Un touriste blanc en Afrique

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Un touriste blanc en Afrique




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Grand Baie , c’est un peu le Saint-Tropez de l’üle Maurice . En prĂšs de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pĂȘcheurs est devenu le lieu de villĂ©giature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage.
Sur les plus de 900.000 touristes (pour 2012, les prĂ©visions sont de 980.000 visiteurs ) qui sĂ©journent dans l’üle du sourire chaque annĂ©e, un nombre considĂ©rable se dirige immĂ©diatement vers Grand Baie. A la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et dorĂ© des plages

Grand Baie, situĂ©e Ă  l’extrĂȘme-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hĂ©sitera pas Ă  vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira Ă  votre hĂŽtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.
En 2010, un producteur de films X a mĂȘme fait sensation, en vendant l’üle comme une vraie destination sexuelle. Il a montĂ© un site Internet dans lequel il met en scĂšne des femmes sexagĂ©naires effectuant des partouzes avec de trĂšs jeunes Mauriciens. Pour des raisons Ă©videntes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question. Toujours est-il que, Ă  Maurice, presque tout le monde a toujours niĂ© l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel.
Les autoritĂ©s juraient mĂȘme leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du dĂ©partement d’Etat amĂ©ricain cite le pays comme Ă©tant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants . AprĂšs ces rĂ©vĂ©lations, le gouvernement mauricien a fait voter une sĂ©rie de lois pour endiguer le phĂ©nomĂšne. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrĂ©e Ă  Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne Ă  sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.
Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui dĂ©barquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autoritĂ©s qui font tout pour faciliter l’entrĂ©e aux visiteurs.
Ici, le touriste vient, bien sĂ»r, dĂ©couvrir les charmes de la nature et la beautĂ© du paysage. Mais certains viennent, aussi, goĂ»ter aux plaisirs de la chair, masculine de prĂ©fĂ©rence. La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilĂ©giĂ©e pour les homosexuels, dans un continent oĂč l’affaire est encore considĂ©rablement taboue.
Et il faut dire que les ingrĂ©dients sont rĂ©unis: une nature luxuriante, un climat mĂ©diterranĂ©en, une forte population gay locale (et souvent trĂšs jeune), et une lĂ©gislation qui n’interdit plus l’ homosexualitĂ© depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.
De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branchĂ© vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rĂȘver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud . Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque annĂ©e dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism . Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui dĂ©barquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. 
En rĂ©alitĂ©, les gays sont partout dans la ville, et bien entendu l’inĂ©vitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle , la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxĂ©nĂ©tisme) a placĂ© Le Cap dans sa liste des endroits Ă  surveiller de prĂšs. Mais, ce sont surtout les possibilitĂ©s de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs.
Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l'homosexualitĂ© en Afrique noire est un mythe ou une rĂ©alité», comme le fait observer le sociologue camerounais Charles Gueboguo , spĂ©cialiste de la question homosexuelle en Afrique.
Il y a encore une dizaine d’annĂ©es, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phĂ©nomĂšne a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer.
Banjul, la capitale de la Gambie , pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau , est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de trÚs jeunes éphÚbes noirs.
C’est le quotidien britannique The Guardian qui dĂ©crivait le phĂ©nomĂšne dans un reportage marquĂ© par des dĂ©tails et des tĂ©moignages pour le moins Ă©tonnants.
Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spĂ©cialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, Ă  la recherche de plaisirs interdits
 avec de jeunes garçons. Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crĂšme solaire par des adolescents. LĂ -bas, on les appelle les « Marie-Claire » , un surnom qu’elles assument sans aucun Ă©tat d’ñme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.
En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, Ă  peu prĂšs 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappĂ©s par un chĂŽmage massif et une grande pauvretĂ© des familles. Alors, quand ils ne rĂŽdent pas aux abords des hĂŽtels Ă  touristes, ils se prĂ©cipitent, la nuit tombĂ©e, à SĂ©nĂ©gambia , tout juste Ă  l’entrĂ©e de Banjul.
Ce quartier chaud, Ă  la pĂ©riphĂ©rie est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagĂ©naires blanches viennent y faire leur marchĂ© du sexe. Et les jeunes pubĂšres le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de dĂ©hanchements pour sĂ©duire des femmes souvent plus ĂągĂ©es qu’eux de trente ans.
