Diesel perfore une Asiatique

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Diesel perfore une Asiatique

Projet POLLINIS - 2015 > 2022


Lutter sans chimie contre le frelon asiatique



Depuis 2015, POLLINIS Ă©labore des solutions alternatives pour lutter contre l'expansion du frelon asiatique. Ce projet, entiĂšrement financĂ© par les dons des sympathisants de l'association, doit permettre aux apiculteurs et aux professionnels de la dĂ©sinsectisation de dĂ©truire les nids de cette espĂšce invasive sans recours Ă  la chimie et en prĂ©servant l’environnement.
3 Claire Villemant, entretien avec POLLINIS.
4 MusĂ©um national d’histoire naturelle, Frelon asiatique.
5 MusĂ©um national d’histoire naturelle, Frelon asiatique.

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ONG indépendante qui milite pour la protection des abeilles domestiques et sauvages, et pour une agriculture qui respecte tous les pollinisateurs
ImportĂ© accidentellement en France en 2004, le frelon asiatique a progressivement gagnĂ© la majoritĂ© du territoire, sans que la destruction chimique des nids n’enraye sa rapide progression. AdaptĂ© Ă  l’environnement et au climat, sans prĂ©dateur, le frelon asiatique fait partie des facteurs de dĂ©clin des colonies d’abeilles, qui constituent la base de son alimentation. Il a Ă©tĂ© classĂ© parmi les espĂšces nuisibles par l’Union europĂ©enne en 2016.
Reconnaissable Ă  ses pattes jaunes, sa taille (3 cm), sa tĂȘte et son thorax noirs et la bande orange qui lui barre l’abdomen, Vespa velutina nigrithorax est facilement distinguable de Vespa crabro , la seule autre espĂšce de frelon en France.
PrĂ©sent du nord de l’Inde Ă  la Chine et de la pĂ©ninsule indochinoise Ă  l’archipel indonĂ©sien, le frelon asiatique est vraisemblablement arrivĂ© en France lors de l’importation accidentelle de femelles fondatrices cachĂ©es dans des poteries en provenance de Chine. Depuis, les frelons ont rapidement gagnĂ© la quasi-totalitĂ© du territoire français, avec un front de progression de 60 kilomĂštres par an. On le retrouve aujourd’hui dans plusieurs pays voisins tels que la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne ou le Portugal. En janvier 2020, seuls le Bas-Rhin, le Territoire-de-Belfort et la Corse semblaient encore Ă©pargnĂ©s.
Les frelons asiatiques se reproduisent rapidement, mĂȘme si les femelles fondatrices ne vivent qu’une annĂ©e. Les plus gros nids mesurent jusqu’à 80 cm de diamĂštre et abritent plus de 2 000 individus. Ils peuvent produire plus de 13 000 individus au cours de la saison (d’avril Ă  novembre), selon le MusĂ©um national d’histoire naturelle (MNHN).
En Asie, l’abeille locale, Apis cerana, a co-Ă©voluĂ© avec Vespa velutina nigrithorax et dĂ©veloppĂ© une stratĂ©gie efficace de dĂ©fense : la technique dite du « heat balling ». En se regroupant et en formant une boule autour du frelon, les abeilles asiatiques battent frĂ©nĂ©tiquement des ailes pour faire monter la tempĂ©rature au-dessus de 45°C, tempĂ©rature lĂ©tale pour le frelon. Mais l’abeille europĂ©enne, Apis mellifera , n’a pas encore dĂ©veloppĂ© de tels mĂ©canismes de dĂ©fense contre ce prĂ©dateur trop rĂ©cent, et reste une proie facile.
Deux tiers de l’alimentation du frelon asiatique sont composĂ©s d’hymĂ©noptĂšres, pour la moitiĂ© d’abeilles mellifĂšres. Elles font partie intĂ©grante de son rĂ©gime alimentaire trĂšs riche en protĂ©ines et lui servent Ă  nourrir les larves du couvain. Le frelon est aussi un prĂ©dateur pour toutes sortes d’insectes (mouches, libellules, papillons, chenilles
) mais aussi d’araignĂ©es. Il exerce ainsi une forte pression sur la dĂ©mographie de l’ensemble du monde des insectes.
