Un proviseur compréhensif

Un proviseur compréhensif




🛑 TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI 👈🏻👈🏻👈🏻

































Un proviseur compréhensif

Profitez de notre offre spéciale été !
“Esther 2 : les origines” : un retour en arrière qui n’avance à rien
“Les Vieux Fourneaux 2” : de bonnes intentions plombées par un humour balourd
Cinq raisons de revoir “Police frontière”, de Tony Richardson
“Bad Sisters” sur AppleTV+ : une pour toutes, toutes contre un
“She-Hulk : Avocate”, sur Disney+ : une série légère qui en fait des tonnes
Sur YouTube, faut-il encore convaincre que “Sticky Fingers” est le meilleur ?
Roman pour enfants : “Jefferson fait de son mieux”, la nouvelle enquête d’un détective à l’humour piquant
Sexe, angoisse et puberté : trois livres pour répondre aux questions des ados et préados
Film pour enfants : “Luck”, les aventures rafraîchissantes d’une miss catastophe
À Andrésy, dans les Yvelines, l’art contemporain s’empare des berges de Seine
À Nanterre, la Ferme du Bonheur lutte pour conserver son lopin
Terrasse avec vue, food court écoresponsable et Biryani au saumon, nos bonnes adresses de la semaine à Paris
“Material Girl”, “Like a Prayer”, “Music”... Madonna, reine de la pop mondiale en 14 tubes
Jocelyne Béroard : “Kassav, avec sa musique traditionnelle modernisée, proposait quelque chose d’inédit”
Le CD, quarante ans tout rond, et un succès qui ne se dément pas
Podcast : “Profession : ténor !”, une leçon de musique qui sonne juste malgré quelques fausses notes
Podcast : “Zéro Mort”, un captivant récit d’anticipation sur l’immortalité
Podcast : “Nikola Tesla, une vie électrique”, grandeur et décadence d’un génie scientifique
Sally Rooney, événement de la rentrée littéraire : “Tout ce qui m’arrive agit sur mon écriture”
“Quand tu écouteras cette chanson”, de Lola Lafon : une nuit d’introspection aux côtés d’Anne Frank
“Cher connard”, de Virginie Despentes : un roman épistolaire bien ancré dans son époque
Voir l’invisible, douze récits aux frontières du réel
Petra, un trésor de l’humanité face au péril climatique
Non, la Terre n’était pas plate au Moyen Âge !
Article réservé aux abonnés 5 minutes à lire
Publié le 30/04/21 mis à jour le 18/08/21
« La direction a une peur bleue que certains gamins en détresse psychologique se suicident si l’établissement leur met trop la pression », souffle Philippe. Scolarisé dans un lycée de Reims, son fils est en dépression depuis janvier. Conjuguée aux bouleversements de l’adolescence, la pandémie et ses aléas a achevé de fragiliser cet élève studieux et créatif, stoppé net dans ses projets musicaux comme dans son rêve d’aller étudier un an à Londres. Fort heureusement, il peut compter sur un proviseur adjoint compréhensif, qui « passe un temps fou à essayer de trouver des aménagements du temps scolaire pour que les gamins en difficulté ne craquent pas. Il veut éviter les drames. Un public d’ados, c’est fragile… »
À plus forte raison aujourd’hui, dans un contexte sanitaire où les craintes se mélangent : attraper le virus, contaminer ses parents ou ses grands-parents, se noyer dans une foule d’élèves après être resté enfermé, prendre du retard dans les apprentissages, ne pas savoir de quoi demain sera fait… Les établissements scolaires sont aux premières loges d’une recrudescence des troubles psychiques chez les enfants et les adolescents, laquelle inquiète des pédopsychiatres débordés : « Depuis le début de la crise sanitaire, on a vu les refus scolaires anxieux augmenter d’environ 30 %, d’après certains médecins de l’Éducation nationale. Quant à nos infirmiers, qui assurent un suivi téléphonique régulier avec les élèves fragiles, ils parlent de symptômes de stress », rapporte-t-on au ministère. À l’académie de Paris, on se garde d’en tirer des conclusions hâtives : « Il est très difficile de savoir quel rôle joue la peur de la contamination dans le développement des phobies scolaires et des troubles anxio-dépressifs, qui sont souvent des pathologies multifactorielles. »
Le module de commentaires est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de notre partenaire. Compte-tenu du refus de dépôt de cookies que vous avez exprimé et afin de respecter votre choix, nous avons bloqué la contribution.
Pour continuer à contribuer vous pouvez donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Retrouvez le meilleur de Télérama avec nos cinq newsletters : Ecrans & TV, La Quotidienne, Télérama Sortir Grand Paris, Télérama Soirée (abonné) et Télérama Week-end (abonné)
Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l'ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l'actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements... Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidélité de nos abonnés est essentiel. Nous vous invitons à rejoindre à votre tour cette communauté en vous abonnant à Télérama. Merci, et à bientôt.