Eux aussi ont un surnom, ce sont les « bumsters » . Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs trĂšs chic d’ĂȘtre vus avec des blanches.
Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo , les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «bumsters» se dĂ©roulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gĂ©rants d’hĂŽtels, dont un grand nombre commence Ă  s’organiser pour lutter contre le phĂ©nomĂšne des «Marie-Claire» .
Mais cela n’a pas l’air de dĂ©courager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bĂ©nĂ©ficient de la complicitĂ© de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.
Bienvenue à Saly , station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. HÎtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille...
La station passe pour ĂȘtre le lieu de villĂ©giature le plus sĂ©duisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au SĂ©nĂ©gal .
Le célÚbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour :
«Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.»
Ici, des jeunes filles Ă  peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingĂ©niositĂ© pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fiĂšrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services Ă  des dames ĂągĂ©es
 ou Ă  des messieurs.
Cela conduit souvent Ă  des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hĂŽtel en consommant une forte dose d’insecticide, aprĂšs s’ĂȘtre fait dĂ©pouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnĂ©s de deux Ă  dix ans de prison pour pĂ©dophilie.
Selon le magazine L'Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l'un d’eux avait attirĂ© une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuĂštes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginitĂ©.
Le phĂ©nomĂšne a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pĂ©dophilie, Avenir de l’enfant , s’est crĂ©Ă©e en 2002 pour «briser l’omerta et faire se dĂ©lier les langues» . 
Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps minĂ©, l’ Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire.
La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombĂ©e, prennent d’assaut les bars, discothĂšques et hĂŽtels qui pullulent dans la ville.
Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays —qui croupit dans une pauvretĂ© endĂ©mique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvretĂ©)—, mais plutĂŽt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent Ă  peine sorties de l’adolescence.
Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.
A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sĂ»r pour les touristes sexuels, qui n’hĂ©sitent pas Ă  vanter Kampala comme LA destination incontournable.
Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog oĂč ils dĂ©crivent leurs «souvenirs de voyage» et Ă©changent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux oĂč les trouver, le prix Ă  payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appĂąter.
Les plus aventureux osent mĂȘme publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes.
Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités. En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.
La police a pris l’habitude depuis quelques temps d’effectuer des descentes le long de la cĂŽte Ă  Mombasa, une ville portuaire situĂ©e Ă  440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya .
A chaque intervention, les personnes interpelĂ©es se rĂ©vĂšlent ĂȘtre des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majoritĂ© des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvretĂ©.
Leur cible privilĂ©giĂ©e ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de SuĂšde, de NorvĂšge ou d’Allemagne.
Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles dĂ©filent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.
Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News :
«Ma mÚre est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.»
Avant d’ajouter tout de mĂȘme que la plupart de ses clients prĂ©fĂšrent des relations sexuelles non protĂ©gĂ©es.
Les autoritĂ©s, aidĂ©es par des ONG, traquent les touristes sexuels, mĂȘme s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phĂ©nomĂšne.
Cependant, une Ă©tude conjointe du gouvernement kĂ©nyan et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publiĂ©e en 2006 faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes cĂŽtiĂšres du Kenya se livrent au commerce du sexe.
Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adoptĂ© en 2004, semble toujours ne faire peur Ă  personne. Ni aux pĂ©dotouristes, ni Ă  leurs victimes.
Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent Ă  le dire: avec sa mĂ©dina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d'hĂŽtels, Hammamet est une vraie usine Ă  touristes.
TrĂšs frĂ©quentĂ©e l’étĂ© par une clientĂšle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcĂ©ment par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubĂ©rance des soirĂ©es qu’elle propose, le plus souvent animĂ©es par les meilleurs DJ.
Située à une soixantaine de kilomÚtres au sud de Tunis, la capitale, c'est l'une des principales stations balnéaires de la Tunisie .
Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffĂ©s oĂč les Ă©trangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination rĂ©putĂ©e pour ĂȘtre un vĂ©ritable lieu de dĂ©bauche.
