Une blonde chez le gynéco
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Une blonde chez le gynéco
J'aime les chatons et le roller derby, le café et Dr Quinn.
Actuellement en 5ème année d'Ecole de Sorcellerie, spécialité Potions et MBA Business Model de Divination, j'espère un jour finir Jury pour La Nouvelle Star.
Mot d'ordre dans la vie ? Pas de stress, ya point S.
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Chaque hiver je me rappelle que la santé c’est important . Et que pour s’assurer de ma sécurité, le passage chez la gynéco est nécessaire. Ce n’est jamais une partie de plaisir de composer ces 10 chiffres pour prendre un rdv mais généralement, je suis rassurée quand la première date de libre n’est pas avant 4 mois. Je vais donc vous conter mon aventure chez la gynéco.
Me revoilà, Janvier mon amour; quand j’ouvre soigneusement mon petit agenda Chatons et constate que Madame Loquard-Ariet m’attendra la semaine prochaine pour une consultation « vaginale ». Là mon coeur s’emballe et les missions fusent:
J’entre dans cette salle d’attente remplie de monde. Je m’assoie 3 minutes, commence à lire un magazine ELLE de l’an 2013 où Julie Gayet fait la une (Haaaazzz Been me dis-je); quand je constate le petit écriteau sur la porte Merci de vouloir vous annoncer au secrétariat .
Merde. Me voilà installée confortablement a feuilleter des pages probablement touchées par 3003 personnes avant de réaliser que je dois me lever à nouveau, risquer de perdre ma place assise et subir le regard des autres constatant ma stupidité.
Je me lève, fais bien sûr tomber mon sac et mon portefeuille, ramasse le tout en vitesse et file au secrétariat.
A ce moment là, une femme est en train de parler dans le bureau, alors j’attends sagement. Et là ?… discussion que j’aurais préférée ne jamais entendre:
« Oui le médecin a oublié de faire mon ordonnance pour l’échographie. Et j’ai oublié de préciser que je faisais de l’herpès vaginal tous les mois en fin de cycle. »
Je lâche un rire gras et incontrôlé. La femme me regarde pleine de honte et de haine à la fois. J’ai maintenant honte aussi.
Enfin c’est mon tour ! Je me présente, la secrétaire me demande mes infos. Bien évidement, je ne connais pas mon numéro de portable par coeur, sans doute parce que je suis stupide sous la pression . Je me retrouve à chercher ce pauvre numéro dans « mes contacts « . Je le trouve, elle me demande de patienter en salle d’attente.
Étape 1: Check.
J’attends bien 30 minutes en salle d’attente, entre une vieille dame qui pue le vieux et un enfant agité. Une dame munie d’une blouse pénètre dans la salle :
« Léa ? C’est à toi ! »
Étape 2: Check. C’était facile !
« Allez-y, installez-vous sur la chaise, mettez-vous à l’aise. »
Alors ca ! Quelle audace ! Mettez-vous à l’aise qu’elle me dit. Car oui bien-sûr, n’importe quelle jeune fille de 23 ans est très à l’aise à 7 minutes de se faire fouiller la fleur par une quinquagénaire !
Celle ci me harcèle de questions. Questions qui me rappelle à quel point ma vie est triste:
« Vous fumez ?
– Oui
– Beaucoup ?
– Euh non.
– Donc je présume que oui. Vous prenez la pilule ?
– Oui. Jasminelle.
– Vous ne devriez pas fumer !! Pensez aux phlébites mademoiselle !
Pardon, je ne savais pas qu’en plus d’être ma gynéco tu étais aussi ma mère!
– Votre dernière relation sexuelle ?
Honte
– Il y a trois mois je crois.
– Vous croyez ?
– J’étais ivre si vous voulez tout savoir.
– Mmm
Elle me juge j’en suis sûre
– Protégée ?
– Toujours ! C’est pas comme si j’avais des relations stables.
Silence. Elle n’a pas trouvé ma blague drôle.
– Vous buvez beaucoup ?
– Assez … »
J’abandonne l’auto-commentaire.
Nous poursuivons ces questions embarrassantes avant de procéder à cette étape monstrueuse !
« Nous allons procéder à la pesée. Vous pouvez vous déshabiller. »
La pesée ???? Non !! Par pitié ! En plus de savoir que mon style de vie est répugnant et triste vous voulez aussi me rappeler que je suis grosse ?
