Une grosse salope qui veut son coup

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Elle n'est pas ronde et pourtant, elle sait bien ce "qu' avoir des complexes " signifie pour une femme. On vous prĂ©sente AgnĂšs, une youtubeuse qui nous a touchĂ©s tant par son humour que par sa franchise et son honnĂȘtetĂ© .
On vous laisse découvrir la premiÚre partie de ce tuto hilarant sur "comment devenir la femme parfaite". Une caricature volontaire de notre société qui vous fera rire à coup sûr :
https://www.youtube.com/watch?v=lN7W_AeiNf8
Si, tout comme nous, vous avez regardĂ© la vidĂ©o en entier, le message d'AgnĂšs vous aura touchĂ© en plein cƓur . Il vous aura touchĂ© parce que mince, maigre, ronde ou trĂšs grosse, nous savons toutes ce que c'est que de vivre dans une sociĂ©tĂ© qui ne nous accepte pas .
AprÚs ça, on est sans doute toutes d'accord pour dire que oui, la femme parfaite est une salope .
Chez Ma Grande Taille, la parole est donnée à toutes les personnes qui souhaitent s'exprimer sur l'estime de soi. On a donc décidé de contacter directement AgnÚs et de lui poser quelques questions sur sa vision des choses. On vous laisse découvrir une interview riche, touchante et surtout, marquante.
Ma Grande Taille : AprÚs avoir publié cette vidéo, quel message vouliez-vous que les internautes retiennent ?
A : Pour ĂȘtre franche, je suis une petite vidĂ©aste. Je n’étais mĂȘme pas sĂ»re que mon message serait entendu au delĂ  de ma maman et de mes cousines... Le message principal de cette vidĂ©o c’est que : tout le monde souffre de complexes.
Je n’ai "a priori" aucune raison d’ĂȘtre mal dans mon corps : je corresponds (presque) Ă  l’image magazine : en gros (sans mauvais jeu de mot) : mince (mais en fait c’est vraiment tout) ! J’ai toujours eu honte d’admettre que je n’acceptais pas mon corps parce que, aux yeux des autres "ça aurait pu ĂȘtre pire".
Ce que je voulais faire passer dans cette vidĂ©o, c’est que l’image de la « femme parfaite » est complĂštement irrĂ©aliste et que personne ne lui arrive Ă  la cheville. Je pense que j’ai fait cette vidĂ©o d’abord pour moi, parce que j’ai rĂ©alisĂ© que je me sentais mal dans ma peau Ă  cause des idĂ©aux beautĂ© que je n’arrivais pas Ă  remplir.
J’ai souffert –entre autres- de ma minceur et j’ai souffert des gens qui ridiculisaient ma souffrance Ă  cause de ma minceur. Mais je voulais aussi faire passer qu’il ne faut surtout pas se conformer au message d’uniformitĂ©.
L’ĂȘtre humain n’est pas uniforme. La richesse de l’humanitĂ©, c’est sa diversitĂ©. Tant sur le point physique que psychologique, Ă©motionnel, moral
 S’il nous semble Ă©vident que nous avons tous des personnalitĂ©s diffĂ©rentes, on veut nous faire croire que c’est absurde de croire que l’ĂȘtre humain peut se prĂ©senter sous diffĂ©rentes formes et morphologies physiques. Et c’est lĂ  le problĂšme de la « femme parfaite unique », celle que l’on voit partout : Elle ne permet pas Ă  des milliards d’individus de trouver leur place et leur valeur.
L’autre problĂšme, c’est que la beautĂ© mise en avant, c’est la beautĂ© physique. Et croyez moi, j’ai dans mon entourage des personnes qui, Ă  chaque fois que je parle de quelqu’un, me demandent si "elle est belle ou pas ?". On s’en fout, non ? Pourtant je vous l’avoue : toute ma vie, j’ai eu peur d’ĂȘtre dĂ©figurĂ©e

Pourquoi ? Est ce que je suis si superficielle ? En fait non (enfin j’espĂšre), mais je sais que si jamais un jour j’étais dĂ©figurĂ©e, je serais surement rejetĂ©e et jugĂ©e par une grande partie de la population. Est ce que j’aurais changé ? Pas le moins du monde
 mais bon, vous savez 

Le problĂšme c’est que l’on finit par passer bien plus de temps Ă  se soucier de son apparence physique que de ses qualitĂ©s en tant qu’ĂȘtre humain. Et pourtant, trente ans aprĂšs et les rides marquant de plus en plus leur passage (et les vergetures aussi d’ailleurs), je peux le dire : personne ne se souvient de ce Ă  quoi mes abdos ressemblaient quand j’avais 14 ans. A part moi, probablement.
