Une orgie noire et gothique un peu dingue
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Une orgie noire et gothique un peu dingue
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Autour des cadavres
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10.01 â
25.02. 2018
#164 - Laissez bronzer les cadavres
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Laissez bronzer les cadavres
Autour des cadavres
The Cinema Travellers
KalĂšs
Just a perfect sounday
Varia
La carte blanche que nous a proposĂ© le Nova permet de mettre en lumiĂšre quelques influences cinĂ©matographiques qui ont alimentĂ© la conception de "Laissez bronzer les cadavres"âŠ
"Venus in Furs" est un des plus beaux films pop de lâespagnol Jesus Franco ! Au-delĂ des effets visuels psychĂ©dĂ©liques, il a crĂ©Ă© une superbe vengeresse iconique en manteau de fourrure. Cette imagerie pop issue du cinĂ©ma mĂ©diterranĂ©en nous a permis dâenrichir certains costumes et certaines sĂ©quences sensuelles de "Laissez bronzer les cadavres"
"Faccia a faccia" : La musique du gĂ©nĂ©rique du dĂ©but de "Laissez bronzer les cadavres" est tirĂ©e de ce western allâitaliana. Il sâagit dâun des morceaux les plus originaux quâEnnio Morricone ait composĂ© pour ses lĂ©gendaires BO de westerns italiens. Moins graphique que les films de Leone, "Faccia a faccia" est passionnant pour son histoire et sa dĂ©construction typiquement latine du mythe de lâOuest amĂ©ricain !
"Bullet Ballet" est un film quâon a dĂ©couvert au Nova⊠qui est la salle parfaite pour "vivre" les films du japonais Shinya Tsukamoto ("Tetsuo"). Câest un bombardement physique en terme de montage et de son ! Cette approche "punk" nous a beaucoup influencĂ©, de mĂȘme que la fascination fĂ©tichiste des armes Ă feu qui rappelle lâunivers de Manchette. Une expĂ©rience unique !
"Seul contre tous" est un autre film "punk" dĂ©couvert au Nova... et qui nous a fait nous rencontrer ! Il nous a donnĂ© lâĂ©nergie de nous lancer dans la rĂ©alisation de courts mĂ©trages faits sans argent. Câest un film autoproduit, oĂč le format scope combinĂ© au 16mm a eu un Ă©norme impact sur notre travail de cadre.
HĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani (H&B)
Pendant toute cette programmation, le foyer du Nova se mue en une vĂ©ritable scĂšne tout droit sortie des films dâHĂ©lĂšne Cattet et Bruno Forzani. Les superbes robes dâ"Amer" ou le fameux rasoir, les poignards de "LâĂ©trange couleur des larmes de ton corps", peigne rouge, masques, balles et autre crĂąne de mort venus de "Laissez bronzer les cadavres", baigneront dans une atmosphĂšre sulfureuse scĂ©nographiĂ©e par leur chef dĂ©coratrice, Alina Santos. Tremblez, ou frissonnez, vous allez Ă©voluer dans ces traces de dĂ©sirs et de dangers !
Du 10.01 au 25.02
Vernissage : 10.01 > 19:00
Jess Franco ,
1969 ,
ES-GB-IT ,
35mm ,
vo
ang
86 '
InspirĂ© trĂšs trĂšs librement du roman de Sacher-Masoch, "Paroximus" ou "Black Angel", selon ses nombreux titres, est lâune des Ćuvres les plus abouties de Jess Franco. ImprĂ©gnĂ© de musique, ce conte Ă©rotique et Ă©sotĂ©rique plonge dans la passion de Franco pour la musique Ă travers lâhistoire dâun musicien de jazz qui dĂ©couvre le corps dâune jeune fille morte sur la plage oĂč il veut abandonner sa trompette. Le voilĂ obsĂ©dĂ© par cette sublime crĂ©ature sortie du nĂ©ant. JusquâĂ ce que surgisse une femme qui lui ressemble comme deux gouttes dâeau. Entre souvenirs, hallucinations, quĂȘte amoureuse, Franco signe encore une fois un conte oĂč lâamour et la mort vont de pair, aux frontiĂšres du rĂȘve et du cauchemar, oĂč la sexualitĂ© est destructrice et oĂč les forces occultes agissent dans lâombre. Et tandis que lâimagerie seventies sublime lâĂ©cran, que les lassos dĂ©chirent les chaires et que les couteaux les menacent, les Ăąmes, elles, souffrent les tourments de la passion jusquâĂ la folie.
