mon ex que je defonce
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Quand Cédric entre dans sa vie, Elodie craque pour cet athlÚte ultra-sexy, sans imaginer que son désir va les mener trÚs loin, trop loin.
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Lorsque jâai quittĂ© CĂ©dric, jâai menĂ© une vraie vie de nonne. Pendant des mois, mon plus grand plaisir a Ă©tĂ© de rester pelotonnĂ©e chez moi, avec ma tasse de thĂ©, mon pull informe et mes grosses chaussettes de ski. Je ne sortais plus de la maison sauf pour aller chercher ma fille Ă lâĂ©cole. Et Dieu merci ! je nâavais aucun homme dans ma vie. Dans mon appartement de Honfleur, je passais mon temps Ă regarder la mer. Parfois, mĂȘme en plein hiver, jâouvrais la fenĂȘtre et je prenais une grosse bouffĂ©e dâair frais. Enfin, jâarrivais Ă respirer. Je nâavais plus cette angoisse du moment oĂč CĂ©dric allait rentrer Ă la maison. Ce petit cliquetis dans la serrure avait fini par me terroriser. Je savais ce quâil signifiait : dans lâheure qui suivait, je passerais Ă la casserole. Mon ex Ă©tait un accro au sexe. Le genre Ă ne pas vous laisser une journĂ©e de rĂ©pit. Câest bien simple : tous les soirs, il voulait faire lâamour. Et tous les matins aussi. Sept jours sur sept. En fait, il nâavait que ça en tĂȘte, tout le temps. Pendant toutes les annĂ©es que nous avons passĂ©es ensemble, son appĂ©tit sexuel nâa jamais faibli. Je lâexcitais terriblement. Un vrai enfer.
Pourtant, ça avait trĂšs bien commencĂ© entre nous. Quand je lâai rencontrĂ©, CĂ©dric mâavait tout de suite attirĂ©e. Jâaimais sa taille haute, sa carrure ciselĂ©e par la pratique intensive de la natation et ses fossettes canailles. Tout son univers culturel me fascinait : jâadmirais les disques pointus quâil collectionnait, ses connaissances encyclopĂ©diques en Ă©sotĂ©risme. Il fourmillait dâidĂ©es, il avait des projets qui allaient dans tous les sens, et tout ce quâil touchait se transformait en or. Il avait Ă©crit un roman en quelques semaines, quâil avait rĂ©ussi Ă faire publier. Et quand il sâĂ©tait mis Ă la photo, il avait trouvĂ© un agent immĂ©diatement. Sexuellement, on Ă©tait aussi complĂštement raccord. Jâavais toujours considĂ©rĂ© que le sexe, câĂ©tait simple, ludique et lĂ©ger. A consommer sans modĂ©ration. Et CĂ©dric Ă©tait comme moi, toujours partant pour un cinq Ă sept. Il habitait en Normandie, oĂč il avait dĂ©gotĂ© une vieille longĂšre dont il avait su faire un cocon sublime et lumineux. TrĂšs vite, jâai dĂ©cidĂ© de quitter Paris pour venir mâinstaller avec lui. MĂȘme au fin fond de la campagne, pensais-je, la vie Ă ses cĂŽtĂ©s sâannonçait trĂ©pidante.
Sans attaches ni amis lĂ -bas, nous passions tout notre temps ensemble. On travaillait tous les deux Ă notre compte, de chez nous. JâĂ©crivais mes articles, il bidouillait ses photos. Souvent, au milieu de la journĂ©e, il nous arrivait de monter dans la chambre pour faire des galipettes. Comme tous les nouveaux couples dâamoureux, on faisait lâamour tout le temps. CĂ©dric Ă©tait sans cesse en train de me rĂ©pĂ©ter que jâĂ©tais belle, quâil Ă©tait fou de moi. Il mâavait mise sur un piĂ©destal. Au dĂ©but, câĂ©tait assez grisant. Mais, au fil des mois, câest devenu un tantinet oppressant. Il avait un besoin de fusion permanent avec moi. Quand on ne faisait pas lâamour, il me sollicitait tout le temps, pour discuter, Ă©changer, dĂ©battre. Il aurait aimĂ© que nos esprits et nos corps soient en permanence connectĂ©s entre eux, Ă tel point quâil meublait tous nos silences, et venait systĂ©matiquement me chercher lorsque je mâĂ©tais volontairement mise Ă lâĂ©cart. Il me voulait totalement Ă lui. Physiquement, mentalement. Un vrai vorace.