Partout, on peut croiser des prostituĂ©es qui semblent n’avoir aucun mal Ă  offrir leurs charmes Ă  des touristes.
Et sur les plages, de trĂšs jeunes gens tiennent compagnie Ă  des vieux messieurs souvent bedonnants ou Ă  des femmes d’un Ăąge assez avancĂ©. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppĂ©s de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privĂ©es naturistes que compte Hammamet.
En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels.
Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage Ă  revenir parfois plusieurs fois par an. Pourtant, il continue de rĂ©gner comme une sorte d’omerta sur la question.
Tout le monde est au courant, mais presque personne n'en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.
DĂšs la tombĂ©e de la nuit et loin du tumulte des plages, le cƓur de Kribi bat au Carrefour KinguĂš.
A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la cÎte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun .
Cette petite station balnĂ©aire, avec ses plages de sable fin dorĂ©, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelĂ©e la «CĂŽte d’Azur du Cameroun».
C’est ici que se dĂ©versent chaque annĂ©e, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous Ă  la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes Ă©phĂšbes.
Cependant, malgrĂ© le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgrĂ© les travaux d’agrandissement du vieil aĂ©roport, malgrĂ© le projet de construction d’un port en eau profonde , le chĂŽmage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.
Ici, pour les touristes gĂ©nĂ©ralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coĂ»te qu’une petite misĂšre: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un Ă©change avec une jeune Kribienne —quand ils ne dĂ©boursent pas 60.000 francs CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicitĂ© des vigiles des hĂŽtels. Ces chiffres ont Ă©tĂ© rapportĂ©s il y a quelques temps par le journal camerounais Le Messager.
Pour l’heure, les autoritĂ©s ferment les yeux et prĂ©fĂšrent parler de simple prostitution. MĂȘme si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signĂ©e par tous les acteurs de la filiĂšre touristique.
L’écrivain AmĂ©ly James Koh-Bela , grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs dĂ©crit bien le problĂšme du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage Mon combat contre la prostitution :
«Des jeunes filles postĂ©es aux abords des grands hĂŽtels et restaurants frĂ©quentĂ©s par les EuropĂ©ens, des femmes quinquagĂ©naires qui dĂ©ferlent Ă  Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrĂ©s comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicitĂ© du personnel hĂŽtelier.»
MĂȘme avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry Ă  la tĂ©lĂ©vision, la ville de Marrakech au Maroc avait la rĂ©putation d'ĂȘtre un haut lieu du libertinage. Une ville oĂč tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associĂ©e au tourisme sexuel et Ă  la pĂ©dophilie.
La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hĂŽtelier La Mamounia , les multiples boĂźtes de nuit branchĂ©es de Marrakech , ses riads et ses cabarets oĂč l’on drague Ă  tout-va.
Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientÚle aisée. Le tourisme représente aujourd'hui 10% du PIB du Maroc.
Les prostituĂ©s, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quĂȘte de chair plus fraĂźche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs.
Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.
Ce n’est plus un secret pour personne: Ă  Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pĂ©dotouristes.
Des associations se sont engagĂ©es dans la lutte contre ce flĂ©au et ont forcĂ© les autoritĂ©s Ă  agir. MĂȘme si, comme l'explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas Ă  mon enfant, les rĂ©sultats sont encore peu satisfaisants:
«Les procédures contre les étrangers restent trÚs rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays.»
L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aĂ©roport Ă  Ambatoloaka, la station balnĂ©aire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar . Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prĂ©vues en cas d’ «attentat Ă  la pudeur» contre des mineurs.
Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.
Mais la nuit tombée, la premiÚre destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe.
Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chÎmage. Acculés par la misÚre, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc .
La prostitution s’est dĂ©veloppĂ©e dans cette Ăźle situĂ©e sur la cĂŽte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoquĂ©s par les programmes d’ajustement structurel des annĂ©es 90.
Aujourd’hui, le chĂŽmage est massif et 76% de la population vit avec moins d'un dollar par jour , selon des chiffrĂ©s rapportĂ©s en avril 2011 par le journal Midi Madagascar.
Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.
Raoul Mbog est journaliste à Slate Afrique. Il s'intéresse principalement aux thématiques liées aux mutations sociales et culturelles et aux questions d'identité et de genre e
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