« Vous pouvez vous installer sur la table, mettez vos pieds dans les étriers. »
Le malaise de mon aventure chez la gynéco commence véritablement. La dame commence à trifouiller mon jardin secret le tout en essayant de faire comme si de rien n’était:
« Alors comme ça vous êtes étudiante ?
– Oui…
– En quoi ?
– Ohh ! Euh… Pardon. En communication.
– Je vais procéder à un palpé utérin. Vous avez des frères et sœurs ? »
Voilà. Après avoir fixé le plafond pendant 5 longues minutes à répondre a des questions toutes nulles, elle m’annonce qu’elle va me palper les seins.
Joie. Ça fait longtemps que ca n’était pas arrivé … (Ironie)
Étape 3: Check.
A la fin, je me m’habille à nouveau, pleine de joie car cette expérience chez la gynéco n’aura pas lieu avant 365 autres jours. Avant de partir elle m’annonce:
« Je vais malheureusement quitter le cabinet dans quelques mois. Tous les dossiers seront transférés à ma collègue. Une femme très professionnelle et incroyable. Également obstétricienne, ce qui est bien pour vous dans quelques années !
Ouiii. Une fille qui ne connaît pas son numéro de portable ni le nom de sa propre mutuelle pourrait vouloir des enfants bientôt !
Une porte s’ouvre.
– Ha ! Tient ! La voilà, le docteur Violette Marin. »
Oh mon dieu. Cette fille était dans au collège avec moi. 1m75, blonde flamboyante, yeux bleus clairs et probablement Taille 36 (34…). Et elle m’avait battu au Ping-Pong en 5ème. (Elle était en 2nd pour ma défense).
Je songe à quitter le pays. Car c’est une chose de faire jambes ouvertes devant une femme qui pourrait être votre mère et qui a eu 3 enfants. Ca en est une autre de montrer son intimité à une belle gosse de 26 ans qui a fait médecine et qui vous a battu au Ping-Pong en 2007.
07:45:
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Nous sommes nombreuses à envisager un rendez-vous gynécologique comme « un mauvais moment à passer ». Qu’il s’agisse d’une mammographie, d’une auscultation ou d’un frottis, ces gestes médicaux sont pour le moins gênants et non dénués de douleur. Mais pour cette femme cette visite a été un véritable souvenir d’extase qui l’a laissé quelque peu honteuse. La patiente a eu un orgasme pendant que le médecin lui faisait passer un examen pelvien.
Presque à terme, une femme enceinte a eu un véritable orgasme dans le cabinet de sa gynécologue. Elle a confié cette anecdote hilarante au site communautaire Reddit , qui a dédié une rubrique aux histoires honteuses des internautes baptisée : « Aujourd’hui, j’ai fait une gaffe ! ». Dans ce témoignage, la patiente explique que, depuis sa grossesse, la future mère a assisté à un pic impressionnant de libido qui la rendait très sensible au toucher. « Je peux avoir jusqu’à quatre orgasmes pendant l’amour et mon mari se sent désormais comme un véritable étalon » confie-t-elle dans les colonnes du forum.
Pour vérifier que la grossesse se déroulait bien, la gynécologue a alors consulté la femme enceinte. C’est alors que cette dernière a été témoin d’un orgasme « qui a fait trembler ses jambes de plaisir ». Une manifestation de jouissance qui a quelque peu décontenancé l’obstétricienne qui était loin de s’attendre à un tel émoi. La femme honteuse a admis qu’elle était « émue » par le caractère « séduisant » de son examinatrice. « C’est une femme élancée, belle, au sourire radieux qui m’a fait reconsidérer ma sexualité. Je m’identifie généralement comme hétérosexuelle mais toutes ces hormones qui m’envahissent me perturbent » confie la femme confuse.
Sans pour autant se laisser aller aux délices d’Eros à l’instar de la femme enceinte, il existe de nombreux gestes à adopter pour faire de cette « case obligatoire » un moment serein utile pour sa santé. Pour ce faire, il est important de se renseigner auprès de ses amies pour consulter un gynécologue avenant au bonnes compétences relationnelles. Discuter de façon transparente avec son médecin est également un bon moyen d’être rassuré en ce moment intime et quelquefois gênant.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser aux premiers abords, nous entendons souventles femmes dire qu’elles préfèrent les gynécologues hommes. Si à une époque, heureusement révolue, les femmes médecins étaient considérées comme moins compétentes que leurs homologues masculins, les peurs et préjugés ont aujourd’hui d’autres origines. La peur d’être jugé par…
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Explorations politiques et féministes autour de la naissance
Après les blogs, les réseaux sociaux, la presse écrite et les émissions radio, un nouvel outil de dénonciation des maltraitances gynécologiques et obstétricales émerge : le documentaire vidéo.
