Une gamine couleur café

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Une gamine couleur café


Que j’aime ma couleur café, par Joëlle
28 février 2007


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« C’est un sujet que j’aborde rarement et pourtant forcément il me touche, j’en ai été victime, il me précède parfois, me suit et conditionne un peu ce que je suis ou certaines de mes réactions puisque je suis métisse. Je parle du racisme.

J’étais partie pour vous expliquer pourquoi je ne trouve pas bien du tout voire très très vilain de ne pas aimer son prochain même s’il est couleur cafééééééé…que j’aime ma couleur café, mais plutôt que de répéter des trucs mille fois entendus et qui relèvent de l’évidence, j’ai choisi de vous expliquer comment moi je vis le fait d’être noire, enfin métisse.

Pour être plus précise, je devrais même dire: j’ai choisi de vous expliquer comment je vis le fait que les autres me voient noire. Ce que je vais vous dire va vous sembler absurde et pourtant, moi, je ne me vois pas noire.

Même si comme tout le monde je me regarde quotidiennement dans le miroir, la couleur de ma peau n’est pas une information qui percute mon cerveau en permanence mais uniquement quand on me le rappelle. A tel point qu’à certains moment, particulièrement quand je suis dans mon environnement familial, il m’arrive « d’oublier » que je ne suis pas de la même couleur que ceux qui m’entourent.
Le fait d’être noire, dans le sens d’être « différente » pigmentairement parlant ou de venir d’ailleurs, ce sont essentiellement les autres qui me le rappellent, quand ils me demandent d’où je viens (ben de banlieue parisienne
pardi!) si je vais souvent en Afrique (non mais Cahors je connais très bien) si je sais faire le Tieb où Dien (non
par contre le confit de canard c’est no souci) ou si je parle Wolof (non mais en allemand je me débrouille).
Beaucoup de gens pensent que pour moi le fait d’être « black » est un truc que je evrait revendiquer, une sorte de fierté supplémentaire que je devrais porter en étendard et qu’il me faut assumer ma négritude, que c’est formidable d’être métisse que les échanges culturel tout ça c’est génialissime etc.
Je n’ai jamais trop compris cette façon de voir les choses, simplement parce que ce n’est pas ainsi que mes parents m’ont élevée. Je suis autant blanche que noire.
Je ne revendique pas d’être blanche ça paraîtrait absurde, je ne vois donc pas pourquoi je devrais revendiquer d’être noire sous prétexte que cette partie de mes origines est la plus visible.
Pourquoi l’un devrait l’emporter sur l’autre? Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, mes parents m’ont laissé libre choix.

Comme chacun de nous, je suis un équilibre, résultat d’un mélange culturel et d’une éducation, et de mes choix personnels. Peu importe le dosage, ce que je prends ici ou là, ce choix n’appartient qu’à moi.
Mais en me voyant, les autres ne perçoivent pas le mélange, ils ne voient que la couleur « dominante ».
Je ne leur en veux pas, ou plutôt je ne leur en veux plus. Parce que j’avoue que quand j’étais petite le coté « Arnold et Willy » même si j’adorais cette série, je trouvais ça bien à la télé mais pas dans la vie.