Quand je montais me coucher avant lui, jâentendais une pointe de frayeur dans sa voix lorsquâil me disait : « Tu ne tâendors pas, chĂ©rie, hein ? Surtout tu me prĂ©viens quand tu Ă©teins, que je nâarrive pas trop tard⊠» Le jour de mon accouchement, il a mĂȘme demandĂ© aux sages-femmes de combien de temps jâaurais besoin pour me remettre. Devant leur rĂ©ponse, il a paniquĂ© : « Quoi ? Trois semaines ? Mais vous nây pensez pas ! Câest beaucoup trop ! » Moi, sur le moment, je nâai pas relevĂ©. Mais, petit Ă petit, toutes ses rĂ©flexions ont mĂ»ri dans ma tĂȘte, et jâai eu lâimpression diffuse de manquer dâair, de mâĂȘtre engagĂ©e dans une course sans fin. Il ne me laissait plus le temps dâavoir envie de lui, sans cesse il devançait mon dĂ©sir. Jâai fini par nĂ©gocier deux soirĂ©es off par semaine. Deux soirĂ©es pour moi, dans mon lit, avec mon bouquin et mon vieux pyjama, sans avoir ses mains baladeuses qui viennent me tripoter avec insistance sous la couette. Plusieurs fois, jâai essayĂ© de lui dire que son dĂ©sir mâĂ©touffait, quâil ne laissait aucun espace pour le mien. Mais lui ne voyait pas le problĂšme. « Au contraire, me rĂ©pondait-il, tu devrais ĂȘtre heureuse dâĂȘtre autant aimĂ©e. Et puis, mon amour, on nâest pas des colocataires non plus⊠» Quand je me risquais Ă lui rĂ©pondre que cela faisait tout de mĂȘme beaucoup, il me sortait lâargument massue : « Dites donc, mademoiselle la frigide, il faudrait peut-ĂȘtre songer Ă consulter⊠»
Nos discussions sâarrĂȘtaient gĂ©nĂ©ralement Ă ce stade, parce que ses piques suffisaient Ă me faire chanceler. Et sâil avait raison ? Et si je nâĂ©tais quâune fille coincĂ©e et rabat-joie qui nâavait rien Ă faire avec un type fringant comme lui ? Je nâallais quand mĂȘme pas le quitter pour ça. CâĂ©tait le pĂšre de ma fille, et jâaimais sa personnalité⊠Jâai passĂ© des nuits Ă tenter de me raisonner : « Ma petite Elodie, lâhomme parfait nâexiste pas. Il faut savoir faire des concessions dans un couple. » Jâai eu beau essayer de me convaincre, mon corps a fini par dire stop. Il Ă©tait Ă bout de souffle, beaucoup trop sollicitĂ©. JâĂ©tais Ă©puisĂ©e, comme lâont rĂ©vĂ©lĂ© mes examens de sang. Pendant des mois, jâai passĂ© mon temps chez le mĂ©decin, pris des antibiotiques, changĂ© quatre fois de pilule, sans que lâon sache ce que jâavais prĂ©cisĂ©ment. Je nâai compris que plus tard pourquoi je somatisais : parce que, pendant ce temps-lĂ , mon corps avait la paix.
Quand, Ă force de traitements de cheval, jâai fini par aller mieux, le rythme de ses sollicitations a repris. En pire. Jâavais beau mâhabiller comme un sac et Ă©viter ses regards, on aurait dit quâil cherchait Ă rattraper le temps perdu. Je redoutais son insatiable convoitise, je stressais Ă lâidĂ©e de devoir mâallonger et de devoir prendre du plaisir, encore et encore. Cette situation Ă©tait devenue intenable. Maintenant, je ne le trouvais plus ni fringant ni charmant. Ses envies me dĂ©goĂ»taient. Je ne le voyais plus que comme un Ă©goĂŻste, un gosse attendant son biberon ou, pire, un animal, prĂȘt Ă me sauter dessus Ă la moindre occasion. Jâen suis venue Ă dĂ©tester le sexe, et Ă le dĂ©tester, lui. Jâavais atteint mes limites. Je devais partir. ImpĂ©rativement.
