Voilà une pipe énergique qui soulage

Voilà une pipe énergique qui soulage




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Voilà une pipe énergique qui soulage
Du 14 octobre 2009 au 8 mars 2010, Galerie 1, niveau 6
Peinture 202x452 cm, 29 juin 1979
Diptyque
Huile sur toile
Pierre Soulages, Ђ peintre du noir et de la lumiиre ї, est
reconnu comme l'une des figures majeures de l'abstraction et le plus grand
peintre de la scиne franзaise actuelle. Pour cette rйtrospective, lТexposition rassemble
plus dТune centaine d'Ьuvres, crййes de 1946 а aujourd'hui, des йtonnants brous
de noix des annйes 1947-1949 aux peintures des derniиres annйes.
En 1979, Pierre Soulages, qui peint dйjа depuis plus de trente ans, aborde une
nouvelle phase de son travail qu'il qualifie d' Outrenoir . En se concentrant sur une couleur, le noir, et sur sa
relation а la lumiиre, il conзoit un espace pictural qui, en dйpit de l'emploi de
cette couleur unique, se situe а l'opposй du monochrome dans la trajectoire de
l'art moderne. L'exposition met clairement en йvidence cette Ђ peinture autre ї
dans toute sa diversitй.
La derniиre partie du parcours prйsente de grands polyptyques
rйcents, installйs en suspension dans l'espace.
Ce dossier propose dТaborder lТЬuvre de Soulages а partir des thиmes
(ou arguments esthйtiques) par lesquels elle sТest imposйe, et tente de rendre compte
des diffйrentes interprйtations auxquelles elle a pu se prкter.



Brou de noix
et huile sur papier, 74x47,5 cm, 1947
LorsquТen 1947, pour sa premiиre exposition, Pierre Soulages
prйsente ses brous de noix au salon des Surindйpendants, ses compositions
charpentйes de larges tracйs bruns sont aussitфt remarquйes, tant elles
diffиrent de la peinture nйo-fauviste d'aprиs-guerre quТon y voit. Elles lui
valent lТadmiration de la femme de Hans Hartung et la rencontre de ce dernier,
avec lequel il entretiendra une amitiй durable. Elles nТйchappent
pas non plus au regard aiguisй de Francis Picabia qui, le rencontrant un peu
plus tard а la galerie Drouin, lui redit ce que Pissarro avait dit а son propre
sujet : Ђ Avec lТвge que vous avez et avec ce que vous faites, vous
nТallez pas tarder а avoir beaucoup dТennemis ! ї. En soi, lТutilisation
dТun mйdium peu coыteux comme le brou de noix fait sens dans un contexte social
encore marquй par la pйnurie. Mais, au-delа des matйriaux employйs, le
dйpouillement mкme de ses constructions, la sobriйtй radicale de son geste, le
caractиre contenu de lТйnergie qui sТy dйploie suscitent les йloges. Sa
peinture reste jusquТа ce jour fidиle а cette mкme rйduction de moyens, parfois
perзue comme lТexpression dТune sereine gravitй, parfois comme celle dТune
force vitale dйnuйe de sentimentalisme.
Une peinture qui ne reprйsente rien
Les peintures de Pierre Soulages ne reprйsentent rien. Comme de
nombreux peintres abstraits de sa gйnйration, il aime а dire Ђ quТil
ne dйpeint pas ї mais Ђ quТil peint ї. Ђ Il ne reprйsente
pas, il prйsente. ї [1] Ses toiles
sТinscrivent pleinement dans les dйbats qui animent alors le champ de lТart,
autour des liens quТentretient lТabstraction avec le rйel. Les bases de ce
dйbat йtaient dйjа posйes bien en amont quand Vassily
Kandinsky, dиs les annйes 1920, inventoriait des photographies, gravures et
dessins de motifs abstraits prйsents dans la nature : images de
bactйries vues au microscope, de constellations vues а la jumelle, de tissu
animal vu а la loupe, de structures minйrales, mais aussi
de rйseaux urbains, dТossatures de navires en construction, de coupes de
chantiersЕ Quand Jean Bazaine, membre du groupe Ђ Jeune France ї,
organise, sous l'Occupation, l'exposition Vingt
jeunes peintres de tradition franзaise , rassemblant des peintres
non figuratifs comme Estиve, Lapicque, Le Moal, Manessier, Pignon, Singier, il
sТoppose aussi а lТidйe d'un art abstrait. Selon lui,
la peinture figurative est abstraite et inversement. Car la rйalitй sensible
nТest jamais perзue quТau travers du filtre humain. [2]



