Une jeune hollandaise
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Une jeune hollandaise
Occitanie MusĂ©es est l'Association des Conservateurs et Personnels Scientifiques des MusĂ©es dâOccitanie. Elle regroupe les personnels scientifiques des MusĂ©es de France et des Ă©tablissements Ă but culturel et patrimonial de la rĂ©gion Occitanie. Elle fĂ©dĂšre plus dâune centaine de professionnels dans tous les domaines d'activitĂ©s des musĂ©es (direction, conservation, mĂ©diation, documentation, rĂ©gie...). L'Association est une section rĂ©gionale de lâAGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musĂ©es et des patrimoines publics de France.
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Occitanie MusĂ©es est l'Association des Conservateurs et Personnels Scientifiques des MusĂ©es dâOccitanie. Elle regroupe les personnels scientifiques des MusĂ©es de France et des Ă©tablissements Ă but culturel et patrimonial de la rĂ©gion Occitanie. Elle fĂ©dĂšre plus dâune centaine de professionnels dans tous les domaines d'activitĂ©s des musĂ©es (direction, conservation, mĂ©diation, documentation, rĂ©gie...). L'Association est une section rĂ©gionale de lâAGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musĂ©es et des patrimoines publics de France.
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Cette oeuvre dont le musĂ©e peut sâenorgueillir est voisine de celle de Van CEULEN. Lâartiste, Thomas de KEYSER (1596-1667), est nĂ© Ă Amsterdam, ville dans laquelle il habitera durant toute sa vie. Fils de lâarchitecte et sculpteur HENDRICK, il passa longtemps et avant lâarrivĂ©e de REMBRANDT, pour le meilleur portraitiste dans cette ville. Son art prend ses origines dans le milieu formĂ© par les portraitistes tels que Cornelius van der VOORT, Aert PIETERZ, mais une influence de Franz HALS est Ă©galement dĂ©celable dans sa peinture.
Ce tableau reprĂ©sente une dame Ă©lĂ©gante et câest un tĂ©moignage, une attestation de son rang social, de la considĂ©ration dont elle bĂ©nĂ©ficie. Cette jeune femme est prĂ©sentĂ©e de face, avec un raffinement dans le rendu des Ă©toffes. Câest un portrait dâapparat en Ă©quilibre entre opulence et rĂ©serve qui sâexprime par les harmonies du noir et du blanc. Le paysage de lâarriĂšre-plan est traitĂ© de maniĂšre sommaire, accessoire. Le pendant de cette toile, "Portrait dâhomme" qui reprĂ©sente lâĂ©poux, se trouve au Museum of Fine Arts Ă Richmond.
Pro Fide Catholica
Le site de Laurent Glauzy
Publié le 14 janvier 2020
par brianajane
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En 6 minutes, la charmante Eva Vlaardingerbroek, Hollandaise, détruit le Féminisme.
Elle cite Alexis De Tocqueville qui avait démontré la perversion de cette idéologie.
Nos patrio-Cucks-Candaules attendront longtemps pour que celle quâils prennent pour « la Jeanne dâArc Française », Marion MarĂ©chal ex Le Pen, leur tienne un pareil discours.
Bravo Ă cette jeune femme pleine de courage, elle ose sâattaquer au fĂ©minisme moderne et Ă toutes ces consĂ©quences âŠ.
Nous avons besoin de personne comme elle pour nous soutenir moralement, car nous vivons dans une société devenue complÚtement folle.
Il y a aussi ce petit livre intĂ©ressant :- Cessez de nous libĂ©rer â de Anne BrassiĂ© et StĂ©phanie Bignon.
JâespĂšre que les rĂšgles de courtoisie ne vont pas disparaĂźtre et que les messieurs vont continuer de tenir la porte lors du passage dâune dame mĂȘme sâils se font traiter de sexistes !âŠ
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Depuis quelques mois la presse Ă©trangĂšre nous rĂ©vĂšle des cas abusifs dâeuthanasie dans des pays qui en ont lĂ©galisĂ© la pratique.
C âest le cas de cette jeune hollandaise de 20 ans qui a reçu lâautorisation dâĂȘtre euthanasiĂ©e, Ă cause de souffrances liĂ©es au traumatisme de plusieurs viols subis entre ses 5 ans et 15 ans. Meurtrie, cette jeune fille nâarrive pas Ă se reconstruire. Au Pays-Bas plusieurs cas ont Ă©tĂ© signalĂ©s et sont sous enquĂȘte actuellement.
