Une allemande prends une grosse queue en chocolat

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Une allemande prends une grosse queue en chocolat

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Cela fait plus d’un an que j’ai le Syndrome de l’Intestin Irritable (aussi appelĂ© colopathie fonctionnelle, Syndrome du Colon Irritable ou encore SII pour les intimes). J’ai Ă©tĂ© malade trĂšs frĂ©quemment non stop pendant plus de 6 mois.
Je vais vous expliquer l’histoire de mon parcours mĂ©dical chaotique (et malheureusement classique) avec cette maladie qui touche prĂšs de 10% de la population mondiale ( source ), l’impact sur ma vie et ce qui m’a fait progresser.
Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux. AprĂšs avoir rencontrĂ© de nombreux·ses mĂ©decins et spĂ©cialistes, je suis petit Ă  petit arrivĂ© Ă  trouver un rĂ©gime qui me permet de ne plus tomber malade, principalement grĂące Ă  une diĂ©tĂ©ticienne et en lisant de nombreux articles et publications, puis en faisant des statistiques pour trouver des corrĂ©lations entre mes crises et ce que je mange.
J’ai longtemps hĂ©sitĂ© Ă  parler publiquement de ma maladie car j’avais peur que ça puisse me nuire un jour, mais vous avez Ă©tĂ© nombreux·ses Ă  m’encourager Ă  le faire et me montrer que c’était utile, suite Ă  un tweet que j’avais postĂ©. Le manque d’information et d’accompagnement par les mĂ©decins a l’air malheureusement classique.
L’article est sĂ»rement un peu long pour quelqu’un qui n’est pas directement concernĂ©. Dites-moi si vous souhaitez que je fasse une version courte en commentaire.
Tout semble commencer le 12 mai 2018. Vers 19h, je fais un petit apĂ©ro chez moi avec des aliments que je mange rĂ©guliĂšrement : ComtĂ©, Ossau-iraty, houmous, du pain et une biĂšre. En fin de soirĂ©e, je commence Ă  avoir la nausĂ©e et j’ai mal au ventre. Le lendemain au rĂ©veil, la nausĂ©e est davantage prĂ©sente. Je n’ai absolument pas faim. Je me force Ă  manger un peu de riz blanc le midi et en fin d’aprĂšs-midi, tout rentre dans l’ordre et je peux manger normalement le soir.
Je suis dans une bonne pĂ©riode de ma vie. Tout se passe trĂšs bien cĂŽtĂ© boulot. Je pars en vacances dans quelques jours. Je n’ai rien de stressant autour de moi depuis quelques temps.
3 jours plus tard, je me fais une salade le midi, Ă  nouveau avec des ingrĂ©dients que j’ai l’habitude de manger : mĂąche, tomate, poivron, betterave, graines, mĂ©lange de cĂ©rĂ©ales et lĂ©gumes secs. En fin d’aprĂšs-midi, j’ai de nouveau la nausĂ©e et des maux de ventre. Ça durera toute la soirĂ©e. Le lendemain au rĂ©veil, je n’ai plus rien, je peux Ă  nouveau manger normalement.
MĂȘme chose le 18 mai, le 24 mai
 À chaque crise j’essaye naĂŻvement de changer mon alimentation en fonction de ce que je lis sur internet. Je teste de manger moins acide, moins gras, de faire un rĂ©gime conseillĂ© aprĂšs une gastro
 rien n’y fait.
Autant, Ă  la premiĂšre crise, je me dis que ça peut ĂȘtre un petit virus, une gastro, une intox alimentaire
 autant lĂ , ça ne ressemble Ă  rien que je connaisse. J’étais en vacances, mais dĂšs mon retour, je dĂ©cide de consulter ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste.
Je prends l’habitude de noter tout ce que je mange, mes symptĂŽmes et mes crises. Cela me permet de facilement prĂ©senter la situation Ă  ma mĂ©decin et vĂ©rifier s’il y a un lien avec l’alimentation. Vous verrez par la suite que cela sera trĂšs utile !
