Elle se caresse son sexe plein de poils

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Publié le 10 mai 2019 | Mis à jour le 24 octobre 2020 | Pour information, cet article a été écrit il y a 3 ans.



Photos : DFree et Tinseltown / Shutterstock




Initiatives, causes, innovations et inspirations
Le projet Natural Beauty du photographe Ben Hopper interroge une norme esthétique, celle de l’épilation des aisselles, dévoilant une beauté au naturel.
Dans sa série de photos Natural Beauty , le photographe Ben Hopper immortalise des femmes de tous poils, fières de leurs aisselles velues. Un plaidoyer pour une beauté naturelle assumée, loin des diktats de beauté, parfois absurdes il faut le dire…
Depuis quand être belle rime avec aisselles, pubis, sourcils et jambes épilées ? Si l’Egypte antique a joué un rôle précurseur dans la lubie anti-poils des femmes, c’est au début du XXe siècle que la pratique se répand plus largement avec l’arrivée du premier rasoir pour femmes. Dans la foulée, le très prestigieux magazine américain Harper’s Bazaar invite les femmes à “enlever les poils répréhensibles” . Il n’en fallait pas plus pour créer de nouvelles normes de beauté.
Pour interroger ce phénomène, le photographe londonnien Ben Hopper lance en 2007 une série de photographies baptisée Natural Beauty, faisant poser des femmes à la beauté “classique” comme on pourrait en trouver dans les magazines de mode, à un détail près : elles arborent fièrement leurs aisselles velues. Le photographe explique ainsi sa démarche :
“Depuis près d’un siècle, l’industrie de la beauté nous a lavés le cerveau, encourageant l’épilation. En créant un contraste entre la beauté féminine «à la mode» commune et le look non-conventionnel, brut, des poils sous les bras, je cherche à intriguer et créer la discussion.”
Son projet Natural Beauty est en constante évolution. Au gré des années, de nouveaux modèles se sont ajoutées. Des amies, d’anciens contacts professionnels, mais aussi des femmes séduites par son travail. Certaines d’entre elles se sont même fait pousser les poils d’aisselles spécialement pour la séance photo.
Au final, le photographe cherche simplement à faire prendre du recul au spectateur :
“Le but n’est pas de dire aux femmes qu’elles doivent commencer à laisser pousser leurs poils d’aisselles, je pense juste que c’est une possibilité et que les gens ne devraient pas la mettre de côté. J’aimerais juste que les gens remettent en question cette norme.”
À partir de 2014, le projet prend une certaine ampleur médiatique, ce qui pousse le photographe à s’engager davantage. Deux ans plus tard, pour compléter son œuvre, il commence à demander à ses modèles de témoigner de leurs expériences. Comment en sont-elles venues à arrêter de se raser ? Quel regard portent-elles sur elles-mêmes depuis ? Quel regard la société porte sur elles ?
En voici quelques extraits illustrés :
“Ne pas se raser ne devrait pas être une déclaration, mais c’est le cas. Finalement, c’est devenu une expérience vraiment libératrice et les douches sont si rapides et faciles maintenant que je ne reviendrai jamais en arrière !”
Ayan Mohamed : “ Je n’ai jamais arrêté de me raser parce que je n’ai jamais commencé. Je me souviens de ma mère qui se rasait quand j’étais plus jeune et je me disais que c’était inutile car elle était musulmane pratiquante. J’ai par la suite réalisé que c’était une chose que les femmes font pour être plus désirables pour les hommes.”
Cassia Chloé : “ Cela a coïncidé avec la prise de conscience que le désir de me maquiller ou de me raser était né de l’idée que la beauté pouvait être ‘vendue’.
Que la beauté peut et doit être achetée. Un concept (…) selon lequel nous ne sommes pas naturellement beaux, que la beauté est un produit.”
Kat Hanula : “Ne pas me raser faisait partie du long processus de mon cheminement vers l’acceptation de moi-même et l’amour de soi. Maintenant, je sais qu’être nature, nue, poilue, sans maquillage, peut être confortable et que je peux toujours être considérée comme belle et désirable.”
Maya Felix : “… ton corps est magnifique, tu n’as pas besoin de le brûler avec des lasers.”
Ruby Bird : “J’ai arrêté de me raser par « paresse » je suppose, et plus tard, j’ai réalisé que je me permettais simplement d’être plus à l’aise. Ça m’a fait du bien ! Je me moquais totalement de ce que les autres pouvaient penser. Je me suis sentie plus forte, plus à l’aise avec ce à quoi mon corps a naturellement décidé de ressembler.”
Amanda Palmer : “J’avais l’impression de reprendre le contrôle de mon corps sans m’être rendu compte que j’en avais perdu le contrôle.”
Sophie Rose : “Je voulais voir à quoi ressemblaient les poils de mon corps.
Il y a quelque chose qui m’a fait me sentir forte à ne pas cacher mes poils. Tu te sens plus forte quand tu ne te comportes pas comme on t’a appris à le faire.”
(Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Ben Hopper.)
Pour voir l’ensemble de la série Natural Beauty accompagnée des commentaires des femmes qui ont posé, rendez-vous sur le site de Ben Hopper et sur sa page Facebook . Pour voir l’ensemble de travail, jetez un œil à son compte Instagram . 
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Une femme propose à des passants de toucher sa poitrine et son sexe 0
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Milo Moiré est une jeune femme d’origine slovaque et espagnole, elle est diplômée en psychologie à l’Université de Berne et vit désormais à Düsseldorf, en Allemagne. Elle a proposé aux passants de toucher sa poitrine et son sexe à travers une boîte sur laquelle elle a collé des miroirs.
Milo Moiré à l’aide d’un porte voix, annonçait que «Les femmes décident elles-mêmes quand et comment elles désirent être touchées». Puis elle invitait les passants à mettre les mains dans sa «Mirror Box» pour lui toucher les parties intimes pendant 30 secondes. Elle a fait la même exhibition dans les rues de Düsseldorf, d’Amsterdam et de Londres pour « défendre les droits des femmes »
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