lego the hobbit patch francais

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Heroes of Might and Magic II (ou Heroes II) est le second opus d’une série de jeux de conquête heroic fantasy au tour par tour sorti sur PC en 1996. , site francophone dédié à la saga Heroes, ait récemment développé et diffusé un nouveau patch, appelé « Patch de l’archange », près de vingt ans après la sortie du jeu original. Et pour cause, Heroes II est un de ces jeux qui accrochent et font passer des nuits blanches, un petit bijou aux graphismes kitsch et au gameplay impeccable. En plus, il permet de jouer à plusieurs en hotseat, avec un seul PC, à une époque où le jeu informatique était encore inexorablement associé au jeu solo, comme décrit dans cet article : avec Heroes II, bonne ambiance garantie autour de l’ordi. Alors pourquoi Heroes II continue d’être pratiqué malgré le temps qui passe, et malgré ses incompatibilités notoires avec le 64 bits ? Pourquoi est-il considéré par ses aficionados (dont je fais partie) comme le meilleur de la série ?




Hé bien, pour plusieurs raisons, en fait. Vidéo présentant le jeu, en français, du site « résistant » consacré à Heroes II : http://homm2.free.fr/ Voyons donc les raisons qui font qu’Heroes II est souvent considéré comme le meilleur. Le premier opus, Heroes of Might and Magic (sorti en 1995) est déjà beaucoup moins attrayant que son successeur. Il jetait les bases, mais avec des graphismes et un gameplay beaucoup moins aboutis que dans Heroes of Might and Magic II. Ses problèmes de compatibilité notoire l’empêcheront définitivement de passer à la postérité. Le successeur de Heroes II, Heroes of Might and Magic III (sorti en 1999), avait été attendu avec impatience, et gardait quasiment le même système de jeu, avec des graphismes plus fins et des musiques de qualité. Il frise cependant un degré de perfection qui peut être envahissant : arborescence des châteaux très vaste, créatures trop nombreuses, toutes améliorables et presque toutes spéciales, sorts magiques divisés en catégories, également améliorables, et chaque bouton sur lequel on clique fait du bruit (j’ai horreur de ça).




Une fois qu’on a tout maîtrisé, on s’ennuie. Heroes II n’est pas parfait, et c’est ce qui fait son charme. Même lorsqu’on est connaisseur, on est susceptible de découvrir quelque chose de nouveau à chaque partie (hier soir encore, j’ai découvert une stratégie redoutable avec les grands vampires). Mais le souci principal d’Heroes III et des suivants vient du bestiaire, qui est plutôt mal senti par moments, et qui va même jusqu’à emprunter à l’imagerie chrétienne, laissant un arrière-goût de fourre-tout commercial. Par opposition, le bestiaire d’Heroes II cristallise astucieusement tout l’univers Heroic Fantasy des années 70 à 90, avec des figures bien tranchées, du hobbit au dragon noir en passant par le nain guerrier, et qui sont immédiatement reconnaissables entre mille. La modélisation de ces créatures pose encore problème dans Heroes III, avec une 3D passée en 2D façon Donkey Kong Country complètement has been, des sprites minuscules, et ces demi-tours pénibles qui rendent les combats poussifs, sinon ridicules.




Heroes II utilise quant à lui de gros sprites 2D chatoyants, kitsch et colorés, et les champs de bataille sont de ce fait plus lisibles, l’action y plus rapide et efficace. Les maps d’Heroes II ont également ce petit quelque chose qui rappelle les jardins anglais du XVIIIe et XIXe siècles, avec une perspective faussée et des couleurs vives du plus bel effet. Les successeurs ont tout rapetissé, et le passage à la vraie 3D dans Heroes IV n’a pas arrangé les choses. Puisqu’on en parle, Heroes IV est mon détesté de la série, car ses concepteurs ont vraiment tout changé au système de jeu, ce qui était assumé de leur part. Mais ils sont vite revenus à un système plus traditionnel avec Heroes V, qui est une réussite : les créatures sont bien modélisées, et les champs de bataille en vraie 3D ont de la gueule, et apportent quelque chose au jeu. Mais sa complexité, notamment en ce qui concerne l’arborescence des châteaux, le système de sorts, les nombreuses options, et la mise en place des combats, est nuisible au jeu en hotseat, sans parler de la pauvreté des maps à plusieurs.