En Belgique, deux frĂšres jumeaux de 45 ans ont Ă©tĂ© euthanasiĂ©s, ils ont avancĂ© des troubles psychiques liĂ©s Ă leur handicap, la perte de la vue qui leur Ă©tait insupportable. Il y a encore cette femme de 44 ans , souffrant dâanorexie et invoquant des troubles psychiatriques, qui a obtenu de mettre fin Ă ses jours.
Ces « faits divers » qui Ă©branlent nos consciences, se lisent de plus en plus dans les journaux . Tout individu, jeune, vieux ne trouvant plus sa place dans la sociĂ©tĂ©, isolĂ© familialement, ou encore nâayant plus de force pour se battre contre des traumatismes, pourrait demander de lâaide pour mettre fin Ă cette vie sans espoir.
Il nâest pas sans rappeler quâen 1939, sous le nom « opĂ©ration T4 », Hitler organise un vaste programme dâeuthanasie Ă lâencontre des populations fragiles et sans dĂ©fense, telles que les dĂ©ficients mentaux, les personnes atteintes de maladie physique, des personnes atteintes de dĂ©ficience majeure ou mineure âŠ
Si lâadage « Tant quâil y a de la vie, il y a de lâespoir » ne fait plus recette, cette pratique ne nous laisse pas indiffĂ©rents, car elle nâest pas sans consĂ©quence.
La vie nâest plus un don de Dieu mais un droit. Certains individus la considĂšrent comme un objet marketing dont lâindividu en aurait la maĂźtrise de la conception Ă la mort. Mon corps mâappartient, mon souffle de vie mâappartient. Quel mĂ©pris pour la crĂ©ation !
Dieu nous rappelle dans ecclésiaste 8-8 :
« Lâhomme nâest pas maĂźtre de son souffle pour pouvoir le retenir, et il nâa aucune puissance sur le jour de sa mort. »
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Atlantico , c'est qui, c'est quoi ?
DerriÚre l'euthanasie obtenue par une jeune Néerlandaise de 17 ans : un terrifiant renoncement des sociétés occidentales avec Bertrand Vergely
Une jeune hollandaise de dix-sept ans, qui souffrait de stress post-traumatique, de dĂ©pression et dâanorexie aprĂšs avoir Ă©tĂ© abusĂ©e et violĂ©e au cours de son adolescence, a Ă©tĂ© lĂ©galement autorisĂ©e Ă mourir chez elle dimanche aprĂšs avoir demandĂ© lâaide dâune « clinique de fin de vie ».
Bertrand Vergely est philosophe et théologien.
Il est l'auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (J.-C. LattÚs, 2001) ou Une vie pour se mettre au monde (Carnet Nord, 2010), La tentation de l'Homme-Dieu (Le Passeur Editeur, 2015).
Bertrand Vergely : Une adolescente qui a Ă©tĂ© abusĂ©e sexuellement et qui souffre depuis dâun Ă©tat dĂ©pressif rĂ©clame dâĂȘtre euthanasiĂ©e, obtient gain de cause et met fin Ă ses jours. Est-ce un Ă©chec de la sociĂ©tĂ© contemporaine ? Pour toute une partie de cette mĂȘme sociĂ©tĂ© contemporaine, non. Ce nâest pas un Ă©chec. Au contraire ! Câest un progrĂšs et mĂȘme une victoire quâil importe de cĂ©lĂ©brer. Trois raisons sont avancĂ©es pour lĂ©gitimer ce progrĂšs et cette victoire.
Dâabord la libertĂ© absolue. Dans une sociĂ©tĂ© moderne et dĂ©mocratique, lâindividu doit pouvoir choisir de façon absolue si il entend vivre ou pas. Rien ne doit lui ĂȘtre imposĂ©. Lâindividu doit pouvoir ĂȘtre souverain en cette matiĂšre. Sa vie est la sienne. Elle lui appartient absolument. La libertĂ© passe par la libertĂ© de pouvoir se suicider si on le dĂ©sire et la sociĂ©tĂ© doit se plier Ă ce dĂ©sir.
