Un mouvement masculin classique

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Un mouvement masculin classique


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3 Thématiques et revendications du masculinisme

5.2.2 Les associations de défense des droits des pÚres

7.1.2 Bibliographie sur les droits des hommes
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↑ MĂ©lissa Blais est professeure associĂ©e Ă  l'institut de recherches et d'Ă©tudes fĂ©ministes (IREF) de l' UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al [ 6 ] .


Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Masculinisme .
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste : Gran EnciclopÚdia Catalana [ archive ]





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Le masculinisme est d'une part l'ensemble des mouvements sociaux qui se préoccupent de la condition masculine et de « la défense des droits des hommes , de leur indépendance et de leurs valeurs » [ 1 ] , [ 2 ] ; dans un autre contexte, il est l'idéologie de la domination masculine sur les femmes . Le masculinisme dans ce dernier sens s'oppose au féminisme , considÚre que la notion de patriarcat n'existe pas et que les femmes ont gagné au détriment des hommes, suivant un discours antiféministe réactionnaire. Les partisans de cette idéologie préfÚrent parler d' hominisme , considérant que le terme de « masculinisme » serait un « néologisme créé à des fins de diabolisation » [ 3 ] .

Dans le domaine médical, le masculinisme caractérise l' « état d'un sujet féminin qui présente quelques-uns des caractÚres sexuels secondaires masculins » ( aménorrhée , voix rauque, hirsutisme , etc. ).

Le masculinisme est généralement critiqué par les universitaires et les associations, la violence contre les femmes étant bien supérieure à celle subie par les hommes et leurs droits étant bien plus menacés dans une société toujours inégalitaire, le masculinisme ne serait qu'une forme d'antiféminisme visant à conserver le privilÚge masculin .

Selon le Grand dictionnaire terminologique , mĂȘme « si l'histoire du terme masculinisme commence au dĂ©but du XX e siĂšcle (et peut-ĂȘtre mĂȘme un peu avant), celui-ci ne peut ĂȘtre dĂ©fini de maniĂšre plus prĂ©cise tant sa conception dĂ©pend de la personne qui l'utilise. Par exemple, il peut aussi bien dĂ©signer un mouvement qui revendique le retour et la consolidation des rĂŽles dits masculins dans une sociĂ©tĂ© X, qu'un mouvement qui regroupe des hommes qui considĂšrent que leur masculinitĂ© peut ĂȘtre un obstacle Ă  leurs droits parentaux, ou qu'une attitude relevant d'une idĂ©ologie patriarcale. » [ 4 ]

Pour Francis Dupuis-DĂ©ri , « du cĂŽtĂ© anglophone, le mot est employĂ© le plus souvent pour dĂ©signer l’idĂ©ologie patriarcale ou une perspective masculine androcentrĂ©e. Du cĂŽtĂ© francophone, Ă  partir des annĂ©es 1990, le mot est de plus en plus frĂ©quemment employĂ© pour dĂ©signer un courant antifĂ©ministe » [ 5 ] . Avec la sociologue quĂ©bĂ©coise MĂ©lissa Blais [ a ] , le politologue Ă©crit, en 2012, que le discours du masculinisme « affirme que les hommes sont en crise Ă  cause de la fĂ©minisation de la sociĂ©té (en) [ 7 ] » .

Le mot est initialement un anglicisme issu des milieux universitaire et militant fĂ©ministe nord-amĂ©ricains , oĂč il dĂ©signe la « domination des hommes » aussi bien dans le milieu professionnel que dans les autres activitĂ©s [ 8 ] . Ainsi le masculinisme comme domination des hommes, sous forme de patriarcat ou de « sociĂ©tĂ© des frĂšres » [ 9 ] est distinct des Ă©tudes de genre sur les masculinitĂ©s .

