Une bonne séance anale

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Une bonne séance anale

Docteur Laurent Palazzo
Gastro-enterologie – Endoscopie digestive – Echo-endoscopie digestive

La manométrie ano-rectale permet l’étude des deux fonctions principales de la région ano-rectale, la continence et de la défécation.
Grâce a une sonde reliée à des capteurs de pression, on peut étudier la pression sphinctérienne, les reflexes, la sensibilité rectale et l’évacuation rectale.
C’est un examen indolore et reproductible qui permet de mieux comprendre certaines anomalies de fonctionnement dans l’incontinence anale et les troubles de l’évacuation.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Aucune préparation n’est à faire, il faut juste essayer d’aller à la selle avant.
L’examen est indolore et se fait sans anesthésie, il dure entre 15 et 30 minutes.
Une sonde est introduite dans l’anus et l’on enregistre la pression de repos, le reflexe recto anal inhibiteur, la contraction volontaire, la fonction d’évacuation et la compliance rectale.
L’analyse du tracé se fait secondairement sur l’ordinateur.
Principalement dans le bilan d’une incontinence anale et d’une constipation .
Avant un geste chirurgical pour essayer d’évaluer les risques d’incontinence anale et les troubles de l’évacuation.
Dans certain cas de prurit anal pour éliminer une hypocontinence.
Dans certaines douleurs ano-rectales de type névralgique.
Pour éliminer, principalement chez l’enfant, une maladie de Hirschsprung .
Le risque infectieux : pour éliminer ce risque nous utilisons des sondes à usage unique.
La mise en place de la sonde doit être prudente, ce geste est fait par le médecin.
Apres une chirurgie attendre une cicatrisation complète.
Lors de l’étude de la sensibilité rectale, toujours surveiller la pression rectale lors du gonflement du ballonnet distenseur et arrêter le gonflement si une douleur apparait ou si la pression rectale augmente de trop.
Il n'y a pas de surveillance particulière nécessaire après l'examen.
Les résultats de l'examen vous seront remis lors de la consultation. En fonction du résultat des investigations complémentaires peuvent être nécessaires
Vous pourrez quitter l'hôpital seul après la manométrie ano-rectale.
Si vous avez des douleurs, des selles rouges, de la fièvre, des frissons, des vomissements répétés dans les heures ou les jours suivant la manométrie anorectale, ou en cas d’autres problèmes à la suite de l’examen, contactez immédiatement l’hôpital .
Le biofeedback est une technique thérapeutique destinée à faciliter la rééducation en améliorant la compréhension du patient.
Une sonde de manométrie ano-rectale à usage unique est introduite dans l'anus.
Les signaux de pression sont transformés en signaux visuels que le patient suit tout le long de la séance de rééducation sur un écran.
Le médecin qui réalise la séance explique au patient les mécanismes physiologiques qui sont perturbés.
Chaque séance dure 20 à 30 minutes , elle est indolore , à raison d'une séance par semaine pendant 10 semaines.
Les exercices à faire quotidiennement à la maison sont expliqués au patient.
C'est l'impossibilité d'évacuer les selles mêmes de consistance moulée.
Plusieurs anomalies peuvent expliquer la constipation terminale.
L’anisme : contraction paradoxale du sphincter strié lors de l'évacuation.
La rééducation vise à faire prendre conscience de l'anomalie et à obtenir une relaxation du périnée lors de la poussée.
Les troubles de la sensibilité rectale .
En l'absence d'envie d'aller à la selle le rectum se laisse distendre sans signaler au cerveau la nécessité d'évacuer c'est l’hypo sensibilité rectale voir à un degré de plus le méga rectum fonctionnel
Le ballonnet intra rectale est gonflé jusqu'au seuil de sensibilité puis le volume est progressivement diminué pour obtenir une valeur physiologique de ressenties par le patient.
C’est l'impossibilité de retenir les selles soit lors d'un effort soit au repos.
Plusieurs anomalies peuvent expliquer incontinence.
Insuffisance du sphincter volontaire de l'anus.
La rééducation a pour but d'améliorer la contraction du muscle strié par des exercices de contraction, d'abord faible et brève, puis on augmente progressivement l'amplitude puis la durée de la contraction.
L'hypersensibilité du rectum ou hypocompliance rectale.
C'est l'incapacité du rectum à se distendre et à s'adapter à son contenu, ce qui lui fait perdre son rôle de réservoir d'où des évacuations fractionnées et urgentes.
Le ballonnet intra-rectal est progressivement gonflé pour augmenter le volume de tolérance à la distension. On demande au patient de réaliser une contraction volontaire dès qu'il ressent le besoin d'exonération, pour récupérer le réflexe de contraction du sphincter externe.
Le biofeedback doit être l'occasion d' établir une relation psychologique avec le patient , d' être à son écoute , de corriger les troubles transit telle une diarrhée ou des selles très dures.
La présence du médecin est indispensable tout au long de la séance.



