Une orgie à l'ancienne

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Actualité

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Sexualité







Publié le
16/08/2007 à 00:00






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Par Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique

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« L'amour au temps des Grecs et des Romains »


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En ce jeudi après-midi de juillet, un groupe de retraités français pénètre dans le «cabinet secret» du Musée archéologique national de Naples. Deux pièces exiguës, dotées d'une lourde grille en fer forgé derrière laquelle les autorités italiennes ont entreposé pendant plus de deux siècles, loin des regards, vases, dessins et bas-reliefs obscènes trouvés lors des fouilles de Pompéi et d'Herculanum. 

Sur une fresque, un satyre se jette avidement sur une nymphe. Les flashs crépitent. «On voit pire à la télé», modère la guide, devant les mines émoustillées, mais un brin gênées, de visiteurs tenant fébrilement leur appareil photo. Les voici maintenant qui immortalisent une orgie entre pygmées - une ethnie qui fascinait les Romains. La scène vaut, en effet, une halte. On y voit des nains qui festoient, s'enivrent, jouent de la flûte, devant un couple qui fornique. Deux autres amants s'en donnent à c?ur joie sur une barque qui chavire. «A l'époque, opine l'accompagnatrice, la sexualité était bien différente. Ils avaient beaucoup moins de tabous.» 

Rien de plus efficace pour réveiller un amant fatigué que le lézard, assure Pline l'Ancien. En particulier ceux de la famille du scinque. Faire une décoction avec «le museau et les pieds pris dans du vin blanc» ou avec la «chair des flancs», relevée avec de la myrrhe et du poivre. 

La sensualité païenne éberlue... On imagine un univers digne du Satyricon de Fellini, des banquets grecs licencieux, la décadence romaine: bref, des amours sans culpabilité, avant que le christianisme, en prenant son essor, ne mette au ban les plaisirs charnels. Autres temps, autres m?urs: sous la République romaine, le célèbre Caton l'Ancien, homme d'Etat pourtant réputé pour sa sévérité, lance à des mâles sortant d'un lupanar: «Bravo! Courage! C'est ici que les jeunes gens doivent descendre, plutôt que de pilonner les épouses des autres.» 

Pour autant, les m?urs des Grecs et des Romains, ces deux peuples aux cultures si proches, étaient-elles plus débridées? Non, répondent les spécialistes. Il ne faut pas se fier aux fresques du cabinet secret. L'illusion est trompeuse - les sociétés ne se résument pas à leurs sex-shops ni à leur pornographie, sinon que diront de nous les archéologues de l'an 4000? 

Le lavage après l'étreinte est le procédé le plus fréquent. Le grand médecin Soranos d'Ephèse, chef de file d'une école de médecine réputée du ier siècle, adresse, lui, ce conseil aux femmes: après le coït, «se lever tout de suite, s'accroupir, provoquer un éternuement et se nettoyer soigneusement le vagin, ou encore boire de l'eau très froide». 

Chez les Grecs règne, en fait, «un système très dur de contraintes et d'inégalités», selon le philosophe Michel Foucault dans sa désormais classique trilogie sur l'Histoire de la sexualité, publiée entre 1976 et 1984. «Le monde romain est contracté et puritain, renchérit l'historien Paul Veyne, professeur honoraire au Collège de France, titulaire de la chaire d'histoire de Rome. On n'y fait l'amour que de nuit, dans l'obscurité.» Pudibonderie oblige. Le poète Ovide le souligne: «Vénus même, lorsqu'elle quitte ses vêtements, se penche en avant et couvre de sa main ses charmes secrets.» 

L'art d'aimer, chez les Anciens, a ses codes, souvent choquants à nos yeux et très éloignés des idées reçues, et ses interdits déroutants. Prenons un couple marié. L'épouse infidèle risque la mort. Son mari, en revanche, peut faire la bringue. «Lorsque ton bas-ventre se gonfle, écrit le poète Horace, si tu as à ta disposition une servante ou un esclave de ta maison sur lequel te jeter à l'assaut immédiatement, préfères-tu par hasard crever de tension? Moi non.» 

Dans cette société qui ne connaît pas l'égalité, l'homme de condition libre domine outrageusement. «Il peut avoir des relations avec ses propres esclaves, des prostituées, des femmes d'un rang social inférieur respectables et non mariées, avec lesquelles il peut entretenir une relation durable», commente Géraldine Puccini-Delbey, auteur de La Vie sexuelle à Rome (Tallandier, 2007). «Il vit parfois avec sa femme, sa concubine et les enfants des deux femmes, remarque l'historienne Catherine Salles, maître de conférences à l'université Paris X. D'où de nombreuses querelles à la maison.» 

