Une prostitué sacrément chaude

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Une prostitué sacrément chaude
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Le Sociographe Numéro 2011/2 (n° 35) Lili, ancienne prostituée






Lili, ancienne prostituée


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Céline Chantepy-Touil

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Le Sociographe
2011/2 (n° 35) , pages 99 à 106








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C. Chantepy-Touil est assistante de service social libérale, formatrice à l’ ireis Rhône-Alpes (42). Mail : celine.chantepy@free.fr
Jeunes et Islam, de la prévention des risques à la radicalisation
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Le Sociographe
2017/2 (N° 58)






Mis en ligne sur Cairn.info le 23/11/2011



https://doi.org/10.3917/graph.035.0099










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1 M oi, le déclic pour vraiment arrêter, je l’ai eu surtout parce que j’en avais marre. J’étais crevée... Mon corps ne me suivait plus... J’ai énormément grossi avec l’alcool et mes genoux ne me portaient plus... C’est fatigant de faire la pute à la traditionnelle ! C’est sûr que tapiner sur Internet en restant le cul derrière un ordinateur, c’est plus facile ! Des fois, quand je me levais en pleine après-midi, j’avais vraiment la tête dans le cul... et sans jeu de mots aucun ! Je ne savais plus par quel morceau mon corps allait commencer à bouger, à se réveiller... Je ne peux même pas dire que j’avais mal par ci ou par là. Non, tout mon corps n’était que souffrance, comme un tas de chair sans vie... Je ne ressentais plus rien, l’alcool finissait par tout endormir!
2 Et puis, la prostitution a changé. Elle est mauvaise aujourd’hui. De mon époque, on ne se prostituait pas pour un paquet de cigarettes ou pour un sandwich ! On avait des valeurs ! Et puis les filles, elles étaient plus propres avant. Maintenant, elles font tout et acceptent n’importe quoi. Par exemple, faire sans capotes, c’était pas pensable à mon époque. Le sida, c’est pas les prostituées qui le donnent ! C’est les clients qui le refilent ! La drogue aussi, ça a bouffé le milieu ! Et maintenant en plus, t’as Internet, c’est le pompon ! Moi, c’était la bonne vieille méthode. C’est la meilleure, parce qu’au moins, le type te voit en direct ! J’ai échappé à l’arrivée des étrangères et des blacks. Maintenant, c’est la mondialisation, je te dis, comme dans l’industrie: elles cassent les prix ! Et il y en a de partout. T’as qu’à voir, elles collent des étiquettes avec leur téléphone, sur les murs, et ont des piaules dans tous les coins. Rien que le foyer de jeunes travailleurs d’à côté, y’a que de ça ! Maintenant, c’est 10 euros la passe. Faut arrêter ! Se faire baiser pour 10 euros! Autant que je fasse rien! A mon époque, c’était minimum 300 francs. C’était un petit minimum. Maintenant c’est 10 euros, avec les vieux « chibanis ». C’est une honte de se prostituer pour ça ! Je voudrais même pas baisser ma culotte pour ça, moi! C’est pas le fait de l’argent, mais au moins, je respecte mon corps, merde ! A 10 euros, y’a plus de respect !
3 Maintenant, j’ai envie de vivre pépère. J’aime bien me mettre devant la télé et ne plus aller m’emmerder le soir sur un trottoir. Mon luxe à moi, c’est de rester une journée entière chez moi, sans sortir, à regarder la télé ou par la fenêtre… Je m’endors parfois ! Je me repose, vraiment. Et bien ça, tu vois, je te le dis à toi, mais je peux pas le dire à mon assistante sociale ! Elle ne comprend pas que j’ai besoin de ne rien faire et de me reposer… Pour elle, il faut que je fasse des choses, que ça se voit ! Quand je lui dis que tout va bien parce qu’il ne m’est rien arrivé de la semaine, ça l’affole alors que moi, ça me rassure. Elle comprend pas que, quand tu as vécu dans le chaos pendant des années, tu as