parler de pleine conscience sexuelle : "quelle que soit ta partenaire et la qualitĂ© du rapport, c'est surtout tes propres sensations que tu perçois. Jamais tu n'es si proche et si Ă l'Ă©coute de toi-mĂȘme".
Emmanuel, enfin, ne lĂąche plus sa mĂ©taphore filĂ©e de la mer. âJâaime sentir l'humiditĂ© qui monte, comme une vague. Plus gĂ©nĂ©ralement, jâaime de plus en plus le sexe fĂ©minin. Un partenaire faussement silencieux, jamais soumis. Il s'ouvre, se ferme : c'est lui qui fait toutâŠâ, tĂ©moigne-t-il.
On aurait pu se contenter de ce tableau impressionniste. Mais nos tĂ©moins ont Ă©tĂ© plus que gĂ©nĂ©reux. Pris au jeu, toutes barriĂšres tombĂ©es, aucun n'a rechignĂ© Ă entrer dans les dĂ©tails. Et Ă prĂ©ciser les sensations de cette lente montĂ©e vers l'extase. Est-ce Ă la premiĂšre entrĂ©e, la seconde ou quand la pĂ©nĂ©tration amĂšne Ă lâorgasme ?
On entre alors dans le vif du sujet. La encore, pas de regard unique sur la question : certains voient en la pĂ©nĂ©tration, un vĂ©ritable aboutissement, dâautres comme un geste presque sacrificiel. Pour notre lot dâhommes hĂ©tĂ©rosexuels, le regard est presque surannĂ©. Edouard parle dâun "truc sacrificiel" de la part de sa partenaire. Pour Pascal et Paul, câest mĂȘme lâaboutissement dâune partie de jeu coquin. "La pĂ©nĂ©tration, c'est un aboutissement. En termes de chasse, c'est le coup de fusil, compare ainsi Pascal. Pour en arriver lĂ tu as pataugĂ© des heures dans la forĂȘt. Et enfin, ce n'est plus elle qui te balade, c'est toi qui dĂ©cides. Avec une nouvelle partenaire, c'est une jubilation. Une fiertĂ©. La femme te fait confiance, elle s'offre. Tu deviens machiste mĂȘme si tu n'es pas macho".
"Qu'on soit dans la sĂ©duction ou avec une femme qu'on connaĂźt depuis quinze ans, c'est toujours l'aboutissement, renchĂ©rit alors Paul. Le moment intense oĂč on passe Ă la fusion, Ă l'alchimie. L'essentiel pour moi, c'est de retarder le plus possible cet instant. Ce que j'adore c'est entrer et sortir juste le bout de mon sexe. Rester Ă l'orĂ©e, d'elle et de moi. Un jeu trĂšs jouissif", ajoute alors cet adepte des prĂ©liminaires. Ce regard sur son propre pĂ©nis qui pĂ©nĂštre, Emmanuel lâa aussi. "J'adore regarder mon sexe qui entre en elle, c'est toujours aussi magique pour moi. Ce pont entre nous. Comme si mon sexe devenait extĂ©rieur Ă moi, un ĂȘtre Ă part entiĂšre".
En revanche, pour Robin, la pĂ©nĂ©tration nâest quâun jeu sexuel parmi tant dâautres quâil nâidĂ©alise pas plus quâil ne le diabolise. "Je suis trĂšs excitĂ© par le fait de pĂ©nĂ©trer mais cela peut consister tout simplement Ă doigter mon partenaire pendant que je me masturbe. Lâexcitation me vient du fait de voir le plaisir sur le visage de mon partenaire, son dĂ©sir. Dans ce contexte, la pĂ©nĂ©tration anale nâest quâun des nombreuses options possibles pour y aboutir", raconte-t-il, prĂ©cisant ĂȘtre un grand adepte du sexe soft , câest-Ă -dire sans pĂ©nĂ©tration gĂ©nitale.
Un discours qui fait Ă©cho Ă celui de Pauline, qui explique que la pĂ©nĂ©tration ne dĂ©termine en aucun cas lâeffectivitĂ© dâune relation sexuelle entre deux femmes. "Cela "compte" autant quâun cunnilingus , des frottements ou autres â moves â sexuels que les hĂ©tĂ©ros vont rĂ©duire Ă de simples prĂ©liminaires", explique-t-elle. "Pour moi, lâimportant câest de donner du plaisir Ă ma partenaire (et dâen recevoir aussi!)."
" Non la pĂ©nĂ©tration n'est pas du tout un passage obligĂ© de l'acte sexuel. Pour moi le meilleur moment est l'acte en soit lorsque que les corps s'Ă©treignent et l'excitation s'accentue peu Ă peu", ajoute Ă©galement Charles.Â
J'adore regarder mon sexe qui entre en elle, c'est toujours aussi magique pour moi.