Les crises se ressemblent. L’intensitĂ© et la durĂ©e peuvent varier, mais rĂ©guliĂšrement ça commence par une nausĂ©e (qui apparaĂźt progressivement en l’espace d’1-2h), puis de la fatigue. La nausĂ©e reste quelques heures. C’est rare que je saute plus d’un repas. La plupart du temps, je dĂ©cale juste le repas de quelques heures. Cela peut ĂȘtre accompagnĂ© de maux de ventre (qui peuvent ĂȘtre trĂšs douloureux), de ballonnements

Ensuite, gĂ©nĂ©ralement, j’ai des troubles du transit et des maux de ventre pendant quelques jours. Puis ça revient tout doucement dans l’ordre.
Malheureusement, j’ai rarement l’occasion de revenir Ă  un Ă©tat normal. GĂ©nĂ©ralement, une nouvelle crise apparaĂźt avant que la prĂ©cĂ©dente passe.
Fin mai, je vais donc consulter ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste. Je lui montre mon carnet de suivi et elle ne trouve rien de spĂ©cial. Elle fait l’hypothĂšse d’un problĂšme d’aciditĂ© Ă  l’estomac et me prescrit un traitement sur plusieurs semaines avec un mĂ©dicament au nom trĂšs impressionnant : un inhibiteur de la pompe Ă  protons (du LANSOPRAZOLE).
Je ne me souviens plus trĂšs bien de cette pĂ©riode, mais je ne pense pas avoir de crises jusqu’à dĂ©but juillet. Au dĂ©but, je crois que le mĂ©dicament fonctionne, mais les crises rĂ©apparaissent malheureusement dĂ©but juillet alors que je suis sous traitement depuis plus d’un mois.
Les crises s’enchaünent et se chevauchent.
C’est l’étĂ©, parfois ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste est en vacances, parfois c’est moi. RĂ©sultat, je me retrouve Ă  consulter diffĂ©rent·e·s mĂ©decins.
Mi juillet, en vacances dans les PyrĂ©nĂ©es, je me dĂ©cide Ă  consulter un mĂ©decin sur place car j’ai une grosse crise depuis une semaine et que le traitement longue durĂ©e prescrit par ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste ne fonctionne visiblement pas. Je dĂ©cris que ça fait 2 mois que j’ai rĂ©guliĂšrement des crises. La mĂ©decin parie sur un traitement Ă  base de vermifuge (FLUVERMAL) et du charbon pour les ballonnements. Cela n’aura aucun effet.
L’impact sur ma vie est assez important. J’ai souvent mal. Il arrive rĂ©guliĂšrement que je tombe de fatigue. Comme les crises peuvent arriver en quelques minutes/heures, je pose un nombre incalculable de lapins Ă  mon entourage. Je finis par ne plus rien prĂ©voir Ă  l’avance. J’annule tout ce que j’avais prĂ©vu pendant l’étĂ©. Je vois de moins en moins mes proches. La maladie commence Ă  m’isoler. Les crises sont frĂ©quentes. Elles s’enchaĂźnent. Il est rare que je passe une journĂ©e sans symptĂŽmes.
À mon retour de vacances, nouvelle crise. Je vais consulter ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, qui me prescrit un traitement de 15 jours contre le reflux (ALGINATE DE SODIUM / BICARBONATE DE SODIUM) et une levure ( Saccharomyces boulardii ) pour palier mes troubles du transit et pour restaurer ma flore intestinale. Cela n’aura aucun effet.
Fin juillet, je consulte S.O.S. MĂ©decin un week-end car j’ai une crise qui ne fait encore plus mal que d’habitude et que ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste est en vacances. Pour lui rien d’urgent, il me donne du Spasfon et me prescrit une prise de sang (qui n’aura rien d’anormal). Le Spasfon n’a aucun effet.
Voir diffĂ©rents mĂ©decins est Ă©puisant. À chaque fois, je dois rĂ©expliquer ma situation, montrer mon carnet de suivi, dĂ©tailler ce que les prĂ©cĂ©dents mĂ©decins ont fait
 Plusieurs s’obstinent sur le stress. Je me retrouve souvent Ă  devoir dĂ©montrer que je ne suis pas malade Ă  cause du stress. Certain·e·s iront jusqu’à argumenter que je peux ĂȘtre stressĂ© sans le savoir. RĂ©guliĂšrement, ils sortent de leur domaine de compĂ©tence en proposant des pseudo-sciences : naturopathie, homĂ©opathie, acupuncture
 que je refuse en bloc.