TrĂšs endurant, le frelon se poste en vol stationnaire Ă  l’entrĂ©e des nids d’abeilles. Il attaque les abeilles dĂšs qu’elles en sortent ou y reviennent, lourdement chargĂ©es de pollen et donc plus faciles Ă  attraper. Leur prĂ©sence modifie le comportement des abeilles, qui craignent de quitter leur ruche et limitent leurs sorties, rĂ©duisant ainsi les rĂ©serves de pollen qu’elles emmagasinent pour passer l’hiver. Elles compromettent Ă©galement leur prochaine production de miel, et donc leur survie.
Pour endiguer l’expansion du frelon asiatique et prĂ©server leurs ruchers, les apiculteurs et les organismes de lutte contre les nuisibles ne disposent pas Ă  ce jour de mĂ©thode Ă©prouvĂ©e pour repĂ©rer les nids, particuliĂšrement bien cachĂ©s, ni de moyen efficace et Ă©cologique pour les dĂ©truire.
Les dĂ©sinsectiseurs traitent en gĂ©nĂ©ral les nids de frelons asiatiques Ă  la permĂ©thrine, un insecticide neurotoxique dont l’usage agricole a Ă©tĂ© interdit en France en 2000. Appartenant Ă  la famille des pyrĂ©thrinoĂŻdes, ce produit prĂ©sente en effet une toxicitĂ© aigĂŒe pour les humains en cas de contact direct. Certaines molĂ©cules des pyrĂ©thrinoĂŻdes sont suspectĂ©es de provoquer des effets cancĂ©rogĂšnes et d’ĂȘtre des perturbateurs endocriniens. Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a ainsi classĂ© la permĂ©thrine comme potentiellement cancĂ©rogĂšne en 2006 1 1 Rapport de l’Anses, 2018, Étude des expositions des populations aux pyrĂ©thrinoĂŻdes. . En outre, des Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© que ces substances provoquaient des effets neurologiques sĂ©vĂšres chez des rats aprĂšs inhalation en laboratoire. Elles sont aussi toxiques pour de nombreux animaux comme les batraciens, les poissons, et particuliĂšrement les chats, selon l’ANSES, l’autoritĂ© sanitaire française 2 2 Anses, mai 2019. .
Or, aprÚs un traitement à la perméthrine, les nids sont souvent laissés sur place : ils contaminent donc les sols et la faune locale, notamment les oiseaux qui se nourrissent des frelons et des larves empoisonnés.
Cet emploi massif et systĂ©matique d’insecticides chimiques dans la lutte contre le frelon asiatique n’entrave pourtant pas sa progression, puisque l’insecte continue son avancĂ©e Ă  travers l’Europe. Pire, des dĂ©sinsectiseurs ont confiĂ© Ă  POLLINIS qu’ils faisaient face Ă  un nombre croissant d’attaques de frelons asiatiques recouverts de permĂ©thrine, ce qui pourrait indiquer que ces insectes commencent Ă  dĂ©velopper une rĂ©sistance aux traitements chimiques. À terme, cela impliquerait l’usage de doses plus importantes, ou de substances plus toxiques encore.

À base de sucre et d’alcool (souvent un mĂ©lange de sirop, de biĂšre et de vin blanc), les piĂšges artisanaux s’avĂšrent relativement inefficaces : ils ne piĂšgent que quelques dizaines d’individus alors qu’un nid abrite en moyenne 2 000 membres
 Ces piĂšges peuvent mĂȘme s’avĂ©rer contre-productif lorsqu’ils sont dĂ©ployĂ©s au printemps : « C’est la pĂ©riode oĂč la compĂ©tition entre femelles fondatrices pour un mĂȘme site de nidification les dĂ©cime : plus de 90 % d’entre elles meurent, » explique Claire Villemant, entomologiste au MusĂ©um national d’histoire naturelle (MNHN) 3 3 Claire Villemant, entretien avec POLLINIS. . Mieux vaut donc ne pas intervenir Ă  cette pĂ©riode et les laisser s’entre-tuer.

Par ailleurs, c es piĂšges sont souvent non sĂ©lectifs, c’est-Ă -dire qu’ils capturent une grande quantitĂ© et diversitĂ© d’insectes. Ils peuvent donc avoir « un impact beaucoup plus important sur l’entomofaune que le frelon asiatique lui-mĂȘme » , prĂ©vient encore le MNHN 4 4 MusĂ©um national d’histoire naturelle, Frelon asiatique. .
Quant aux piĂšges dits « sĂ©lectifs », censĂ©s cibler uniquement les frelons asiatiques, ils ont en rĂ©alitĂ© un impact non-nĂ©gligeable sur d’autres insectes et pollinisateurs. Un court sĂ©jour dans un piĂšge, s’ils parviennent Ă  en ressortir, peut dĂ©grader leurs capacitĂ©s cognitives, leur fĂ©conditĂ© et hypothĂ©quer leur survie 5 5 MusĂ©um national d’histoire naturelle, Frelon asiatique. .

