Une black filmée au smartphone dans une cave

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Une black filmée au smartphone dans une cave
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Enlevée et violée par sept jeunes hommes, c'est le calvaire qu'a vécu une jeune sud-africaine de 17 ans. L'affaire aurait pu tomber aux oubliettes si le tabloïd sud-africain Daily Sun n'avait pas alerté la police. En effet, le cauchemar de la jeune fille, qui serait handicapée mentale, selon le même média, a été filmé par ses bourreaux qui l'ont diffusé via leur téléphone portable. La vidéo était également disponible sur Twitter en tapant "#rapevideo". La révélation de l'affaire a provoqué stupeur et consternation en Afrique du Sud. Le pays affiche l'un des taux les plus élevés au monde d'homicides et de viols.
Disparue depuis le 25 mars, l'adolescente, originaire de Soweto, a été retrouvée en état de choc par la police , mercredi 18 avril, chez l'un de ses bourreaux. Il s'agit d'un homme de 37 ans qui a été immédiatement arrêté. Celui-ci "est accusé de kidnapping et de viol", a précisé la police. Les sept autres accusés, âgés de 14 à 20 ans, ont brièvement comparu jeudi 19 avril, à huis clos, devant un tribunal après la découverte de la vidéo. La police les suspecte d'avoir kidnappé la jeune fille pour en faire une esclave sexuelle. En attendant, le juge a provisoirement renvoyé l'affaire afin de clarifier les chefs d'accusation et le traitement réservé aux deux mineurs impliqués.
Le quotidien The Star titrait sur la "Honte nationale" et se demandait comment la société sud-africaine "a pu engendrer de tels monstres capables de s'amuser d'un acte aussi répugnant". Le quotidien The Sowetan se désolait également devant ce "signe de désorientation morale d'une société où le chacun-pour-soi a remplacé l'esprit de lutte collective" ayant conduit au renversement de l'apartheid il y a vingt ans.
Les médias sud-africains, dont certains ont diffusé un extrait sonore de la vidéo, n'avaient pas de mots assez forts pour décrire leur dégoût. La police a demandé aux médias de ne pas publier la vidéo et Katy Katopodis, rédactrice en chef d'Eyewitness (média audiovisuel), a répondu aux rumeurs à ce sujet.
To those asking for the #rapevideo link that #EWN reported on today. Stop! Not happening! We'd never put it on our site. Illegal & wrong
Le président Jacob Zuma s'est également exprimé sur le viol :
Le problème des viols n'est pourtant pas nouveau en Afrique du Sud. Rien que lundi 16 avril, le tribunal de Johannesburg s'est penché sur 62 affaires de viol dont l'une impliquant un père et son fils, accusés du viol de 21 femmes. la diplomatie française met en garde les touristes sur son site :
Plus de 56.000 plaintes pour viol ont été enregistrées en 2011 par la police sud-africaine. Un chiffre probablement sous-évalué puisque les victimes connaissent souvent leurs agresseurs et ne portent pas toujours plainte. Les enfants de 12 à 17 ans sont les principales victimes des viols en Afrique du Sud, selon Médecins sans frontières. L' ONG estime qu'en Afrique du Sud, un violeur identifié sur cinq est séropositif et qu'une femme y est violée toutes les 26 secondes. Un chiffre que l'on ne trouve habituellement que dans les pays en guerre.
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