L'hominisme est considĂ©rĂ© comme un synonyme du masculinisme [ 10 ] . Ce nĂ©ologisme a Ă©tĂ© crĂ©Ă© dans le dĂ©but des annĂ©es 2000 par le psychologue et sexologue quĂ©bĂ©cois Yvon Dallaire , pour « se prĂ©senter comme Ă©tant au-dessus de la mĂȘlĂ©e en se distanciant du fĂ©minisme et du masculinisme » [ 10 ] . Tout comme son synonyme, c'est une « idĂ©ologie hostile Ă  l'Ă©mancipation rĂ©elle des femmes [qui] Ɠuvre Ă  la conservation du privilĂšge des hommes et Ă  leur position de pouvoir au sein de la sociĂ©tĂ© [ 11 ] . »

Dans le domaine médical, le mot désigne l'état d'un sujet féminin qui présente des caractÚres sexuels secondaires masculins ( pilosité faciale , voix grave, aménorrhée , atrophie mammaire) [ 12 ] , [ 13 ] , [ 14 ] « Il s'observe dans certaines tumeurs de l'ovaire, dans quelques cas de tumeurs surrénaliennes ou aprÚs traitement par des androgÚnes [ 12 ] . »


En anglais, le terme masculinism fait son apparition en 1911 dans un périodique féministe, Freewoman , en tant que complément hypothétique de « féminisme » :
Masculinism and feminism are relative terms, and when one is strong enough to equate the other both will become merged in a common doctrine of humanism [ 15 ] , [ 8 ] , [ 16 ] .
« Masculinisme et féminisme sont des termes relatifs, et lorsque l'un sera suffisamment fort pour égaler l'autre, les deux fusionneront en une doctrine commune d'humanisme. »
Selon le TrĂ©sor de la langue française , la premiĂšre attestation de « masculinisme » date de 1931 pour dĂ©signer une maladie chez la femme ayant des caractĂšres sexuels masculins [ 14 ] . Le dictionnaire mentionne le terme prĂ©dĂ©cesseur « masculisme », attestĂ© en 1902 dans le Nouveau Larousse illustrĂ© , « qui avait Ă  l'origine le sens de « ensemble du sexe masculin, de ses conditions d'ĂȘtre, naturelles et sociales » par opposition Ă  fĂ©minisme , dĂ©rivĂ© par haplologie de masculin sur le modĂšle de fĂ©minisme » .

Hubertine Auclert , journaliste, Ă©crivaine et militante fĂ©ministe, emploie le terme en français en 1900 dans son essai Les femmes arabes en AlgĂ©rie [ 17 ] . La philosophe fĂ©ministe MichĂšle Le DƓuff , dans son livre de 1989 L’Étude et le Rouet , reprend le terme en affirmant l'avoir forgĂ© [ 16 ] . Elle y Ă©crit : « Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y a qu’eux qui comptent et leur point de vue), j’ai forgĂ© le terme de masculinisme. » Selon le sociologue LĂ©o Thiers-Vidal , « la notion de masculinisme a Ă©tĂ© introduite en France par MichĂšle Le DƓuff » . Il la dĂ©crit comme « l’idĂ©ologie politique gouvernante, structurant la sociĂ©tĂ© de telle façon que deux classes sociales sont produites : les hommes et les femmes. La classe sociale des hommes se fonde sur l’oppression des femmes, source d’une qualitĂ© de vie amĂ©liorĂ©e » . Il dĂ©crit la masculinitĂ© comme « un nombre de pratiques — produisant une façon d’ĂȘtre au monde et une vision du monde — structurĂ©es par le masculinisme, fondĂ©es sur et rendant possible l’oppression des femmes » , et les hommes comme « les acteurs sociaux produits par le masculinisme, dont le trait commun est constituĂ© par l’action oppressive envers les femmes » [ 18 ] .

Selon MĂ©lissa Blais, le masculinisme connaĂźt trois phases de dĂ©veloppement au xx e siĂšcle. Dans les annĂ©es 1980, il dĂ©signe Ă  la fois des mouvements apparaissant en AmĂ©rique et en Europe occidentale, « à l’origine profĂ©ministes, [prenant] parfois la forme de groupes de parole qui visent Ă  permettre aux hommes d’échanger au sujet des difficultĂ©s liĂ©es Ă  la masculinitĂ©. » , et des discours antifĂ©ministes et conservateurs. Dans les annĂ©es 1990, ces mouvements opposĂ©s se dĂ©veloppent. Dans les annĂ©es 2000, le versant antifĂ©ministe se consolide, notamment grĂące Ă  la participation d'intellectuels, psychologues et militants antifĂ©ministes, qui mĂšnent des actions et procĂšs [ 19 ] .

Depuis 2010, on assiste dans la presse Ă  un glissement sĂ©mantique du terme, qui, tout en reprenant l'historique des mouvements masculinistes aux États-Unis et au Canada , fait un amalgame entre ce terme et des revendications de retour Ă  plus de virilitĂ© [ 20 ] ou, au contraire, Ă  la diminution des diffĂ©rences de genre [ 21 ] .