Reference #18.14fc733e.1660973457.800c8851




Pour nous soutenir, acceptez les cookies
Avec nos partenaires, nous traitons les données suivantes :
Cookies de performances , Cookies strictements néccessaires , Données de géolocalisation précises et identification par analyse du terminal , Publicités et contenu personnalisés, mesure de performance des publicités et du contenu, données d’audience et développement de produit , Stocker et/ou accéder à des informations sur un terminal
En savoir plus → Refuser Accepter & Fermer

Publié le
03/11/1994 à 00:00

Pour suivre l’analyse et le décryptage où que vous soyez
Par Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique

Offrez gratuitement la lecture de cet article à un proche :


L’article sera disponible à la lecture pour votre bénéficiaire durant les 72h suivant l’envoi de ce formulaire, en cliquant sur le lien reçu par e-mail.


Assurez-vous que la personne à laquelle vous offrez l’article concerné accepte de communiquer son adresse e-mail à L’Express.
Les informations renseignées dans ce formulaire sont destinées au Groupe L’Express pour l’envoi de l’article sélectionné à votre proche, lequel sera informé de votre identité. Pour toute information complémentaire, consulter notre Politique de protection des données .


Vous venez d’offrir à mail@mail.com l’article suivant :


Une erreur est survenue. Veuillez réessayer.

L’Express, une rédaction engagée aux côtés des Ukrainiens à travers un numéro exceptionnel
Profitez du 1er mois offert, sans engagement