Sergio Sollima ,
1967 ,
IT ,
35mm > video ,
vo
st
ang ,
108 '
Sollima est lâautre grand Sergio du western italien, et "Faccia a Faccia" ("Le dernier face Ă face") est son chef-dâĆuvre qui raconte la fin dâun monde. Brett Fletcher, professeur dâhistoire (Gian Maria Volonte, dans son dernier western) part vers lâOuest pour amĂ©liorer sa santĂ© trĂšs faible, mais tombe vite aux mains de Soloman Bennett (Tomas Milian), bandit sans vergogne, chef de la Horde Sauvage dĂ©sormais dĂ©mantelĂ©e quâil rĂȘve de remettre sur pied. Fletcher vit trĂšs mal les scĂšnes de violence qui se dĂ©roulent sous ses yeux, lui, le dĂ©fenseur de la civilisation moderne et pacifique. Mais fascinĂ©, il nâarrive pas Ă quitter Bennett. Commence alors entre les deux hommes une relation tendue emprunte dâadmiration et de rivalitĂ©. Jusquâau basculement inattendu qui fera du bandit le vĂ©ritable "dernier mohican" dâun Ouest dĂ©sormais pourri. Un scĂ©nario rigoureux, des acteurs formidables et une mise en scĂšne Ă©poustouflante font de "Faccia a Faccia" un film magnifique.
Shinya Tsukamoto ,
1998 ,
JP ,
35mm > video ,
vo
ja
st
fr & ang ,
87 '
Dans un Japon urbain, suintant lâennui mĂ©tallique et lâindiffĂ©rence glauque, "Bullet Ballet" est une danse macabre, audacieuse et intensĂ©ment libre, une balade sauvage en noir et blanc, tantĂŽt expressionniste, tantĂŽt aussi indistincte quâun long tunnel sans fin. La camĂ©ra fonce, Ă lâĂ©paule, dans la violence de la rue et des gangs. Ultra-dĂ©coupĂ©, le montage se permet tous les uppercuts. Goda est sidĂ©rĂ© par le suicide de sa fiancĂ©e dĂšs les premiĂšres images. Il bascule. Il tente de rattraper une jeune fille qui joue avec le feu, ou plus exactement avec le mĂ©tro. Elle est lâappĂąt qui le fait tomber dans une bande qui le tabasse pour le plaisir. Le dĂ©sir de vengeance le remplit. Mais mĂȘme dans lâeffroi, la haine, les rĂšglements de comptes sauvages, les liens se tissent, quâon le veuille ou non, car les Ăąmes frĂ©missent. Câest cette rage qui lâagite, ce montage libĂ©rĂ© de la logique narrative et cette Ă©nergie du dĂ©sespoir qui fait vibrer ce film mĂ©morable de Shinya Tsukamoto jusquâau lyrisme.
Gaspar Noé ,
1998 ,
FR ,
35mm ,
vo
fr
93 '
Dans son moyen mĂ©trage "Carne", Gaspar NoĂ© suivait un boucher se retrouvant sans un rond et en prison pour avoir tuĂ© un homme quâil soupçonnait dâavoir violĂ© sa fille. Dans "Seul contre tous", son premier long mĂ©trage, le boucher en question est sorti de prison, sâaccoquine avec une patronne de cafĂ©, erre dans Lille plein de rage et de haine contre tout et tous, se tire Ă Paris, erre Ă nouveau jusquâĂ ce que... Faux suspense, on sâen contrebalance. Le boucher est un bloc que toute la rage du monde fait frĂ©mir, toujours sur le point dâexploser de toutes maniĂšres. Devenu culte, "Seul contre tous" est tenu de bout en bout par son parti pris radical qui lui confĂšre toute sa force et sa droiture. Construit sur un long monologue intĂ©rieur, logorrhĂ©e paranoĂŻaque et amĂšre, cet espĂšce de pamphlet cĂ©linien dĂ©gueule la haine des petits gens accablĂ©s de misĂšre, dâennui et de honte, tĂȘte haute mĂȘme si basse, arme au poing (serrĂ©) mĂȘme si couteau sous la gorge.