AprĂšs une accalmie de quelques jours dĂ©but aoĂ»t, nouvelle crise. Je retourne voir ma mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste qui est enfin rentrĂ©e de vacances. Elle prend les choses au sĂ©rieux. Elle m’envoie faire une Ă©chographie. RĂ©sultat de l’examen : « Échographie normale ». Je fais Ă©galement une analyse de selles. Tout est normal. Puis, elle me fait un dernier test pour voir si j’ai une infection Ă  Helicobacter pylori et me dit qu’elle m’enverra chez un·e gastro-entĂ©rologue si c’est nĂ©gatif. Une semaine aprĂšs, je reçois mes rĂ©sultats et c’est nĂ©gatif.
Je retourne voir ma mĂ©decin traitant et elle me fait une lettre pour aller voir un·e spĂ©cialiste. À ce moment-lĂ , je suis assez confiant sur l’idĂ©e qu’il existe une solution. Il me tarde de rencontrer un·e spĂ©cialiste afin de trouver ce que j’ai.
Je passe mes premiers coups de tĂ©lĂ©phone. On me propose des rendez-vous dans plusieurs mois ! Ma maladie a beau me pourrir la vie, m’empĂȘcher de travailler et d’avoir une vie sociale la plupart des jours, les mĂ©decins s’accordent Ă  dire qu’il n’y aucune urgence. Je dois donc prendre mon mal en patience.
Je repĂšre un cabinet qui me propose un rendez-vous fin septembre. C’est de loin la meilleure date qu’on me propose. J’ai un long mois Ă  attendre
 Je leur demande s’il leur arrive d’avoir des annulations. Ils me disent que oui et que je peux appeler quand je veux pour savoir s’il y a eu des dĂ©sistements. Je les appellerai 2 fois par jour
 jusqu’à avoir un rendez-vous le 5 septembre !
Début septembre, je suis content, je vais enfin pouvoir présenter mon cas à une spécialiste.
Je dĂ©chante rapidement. La consultation est froide et expĂ©diĂ©e (moins de 15 min). La gastro-entĂ©rologue n’arrive pas Ă  savoir si le problĂšme vient de l’estomac ou de l’intestin. Elle dĂ©cide donc de me proposer un traitement pour les deux. Je repars avec peu d’informations supplĂ©mentaires et une ordonnance renouvelable 3 mois pour un traitement sur la durĂ©e :
À la fin du rendez-vous, je lui demande si elle sait ce que j’ai. Elle me dit que c’est peut-ĂȘtre une inflammation de l’estomac, une colopathie fonctionnelle
 (la liste est longue)
La colopathie fonctionnelle fait partie des hypothùses les plus probables selon elle. Si c’est ça, elle me dit que le traitement devrait bien m’aider et que, de toute façon, elle ne pourra pas faire bien mieux.
Elle me propose également des recommandations alimentaires pour réguler mon transit et donc diminuer mes douleurs et mes crises :
Cela part d’une trĂšs bonne idĂ©e, sauf qu’avec une suspicion de colopathie fonctionnelle, c’est absurde (selon moi) pour plusieurs raisons.
J’en parlerais plus tard en dĂ©tail, mais lors qu’on est colopathe, il est trĂšs souvent bĂ©nĂ©fique de retirer (du moins, diminuer) de son alimentation les FODMAP . L’efficacitĂ© a l’air assez Ă©vidente. Une Ă©tude a montrĂ© qu’un rĂ©gime faible en FODMAP avait un effet bĂ©nĂ©fique chez 86% des patient·e·s.
Les FODMAP sont diffĂ©rents types de molĂ©cules qui sont mal digĂ©rĂ©es par l’intestin grĂȘle et qui peuvent fermenter dans le gros intestin. On dĂ©coupe gĂ©nĂ©ralement les FODMAP en 6 catĂ©gories : fructose, lactose, mannitol, sorbitol, galacto-oligosaccharide (GOS pour les intimes) et fructane. La tolĂ©rance aux FODMAP est variable en fonction des personnes.