« LA SOLUTION LA PLUS UTILISÉE, LA PERMÉTHRINE, EST UN INSECTICIDE DONT LES DOMMAGES COLLATÉRAUX SONT CONSIDÉRABLES. LES NIDS TRAITÉS ET LAISSÉS SUR PLACE SONT DES BOMBES CHIMIQUES ABANDONNÉES DANS LA NATURE ! »
HacĂšne Hebbar, coordinateur du projet chez POLLINIS.
Depuis 2015, POLLINIS Ă©labore des solutions alternatives pour lutter contre le frelon asiatique, afin de permettre aux apiculteurs et aux professionnels de la dĂ©sinsectisation de dĂ©truire les nids de cette espĂšce invasive sans recours Ă  la chimie, et en prĂ©servant l’environnement.
POLLINIS a pour objectif Ă  terme d’équiper de ces deux outils les Groupes de dĂ©fense sanitaires apicoles (GDSA), les collectivitĂ©s locales ainsi que les dĂ©sinsectiseurs professionnels engagĂ©s dans la lutte contre le frelon sans chimie.
L’appareil HeatNest fonctionne en injectant de la vapeur d’eau dans le nid de frelons, diffusant de la chaleur Ă  une tempĂ©rature lĂ©tale pour ces nuisibles et leurs larves. ÉquipĂ© d’un tube perforĂ© avec une tĂȘte pouvant percer les nids, cet appareil est reliĂ© Ă  u n rĂ©servoir d’eau chauffĂ©e jusqu’à vaporisation qui envoie la vapeur dans le tube .
AlimentĂ© par une source Ă©lectrique, l’appareil doit gĂ©nĂ©ralement ĂȘtre branchĂ© sur un gĂ©nĂ©rateur d’une puissance de 2KW maximum. Il est fixĂ© sur une perche tĂ©lescopique classique permettant d’atteindre les nids accrochĂ©s en hauteur dans les arbres. La hauteur atteinte dĂ©pend de la perche utilisĂ©e. HeatNest a Ă©tĂ© testĂ© dans des ronces au sol et jusqu’à 20 mĂštres de hauteur. Si le nid est trop haut, une nacelle peut alors ĂȘtre utilisĂ©e.
Comme la diffusion de la chaleur agit uniquement sur les larves et les frelons prĂ©sents dans le nid, il faut de prĂ©fĂ©rence intervenir Ă  la tombĂ©e de la nuit, quand les frelons sont plus nombreux Ă  l’intĂ©rieur. Si 90 % des adultes et des larves sont dĂ©truits, les frelons survivants qui Ă©taient Ă  l’extĂ©rieur pendant l’intervention et qui reviennent, n’ont de toute façon plus les ressources nĂ©cessaires pour reconstruire un nid.
Si la diffusion de chaleur a Ă©tĂ© bien rĂ©alisĂ©e, l’activitĂ© du nid baisse ensuite progressivement au cours des quinze jours suivant l’intervention. À l’issue de cette pĂ©riode, le nid est complĂštement inactif.
GeoNest est une application web mobile. Une premiĂšre version est disponible depuis l’étĂ© 2020 pour les dĂ©sinsectiseurs. Elle est « universelle », c’est-Ă -dire utilisable sur n’importe quel smartphone, tablette ou ordinateur, quel que soit son systĂšme d’exploitation (iOS, Android, etc.).
GeoNest permet Ă  tout utilisateur de visualiser sur une carte tous les nids signalĂ©s et d’en ajouter de nouveaux. Il fournit des informations sur le frelon asiatique, le frelon europĂ©en, les guĂȘpes et leurs nids respectifs afin d’aider les particuliers et non-experts Ă  les diffĂ©rencier.
L’application permet de gĂ©olocaliser le nid automatiquement ou manuellement. Il est possible d’ajouter une ou plusieurs photos et vidĂ©os, pour une meilleure reconnaissance, et de renseigner des donnĂ©es supplĂ©mentaires utiles : support (arbre, mur, etc.), diamĂštre et hauteur. Enfin, GeoNest permet de demander l’intervention de dĂ©sinsectiseurs locaux. Ces derniers peuvent alors retrouver facilement le nid grĂące aux informations fournies dans l’application.