Les men’s studies n'existent pas en tant que telles en France, ce qui est dĂ» Ă  une organisation de la recherche universitaire par dĂ©partement et non par sujet d'Ă©tude. Toutefois, des initiatives citoyennes — par exemple le podcast de Victoire Tuaillon Les Couilles sur la table [ 22 ] —, qui visent Ă  analyser, discuter et proposer des pistes afin de comprendre les mĂ©canismes de construction des masculinitĂ©s (le genre) et les dĂ©construire lorsqu'elles sont nuisibles, tant pour les femmes et les non-binaires que pour les hommes [ 23 ] .

Parmi les universitaires contribuant Ă  ces Ă©tudes, le sociologue Éric Fassin et le philosophe Didier Eribon en France. La sociologue australienne R.W. Connell. classe ainsi les masculinitĂ©s : hĂ©gĂ©monique, complice, subordonnĂ©e, marginalisĂ©e [ 24 ] .

Le masculinisme affirme dĂ©noncer certains Ă©lĂ©ments des sociĂ©tĂ©s occidentales modernes. Le mouvement estime les sociĂ©tĂ©s discriminantes envers les hommes, notamment par une lĂ©gislation et une application des lois discriminatoires. Il dĂ©nonce ainsi des inĂ©galitĂ©s sur le droit de garde des pĂšres, les conditions de travail plus pĂ©nibles et dangereuses , le paiement de services gratuits pour les femmes. Les lois seraient appliquĂ©es de façon plus sĂ©vĂšre Ă  l'Ă©gard des hommes, qui Ă  dĂ©lits Ă©gaux seraient condamnĂ©s Ă  des peines de prison plus longues que les femmes, et plus souvent Ă  des peines de prison ferme [ 25 ] . À titre d'exemple, les masculinistes dĂ©noncent les fausses accusations d'abus sexuel , qu'ils estiment frĂ©quentes [ 26 ] , [ 27 ] . Selon Jean-Claude St-Amant, chercheur Ă  l’universitĂ© de Laval : « Oui, il y a des discriminations sur la base de la classe sociale oĂč des hommes sont aussi victimes, mais ils ne le sont pas en tant qu’hommes » [ 3 ] .

Au Canada, une revendication fréquente est la lutte contre le décrochage scolaire masculin [ 28 ] .

Pour le docteur Virginie Martin, professeure Ă  l’école Kedge Business School , les masculinistes rejettent le fĂ©minisme et la notion de patriarcat qui pour eux n’existe pas : « Ils assurent que ce siĂšcle est Ă©minemment fĂ©minin, que les femmes sont partout, et qu’elles ont gagné » . La notion de masculinisme ne peut ĂȘtre dĂ©finie comme « un fĂ©minisme pour hommes » car si les discriminations envers les femmes sont prouvĂ©es par des Ă©tudes, il n'y en a pas pour la discrimination envers les hommes [ 3 ] .

Les masculinistes issus de « mouvements des pĂšres » affirment vouloir une symĂ©trie des sanctions des hommes et des femmes. Or, selon Pascale Vielle, sociologue directrice de l' Institut pour l'Ă©galitĂ© des femmes et des hommes entre 2004 et 2006, « la gravitĂ© des faits n'Ă©tait pas symĂ©trique » , surtout en ce qui concerne la violence contre les femmes : « les violences ayant entraĂźnĂ© la mort ne concernent que les femmes pour la plupart » . Elle dĂ©nonce un entrisme auquel ont cĂ©dĂ© ses successeurs : « les statistiques sont noyĂ©es, de sorte Ă  ne pas fĂącher les hommes ». Selon La Libre Belgique : « le masculinisme est une idĂ©ologie qui rĂ©fute la nĂ©cessitĂ© de lutte pour les droits des femmes. Selon eux, les fĂ©ministes dĂ©sirent prendre le pouvoir » , ce qui est une « idĂ©ologie dangereuse » . AprĂšs les mouvements fĂ©ministes des annĂ©es 1970, il y a une rĂ©action masculiniste dans les annĂ©es 1980. Puis, avec le mouvement #MeToo en 2017 qui libĂšre la parole des femmes sur les rĂ©seaux sociaux, apparaĂźt une nouvelle rĂ©action masculiniste, qui a parfois recourt au cyberharcĂšlement organisĂ©, tel celui contre Marion SĂ©clin en 2016. Pour Pascale Vielle « Il faut Ă  tout pris Ă©viter de prĂ©senter l’homme et la femme comme irrĂ©ductiblement opposĂ©s et complĂ©mentaires afin d’éviter d’asseoir une domination. Le discours de la complĂ©mentaritĂ© permet de lĂ©gitimer la domination des femmes. L'exaltation d'identitĂ©s prĂ©sentĂ©es comme antagonistes attise les conflits » [ 29 ] .