Maintenant que vous savez ça, revenons à la liste. Plusieurs aliments sont riches en FODMAP :
Je l’ignore totalement Ă  ce moment-lĂ , mais je dĂ©couvrirai dans quelques mois que la colopathie fonctionnelle m’a rendu intolĂ©rant aux fructanes et aux GOS. Donc, ce rĂ©gime me rend malade ! (et elle aurait dĂ» le savoir)
Le rĂ©gime et le traitement n’ont, vous l’aurez compris, aucun effet bĂ©nĂ©fique sur moi. Au contraire, j’enchaĂźne les crises. J’ai trĂšs souvent mal. Je ne peux toujours rien prĂ©voir Ă  l’avance. La situation m’inquiĂšte. Je m’isole. Je n’invite quasiment plus personne chez moi. À chaque sortie, je prĂ©viens tout le monde que je peux annuler Ă  tout moment. Il est frĂ©quent que je ne puisse pas travailler Ă  cause de la douleur. J’arrĂȘte toutes mes activitĂ©s Ă  l’extĂ©rieur (comme mes cours de guitare, le sport
).
Quelques jours plus tard, j’ai une grosse crise durant un week-end. Ça m’inquiĂšte. Ma gastro-entĂ©rologue n’a pas de crĂ©neaux de libre avant un moment. Ma mĂ©decin traitant a fait tout ce qu’elle pouvait. Sous les conseils d’un proche, j’appelle le 112. Je tombe sur un mĂ©decin avec qui je discute pendant 15 min. On fait le point sur mon cas. Il m’explique que si je vais aux urgences, je pourrais avoir des rendez-vous beaucoup plus rapidement avec des gastro-entĂ©rologues et donc gagner un temps prĂ©cieux
 ce qui est faux ! Une fois sur place, aprĂšs quelques heures d’attente, je tombe sur un urgentiste qui m’explique gentiment que je ne suis pas du tout une urgence et que je n’ai rien Ă  faire ici. Pour traiter la douleur, il me donne une ordonnance pour du Tramadol, un antalgique de niveau 2 , que je ne prendrais pas.
Je reprends rendez-vous pour fin septembre avec la gastro-entĂ©rologue. Elle me propose de faire une gastro-coloscopie afin d’écarter toute possibilitĂ© d’autres maladies (maladie de Crohn, 
) et tenter de poser un diagnostic. En effet, le diagnostic de la colopathie se fait par Ă©limination. On parle de pathologie « fonctionnelle » du fait de la normalitĂ© des examens et en particulier de la coloscopie, qui ne trouvent pas d’anomalies expliquant les symptĂŽmes.
Elle me donne Ă©galement une fiche (crĂ©Ă©e par le Club de RĂ©flexion des Cabinets et Groupes d’HĂ©pato-GastroentĂ©rologie) dĂ©taillant un rĂ©gime plus prĂ©cis que le prĂ©cĂ©dent. Il y a 3 parties : dyspepsie (troubles digestifs de l’estomac), colopathie fonctionnelle ou «intestin irritable» et, ballonnements et gaz digestifs. Ne comprenant pas bien ce que j’ai encore, elle me dit de suivre les trois.
Cette fiche me pose problĂšme pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est une liste d’exclusion. C’est un avis personnel, mais dans la pratique, avoir juste une liste d’aliments Ă  ne pas manger alors qu’on doit faire un rĂ©gime strict n’est pas du tout pratique pour la mise en application. Ensuite, elle contient une partie proposant de la phytothĂ©rapie , une pseudo-mĂ©decine. A ce mĂȘme moment, je regarde le cours de ZĂ©tĂ©tique & autodĂ©fense intellectuelle de Richard Monvoisin. J’ignore vite cette partie.