La partie rĂ©servĂ©e aux « pros » leur permet de valider ou de corriger les informations sur le nid (type de nid, Ă©tat, taille, hauteur
), de confirmer la neutralisation du nid et de faire un retour sur les conditions de leur intervention (tempĂ©rature, conditions de vent, difficultĂ©s particuliĂšres
). Les donnĂ©es ainsi fournies par les professionnels permettront d’en savoir plus sur les circonstances favorables Ă  l’efficacitĂ© de l’appareil de destruction des nids, HeatNest.
En 2020, plus de 600 nids ont déjà été signalés sur la version beta de GeoNest. Une version mettant en relation les usagers avec les organismes de lutte et les professionnels sera disponible aprÚs le printemps 2021.
Pour utiliser GeoNest, cliquer ici.
Le principe d’injection de vapeur dans les nids est validĂ© , grĂące Ă  des tests rĂ©ussis le 24 novembre 2020 Ă  Saint-Christophe-du-Ligneron (VendĂ©e) sur un nid de frelons d’environ 80 cm de diamĂštre, situĂ© sur une branche d’arbre Ă  9 mĂštres du sol, et le 2 dĂ©cembre 2020 Ă  Rambouillet (Yvelines) sur un nid d’environ 60 cm. Ces deux essais ont Ă©tĂ© conduits par Jean-Jacques Andrianada, l’un des dĂ©sinsectiseurs partenaires de POLLINIS. Dans les deux cas une diminution drastique immĂ©diate de l’activitĂ© du nid, et totale aprĂšs quelques jours seulement a Ă©tĂ© observĂ©e.
PHOTOS : ©POLLINIS, sauf 1/15 ©E. Cadé
Tout commence en 2013, avec trois jeunes ingĂ©nieurs de l’École Polytechnique, JĂ©rĂ©mie Laurent, Guillaume Losfeld et François Espinet. SensibilisĂ© aux problĂšmes que son pĂšre, apiculteur et prĂ©sident du Conservatoire d’abeilles noires des CĂ©vennes, rencontre avec le frelon asiatique, JĂ©rĂ©mie embarque ses camarades dans un projet de recherche novateur : trouver un moyen de dĂ©truire les nids de frelon sans recours Ă  la chimie. POLLINIS est convaincue de la nĂ©cessitĂ© de mener Ă  bien ces recherches et aide financiĂšrement les ingĂ©nieurs Ă  poursuivre leurs travaux, grĂące au soutien de ses donateurs.
Les premiers tests en laboratoire commencent. Ils montrent que les frelons n’ont pas de conduite de fuite coordonnĂ©e face Ă  une exposition prolongĂ©e Ă  la chaleur. Les ingĂ©nieurs dĂ©cident de travailler sur le principe de l’hyperthermie : ils misent sur une mĂ©thode naturelle, fondĂ©e sur le biomimĂ©tisme, en s’inspirant du « heat-balling », la stratĂ©gie de dĂ©fense adoptĂ©e par les abeilles asiatiques. Elles s’agglutinent autour d’un frelon et battent des ailes pour rĂ©chauffer l’air autour de lui, jouant sur la diffĂ©rence de tempĂ©rature lĂ©tale, pour le frelon dĂšs 45 °C contre 53 °C pour les abeilles.
Le premier prototype est ambitieux. Une enveloppe gonflable fixĂ©e sur une perche tĂ©lescopique vient englober le nid de frelons asiatiques et diffuse des magnĂ©trons auxquels succomberaient proprement tous les frelons en quelques secondes sans possibilitĂ© d’attaques. ProblĂšme : le prototype fonctionne grĂące Ă  l’émission de micro-ondes chauffant l’eau contenue dans la matiĂšre exposĂ©e
 L’émission de micro-ondes hors des habitations est rĂ©glementĂ©e, et le dispositif est difficile Ă  mettre en Ɠuvre.
Les ingénieurs se penchent sur une solution fondée sur les infra-rouges . Un tube de lampes infra-rouges avec de petits ventilateurs trÚs puissants chauffe directement le nid et attire les frelons avec la lumiÚre.
En 2017, les polytechniciens passent le relais Ă  POLLINIS. Avec la persĂ©vĂ©rance de la petite Ă©quipe rĂ©unie autour d’HacĂšne Hebbar, d’autres prototypes plus maniables basĂ©s sur l’injection d’air chaud puis de vapeur sont dĂ©veloppĂ©s.
Entre 2016 et 2019, de nombreuses expĂ©riences sont menĂ©es. Ces diffĂ©rentes expĂ©rimentations se dĂ©roulent au sein de l’incubateur d‘innovations industrielles parisien UsineIO, avec son directeur technique, FrĂ©dĂ©ric Wets.