Mais qui se souvient de quel ĂȘtre humain j’étais, de comment j’écoutais les autres et de l'amour que je leur portais (ou pas) ? Je pense, toutes les personnes que je cĂŽtoyais Ă  lâ€˜Ă©poque. On nous distrait de la vraie beautĂ©. Parce que moi, je m'en fous si Julie pĂšse 120 kg ou si elle a vraiment un sale nez. Parce qu’en fait, ça ne dĂ©finit pas qui elle est.
MGT : Selon-vous, pourquoi toutes les femmes (ou presque) sont soumises au diktat des complexes ?
A : D'abord je tiens à préciser que je pense que toutes sont soumises au diktat des complexes. Absolument toutes. Et ce pour deux raisons :
Cela me semble Ă©vident, nous sommes tous bombardĂ©s d’images de femmes (ou d’hommes) aux mensurations impossibles, Ă  commencer par nos poupĂ©es dĂšs l’enfance. Cette image irrĂ©aliste est imprimĂ©e dans nos esprits quotidiennement et depuis toujours puisque ça continue avec la tĂ©lĂ© et le cinĂ©ma oĂč toutes les hĂ©roĂŻnes sont toutes belles et minces (mais quand mĂȘme pulpeuses, bien sĂ»r) – les "grosses" et/ ou "moches" Ă©tant relĂ©guĂ©es aux rĂŽles de faire-valoir ou idiotes finies. Ne parlons mĂȘme pas de la publicitĂ© oĂč les femmes (de 15 ans pour une cible de 30) sont dĂ©jĂ  triĂ©es sur le volet et en plus extrĂȘmement retouchĂ©es.
La diversitĂ© est gommĂ©e, que ce soit en terme de morphologie, d’ethnie ou mĂȘme d’ñge. Personne ne correspond aux critĂšres de la femme pub : le modĂšle se voit enlever des soi-disant bourrelets, des rides, allonger les jambes et ajouter des cheveux (par extension ou sous photoshop ) ou retirer des genoux
 Ce qui m’énerve aussi, ce sont les messages mixtes des magasines qui appellent Ă  l’amour de soi avant de t’envoyer 50 pages sur LE rĂ©gime de l’étĂ© et publiant Ă  cĂŽtĂ© exclusivement des photos de femmes stĂ©rĂ©otypĂ©es. Que dans la pub on ait des mannequins trĂšs jeunes et trĂšs minces ne me pose pas de problĂšme en soit. Ce qui m’ennuie, c’est qu’il n’y ait que ça.
Je suis consciente que tout cela vient de l’insĂ©curitĂ© (dĂ»e Ă  l’image de la femme parfaite dans les mĂ©dias notamment) mais je dois avouer que les pires remarques sur mon physique sont venues de la part d’autres femmes.
L’insĂ©curitĂ© entraĂźne la jalousie , qui entraĂźne le besoin de rabaisser pour se sentir supĂ©rieur(e), et le cercle vicieux est lancĂ©.. Je dĂ©teste voir des articles disant que Mila Kunis est dĂ©gueulasse sans maquillage. Et pourtant, le fait est que ces articles sont quasiment toujours Ă©crits par des femmes (les hommes en ayant – pour la plupart - strictement rien Ă  foutre). Nous souffrons de complexes, et pour essayer de se sentir mieux, nous critiquons et rabaissons les autres.
Du coup, un groupe agressĂ© va agresser le groupe agressant et voilĂ  comment dĂ©truire l’estime de soi de chaque personne sur terre :
« Pourquoi les petits seins c’est mieux ».
« Pourquoi une fille mince n’est pas fĂ©minine »
« Comment avoir un corps musclé et faire des jalouses ».
Il faut faire attention de ne pas critiquer et rejeter le type de morphologie prĂ©dominant pour faire place uniquement aux autres, mais accepter qu’il y ait des minces, des grosses, des plates et des pulpeuses, des grandes et des petites, des flasques et des musclĂ©es, des yeux bleus et des yeux marrons

MGT : Y a t-il une "recette magique" pour arriver à dépasser ces fameux complexes ?