Jâai rapidement trouvĂ© cet appartement sur le port. Il Ă©tait tout petit, mais sa vue sur la mer mâa tout de suite plu. En mây installant, jâĂ©tais bien dĂ©cidĂ©e Ă y vivre seule avec ma fille pendant les dix prochaines annĂ©es de mon existence, au moins. Et puis, un jour, en revenant de lâĂ©cole, jâai rencontrĂ© Maxime. Il peignait les bateaux sur le port. Jâai tout de suite remarquĂ© son teint burinĂ© et son sourire franc. Quand je suis passĂ©e devant lui, il mâa regardĂ©e en me disant : « Comment allez-vous, aujourdâhui, jolie demoiselle ? » Tiens, CĂ©dric ne mâavait jamais posĂ© cette question. Avec Maxime, les choses sont devenues simples. Jâai retrouvĂ© du dĂ©sir, et je peux enfin lâexprimer. A nouveau, je prends du plaisir Ă mâhabiller, et jâaime le regard quâil porte sur moi. Ăa me rassure pas mal sur moi-mĂȘme : je ne suis ni frigide ni coincĂ©e, ça, câest sĂ»r. Tous les deux, on fait lâamour quand ça nous chante, et, si je nâai pas envie, il le comprend dâun geste. Dâailleurs, ça lui arrive Ă lui aussi de temps en temps⊠CĂ©dric a mis du temps Ă rĂ©aliser que je ne reviendrais pas. Quand il lâa finalement admis, il mâa dit, dĂ©fait : « Au fond, tu as eu raison de partir. Avec tout ce que je tâai fait subir⊠» Enfin il avait compris. Mais beaucoup trop tard.
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21/04/2018 Ă 08:00
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La pénétration de l'homme par sa partenaire reste un "interdit" bien ancré.
"Mon ex a tellement adorĂ© que nous n'avons fait que ça pendant deux heures. Quand je l'ai recroisĂ© quelques mois plus tard, il m'en a tout de suite reparlĂ©, me disant qu'il y pensait tout le temps et que ça avait Ă©tĂ© fou ." NaĂ«lle, 29 ans, n'a pas oubliĂ© non plus cette fĂȘte d'Ă©tĂ© oĂč, aprĂšs plusieurs cocktails, ils ont remis le couvert pour une nuit, avec une expĂ©rience inĂ©dite : c'est elle qui l'a pĂ©nĂ©trĂ© avec ses doigts.Â
Si l'on parle facilement aujourd'hui de tantrisme, polyamour ou sodomie, il est une pratique que l'on avoue moins facilement : la pĂ©nĂ©tration de l'homme par sa partenaire. Avec un gode, on appelle cela le "pegging" en anglais, "chevillage" en français. Avec des doigts, pas de jargon particulier. Mais dans tous les cas, la chorĂ©graphie classique s'inverse : l'homme est en position passive, tandis que la femme a le contrĂŽle. Selon ses adeptes, cette pratique procure un plaisir physique pour l'un, trĂšs psychologique pour l'autre.Â
Friand de nouvelles expĂ©riences sexuelles, Hugo, 32 ans, assume totalement avoir explorĂ© l e plaisir anal de diverses façons . "Je ne me suis jamais enfermĂ© dans un cadre hĂ©tĂ©ronormĂ©, tĂ©moigne-t-il. J'ai dĂ©couvert ce plaisir seul et je n'ai pas eu de difficultĂ© Ă le faire avec des filles. Ăa demande un lĂącher-prise total et rend les orgasmes plus intenses. Pour moi, le sexe, c'est surtout une affaire de sensations."Â