DeuxiĂšme raison, la sensibilitĂ©. Le suicide nous choque. Mais, nous nâavons pas Ă ĂȘtre choquĂ©. Nous pensons que la souffrance doit ĂȘtre surmontĂ©e et peut ĂȘtre surmontĂ©e. Mais, si cette jeune fille pense que sa souffrance ne peut pas ĂȘtre surmontĂ©e ? Câest son droit, un droit fondĂ© sur sa sensibilitĂ© qui est la sienne et pas la nĂŽtre. Certaines personnes pensent que leur souffrance nâest pas absolue. Cette jeune fille a pensĂ© le contraire. Il fait respecter non seulement sa libertĂ© mais sa sensibilitĂ©.
Enfin, troisiĂšme raison, le choix. Cette jeune fille a pensĂ© que le suicide assistĂ© Ă©tait, pour elle, la seule solution au drame quâelle vivait. Il sâagit lĂ non seulement de sa libertĂ© et de sa sensibilitĂ©, mais de son choix. On doit pouvoir avoir le droit de penser que le suicide est la seule rĂ©ponse pour soi au drame que lâon vit.
LibertĂ©, sensibilitĂ©, choix, droit dâavoir sa libertĂ©, sa sensibilitĂ© et ses choix, ce sont lĂ les arguments avancĂ©s quand il sâagit de lĂ©gitimer le suicide rebaptisĂ© ici euthanasie, qui signifie en grec, rappelons le, « la douce mort ». Un public de plus en plus large tend Ă se rĂ©jouir dâun tel progrĂšs. Ce qui laisse perplexe. Pour un progrĂšs, quel triste progrĂšs ! RĂ©flĂ©chit-on quand on croit en un tel progrĂšs ?Â
Dâabord la libertĂ©. Penser que le suicide est une libertĂ©, voire la suprĂȘme libertĂ© de lâhomme, est un sophisme. Quand on est libre, on ne se suicide pas. Quand on se suicide, câest que lâon nâest pas libre. Quand cette jeune hollandaise sâest suicidĂ©e, câest parce quâelle Ă©tait dĂ©vorĂ©e par la dĂ©pression et nullement parce quâelle Ă©tait libre. Câest pour se dĂ©barrasser dâun fardeau qui lâĂ©tranglait et non parce quâelle se sentait aĂ©rienne et lĂ©gĂšre. Ătre libre câest pouvoir vivre sa libertĂ©. Quand on met fin Ă sa vie, mettant fin Ă ce qui permet dâĂȘtre libre, on tue sa libertĂ©.
Sâagissant de la sensibilitĂ©, quand quelquâun dit que son malheur est insurmontable, nous sommes tenus de le croire, dit-on. Il sâagit lĂ encore dâun sophisme. Que cette jeune fille qui a Ă©tĂ© abusĂ©e ait ressenti une douleur extrĂȘme, câest ĂŽ combien comprĂ©hensible. Cela dit, comment aide-t-on ceux qui souffrent Ă sâen sortir ? En leur disant quâils ne sont pas maudits.
Tout ĂȘtre humain qui subit une violence est tentĂ© de diaboliser celui, celle, qui lui a fait du mal tout en se comportant lui-mĂȘme en victime absolue. De sorte que, si il souffre en ayant subi une violence, câest parce que le monde entier est contre lui. Quand, Ă la suite dâun attentat, une antenne psychologique est dĂ©pĂȘchĂ©e pour soutenir ceux qui en sont les victimes, câest pour Ă©viter cette identification dĂ©lirante et paranoĂŻaque.
Il est grisant de se dire victime en soutenant que le monde entier est contre soi. Quand une loi autorise le suicide et fournit une aide pour se suicider, elle nâaide pas ceux qui se suicident Ă ne pas sâenfermer dans un mĂ©canisme victimaire. Elle fait le jeu de ce mĂ©canisme. En cela, elle aide faussement ceux et celles quâelle prĂ©tend aider, aider quelquâun qui souffre consistant non pas lâaider Ă se suicider mais Ă le retenir de le faire.
Enfin, il y a le choix. « Et si se suicider est sa façon Ă elle de rĂ©soudre son problĂšme », tend Ă dire la doxa contemporaine. Cette vision nâest pas tenable et repose une fois de plus sur un sophisme. Un suicide est violent et cette violence ne regarde pas simplement celui qui se suicide. Quand on se fait du mal, on ne fait pas du mal quâĂ soi. Parce quâon se fait du mal, on fait le mal.
Ce nâest pas parce que lâon se rend coupable de mauvais traitement Ă lâĂ©gard de soi que lâon est innocent. On est coupable. Celui qui se suicide nâest pas seul. Les autres existent. Quand quelquâun se suicide, le monde autour de lui est atterrĂ©.