Heroes II à l’avantage d’être fluide, vite et bien joué, et son éditeur de maps est populaire et simple d’accès. Il est facile de se procurer des maps sur internet. Du reste, Heroes II, ce sont aussi les premiers sites et communautés en ligne francophones des années 90, dont il reste encore quelques drôles de vestiges sur la toile. Enfin, Heroes II revêt une dimension culturelle toute particulière. Ce jeu est sorti à peu près en même temps que Game of Thrones, roman d’heroic fantasy de R.R. Martin (récemment adapté en série à succès) et il est manifeste que le livre et le jeu sont liés. Dans le premier tome de Game of Thrones, on est immédiatement saisi par la similitude entre la description des villes Dothraki et les châteaux barbares. De même pour le nom de certains châteaux du jeu, qui copient ou pastichent ceux de Westeros. Certains scénarios de Price of Loyalty, l’extension de Heroes II sortie quelques mois plus tard, mettent même en scène ouvertement Khal Drogo et Daenerys à Vaes Dothrak.




J’apprécie tout particulièrement ce crossover et ce décalage temporel : quand je lis Game of Thrones, je vois Heroes II et rien ne pourra me l’enlever. Un livre du XXe siècle a été adapté en série TV à grand succès au XXIe, et un jeu vidéo presque oublié du XXe siècle a été remis au goût du jour par un patch 20 ans après. Du grand art ! Mais revenons à ce fameux Patch de l’archange, qui se destine à Heroes II et plus précisément à son extension : Price of Loyalty. Voici une vidéo-test-interview qui fait état de tous les changements concernant ce patch. Attention c’est une vidéo destinée aux connaisseurs, elle est longue et ne propose pas beaucoup d’action. A écouter en fond sonore, de préférence. Le Patch de l’archange a été développé en fonction des témoignages et avis de joueurs sur le forum d’Archangel Castle. J’avais visité la page il y a quelques mois, et il est clair que tout le monde avait sa petite lubie personnelle à ajouter au projet.




Cela a cristallisé pas mal de frustrations et au final, on est assez dubitatif en ce qui concerne le produit fini, comme l’exprime indirectement l’auteur de cette vidéo-test face à l’auteur du patch, même si on ne peut qu’être admiratif devant le travail accompli. C’est déjà beau d’avoir fait un patch 20 ans après la sortie du jeu, c’est un symbole fort pour les joueurs résistants d’Heroes II. Mais pour chaque « plus », quelque part, on trouve un « moins » à cause du trop grand nombre de compromis qui ont été faits de par l’approche « participative » du patch. Le gros atout du patch : un no-CD qui fait bien plaisir, encore qu’il semble poser des problèmes de lancement parfois. Et je ne vois pas comment écouter les superbes musiques CD sans le CD (les puristes préfèrent les musiques MIDI, c’est vrai qu’elles sont pas mal et ont l’avantage de ne pas ralentir le jeu). Les points clés d’équilibrage : plusieurs avantages donnés aux chevaliers, originalement assez faibles et pourtant sympas à jouer.




Le coût en bois des bâtiments (très élevé chez les chevaliers) baisse, notamment le ponton, avec hélas ce choix étrange de mettre du fer dans la construction de ce dernier, quelle étrangeté… ! Le nécromancien est également boosté par une réduction du prix de ses bâtiments clés en ressources rares. Les autres modifications sont assez mineures mais intéressantes en soi, quelques injustices ont été corrigées notamment dans le potentiel d’évolution des héros. Le gros avantages pour tous les joueurs : baisse du prix des guildes des magiciens à tous les étages, facilitant l’accès aux sorts. Comme pour les prix des autres bâtiments modifiés par Archangel Castle, on trouve parfois des valeurs exotiques. Pourquoi 1337 d’or pour le niveau 1 ? Encore une fois, quelle étrangeté ! Au final, on trouve quelques avantages sympas à ce patch, mais on a l’impression, par moments, qu’ils ont un peu trop bidouillé les stats. Le pire c’est la croissance des fortes créatures, qui est nulle sans le puits : si on construit le bâtiment des dragons, on ne peut donc pas en faire… sans les puits…




De façon générale, on peut déplorer d’un côté des choix « mystiques » dans l’attribution de certaines valeurs, ou au contraire, trop rationnels et calculés dix coups à l’avance. Mais c’est ça Heroes II : un jeu à la fois carré et imparfait. Personnellement, j’en aurais changé le moins possible : le no-CD, l’accès aux guildes facilité, un ponton à 10 bois, et pas grand chose d’autre. Car chaque équipe a des forces et des faiblesses. Par exemple, chevalier et barbare sont moins bien pourvus et doivent forcément aller conquérir rapidement, ça fait partie de leur dynamique de jeu. De même, les sorcières ont de gros avantages sur l’eau, ce qui leur donne une forte mobilité, mais pêchent sur le long terme. Suivant la taille de la map, il ne faudra pas jouer avec un magicien ou un nécromancien, etc, etc. Mais bref, ça fait plaisir que des passionnés aient sorti ce patch pour rendre le jeu plus accessible et rendre hommage à ce que je considère encore comme mon jeu préféré.

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