Inversement, à force d’entendre dire « l’Afrique c’est joli, les gens y sont solidaires entre eux et tout le tralala », j’ai fini par fantasmer une Afrique qui n’existe pas. Et il m’a fallu me débarrasser de ces clichés au prix de bien mauvaises surprises et de moments désagréables. En allant vers cette terre qui selon les blancs et même certains noirs devait être la mienne et que je devais revendiquer, j’ai découvert que les gens de ma famille me considèrent exactement comme les blancs d’ici.
En France on ne voit qu’une chose que je suis plus foncée, on me dit noire, au Sénégal on ne me remarque que parce que je suis plus claire et mes cousins me disent que je ne serai jamais une « wolof », je suis là bas une « toubab ».
Alors un jour j’ai décidé de ne plus me laisser faire par ces clichés à la con quel que soit le coté d’où ils viennent. J’ai décidé que chez moi serait où je voudrait, que mon pays serai là où je serai et que j’enverrai bouler les abrutis qui viendraient me faire des leçons sur mes racines africaines ou me fredonner « ba moin un ti bo » pour faire les malins.
A vrai dire, c’est plus ce genre de clichés qui m’ont paru pénibles que le racisme pur et dur genre « oué rentre dans ton pays ». Dans ce cas là je réponds « j’y suis déjà ducon » et on en parle plus.
C’est ce préjugé, qui me rappelle que je suis quelque part différente et qui me laisse penser que celui qui y cède me considère comme ne faisant pas partie de son monde comme n’étant que « tolérée » et pas à ma place.
Malgré tout ce préjugé de la couleur, je ne peux pas le renvoyer à la tête des gens. Bien souvent ça ne part pas d’une mauvaise intention et c’est au contraire inspiré par des règles simple de politesse ou l’intérêt que me porte mon interlocuteur. J’ai compris que l’hostilité systématique n’est pas toujours une bonne solution.
En grandissant, j’ai mûrit et j’ai appris à voir le mal là où il est vraiment. Même si parfois, quand on me demande d’où je viens, il m’arrive encore de répondre « de banlieue parisienne », par pur esprit de provocation et pour prouver aux gens qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Parce que le pire c’est que c’est vrai, je suis vraiment née en banlieue parisienne .
Voilà vous en savez maintenant un peu plus sur ce que c’est pour moi d’être couleur café.
Merci beaucoup à Hélène d’avoir accepté de publier ce texte qui me tient particulèrement à coeur.
Pomme: ben oui aujourd’hui je retiens surtout les bonnes intention mais ça ne m’empêche pas d’essayer de lutter contre les préjugés à ma façon :)
Ombrelle: merci :) ça m’étonne pas que ça te parle aussi ;)
Effi: oui c’et pénible ce réflexe comme tu dis. Ce qui m’indisposait le plus en fait c’est que les gens qui me posaient des questions du fait de ma couleur me donnaient l’impression de ne pas appartenir à leur monde. Mais j’ai appris aussi à ne plus voir le mal partout. Souvent c’est aussi une marque d’intérêt pour ce que je suis, pas forcément un rejet. Tout est là finalement, arriver à faire la nuance tout en luttant contre les mauvais réflexes chez certains.
Stéphanie : merci beaucoup c’est peut être la plus belle chose qu’il pouvait arriver à ce texte :)
Marie: j’aime beaucoup ta naiveté !!!! Et je la partage ;)
Lilo: pas de souci tes questions ne m’ont nullement indisposées :) C’est étrange en fait parce qu’on est jamais tout à fait à l’aise avec tout ça finalement quel que soit le mélange ou sa "visibilité". Et on le vit tous différement.

Fyfe : oui moi souvent on me demande si je sais faire le mafé…je réponds non par contre mes tomates farcies sont à tomber :)

xmas: ben si demander si je parle wolof c’est préjuger que je suis africaine et que j’ai appris cette langue. C’est déduire de mon apparence physique des détails me concernant.

Caro: ahhhhhhhh tu sais que quand je dis que je ne me vois pas "noire" c’est vrai! Et le pire c’est que chromatiquement parlant je suis plus proche de ma mère que de mon père.
La jeune génération sera forcément plus à l’aise avec tout ça. Quand mes parents étaient jeunes les gens dans la rue leur faisaient des remarques ou changeaient de trottoir. Aujourd’hui je pense qu’on n’en n’est plus là et heureusement.
Moi, lilo, ombrelle, ta fille peut être dans quelques temps, nous somme de plus en plus nombreux. C’est Senghor je crois ou Césaire qui a dit que le métissage était l’avenir de l’humanité!!!
Fancette: ah ben j’hésitais à aller voir ce film mais si tu me le recommande je vais aller le voir.
Meline: merci beucoup pour les compliments.
Gloria: ben ma mère est à moitié italienne, elle a la peau mate et du coup on lui demande si elle n’est pas arabe. ça fait une sacrée famille tout ça. Mais toi aussi tu brouilels les pistes! Souvent on me dit "mais tu n’as pas un prénom africain!!" :)))
Milky : Oui c’est assez terrible en fait ce genre de situation. L’imperssion d’un rejet total.
Annelise : oui c’est frustrant aussi dans ta situation. Au final ça ne va jamais. un vrai casse tête!
Marionette: non c’est parce que du fait du métissage je ressemble beaucoup à une antillaise :)