besoin de silence, de calme… Mais j’ai travaillé depuis que j’ai 16 ans, moi. Et à la dure en plus ! Maintenant, je veux bien bosser mais au chaud, comme elle ! Elle veut toujours que je fasse des courriers, des lettres de motivation! Mais je ne suis pas motivée pour aller faire des ménages ! J’ai fait un an à l’hôpital, en Contrat avenir, puis un autre contrat au Secours populaire. En fait, ça m’a fait voir qu’il y en avait qui était encore plus dans la merde que moi et qui ne faisait rien pour que ça s’arrête ! Quant à l’alcool, j’ai pas arrêté, je bois toujours, mais je picole rarement toute seule. Je me suis vraiment arrêtée comme une grande pendant deux ans : après une cuite, j’ai cru que j’y restais, et là, je me suis dit que j’allais crever de ça si je levais pas le pied…. Pendant deux ans, je n’ai pas retouché une goutte d’alcool. Maintenant, je bois de nouveau, mais je contrôle la situation. Je prends de temps en temps une bonne cuite, quand j’ai pas le moral. C’est mon meilleur antidépresseur: je gueule, je bois, et après ça repart !
4 Ce que j’ai aussi comme petit plaisir, c’est faire mon ménage. C’est comme si je me faisais une beauté. Une fois fini, je prends ma douche et je me mets en chemise de nuit, comme si j’allais me recoucher. Mais attention une chemise de nuit bien longue, bien confortable et bien mémère, pas le genre Desperate Housewives ! En fait, c’est comme celui qui met un costume-cravate pour aller bosser. Moi, en chemise de nuit, je suis bien clean, respectable. Si j’ai de la visite ou le facteur qui passe, on va me parler doucement comme si j’étais souffrante, on ne va pas s’attarder car je ne suis pas habillée… En fait, personne ne va me voir comme une vieille pute ! C’est vrai, quand tu penses à une prostituée, tu l’imagines pas en pyjama ! Comme ça, dans ma tête, je suis vraiment sortie du métier, à la retraite. Je m’assois sur mon canapé, je regarde mes meubles, le sol, et je respire, je suis fière de moi… Ce logement, il me ressemble : c’est pas grand mais il y a tout. Et par ma fenêtre, j’ai une vue imprenable sur le quartier. Je connais tout le monde et tout le monde me connaît, depuis le temps que j’habite là. Je n’ai jamais eu de problème avec mes voisins, sauf l’autre con du dessus qui m’a inondée deux fois avec sa machine à laver ! Je suis la mémoire du quartier, car j’en ai vu grandir des mômes !
5 Le problème, c’est que pour les travailleurs sociaux, je dois rentrer dans une case : ou je recherche un emploi, ou je me soigne de l’alcool ou je fais un stage. Ils ne savent pas qu’on peut être en dehors de tout ça et aller très bien. Par exemple, mon assistante sociale voudrait que je déménage car pour elle, mon appart’ est trop petit et je suis en rez-de-chaussée ! Mais c’est justement pour ça que je l’aime : je m’y sens bien, en sécurité et avec mes genoux fatigués, je n’ai pas d’escaliers à monter. Comme ça, je me connecte au quartier car, de ma fenêtre, je suis à la hauteur des gens, sans sortir de chez moi! Je fais des grandes conversations avec les gens du coin, mais toujours par ma fenêtre! Quand les gens ne me voient pas plusieurs jours, ils s’inquiètent même et certains viennent toquer au carreau. Je fais partie de leur paysage et je ne me vois pas perchée en l’air dans un immeuble où je ne verrais plus personne. Elles ont de ces idées parfois, ces assistantes sociales, à toujours voir le négatif des choses avant de savoir s’il n’y a pas du positif à vivre comme ça. Peut-être que pour elles, c’est pas ce qu’elles aimeraient, mais pour moi, c’est Versailles !