Dieu de l'Amour. Fils d'Aphrodite (Vénus en latin), déesse de la Beauté et de l'Amour, et d'Arès, dieu de la Guerre, il est représenté comme un jeune homme ailé. Platon, dans Le Banquet, donne une série d'interprétations sur ses origines. Chez les Romains, il prend le nom de Cupidon et se mue en enfant malicieux, toujours collé aux basques de sa mère, décochant à tout-va des flèches qui rendent amoureux. 

Les aventures extraconjugales du mâle sont tolérées, pourvu qu'il ne touche pas aux femmes mariées: ce serait porter offense à d'autres hommes... «C'est une morale d'hommes faite par et pour les hommes», résumait Michel Foucault. Plus emblématique encore de ce machisme: à Rome ou à Athènes, l'idéal du citoyen mâle est de se réserver les rôles «actifs» dans la relation sexuelle. «Il y a, d'un côté, ceux qui pénètrent; de l'autre, tous les autres, ceux qui ne possèdent pas le pouvoir, ceux qui sont pénétrés - les femmes, les garçons, les esclaves», indique Géraldine Puccini-Delbey. 

«A Rome, on ne peut rien imaginer de pire que le cunnilingus», remarque Paul Veyne. L'homme ne se plie pas aux désirs de l'autre, car ce serait contraire à son statut social: pratiquer une fellation à un partenaire relève aussi pour le mâle de condition libre du crime de lèse-virilité. C'est une obscénité sans nom! En revanche, en être le destinataire est valorisé. Les détracteurs de Néron ne manqueront pas, pour mieux noircir son portrait, de jouer avec ces normes... «Vêtu d'une peau de bête féroce, raconte ainsi Suétone dans les Vies des douze Césars, il s'élançait d'une cage, se précipitait sur les parties naturelles d'hommes et de femmes liés à un poteau, puis, après avoir assouvi sa lubricité, se livrait, pour finir, à son affranchi Doryphore.» 

L'immoralité chez les Anciens naît de la transgression des rôles. Peu importe, en revanche, que le partenaire soit un homme ou une femme. A chacun ses goûts! L'empereur Claude n'aimait que les femmes. Le grand poète Virgile, que les hommes. Jules César appréciait les deux sexes indifféremment. Comme l'auteur Catulle, qui disait à son amant: «Si sur tes yeux doux comme miel, Juventius, on me laissait mettre sans relâche mes baisers, j'en mettrais jusqu'à trois cent mille.» Ce qui ne l'empêchait pas de glisser à sa bien-aimée: «Je t'en prie, ma douce Ipsithilla, mes délices, charme de ma vie, invite-moi à venir passer chez toi cette après-midi.» Et d'ajouter, en gentleman: «Mon déjeuner fini, je suis là bien repu, couché sur le dos, je transperce et tunique et manteau.» 

Les femmes avaient-elles les mêmes pratiques que les hommes? Sur ce sujet, les documents manquent cruellement. Car la plupart des textes antiques sont des ?uvres composées par des hommes de classes aisées... A une exception: Sappho, la poétesse grecque de l'île de Lesbos. Dans les rares fragments qui sont parvenus jusqu'à nous, elle chante sa passion pour des femmes - Sappho va devenir l'un des emblèmes du... lesbianisme. 

Différence majeure avec nos prédécesseurs: dans l'Antiquité, l'orientation sexuelle n'est pas un trait déterminant de l'identité. Elle le deviendra à partir de la fin du xviie siècle. Par ailleurs, «ni Grecs ni Romains n'ont jamais distingué hétérosexualité ni homosexualité», rappelle le Prix Goncourt 2002, Pascal Quignard, dans Le Sexe et l'effroi (Folio, 1996). Ces concepts n'ont fait leur apparition qu'au xixe siècle. «L'activité du sexe n'était pas perçue indépendamment des autres pratiques du corps, note la chercheuse Sandra Boehringer, enseignante à l'université Strasbourg II. Ce que nous appelons sexualité n'était pas ressenti comme relevant d'un ensemble d'actes ou d'attitudes pouvant être regroupées sous un même terme.» 

Très fréquente, et totalement admise - «Aucun homme ne se cachait pour aller au bordel», rappelle Catherine Salles - cette pratique est, en plus, peu onéreuse. A Rome, les professionnels, hommes ou femmes, se rencontrent dans les lieux publics: forum, portiques, théâtre, auberges et bien sûr lupanars - du mot «louve» (lupa), le surnom des prostituées. Les maisons closes sont encadrées par l'Etat au nom de... l'intérêt public. Le but? Eviter que les jeunes gens ne se ruent sur les femmes mariées. C'est à Athènes que ce système s'est mis en place: protégées par les autorités, les maisons publiques versent en échange une redevance. Avec cette taxe, le pornikon, Solon fit construire un temple à Aphrodite Pandémos («commune à tous»), patronne des plaisirs tarifés. 