«Faun and a Girl», de Max Slevogt via Wikipedia, License CC




Santé


sécurité


consentement


respect


SM


violence


Avant de nous quitter, voici des contenus qui pourraient vous intéresser

Lucile Bellan
— 3 mars 2015 à 15h44
«C'est compliqué» est une sorte de courrier du coeur moderne dans lequel vous racontez vos histoires –dans toute leur complexité– et où une chroniqueuse vous répond. Cette chroniqueuse, c'est Lucile Bellan. Elle est journaliste: ni psy, ni médecin, ni gourou. Elle avait simplement envie de parler de vos problèmes.
Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcompliq ue.slate@gmail.com
Je suis une étudiante de 19 ans, détraquée, si on en croit l'histoire qui va suivre. Il y a environ un an, j'ai rencontré un homme beaucoup plus âgé que moi, et pour cause, il a la cinquantaine. Il m'a plu, je ne sais pas pourquoi, il n'avait rien d'exceptionnel, et puis cette différence d'âge est peu commune. Je me sentais comme rassurée avec lui et plus désirée qu'avec un garçon de mon âge...
Il avait des «goûts très spéciaux», je lui ai dit de m'initier, après avoir quand même hésité plusieurs semaines. Mais bon, d'un côté cet univers du sado-masochisme m'avait toujours un peu intriguée. Nous nous sommes vus deux fois pour pratiquer le sado-masochisme sans qu'il y ait un seul souci, j'aimais ça.
La troisième séance m'a fait réfléchir un peu plus que cela parce qu'il m'a forcée à faire certaines choses dont je n'avais pas vraiment envie. J'ai eu peur, je n'ai pas voulu le revoir. Là, il me harcelait par message, est venu m'attendre à la sortie de mon job d'été pour avoir une explication. Je ne me sentais plus en sécurité.
Cet été fut une période sombre, je pensais parfois au pire. Quand je dormais je me réveillais en sursaut, je faisais des cauchemars. J'ai tenté de lui expliquer la raison (qui me semblait pourtant claire...) de mon départ. Au début ça ne marchait pas trop, il insistait. Puis il a compris, il m'a laissée.
Mais maintenant, je repense à lui. Je lui ai trouvé une belle excuse pour ce viol: c'était du sado-masochisme, il cherchait juste à repousser mes limites, c'est rien du tout! Je vais même partir en voyage avec. J'ai en revanche refusé que l'on rentre de nouveau dans une relation sado-masochiste.
Je sais que c'est mal (tout de moins je le suppose?), alors... Suis-je complètement conne? Est-ce que je recherche l'auto-destruction? Vous avez des explications? Je suis au courant de la nocivité de cette relation et j'y cours quand même, j'en suis limite à me demander si je n'y vais pas inconsciemment juste pour le voyage!!! Pourquoi le revois-je comme un être bienveillant? Bref, quel est votre avis?
Chère Clémence , il me semble que, avec les éléments dont vous me faites profiter, vous êtes loin d’être détraquée mais juste très curieuse. Et, dans le domaine de la sexualité en particulier, la curiosité est une merveilleuse qualité.
Mais laissez-moi vous raconter une histoire.
Il y a quelques années, j’ai eu une relation avec un homme pratiquant des jeux de domination. Un homme légèrement plus âgé, plus expérimenté dans ce domaine, séduisant et, pour ne rien gâcher, avec de l’argent. Je n’ai jamais profité de son argent mais ça participait à une aura globale de domination sociale et intellectuelle. Et loin du jeu sexuel dans lequel nous étions engagés, il a profité de cette domination psychologique. En jouant avec mes limites, sans mettre en place de «safe word» , en étant moins à mon écoute qu’aux variations de son plaisir, en profitant de ma position choisie à l’origine pour m’humilier psychologiquement à coups de petites phrases assassines.
À l’époque, il était mon amant «punition». J’étais attirée par lui mais je ne prenais aucun plaisir à nos rencontres. Il me rabaissait perpétuellement (j’étais trop ronde, il me rendait service…), me faisait souffrir (une souffrance confirmée par la collection de bleus que je ramenais chez moi) et ne me donnait aucun plaisir en retour. Pendant ces poignées d’heures dans cet appartement indécent du centre de Paris, j’étais sa chose. Un jour, j’ai fait un malaise sur l’îlot central de sa cuisine et nous ne nous sommes plus jamais revus.