Enfin, cette fiche date de 2009. Or, on a visiblement fait beaucoup de progrĂšs niveau FODMAP depuis. Elle conseille parfois de prendre du pain complet (qui contient des fructanes et des GOS), de l’épeautre (qui contient des fructanes), 
 La liste d’exclusion n’est pas du tout suffisante. Il est facile de trouver des aliments qui ne sont pas interdits par cette liste et qui contiennent des FODMAP. Enfin, le fiche ne parle pas des FODMAP, donc je ne peux pas faire de recherches complĂ©mentaires. Ayant fait des recherches avant, je lui demande justement le lien entre cette fiche et les FODMAP. Elle me rĂ©pond que cette fiche permet justement d’éviter les FODMAP
 ce qui est erronĂ©. Ce deuxiĂšme rĂ©gime n’est non-seulement pas efficace, mais me rend davantage malade.
Le rĂ©gime Ă©tant trĂšs strict, je mets un peu de cotĂ© mon flexitarisme . Je m’achĂšte un peu de poisson pour chez moi de temps en temps. Je mange aussi rĂ©guliĂšrement de la viande et du poisson au restaurant car, en vĂ©gĂ©tarien, je n’ai trouvĂ© que les makis au concombre et les galettes bretonnes aux Ă©pinards.
Comme la premiĂšre fois, le rendez-vous est froid et expĂ©ditif. Je sors de lĂ  avec de nombreuses questions sans rĂ©ponse, la peur de cette gastro-coloscopie Ă  faire alors que j’ai peu d’informations. J’ai une ordonnance pour du Moviprep (solution destinĂ©e au lavage intestinal) et du PinavĂ©rium, un nouvel antispasmodique, pour essayer d’endiguer mes maux de ventre frĂ©quents et intenses.
Comme pour les prĂ©cĂ©dents, je ne ressens aucun effet de l’antispasmodique. Il rejoindra rapidement ma collection grandissante de mĂ©dicaments que je n’ai utilisĂ© que quelques fois avant de les ranger dans un carton. Les crises continuent de s’enchaĂźner et s’intensifient.
DĂ©but octobre, arrive la date de la coloscopie. La veille au soir, vers 20h, je prends le Moviprep. Il y a 1 litre Ă  boire, au bout de quelques gorgĂ©es je commence Ă  ĂȘtre un peu Ă©cƓurĂ© par le goĂ»t. J’ai pas passĂ© un bon moment, mais ça se fait. Ni la spĂ©cialiste, ni le pharmacien ne m’ont expliquĂ© Ă  quoi m’attendre ensuite. Au bout de combien de temps ça fait effet ? Combien de temps cela dure ? Je dĂ©couvre en live ! En rĂ©alitĂ©, le mĂ©dicament a pris 3h Ă  commencer Ă  faire effet, donc vers 23h et cela a durĂ© une bonne partie de la nuit. AprĂšs une trĂšs courte nuit, rĂ©veil Ă  7h pour ma 2eme prise de Moviprep. Un ami doit passer dans la matinĂ©e pour aller Ă  la clinique. Vu le dĂ©lai de l’effet lors de la premiĂšre prise, je suis trĂšs inquiet pour le trajet en voiture qui m’attend. Au final, le trajet est assez court et ça se goupille pas trop mal niveau timing.
Au bloc, je retrouve ma spĂ©cialiste qui ne m’adresse mĂȘme pas un bonjour, ne me demande pas comment je vais, ne m’explique pas comment cela va se passer
 L’examen est rapide. Au rĂ©veil (car cela se fait sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale), j’ai droit Ă  un repas
 qui contient des FODMAP (notamment du pain blanc) ! Il Ă©tait prĂ©vu que la gastro-entĂ©rologue passe me voir aprĂšs. Mais le temps passe et j’ai pas de nouvelles. J’apprendrais un peu plus tard qu’elle est finalement partie de la clinique sans prĂ©venir. Je tente de la joindre par tĂ©lĂ©phone, elle ne rĂ©pond pas. L’effet de l’anesthĂ©sie s’estompe. Je n’ai aucune douleur liĂ©e Ă  l’examen. Je rentre chez moi dans l’aprĂšs-midi.
Quelques jours plus tard, mi-octobre, j’ai rendez-vous avec elle pour faire le point. Il n’y a rien de significatif. Elle me dit qu’il n’y a rien faire.