6 C’est vrai que j’ai aussi des coups de blues. J’aurais eu envie de vivre en couple, d’avoir une vie de famille comme tout le monde. Mais je n’ai jamais pu avoir d’enfant… Cette envie, ça m’a passé maintenant, je n’y pense plus. Et même, avec le recul, je me dis : heureusement que t’as pas eu des gamins. Regarde la vie qu’on mène ! C’est quand même dur d’avoir des enfants. Surtout la génération de maintenant : ils sont durs les gosses d’aujourd’hui… Il faut assurer derrière ! Et moi, j’aurais pas eu la patience. Sûr que j’aurais eu les assistantes sociales au cul avec mon pedigree. Alors que là, je passe presque pour une vieille fille ! Un comble quand tu sais ma carrière.
7 Mon assistante sociale m’a dit que bientôt, je vais être « dispensée de recherche d’emploi », c’est à dire que je touche mon Rmi (Revenu minimun d’insertion) et que personne ne m’emmerdera si je ne cherche pas du boulot ! Mais ça ne m’empêche pas de bosser par ci par là. Et toujours déclarée, s’il te plaît, jamais au noir ! Même pour une après-midi de ménage, je veux un papier, moi. Aujourd’hui, c’est ma revanche à moi d’avoir une preuve de ce je fais. Et puis, je préfère être déclarée car déjà que j’ai pas beaucoup cotisé pour ma retraite, ce serait un comble si je devais faire des pipes avec un dentier pour payer ma location ! Mais pour le moment, je ne peux rien faire à cause de mon genou qu’on m’a opéré. On m’a enlevé le ménisque et mis des broches à la place. Je suis la sœur de Robocop !
8 Bien sûr, j’aurais aimé faire des études, mais on ne m’a pas laissé la chance. Maintenant, je n’aurais plus la patience d’avoir les fesses sur une chaise. Pourtant, quand je suis partie d’Algérie, je travaillais bien à l’école. D’abord, j’étais bilingue, je parlais les deux langues et je les écrivais. Mais ma mère n’a jamais voulu que je continue l’arabe. Et pourtant, j’aurais aimé continuer l’arabe, j’aurais pu devenir traductrice, ou un truc dans ce genre. J’ai des contacts avec l’Algérie, j’y suis allée l’an dernier pour le décès de ma tante et j’y vais tous les deux ou trois ans. Là-bas, je suis une femme comme tout le monde, une femme du monde puisque j’ai de l’argent… Aujourd’hui, je n’ai qu’un seul regret : c’est que ma mère m’ait ramenée d’Algérie !
9 Je vais avoir 53 ans… le 16 décembre prochain.
10 J’ai commencé à faire ce travail vers… enfin, quand je suis partie de chez mes parents, c’est-à-dire à 16 ans. Mon père nous avait emmenés en Algérie, moi et mon frère. Il nous a laissés plusieurs années là-bas. Puis ma mère a fait des pieds et des mains pour nous récupérer. Je ne sais même pas pourquoi elle voulait nous récupérer ! Quand je suis arrivée en France, cela faisait 8 ans que je ne l’avais pas vue et j’ai commencé par ramasser une grosse raclée le premier jour de nos retrouvailles ! C’est ça que je n’arrive pas à comprendre chez cette femme : pourquoi elle ne nous a pas laissés là-bas ? Moi, j’étais bien en Algérie, j’ai eu une enfance heureuse, je n’étais pas une fille à problème ! J’étais douce, calme… Mais quand je suis revenue en France, à 12 ans, la misère a commencé pour moi…
11 A 14 ans, je me suis barrée de chez moi.. Je suis allée en foyer pour filles-mères d’abord, puis en maison de correction… Ils savaient pas comment faire avec moi, le juge non plus… J’étais tellement perturbée que je ne savais plus où j’en étais. Ils m’avaient mis là-bas, mais c’était comme une prison. Ça a duré 2 ans en tout… J’allais à l’école, je prenais des cours, mais c’était comme une prison…. Ensuite, j’ai fugué… Au début, ça a été les vols, la débrouille…puis rapidement, la prostitution. J’avais 16 ans et demi quand j’ai commencé…
12 J’ai commencé par mon père, ou plutôt, à cause de mon père. Un jour, j’avais été battue par un type, et mon père m’a vue dans la rue. J’étais sacrément amochée… J’étais noire comme ton ordinateur ! J’en ai même gardé un œil tordu. Je lui ai dit : « Donne-moi à manger et de quoi me changer, emmène-moi! » Je lui ai même dit : « Il y a deux choix maintenant pour moi: ou je fais la pute, ou tu m’aides! »… Et il m’a laissée partir, il ne m’a pas aidée…
13 Six mois après que j’ai fugué de chez me
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