Un jour une de mes Ă©lĂšves mâa fait part de son dĂ©sir de se suicider. Son beau-pĂšre avait eu comme on dit « des gestes inappropriĂ©s » Ă son Ă©gard. « Et votre mĂšre ? », lui ai-je dit,  « Vous y avez songĂ©Â ? Vous rendez vous compte quâen vous tuant vous allez quelque part la tuer ? Avez vous conscience quâen vous punissant pour punir votre beau-pĂšre, vous allez la tuer ? » StupĂ©faite, cette Ă©lĂšve mâa regardĂ© sans plus savoir quoi dire. Les autres, sa mĂšre, elle nây avait pas songĂ©. LâidĂ©e que son suicide puisse ĂȘtre un meurtre et une façon de tuer lâhumanitĂ© en quittant la vie comme on part en claquant la porte, ne lâavait pas effleurĂ©e.
Ă la fin de lâun de ses ouvrages, Elisabeth Badinter a expliquĂ© que notre monde Ă©tait en route vers lâĂ©goĂŻsme absolu. Elle a raison et la mansuĂ©tude avec laquelle on considĂšre le suicide en est la preuve. « Ce nâest pas Ă moi Ă faire attention aux autres mais aux autres Ă faire attention Ă moi », a tendance Ă dire lâindividualisme contemporain. « Je dois pouvoir me suicider comme bon me semble et cela ne regarde que moi ». Cet Ă©goĂŻsme monstrueux est insupportable. On devrait en avoir conscience. On nâen a pas conscience et câest lĂ que rĂ©side lâĂ©chec de notre monde.
Son Ă©chec ne vient pas simplement du fait que âon se suicide. Il vient de ce que de lâopinion publique considĂšre de plus en plus cet Ă©chec quâest le suicide comme une rĂ©ussite. On sâinterroge sur lâincapacitĂ© quâa notre monde de faire face Ă la dĂ©pression ainsi quâĂ la souffrance. Quand de plus en plus de gens pensent que le suicide est la seule rĂ©ponse aux grandes souffrances de la vie, comment faire face Ă la dĂ©pression et Ă la souffrance ? Faire du suicide une rĂ©ponse aux souffrances de la vie, ce nâest pas supprimer la souffrance. Câest ajouter de la souffrance Ă la souffrance. Quand une Ăšre qui a perdu son enfant se suicide par dĂ©sespoir. LĂ oĂč il y avait un mort, il y en a dĂ©sormais deux. Quand cette mĂšre qui se suicide a deux enfants, lĂ oĂč il y avait des enfants il y a dĂ©sormais des orphelins.
Bertrand Vergely : Notre sociĂ©tĂ©, notre humanitĂ©, le monde libre dans lequel nous vivons reposent sur lâinterdit de tuer. Si on lĂ©galise lâeuthanasie, cet interdit va sauter. François Mitterrand en avait conscience quand, Ă propos de lâeuthanasie, il a eu cette remarque : « Je nâai pas fait supprimer la peine de mort du code civil pour la rĂ©tablir par le biais de lâeuthanasie ». La premiĂšre dĂ©rive se trouve lĂ . Si lâeuthanasie est lĂ©galisĂ©e, câest une nouvelle humanitĂ© qui va naĂźtre, une humanitĂ© sans son principe fondateur qui est lâinterdit du meurtre. On peut le faire. Cela a toutefois un coĂ»t. Cela va contribuer Ă banaliser la violence dĂ©jĂ fort prĂ©sente dans notre monde.Â
Outre que lâinterdit du meurtre protĂšge lâhumanitĂ© contre la violence, il la protĂšge contre des manipulations perverses. Quand une vieille dame possĂšdes biens, il peut ĂȘtre tentant de lui vanter les bienfaits de lâeuthanasie afin dâaller se reposer. La loi interdisant lâeuthanasie protĂšge de telles dĂ©rives.
Enfin, il y a ce qui est en train dâarriver. Quand on pense Ă lâeuthanasie, on pense aux grands agonisants qui souffrent dans les hĂŽpitaux. Et, forcĂ©ment, on voit dans lâeuthanasie un moyen dâabrĂ©ger ces souffrances. On oublie quâil y a quantitĂ© de gens qui ne sont pas dans des hĂŽpitaux et qui souffrent. « Pourquoi nous refuser lâeuthanasie », disent ils ? « Les souffrances que nous endurons valent bien celles dâun grand agonisant dans un service hospitalier ».