Ce duo masquĂ©, formĂ© de Luke Warmcop (batterie, percussions) et Graham Mushnik (claviers), Ă©volue depuis dix ans quelque part entre la France et lâAngleterre, entre les temps mystiques de lâAntiquitĂ©, les fascinants rythmes de lâOrient, lâastronomie (avec un intĂ©rĂȘt tout particulier pour le mathĂ©maticien et astronome arabe Al-Khawarizmi), la conquĂȘte spatiale⊠et les B-movies des annĂ©es 60-70. Sur disque, ses samples et ses grooves dansants servent Ă composer tantĂŽt la B.O. dâune sĂ©rie B de science-fiction ("Danger Island", 2006), tantĂŽt un hommage Ă Yuri Gagarin ("12 Modern Odes to Historyâs Greatest Spaceman", 2009), ou encore la B.O. de quatre films âgialloâ italiens imaginaires ("Mondo Giallo", 2012). Câest avec un plaisir tout particulier quâils viennent au Nova pour mĂ©langer leur univers musical avec celui de "Laissez bronzer les cadavres" !
La passion du cinĂ©ma de lâĂ©trange, Gilles Vranckx ne lâexcerce pas quâen tant que membre de lâĂ©quipe du festival Offscreen et graphiste des affiches des films dâHĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani : il aime aussi ĂȘtre derriĂšre les platines, Ă sĂ©lectionner des musiques issues de films de genre ou qui rĂ©sonnent avec cet univers. Ă ses cĂŽtĂ©s ce soir : Mathilde Fernandez, musicienne chanteuse niçoise vivant Ă Bruxelles oĂč elle Ă©volue Ă sa maniĂšre, celle du D.I.Y, dans le milieu des arts visuels et des arts vivants, qui nous fera le dĂ©lice dâun set inspirĂ© par les films dâH&B.
HĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani ,
2009 ,
BE ,
35mm ,
vo
fr
st
nl ,
90 '
Premier long mĂ©trage du duo bruxellois H&B, "Amer" fut tournĂ© selon les prĂ©ceptes de Dario Argento pour son premier film, avec une Ă©quipe qui elle-mĂȘme dĂ©couvrait tout, et avec un budget presque aussi minimaliste que les dialogues du film. Le rĂ©cit progresse par ellipses, les images dĂ©ploient leur force Ă©vocatrice et les gros plans caressent les peaux. Usant de la grammaire du cinĂ©ma gothique italien mais aussi du pinku-eiga ("cinĂ©ma rose" japonais) et du giallo, "Amer" est une expĂ©rience sensorielle Ă part entiĂšre, riche dâun univers sonore trĂšs raffinĂ© et dâune inventivitĂ© visuelle Ă©poustouflante autour de trois moments dans la vie dâune femme. Dâabord lâenfance qui imprime les terreurs et les premiĂšres fascinations. Puis lâadolescence quand se dĂ©couvrent et sâĂ©veillent les dĂ©sirs. LâĂąge adulte, enfin, avec ses puissances et ses fragilitĂ©s. Entre dĂ©sirs, rĂ©alitĂ©, fantasmes, la fascination est au bout des yeux.
HĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani ,
2006 ,
35mm ,
15 '
CafĂ© Santos Palace, Bruxelles, au petit matin. La serveuse sert son premier cafĂ©... Un film avec des duels (de regards), des cuirs qui crissent et du dĂ©sir qui sâen mĂȘle dans une temporalitĂ© Ă©lastique comme les western italiens.
HĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani ,
2012 ,
BE ,
35mm ,
vo
fr
st
fr & nl ,
105 '
Sorte de dĂ©lire lynchĂ©en matinĂ© du plus pur baroque dâArgento (ou lâinverse), "LâĂ©trange couleur des larmes de ton corps", second long mĂ©trage du duo Cattet & Forzani, met au centre de son rĂ©cit un personnage masculin, juste aprĂšs lâhĂ©roĂŻne dâ"Amer", leur premier film. Alors quâil rentre chez lui de voyage, Dan ne trouve plus de trace de sa femme. Pourtant, la porte Ă©tait fermĂ©e de lâintĂ©rieur⊠TournĂ© dans lâhĂŽtel Cambierlani, chef-dâoeuvre de lâarchitecture Art Nouveau, "LâĂ©trange couleurâŠ" convoque les figures du dĂ©doublement pour Ă©laborer un voyage cinĂ©matographique aussi labyrinthique que la psychĂ© humaine - et aussi hypnotique que ses obsessions. Pur bijou visuel, le film se construit sur la figure de la boucle, les rĂ©pĂ©titions et les gros plans dans un kalĂ©idoscope vertigineux et sur une bande sonore dĂ©lirante signĂ©e par quelques grands noms du cinĂ©ma italien (Morricone, Nicolai, De Vangelis). Plus quâun hommage aux gialli, une rĂ©invention Ă©poustouflante du genre.
HĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani ,
2012 ,
DCP ,
sans dial ,
4 '
Fragment de "The ABC of Death", composĂ© donc de 26 (trĂšs) courts mĂ©trages comme les lettres de lâalphabet, voici "la petite mort" sur le mode de lâhallucination psychĂ©dĂ©lique... Cris, cuirs et coups (de feux) sont au rendez-vous.
Tristan Jean Manchette a 9 ans lorsquâil assiste au tournage de "Nada", adaptĂ© du roman de son pĂšre Jean-Patrick Manchette (1942-1995) par Claude Chabrol. TrĂšs vite, il suit les traces de ce pĂšre cinĂ©phile, passionnĂ© par les westerns et les films noirs, proche de lâInternationale situationniste, romancier ("Laissez bronzer les cadavres", co-Ă©crit en 1971 avec Jean-Pierre Bastid, est sa premiĂšre SĂ©rie Noire), critique littĂ©raire et de cinĂ©ma, traducteur, scĂ©nariste et dialoguiste de filmsâŠ
Ă 16 ans, Tristan Jean entre dans la rĂ©daction de MĂ©tal Hurlant et adopte le pseudonyme de Doug Headline en hommage Ă son pĂšre (dont les chroniques dans Charlie Mensuel Ă©taient signĂ©es Shuto Headline) et Ă lâacteur Douglas Fairbanks. Il va ensuite ĂȘtre chroniqueur de cinĂ©ma et journaliste (Actuel, LibĂ©ration, Nitro, The Face, Rock & FolkâŠ), auteur de plusieurs livres-jeux (mais aussi dâune monographie sur James Stewart, dâun recueil dâentretiens avec John Cassavetes), co-fondateur et rĂ©dacteur en chef de Starfix, Ă©diteur, directeur de collection, scĂ©nariste de BD et de cinĂ©ma, rĂ©alisateur de documentaires et de fictions, maĂźtre dâĆuvre de la rĂ©Ă©dition des ouvrages de son pĂšre⊠Plusieurs fois adaptĂ© au cinĂ©ma ("Folle Ă tuer" dâYves Boisset, "Trois hommes Ă abattre" de Jacques Deray, "Pour la peau dâun flic" dâAlain DelonâŠ), celui-ci fut rarement emballĂ© par le rĂ©sultat. Son fils est du mĂȘme avis : jusquâil y a peu, le seul bon Manchette Ă lâĂ©cran câĂ©tait "Nada"⊠Mais maintenant il y a "Laissez bronzer les cadavres", qui perpĂ©tue le style prĂ©cis et tranchant de lâauteur, entiĂšrement dĂ©diĂ© aux comportements de ses protagonistes.