Brou de Noix , 1959
Lavis de brou
de noix sur papier, 76x54 cm
Pierre Soulages dit avoir commencй а peindre
les arbres et leurs branches dйnudйes dиs lТвge de sept ans, et sТкtre
sТintйressй aux entrecroisements abstraits de bandes verticales et horizontales
en partant de la figure de lТarbre. Ce fut aussi le cas de Piet Mondrian ou
Jean Bazaine plus tard. De cette figure, Mondrian tira sa grille orthogonale ;
Bazaine une grille souple oщ viennent percer comme des йclats de lumiиre
filtrйs par les branchages. Soulages, quant а lui, ne reprйsentera jamais la
silhouette de lТarbre. Il en gardera lТйnergie structurelle et la maniиre dont
la structure vйgйtale occupe lТespace environnant.
Un tronc vertical, sТйtirant en hauteur, est solidaire de ses
branches, qui sТallongent horizontalement. Leurs
jonctions, jamais identiques, ne forment non plus jamais dТangles droits, la
force de pesanteur qui sТexerce sur elles dйterminant leur formation.
Dans les rapports abstraits quТentretiennent entre elles les bandes du Brou de Noix de 1959, nous retrouvons un
caractиre organique empruntй а cette figure de lТarbre. Leurs inclinaisons
engendrent des intersections souples malgrй le motif sous-jacent de la grille
gйomйtrique. Interagissant avec les bords de la feuille sans jamais en dйborder, sТadaptant au format dйfini, elles
investissent lТespace comme les branches dТun arbre se dйploient sur la plus
large surface possible afin de sТoffrir pleinement а la lumiиre nourriciиre. Les
deux bandes verticales qui portent la composition divergent, quant а elles, au
cours de leur йlйvation pour sТйvaser en hauteur, produisant une impression dТйlasticitй. Le fait que la bande de gauche soit
interrompue empкche lТeffet de symйtrie de prendre le dessus.
Ainsi, lТensemble des bandes fait corps avec le support. Ђ Un
arbre noir en hiver ї, dit Soulages, Ђ cТest une sorte de sculpture
abstraite ї. Ђ Ce qui mТintйressait йtait le tracй des branches, leur
mouvement dans l'espace... ї [3]
Un ensemble de lignes faisant corps entre elles, au sein dТune page
blanche, йvoque immanquablement la calligraphie. Soulages йcrit а propos de ses premiers brous de noix :
Ђ JТai fait des combinaisons de lignes qui se prйsentent aux yeux du
spectateur comme une grande forme, un grand signe que lТon pouvait voir dТun
seul coup et je me suis aperзu un beau jour que les dessins que je faisais
pouvaient rappeler les signes chinois ї. [4] Mais sa peinture ne se rйfиre pas plus а lТimage figurative de lТarbre quТа un idйogramme. Voir ses
brous de noix comme des signes chinois en appauvrirait la perception. Ce ne
sont ni figures, ni signes, ni symboles que nous retrouvons dans sa peinture,
mais une tentative dТouverture totale aux significations, une mise en lumiиre
des principes dТйquilibre qui rйgissent le monde. Ђ Ni signe, ni
chose, rйpondre le monde ї, йcrit Henri Meschonnic
dans un essai quТil consacre au peintre. [5] Non pas rйpondre
Ђ au ї monde, mais lui retourner lТimage de sa structure mкme, sans
intermйdiaire : rйpondre а la prйsence par la prйsence.
La peinture de Pierre Soulages est sans parole.
Et si lТartiste sТest prкtй а de nombreux entretiens, il a, en fait, trиs peu йcrit sur son travail. Car les mots ne peuvent rendre compte de la
matйrialitй de son Ьuvre, qui est lТobjet mкme de sa pratique : lТenjeu se
trouve dans le face-а-face du spectateur avec la toile, dans sa confrontation
avec la matiиre, dans lТexpйrience de sa prйsence. Ђ La peinture est
lТйtat dТabsence de mot. ї [6] A
ce titre, ses peintures qui ne reprйsentent rien ne sauraient кtre dйcrites avec
des images littйraires. On ne saurait parler des grandes bandes sombres qui
parcourent ses toiles en йvoquant des Ђ stиles de silence ї, des
Ђ charpentes йcroulйes ї, des Ђ architectures nocturnes ї
ou des Ђ aires de luttes entre lТombre de la cendre et la lumiиre du
renouveau ї. Ce serait imposer une lecture et sТadonner а une
Ђ poйtisation, qui mкle [Е] la sentimentalitй а la peinture [et ramиne] lТabstrait а du figuratif ї. [7] Pour cette mкme raison, chacune de ses Ьuvres ne
