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le 08/09/2011 à 17:42
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la copine de mon fils de 17 ans vient de tomber enceinte
Bonjour à tous, Je suis en recherche de témoignages et d'avis. Mon fils à 17 ans, il est en seconde. Il sort depuis 6 mois avec une fille de 17ans1/2. Une relation banale d'ados avec des hauts et des bas, pas vraiment un attachement visible. La nouvelle est tombée il y a une dizaine de jours : un rapport mal protégé et elle est tombée enceinte. Dès les premiers jours, mon fils a dit qu'il ne voulait pas d'enfant et l'avortement était envisagé. Mais il ne l'a pas quittée et a décidé d'assumer cette erreur faite à 2 et de la soutenir. Sauf qu'au fil des jours la situation a évolué : la jeune fille a déclaré etre contre l'avortement mais sans pour autant envisager de quelle manière elle se voyait élever cet enfant (je pense qu'elle compte surtout sur sa famille et les aides sociales, elle est seulement en première). Le plus grave, c'est que notre fils semble se ranger à son avis et ne parvient pas à la raisonner. Il a tenté de nous convaincre d'assumer le couple et l'enfant. Notre position, à mon mari et moi, est claire : ce choix est celui de sa copine et peut-être le sien (mais j'en doute, au fond de lui) et il est hors de question que nous, parents, nous devions en assumer les conséquences. La situation est devenue difficile à la maison car il nous en veut. Mais je pense qu'elle le pousse dans cette direction. Mon fils est très gamin, il n'envisage pas bien sûr de travailler ne serait-ce qu'un mois pour assumer les charges d'un enfant et ni lui ni elle ne se rendent bien compte des difficultés auxquelles ils s'exposent. Je ne suis pas vraiment sûre que leur couple survivra aux premiers mois de la vie de l'enfant. Et justement, cet enfant, ils ne pensent pas vraiment à lui, à son avenir, son confort de vie, son droit à une vie de famille stable, ... Pour le moment, elle est dans son monde de "bisounours", à la "Clem" où les grands-parents, gâteux finalement, vont tout assumer. Malheureusement, cette fille n'est rien pour nous, nous la connaissons à peine et elle tente par tous les moyens de pression de convaincre mon fils de plonger dans une vie qu'il n'a pas choisi. Mais il a des principes et visiblement ne peut pas faire valoir son point de vue. Alors oui, aujourd'hui tous les pouvoirs sont entre ses mains mais où sont nos droits à nous les parents ? Et ceux du père ? Le planning familial ne fait rien pour aider, les avis divergent en fonction des gens qu'ils rencontrent et la gamine est de plus en plus perturbée. Cette épée de Damoclès qui pend sur la tête de mon fils et la notre aussi quand même un peu est insupportable. Tout le monde est suspendu au bon vouloir d'UNE SEULE personne qui n'arrive même pas à exprimer exactement comment elle voit les choses. Désolée, c'était un peu long mais j'aimerais bien avoir l'avis de parents de garçons à qui c'est arrivé. Enfin ceux dont le garçon n'a pas fui à toutes jambes ... Et aussi d'ados à qui c'est arrivé et comment ils ont géré. D'avance merci
Bonjour Irb, Quelle situation terrible... Une fois de plus, un jeune homme se trouve à cette aberration juridique qui permet à une femme d'avorter de son unique volonté, mais oblige l'homme à subir n'importe quelle décision de la femme. Plusieurs associations de papas s'insurgent actuellement contre cet état de faits, et espèrent faire bouger la loi (notamment permettre une forme d'avortement moral, c'est à dire prendre ses distances définitives avec l'enfant si la femme choisit de le garder contre le gré de l'homme). Mais la situation peine beaucoup à bouger, notamment parce que l'absence du géniteur oblige l'Etat (nous, contribuables) à suppléer aux besoins financiers de l'enfant. Concrètement maintenant : je comprends extrêmement bien ta position en tant que maman, je suis d'accord sur le fait qu'un enfant est une responsabilité très importante et qu'un jeune de 17 ans n'est clairement pas encore en mesure de l'assumer. MAIS : visiblement ton fils tend dans l'autre sens. Peu importe la raison, ce qui compte c'est surtout qu'il semble, lui, croire sincèrement qu'il veut garder l'enfant. Donc si vous persistez dans la ligne "démerdez-vous", tu vas complètement casser le dialogue entre ton fils et vous, ses parents. La confiance et le respect seront les deux éléments qui disparaîtront juste derrière. Ils auront cet enfant, l'auront seuls ou avec le seul soutien de la famille de Mademoiselle, et ils vous en voudront profondément et durablement. Résultat : vous perdrez un fils et un petit-enfant... Attention, donc ! Je pense que, pour le moment du moins, votre fils a besoin de trois choses : - connaître votre position et votre expérience de parents (ça, c'est fait) - savoir que vous l'aimez encore et ne le jugez pas - savoir que, le cas échéant, il ne sera pas seul et que ses parents seront toujours là pour lui. Concrètement, cela se manifeste par : - exprimer vos doutes (fait) et leurs raisons (fait aussi, je crois ?) - accepter le dialogue sur la question, accepter d'envisager également le point de vue opposé, entendre que votre fils puisse souffrir profondément et être pris entre le marteau et l'enclume, qu'il essaie de gérer ce cataclysme dans sa vie au mieux. Peut-être aussi ne peut-il finalement pas envisager de perdre son premier bébé, même s'il n'est pas amoureux de sa mère ? - ne rien promettre, mais ne rien exclure non plus. Eviter autant que possible les positions tranchées, les interdictions, les points de vue fermés. En particulier en tant qu'ado, les interdictions ont tendance à entraîner dans le sens contraire et plus une position est fermée et tranchée, plus ils ont tendance à contre-argumenter dans le sens contraire (même si, au fond, ils ne sont pas réellement convaincus du point de vue qu'ils défendent). Enfin, quoi que tu en penses, il s'agit de la vie de ton fils - pas de la tienne. Ton travail, maintenant que ton fils est grand, est surtout de le guider vers l'autonomie. Il se trouve qu'il a fait une erreur, qui aura de très lourdes conséquences sur sa vie : la décision n'appartient qu'à son couple (lui et sa copine, et pas lui et sa mère). Ton avis est important, mais pas décisif. Aide-le, soutien-le, guide-le, ne le laisse pas tomber : tu es sa maman, pas son juge et bourreau. Il a besoin de ton amour, de ta compréhension, de ton empathie. Il va passer par des moments très durs, quelle que soit la décision finale : sois la maman confiance, la maman béquille, la maman mature et adulte qui guide son fils ado vers le statut d'homme et de papa. Donnez-vous en tant que couple grand-parental de connaître votre futur petit-enfant 😉
Je vous remercie d'avoir pris la peine de faire cette longue réponse. Depuis le premier message les choses ont évolué. Ce que je pensais c'est avéré exact : un délire de 2 gosses qui n'avaient pas bien envisagé les conséquences de leur décision. Heureusement, la raison a finalement pris le dessus et surtout leur "amour" bancal n'a pas été suffisant pour résister à cette épreuve. Les disputes se sont enchainées et mon fils a enfin vu quel allait être son futur proche, avec un lien obligé avec une personne qui ne lui correspond pas vraiment. C'est vrai qu'il nous en a voulu de lui avoir dit les choses sans détour mais c'était sans doute nécessaire et après avoir rejeté en bloc nos arguments, il a fini par les regarder en face. Mais cette histoire a révélé des choses enfouies en lui comme le manque d'un frère car notre fis ainé est handicapé et autiste léger. Donc peu de contacts réels depuis toujours. Ce soudain envie d'enfant en est peut-être la conséquence, il semblerait que la séance avec la psy du planning lui ait permis de voir ces choses. En conclusion, la jeune fille doit normalement faire un avortement médicamenteux la semaine prochaine. Il sera présent pour la soutenir. Nous ne savons pas bien où ira leur histoire mais elle reprendra le cours normal d'une relation d'ados avec une immersion douloureuse dans le monde des adultes. J'espère qu'ils en sortiront grandis tous les deux et pas trop meurtris. En ce qui nous concerne, mon mari et moi, surtout moi, je reconnais avoir eu très peur pour l'avenir de mon fils. C'est terrible de voir son enfant foncer droit dans le mur et de n'avoir plus aucun pouvoir pour l'en empêcher (surtout que la décision finale ne dépendait même pas de lui). Je sais ce que c'est que se battre contre la maladie et le handicap mais je n'avais jamais ressenti une telle injustice, notamment lorsque nous avons compris que la jeune fille avait tous les pouvoirs entre ses mains. Si je n'avais jamais pensé aux conséquences sur les hommes à qui des femmes faisaient des enfants contre leur volonté, je viens de voir de très près ce qu'ils peuvent ressentir et trouve aussi parfaitement injuste que leurs droits ne soient pas respectés. Maintenant que mon fils a retrouvé la raison, je croise les doigts que la jeune fille aille jusqu'au bout ...
Oh lala... Quelle épopée ! Quoi qu'il en soit, leur jeune couple a maintenant fait un choix et je comprends très bien ton soulagement 🙂 Pour autant, je peux aussi comprendre l'éventuelle colère et la tristesse de ton fils, je trouve très constructif et prometteur qu'il puisse rencontrer un psy (-quoi, d'ailleurs : -chiatre, -chologue, -chothérapeute ?). Pour ce qui est de son frère : je comprends très bien ce qu'il peut ressentir (ayant moi-même une soeur lourdement handicapée mentale & physique), MAIS je sais aussi que nos choix de vie ne sont jamais dictés par un seul élément. Autrement dit : la présence de son frère peut avoir joué, mais il devait également souffrir d'un manque autre à échelon émotionnel (l'attention, l'amour exprimé, la fierté parentale, la sécurisation ? Manque de confiance en lui, doutes existentiels, avenir angoissant ?). Ceci pour alléger un peu l'éventuelle culpabilité qui pourrait peser sur votre second enfant, s'il venait un jour à entendre ce point-là. Quel jour l'avortement doit-il avoir lieu, la semaine prochaine ?