A : J’aimerais. J’aimerais avoir la solution. Le problùme c’est que quand on vous a menti toute une vie, c’est difficile de croire autre chose (qui a vu Matrix ici ?)
Comme dit plus haut, nous avons deux responsabilitĂ©s : changer l’image vĂ©hiculĂ©e dans les mĂ©dias mais aussi notre responsabilitĂ© propre. Nous devons faire en sorte que les femmes de tout type soient reprĂ©sentĂ©es dans les mĂ©dias (TV, publicitĂ©, etc..). Oui, je dis bien NOUS DEVONS. C’est tout Ă  fait en notre pouvoir.
Nous devons aussi nous libĂ©rer de l’opinion des autres. Je suis super complexĂ©e. Mais genre, vraiment. J’ai honte de l’admettre... aussi parce que j’aimerais bien que toutes mes "rivales" pensent que je suis super sĂ»re de moi et fiĂšre de mon corps. Hors, je suis incapable d’ĂȘtre Ă  l'aise en maillot de bain et pourtant, je ne pĂšse "que" 58 kg (dans mes bons jours).
J’ai des vergetures, des bourrelets, un milliard de grains de beautĂ©, une mauvaise posture, des bras immenses et maigres, des poignets osseux et minuscules, une poitrine disproportionnĂ©e, des hanches comme si j’avais eu 25 enfants, un cou long comme le Nil, je n’ai pas de lobe d’oreille (vĂ©ridique), un grand front, des dents mal alignĂ©es et des cernes qui feraient pĂąlir Georges Clooney. Mes cheveux sont tellement fins que je n’ai jamais pu me faire une queue de cheval digne de ce nom et je ris (ou peut-ĂȘtre que je pleure) devant toutes les coiffures tressĂ©es sur Pinterest.
Je ne suis pas Ă  bout de mes complexes. Mais Ă  un moment dans ma vie, j’ai dĂ©cidĂ© de dire merde aux autres. Merde aux filles qui, en cours de natation en 4 e se sont moquĂ©es de mon « gros ventre » mĂȘme si j’étais maigre. Merde aux mecs qui disaient que je mettais du coton dans mes soutifs. Merde Ă  ma prof de Français qui m’a prise Ă  part pour me parler d’anorexie. Merde aux gars qui m’ont appelĂ©e la girafe ou qui disaient qu’à force d’ĂȘtre si courbĂ©e, mon menton toucherait le sol. Merde Ă  ceux qui m’ont demandĂ© "pour quand c’était ?". Merde aux rĂ©flexions sur le type de fringues qu’il vaudrait mieux que je porte pour ĂȘtre plus "fĂ©minine" et cacher mes seins/mes hanches/barrer la mention inutile.
Oui, j’ai souffert. Non, pas comme une femme ronde. Non, pas comme une femme petite. Non pas comme une femme blonde. Mais oui, j’ai souffert. Et je veux juste que les gens comprennent que tout le monde souffre de ces petites choses. Je n’ai pas mis de manches courtes pendant des annĂ©es Ă  cause de mes « petits poignets ».
Et puis un jour mon oncle m’a dit :
"Ce ne sont pas de petits poignets, ce sont des attaches royales
 Enfin c’est ce que ma grand-mùre me disait pour me remonter le moral
 "
Je suis persuadĂ©e que notre Ă©tat d’esprit peut venir Ă  bout de grandes forteresses. Je suis persuadĂ©e qu’on peut dire : Ouais, j’ai un grand nez.. et alors ? Juste ĂȘtre fiĂšre de ce que nous sommes, embrasser notre unicitĂ© sans devoir forcĂ©ment rabaisser les autres. Surtout ne pas ĂȘtre l’hippopotame qui court sur sa machine en fantasmant sur la licorne qu’il pourrait ĂȘtre. Mais ĂȘtre fier d’ĂȘtre un hippopotame, une mouche, un aigle, un hareng ou une limace.