Dans sa forme contemporaine, l' «homosexualité» surprendrait nos aïeux... «Aucun Ancien ne serait allé à la Gay Pride, relève Philippe Heuzé, professeur de littérature latine à l'université Paris III, spécialiste de l'?uvre de Virgile. Ils se seraient bidonnés à l'idée que des personnes de même sexe revendiquent le mariage et l'adoption d'enfants.» Ils auraient ri aux larmes, également, devant les films à l'eau de rose, ou les Harlequin et leur idéal du couple «hétérosexuel». 

Ils ne sont pas les seuls! Les divinités de l'Olympe collectionnent pêle-mêle les conquêtes masculines et féminines. Elles se sentiraient à l'étroit dans nos catégories. A commencer par ce coureur invétéré, Zeus, qui s'entiche de déesses, de nymphes, de ravissantes humaines, et en même temps d'adolescents comme Ganymède. 

Et que dire de nos interdits sur l'âge des partenaires? Les Athéniens des classes aisées les auraient balayés d'un revers de main, eux qui pratiquaient la pédérastie, cette relation pédagogique où un citoyen mûr initie, vraisemblablement sur le plan sexuel, un adolescent encore imberbe. Une coutume qui a fait couler beaucoup d'encre (voir page 19). Les Romains, eux, n'ont pas encensé les relations avec les jeunes, mais les ont tolérées avec les prostitués et les esclaves. Des «mignons» - pueri delicati - servent, par exemple, dans les banquets. Ils forment des «troupeaux d'infortunés garçons qui attendent, une fois finis les repas, d'autres outrages dans le lit», disait Sénèque. «Rappelons le contexte de l'époque: on se mariait jeune et on mourait tôt», explique Catherine Salles. L'âge légal du mariage à Rome? 12 ans pour une fille, 14 ans pour un homme. L'espérance de vie? Environ 25 ans. 

Retour à Naples. L'heure a tourné. Les curieux se font plus rares dans le cabinet secret. Ils ont dû filer en train vers Pompéi... Massimo, le gardien des lieux, peut souffler. Cet archéologue de formation déambule dans les allées. «Le sexe n'avait pas qu'une fonction érotique, commente-t-il en montrant du doigt une vitrine. Voyez donc ces amulettes en forme de phallus. Elles avaient pour but de faire rire ou d'éloigner le mauvais sort.» Ici, un sexe en métal porte des clochettes qui pendouillent - «Tu mettrais ça à l'entrée de ta pharmacie?» s'esclaffe un touriste en regardant sa voisine. Là, une statuette en bronze représente un gladiateur dont le membre viril, surdimensionné, se termine en gueule de léopard, ouverte et rugissante. Attaqué par la bête féroce, le bonhomme brandit un poignard pour abattre... son propre organe! «Si Freud avait vu cela!» 

C'est d'abord un acte social, par lequel les époux unissent leurs patrimoines et assurent une descendance légitime. « Le choix des époux est en général décidé par les parents », rappelle Catherine Salles, enseignante de civilisation et de littérature latines à l'université Paris X-Nanterre. On se marie tôt. Dès la puberté, pour les filles. Mais les divorces, qui s'effectuent sans formalité, sont monnaie courante. D'où cette remarque de Sénèque : « Les femmes se marient pour divorcer. Elles divorcent pour se marier. » L'amour au sein du couple conjugal ne commence à devenir un idéal qu'à la fin de l'Antiquité. 

Ces phallus loufoques, peints ou sculptés, se trouvaient aussi aux carrefours, dans les maisons, dans les champs. Omniprésentes, ces représentations ne choquaient pas. A Pompéi, une boulangerie portait sur sa devanture l'un de ces symboles, accompagné de ce texte: «Hic habitat felicitas» - «Ici habite le bonheur». On trouvait aussi des phallus en terre cuite - des «ex-voto» - dans les temples. Ils servaient d'offrandes aux dieux pour obtenir un enfant, ou remercier une divinité après une guérison. «C'est un autre monde», lâche Massimo en retournant à sa chaise. 