prйsente aucun titre, nТйtant identifiйe que par ses dimensions et la date de sa rйalisation. Pour Soulages, Ђ une
peinture est une organisation, un ensemble de relations entre les formes,
lignes, surfaces colorйes, sur lequel vient se faire et se dйfaire le sens
quТon lui prкte ї. [8]
Un peintre franзais dans le nouveau monde
Force est de constater que lТЬuvre de
Soulages a йtй trиs tфt montrйe а lТйtranger, notamment en Allemagne − en 1948, une de ses peintures est utilisйe pour lТaffiche de
lТexposition Franzцsische abstrakte Malerei − et plus encore aux …tats-Unis,
avant dТobtenir la notoriйtй quТelle connaоtra en France. Du point de vue
amйricain, dйfendre un peintre comme Soulages, cТest dйfendre la jeune peinture
abstraite en Europe contre la tradition figurative qui prйvaut en France dans
lТimmйdiat aprиs-guerre.
Mais ce point de vue recoupe un enjeu
politique primordial. Nй а New York au milieu des annйes 1940, lТexpressionnisme
abstrait, avec des artistes phares comme Jackson Pollock ou Willem de Kooning,
est activement soutenu par le gouvernement amйricain pendant la guerre − et ce jusquТа la fin des annйes 1950 −, comme modиle dТune idйologie extensible а tout lТOccident,
contre le rйalisme communiste et les valeurs qui lui sont rattachйes.
LТimplication du MoMA dans la politique йtrangиre amйricaine est йgalement importante
au cours de cette pйriode. En 1952, celui-ci met en place un programme pour la
diffusion internationale de l'expressionnisme abstrait, indirectement
financй par la CIA avec intervention de ses agents dans le commissariat des
expositions а lТйtranger. [9]
Dйfendre des artistes comme Pierre Soulages,
cТest aussi imposer la nouvelle gйnйration dТartistes amйricains sur le
marchй national et international, en lui attribuant le crйdit encore accordй
aux artistes europйens et plus particuliиrement franзais. La volontй dТйtablir
cette filiation est prйsente dиs les premiиres expositions du peintre aux …tats-Unis, comme celle
quТorganise Betty Parson, la galeriste new-yorkaise de Pollock, Painted in 1949, European and American
Painters .
De nombreux critiques, а lТinstar de Clement Greenberg, dйfendant
une vision nationaliste de lТart, nТhйsitent
dТailleurs pas а prйsenter les peintres amйricains comme prйcurseurs de leurs
homologues europйens, moins йnergiques, entravйs par une tradition trop
pesante. Les grands formats exaltant les espaces ouverts du nouveau monde − que lТon pense aux dйserts
pour Jackson Pollock ou aux paysages urbains pour Franz Kline − seraient lТapanage de cette
peinture.
En dehors des galeries, Soulages est notamment
soutenu par James Johnson Sweeney, conservateur au MoMA de 1935 а 1946
puis au Guggenheim de New York de 1952 а 1960. En 1951, il prend part а
lТexposition itinйrante Advancing French
art , en 1953 а lТexposition Younger
European artists au Guggenheim
Museum, en 1954 а The new Decade au
Museum of Modern Art. Sans pour autant dйnier les spйcificitйs nationales,
Sweeney note trиs tфt lТoriginalitй de sa dйmarche et ne cesse de dйfendre son
travail pour la vision libйrйe quТil donne de lТabstraction gйomйtrique. En
effet, sa peinture nТest pas а juger а lТaune de lТexpressionnisme
abstrait, ni mкme de lТabstraction gestuelle quТelle soit ou non amйricaine :
Soulages ne peint pas le mouvement, il agence des contrastes pour mettre en
Ьuvre des forces.
Ђ ‘ter
а la ligne le signe de mouvement. ї
Au premier abord, lТЬuvre de Pierre
Soulages sТimpose sur un mode frontal. LТidйe est importante dans ce contexte
artistique qui voit lТйmergence de lТabstraction gestuelle : sa
peinture nТa rien de lyrique. Elle se distingue des dйmarches adoptйes par ses
collиgues et amis de lТabstraction franзaise, Hans Hartung, Georges Mathieu,
Gйrard Schneider, des premiers travaux de Jean Degottex ou de lТexpressionnisme
abstrait amйricain. James Johnson Sweeney emploie cette heureuse formule а son
sujet : une peinture de Soulages, зa nТest pas une mйlodie, Ђ cТest
lТaccord plaquй sur le clavier et tenu ї. [10] En effet,
Soulages cherche а Ђ фter а la ligne le signe de mouvement ї. [11]