Sois la bienvenue marie 2 ! ;-) Et merci pour ce beau premier commentaire !
Merci Joëlle, pour ce beau texte plein de nuances et de volonté d’explication. Personnellement ça me renvoie à certains de mes comportements, qui même si je m’en défends doivent parfois être irritants. L’enfer est pavé de bonnes intentions… c’est à chacun d’être vigilant sur les préjugés qu’il véhicule, même contre son gré.
houlalala; alors joelle, c’est trop bien ecrit ton texte.et comme je suis moi meme francaise d origine exotique, ton texte me parle carrement……un grand bravo a ton ecriture. a+
Voilà qui est bien dit ! C’est pénible à la fin ce réflexe sociétal (oh, pas belle l’expression…) de mettre en exergue des différences supposées au lieu de voir comment avancer ensemble… Je suis bien d’accord avec toi.
Bravo et merci pour ces belles lignes.
Et bises, aussi.
Et bien moi qui ai un petit garçon métisse de six ans, je crois que je vais garder ton texte quelquepart, si tu permets… Merci beaucoup de nous avoir fait partager ça!
Je vais sûrement passer pour la naïve de service (apparement sur ce sujet, ça m’arrive beaucoup … mes parents m’auraient-ils trop protégée ?).
Mais pourquoi la couleur de la peau conditionnerait-elle l’être humain qui est derrière ?
Je n’ai jamais compris pourquoi on demandait systématiquement à mes copains asiatiques si ils faisaient bien les nems, à mes copines beurettes comment était leur couscous ou si elles pouvaient préparer du thé à la menthe ?!…
Ca ne viendrait jamais à l’idée des gens de demander à ma tante dont le nom de jeune fille est Agostini si elle sait bien faire la pizza ?…
Au risque de me faire lyncher, je ne comprends pas d’où peuvent venir les idées racistes. Mes parents m’ont toujours dit que tous les hommes étaient pareils. Je n’arrive même pas à concevoir que des gens puissent penser le contraire.
Quand je vois une personne, je vois une personne, pas une couleur de peau ou un nom !
Je sais, je me répète, je suis naïve.
Mince je suis totalement confuse.
Je fais partie de ceux qui t’ont demandé de quelle origine tu es!
C’est vrai que c’est toujours intéressant de savoir comment les autres ont vécu eux leur métissage. Et maintenant que tu le dis, c’est vrai que des fois ce genre de questionnement est pesant pour moi, alors que je fais de même quand je rencontre d’autres métisses. Donc la;logique voudrait que ce soit pesant pour eux aussi (mais macuriosité l’emporte faut croire). ;-)
Je comprends ton sentiment de n’appartenir qu’à là où tu le veux.
mais ce qui est marrant, et qui montre comme chaque expérience forge les réactions, comme mon métissage est moins voyant que le tien (maintenant, quand j’étais enfant ça se voyait bien plus), les gens passent leur temps à me dire que je suis française, donc par ricochet, je sur-exagère mon autre origine (et le fait que les japonais soient supra nationalistes ne m’aide pas sur ce trait de caractère je dois avouer ;-)).
Très joli post Joëlle !
Ca me rappelle une secrétaire qui venait d’arriver. Sa jolie couleur café avait sucité la curiosité du chef et un dialogue surréaliste :
" – Où êtes vous née ?
– à St Denis
– Aaaaah, la Réunion ! Vous nous ferez le plaisir de nous faire goûter votre recette de punch ?
– Non, non, Saint Denis dans le 93 ! Je n’ai pas de recette secrète de punch, mais je suis une star en nourritude thaï car mon mari est chinois !"