Et pourtant! Par certains aspects, l'Antiquité n'apparaît pas si éloignée de nous. «L'expression de la passion n'a pas pris une ride, souligne Philippe Heuzé. Dans L'Odyssée, il n'y a pas un sentiment d'Ulysse qu'on ne comprenne.» La même fragilité transparaît chez les êtres ensorcelés par Eros, ou son avatar romain, Cupidon. Les artistes dépeignent avec soin la sensibilité blessée, la passion impossible, comme celle qui enflamme le c?ur du dieu de la Guerre, Mars, pour son opposé, Vénus, la divinité de l'Amour: «Sa nuque souple rejetée en arrière, les lèvres entrouvertes, il te regarde, déesse, et te regarde encore, écrit Lucrèce. Ses yeux ont soif d'une vision d'amour et, renversé, il suspend à tes lèvres, son souffle.» 

Dieu grec de la Fertilité végétale et de la Fécondité, protecteur des vergers, ce fils d'Aphrodite a deux problèmes: son phallus demeure en perpétuelle érection et il ne connaît pas le plaisir. Souvent représenté sous la forme d'une statue, au sexe dressé comme un épouvantail, Priape avait le pouvoir, pensait-on, d'éloigner le mauvais oeil. Et les voleurs de fruits. 

L'ardeur du sentiment désarçonne. «Platon nous rapporte une scène où Socrate interroge Sophocle, déjà très âgé, en lui demandant où il en est de ses rapports avec les femmes», raconte Bernard Deforge, professeur de littérature grecque à l'université de Caen: «Je suis enchanté d'être échappé de l'amour comme si j'étais échappé des mains d'un maître enragé et sauvage», répond le poète tragique. Multiplier les histoires rend esclave, car on perd le plus important: la maîtrise de soi-même. Dans le monde romain, «un homme à femmes ne passait pas pour un don Juan, mais pour un efféminé, un individu dominé par ses envies», renchérit Paul Veyne. Au même titre que la passivité, l'excès - amoureux ou sexuel, peu importe - est diabolisé. Un interdit de plus... 

Comment modérer ses ardeurs? Durant toute l'Antiquité, philosophes, hommes politiques et écrivains s'interrogent sur la meilleure façon d'y parvenir. Des médecins grecs réfléchissent aux vertus de l'abstinence. Certains condamnent les relations hors mariage. Les penseurs théorisent la tempérance. Il ne s'agit pas encore d'une morale cohérente, imposée à tous... Mais, au fil des siècles, et notamment sous l'Empire romain, ces idées vont faire leur petit bonhomme de chemin. 

«Vers l'an 100, la morale officielle se rigidifie», explique Paul Veyne. L'infidélité du mari devient aussi grave que celle de sa femme. Le poète Martial en fait une épigramme: «Par édit l'Empereur prohibe l'adultère. Zoïle, sois heureux: tu n'as plus rien à foutre.» Sous l'empire, le stoïcisme, philosophie ascétique qui considère les passions comme des maladies et les plaisirs comme des leurres, redevient à la mode au sein de l'élite. 

L'Antiquité tardive n'a donc pas attendu l'essor du christianisme pour se crisper. C'est tout l'inverse: obsédée par le souci de modérer les pulsions, condamnant les excès sensuels et sentimentaux, soucieuse de vertu, elle a créé un climat d'austérité morale qui a préparé le terrain à une relecture sévère du christianisme, entreprise par les Pères de l'Eglise à partir du iiie siècle. Une vision qui va s'imposer durablement. «Ces évêques vont faire une fixation sur les aspects sexuels de la doctrine, analyse Catherine Salles. En allant loin dans l'interprétation des Evangiles. Car il est peu question de ces sujets dans le Nouveau Testament.» L'Eglise promeut alors la virginité des fiancés et condamne la sexualité qui n'a pas pour but la procréation. En 394, à Rome, les prostitués mâles sont raflés sur ordre de l'empereur chrétien Théodose le Grand et brûlés en place publique. 

La morale amoureuse telle que nous la connaissons est différente, mais elle n'est pas non plus à des années-lumière du paganisme. «L'impression de rupture avec la période chrétienne est superficielle», affirme Bernard Deforge. L'Antiquité demeure pourtant, dans l'esprit collectif, comme un paradis perdu de la sensualité. Pourquoi un tel contresens? Parce que, depuis deux millénaires, ses personnages mythologiques, ses héros et ses tyrans hauts en couleur, ses fresques et ses textes osés offrent aux hommes, plus que toute autre période historique, un réservoir à fantasmes. Chaque époque y a projeté ses rêves d'amours sans répression et s'est façonné une imagerie sur mesure... 

Ils ont un corps et un visage humains. Mais leurs oreilles sont pointues, comme celles des chevaux. Les satyres sont des créatures qui incarnent la force vitale. Avec les ménades - femmes perpétuellement ivres et excitées - ils font partie des personnages qui composent le «cortège» de Dionysos (Bacchus, chez les Romains), le très populaire dieu de la Transe, de la Vigne, des Sucs (sang, sperme, lait, urine). 

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