Selon le sociologue Édouard Leport, les associations de pĂšres « sont les reprĂ©sentantes les plus actives en France du mouvement masculiniste, dans le sens oĂč ce sont des hommes qui se mobilisent en tant qu’hommes pour revendiquer plus de droits et d’avantages pour les hommes ». Ils prennent une posture fĂ©ministe de « rhĂ©torique », accusant la justice de favoriser les femmes alors que celle-ci favorise les demandes des pĂšres. Il souligne que quand ces associations mettent en avant le faible taux de gardes alternĂ©es Ă  12%, elles ne prĂ©cisent pas que « si les pĂšres ne passent pas plus de temps avec leurs enfants, c’est qu’ils ne le demandent pas, qu’ils n’en ont pas envie. » Seuls « 2,6 % du total des enfants dont les parents se sĂ©parent voient leur rĂ©sidence principale Ă©tablie chez leur mĂšre par le ou la juge alors que leur pĂšre demande une rĂ©sidence alternĂ©e. » [ 30 ]

Selon l'anthropologue Lucie Jouvet-Legrand, dans un contexte du recul des droits des femmes dans des pays entre autres occidentaux, en vĂ©hiculant l'idĂ©e fausse et biaisĂ©e statistiquement qu'il y aurait une symĂ©trie des violences conjugales entre hommes et femmes et donc que les hommes seraient victimes d'une injustice en les reprĂ©sentant comme coupables et non victimes, les masculinistes « pensent que les droits des femmes sont devenus, dans certains domaines, supĂ©rieurs Ă  ceux des hommes et tentent de renverser les rĂŽles en les victimisant. Le discours masculiniste est une idĂ©ologie qui vise Ă  remettre en question les acquis des femmes et qui s’acharne Ă  discrĂ©diter le fĂ©minisme » [ 31 ] . Selon le Collectif contre les violences familiales et l’exclusion, « identifier clairement le masculinisme permet de comprendre qu’il s’agit d’un mouvement rĂ©actionnaire , composĂ© d’activistes et d’une des formes les plus virulentes de l’antifĂ©minisme. Le discours masculiniste critique les « excĂšs » du fĂ©minisme et les « dĂ©rives » d’une sociĂ©tĂ© devenue Ă©galitaire » [ 32 ] .

Plusieurs militants fĂ©ministes ou pro-fĂ©ministes manifestent leurs craintes devant la « montĂ©e du discours masculiniste » [ 33 ] . En 1998, dans un article pour Nouvelles Questions fĂ©ministes , Martin Dufresne, membre du Collectif masculin contre le sexisme, analysant des points qu'il considĂšre constitutifs du discours masculiniste aux États-Unis et au Canada, retient que ce discours place les hommes en position de victimes et d'opprimĂ©s dans le but, croit Dufresne, de justifier « de nouveaux modes d'exercice de l'oppression des femmes par les hommes, en exploitant un discours libertaire » . Il s'efforce de montrer comment l'activitĂ© de pression et le discours du mouvement, centrĂ© sur la sphĂšre familiale, a des effets sur les lĂ©gislateurs [ 34 ] et sur la criminalitĂ© sexiste [ 35 ] .