Offre Découverte​

1 er mois offert

sans engagement

Cheba Fadela prenait l'air à la fenêtre. La journée était belle, comme souvent à Oran en arrière-saison. Moustache fine à la Dario Moreno, sapé comme Pépé le Moko, Cheb Hasni, son voisin depuis toujours, filait à un rendez-vous. Elle lui a fait signe. Il a répondu par une révérence. Pour rire. Il aimait faire le clown. Deux heures après, le prince du raï gisait dans une flaque de sang. Deux balles dans la tête.
Un mois plus tard, dans un petit appartement de Rueil, Fadela réprime mal un gros sanglot. «C'était un frère. On avait tourné ensemble aux Etats-Unis. Une vraie rigolade. Ses chansons ne parlaient pas de politique. Je comprends pas.» Sa copine Zahouania, autre star du raï, est aussi en France, visiblement éprouvée. «Le jour de l'enterrement, pendant mon absence, ?ils? sont venus chez moi. Des jeunes.» Coup de frousse. N'a-t-elle pas chanté avec Hasni? Zahouania n'attend pas le retour des «frérots» et saute dans le premier avion, laissant cinq enfants derrière elle.
Le raï deviendra-t-il la musique de l'exil? Et Paris, la capitale de tout ce qui pense, crée et vibre en Algérie?
Homme de théâtre, Sid Ahmed Agouni est arrivé en mars, pendant le ramadan, alors que la folie sanguinaire redoublait. Il était dans le collimateur depuis qu'il avait programmé, il y a quelques années, un récital de Linda de Suza dans la salle Atlas de Bab el-Oued. Les affiches présentaient la Portugaise une petite croix autour du cou. Le détail lui avait échappé. Mais pas aux intégristes. Kamel Guemazi, éminent membre du FIS, lui a fortement conseillé d'annuler la série de concerts. Sinon... Après l'assassinat de son ami le dramaturge Abdelkader Alloula, il prononce une oraison funèbre: «J'ai insulté, vomi, conchié l'Etat et le FIS. Je n'ai ménagé personne. Je me condamnais, mais je voulais être à la hauteur de la mémoire d'Alloula. Puis je suis parti. Il n'y a aucun courage à se faire tirer dessus par une crapule.»
Au Sélect, à Montparnasse, Sid Ahmed ne retrouve plus ses marques. Les cafés parisiens, déplore-t-il, ont cessé d'abriter les chaudes discussions où soufflait l'esprit. Invité par le festival Musica de Strasbourg, il a présenté «Le Collier des ruses», du poète médiéval Badi al-Zaman al-Hamadhani, une fable sur l'hypocrisie et les malices du pouvoir. Il n'est pas à court de projets. «Ici, je vis dans un trou à rats, mais je ne veux pas qu'on m'assiste. Les Français ont déjà leurs préoccupations. Quand on a du talent chez soi, on peut en avoir ailleurs.»
«Partir, c'est mourir un peu. Rester, c'est mourir beaucoup», porte, en légende, une caricature de Dilem, le dessinateur coqueluche de la presse algéroise, également réfugié en France. En quelques mois, le «hizb frança», la clique des intellectuels exilés, comme les désignent avec mépris ceux qui tuent au nom de Dieu, a grossi. Ali Akika a réalisé le premier film de cette diaspora, «Algérie dévoilée», qui attend un distributeur. «Ceux qui restent bloqués là-bas, sans espoir de s'échapper, sont étouffés par la peur», souligne-t-il. Et de rappeler l'histoire d'Abderhamane Fardeheb, économiste oranais invité à donner des cours à la fac de Grenoble. Faute de visa, il n'a pu s'y rendre. Résultat: les intégristes ne l'ont pas raté.
A Paris, au lendemain de la mort de l'écrivain Tahar Djaout, un Comité international de soutien aux intellectuels algériens (Cisia) s'est mis en place. Son objectif est d'informer les médias par des journées à la Cinémathèque, des colloques à la Sorbonne, des manifestations ponctuelles ou la participation à des festivals. Mais aussi de fournir une assistance, notamment pour la régularisation des papiers, qui angoisse tant les nouveaux arrivants.
Linguiste, Dalila Morsly, femme du peintre Ali Silem, a pu décrocher un contrat de professeur associé à Paris V. Le couple est hébergé dans l'atelier d'amis. «L'entraide a été formidable. Certains nous ont même proposé de partager leurs salaires. Grâce à un proviseur compréhensif, des enfants ont été inscrits immédiatement et gratuitement au lycée.»
Tous n'ont pas la chance d'appartenir à un réseau, de posséder un doctorat, d'être édités ou de se produire en France. Tel Mohamed Ourdache, nouveau déraciné et qui - ironie! - joue le rôle de Saïd, un petit caïd devenu islamiste par opportunisme, dans «Bab el-Oued City», le film de Merzak Allouache qui sort le 16 novembre. «J'ai pas eu de mal à entrer dans le personnage. Comme les petits gars que le FIS manipule, j'ai souffert du mépris. Je peux les comprendre, même si je ne suis pas d'accord avec eux. Mon père, il n'est pas ministre. Je fais pas partie de la haute qui a tapé des devises pour se construire des villas avant de se déclarer démocrate.» Aujourd'hui, il est plongeur dans un resto du XXe et cherche une chambre de bonne. «Très content, je l'jure!»
La plupart des exilés lisent plusieurs quotidiens algériens, en plus de la presse française. «Elle nous a présentés comme des suppôts du pouvoir. En oubliant qu'on était brimés par lui autant que par les islamistes. Quand ces mêmes journaux osent écrire que la charia ne menace qu'une clique de bourgeoises occidentalisées des hauteurs d'El-Biar, ils font insulte au peuple algérien et à ses milliers de victimes.»
Combien durera leur exil? Dalila se veut optimiste: «Il y a trop de gens de bon sens en Algérie. Ils ne supporteront pas la terreur très longtemps.» Les youyous fusaient dans une Mutualité électrisée, le samedi 15 octobre, lorsque Khalida Messaoudi, l'égérie du mouvement démocratique, cheveux rouges et courts, regard clair et déterminé, est montée à la tribune. Sa voix vibrait quand elle s'est emparée du micro pour dire ses peurs d'animal traqué, l'attentat dans lequel elle a été blessée, les menaces, les coups de fil et les lettres anonymes.
Khalida sait que son nom figure en tête des listes qui circulent dans les mosquées. Depuis des mois, elle ne dort jamais deux nuits dans le même lit. Dans ces conditions, pourquoi partir? Elle connaît ses ennemis. «Ils disent ce qu'ils vont faire et font ce qu'ils disent. C'est pratique!
- L'Etat vous a proposé sa protection?
- Jamais.
- Quand vous rentrez à Alger, vous êtes angoissée?
- Terriblement. Je suis une grande peureuse.» 


NB: concert en hommage à Cheb Hasni le 10 novembre, salle des Congrès, à Nanterre (Hauts-de-Seine). 


PHOTOS:
*Ali Silem et Dalila Morsly. «L'entraide a été formidable.»
*En haut, Mohamed Ourdache. Comédien, il est plongeur dans un restaurant du XXe.
*Cheb Sahraoui avec Cheba Fadela (à d.) et Zahouania. Ils n'ont pas voulu finir
comme Cheb Hasni.
*En bas, Sid Ahmed Agouni. A cause de Linda de Suza. 


Monté par sa voisine India Summer
Massage séduisant
Une double pénétration exceptionnelle

Report Page