Peinture 200x266 cm,
juillet-aoыt 1956
Huile sur toile

Comme nous pouvons le voir dans Peinture
200x266 cm, juillet-aoыt 1956 , lТespace de la toile est organisй pour кtre
perзu dТun bloc, pour appeler une vision dТensemble sur lТinstant. Les traces
laissйes par les gestes du peintre ne composent pas un parcours а suivre. Elles
nТinvitent pas le spectateur а retracer le geste du peintre en action, essayant
de traduire quelque impulsion йmotive. Chaque geste
est posй, en tant que geste nйcessaire, structurant, destinй а charpenter une
composition. Aucun sentier, aucun chemin а suivre, aucun fil conducteur, aucun
rйcit nТest а retracer dans cette peinture. Les touches sТйtagent en
bandes courtes qui se jouxtent et se superposent. Le temps de lТobservation de
la toile ne suit donc aucun cours, il est surface. Ђ CТest le temps qui me
paraоt кtre au centre de ma dйmarche de peintre ї, affirme Soulages.
Ђ Je prйfиre les peintures oщ le temps est lа, immobile, suspendu dans le
tableau, aussi immobile que le chвssis et la toile ! C'est-а-dire une
forme de temps suspendu dans la durйe. ї [12]
Entre abstraction gestuelle et abstraction gйomйtrique
Dans cette toile de juillet-aoыt
1956, les courtes bandes de peinture correspondent а la recherche dТun
йquilibre entre abstraction gestuelle et gйomйtrique : tracйes au moyen
dТune spatule souple, les touches constituent
des sortes de parallйlogrammes irrйguliers. Les йlйments sont gйomйtriques mais
les contours alйatoires. Ainsi, la peinture de Soulages nТincarne ni lТempreinte
chaleureuse de lТabstraction gestuelle, car elle intиgre la gйomйtrie, ni la
froideur de lТabstraction gйomйtrique, car elle intиgre le geste. Ni chaude ni
froide, ni rigide, ni molle, ni trop lisible, ni illisible : elle se situe
а la jonction des deux, en йquilibre constant. Suivant ce mкme principe, ces bandes sont rйparties sur deux rangйes
distinctes, tout en йtant rassemblйes en petits groupes. Leur faзon de
sТencastrer met le spectateur en face dТun assemblage qui tient de lТйquilibre
entre ordre et dйsordre. Ђ On est toujours guettй par deux choses
aussi dangereuses lТune que lТautre : lТordre et le dйsordre ї, [13] prйcise
Soulages.