Un nouveau prototype utilise la projection d’air chaud comprimĂ©. Cette mĂ©thode donne de bons rĂ©sultats en laboratoire mais s’avĂšre moins efficace sur le terrain. Il est en effet difficile de conserver une bonne qualitĂ© de compression en continu lorsque l’on traite des nids Ă  20 mĂštres de hauteur avec les compresseurs d’entrĂ©e de gamme du marchĂ©, et POLLINIS veut dĂ©velopper une solution peu onĂ©reuse.
HacĂšne Hebbar conçoit alors un prototype de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration. Ce nouveau-nĂ© combine une rĂ©sistance Ă©lectrique et un ventilateur autonome puissant pour diffuser de l’air chaud et sec dans le nid.
Les deux premiers essais sur le terrain sont encourageants en termes d’efficacitĂ©, mais un cas d’auto-combustion lente sur l’un des nids se produit, malgrĂ© une diffusion de chaleur contrĂŽlĂ©e pour l’éviter
 POLLINIS cherche alors un moyen de contrĂŽle plus efficace de la chaleur produite, et se lance aussitĂŽt dans l’exploration de l’option vapeur.
Un nouvel inconvĂ©nient apparaĂźt sur les prototypes crĂ©Ă©s grĂące aux techniques d’impression 3D. Le plastique casse et fond lorsqu’il est chauffĂ© trop longtemps, mĂȘme lorsqu’il est prĂ©vu pour de hautes tempĂ©ratures. La rĂ©sine, elle, finit par se briser. Il faut donc tĂątonner pour trouver un juste milieu entre les paramĂštres d’impression et l’exposition prolongĂ©e Ă  la chaleur de certains des Ă©lĂ©ments du dispositif.
POLLINIS poursuit les amĂ©liorations et met au point un nouveau prototype. Ce dernier mise sur la production de vapeur et non plus sur l’air sec. Un premier prototype muni d’une garde permettant de buter Ă  l’entrĂ©e du nid pour ne pas le transpercer de part en part est Ă©laborĂ©. Et vite abandonné ! Ce systĂšme se rĂ©vĂšle en effet peu maniable dans les branches.
À l’automne 2018, d’autres essais sont menĂ©s en France. Ils se dĂ©roulent notamment sur l’üle bretonne de Groix, en compagnie de l’entomologiste amĂ©ricain Jeffery Pettis et de l’apiculteur Christian Bargain. DĂ©couverte : l’une des versions du prototype vapeur, de couleur noire, attire les frelons asiatiques, qui l’attaquent avec virulence !
Cette fois-ci, c’est le bon . En 2019, le prototype HeatNest vapeur voit le jour.
Octobre 2019 : 1er succÚs. HeatNest est testé à Nantes sur un gros nid et 4 jours plus tard, le constat est sans appel : il est totalement inactif. Larves et frelons cuits, tombés au sol sans aucun produit chimique, seront picorés par les oiseaux.
Le principe d’injection de vapeur dans les nids est validĂ© , grĂące Ă  des tests rĂ©ussis le 24 novembre 2020 Ă  Saint-Christophe-du-Ligneron (VendĂ©e) sur un nid de frelons d’environ 80 cm de diamĂštre, situĂ© sur une branche d’arbre Ă  9 mĂštres du sol, et le 2 dĂ©cembre 2020 Ă  Rambouillet (Yvelines) sur un nid d’environ 60 cm. Ces deux essais ont Ă©tĂ© conduits par Jean-Jacques Andrianada, l’un des dĂ©sinsectiseurs partenaires de POLLINIS. Dans les deux cas une diminution drastique immĂ©diate de l’activitĂ© du nid, et totale aprĂšs quelques jours seulement a Ă©tĂ© observĂ©e.
PHOTOS : ©POLLINIS, sauf 1/15 ©E. Cadé
Tout commence en 2013, avec trois jeunes ingĂ©nieurs de l’École Polytechnique, JĂ©rĂ©mie Laurent, Guillaume Losfeld et François Espinet. SensibilisĂ© aux problĂšmes que son pĂšre, apiculteur et prĂ©sident du Conservatoire d’abeilles noires des CĂ©vennes, rencontre avec le frelon asiatique, JĂ©rĂ©mie embarque ses camarades dans un projet de recherche novateur : trouver un moyen de dĂ©truire les nids de frelon sans recours Ă  la chimie. POLLINIS est convaincue de la nĂ©cessi
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