Une étudiante Erasmus fougueuse
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Une étudiante Erasmus fougueuse
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Alors que le second semestre approche à grands pas, c'est le moment pour les étudiants de se décider ou non à partir une année en Erasmus. Oui mais pour ceux qui sont sans le sou (les frais de scolarité sont parfois assez lourds comme ça), il y a des villes à éviter. Le Bonbon vous dit tout !
Et si pour une fois on disait merci à l'État ?! Eh oui, c'est au Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports qu'on doit cette enquête* sur les loyers des villes étudiantes européennes. L'objectif : favoriser les jeunes à bouger en vivant une expérience à l'étranger . Et pour démontrer que les fils à papa (papa médecin, papa avocat) ne sont pas les seuls à pouvoir faire leurs bagages, voici donc quelques destinations à moindre coût . Ce sont les pays de l'Est qui restent les plus intéressants.
#1 . Riga , en Lettonie avec un loyer moyen de 250€ #2 . Ankara , en Turquie avec un loyer moyen de 260€ #3 . Bucarest , en Roumanie avec un loyer moyen de 260€ #4 . Athènes , en Grèce avec un loyer moyen de 270€ #5 . Vilnius , en Lituanie avec un loyer moyen de 280€
Et qui dit loyer à bas prix dit coût de la vie raisonnable. Sans oublier que les billets d'avion restent également très abordables à condition de partir avec des compagnies low cost . A contratio vous vous en doutez, les loyers des villes d'Europe du Nord vous coûteront un bras. Évitez alors Londres , Reykjavik ou encore Dublin .
Allez, bougez jeunes et fougueux étudiants ! L'Europe vous ouvre ses bras. Oui, oui, même à vous les sans le sou ;)
* effectuée par l'agence Rentswatch
© Carte réalisée par Street Presse
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A vous, mes chers pairs, peut-être lisez-vous ces quelques lignes parce que le titre de cet article vous aura interpellé. Sûrement qu’à vous aussi, l’idée de participer à une aventure en Erasmus vous tente. Que l’idée vienne tout juste de germer en vous ou que cette dernière cogite depuis plusieurs mois, voire depuis plusieurs années, sachez que vous devriez foncer sans plus attendre.
Un Erasmus ne dure que quelques mois mais les changements et les souvenirs qui en découlent sont gravés à vie. Ne vous posez pas trop de questions, juste le fait de le vouloir viscéralement est une raison suffisante pour vous lancer dans l’aventure. Ne vivez pas avec des « si », et si je m’étais renseigné , et si j’avais osé , mais vivez avec des « j’ai », je l’ai fait , j’ai vécu . Entourez-vous des bonnes personnes pour réaliser ce projet. Allez chercher les informations au bon endroit, auprès des personnes qui promeuvent cette mobilité, auprès des textes officiels. Ne vous arrêtez pas à une première réponse négative, parce que malheureusement, si vous n'avez pas la chance de vous trouver dans une filière d’ingénierie ou de commerce, c’est bien la réponse que vous risquez d’avoir. Du moins, c’est ce que j’ai vécu.
L’aventure a commencé bien avant de partir. En d’autres termes, j’ai dû braver un petit parcours du combattant pour que mon projet puisse voir le jour. Après avoir été renvoyée telle une balle de ping-pong d’une école à l’autre, d’un acteur à l’autre, j’ai finalement compris ce qui bloquait. A force de persévérance et de persuasion, un compromis a pu être trouvé. Et j’espère que, par mon expérience, les regards ont changé, se sont adoucis et que les portes sont plus ouvertes pour la génération suivante. Alors si vous aussi vous rencontrez ces difficultés, ne baissez pas les bras et soyez le premier à ouvrir cette opportunité, pour vous et pour les autres.
Je pourrais écrire et écrire sur ce que cette expérience m’a appris, et vous conter ces petites anecdotes et découvertes qui font la richesse de ce programme. Mais pour une fois, je vais m’instaurer une rigueur et être synthétique. Je voudrais vous partager ma dernière journée, celle qui m’aura le plus touchée, celle qui conclut cet Erasmus. J’avais pris mon billet de retour le lendemain du dernier jour d’examen, afin de n’avoir pas le temps d’être triste, de rebondir tout de suite sur autre chose et de continuer mon chemin, avec, comme à chaque fois, le cœur remplit toujours un peu plus de rencontres et de souvenirs. Je me suis donc retrouvée le dimanche soir, à faire les cent pas dans ma chambre, plutôt que de me pencher sur mon dernier examen, comme si, reculer mon sommeil reculait mon départ. C’est donc avec deux petites heures de sommeil que ma dernière journée débuta par mon ultime examen. Après celui-ci, il est temps de faire une dernière photo avec mes deux tendres amis qui m’ont accueilli à bras ouvert. Se prendre dans les bras, toujours furtivement pour ne pas être triste. Et puis comme tout étudiant qui se respecte, il faut terminer au dernier moment son ultime travail. Je prends alors la direction, une dernière fois, de la bibliothèque, où deux autres amies de ma section se trouvaient, elles aussi terminant leur travail. Je crois surtout que c’était un moyen pour moi de ne pas penser, de reculer le moment fatidique. 16h30, mon travail est traduit et rendu en temps et en heure. Voilà, la partie académique est derrière moi, il ne me reste plus qu’à me préparer pour ma dernière soirée. Mes camarades de classe se regroupaient tous pour manger et festoyer ensemble. C’est donc à leurs côtés que ma dernière soirée s’est déroulée. C’était pour moi l’accomplissement d’un Erasmus réussi : celui de faire partie momentanément d’un groupe, d’avoir réussi à m’intégrer. Parce que ce soir-là, parmi eux, je me suis sentie l’une des leurs, acceptée comme je suis. Cette soirée restera la plus marquante pour moi. Il s’agit de ces moments où le temps semble s’arrêter. Et je crois que c’est de cela qu’il s’agit. Même si aujourd’hui cet instant appartient au passé, dans mon cœur, il résonne encore...
