Une femme pirate en action

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Une femme pirate en action

La rumeur des exploits de Jeanne enfle et la légende de la Lionne sanglante naît. | Capture d'écran La Prof via YouTube




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Michèle Flasaquier
— 16 mai 2021 à 10h59
Dans Illustres inconnues – Portraits de femmes d'action injustement oubliées , Michèle Flasaquier raconte la vie de quatorze femmes (médecin, artiste, espionne, sportive, scientifique...) reconnues de leur temps, puis injustement oubliées.
Nous publions ici un chapitre de cet ouvrage paru le 22 avril 2021 aux éditions CFPJ .
Jeanne de Clisson regarde pétrifiée la tête de son époux plantée au bout d'une pique. Olivier, l'amour de sa vie, a été assassiné sur ordre du roi de France. Châtelaine puissante et respectée dans toute la région, elle prend conscience, à cet instant, qu'elle est désormais une paria de la société.
Née Jeanne de Belleville en 1300 dans le château fortifié de Montaigu, en Vendée, elle grandit dans une famille de seigneurs puissants au passé glorieux. Montaigu n'est pas en France, pas plus que Rouen, Nantes, Bordeaux ou Rennes, mais dépend du duché de Bretagne. Jeanne vit à l'ombre des remparts du château avec sa famille, les domestiques, les officiers et la garnison. Le château est le centre économique, politique et social, comme tous les châteaux qui jonchent le territoire. Jeanne vit au rythme des va-et-vient des paysans et des visiteurs venant des châteaux voisins.
Jeanne a 6 ans quand son père meurt. Elle grandit aux côtés de sa mère et fait partie des rares enfants qui apprennent à lire, à écrire et à compter. L'immense majorité de la population est illettrée, mais être éduquée est important pour une future châtelaine. On la prépare très tôt au mariage et à gérer les domaines familiaux dont elle devra s'occuper quand le châtelain sera à la guerre. Elle apprend aussi à recevoir les visiteurs, à se faire préparer de belles toilettes, à organiser les banquets, à danser. Pour cela, elle n'a qu'à copier sa mère: cette jeune veuve est un très beau parti et nombreux sont les prétendants qui viennent faire leur cour au château lors des fêtes animées où l'on danse sur la musique des troubadours.
À 12 ans, Jeanne est mariée à Geoffroy de Chateaubriand, un veuf de 20 ans. À 14 ans elle a un fils, et à 18 ans, au décès de son frère, elle se retrouve seule héritière du domaine de Belleville. Elle devient veuve à 26 ans.
Sa vie commence vraiment à 29 ans, quand elle tombe follement amoureuse d'Olivier de Clisson. À une époque où les mariages sont essentiellement des unions d'intérêt qui régissent la possession des terres, un mariage d'amour retient vivement l'attention de tous. Les domaines des Clisson sont aussi importants que ceux des Belleville et le couple représente une force économique et politique importante dans la région. C'est ainsi qu'à 30 ans, Jeanne de Belleville devient Jeanne de Clisson.
La même année, Édouard III devient roi d'Angleterre et fait valoir son droit à la couronne de France. À la mort de Charles IV en 1328, il est le seul petit-fils vivant d'un roi de France. C'est donc l'héritier légitime. Mais c'est un Anglais. Les seigneurs lui préfèrent un Français et choisissent pour roi Philippe VI de Valois. L'atmosphère est à la guerre. Elle finit par éclater en 1337.
Olivier de Clisson rejoint l'armée du roi de France. Il aime la guerre et les batailles. Tout dans son métier de chevalier lui plaît: la préparation au combat, les affrontements à cheval, les corps-à-corps et les réjouissances d'après la victoire. Pendant deux ans, la France enchaîne les victoires. Olivier se distingue comme guerrier et le roi le récompense en lui attribuant des terres et d'importantes sommes d'argent. Pour leurs 40 ans, Jeanne et Olivier célèbrent leur amour et leurs victoires lors de splendides fêtes à Clisson. Ils ignorent encore que la guerre qui vient de commencer va durer 116 ans.