Si nous succombons tous Ă  l’idĂ©al de l’ĂȘtre parfait Ă  grand coup de chirurgie, rĂ©gimes, astuces etc
 ne sommes-nous pas en train de tuer l’identitĂ©, la beautĂ© qui se trouve dans nos particularitĂ©s ? PitiĂ©, n’uniformisons pas l’ĂȘtre humain et sa beauté  Ne les limitons pas ! De plus, en prenant la parole et en dĂ©nonçant cette mascarade, nous pouvons aussi rĂ©conforter ceux et celles qui souffrent comme nous et qui pensent ĂȘtre seuls. Et ça c’est important aussi.
MGT : Pensez-vous que la société se dirige vers plus de tolérance ? Voyez-vous un changement par rapport aux années précédentes ?
A : C’est difficile Ă  dire. On voit de plus en plus de publicitĂ©s rĂ©alistes qui mettent en scĂšne des gens diffĂ©rents de la "norme" publicitaire . Et c’est bien.
Ce que personnellement je dĂ©plore, c’est le manque d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© ou la tendance que j’ai mentionnĂ©e plus haut qui consiste Ă  dĂ©nigrer les autres : c'est bien de voir des sites grandes tailles, des pubs « femmes rondes ». La sociĂ©tĂ© essaye de se dĂ©faire des clichĂ©s (ce qui est nĂ©cessaire). Malheureusement parfois au dĂ©triment de celles qui rentrent dans les pseudo-caractĂ©ristiques des clichĂ©s (puisque je rappelle, personne n’atteint la « perfection » des modĂšles). Et on voit souvent passer des insultes envers des mannequine minces qui doivent se dĂ©fendre
 Je n’ai pas particuliĂšrement envie de voir la multiplication de magasins ou magasines « grandes tailles ».
Bien sur, Ă  ce stade ils sont NECESSAIRES. Parce que les grandes tailles ne sont pas reprĂ©sentĂ©es et il est INDISPENSABLE QU’ELLES LE SOIENT. Et puisqu’il faut que le monde commence Ă  ouvrir les yeux sur le fait que la majoritĂ© des corps humains ne rentre pas dans le moule de modĂšle type. Et je pense que, petit Ă  petit, on y arrive
 grĂące aux magasines et sites « grandes tailles ». (Et je suis fiĂšre de ça ! )
Mais j’aimerais qu’un jour les designers de fringues conçoivent des fringues du 34 au 56 et qu’on cesse de distinguer les grandes tailles des petites. Qu’un mĂȘme webzine te propose des looks pour femmes rondes, pour nana mince et sans nichons et des coiffures pour nez crochu (oĂč la solution n’est pas de cacher ton nez ni de te le faire refaire
). Et qu’un jour peut-ĂȘtre, une femme avec des rondeurs cherchant l’amour ne se sente pas obligĂ©e d’aller sur un site de rencontre de fĂ©tichistes rondeurs..
J’ai aussi un problĂšme avec la prolifĂ©ration des articles et blogs soi-disant « Healthy » qui vĂ©hiculent souvent de mauvais messages (exemple type d’un site pour faire du sport : "PrĂȘtes Ă  faire des jalouses ?" qui entretient le complexe de supĂ©rioritĂ© /infĂ©rioritĂ© et l’impression qu’il est nĂ©cessaire de s’affirmer en rabaissant les autres).
On juge les corps "grassouillets" prĂ©textant qu’ils ne sont pas sains, qu’ils bouffent 3 kg de mayo par jour et qu’ils ne bougent pas leur cul. Oui, certaines personnes ont des problĂšmes avec l’alimentation, mais d’autres avec l’alcool, la mĂ©disance, ou encore la vanitĂ©. Sauf que ça ne se voit pas. La personne ronde est la victime facile.
Sauf qu’en fait. Il y a autant de morphologies qu’il y a d’ĂȘtres humains sur Terre. J’ai une jumelle. On a mangĂ© de la mĂȘme façon quand on Ă©tait enfants. Mais elle n’a pas la mĂȘme morphologie que moi. On n’a pas le mĂȘme squelette, on n'a pas la mĂȘme poitrine ni la mĂȘme forme de visage. De la mĂȘme façon, chaque jour mon mec et moi mangeons la mĂȘme chose, mais rien Ă  faire, on ne fusionne pas en un modĂšle unique. Bref, je pense que le monde actuel est un peu trop binaire et manque de nuance. Il nous faut un peu plus de nuance !
MGT : Qu'aimeriez-vous dire aux hommes qui se sentent également complexés ? Quelle(s) solution(s) pour eux ?