Il y a quelques jours, le court documentaire Paye (pas) ton gynéco a été mis en ligne, et a déjà été vu plus de 50 000 fois. Voici l’interview de sa réalisatrice Nina Faure .
Comment vous est venue l’idée de ce documentaire ?
Comme beaucoup de femmes, j’ai vécu des actes et des remarques désagréables dans le cadre de consultations gynécologiques, sans forcément me rendre compte que ce n’était pas normal. Par exemple, les médecins me demandaient systématiquement quand j’allais avoir un enfant. Ou encore, comme seule réponse à un problème de mycoses à répétition, un gynécologue m’a conseillé de changer de partenaire parce que la taille de son pénis était trop grosse et de sortir avec un asiatique (sic).
Puis il y a eu #PayeTonUtérus sur les réseaux sociaux. Beaucoup de témoignages rejoignaient ce que j’avais vécu, et j’ai pris conscience que le problème était bien plus vaste et plus systémique qu’une simple malchance de tomber sur un praticien mal intentionné ou incompétent.
Dans le film, vous vous filmez en caméra cachée lors d’un examen gynécologique. Pourquoi avoir fait cette démarche ?
J’ai commencé à filmer mes examens chez le gynécologue pour me protéger et pour avoir des preuves en cas de remarques. Lorsqu’il s’agit de dénoncer des maltraitances gynécologiques, c’est toujours la parole de la femme contre celle de l’agresseur. Disposer d’images peut avoir une force probante plus grande qu’une simple parole. Au fil du temps, je me suis rendue compte que j’avais de plus en plus de matière. En ce moment, je réalise un documentaire sur le plaisir féminin. Dans ce cadre, beaucoup de femmes me parlent de leurs relations souvent difficiles avec leur gynécologue. J’ai estimé qu’il s’agissait d’un problème à traiter aujourd’hui.
Dans votre film, on a l’impression que vous n’avez retenu que les pires séquences du côté des représentants des gynécologues. N’y a-t-il pas une distorsion de leur parole ?
La séquence en caméra cachée était mon deuxième rendez-vous filmé. Ce n’était pas difficile à trouver. A l’image, quand le praticien dit « je ne vous excite pas des masses », c’est violent, alors qu’à l’oral, si j’avais dû raconter cette scène, ça pourrait n’être qu’une petite blague.
Je suis allée voir avec inquiétude les représentants des gynécologues. J’ai été frappée par leur méconnaissance de ce que les femmes dénoncent, alors que les femmes en parlent depuis au moins 4 ans. Ils sont dans cette phase du déni : « ça n’existe pas », « ce sont des actes isolés de la part d’un tout petit pourcentage de médecins maltraitants ».
Ce que j’ai voulu montrer, c’est le sexisme des gynécologues. Aujourd’hui, ils tiennent un double discours. Ils disent « oui, il y a des violences, mais ce sont des cas isolés ». Ils refusent de voir le côté systémique de ces maltraitances. Mon but est de révéler que, derrière leurs discours, il y a aussi une question de pouvoir. La plupart des journalistes ont tendance, quand ils traitent un sujet, de laisser la parole à chaque camp en pensant être objectifs. On voit des reportages où des femmes témoignent et où des gynécos analysent. Le problème est qu’ils ne sont pas sur un pied d’égalité. Dans mon documentaire, je voulais révéler la position de pouvoir des gynécologues. Je suis allée chercher dans leurs interviews des choses qui sous-tendent leur pensée. Quand ils disent qu’un examen vaginal est non invasif, c’est révélateur de leur mode de pensée.
Comment qualifiez-vous la technique cinématographique que vous avez utilisée ?
C’est un documentaire de cinéma direct. Il n’y a pas beaucoup de mise en scène. J’essaie de capter des réactions et des actes sur le moment. Le but de ce film n’est pas de traiter de l’ensemble de la question, mais plutôt de donner un état des lieux de la bataille en cours. La bataille est celle des définitions. Les femmes sont train de redessiner le monde pour montrer que ce qui était considéré comme normal, ne l’est plus. Ce qui était considéré comme normal est en réalité de la violence. L’objectif est, à terme, de sécuriser ces lieux d’examen gynécologique pour qu’elles ne risquent plus d’être exposées à de la violence.