Le début du conflit est favorable aux Français. Mais rapidement, la situation s'inverse. La France subit une défaite navale colossale en Flandres. Les Anglais se sont dotés d'une nouvelle arme redoutable: le grand arc. Il mesure 2 mètres et tire douze flèches par minute jusqu'à 250 mètres. Pour les Français armés de leurs arbalètes qui tirent moins loin et seulement deux coups par minute, c'est un peu comme s'il fallait se battre aujourd'hui avec des fusils contre des mitrailleuses. Bilan: 18.000 morts, la flotte française anéantie, les amiraux décapités. Un vrai désastre.
La situation économique, elle aussi, se dégrade. Pendant qu'Olivier fait la guerre, Jeanne s'occupe seule des domaines. Elle achète, vend, recrute, contrôle. Les hommes partis se battre ne travaillent plus la terre, et les intempéries ravagent les maigres récoltes restantes. Pour ne rien arranger, les exportations de sel vers l'Angleterre, importante source de revenus pour Jeanne, sont interrompues.
Mais le pire est à venir: l'année suivante, la guerre civile éclate en Bretagne quand le duc Jean III meurt sans successeur. On l'appelle la guerre de succession des deux Jeanne: Jeanne de Penthièvre sa nièce, qui a prêté allégeance au roi de France, et Jeanne de Montfort, sa belle-sœur, qui a prêté allégeance au roi d'Angleterre. Toutes deux revendiquent le trône ducal. Cette guerre fratricide, qui met le chaos dans toute la région, va durer vingt-trois ans.
Jeanne est liée aux deux familles par des relations d'amitié et de parenté. Elle a des intérêts économiques avec les deux clans et sa vie tourne rapidement au cauchemar. Ces deux guerres imbriquées déchirent la famille Clisson. Olivier se bat pour le roi de France, mais son frère Amaury se bat pour le roi d'Angleterre. Olivier est fait prisonnier par les Anglais. Heureusement, comme le veut la coutume chez les chevaliers, il est libéré contre rançon et rentre à Clisson. Une trêve est signée entre la France et l'Angleterre, et la vie reprend son cours.
Peu après, Olivier est invité par le roi de France à se rendre à Paris pour participer à un grand tournoi. Il se réjouit de pouvoir se mesurer aux chevaliers venus de toutes les régions dans un de ces grands rassemblements sportifs et mondains de la féodalité. Il quitte Clisson accompagné de ses écuyers dans l'espoir de glorieuses victoires. Mais aussitôt arrivé à Paris il est arrêté, mis au cachot, torturé, et condamné à mort pour trahison. Le roi, se sentant peu légitime et soupçonneux de tout, a jugé que la rançon demandée par les Anglais pour Olivier était trop faible. Pour lui c'est la preuve qu'Olivier est un traître. Traité comme un vulgaire criminel, il est exécuté sur-le-champ. Son corps est exposé au gibet de Montfaucon et sa tête est expédiée à Nantes pour être exhibée sur les remparts.
En voyant la tête de son bien-aimé brandie au bout de cette pique, Jeanne comprend que sa vie est détruite. Les titres et les biens des Belleville et des Clisson sont confisqués. Elle n'aura plus aucun revenu puisque toute sa richesse provient des domaines. Ses fils ne pourront pas devenir chevaliers et sont condamnés à des vies misérables. Quant à elle, elle est la veuve d'un traître. Olivier n'ayant pas droit à une sépulture chrétienne, il est condamné à l'enfer pour l'éternité. Elle ne le rejoindra jamais au paradis. Elle n'a plus rien et elle n'est plus rien.
Son seul salut est de se retirer dans un couvent. Mais en regardant la tête de son époux, elle ne peut se résoudre à ce destin tragique. Tout son corps, toute son âme s'y refusent. Et puis que va-t-elle dire aux enfants qui idolâtrent leur père? Si encore elle était un homme, elle pourrait s'engager comme mercenaire. Face à cette totale injustice, une rage folle, une rage totale l'envahit. Non, elle ne s'enfuira pas. Non, elle ne pliera pas. Elle n'entrera pas au couvent. Elle décide de se battre pour reconquérir son honneur et ses biens, et part en guerre contre le roi de France.
Son amie Jeanne de Montfort est un exemple inspirant. Son mari fait prisonnier, elle s'est transformée en chef de guerre. Elle est charismatique, stratège et les hommes la suivent avec enthousiasme et loyauté. Elle impressionne même Édouard III qui lui fournit de l'argent et des hommes. Mais Jeanne n'a pas les moyens de lever une armée. Il lui faut trouver une autre solution.