Fin connaisseur de la SĂ©rie Noire, Doug Headline sera notre invitĂ© (aux cĂŽtĂ©s dâHĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani) pour parler du pĂ©rilleux exercice de porter un roman Ă lâĂ©cran, de lâĆuvre de son pĂšre, ou encore du sous-genre "nĂ©o-polar" que celui-ci inaugura,âŠ
Claude Chabrol ,
1974 ,
FR ,
35mm > video ,
vo
fr
133 '
QuatriĂšme roman de Manchette, le plus ouvertement politique, "Nada" raconte lâenlĂšvement de lâambassadeur des Ătats-Unis par un groupe anarchiste. Manchette se positionne sur ces annĂ©es rouges, en vitriolant aussi bien le pouvoir en place que la lutte armĂ©e dans laquelle il voit "un naufrage dans le spectacle" et "une vĂ©ritable catastrophe pour le mouvement rĂ©volutionnaire". Seule adaptation de Manchette oĂč il signe aussi le scĂ©nario, "Nada" est rĂ©alisĂ© par Claude Chabrol, qui semble lui sâintĂ©resser Ă la grande comĂ©die politique se jouant en coulisses (petites bassesses, grandes ambitions, mollesse gĂ©nĂ©rale, trahisons de tous ordres et rivalitĂ©s mesquines), dont il dresse un portrait grotesque et glaçant.
Jean-Pierre Bastid a 23 ans lorsquâil devient lâassistant de Jean Cocteau sur "Le testament dâOrphĂ©e" (1960). Il sera ensuite celui de Nicholas Ray, avant de participer Ă lâĂ©criture de scĂ©narios de polars sexy ("Lâenfer sur la plage" de JosĂ© BenazĂ©raf, "La peur et lâamour" de Max PĂ©casâŠ), de co-Ă©crire le trĂšs polĂ©mique "Dupont Lajoie" (rĂ©alisĂ© par Yves Boisset en 1975), et au milieu de tout ça de rĂ©aliser lui-mĂȘme des films⊠Ceux-ci sâinscrivent tour Ă tour dans des tendances quâon pense souvent antinomiques : le cinĂ©ma de recherche et le cinĂ©ma de genre, la Nouvelle Vague et lâĂ©rotisme, le politique et le populaire, mais avec pour point commun dâexplorer des formes radicales, de dĂ©velopper une critique sociale⊠et dâĂȘtre signĂ©s de pseudonymes quand il sâagit de travaux de commande, dont Bastid feint de respecter les contraintes pour mieux les piĂ©tiner. Sa collaboration avec son ami Jean-Patrick Manchette est Ă lâimage de cette libertĂ©, elle qui alla de lâĂ©criture du film "Salut les copines" (1967) Ă celle du polar "Laissez bronzer les cadavres" (1971), en passant par une enquĂȘte sur lâenlĂšvement de Mehdi Ben Barka⊠Depuis, Jean-Pierre Bastid nâa cessĂ© de rĂ©aliser des films, dâĂ©crire des romans et des scĂ©narios⊠à quelques semaines prĂšs, il fĂȘtera ses 81 ans lors de sa visite au Nova. La rencontre, Ă©maillĂ©e de deux courts mĂ©trages de Jean-Pierre Bastid et dâune sĂ©quence dâarchives, se fera en compagnie dâHĂ©lĂšne Cattet & Bruno Forzani⊠Et de Christophe Bier, historien du cinĂ©ma Ă©rotique français, qui ne pouvait manquer lâexhumation dâune copie de "Massacre pour une orgie", ce film Ă lâhistoire abracadabrante⊠Quasi invisible jusque ce soir !
Jean-Pierre Bastid & Claude Becognée ,
1969 ,
FR ,
35mm ,
vo
fr
8 '
Un regard anthropologique sur la sociĂ©tĂ© humaine, par un extraterrestre dĂ©barquant sur TerreâŠ
Jean-Pierre Bastid ,
1972 ,
FR ,
35mm ,
vo
fr
20 '
Un film nĂ© de lâengouement immodĂ©rĂ© de Jean-Pierre Bastid pour lâĆuvre dâHerman Melville et particuliĂšrement sa nouvelle "Bartleby". "Pourtant son Ă©loge de la rĂ©sistance passive, si admirable quâil fĂ»t, mâincommodait par sa noblesse de ton. Jâai tĂąchĂ© dây remĂ©dier." TournĂ© en trois jours, on y croise notamment le cinĂ©aste Jean-Pierre Lajournade et lâĂ©crivain Jean-Patrick ManchetteâŠ
Jacqueline Wester ,
1966 ,
FR ,
video ,
vo
fr
Une belle petite copine baisée par un mec chaud
Une métisse se prend une bite noire
Ouvre ton cul pour moi