Désolé d'intervenir de cette manière mais c'est important: On ne tombe pas enceinte, ce qui laisse inconsciemment planer le doute de "pas de chance". On tombe du 3ème étage par accident (parfois) mais on ne tombe pas enceinte. Cela implique quoi la notion de responsabilité qui engendre une grossesse. Ensuite dans les textes à vouloir la majorité sexuelle à 15 ans qui assume quoi?
Désolé d'intervenir de cette manière mais c'est important: On ne tombe pas enceinte, ce qui laisse inconsciemment planer le doute de "pas de chance". On tombe du 3ème étage par accident (parfois) mais on ne tombe pas enceinte. Cela implique quoi la notion de responsabilité qui engendre une grossesse. Ensuite dans les textes à vouloir la majorité sexuelle à 15 ans qui assume quoi?
Citation : Ensuite dans les textes à vouloir la majorité sexuelle à 15 ans qui assume quoi?
Oui, mais non. Deux personnes peuvent choisir de faire l'amour pour le plaisir de partager quelque chose d'intense, et non pas pour faire un bébé. Si Madame prend la pilule et/ou que Monsieur porte un préservatif, il n'y a aucune de penser qu'un bébé va naître de cette union. Si la fécondation se fait malgré ces précautions, alors oui, c'est la malchance et le hasard qui jouent. A moins que tu ne prônes le retour aux "bonnes vieilles" méthodes ancestrales et la prohibition des relations sexuelles avant le mariage ? Ce jeune en particulier n'est pas responsable des lois qui ont été votées 4 ans avant sa naissance. Où veux-tu en venir avec cette phrase ?
Mettre en exergue qu'à vouloir donner une autonomie justifiée ou non on en arrive à des aberrations telle que la pseudo autonomie du jeune devient de la perte de liberté totale. Un peu une marionnette bien ficelée qui de toute façon sera perdante. Et quand on voit dans notre société la position "tanguy" monter en flèche, il se serait peut être temps de sortir de ces déviances post soixante huitardes d'irresponsables adultes. Juste une question à deux sous: Depuis quand les enseignements sur l'éducation sexuelle est donnée en France au collège? Allez ceux nés en 1979 en ont bénéficiés et? Tout le monde sait que ce n'est pas la majorité à copuler mais bel et bien les premiers gestes amoureux et? les premiers gestes amoureux ches un jeune de 15 ans encore un "bébé" et bien cela se travaille autrement que via l'acte sexuel évidement dès lors les dimensions ne sont plus les mêmes et surtout l'approche niaise (le terme n'est pas trop fort) majorité sexuelle. Ne serait ce pas plutot majorité à partager avec l'autre des sentiments, des responsabilités, des engagements et l'acte sexuel dès lors à toute sa place....un autre monde! Et puis dis donc du coup MST, SIDA et touti fruit ne serait plus du coup une préoccupation réelle de notre société, car toute l'approche serait comme je choisis de t'aimer alors je te respecte et je me respecte....tiens tiens... Les adultes sont de vieux hypocrites qui parlent de leur premier amour sans cesse mais cela n'est bon que pour eux, pour leurs enfants eux ils ont droit à la majorité sexuelle.... Je ne fais pas dans la dentelle je suis consciente de la provocation mais tout de même cela remet un peu les pendules à l'heure.
Edité le 12/06/2014 à 5:59 PM par not05do
Je comprends que tu es très en colère, mais rien d'autre je dois dire. Les arguments que tu soulignes n'ont rien à voir avec ma dernière réponse, et tu ne sembles pas arriver à une conclusion quelconque. Je suis un peu perdue dans ton discours.
Tu me rassures...je n'ai pas compris ces propos
juste pour conclure sur cette histoire, la jeune fille a donc avorté la semaine dernière par méthode médicamenteuse. Les relations avec mon fils sont houleuses depuis (ils se sont quittés puis se sont remis ensemble, ...). Nous avons pris le parti de demander à notre fils de continuer cette relation en dehors du cercle familial, comme un ado. Nous avons été plongé dans une histoire qui n'aurait pas dû être la leur, à leur âge. Je ne parle pas de l'accident (bien que je pense plus à une maladresse inconsciente) mais de l'obsession de la jeune fille à envisager de garder cet enfant et le fait qu'elle ait réussi un temps à embarquer mon fils dans ce désir. Il se rend compte aujourd'hui de l'énormité de la charge qui aurait pesé sur lui et a remis son histoire avec elle au niveau où elle doit être : un amour d'adolescents. Qui durera ce qu'il doit durer et c'est tout. Les galères, ils ont bien le temps d'en avoir. Pour nous les parents, ca aura été une épreuve de plus et une belle peur mais bon, la vie est ainsi ...
juste pour conclure sur cette histoire, la jeune fille a donc avorté la semaine dernière par méthode médicamenteuse. Les relations avec mon fils sont houleuses depuis (ils se sont quittés puis se sont remis ensemble, ...). Nous avons pris le parti de demander à notre fils de continuer cette relation en dehors d
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