Quand ses amis convergent vers le château pour lui apporter leur soutien, ils s'attendent à la trouver en pleurs. Au lieu de cela, ils la trouvent habillée en homme prête au combat. Une expédition se met en route pour attaquer un château voisin dont les propriétaires sont proches du roi de France. Arrivée au château, elle se présente seule et se fait reconnaître. Mais une fois le pont-levis baissé, elle donne le signal et sa troupe envahit le château et massacre la garnison prise par surprise.
C'est un début, mais Jeanne se rend compte que ce genre d'action n'a pas d'avenir. Il lui faut une stratégie. Sur terre la situation est bouchée, mais elle connaît la mer, les marchands et les pêcheurs et les marins, grâce à son commerce de sel et aux terres qu'elle possède sur l'île d'Yeu et de Noirmoutier. Alors contre tous les usages, elle décide de devenir pirate.
Elle vend tout ce qu'elle peut: bijoux, vêtements, armures, vaisselle et, grâce à ses relations, elle achète un bateau. Ce n'est pas un bateau fait pour la haute mer, mais il est maniable et assez rapide. C'est suffisant pour arpenter les côtes, remonter les embouchures et se cacher dans les criques. Jeanne commence ainsi sa guerre avec un petit équipage et quelques hommes d'armes pour restaurer l'honneur des Clisson, récupérer ses terres et assurer l'avenir de ses fils. Son plan est de réduire les capacités d'action des troupes françaises en empêchant les vivres nécessaires aux troupes d'arriver par bateau.
Dès que son équipage aperçoit un bateau marchand battant pavillon français, elle fonce dessus, attaque et passe à l'abordage. L'équipage adverse s'attend à être fait prisonnier, à ce que la cargaison soit saisie et à ce qu'une rançon soit demandée, conformément aux usages de la piraterie. Au lieu de cela l'équipage est massacré, la cargaison distribuée à ses hommes et le bateau coulé. Jeanne ne garde rien pour elle. Elle rentre ensuite se cacher dans une crique pour remettre le bateau en état et recommencer. Cette façon de faire est tellement contraire aux usages que la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. La rumeur des exploits de Jeanne enfle et la légende de la Lionne sanglante naît.
La Lionne s'affranchit de tous les codes du système féodal. Ses armes sont la surprise, l'ingéniosité, l'agilité et la ruse. Avec sa petite troupe et sa connaissance parfaite du terrain, elle invente sans arrêt de nouveaux stratagèmes. Attaquer vite, partir aussi vite, être imprévisible sont ses facteurs clés de succès. Elle est crainte au point que le roi de France intervient auprès du pape pour qu'il demande à Édouard III de la calmer. Sans succès.
Avec très peu de moyens, elle obtient des résultats spectaculaires. Mais l'automne et l'hiver sont très difficiles. Il pleut, il fait froid, et les fréquentes tempêtes endommagent le bateau qui subit d'importantes avaries. Au bout d'un an, elle finit par se faire attaquer par des bateaux français et a juste le temps de s'enfuir en canot avec ses deux fils. Tous trois dérivent pendant des jours sans nourriture au gré des marées et des vents. Guillaume, l'aîné, ne survit pas et seule Jeanne et son fils Olivier finissent par accoster en terrain ami et partent se réfugier en Angleterre.
À la cour d'Angleterre, elle retrouve de nombreux amis. Le roi lui rend ses titres de noblesse et une partie de ses terres, qu'il a reconquises. Quand elle rentre en Bretagne, elle a 49 ans. Elle meurt dix ans plus tard, dans un pays dévasté par la guerre et la grande peste noire. Un an après sa mort, Olivier de Clisson est réhabilité par le nouveau de roi de France. Son fils récupère toutes les terres de Belleville et de Clisson. Il deviendra un des hommes politiques les plus puissants et les plus riches de France. Jeanne, elle, ne verra pas tout cela, mais de manière posthume elle a réussi sa mission. L'honneur de sa famille est restauré. Elle a réussi l'impensable pour une femme de son époque, grâce à son courage, sa détermination et son inventivité. Jeanne d'Arc n'est pas encore née et la guerre loin d'être terminée.
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