La jeune hollandaise, qui est morte dimanche, a ouvert la voie Ă cette utilisation de lâeuthanasie en envoyant ce message : « Jâai Ă©tĂ© victime dâabus sexuels. Jâen souffre atrocement. Je rĂ©clame dâĂȘtre euthanasiĂ©e ». Dâautres quâelles tiennent ce mĂȘme raisonnement. Un jeune, plaquĂ© par sa petite amie, qui ne sâen remet peut et qui rĂ©clame dâĂȘtre euthanasiĂ©. Un cadre remerciĂ© brutalement par son entreprise. En Belgique, un prisonnier coupable dâabus sexuels a rĂ©clamĂ© dâĂȘtre euthanasiĂ© en avançant cet argument : « Je suis un pervers sexuel multirĂ©cidiviste. Je sens bien que je ne guĂ©rirai jamais. Je suis un danger pour les autres. Pour le bien de la sociĂ©tĂ©, je rĂ©clame que lâon euthanasie ».
Tous ceux qui souffrent et qui rĂ©clament lâeuthanasie doivent-ils ĂȘtre euthanasiĂ©s afin de respecter leur libertĂ© et dâabrĂ©ger leurs souffrances ? Si la sociĂ©tĂ© va dans ce sens, elle signe son arrĂȘt de mort.
Quand ceux qui souffrent rĂ©clament dâĂȘtre euthanasiĂ©s, demandent-ils simplement Ă ĂȘtre euthanasiĂ©s pour ne pas souffrir ? Non. Ils manipulent la sociĂ©tĂ© avec un malin plaisir.
JusquâĂ prĂ©sent, la sociĂ©tĂ© est garante de la vie des citoyens quâelle protĂšge. Quand les citoyens demandent Ă ĂȘtre euthanasiĂ©s pour toutes sortes de raisons, que se passe-t-il ? Le citoyen met la sociĂ©tĂ© Ă terre en la pliant Ă ses dĂ©sirs. Ce quâa fait la jeune hollandaise. On est lĂ dans un jeu orgueilleux.
Ainsi, au sujet de la jeune hollandaise, il importe dâavoir une double lecture. Dâun cĂŽtĂ©, cette jeune fille a certainement souffert des abus dont elle a Ă©tĂ© victime. Mais, on peut Ă©galement dire que, folle furieuse dâavoir Ă©tĂ© abusĂ©e, elle a dĂ©cidĂ© de se venger et de mettre la sociĂ©tĂ© Ă terre.
Lâeuthanasie peut devenir un jeu et, dans le cas de la jeune fille hollandaise, tout donne Ă penser que câest ce qui sâest passĂ©. Dans LâĂ©tranger de Camus, câest un peu ce qui se passe Ă©galement. Quand Meursault le hĂ©ros ne fait rien pour ne pas ĂȘtre condamnĂ© Ă mort aprĂšs le crime gratuit quâil a commis, il sâeuthanasie lui-mĂȘme en Ă©prouvant dans ce geste une jouissance infinie. « La lutte vers les sommets suffit Ă remplir le cĆur dâun homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux » Ă©crit Camus Ă la fin du Mythe de Sisyphe. « La lutte pour se faire euthanasier suffit Ă remplir le cĆur dâun certain nombre de candidats au suicide dĂ©sireux de se venger de la sociĂ©tĂ© en lâobligeant Ă les tuer », faut-il rajouter. « Il faut imaginer ces candidats au suicide heureux ».
Bertrand Vergely : Trois mots résument les maux spirituels et culturels dont nous souffrons : hédonisme, narcissisme et nihilisme.
Dâabord lâhĂ©donisme. Notre monde est hantĂ© par des pulsions suicidaires. Ces pulsions proviennent de son hĂ©donisme. Lâenfant Ă qui on refuse ce quâil dĂ©sire se roule par terre. La pulsion suicidaire obĂ©it au mĂȘme principe. On me refuse ce que mon dĂ©sir de plaisir rĂ©clame ? Vous allez voir. Je vais me suicider et vous allez regretter de mâavoir frustrĂ©. Les hĂ©ros du livre de Nikos Kazantzaki La libertĂ© ou la mort ont comme devise : « La libertĂ© ou la mort ». Nous avons comme devise « Le plaisir ou la mort ». PlutĂŽt mourir que vivre une vie sans plaisir. Certains voient lĂ une fiĂšre façon dâaffirmer la libertĂ©. Il sâagi
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