Son explication est floue et succincte. Ces explications ne collent pas bien avec la rĂ©alitĂ©. J’insiste pour qu’elle m’explique ce que j’ai. Elle me cite 5 maladies (trĂšs diffĂ©rentes) que je peux avoir : dyspepsie, colopathie fonctionnelle, maladie de Crohn (mais c’est peu probable)
 Elle me parle surtout d’estomac.
Elle me fait une ordonnance de Bedelix et d’ÉsomĂ©prazole (un antisĂ©crĂ©toire gastrique inhibiteur de la pompe Ă  protons, donc pour l’estomac).
J’ai l’impression de pas avoir avancĂ©. Je suis Ă©nervĂ©. J’ai mal au ventre quasiment non stop depuis dĂ©but juillet (donc plus de 3 mois et demi maintenant). J’attendais beaucoup de ces examens. Je pensais qu’on trouverait ce que j’ai, or j’ai vraiment le sentiment que le diagnostic n’est pas bon.
J’avais anticipĂ© le pseudo-diagnostic de ma gastro-entĂ©rologue alors j’avais pris RDV avec un autre spĂ©cialiste en parallĂšle pour avoir un 2eme avis.
Je tombe cette fois sur un spĂ©cialiste plus empathique. Rapidement, il est formel, c’est une colopathie fonctionnelle pour lui. Je n’ai donc pas une maladie « grave », au sens oĂč ça n’a pas d’impact sur ma durĂ©e de vie. Il m’explique un peu ce que c’est. Il fait une lettre Ă  ma mĂ©decin traitant.
Je lui demande ce qu’on peut faire maintenant qu’on sait ce que c’est. Il me rĂ©pond qu’à prĂ©sent « je dois ĂȘtre mon propre mĂ©decin » et qu’il n’y a rien de spĂ©cial Ă  faire. Je vous cache pas que cette phrase m’a travaillĂ© un bon moment !
Il me donne une fiche contenant quelques conseils alimentaires (toujours sous forme de liste d’exclusion). LĂ  aussi, je comprendrai bien plus tard que cette fiche n’est pas Ă  jour (ou fausse) et qu’elle est loin d’interdire tous les FODMAP. De mĂ©moire, la fiche conseille de manger des bananes, or les bananes mĂ»res sont riches en fructanes par exemple.
À la fin, je suis abattu par l’absence de solution. J’ai rĂ©guliĂšrement mal, je passe ma vie Ă  poser des lapins Ă  mon entourage, je ne peux rien prĂ©voir Ă  l’avance
 et il n’y a rien Ă  faire.
J’insiste Ă  la fin du rendez-vous pour voir s’il y a quand mĂȘme pas d’autres choses Ă  tenter, il me laisse sur un post-it le nom d’une kinĂ© qui a l’habitude de gĂ©rer ce genre de patients. Je prends rendez-vous avec cette kinĂ©.
Les diagnostics des gastro-entĂ©rologues que j’ai vu me semblent approximatifs, on est loin des recommandations des SNFGE. On ne me parle jamais de critĂšres de Rome, ni du score de Francis. L’accent est mis principalement sur le diagnostic, quasiment pas sur l’accompagnement. On ne me propose pas de suivi sur la durĂ©e. On ne me parle jamais de APSSII (l’Association de Patients souffrant du Syndrome de l’Intestin Irritable) alors que je demande si cela existe. C’est Ă  moi de demander des mĂ©dicaments pour traiter les symptĂŽmes.
Fin octobre, j’ai mon premier rendez-vous avec la kinĂ©sithĂ©rapeute recommandĂ©e par le spĂ©cialiste. Elle est experte dans les pathologies du ventre. Elle me dit qu’elle accompagne rĂ©guliĂšrement des colopathes et qu’elle a rĂ©guliĂšrement de bonnes amĂ©liorations.
Je lui montre mon carnet de suivi alimentaire et rien ne la choque. Au bout de quelques sĂ©ances, elle dĂ©duit de mes retours que mon problĂšme n’est pas alimentaire.
Elle est empathique. On discute bien. Elle reste confiante et ça me rassure. Je me sens enfin écouté.
Mais
 elle me conseille d’annuler pour le moment le rendez-vous que j’avais pris avec une diĂ©tĂ©
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