Vous avez mis votre documentaire en ligne deux jours avant la sortie du rapport du HCE sur les violences gynécologiques et obstétricales . Ce n’était pas un hasard.
Je voulais un film qui soit en phase avec ce moment social. Les prises de paroles dans les médias des représentants des gynécologues depuis le rapport du HCE ne sont plus dans la même ligne de leur discours d’il y a 6 mois. Ils ne parlent plus de « docbashing ». Le rapport montre l’importance de ces actes et de cette réalité. J’espère une prise de conscience de la profession. On n’a pas encore de recul sur un changement de pratique, mais on est dans un basculement. Il y a eu une belle coordination des femmes et des féministes en quelques années pour faire changer les choses.
Nous sommes aujourd’hui face à des déclarations d’intentions en lien avec le rapport du HCE, notamment sur les formations. On va voir si des changements rapides vont s’opérer.
Quelle sont les réactions à votre documentaire que vous avez recues ?
Beaucoup de commentaires de femmes vont dans le sens du film. Je n’ai eu aucun témoignage qui me dit « c’est n’importe quoi, ça n’existe pas ». Beaucoup de femmes me disent merci. C’est bien sûr agréable d’entendre un merci. Mais je prends surtout ces remerciements comme si nous faisions cause commune, comme la volonté de faire quelque chose ensemble par rapport à ce sujet. Il y a aussi de la colère de femmes face aux propos d’Israël Nisand et de Bernard Hédon. J’ai, en revanche, reçu très peu de commentaires de soignants.
Moi j’apprécierais que mes consultations soient filmées pour montrer que des gynécos qui font bien leur travail ça existe… J’ose quand même penser que je fais partie de la majorité. Sur mes collègues travaillant avec moi en centre de planification on est 9 sur 10 globalement irréprochables sur ce point. OK on a une collègue, c’est pas ça, c’est 1/10 “seulement”… C’est toujours trop.
Encore une remarque pour minimiser les violAnces de la bourgeoisie dominante.
“2 000, 4 000, 10 000 femmes témoignent de moments violents durant une consultation chez un gynécologue” réponse d’un gynécologue : “moi je suis pas comme ça !”
=> alors déjà, c’est pas le sujet.
=> on l’espère bien, que certains “ne sont pas comme ça !”. Il faut une médaille ?
=> “bon on a une collègue, ok, c’est pas ça” mais vous ne dissuadez pas pur autant les femmes d’aller la consulter. Mais vous ne faites rien pour l’empêcher de nuire. Donc vous êtes coupable par négligence et inaction.
10% de femmes traumatisées après une visite chez le gynéco. Si le ration est pareil dans toute la France ça fait environ 3 millions de femmes.
Vous dites que 10%, moi je dis quand même 3 millions de femmes, ça sonne différemment, non. Réfléchissez avant de minimiser un chiffre car cela jette aussi une vue sur votre façon de penser; votre approche n’est peut être pas si irréprochable que ça. C’est bien pour cela que je n’y vais jamais seules chez un gynéco.
La prise de conscience avance, c’est une très bonne chose.
Moi ce que je trouve traumatisant c’est de devoir aller chez le/la gynécologue tout court… on est bien contentes de les trouver quand on a une vraie pathologie, vraiment mal, vraiment besoin d’eux/d’elles, c’est vrai. Mais s’y rendre 50 fois pendant son existence, juste parce qu’on est une femme, la plupart du temps sans problème de santé ?
Tout le monde a l’air de trouver ça normal mais cette vision de la féminité me choque. Devenir mère, donner la vie, c’est plus que ça, non ? Prendre une contraception aussi, ça a un sens plus profond à mes yeux que de juste aller écarter les jambes régulièrement devant un-e total-e inconnu-e…
Pour être juste je dois quand même reconnaître que les rares soignantes que j’ai consultées ont souvent fait preuve de patience, de psychologie et d’écoute pendant leur consultation. ça ne change rien à la dimension traumatisante de la chose. On peut difficilement leur échapper en tant que femmes… Mais j’ai trouvé de l’empathie, oui. Certaines ont même sauté leur pause de midi pour prendre le temps d’écouter mes lamentations.
Bon, je dois être assez bizarre quand même puisque je n’ai jamais trouvé trau
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