Pendant des semaines, je m’en suis voulue: cette rupture me donnait l’impression d’être l’image qu’il m’avait donnée de moi: ronde et bête, entichée d’un type qui ne me respectait pas et surtout une fille avec des limites.
Mais la vérité c’est que des limites, j’en ai. Notre aventure n’a jamais été sensuelle, mais violente et agressive. À la manière de votre propre expérience avec cet homme. Or le SM ce n’est pas ça.
Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle
Sexuellement, les pratiques de soumission et domination sont soumises à des règles strictes. Elles sont encadrées pour que chacun y trouve son plaisir dans le respect de son corps. Le SM n’a jamais été une pratique où le but est d’atteindre un point de non-retour où, en tant que soumise, vous accepteriez tout sans broncher. Vous parlez vous-même de viol. Le viol est un crime, pas une pratique sexuelle.
Il me semble que, comme le dominateur dont j’ai croisé la route, vous avez rencontré quelqu’un qui cherche plus à exercer un ascendant psychologique sur vous. Il vous manipule et profite de vos faiblesses. Bien sûr que vous ne voulez pas passer pour celle qui est trop coincée pour . Et en vous engageant dans cette relation particulière, vous avez aussi engagé votre confiance et vos sentiments.
Mais là, en partant en voyage avec lui, il me semble que vous prenez des risques inconsidérés.
Vous rétracter ne serait ni lâche, ni trop sage ou timoré. Prendre conscience des dérives de votre partenaire ne fait pas de vous une mauvaise joueuse. Et un viol dans le cadre d’un jeu sexuel reste un viol, pour lequel vous avez le droit de porter plainte. C’est une question que vous n’abordez pas mais je vous suggère d’y réfléchir.
Vous avez envie de partir avec lui, peut-être est-ce l’emprise psychologique qu’il a sur vous, peut-être l’aimez-vous, mais il y a des personnes néfastes et il faut se battre contre l’attirance que l’on a pour elles. Pensez aussi à ces périodes difficiles et douloureuses que vous avez vécues: vous ne voulez pas les revivre.
Et puis j’ai un conseil concernant les pratiques SM: prenez le temps de vous rendre dans un donjon. C'est ainsi que l'on appelle les lieux de rencontres de ceux qui pratiquent les jeux de soumission et de domination. Ce sont des endroits discrets mais il y en a un certain nombre partout en France. Certains fonctionnent comme des clubs privés, avec des parrainages, d'autres sont plus faciles d'accès. Allez, donc, vous rendre compte, seule, de comment cette sexualité se pratique.
Dans le SM, les notions de consentement et de respect sont capitales
Vous devriez alors vous rendre compte d’à quel point les notions de consentement et de respect sont capitales. À ce stade, vous aurez assez de recul et d’expérience pour voir que la relation que avez eue avec cet homme n’a rien à voir avec une pratique SM. Même soumise, vous restez maîtresse de vos sentiments, de vos émotions et de vos limites psychologiques ou physiques. Il a profité de vous, et, à raison, vous vous êtes protégée. Maintenant, il vous faut comprendre ce réflexe et l’accepter. Cet homme a profité de vous au moment où vous étiez le plus vulnérable. C’est un schéma qui n’a aucune raison de ne pas se reproduire, et dans une autre situation également.
Soyez curieuse, profitez de la vie et explorez votre sexualité, mais protégez-vous. Toujours, protégez-vous.
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Cette théorie reste toutefois controversée et des essais cliniques complémentaires seront nécessaires avant de tirer des conclusions solides.

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«Faun and a Girl», de Max Slevogt via Wikipedia, License CC




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Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcompliq ue.slate@gmail.com
Je suis une étudiante de 19 ans, détraquée, si on en croit l'histoire qui va suivre. Il y a environ un an, j'ai rencontré un homme beaucoup plus âgé que moi, et pour cause, il a la cinquantaine. Il m'a plu, je ne sais pas pourquoi, il n'avait rien d'exceptionnel, et puis cette différence d'âge est peu commune. Je me sentais comme rassurée avec lui et plus désirée qu'avec un garçon de mon âge...
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