A : Je conçois que les hommes souffrent des mĂȘmes complexes... ou d’autres encore ! Je m’exprime en tant que femme par rapport Ă  mon vĂ©cu. Cependant, il me semble Ă©vident que les hommes souffrent des mĂȘmes attentes irrĂ©alistes si ce n’est mĂȘme plus : au delĂ  de la forme physique, se trouvent les attentes sur l’humour, la force physique ou psychologique.
On ne peut pas le nier : l’homme est malheureusement de plus en plus un homme objet et peut-ĂȘtre mĂȘme pour les raisons d’insĂ©curitĂ©s que j’ai Ă©voquĂ©es plus haut.
Selon moi, les solutions sont les mĂȘmes :
- Celles qui nous « dĂ©passent » Ă  savoir corriger l’image des hommes dans les mĂ©dias (et mon dieu stopper les insultes Ă  l’ĂȘtre humain comme "Adopte un mec"), en affichant aussi des hommes dont le seul 6-pack se trouve dans leur frigo sans qu’ils soient des loosers.
- Mais aussi se détacher un peu de la vision restreinte et matérialiste de la société pour faire ressortir notre personnalité, qui nous sommes vraiment.
MGT : Un dernier message à faire passer aux lecteurs de Ma Grande Taille ?
A : Je ne vous connais pas. On ne se connaĂźt pas. Je ne vous le cache pas, malgrĂ© mes vergetures et mon petit bidon je suis une « mince » et pas la cible type du site Ma Grande Taille. Il n’empĂȘche.
Je prĂ©sume que je m’adresse Ă  des personnes avec des morphologies « fortes » et la premiĂšre chose que je veux faire, c’est vous demander pardon. Pardon au nom de toutes les personnes « minces » (ou pas) qui se sont moquĂ©es de vous.
J’ai pas mal voyagĂ© dans ma vie. J’ai rencontrĂ© des gens avec des profils uniques
 et tout autant de profils physiques. Votre apparence n’est pas qui vous ĂȘtes. Et pour autant que je sache, vous avez le potentiel d’ĂȘtre une personne extra-ordinaire, que vous pesiez 45 kilos ou 135
 Et cela n’implique pas une modification corporelle.
On ne vous le dira pas souvent, mais c’est vrai. Vous ĂȘtes UNIQUE. Dans votre façon d’apprĂ©hender le monde, dans votre sensibilitĂ© et dans votre vision. Vous ĂȘtes un ĂȘtre unique. Il n’y en a pas deux comme vous.
D’autres auront peur, d’autres se sentiront menacĂ©s. Beaucoup essayeront de vous dĂ©stabiliser. Mais sachez-le : la valeur d’un ĂȘtre humain n'est pas dans ce qui frappe les yeux : le corps change, mĂȘme les critĂšres de beautĂ© changent. Aimez-vous et soyez fiers de vous. Vous ĂȘtes une piĂšce unique, une Ɠuvre d’art Ă  vous tout seul ! "L’essentiel est invisible pour les yeux".
Impactez votre univers comme personne d’autre ne l’a impactĂ©. Vous ĂȘtes maĂźtres et surtout
 vous ĂȘtes parfaits ! Dans ce que vous ĂȘtes
 vous ĂȘtes parfaits ! Tournons le dos Ă  l’industrie du complexe de la perfection et apprĂ©cions la complexitĂ© de l’humanité !
"La femme parfaite est une salope" vous a séduit ? Retrouvez encore plus de vidéos sur le compte Youtube d'AgnÚs . Un grand merci pour ces mots qui nous donnent tout simplement envie de croire en l'humanité et en son évolution vers plus de tolérance .






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Elle fait le mĂ©nage en petite tenue chez ses clients et gagne beaucoup d’argent 0
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Jessica Hughes est une belle jeune femme ĂągĂ©e de 30 ans. MalgrĂ© le dĂ©saccord de son pĂšre, elle a choisi de devenir femme de mĂ©nage, mais avec un concept trĂšs particulier qui lui permets de trĂšs bien gagner sa vie. Elle gagne trĂšs bien sa vie, environ 160 euros de l’heure, pour faire le mĂ©nage chez de riches clients. Comment peut elle gagner autant en tant que femme de mĂ©nage ? Et
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