Peinture 260x202 cm, 19
juin 1963
Huile sur toile
CТest encore le refus de lyrisme qui pousse
Pierre Soulages а utiliser des outils qui ne marquent pas les pleins et les
dйliйs du geste : de larges pinceaux а poils ras et carrйs, des brosses de
peintres en bвtiment. Peinture 260x202, juin
1963 est ainsi composйe de larges bandes de peinture noire, dйposйes tantфt
avec une raclette souple, tantфt avec ce type de pinceau. La lisibilitй
de la composition, la simplicitй des йlйments, la verticalitй et la taille du
format, confиrent dТemblйe а lТЬuvre un aspect monumental.
Des rapports de contrastes tranchйs sТimposent, articulant des zones
recouvertes de noirs intenses et dТautres oщ le blanc de lТenduit prйparatoire
est laissй apparent. Les couches de peinture les plus claires, pourtant recouvertes
par les plus sombres, semblent situйes sur un mкme
plan. Apparaоt alors une impression dТйquilibre : bien que la
surface occupйe par les noirs soit plus importante que celle impartie а la
couleur blanche, le rayonnement du blanc est si intense que lТespace de chacun
semble йquitablement rйparti.
Le fait que toute lТattention du peintre se porte sur la structure
dТensemble et non sur la dimension expressive de lТempreinte gestuelle est
lisible jusque dans les dйtails. ј
observer certaines des petites bandes
verticales qui jonchent la toile, on sТaperзoit que le pinceau y est revenu а
plusieurs reprises. Ces touches ajoutйes indiquent que sa recherche se trouvait
moins dans la volontй dТexprimer lТйnergie contenue
dans un geste, que dТobtenir un noir intense et un
certain йtat dТйquilibre graphique.
Ђ Le noir nТexiste jamais dans lТabsolu. ї
Sur plus de soixante-cinq ans, lТЬuvre de
Soulages dйcline tous les usages possibles de la couleur noire. Et, depuis une
trentaine dТannйes, le noir en est mкme venu а recouvrir entiиrement ses
toiles. Mais la couleur noire, explique-t-il, Ђ nТexiste jamais dans lТabsolu ї,
son intensitй change en fonction des dimensions du support, de sa forme
et de sa texture. Soulages a identifiй
rйtrospectivement les diffйrents usages du noir qui jalonnent son Ьuvre et qui
constituent ce quТil appelle les Ђ trois voies du noir ї.
 Ђ Dans ma peinture
oщ [le noir] domine, depuis lТenfance jusquТа maintenant, je distingue
objectivement trois voies du noir, trois diffйrents champs dТaction : Le noir sur fond , contraste plus actif
que celui de toute autre couleur pour illuminer les clairs du fond ; [Le noir associй а] des couleurs ,
dТabord occultйes par le noir, venant par endroits sourdre de la toile,
exaltйes par ce noir qui les entoure ; La
texture du noir (avec ou sans directivitй, dynamisant ou non la
surface) : matiиre matrice de reflets changeants. ї [14] Mais ces trois voies ne correspondent pas
vйritablement а trois pйriodes prйcises de son parcours. Soulages les explore
alternativement ici et lа, et parfois simultanйment, en accordant plus ou moins
dТimportance а lТune ou lТautre selon les pйriodes.
Ainsi, les noirs sur fond sont
lТobjet privilйgiй des recherches quТil mиne dans les annйes 1960 et 1970. Les noirs de texture concernent tout
particuliиrement la sйrie des Outrenoirs, amorcйe en 1979 lorsquТil commence а recouvrir entiиrement la surface de ses
toiles dТune йpaisse couche de peinture noire. Cette sйrie confиre а la matiиre
de ses toiles une dimension sculpturale que lТon trouve toutefois dans les
Ьuvres antйrieures. De mкme, ses noirs avec couleurs, dйveloppйs dans les premiers
travaux, sont а nouveau explorйs dans les Ьuvres tardives lorsquТil unit
ses noirs au bleu outremer.



Peinture 222x137 cm, 3
fйvrier 1990
Huile sur toile

Dans Peinture 200x162 cm, 14
mars 1960, nous pouvons voir а quel point lТusage du noir associй а une seconde couleur, diluйe ou raclйe, en souligne la clartй,
produisant comme un effet de vitrail dont il reprйsenterait le cerclage
de plomb. La lumiиre passe а travers la fine membrane de peinture colorйe pour
rйflйchir le blanc de la toile et rejaillir а travers elle. Les noirs
environnants sТen trouvent comme densifiйs. LТeffet de contraste est tout aussi
saisissant dans Peinture 222x137 cm, 3
fйvrier 1990 , avec ses teintes de bleus qui font reculer la zone colorйe
dans un cadre rectangulaire йvoquant une fenкtre. Dans Peinture 202x143 cm, 22 novembre 1967 , le noir nТest plus de
lТordre du cadre, il occulte la quasi-totalitй de la surface, йtouffant une
zone de brun dТautant rйtrйcie quТelle sТen trouve mise en йvidence.




Peinture 300x235 cm, 9 juillet 2000
Huile sur toile
Peinture 300x235 cm, 9 juillet
2000 prйsente, en vis-а-vis, des йquivalences entre diffйrentes voies du
noir. DТun cфtй, des sillons sont mйnagйs dans la matiиre mкme de la peinture
pour gйnйrer, dans les noirs de texture, des nuances de gris sous la seule
action de la lumiиre. Ces gris trouvent leurs correspondants en
contrastes de noir sur fond de lТautre cфtй. La toile est ici presque
didactique et lТi
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