Bref, vivement que le métissage global ait fait son petit effet, d’abord parce que ça fait des couleurs de peau toutes plus belles les unes que les autres, et puis parce que la ‘différence’ n’en sera plus vraiment une…
article très bien écrit, juste que je ne comprends pkoi tu as utilisé l’expression "préjugé sur la couleur" demander si tu parles wolof ou d’où tu viens ce n’st pas un "préjugé".
Ouah, Joëlle… Un texte à faire lire dans les écoles. Difficile de commenter tout ça parce qu’il y a tellement de choses dans ces mots. Comme dit pomme, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Mais aussi de mauvaises, y’a rien à faire. J’aime cette phrase dans laquelle su expliques que tu es aussi blanche que noire sauf que le noir se voit plus. Je comprends très bien ce que tu veux dire et je comprends que du coup ce soit déstabilisant de se voiren renvoyer une image de soi qu’on n’a pas forcément intégrée. L’année dernière, ma fille a eu un amoureux. Elle nous parlait de Victor, tout le temps. Victor et ses beaux yeux, victor et ses beaux cheveux, victor si drôle, etc. Un jour je lui demande de me le décrire, parce que je ne voyais pas qui était ce victor. Elle m’a dit qu’il était grand, qu’il avait les yeux marrons, les cheveux frisés, et qu’il était très gentil. D’un coup je me suis rappelé qu’il y avait un petit garçon noir qui s’appelait victor dans sa classe. Je lui demande alors s’il est noir, pour savoir si c’est bien le garçonnet auquel je pense. Réponse de ma fille, un peu indignée: ben pas du tout, il est marron !
Outre le fait que sa précision m’ait fait rire, j’ai aimé le fait qu’elle n’ait pas jugé utile de me parler de la couleur de sa peau, que pour elle ça n’était tout bonnement pas important, en tous cas beaucoup moins que la grande taille du bonhomme ou que ses yeux de velours.
Voilà, j’espère que la génération à venir sera plus à l’aise avec tout ça, parce que plus souvent confrontée à l’altérité…
Salut Joëlle, à propos d’Afrique fantasmée, je te conseille (ainsi qu’à toutes les amatrices de diamands) Blood Diamand. Outre le fait que Di Caprio avec quelques kilos de plus, les cheveux moins blonds et quelques rides devient de plus en plus canon, mais je m’égare – ce film donne une vision carrément pas fantasmée de l’Afrique. D’ailleurs si quelqu’un a un titre de bouquin à me conseiller sur l’histoire de cette sombre période au Sierra Leone, je suis preneuse, ça m’a donné envie d’en savoir plus…
Au fait, à moi, on me demande si je parle breton et si je sais faire les crêpes ! On est donc tous les "exotiques" de quelqu’un !
Merci, Joëlle, et bravo pour la pertinence de tes mots. A te lire, tout cela paraît d’une évidence… Et pourtant, nous avons tous ce genre de réflexes stupides : "Elle est noire ?… Oh, d’où vient-elle ?" (sans mauvaises pensées).
Et bien sûr, merci à Hélène de nous avoir donné ce beau texte.
"Ce qui est différent fait peur" ce qui explique le début du racisme et plus largement le rejet de l’autre car différent de nos propres repères : couleur de peau, origine géographique, religion, mode de vie etc …
Cela a été de tout temps, en tout lieux, mais l’accentuation est plus forte car maintenant nous sommes dans une époque de mondialisation du phénomène et de globalisation des entités : les arabes, les blanlieues, les noirs etc …