Pour la chercheuse Pierrette Bouchard, en 2003, le masculinisme vise Ă  dĂ©fendre des privilĂšges masculins dans la sociĂ©tĂ© , au dĂ©triment des droits des femmes [ 36 ] . Rejoignant ces analyses, en 2009, HĂ©lĂšne Palma constate que le discours masculiniste est plus revendicatif que politique [C'est-Ă -dire ?] (ce qui rapprocherait les masculinistes du concept d' angry white male , ou « homme blanc en colĂšre ») [rĂ©f. nĂ©cessaire] . Il vise en premier lieu Ă  contester les dispositions post-divorce relatives aux enfants et aux pensions alimentaires , Ă  nier les violences conjugales , Ă  contester les statistiques sur ces violences et affirmer que les hommes seraient autant, voire plus battus que les femmes, et Ă  contester le droit Ă  l’avortement et Ă  la contraception , ainsi qu'Ă  remettre en cause le droit du divorce . Les moyens utilisĂ©s pour dĂ©fendre le discours passent par le rĂ©seautage sur Internet, les pressions auprĂšs des organes lĂ©gislatifs, l' entrisme dans les instances para-judiciaires et la mĂ©diatisation utilisant au besoin la calomnie ou l' intimidation . Selon elle, les rĂ©sultats conduiraient non seulement Ă  des modifications de la lĂ©gislation favorables aux thĂšses du petit groupe d'hommes revendiquant ces Ă©volutions, mais interdiraient « de protĂ©ger les enfants de la violence d’un conjoint » et engageraient la « responsabilitĂ© pĂ©nale pour toute personne essayant de secourir femmes et enfants victimes de maltraitances » selon son analyse du procĂšs de l’association SEDIRE [ 37 ] .

Certains avancent que le masculinisme serait une dĂ©marche visant moins Ă  dĂ©fendre le droit des hommes qu'Ă  lutter contre un fĂ©minisme ayant permis aux femmes « d'aller trop loin » [ 38 ] . Pour MĂ©lissa Blais et Francis Dupuy-DĂ©ry, « il apparaĂźt tout Ă  fait ridicule (et scandaleux) d’affirmer que le fĂ©minisme est allĂ© trop loin et que les hommes sont aujourd’hui sous le contrĂŽle des fĂ©ministes en particulier et des femmes en gĂ©nĂ©ral » [ 39 ] .

Selon Le Temps , les masculinistes « rĂ©cupĂšrent les discours des fĂ©ministes pour affirmer qu’à cause d’elles, les hommes sont devenus le nouveau sexe faible. Nostalgiques d’un patriarcat tout puissant, ils fĂ©dĂšrent de plus en plus d’adeptes ». Warren Farrell , professeur d'universitĂ© considĂ©rĂ© comme le pĂšre du mouvement masculiniste avec son livre de 1993 Le mythe de la domination masculine , pense que «Les hommes gagnent plus, mais les femmes ont une vie plus Ă©quilibrĂ©e. Elles ont tort de penser que parce que les hommes gagnent plus, ils ont plus de pouvoir». Le documentaire de Cassie Jaye The Red Pill met en avant les masculinistes les plus connus comme Paul Elam qui compare les « fĂ©minazies » au Ku Klux Klan et « la mĂȘme complainte » des tĂ©moignages avec les statistiques « 75% des suicides sont commis par des hommes, 93% des victimes d’accidents de travail sont des hommes, sans oublier la garde des enfants, trop souvent confiĂ©e Ă  la mĂšre, etc ». Le sociologue Michael Kimmel qui ne nie pourtant pas le dĂ©sarroi masculin et Ă©voque les Angry white male dans un de ses ouvrages et pense que « le fĂ©minisme est bon pour les hommes » est trĂšs critiquĂ© par les masculinistes. Selon Caroline Dayer, spĂ©cialiste en discrimination et enseignante Ă  l’ UniversitĂ© de GenĂšve les masculinistes « ne veulent pas l’égalitĂ© mais imposer une vision figĂ©e des rapports sociaux, qui participe Ă  la volontĂ© de maintien des privilĂšges, et s’apparente Ă  des logiques racistes . Leur idĂ©ologie se fonde sur l’ androcentrisme , c’est-Ă -dire que seuls les hommes et leur point de vue comptent. Ce discours est d’autant plus saillant dans un contexte de crise, pour barrer les avancĂ©es vers l’égalitĂ© concrĂšte.» Les « champions » des masculinistes sont Donald Trump et Eric Zemmour . Selon l’anthropologue MĂ©lanie Gourarier «Faire croire Ă  la disparition d’un Ăąge d’or, d’une culture, d’une identitĂ©, est une ruse du pouvoir qui ne date pas d’hier. On trouve dĂ©jĂ  des discours sur le masculin affaibli par les femmes au XVIIIe siĂšcle, alors que les rapports de force ne se sont jamais inversĂ©s» [ 40 ] .

Le MRA, acronyme de Men's Rights Activists (« Activistes pour les droits des hommes »), est un mouvement de revendication sociale défendant les droits des hommes sur le modÚle du féminisme (conférences, manifestations) [ 41 ] .

Le terme d' incels (en français « c
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