La pĂ©nĂ©tration, c'est comme une danse oĂč chacun, tour Ă tour, invente le rythme. Place au dialogue, Ă l'Ă©change, au partage. Mais tous nos volontaires sont-ils au fait que la pĂ©nĂ©tration sâassure ni plaisir garanti et encore moins orgasme ?
Parfois en communion, dâautres fois plongĂ© dans lâennui, Bernard a un regard plutĂŽt ouvert sur la question. "Il m'est dĂ©jĂ arrivĂ© de bĂąiller, et mĂȘme une fois de m'endormir. Ce n'est pas juste un truc mĂ©canique, ĂȘtre dans une femme. Le plaisir n'est pas garanti. Tout dĂ©pend de la maniĂšre dont les corps s'entrechoquent et de ce qui se passe dans l'esprit...", tĂ©moigne-t-il.
Pour Ădouard, cela se passe avant tout dans la tĂȘte. "Moi je suis un cĂ©rĂ©bral. Dans ma tĂȘte, c'est toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Tu mesures l'envie, la correspondance. Tout le reste c'est un jeu de contractions. Parfois on se sent comme aspirĂ©. C'est dĂ©licieux. C'est un langage muet, un accĂšs direct Ă l'Ăąme", confie-t-il.
Julien est moins pensif et plus dans le partage. "Quelle douceur d'ĂȘtre dedans! Ce n'est pas seulement moi qui la pĂ©nĂštre mais elle qui m'accueille, me veut en elle, me prend... Mon plaisir est trĂšs liĂ© Ă l'envie qu'elle a de moi", commence-t-il. Sâil ne devait choisir quâune sensation, ce serait lorsque le gland vient cogner contre le col de l'utĂ©rus. "Surtout Ă certaines phases du cycle, quand il est ouvert. J'ai l'impression alors que le col m'aspire et que je pourrais aller trĂšs, trĂšs loinâŠ", prĂ©cise-t-il. Avant dâajouter, "j'ai plus de sensations lorsque les mouvements sont lents. Quand la fille demande un va-et-vient plus violent, le plaisir est plus psychologique. C'est sa façon de s'abandonner qui comble. Quand je la sens trembler, frissonner, miauler, crier, j'ai toutes les sensations dĂ©cuplĂ©es".
Plus il vieillit, plus Emmanuel voit changer son rapport Ă la pĂ©nĂ©tration. "DĂ©sormais, j'adore rester, sans forcĂ©ment aller et venir en elle. Il m'est mĂȘme arrivĂ© de ne plus savoir qui Ă©tait en qui. J'ai parfois l'impression d'ĂȘtre totalement passif", raconte-t-il. Pascal a dâautres petits plaisirs : "jâadore poser ma main sur son ventre quand je suis en elle, pour sentir mon pĂ©nis en elle."
Et l'orgasme de leurs partenaires, alors ? Les pĂ©nĂ©trants les sentent-ils ? Pas toujours dĂ©plorent la plupart. Parfois la vibration est trop fugace, dâautres fois, ils connaissent si bien leur partenaire que lâorgasme peut arriver Ă lâunisson.
"Avec ma fiancĂ©e, je repĂšre le moment oĂč elle va jouir, et je peux, en me calant sur ses contractions, jouir Ă l'unisson. Ces moments-lĂ , c'est de la tĂ©lĂ©portation", confie ainsi SĂ©bastien. Pascal ajoute que "dans le ventre d'une femme, je dĂ©tecte tout : l'ennui, la simulation, l'orgasme. Il y a une contraction que j'ai appris Ă repĂ©rer : de lĂ©gers spasmes, hors contrĂŽle . Ăa, c'est la jouissance". Julien se souvient d'une femme fontaine : "j'adorais la sentir couler sur moi. J'adore la sensation du mouillĂ©. J'adorais cet abandon, que ça procurait".
Quant Ă Robin, ses connaissances anatomiques aiguisĂ©es lui permettent de faire de lâorgasme de son partenaire un moment de plaisir partagĂ©. "Lorsque lâautre approche de lâorgasme, le sphincter se serre, le corps se tend, on ressent une pression supplĂ©mentaire sur la verge qui accentue et facilite notre propre orgasme", explique-t-il. "Quand je suis passif, jâaime jouer avec cette contraction du sphincter et les positions pour varier les sensations de constriction et succions", ajoute-t-il. Un discours que lâon retrouve de façon un brin plus laconique chez Charles. "Oui je ressens mon partenaire lorsqu'il a un orgasme, le corps se contracte, la respiration est saccadĂ©e, les gĂ©missements diffĂšrent, cela renforce mon excitation menant souvent Ă mon orgasme."
Pour Pauline, coucher avec une femme en Ă©tant elle-mĂȘme de sexe fĂ©minin prĂ©sente des avantages formidables. "Jâai passĂ© des annĂ©es Ă coucher avec des hommes qui, grosso modo, nây connaissaient, nây comprenaient rien et sâen fichaient pas mal. Ăa peut paraĂźtre clichĂ© mais oui, quand je couche
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