Pour ma part :
Je suis le fruit d’un homme et d’une femme : mon origine "femme" étant la plus visible, on m’appelle Madame
Je suis le fruit d’un française et d’une ancienne espagnole (elle est devenue française en se mariant et elle s’est mariée avant ma naissance) : mon côté franchouillard étant le plus visible on ne me demande pas si je sais faire la paëlla (la réponse est "un peu, à la française", par contre je ne sais pas faire la choucroute ni la potée auvergnate).
Je suis le fruit d’un Daniel et d’une Rosario : "Gloria" étant plus visible que mon deuxième prénom (je vous le dirais pas, n’insistez pas, mais il est frenchy et désuet au possible) on me loue pour l’originalité de mon prénom … anglosaxon !
Mmh ça me rappelle un de mes ex, couleuuur… café au lait, à qui on refusait l’entrée des boîtes "blanches" sous prétexte qu’il était noir, et des boîtes "noires" sous prétexte qu’il était blanc… (c’est sûr en boîte on s’éclate, du moment qu’on reste ENTRE NOUS…)
Ton billet me parle beaucoup aussi, mon métissage me vaut bien des questions stupides parfois. Pourtant il ne se voit pas tant que ça, du moins je pense. Malheureusement les préjugés prennent aussi d’autres formes. Quand je dis de quelle île je viens, j’ai droit à bcp de réflexions débiles "Mais attends, si t’es de là bas, pourquoi t’es pas noire ?" "et toi ducon si t’es français, il est où ton béret". M’enfin, qu’y faire….
Un peu comme Annelise… ma mère est née à la Guadeloupe. Quand j’en parle, on me dit "ben on dirait pas !" Comme si tous les antillais devaient être métis.
D’ailleurs, ceux qui te chantent "ba moin un tibo" alors que ta famille est en Afrique sont un peu nuls en géo !
ce paragraphe est fabuleux: "Le fait d’être noire, dans le sens d’être "différente" pigmentairement parlant ou de venir d’ailleurs, ce sont essentiellement les autres qui me le rappellent, quand ils me demandent d’où je viens (ben de banlieue parisienne pardi!) si je vais souvent en Afrique (non mais Cahors je connais très bien) si je sais faire le Tieb où Dien (non par contre le confit de canard c’est no souci) ou si je parle Wolof (non mais en allemand je me débrouille)."
Merci pour cette réflexion personnelle si touchante!
Coucou,
Je risque d’en mettre une tartine car le sujet m’interpelle au plus haut point…MERCI, vraiment Joëlle, je me sens moins seule! Je pensais être la seule "Black" à oublier fréquemment ma couleur (plus Nutella, dans mon cas :-) et ce n’est pas une question de honte, c’est juste, comme toi, que je ne considère pas cette information comme la plus à même de me décrire…Une jeune femme avec 2 bras, 2 jambes et 1 tête (plutôt bien faite, en plus :-) me semble plus approprié…
Je n’ai pris conscience de ma "différence" que sur le tard, car ayant aussi grandi en banlieue parisienne, je n’avais aucune notion de "normalité" puisque nous étions tous "différents", aucun n’avait la même couleur que son voisin et pour moi c’était sûrement pareil partout…Du coup, je suis antillaise mais :
-je n’aime pas le zouk et lui préfère le rock,
-je ne parle pas créole mais des bribes de serbo-croate,
-je n’aime pas la noix de coco mais me damnerai pour un bon camembert bien fait…
En général, le coup du camembert brise toutes les barrières et je n’ai plus trop à me "justifier" de ma soi-disant différence…Comme quoi, et ça plaira à Hélène, un bon fromage est toujours la solution!!!
Biz
Flora
Magnifique texte… ce qui m’a fait sourire "Même si comme tout le monde je me regarde quotidiennement dans le miroir, la couleur de ma peau n’est pas une information qui percute mon cerveau en permanence mais uniquement quand on me le rappelle."
C’est vrai qu’en y réflechissant, le fait d’être de telle ou telle couleur ne nous saute pas aux yeux le matin, on est blanche, noire,métisse, c’est ainsi… Même blanche, je ne me dis pas tous les matins que je le suis, je regarde plutôt si j’ai des cernes et l’état d
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