Mes chers pairs, je ne peux que vous encourager à aller chercher ce que vous recherchez à travers ce voyage. Mettez donc vos craintes de côté, vous avez bien plus à gagner qu’à perdre. J’y ai, pour ma part, trouvé exactement ce que je cherchais : apprentissages, découvertes, rencontres et ouverture d’esprit.
A vous, chers professeurs, qui avez un rôle si important dans notre formation. Je sais à quel point pour certains d’entre vous, il est difficile d’accepter que vos étudiants partent ailleurs, comme s’ils vous échappaient... Comme si dans le fond, vous perdiez le contrôle sur eux... Je voulais vous dire que votre rôle est bien plus important que juste nous transmettre du contenu, qui, aujourd’hui, est à portée de quelques clics. Votre rôle est bien plus crucial. L’enseignement, l’école, ce lieu censé être par excellence celui de la transformation. Il s’agit avant tout, au-delà des savoirs propres à votre matière, d’éduquer. « Eduquer » a pour étymologie « educare » qui signifie « conduire hors de ». Et là est votre responsabilité : nous aider à nous construire, nous permettre de jouir pleinement de notre esprit critique et du libre-arbitre. Votre rôle est de nous faire sortir des sentiers battus, ceux que le déterminisme voudrait que l’on emprunte aveuglement. L’école, de la maternelle au supérieur, ne devrait jamais oublier ses fondements. Elle prône des valeurs d’égalité. Son aspiration est bien au –delà du « apprendre à lire, à écrire et à compter ». L’école, comme moi je la consens, dans la continuité de ces grands fondateurs, aspire à la réalisation de soi, à l’épanouissement personnel et à l’esprit critique. Elle est un lieu de vie : un parc de jeux pour certains, un foyer pour d’autres. Elle est l’endroit par excellence où la réflexion et la parole devraient être libres, permises et surtout encouragées. Si je regarde les écoles élémentaires avec tant de mélancolie, c’est parce que dans la suite de notre parcours scolaire, il est bien rare de rencontrer ces héros d’enfance, ceux qui partent du principe qu’il y a bien plus important qu’une note.
Ceux qui encouragent la curiosité, la découverte et où les apprentissages étaient multiples et ne se limitaient pas aux compétences scolaires. Voilà, chers professeurs, d’ici ou d’ailleurs, ce que je voudrais vous dire, c’est qu’une école reste une école, de la maternelle au supérieur. Si vraiment vous avez pour vocation de transmettre, alors transmettez-nous votre savoir, savoir-faire et surtout savoir-être. Encouragez-nous dans nos projets même si ces derniers sortent du cadre scolaire. Et si un jour vous croisez la route d’un jeune étudiant qui souhaite continuer à apprendre, à se former à l’extérieur de votre salle de classe, ne soyez pas chauvins, encouragez-le et ayez confiance en vos collègues étrangers.
A vous, chers membres de la direction, parfois admirés, souvent critiqués, j’aimerais vous dire la chance que vous avez d’avoir le pouvoir. Je ne parle pas du pouvoir des dictateurs d’aujourd’hui et d’hier. Je parle de celui d’avoir la possibilité de changer les choses. Vous êtes ceux qui, selon vos valeurs, créent et diffusent votre ligne de conduite.
Avoir le pouvoir, c’est surtout avoir des responsabilités. Vous avez la responsabilité que votre vision rayonne à travers toute votre équipe. Alors à vous, qui êtes surement passés par la case enseignant, j’espère que dans les convictions qui vous animaient lors de vos débuts, il y a cette volonté de façonner et non d’imposer, d’accompagner et non de contrôler vos étudiants. Chaque étudiant est unique, et c’est pour cette raison qu’il existe une multitude de chemins possibles pour que ces derniers sortent formés de vos écoles. Et si un de ces chemins se trouve à l’extérieur de vos frontières, je ne peux qu’espérer que votre vision soit assez ouverte pour les encourager à suivre leur propre voie.
Et bien sûr, je ne peux terminer cette lettre ouverte sans citer ces hommes et ces femmes, d’ici ou d’ailleurs, qui travaillent au service des relations internationales.
A ces hommes et ces femmes, j’aimerais dire merci : merci pour leur travail, leurs conseils, leur soutien et surtout leur accueil et gentillesse.
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