Souvent, les femmes initient la dĂ©marche pour donner plus de plaisir Ă des hommes rĂ©ticents. Carine, 28 ans, voulait vĂ©rifier si ce mystĂ©rieux "point P", sorte de point G masculin existait vraiment. "J'Ă©tais avec mon copain depuis quatre ans. Lui Ă©tait plutĂŽt macho. Je savais qu'il ne serait pas facile d'aborder la question. On est partis Ă la recherche de ce fameux point P, d'abord avec mes doigts, puis avec un gode. Au dĂ©but il avait des difficultĂ©s avec l'idĂ©e de se faire pĂ©nĂ©trer, c'Ă©tait une question de fiertĂ©. Une fois qu'on a trouvĂ© cette zone de plaisir, c'Ă©tait comme s'il avait ouvert les yeux. Il Ă©tait alors bien plus demandeur que moi."Â
Romy aussi a menĂ© campagne longtemps avant que son copain ose sauter le cap. "Ă chaque fois que j'en parlais, il rejetait l'idĂ©e, en disant : 'jamais de la vie !'" Il aura fallu du temps et une bonne dose d'alcool pour que, de retour d'une soirĂ©e, le couple oublie ces sacro-saints principes.Â
"J'ai commencĂ© par une fellation , puis je me suis approchĂ©e dĂ©licatement du pĂ©rinĂ©e avec ma main. J'ai vu qu'il adorait. Il s'est dĂ©tendu, pour n'ĂȘtre plus que dans son plaisir. Alors j'ai utilisĂ© du lubrifiant et mon gode vibrant, doucement. Il est entrĂ© en transe. Je le masturbais en mĂȘme temps rĂ©guliĂšrement. Il a joui plus intensĂ©ment que d'habitude. Le lendemain, il a feint de ne se rappeler de rien. Avant d'avouer qu'il avait ressenti une immense vague de plaisir. Jamais il n'avait connu ça."Â
Romy pense que le fait de n'avoir pas entiĂšrement dĂ©laissĂ© le pĂ©nis de son partenaire a Ă©tĂ© "le secret" de sa rĂ©ussite. De nombreux hommes sont rebutĂ©s Ă l'idĂ©e de la pĂ©nĂ©tration. Si le rapport ne se concentre pas sur leur pĂ©nis, ils se sentent dĂ©virilisĂ©s. "Dans les reprĂ©sentations genrĂ©es, l'homme se dĂ©finit autour du pĂ©nis, explique le sexologue Philippe Arlin, auteur de Sexuellement incorrect (Ă©d. De la MartiniĂšre). Quand les femmes sont curieuses du reste de leur anatomie, elles se font rappeler Ă l'ordre. Ne pas y faire rĂ©fĂ©rence pendant l'acte revient Ă prĂ©tendre qu'il n'en a pas et qu'il n'est pas vraiment un homme."Â
Certains hommes trouvent en effet la pratique plus acceptable si elle n'empĂȘche pas leur partenaire de s'occuper de leur pĂ©nis. Comme pour rassurer le schĂ©ma stĂ©rĂ©otypĂ© de l'homme viril dominant. "La pratique avec les doigts peut se faire en mĂȘme temps que d'autres gĂąteries", rappelle la directrice de recherche CNRS au Cevipof, Janine Mossuz-Lavau, auteure de L'amour en France , une enquĂȘte Ă paraĂźtre aux Ă©ditions de la MartiniĂšre.Â
OphĂ©lie, 29 ans, ne peut envisager d'entrer en son partenaire qu'Ă certaines conditions. "Ăa ne me plairait pas de le pĂ©nĂ©trer sans que lui ne me pĂ©nĂštre. Sur l'utilisation d'un godemichĂ©, je ne dis pas 'non' d'office, mais tout dĂ©pend du contexte... Je ne me vois pas derriĂšre lui, Ă quatre pattes, avec un gros truc rose Ă paillettes."Â
DerriĂšre cette peur de perdre son statut, se loge aussi la crainte d'ĂȘtre considĂ©rĂ© comme homosexuel. "L'homophobie, ce n'est pas la haine du 'pĂ©nĂ©trant', mais celle du passif, de 'l'enculĂ©', continue Philippe Arlin. On dĂ©teste les hommes qui ont un pĂ©nis et ne s'en servent pas. Avec le plaisir anal, il n'y a pas un homme qui ne va pas se poser des questions sur son homosexualitĂ©. Les femmes aussi pensent 'mon mari doit ĂȘtre un peu gay parce qu'il aime bien que je le tripote lĂ '. Nous restons enfermĂ©s dans des reprĂ©sentations qui restreignent
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